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Impulsion Le magazine d’information du Pôle de Compétitivité Aquimer Le développement durable au cœur de la stratégie d’AQUIMER N°7 / Décembre 2012 édito Journée d'information sur la fraîcheur des produits aquatiques A QUIMER a organisé, avec l'ANSES, la Plate-Forme d'Innovation Nouvelles Vagues et l'Université du Littoral Côte d'Opale, le 27 novembre 2012 à la Communauté d'Agglomération du Boulonnais, une journée d'information sur le thème “poisson frais, poisson décongelé, outils et méthodes pour évaluer et préserver sa fraîcheur”. événements Jean-Baptiste Delpierre JOURNÉE D’ÉTUDE AQUIMER Président du Pôle AQUIMER Labellisé en 2005, le Pôle AQUIMER, seul Pôle de Compétitivité dédié aux produits aquatiques et à leur valorisation, est fier aujourd'hui de figurer au rang des “Pôles nationaux performants”. Fort de 109 membres actifs, dont 68 entreprises, 22 centres de compétences, 13 organisations professionnelles et 6 institutions, il a noué des partenariats avec 143 laboratoires, centres techniques et organismes de formation. Les projets se multiplient : 90 sont déjà labellisés, dont 60 financés à hauteur de 92,7 millions d'euros. Autre excellente nouvelle : la PlateForme d'Innovation Nouvelles Vagues, sélectionnée par le Gouvernement, est sur les rails. A une époque où la demande des produits aquatiques progresse de 2 à 3 % par an et où l'accès à la ressource est de plus en plus aléatoire, nous devons miser, dans un souci de développement durable, sur la valorisation à 100 % des espèces pêchées et sur une aquaculture de qualité. 2 i A cette occasion, les résultats de plusieurs projets de recherche labellisés par le Pôle ainsi que différentes innovations technologiques ont été présentés. Ont participé à cette journée d'études quelques 50 responsables (professionnels de la filière des produits aquatiques et chercheurs) et 18 intervenants venus de toute la France. Les travaux ont permis de faire le point sur de nombreuses questions que se pose la profession : l Quelles nouveautés et perspectives dans les méthodes d’évaluation de la fraîcheur ? Conditionner et transporter les produits aquatiques autrement ? Quels traitements permettent de mieux préserver la fraîcheur du poisson ? l Peut-on vérifier qu’un poisson n’a pas été congelé ? l Peut-on détecter une double congélation ? l Au-delà, le consommateur est aussi intéressé par l'évolution des réglementations et des méthodes d'évaluation. Il souhaite de plus en plus connaître l'origine et la traçabilité de ce qu'il met dans son assiette, tout en s'assurant de la fraîcheur et de la qualité du produit. l Un siège moderne pour AQUIMER S eul Pôle de Compétitivité représentant le secteur aval de la pêche en France, AQUIMER vient de se voir offrir de nouveaux locaux, inaugurés le 17 novembre 2012 par le Ministre des Transports, de la Mer et de la Pêche Frédéric Cuvillier, au cœur du quartier halieutique de Boulogne-sur-Mer. D’un montant de 850 000 €HT, l’investissement est financé par la Communauté d’Agglomération du Boulonnais (avec une aide de 20 % du Département) qui loue le bâtiment (450 m²) au Pôle. Celui-ci abrite une équipe de cinq ingénieurs qui impulse une coopération entre les 68 entreprises directement adhérentes, les 143 partenaires scientifiques et les pouvoirs publics impliqués dans les programmes de recherche, dans une optique de développement durable des produits aquatiques. Pour le Ministre, “la recherche d’aujourd’hui est l’activité de demain”. l A près une journée d’échanges en 2010 sur le thème “Réfléchir ensemble aux produits aquatiques de demain”, et une autre en octobre 2011 “Réduire la teneur en sel dans les produits aquatiques… en préservant la qualité du produit”, le Pôle AQUIMER poursuit son cycle de journées collaboratives réunissant chefs d’entreprises, chercheurs et institutionnels. Le 18 octobre 2012 à Paris La Villette, le thème portait sur un sujet qui concerne toute la filière : “Conditionner et transporter les produits aquatiques autrement ?” l m p u l s i o n a q u i m e r 3 événements formation Zoom sur... Un travail partagé avec les autres Pôles ■ Les Pôles de Compétitivité AQUIMER et Nutrition Santé Longévité (NSL) ont organisé le 14 septembre 2012 à Boulogne-sur-Mer, un atelier sur le thème : “Quelles perspectives d'innovations pour un contrôle qualité plus rapide ?” A l'issue de cet atelier, les Présidents d'AQUIMER et de Nutrition Santé Longévité ont signé une convention de partenariat afin de formaliser les relations étroites entre les deux Pôles. Le Pôle AQUIMER a activé, depuis octobre 2012, un groupe de travail “Formation” spécifique à l’accompagnement des projets labellisés par le Pôle. L’objectif de la démarche est d’identifier des besoins en nouvelles compétences et les évolutions en cours ou à venir des métiers en lien avec les projets de R&D. Vincent Coatanéa, Directeur du Centre de Formation des Produits de la Mer et de la Terre (CFPMT) ■ OPEN FOOD SYSTEM, sélectionné suite à l’appel à projets PSPC (Programmes Structurants des Pôles de Compétitivité) du Programme d’Investissement d’Avenir, est un grand projet structurant pour les filières agroalimentaire et numérique qui réunit 26 partenaires publics et privés sur 5 Pôles de Compétitivité, dont AQUIMER, et mobilise 21,5 M d’€ de R&D. Il répond à deux enjeux technologiques : NosRecettes étudie la mise à disposition du grand public de solutions numériques dédiées pour la cuisine et l’alimentation au quotidien, tandis qu’Opticook met au point deux prototypes de fours intelligents, l’un destiné aux professionnels, l’autre au grand public, permettant de conserver les qualités organoleptiques et nutritionnelles des aliments cuits. Sous la coordination de la Confédération des Industries de Traitement des Produits des Pêches Maritimes et de l’aquaculture (CITPPM), il rassemble deux partenaires privés (Plate-Forme d’Innovation Nouvelles Vagues et Phylogène), deux universités (Université du Littoral Côte d’Opale et Université d’Artois) et un centre de recherche (Ifremer Nantes) qui se mobilisent pour développer des méthodes analytiques fiables, quantitatives, rapides et peu onéreuses, facilitant l’identification des espèces de thon dans les conserves. L’objectif est de lutter contre la fraude (estimée à entre 1 et 8 M d’€ par an) et de limiter le risque de confusion entre des espèces parfois difficiles à distinguer au moment du tri. Le thon est à la fois l’un des poissons les plus pêchés au monde (6 millions de tonnes par an) et le produit de la mer le plus consommé sous forme appertisée en France : 112 000 tonnes en 2010, soit 50 % des volumes d’achat de produits aquatiques en conserve. l ■ IDTHON, projet de recherche labellisé par les Pôles AQUIMER et Qualimediterrannée, et doté d’un budget d’1,13 M€ sur 3 ans, a reçu le soutien du Fonds Unique Interministériel, dans le cadre de son 14ème appel à projets. Le CNRS en visite Guyane F D i m p 70 000 heures de formation par an dans ses locaux ou dans ceux des sociétés clientes. L’an dernier, son équipe de vingt formateurs a formé 1400 personnes, dont 1280 salariés en formation continue et 80 demandeurs d'emploi, ainsi que 45 apprentis en formation initiale (CAP de mareyage et de vente alimentation option poissonnerie). l Evolution du nombre de projets labellisés par le Pôle AQUIMER ans le cadre du contrat de collaboration signé avec Guyane TechnoPôle, AQUIMER s'est rendu en Guyane mi-octobre. Durant trois jours, des visites chez les professionnels ont été organisées. A l'occasion d'une matinée d'échanges dans le cadre de la mise en œuvre d'une mission d'appui technique à la filière pêche, ont été présentés par le cabinet Alvi Management les attentes et les besoins des transformateurs guyanais. L'objectif, à terme, est de monter des projets collectifs entre partenaires français et guyanais. l 100 9900 90 80 80 80 • 90 projets labellisés 70 62 62 60 4 39 39 40 29 29 30 20 • Budget global de 165,2 Millions d’euros 477 50 60 ont démarré pour un total de 92,7 M€ 18 18 10 0 2006 4 Le CFPMT est membre du Pôle depuis sa création. Leader français sur son marché, le CFPMT (association loi 1901) était, avant de s'étendre aux produits de la terre, un organisme de formation dédié à la filière de la mer, de la pêche jusqu'à l'assiette du consommateur. Ses clients sont les armateurs, les mareyeurs, les transformateurs, les grossistes, les poissonniers, les auditeurs qualité, les employés des rayons marée des grandes et moyennes surfaces, les restaurateurs. Nous n'avons pas de programme standard, nous répondons à chaque besoin exprimé par notre clientèle. Présidé par l'ancien mareyeur-écoreur JeanPierre Pollet, le Centre de formation dispense Photo : C. Astruc rançoise Paillous, Déléguée Régionale du CNRS Nord-Pas-de-Calais-Picardie, accompagnée de Cathy Buquet-Charlier, Déléguée Régionale à la Recherche et à la Technologie, est venue le 6 juillet 2012 rendre visite au Pôle AQUIMER et à ses partenaires scientifiques et techniques. Actionnaire de la PlateForme d’Innovation Nouvelles Vagues, le CNRS est membre du Pôle. Ses laboratoires (dont le LOG – Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences à Wimereux, UMR CNRS – ULCO – Université Lille 1, partenaire de six projets labellisés) sont impliqués dans douze programmes de recherche labellisés par le Pôle. l C réé à Boulogne-sur-Mer en 1968, le Centre de Formation aux Produits de la Mer Marcel Baey a élargi son offre de formations en 2012 et étendu son offre de services à d'autres métiers du secteur agro-alimentaire, tels que la boucherie ou les fruits et légumes. Cette mutation s’est accompagnée d'un changement de nom : le CFPMB devient le Centre de Formation aux Produits de la Mer et de la Terre. u l s i o n a q 2007 2008 2009 u i m 2010 2011 e r 2012 Projets labellisés dans l’année 5 international Les adhérents en 2012 ASIE ESPAG NE L L es Pôles de Compétitivité AQUIMER, Vitagora, et Valorial ont signé, le 23 mars 2012 à Paris, un accord de partenariat avec la Fondation Noastec de Hokkaido. Reconnue d'utilité publique par le gouvernement japonais, cette fondation est le relais de différents “clusters” de cette région septentrionale du Japon. La signature de cette charte devrait ainsi renforcer des partenariats déjà bien engagés entre pôles français et clusters japonais. Le pôle AQUIMER s'est rendu, avec Boulogne Développement Côte d’Opale et CCI International, à Barcelone pour la première édition du Seafood Barcelona qui se tenait du 15 au 17 octobre 2012. L'événement a rassemblé 134 exposants et des visiteurs de plus de 90 pays. Rendez-vous est déjà pris pour la deuxième édition : du 22 au 24 octobre 2013. l Entreprises, Organisations de producteurs Agriopale Services Alvi Management l Aquanord l Arbor Technologies l Athéna Surgelés l Auchan l Bretagne Saumon l Capénergie l Capitaine Houat l Cofrepeche l Cogumer l Comptoirs Océaniques l Continentale Nutrition l CME l Copalis l Copeport marée O.P.B.N l Correardb Consulting l Corrue-Deseille l Davigel l Delpierre / Delabli l Delpierre Mer et Tradition l Demarne l Direct Océan R USSI E De même, le Pôle AQUIMER et plusieurs de ses membres se sont rendus en Corée et au Japon du 9 au 15 juin 2012. Rencontres de clusters, visites de centres de recherche et rendez-vous personnalisés ont permis à chacun des dix-sept participants de déceler des coopérations potentielles en matière de Recherche et Développement. l P our donner suite à une volonté mutuelle de renforcement des relations de partenariat et afin de développer la collaboration dans le domaine de la recherche, la gestion et la valorisation des ressources aquatiques, l'Institut de recherche russe FGUP “VNIRO” et AQUIMER se sont accordés sur la nécessité de signer un protocole de coopération. FGUP “VNIRO” fondé en 1993, est l'institut de référence en Russie concernant le monde de l'aquaculture et de la filière halieutique. Il développe et coordonne les recherches dans le but de garantir de façon durable l'utilisation des ressources biologiques aquatiques. L'accord signé à Moscou entre FGUP “VNIRO” et AQUIMER a pour but le développement de nouveaux projets de recherches, d'innovations scientifiques et la conclusion de partenariats entre les producteurs, les instituts de recherche scientifiques et les centres techniques. MA ROC A QUIMER a signé un accord de partenariat avec le Pôle de Compétitivité d’Agadir pour la pêche et l’industrie de transformation des produits de la mer. Objectif : coordonner des actions et établir des relations de travail régulières et structurées afin d’établir une coopération dans les différents domaines de la compétitivité des entreprises opérant dans le secteur de la pêche et de la transformation des produits aquatiques, notamment ceux qui touchent l’ingénierie des pêches, les technologies marines, la valorisation des ressources halieutiques et la préservation du milieu marin. l NOR VÈGE A p IFREMER INRA l INRIA l Institut Pasteur de Lille l ISA l ISARA Lyon l Lycée Agricole de Coulogne l Lycée Professionnel Maritime Boulogne/Mer - Le Portel Nausicaa Plate-forme d’Innovation “Nouvelles Vagues”· l Pôle Agroalimentaire Régional Martinique l U.L.C.O. l Université Lille 1 ST l l l l l l Comité Régional de la Conchyliculture Normandie Mer du Nord l Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins NPDC/Picardie l Confédération des Industries de Traitement des Produits des Pêches Maritimes l ECOPSE l L m l Syndicats et fédérations professionnelles et Personnalités e Pôle a accueilli deux chercheurs de l’Institut Technologique Danois du 11 au 13 avril 2012. Suite aux échanges et rencontres avec les acteurs du Pôle, plusieurs sujets de partenariat ont été identifiés, notamment l’aquaculture en circuits fermés. Une mission sur ce thème a été organisée du 19 au 21 novembre 2012 . Elle a permis aux 12 participants français de réaliser un état des lieux sur les technologies développées au Danemark. l i l l ADRIA Normandie ADRIANOR l ANSES l CEVA l CFPM l CIRAD l Conegan Labo Conseil l CNRS l ICAM DA NEMAR K 6 Océan Projects Osyrys Conseil l Ouest Production l Primel Gastronomie l Pêcheurs de la Manche et de l’Atlantique l Procidys l Régal Marée l Roquette Frères l Seanov l Slipper Limpet Processing l SLQI l Socarenam l Stolz l Tracers Technology l Truite Service l Unima Frais l Unipêche l VAB-Nutrition l Van Hees l Véolia Eau l Viviers de France l Ynsect l l Laboratoires d’étude et de recherche, Centres techniques et Organismes de formation Un autre accord de coopération a été signé à Moscou entre FGBU “NII de la Nutrition RAMN”, institut de référence en Russie concernant la nutrition et l'alimentation, et les Pôles de compétitivité VITAGORA et AQUIMER. Il vise le développement de la fabrication de produits alimentaires spécifiques, de produits issus de l'aquaculture et de la pêche, d'aliments pour les enfants. l QUIMER et plusieurs de ses membres ont participé à la 7ème conférence annuelle NASF (North Atlantic Seafood Forum), qui s’est tenue à Oslo du 6 au 8 mars 2012. Au programme de cette mission organisée par CCI International avec le soutien financier du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais : présentations d’innovations en pêche et aquaculture, point sur la réforme de la Politique Commune des Pêches, interventions de grands groupes du secteur, données sur les marchés…Des contacts profitables ont été noués notamment avec le SINTEF et NOFIMA. l Ecloserie Marine de Gravelines Eskimo l Euronor l Ferme Marine de Douhet l Findus France l Fishcut Leroy l Frais Embal l FROM Nord l Gelmer l Genoscreen l Godtech l Groupe Flo l Himber Technologies l Ivamer l Jacques Maës l Marine Harvest Boulogne l MerAlliance l Metrovision l Mondial Navys l Neptune Gastronomie l Norfrigo l Norway Seafoods Boulogne l Océan Délices l HALIOMER INNOCEA l Normandie Fraîcheur Mer l Syndicat des Pisciculteurs Salmoniculteurs du Nord l Syndicat des Sélectionneurs Avicoles et Aquacoles Français l Syndicat Général des Mareyeurs l l Syndicat Mixte Port de Pêche de Chef de Baie - La Rochelle l Syndicat National des Saleurs-Saurisseurs de Poissons l Syndicat National du Commerce Extérieur des produits congelés et surgelés l Institutions et collectivités Boulogne-Développement Côte d’Opale Chambre de Commerce et d’Industrie Côte d’Opale (CCICO) l Communauté d’Agglomération du Boulonnais l Conseil Régional Nord/Pas de Calais l Ville de Boulogne-sur-Mer l Ville de Gravelines l l u l s i o n a q u i m e r 7 FISHavniR : un diagnostic avant la mise en place du plan d’actions L Dossier Développement Durable a filière des produits de la mer, avec son Pôle AQUIMER, s’est engagée aux côtés de trois autres filières régionales (le textile, la mécanique, et l’emballage) dans la plate-forme pour l’analyse du cycle de vie (avniR) financée par le Conseil Régional NordPas-de-Calais et l’ADEME. Ses modes de production et de consommation se traduisent en effet par une exploitation importante et croissante des ressources naturelles, ce qui affecte à la fois le climat, la diversité biologique, les équilibres naturels, voire la stabilité des sociétés humaines. Face à ce constat, il paraît indispensable de déployer une action d’intérêt collectif pour orienter les modes de production et de consommation vers une économie plus durable limitant les impacts sur l’environnement. “Valoriser 100% du produit issu de la pêche afin de répondre à la demande des consommateurs tout en préservant les ressources halieutiques” est un objectif devenu indispensable, pour le respect de la planète “mer” bien sûr, mais aussi pour les pêcheurs eux-mêmes. C’est pourquoi, avec ma collègue Delphine Batho, Ministre de l’Ecologie et du Développement durable, je salue le Pôle de Compétitivité AQUIMER qui a fait de cette thématique l’un des trois axes principaux de sa feuille de route stratégique. Une étude stratégique, intitulée FISHavniR, a donc été confiée par AQUIMER aux cabinets Cycleco et Viedoc Consulting afin d’évaluer la maturité du secteur et dresser un état de l’art des pratiques de l’analyse cycle de vie (ACV) et de l’éco-conception appliquées au secteur des produits aquatiques. I l s’agit de maximiser les ressources disponibles et d’en créer de nouvelles dans une perspective de développement durable : en valorisant les 50 % qui ne le sont pas encore et en traitant la problématique des rejets, en diversifiant l’exploitation des ressources sauvages - en nous tournant vers des espèces non traditionnelles ayant un fort potentiel de valorisation - mais aussi en renforçant une industrie aquacole française ayant un faible impact sur l’environnement. C’est pourquoi je me réjouis que la Plate-Forme d’Innovation Nouvelles Vagues, dont la construction va débuter en 2013 au port de Boulogne-sur-Mer, investisse dans une station pilote aquacole polyvalente (eau de mer, eau douce), en partenariat avec les chercheurs et les professionnels de la filière. “ Les modes de production et de consommation se traduisent par une exploitation importante et croissante des ressources naturelles. Ils affectent le climat, la diversité biologique, les équilibres naturels, voire la stabilité des sociétés humaines. L’enjeu global est alors d’orienter ces modes vers une économie plus durable, qui limite ses impacts sur l’environnement tout en améliorant sa compétitivité, la qualité de la vie, ainsi que les conditions sociales de production. La filière des produits aquatiques s’inscrit dans cette direction et le Pôle qui lui est dédié, AQUIMER, l’accompagne. Outil pour défendre cette exploitation raisonnée des ressources pérennes de la mer et la valorisation des produits et co-produits de la pêche et de l’aquaculture, AQUIMER compte aujourd’hui parmi les 55 pôles français jugés très performants ou performants. Seul en France à travailler sur les produits aquatiques, il a un rôle essentiel à jouer dans l’économie de la mer et dans le développement durable, au niveau national. l “ Frédéric Cuvillier Ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche 8 i m p u l s Le 25 septembre 2012, AQUIMER en a présenté les résultats : le recensement des actions déjà menées, la compréhension des besoins des acteurs et l’identification des freins à la mise en place de la démarche. A partir de ce premier constat, un plan d’actions a été élaboré afin de sensibiliser, mobiliser et accompagner les entreprises ainsi que les acteurs de la recherche et de la formation. L’objectif opérationnel est de leur proposer des pistes d’actions qui leur permettront d’agir sur les leviers favorables à la mise en place d’une démarche d’éco-conception et d’ACV de leurs produits/services. l i o n a q u i m e Une approche multi-étapes Une approche multi-critères Une approche multi-composantes r 9 témoignage Eric Bernard, Responsable Qualité et Développement de R&O Seafood Gastronomy A la fois mareyeur, transformateur et grossiste distributeur, PRF (groupe R&O Seafood Gastronomy) est présent à Boulogne-sur-Mer, Rungis et aux Sables d’Olonne. Avec sa filiale Oso, R&O est aussi un acteur majeur de la crevette bio de Madagascar. Avec FishAvnir, vous avez entrepris une démarche d’analyse cycle de vie. Où en êtes-vous ? Et pour l’éco-conception ? Eric Bernard. Il faut savoir que le gros du pic de gaz à effet de serre induit par la filière provient de la production : que ce soit la pêche ou l’élevage. Nettement moins pour la transformation et la distribution. Or, nous manquons souvent d’informations sur la partie amont pour mener une analyse pertinente. Ce n’est donc pas une entreprise qui peut seule résoudre cette problématique. C’est par contre plus facile dans une filière intégrée. Justement, pour les crevettes, vous êtes producteur. Cela vous a-t-il permis de lancer une opération pilote ? E.B. Nous avons effectivement réalisé ce type d’études pour les gambas de Madagascar qui sont certifiées AB (agriculture biologique) et nous travaillons sur des pistes d’amélioration. Ainsi, nous sommes prêts, en fonction des dispositions précises qui déboucheront des recommandations du Grenelle de l’Environnement, pour l’étiquetage écologique. Un modèle que nous pourrons désormais dupliquer. Déjà, nous envisageons une démarche similaire pour les bars et daurades bio d’Oso. E.B. Ce domaine est davantage maîtrisable par les acteurs français. La filière doit réfléchir, avec l’aide d’AQUIMER, et se remettre en question sur certaines pratiques. Ceci dit, l’emballage idéal pour la marée fraîche est difficile à trouver. Il doit être à la fois isotherme, léger, recyclable, pliable ou encastrable et bon marché. Comme nous l’avons constaté, à Lille en 2011, lors d’une journée organisée à ce sujet par les Pôles AQUIMER et Maud (Matériaux et Applications pour une Utilisation Durable), le polystyrène est encore le matériau privilégié neuf fois sur dix. Le problème est complexe, mais je crois qu’il existe plusieurs solutions différentes qu’il faudra affiner en fonction du volume à livrer et de la proximité du client. En novembre 2012, nous avons mis en œuvre des outils intéressants (emballages en polypropylène ou en polyéthylène) pour approvisionner nos marchés d’Ile de France. In fine, la solution devra être économiquement viable pour notre client. Qui dit développement durable dit aussi préserver les ressources halieutiques, sans les mettre en danger. C’est ce qui motive notre engagement en faveur des labels AB et MSC. Leur médiatisation crée une émulsion, une sensibilisation des consommateurs et donc de nos acheteurs. Economie et écologie sont bien compatibles. l Concrètement, quels sont les outils déployés, les actions entreprises ? E.M. Nous avons été le pilote en 2008 d’une analyse cycle de vie sur l’ensemble de la filière. Notre bilan carbone nous a orienté dans deux axes d’actions complémentaires : la réduction des énergies et la compensation carbone. Ainsi nous reboisons la mangrove dans laquelle est implantée notre ferme : 920 000 pieds de palétuviers (soit 92 ha), 460 000 pieds d’essences locales (anacardiers, acacias, filaos, tecks…). Dans un avenir proche, nous avons l’ambition de produire la première crevette neutre en carbone (notre compensation est déjà supérieure à 80 %). Nous avons par ailleurs noué un partenariat avec l’ONG WWF et mis en œuvre de plans de préservation de la biodiversité qui permettent le suivi de la faune et de la flore. Vous êtes également engagés dans le développement communautaire. E.M. A Madagascar, nous avons investi dans des dispensaires, des écoles, des adductions d’eau, de l’électrification rurale et même, avec le soutien financier des clients d’un grand distributeur français, dans un lycée de brousse à Besakoa, village historique auprès d’un site d’aquaculture. l Un projet pour recycler les saumures Le traitement ou le rejet d’eaux saumurées pose généralement un problème aux entreprises de salaisons. Cette problématique n’a jamais vraiment reçu de solutions et reste d’actualité. L’élimination des chlorures n’étant pas envisageable en raison d’un coût très élevé, le traitement de la matière organique représente la seule opportunité d’intervention. Au-delà de la diminution du taux de matière organique avant rejet, l’objectif est de pouvoir réutiliser la saumure et économiser ainsi de l’eau et du sel. Avec AQUIMER et ADRIA Normandie, les saleurs saurisseurs ont souhaité faire le point sur les évolutions intervenues depuis une étude menée en 2003 dans le cadre d’un appel à projets de France AgriMer (Ofimer à l’époque), et réfléchir aux solutions potentielles. témoignage témoignage 10 Elodie Minard, Aymeric Chrzan, Directrice Qualité et Développement Durable d’Unima (Madacasgar) Secrétaire Général du Syndicat National des Saleurs-Saurisseurs de Poissons C U réé en 1965, Unima est devenu le leader mondial de la crevette de Madagascar (4 000 tonnes par an). Epris de recherche et d’innovation, entre pays du Sud et pays du Nord, le Groupe souhaite véhiculer une certaine éthique. Le développement durable, pour vous, est déjà une longue histoire. Peut-on parler d’une stratégie d’intégration verticale ? E.M. Nous avons quarante ans d’expérience. Le développement durable est ancré dans nos gènes. Depuis ses débuts, Unima n’a eu de cesse d’inventer et de promouvoir des écomodèles de pêche responsable et d’aquaculture douce, à travers lesquels la qualité s’affirme dans l’origine du produit, sa saveur, ses techniques de production respectueuses des environnements écologiques et humains. Avec le Pôle Aquimer, auquel nous avons tout de suite adhéré, on poursuit naturellement cette démarche. E.M. Effectivement. Depuis le trait de pêche ou la domestication des géniteurs d’aquaculture, jusqu’à la distribution des clients finaux, nous traduisons nos convictions dans nos actions. Notre unité de cuisson à Boulogne-sur-Mer, par exemple, est implantée sur un parc paysager environnemental, le premier en Europe à avoir été classé ISO 14 001.Tout cela a valu à notre crevette d’élevage le Label Rouge. On travaille de manière transversale sur tous les piliers du développement durable. Pour préserver les ressources, la biodiversité, mais aussi pour le bien-être des populations locales. i m p u l s i o n n groupe de travail a été constitué en février 2010 avec les responsables de plusieurs entreprises de Boulogne-surMer et de Fécamp pour mettre au point un traitement spécifique de leurs saumures. Nos objectifs sont à la fois économiques - limiter les coûts de production - et environnementaux - limiter les rejets tant en eau qu’en sel. Les premiers travaux ont permis de cibler trois technologies intéressantes à étudier. Des progrès ont été effectués en ce qui concerne la filtration, une technique connue mais qui ne pouvait pas être utilisée en raison de son coût. Des prototypes permettent de la tester et de la comparer à a q u i m e deux autres méthodes plus récentes : l’acidification suivie d’une filtration, et la microfiltration tangentielle. Le dossier avance. L'objectif est d'obtenir un résultat opérationnel. Si tel est le cas, après le bouclage du dossier technique que nous espérons au premier semestre 2013, il restera quelques contraintes : la validation par les autorités compétentes pour que le projet soit conforme au niveau sanitaire, mais aussi l’encombrement de l’installation car les entreprises ont rarement de l’espace disponible. En outre, le traitement ne devra pas engendrer de coûts trop élevés, tant en investissement qu’en fonctionnement, et être facile d’utilisation et d’entretien”. l r 11 A Comment travaillez-vous à une meilleure valorisation des déchets ? Dans deux directions. En favorisant une valorisation énergétique, la méthanisation pour la production de biogaz, si possible sur le site même qui génère les déchets, car les usines agro-alimentaires ou de gros besoins en vapeur. Mais aussi en valorisant la matière. Dans une première phase, nous avons dressé un inventaire des molécules d’intérêt recherchées par le marché et qui sont présentes dans les déchets agro-industriels. Dans une seconde, il nous faut trouver les méthodes d’extraction et de purification de ces composés potentiellement à haute valeur ajoutée. B C D Le Bilan E carbone au cœur du F développement G durable Et pour une éco-compatiblité des produits et procédés ? Dans l’esprit du Grenelle 2, on cherche à évaluer et à réduire les impacts environnementaux. En plus du prix et des qualités nutritionnelles d’un produit, son poids environnemental intéresse désormais le consommateur. Même si l’affichage environnemental sur les produits de grande consommation n’est pas encore obligatoire. Le Bilan carbone® procure une photographie des émissions de gaz à effet de serre de l’activité agro-industrielle, l’analyse de cycle de vie ajoute bien d’autres critères. L e Bilan carbone est une méthode de comptabilisation et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dont l’augmentation (liée essentiellement aux activités humaines) est le principal facteur du dérèglement climatique. témoignage Fabrice Bosque (ITERG) e Réseau mixte technologique Ecoval est un réseau national d’experts qui crée, sous l’égide de l’ACTIA (Association de coordination technique pour l’industrie agro-alimentaire) une synergie pour faciliter la mise en œuvre des politiques publiques et qui accompagne les industriels de l’agro-alimentaire dans leurs démarches d’éco-conception et de valorisation de leurs déchets et coproduits. L Pouvez-vous nous présenter Ecoval ? œuvre des Meilleures technologies disponibles ou de Bilan carbone® nous collaborons à l’affichage environnemental des produits alimentaires, notamment à la base de données publique que doit mettre en place l’ADEME. Nous sommes à la fois dans une approche sectorielle, avec les Instituts Techniques présents dans le Réseau (viande, conserves, alcools, vin, corps gras, produits de la mer) mais aussi territoriale, avec la présence des CRITT (Poitou-Charentes, Auvergne, PACA, Ile de France). La présence d’AQUIMER nous permet de combiner à la fois l’approche sectorielle et territoriale. Dans un contexte du développement d’une industrie respectueuse de l’environnement, notre réseau développe une synergie entre organismes de recherche, de transfert et d’enseignement, comme Aquimer ou Ifremer, par la mise en réseau de ressources humaines et matérielles, mobilisables par les professionnels et les pouvoirs publics, sur les thématiques d’éco-compatibilité des produits et des procédés, ainsi que sur la valorisation des coproduits. Concrètement, nous rédigeons des guides sectoriels relatifs à la mise en 12 i m p u l s i o n témoignage Qu’est-ce qu’un bilan carbone ? C’est une méthode développée par l’Ademe, qui permet de calculer les émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité de l’entreprise, d’identifier les postes les plus émetteurs, et d’engager une politique de réduction des émissions. Ce diagnostic, réalisé le plus souvent grâce à l’intervention d’un consultant extérieur, amène une vision nouvelle et objective, souvent difficile à obtenir en interne et débouche sur un plan d’actions. Quel est son intérêt pour une entreprise agroalimentaire ? Pour des raisons environnementales : afin de proposer un nouvel indicateur de suivi facilement compréhensible, pertinent et transversal, d’anticiper les futures dispositions ou de donner un second souffle à un système de management environnemental. Pour des raisons économiques : afin d’anticiper les nouvelles réglementations sur les émissions de CO², d’identifier les coûts énergétiques pour réduire la dépendance, mais aussi de réduire la vulnérabilité économique en simulant la hausse des prix des hydrocarbures ou l’application d’une taxe carbone et leur impact sur l’activité de l’entreprise. Pour des raisons sociétales : pour mener un projet fédérateur à l’aide d’un nouvel outil de communication interne, disposer d’un outil de communication externe facilement compréhensible par des tiers ou afficher sa volonté de s’inscrire dans une démarche d’entreprise responsable aux niveaux sociaux et environnementaux. J’ajoute que l’entreprise qui le réalise peut bénéficier d’une aide financière de l’Ademe (de 50 à 70 %). l www.iterg.com Pierre Siou, Directeur d’Aquanord et de l’Ecloserie Marine de Gravelines, Guillaume Tielie, Responsable Qualité. F erme marine qui élève du bar et de la daurade royale, Aquanord et sa filiale EMG maîtrisent l’ensemble du processus, de la production de larves et d’alevins jusqu’au conditionnement du poisson. Pourquoi réalisez-vous un bilan carbone ? A la fois pour satisfaire la demande de certains de nos clients qui en ont déjà réalisé un chez eux et pour nous prémunir d’une future obligation ; mais aussi, à la faveur d’une analyse de cycle de vie, pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et réaliser quelques économies sur nos gros postes financiers. C’est une démarche à la fois environnementale, sociétale et économique. visiteurs, alimentation (en nutriments et en oxygène), livraisons annuelles, poids de nos matériels, stockage Pierre Siou réfrigéré chez le distributeur et le consommateur… Tout rentre dans le calcul, depuis l’éclosion de l’œuf de notre bar jusqu’à la cuisson au gaz du filet servi dans l’assiette de la ménagère ! En passant par la visite à l’écloserie ou à la ferme marine de nos vétérinaires. Concrètement, comment cela se passe-t-il ? Accompagnés par un centre de compétences (CTCPA) et aidés par la Région Nord-Pas-deCalais, nous avons débuté notre bilan carbone au début du mois de septembre 2012 par une journée de sensibilisation à l’intention de nos ressources humaines. Nous avons ensuite réuni toutes les données utiles : poste énergie, consommations, déplacements professionnels de nos équipes, de nos fournisseurs et de nos a q u i m e Pour quel rendu ? La compilation de ces données annuelles a été réalisée par notre conseil les 5 et 6 novembre, avant une réunion finale prévue en fin d'année. Déjà, le premier bilan nous indique des pistes de travail pour réduire notre impact final. Nous sommes au cœur du développement durable ! l r 13 Aquimer donne vie à vos projets Vous êtes un partenaire historique d’AQUIMER. Besoins exprimés par les professionnels Oui, car dans le poisson, rien ne doit se perdre. Nous avons lancé toute une série de projets labellisés par le Pôle, ce qui permet la mise en relation avec d’autres entreprises et institutions et l’obtention des meilleurs financements possibles (OSEO, notamment). Nous sommes, par exemple, le chef de file du programme SEAMINEROIL. Sélectionné dans le cadre du 7ème appel à projets de R&D du Fonds Unique Interministériel, ce projet a pour but de valoriser les coquilles et les huiles de poisson, sources de molécules telles que les Oméga 3. Il faut savoir que les déchets coquilliers issus de la conchyliculture représentent environ 100 000 tonnes de produits en France jusqu’à présent nullement valorisées. Par ailleurs, avec l’armateur boulonnais de pêche hauturière Euronor (UK Fisheries), nous anticipons l’interdiction des rejets en mer pour traiter à bord de ses chalutiers les viscères de lieu noir et d’autres espèces. Là encore, nous valorisons à 100 % ce qui est considéré comme un déchet et nous préservons la ressource sauvage. Philippe Costenoble, Directeur, et Luce Sergent, Responsable du Développement Durable Philippe Costenoble E x-coopérative de traitement des produits de la pêche (CTPP) qui a longtemps transformé en farines quelque 36 000 tonnes par an de co-produits de poisson (têtes, arêtes, peaux, viscères), Copalis s’inspire aujourd’hui des richesses de la mer pour développer des bioactifs marins de plus en plus recherchés à destination des compléments alimentaires, de l’alimentation fonctionnelle, des cosmétiques et de la nutrition animale. Vous êtes un acteur du développement durable ? Effectivement : valoriser ce qui était considéré comme un déchet est notre mission historique. Aujourd’hui, cette valorisation est de plus en plus précise, et la valeur ajoutée que nous apportons est de plus en plus en plus forte. Elle est intégralement réalisée sur le site : le port de Boulogne. Et 70 % de nos produits secs (et donc dans des volumes fortement réduits par l’absence d’eau) partent à l’exportation. Le co-produit on le trie, on le dissèque pour mieux le valoriser. Le meilleur est dirigé vers l’humain : la diététique - les ingrédients fonctionnels ou les extraits aromatiques - mais aussi la cosmétique (antiride, par exemple) qui nous ouvrent des marchés très porteurs notamment en Asie. Ce qui n’est pas utilisé pour l’humain génère de nouveaux co-produits : ce sont ceux-là qui partent désormais pour la consommation animale. Nous sommes le leader mondial pour la fourniture d'hydrolysats de protéines de poisson à destination de l'aquaculture et du petfood. Pour accroître notre capacité de production sur le marché de la nutrition humaine, nous investissons 11 M d’€ dans la construction en 2014 d’un nouvel atelier. m p u l Avis du Comité scientifique d’Experts Labellisation par le Conseil d’Administration du Pôle s Effectivement, nous avons créé Capénergie, un GIE qui nous lie à la société Agriopale Services pour porter un projet 100 % développement durable, une des démarches qui nous a valu en 2010 le Trophée de la performance environnementale. Ce projet vise à valoriser les effluents organiques de Copalis, les boues de flottation et les résidus de dégrillage des industries de la filière, ainsi que les déchets verts de notre associé. L’énergie renouvelable ainsi produite permet une réduction des gaz à effet de serre. C’est un projet de territoire dans lequel nous nous inscrivons puisque nous travaillons désormais à l'intégration de la fraction organique des déchets ménagers pour obtenir un meilleur rendement de méthanisation. Le développement durable est au fondement de notre activité. Commission des financeurs Financements Union Européenne - Etat - Agences Collectivités territoriales Aide au montage et dépôt des dossiers de demande de financement L’éco-étiquetage. Le co-produit devient-il une matière recherchée ? Luce Sergent i Partenaires - Prestataires Scientifiques - Techniques Formation - Professionnels Au-delà de la valorisation des co-produits, voilà que vous vous lancez dans la méthanisation ? Copalis : le meilleur pour l'humain 14 Définition du projet (budget, planning) i o n Attente naissante des consommateurs, l’affichage des caractéristiques environnementales des produits est un outil concret qui permet à chacun d’arbitrer ses choix d’achats en fonction des critères de prix et de qualité, mais aussi désormais en tenant compte de l’impact sur l’environnement. C’est pourquoi AQUIMER, qui travaille à l’émergence de nouvelles approches compatibles avec les exigences du développement durable, favorise la mise en place de l’éco-étiquetage. l a q u i m e Assistance au suivi technique et administratif du projet r 15 La mission du pôle AQUIMER : l D estiné à toutes les entreprises, de la production à la transformation jusqu’à la fabrication de produits dérivés, le Centre de veille permet de s’informer (354 fiches de synthèse publiées depuis novembre 2008), de partager (sujets de réflexion), de se développer, notamment à l’international (accès aux normes du Codex Alimentarius) et de recruter (forum emploi). il offre un ensemble de prestations, et notamment un service de questions/réponses pour toute demande d’information spécifique. l l l l l l l www.veilleproduitsaquatiques.com ...chiffres l est un outil au service des professionnels et des scientifiques, une interface active, simple et concrète entre les projets des entreprises et leur réalisation. aide au montage des projets de recherche et à la mobilisation des financements dédiés aux pôles de compétitivité. définit au niveau national ses priorités de recherche et sollicite les compétences des scientifiques et des centres de formation pour aboutir à des résultats concrets. facilite le travail en réseau sur les thématiques retenues. donne accès à des outils technologiques mutualisés, Centre de veille. identifie les besoins des entreprises du secteur. accompagne les entreprises dans leurs problématiques. participe aux réseaux et groupes de travail agroalimentaires nationaux. 344 354 158 abonnés au centre de veille fiches de synthèse demandes de veille en 2012 16, rue du Commandant Charcot 62200 Boulogne-sur-Mer Tél. 03 21 10 78 98 [email protected] www.poleaquimer.com w w w. a g g l o - b o u l o n n a i s . f r www.poleaquimer.com Impulsion Le magazine d’information du Pôle de Compétitivité AQUIMER N°7 - Décembre 2012 ISSN 1955-5709 Directeur de la publication : Thierry MISSONNIER Responsable communication : Maria Gournay-Dias A genc e BRA V O RCS B 320 103 500 - BOULOGNE-SUR-MER - www.bravo.fr - 03 21 92 22 71 - 12.2012 - Crédit photos : © Fotolia.com - D.R. Le Centre de veille : un outil novateur d’information