USA stage 5 rapport n9 - Université Grenoble Alpes
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USA stage 5 rapport n9 - Université Grenoble Alpes
Août 2011 Rapport de stage Chicago, Illinois Etats-Unis ème 2 année, Licence Droit-Langues Université Grenoble II – Pierre Mendès-France Stage effectué chez Svenson Law Offices, Chicago (Etats-Unis). Maître de stage : A. Christine Svenson, Esq., avocate. Durée : 4 semaines (du 1er au 26 août 2011) Stage effectué dans le domaine juridique (droit de la famille et droit du travail). Introduction : Etant étudiante en deuxième année de licence droit-langues (anglais/espagnol), il était prévu dans mon cursus que j’effectue un stage professionnel d’une durée de quatre semaines à l’étranger. J’ai donc profité de cette occasion pour partir aux Etats-Unis, afin de travailler mon anglais. Au départ, je ne savais pas vraiment vers quelle ville m’orienter pour trouver mon stage. Il faut dire qu’en Amérique du nord le choix de destinations accueillantes est large : New-York, San Francisco, Los Angeles… Ce n’est qu’au fur et à mesure de mes recherches que je me suis tournée vers la ville de Chicago. En effet, après plusieurs mois de recherches j’ai finis par trouver un stage dans un cabinet d’avocat spécialisé en droit du travail et en droit de la famille, domaines qui m’intéressent beaucoup. Avant mon arrivée je ne connaissais que peu de choses sur Chicago, mis à part qu’il s’agissait d’une ville située au bord du Lac Michigan dans l’Etat de l’Illinois qui se trouve au nord des EtatsUnis, à proximité de la frontière canadienne. Je savais aussi qu’il s’agissait du chef-lieu de l’actuel président démocrate Barrack Obama, qui était gouverneur de l’Etat de l’Illinois avant de remporter les élections de 2009. Autant dire qu’une fois sur place la surprise a été totale. En effet après avoir effectué quelques petites visites, je me suis rendue compte que Chicago était une ville très ouverte sur la culture, en particulier sur l’architecture et l’art contemporain. Chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout, car je pensais qu’il s’agissait simplement d’une grande ville industrielle du nord des Etats-Unis. La raison pour laquelle Chicago possède une incroyable richesse architecturale vient du fait qu’un Grand Incendie appelé le « Big Fire » a ravagé toute une partie de la ville, à la fin du XIXème siècle. C’est à la suite de cet évènement, que de nombreux architectes américains et étrangers, tel que Daniel Burnham, ont été appelé pour reconstruire la ville. Ils profitèrent de cette occasion pour tester de nouvelles méthodes de construction, telles que les revêtements en briques, les structures métalliques, et imposer leur style. Enfin Chicago, comme la plupart des grandes villes américaines, possède une grande richesse culturelle due aux différents mouvements migratoires, en provenance d’Europe notamment, entre le XIXème et le début du XXème siècle. Il est, aujourd’hui, possible de pouvoir admirer certains vestiges de cette époque en visitant la vielle ville (Old Town), dans laquelle se trouvent d’anciennes maisons d’ouvriers polonais construites peu après le Grand Incendie, à la fin du XIXème siècle. Ainsi, c’est à partir de cette présentation de la ville que l’on étudiera, dans une première partie, la vie pratique pour terminer, dans une seconde partie, sur le bilan du stage et les suggestions. 2 A) Vie pratique : Avoir pour projet de s’installer dans une ville américaine pendant un certain temps ne s’improvise pas et il est nécessaire de bien s’informer avant de partir à l’aventure. Le logement : Sachant que j’allais partir pour un mois, je me suis directement mise à chercher un appartement ou une collocation avec un bon rapport qualité prix, soit à proximité de l’aéroport d’O’HARE ou du centre ville (Downtown). Pour faciliter mes recherches j’ai utilisé trois sites internet. D’abord, celui de « craigslist» où l’on trouve de tout, des appartements comme des collocations. Ensuite, je me suis tournée vers le site d’« Iggyslist » qui propose des collocations avec des étudiants de l’université de Loyola. Enfin, ne trouvant pas d’offres intéressantes, à mon goût, j’ai tenté ma dernière chance sur le site « airbnb », sur lequel se trouvent des annonces de logement chez l’habitant. C’est sur ce dernier que j’ai trouvé mon logement ; une jolie petite chambre de 15 m2 dans une grande maison située dans le quartier résidentiel de Park Ridge, à proximité de l’aéroport international. Le loyer s’élevait à $700 le mois (soit environ 483 €) sans les charges, puisque le propriétaire avait décidé de ne pas me les faire payer, étant donné que je ne restais qu’un mois. L’argent : La principale contrainte que l’on peut rencontrer au niveau de l’argent, lorsque l’on part aux Etats-Unis, est que l’on ne peut pas se servir de sa carte bancaire. Du moins, il vaut mieux éviter car les frais de commission prélevés par la banque peuvent vite devenir conséquents. En effet, le taux de commission de ma banque était fixé à 2,30% ; en cas de paiement par carte celle-ci me prélevait 30 centimes d’euros en supplément, et pis, en cas de retrait je devais payer 3,15 € en plus du montant désiré. Voilà qui incite à réfléchir ! La meilleure solution reste alors de retirer un montant, estimé suffisant, pour tenir pendant toute la durée du séjour et de le faire convertir en dollars us dans une boutique de change. Afin de ne pas se trouver à cour d’argent sur place il vaut mieux estimer la somme de manière large. Autrement dit il est important de prévoir une petite marge, de $200 par exemple (soit environ 140€), au cas où il y aurait un imprévu. Au final, je suis partie avec un montant de 1200 € (soit environ $1740) pour le mois, ce qui était largement suffisant pour payer les courses, les télécommunications, le loyer, les transports et les extras. La santé: Le système de santé américain est très différent de celui existant en France. En effet, aux Etats-Unis la sécurité sociale pour tous n’existe pas. Celle-ci est assurée par deux organismes : Medicaid (programme financé à la fois par l’Etat et les gouvernements fédéraux et destiné aux personnes ayant un faible revenu) et Medicare (programme financé par le gouvernement fédéral et réservé aux personnes âgés de 65 ans et plus). 3 L’existence de ce système à deux vitesses et les prix exorbitants de la médecine (environ $110 pour une consultation chez le médecin, soit l’équivalent de 76 €) expliquent le fait qu’une part d’environ 16% de la population américaine ne possède pas de couverture sociale. D’où l’importance d’être pris en charge par une assurance en cas de frais médicaux ou de rapatriement, car l’addition peut devenir salée ! Le mieux est donc de se renseigner, d’abord, au près de sa mutuelle ou complémentaire santé, afin de voir s’il n’est pas déjà prévu une assurance concernant les frais médicaux ou le rapatriement. Dans le cas contraire, il est possible de prendre une assurance lors de l’achat des billets d’avion. Par ailleurs, il est important de savoir que, dans la plupart des assurances proposées, le client doit avancer lui-même les frais médicaux avant d’être remboursé lors de son retour en France. De plus, il faut noter que le remboursement est évalué en fonction du système de sécurité sociale français et non en fonction du système américain. Ainsi, si une personne achète un antibiotique aux Etats-Unis et que celui-ci est pris en charge à 100% par la sécurité sociale française, cette personne ne sera pas remboursée une fois rentrée. Les télécommunications: La meilleure solution, lorsque l’on effectue un long séjour à l’étranger, est d’acheter une carte SIM du pays d’accueil ainsi qu’un forfait mensuel prépayé. En effet cela évite les problèmes de résiliation à la fin du séjour. Toute fois, cette solution n’est pas obligatoire si l’on possède déjà forfait prévu pour l’international, comme les forfaits professionnels par exemple, qui permettent d’appeler de l’étranger sans risque de surtaxe des communications. Ainsi, j’avais souscrit à un forfait mensuel prépayé au près de l’agence T-Mobile qui pratique des tarifs assez intéressants. En effet, ceux-ci vont de $15 (environ 10,40€) à $70 (environ 49€) le mois. Le forfait le moins cher comprenant internet s’élève à $30 (autour de 21€), mais il faudra compter $50 (soit 35€) pour avoir l’accès internet ainsi que les communications et les SMS en illimité. Le stage : Trouver un stage est loin d’être une chose facile et surtout à l’étranger. En effet avec les 7 heures de décalage horaire entre la France et Chicago il était difficile de contacter les entreprises par téléphone. Néanmoins, comme ce stage était prévu dans mon cursus, l’université avait mis à la disposition des étudiants les rapports de stage des anciens élèves de deuxième et troisième année. Ainsi, cette initiative m’a permis de cibler mes recherches et de pouvoir avancer rapidement. Toutefois, il m’a bien fallu quatre mois avant de trouver le stage qui me correspondait le mieux. En effet il arrive que certaines entreprises qui ont pris des stagiaires l’an passé n’en prennent pas l’année suivante, ou alors ne répondent pas aux e-mails, ni aux coups de téléphone. C’est donc une période assez tendue ; d’autant plus qu’il y a des délais à respecter. En effet, pour s’inscrire à la bourse Explo’ra, il faut avoir regroupé tous les documents nécessaires à la constitution du dossier avant la fin du mois d’avril. Ce qui n’est pas simple car les entreprises n’ont pas toujours le temps de les remplir ou de les envoyer à temps. 4 De plus, il faut savoir qu’aux Etats-Unis les stages ne sont pas rémunérés comme en France. En effet prendre un stagiaire signifie pour l’entreprise de devoir s’occuper de lui, ce qui occasionne des pertes financières car celle-ci fonctionne au ralenti. Voilà pourquoi il ne faut pas s’attendre à recevoir de l’entreprise une petite récompense financière comme on le voit souvent en France, lorsque la personne a bien travaillé. Par ailleurs, [en ce qui concerne les horaires de travail], celles-ci étaient assez flexibles. En effet ma maîtresse de stage étant avocate indépendante aimait avoir un emploi du temps modulable afin d’avoir le temps de travailler ses dossiers chez elle et de passer du temps avec moi à son bureau. Ainsi, mis à part les jours où il y avait des audiences au palais de justice, je commençais parfois la journée à 10h pour la finir vers 16h 30. Toutefois, ma maîtresse de stage me donner souvent de longs travaux que j’étais obligée d’effectuer le soir à la maison car, lorsque j’étais au bureau, elle me donnait d’autres choses à faire. Ainsi, malgré le rythme reposant qu’offrait ce stage mes journées étaient bien remplies. Enfin, au niveau des relations de travail, le fait d’être la seule stagiaire dans le cabinet m’a permis de créer des liens avec ma maîtresse de stage. En effet j’ai eu l’occasion de passer beaucoup de temps avec elle, l’aider dans son travail (en faisant le tri des dossiers par exemple), lui poser des questions… Ainsi, cette bonne ambiance m’a permis de bien profiter de mon stage et de découvrir la profession d’avocat. La vie quotidienne : Tout d’abord, la situation géographique de Chicago, au bord du lac Michigan, apporte à cette ville un climat très humide et chaud l’été ; les moyennes maximales enregistrées pour le mois d’août sont de 27,8°C (soit 74°F). Néanmoins, la proximité avec le lac Michigan amène de nombreuses précipitations. En effet, durant mon séjour il a plu environ une à deux fois par semaine avec des températures pouvant descendre en dessous des 20°C (soit 70°F). Ensuite, il faut savoir que Chicago est très bien desservie par les réseaux de transports en communs : bus, métro et train. Cependant ce service affiche un très mauvais rapport qualité/prix. En effet, les transports sont gérés par la CTA, une entreprise privée, qui propose des tarifs assez élevés. Ainsi, il faut compter en moyenne $86 (soit 60 €) pour obtenir une carte d’accès mensuelle. De plus, la fréquence du passage du métro est assez longue, il faut attendre 10 minutes avant de prendre le prochain. Enfin les trains, datant des années 1970, tombent régulièrement en panne sur la voie, ce qui engendre des retards allant de 5 à 10 minutes. Toutefois, le seul point positif de ce service est qu’il permet de se déplacer partout en ville sans avoir à parcourir de longues distances à pied. En effet Chicago étant très étendue, il est souvent nécessaire d’effectuer plusieurs heures de marche pour aller d’un point à un autre. Pour ce qui est de la nourriture il existe beaucoup de magasins en centre ville dans lesquels on trouve de tout. Néanmoins, ces commerces là sont assez chers et il est préférable d’aller faire ses courses dans des grandes surfaces, comme A&G par exemple. Le seul inconvénient est que les enseignes hard discount se situent dans des endroits assez retirés de la ville et, pour la plupart, uniquement accessibles en voiture. Toute fois, le point positif des magasins et des grandes surfaces 5 aux Etats-Unis est qu’ils sont, en grande partie, ouverts 24h sur 24 et 7 jours sur 7, ce qui est bien pratique lorsque l’on a besoin d’acheter quelque chose avant de partir travailler. Enfin, il est important de savoir que pendant l’été les loisirs ne manquent pas à Chicago. En effet cette ville regorge d’activités culturelles très intéressantes à faire et surtout gratuites. On peut par exemple citer les concerts gratuits qui ont lieu tous les soirs de la semaine au Millenium Park, les projections gratuites de films étrangers au cultural center tous les mercredi soirs de mai à septembre… De même, certains musées sont gratuits durant quelques jours de la semaine, comme le Musée d’art contemporain (MCA) entrée libre le mardi ou le musée de l’histoire de Chicago (History museum of Chicago) gratuit le lundi. Ainsi, on constate que Chicago est une ville très accueillante et dynamique, idéale pour y effectuer un stage ou une année scolaire. Toute fois, il est nécessaire de dresser un bilan de ce séjour afin de voir ce qu’il m’a apporté à la fois au niveau professionnel et au niveau personnel. B) Bilan et suggestions : Bilan du stage : Lors de mon retour en France, j’ai constaté que ce stage aux Etats-Unis m’a apporté beaucoup de choses. D’une part, mon stage m’aura permis d’améliorer mes connaissances en anglais. En effet, durant mon séjour je ne pouvais communiquer qu’en anglais ce qui m’a fais progresser au niveau de l’oral comme de l’écrit. D’autre part, ce stage aura confirmé mon envie de devenir avocate indépendante. En effet, ma maîtresse de stage a pris soin, durant mon séjour, de me faire découvrir tous les rudiments de la profession en m’amenant, par exemple, au palais de justice avec elle. Ainsi, ce stage aura été pour moi une véritable expérience dans la mesure où il m’a permis de découvrir le métier d’avocat et de donner un sens à mes études. Préparation du séjour : En ce qui concerne la préparation de mon séjour il ne m’a pas été nécessaire d’être encadrée ou aidée par mon établissement. En effet, mon université est intervenue dans le cadre de la rechercher du stage en mettant les rapports des anciens élèves à disposition. Pour le reste, je me suis débrouillée par moi-même car aucune aide n’était prévue. Mais cela n‘a pas été chose facile, surtout au niveau du logement, car je ne connaissais pas la ville et les recherches me prenaient beaucoup de temps sur mes cours. Ainsi je recommande vivement, aux personnes ayant pour projet de partir à l’étranger, de s’y prendre à l’avance car les préparatifs demandent du temps et cela évite de commettre des erreurs dans la précipitation comme prendre, par exemple, un logement mal situé ou en mauvais état. 6