Un bras d`honneur serait plus clair - CFDT

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Un bras d`honneur serait plus clair - CFDT
Un bras d'honneur serait plus clair ...
L'Etat a lancé un nouveau chantier intitulé « revue des missions ».
Pour la DGDDI, il n'y a pas de grand mystère ou d'incertitude : le contenu de cette
« revue » recoupe les grands axes du Projet Stratégique, ce à quoi on pouvait et qui
a au moins le mérite d'une certaine « cohérence » …
Les documents présentés lors du groupe de travail ministériel ont une sorte de ton
rassurant pour la structure territoriale douanière, car celle-ci repose sur un « réseau
doté d'une organisation et d'une histoire propres » et des « circonscriptions
spécifiques ».
Si, à titre général, l'exercice revue des missions peut sembler non « menaçant » pour
la Douane, du moins en ce qui concerne son découpage territorial, on ne peut en
aucun cas considérer que la DGDDI se trouve en eaux calmes. Il y a tant d'éléments
de fragilité (suppressions d'emplois et PSD étant au premier rang de ces derniers).
Ce serait littéralement faire insulte à l'intelligence des agents que d'essayer de faire
croire que les choses sont immuables. En tout état de cause, PSD et Revue des
Missions se rejoignant et comme le degré d'évolution sur le PSD au cours des
négociations avec le Ministère en 2014 fut à peu près égal à zéro, nous n'allons pas
tomber une deuxième fois dans ce piège. En conséquence, nous n'entrerons pas
dans ce jeu au niveau directionnel s'agissant de la DGDDI.
Mais, à propos d'insulte, celle du 25 mars restera dans les annales.
Il s'agit de la réponse faite par C. Eckert à une question parlementaire. Pour
mémoire, il faut rappeler que nous sommes moins de 24 heures après une forte
mobilisation (un cortège de plus d'un millier d'agents et un taux de grève frisant les
40%), initiée par la totalité des organisations syndicales. Or, après avoir agité
frénétiquement l'accord social et laissé entendre ce que ce dernier ne disait pas
(l'adhésion d'une majorité des organisations représentatives au PSD), le secrétaire
d'Etat n'a rien trouvé de mieux à répondre que de dire que nous étions en phase de
« dialogue social intense » (sic) et que nous « avancions ensemble » (re-sic).
Que l'on se moque des représentations syndicales est une chose. Nous pourrions
presque dire que cela fait partie du jeu. Mais travestir à ce point la réalité et se
moquer éperdument de ce qui s'est passé la veille (et qui était tout sauf anodin!),
n'est pas admissible. Car c'est rien de moins que ne pas respecter les agents et ne
pas tenir compte de tout ce qui s'est passé depuis maintenant plus de deux ans.
Cela, nous ne pouvons décemment le laisser passer.