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Àvivre 87 zone euro 6,60 € suisse 11,20 FS l maroc 60 MAD canada 6,70 CAD l dom 7,10 € ARCHITECTURES Àvivre ARCHITECTURES M A I S O N | A M É N A G E M E N T | D E S I G N | C U LT U R E | V I L L E MIES VAN DER ROHE, L’IDÉALISTE LA DERNIÈRE MAISON DE F. L. WRIGHT LA MÉTHODE RENZO PIANO SHOPPING NOËL 100 % DESIGN DOSSIER SPÉCIAL CHICAGO SÉLECTION POÊLES, CHEMINÉES ET RADIATEURS ISSN 1665-7456 SPÉCIAL CHICAGO #87 LOFT SOUS LES TOITS DE PARIS MAISON DE VACANCES AUX USA EXTENSION EN BOIS À NANTES ARCHITECTURE ET DESIGN DU FUTUR : CONSTRUIRE AVEC LE NUMÉRIQUE DÉCEMBRE 2015 | JANVIER 2016 ELLE NOUV LE U FORM M 05735 - 87 - F: 6,60 E - RD 3’:HIKPRD=ZU[[UU:?a@k@i@r@a"; VILLE | ÉVÈNEMENT CHICAGO ATHLETIC ASSOCIATION HOTEL texte jordi patillon I mais iconique de Chicago, jusqu’à sa fermeture en 2007. Si plusieurs projets d’investissement tombent à l’eau, sa destinée bascule finalement quand la firme AJ Capital Partners annonce son intention de le transformer en hôtel. La rénovation du bâtiment est alors confiée au cabinet Hartshorne Plunkard Architecture et aux architectes d’intérieur Roman and Williams. Sa réouverture en mai dernier a été l’occasion de découvrir l’incroyable méticulosité déployée par les deux agences pour conserver l’esprit du lieu… et du sport ! Une réhabilitation menée de mains de maîtres, où nombre d’éléments d’origine, – « camouflés sous la peinture, les faux-plafonds, les tapis, la poussière, la graisse de cuisine ou la fumée de cigares », se souvient Paul Alessandro de Hartshorne Plunkard –, ont été restaurés et remis en valeur. Carrelages, vitraux, parqueterie, menuiseries, cheminées démesurées, sculptures sur bois en bas-relief, bustes d’Abraham Lincoln : la surprise est garantie, l’émerveillement partout ! Dans les 241 chambres et suites, chaque détail renvoie aussi à l’histoire unique du club, comme les pieds de table enveloppés dans du grip de tennis ou les descentes de lits en cheval d’arçon ! Gymnase à l’ancienne et salle de détente pour se jauger à la pétanque, au jeu de palets ou aux échecs, rappellent également les heures glorieuses de l’endroit. Ses 17 000 mètres carrés, célèbrent ainsi un héritage qu’on aurait pu penser disparu, le mêlant avec justesse à des créations plus contemporaines, à l’image de la magnifique salle de petit déjeuner ou du restaurant Cindy’s perché sur le toit, avec son rooftop à la vue panoramique incroyable sur le parc et les rives du lac Michigan. À coup sûr les Doges aussi seraient conquis ! Chicago Athletic Association Hotel 12 S Michigan Ave, Chicago IL, 60603 – États-Unis + 1 312 940 3552 [email protected] www.chicagoathletichotel.com © Brad Pogatetz Photography l flotte comme une ambiance vénitienne sur Michigan Avenue, à deux pas du Millennium Park… Face au Cloud Gate d’Anish Kapoor – le fameux « haricot » dans lequel chaque touriste qui se respecte vient se prendre en photo –, la façade du Chicago Athletic Association Hotel est une invitation au voyage… dans le temps. L’immeuble de 1893 est l’œuvre de l’architecte local Henry Ives Cobb qui s’est inspiré du style gothique flamboyant de la Capitale des Doges pour dessiner ce qui, à l’époque, doit être un repère dans la ville, un lieu unique qui, depuis la rive, sert à attirer le regard des visiteurs de l’Exposition universelle. C’est alors un club de sport privé, réservé à l’élite chicagoanne masculine qui s’y retrouve autant pour boxer, jouer aux cartes ou au billard, ou encore nager avec le quintuple médaillé d’or olympique Johnny Weissmuller – le premier Tarzan d’Hollywood – que pour entretenir son réseaux et gérer ses relations d’affaires. Pendant un siècle, il reste ainsi un secret jalousement gardé 62 www.avivremagazine.fr | architectures à vivre © Brad Pogatetz Photography « Les contraintes principales étaient de parvenir à reconfigurer les petits espaces clos existants en chambres confortables, et connecter les étages, dont l’accès n’avait à l’origine été conçu que pour le personnel, explique Paul Alessandro. Le projet comprenait la restauration de 1 670 m2 de plâtre ornemental, 2 460 m2 de sols en marbre de Carrare et mosaïque, 2 970 m2 de bas-relief, et de superbes luminaires "stalactites" découverts sous un faux-plafond de la salle de bal. Nous avons collaboré étroitement avec les autorités de la ville et de l'État pour nous assurer que notre travail était compatible avec le caractère historique du bâtiment », détaille-t-il. www.avivremagazine.fr | architectures à vivre 63