PROCES VERBAL DE LA REUNION DU COMITE
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PROCES VERBAL DE LA REUNION DU COMITE
EXTRAIT DU PROCES VERBAL DE LA SEANCE ORDINAIRE DU COMITE CENTRAL D’ENTREPRISE AUCHAN DU 9 DECEMBRE 2015 ETAIENT PRESENTS : LA DIRECTION ....................................................................................................................... Christophe Carreyre (Président du CCE), Jean André Laffitte, Sofi Turgard, Christophe Basille, Aude Rabusseau. LES MEMBRES ....................................................................................................................... Titulaires Suppléants CFDT Nathalie Prieur Gwenaëlle Monnier Gilles Martin Guy Laplatine Laurent Foubert Frédérique Coiffard CFTC Bruno Delaye Franck Briatte Christine Courbot (secrétaire) Myriam Cherati Marie-Claude Lacotte Cosimo Palmitessa Eric Pourplanche Sandrine Wurm Philippe Rosinski Gaston Yapo Djamal Otmani Pascale Pastou Bruno Richard Peggy Trouiller Excusé Cédric Priarone CGT Ludovic Fasquelle Gérald Villeroy Murièle Cleonis Saïd Faydi Yacine Miloudi FO Christian Roy Aïcha Maçna Dadi Frédéric Montay Franck Dumoulin Francis Pérois Marié José Baudron Arnaud Dekmeer Excusé Stéphane Castaldi SEGA-CFE-CGC Hubert Rauwel Cécile Dugratoux Excusé Robert Lauer Véronique Gaucher Jean Pierre Sans Olivier Deblanc LES REPRESENTANTS SYNDICAUX ................................................................................. CFDT CFTC CGT FO SEGA-CFE-CGC Eric Dronsart Max Zimmermann Claudine Coutin Pascal Saevoyët Christophe Fagot LES INTERVENANTS ............................................................................................................. Bruno Wettstein, Laurence Fornari, René Georgeault, Franck Grulois, André Her. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 1 /41 CE PROCES-VERBAL EST DESTINE AUX : Membres titulaires et suppléants du CCE Représentants syndicaux au CCE Directeurs opérationnels et services Directeurs des Ressources Humaines opérationnels et services Directeurs d’établissement Responsables des Ressources Humaines Secrétaires des CE pour information du CE Christophe Carreyre ouvre la séance ordinaire du CCE à 8h35 et présente l’ordre du jour. RAPPEL DE L’ORDRE DU JOUR __________________________________________________ Approbation du procès-verbal de la séance extraordinaire du 30 septembre 2015 Information et consultation sur l’exécution du plan de formation 2015 Information et consultation sur les orientations 2016 en matière de formation Point sur l’activité et les résultats économiques au 31 octobre 2015 Point à date sur le suivi du Programme d’Adaptation des Compétences pour la Transformation de l’Entreprise (PACTE) Point sur le Fond Commun de Placement d’Entreprise (FCPE) Valauchan Information et consultation sur le projet d’accord de Plan Epargne Entreprise à compter du 1er janvier 2016 Questions diverses Max Zimmermann CFTC : Gérald Villeroy CGT : Nous excusons l’absence M. Cédric Priarone. Nous excusons le retard de Mme Claudine Coutin, coincée dans les bouchons. Pascal Saeyvoët FO : Nous excusons l’absence de M. Stéphane Castaldi. Hubert Rauwel SEGA-CFE-CGC : Nous excusons l’absence de M. Robert Lauer. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 2 /41 I. APPROBATION DU SEPTEMBRE 2015. PROCES-VERBAL DE LA SEANCE EXTRAORDINAIRE DU 30 Titre II – Projet d’évolution de la DSI, page 10, Bruno Richard (CFTC) précise, concernant sa remarque sur l’installation du Wifi dans les magasins, que les techniciens du SAV ont des délais d’installation de 2 ans et qu’au vu de l’évolution très rapide de la technologie, ce délai est trop long : les technologies ont le temps de changer. Titre II – Projet d’évolution de la DSI, page 10, Christian Roy (FO) souhaite repréciser son intervention : « Docks de France avait un système informatique nettement plus performant que celui d’Auchan à l’époque du rachat. Malheureusement, Auchan n’avait pas la capacité financière à l’étendre sur tous les sites. 20 ans plus tard, c’est-à-dire aujourd'hui, on arrive à ce qu’avaient Docks de France en son temps, donc en retard avec les évolutions. Auchan a investi par tranche sur l’informatique et de fait, tout devient vite obsolète. Si l’entreprise n’a pas les finances et doit faire avec les moyens du bord, c’est cela qu’il faut appliquer. » Titre III – Résultats économiques à fin août 2015, page 21, Nathalie Prieur (CFDT) précise, concernant son intervention sur le chiffre d’affaires en soirée, qu’à partir de 21h15, il n’était plus possible d’entrer dans le magasin car les grilles étaient fermées et que, de fait, ce n’était pas très commerçant. Titre III – Résultats économiques à fin août 2015, page 25, Marie José Baudron (FO) précise, concernant les fermetures à 21h30 que « le soir en caisse, à partir de 20H il n’y a plus que 4 hôtesses. » Titre IV – Questions diverses, page 36, Bruno Delaye (CFTC) précise son intervention : « Sommes-nous couverts dans le cadre d’un accord d’entreprise si il est prévu d’ouvrir plus de dimanches ? ». Bruno Richard CFTC : M. le Président, p 32, dans les résultats économiques, je vous avais posé une question concernant les livraisons clients : avez-vous des nouvelles à ce sujet ? Christophe Carreyre : J’ai en effet creusé la question mais ce sujet n’entre pas dans l’approbation du procès-verbal que nous faisons actuellement ; il faudra le traiter ultérieurement. Christophe Basille fait l’appel des titulaires : - pour le SEGA-CFE-CGC, Robert Lauer est remplacé par Véronique Gaucher ; - pour FO, Stéphane Castaldi est remplacé par Franck Dumoulin ; Il procède ensuite au vote pour l’approbation du procès-verbal du 30 septembre 2015 : 20 voix pour. Le procès-verbal du CCE ordinaire 30 septembre 2015 est donc approuvé à l’unanimité avec les remarques faites précédemment. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 3 /41 II. INFORMATION ET FORMATION 2015 CONSULTATION SUR L’EXECUTION DU PLAN DE LES CONDITIONS D’ACCUEIL ET DE FORMATION DES JEUNES __________________________ Alternance : +25 % sur les contrats de professionnalisation et +64 % sur les contrats d’apprentissage soit un taux d’alternance de 5,52 %. Périodes de professionnalisation : 188 collaborateurs ont bénéficié d’une formation en période de professionnalisation. LE DEVELOPPEMENT DE L’EMPLOYABILITE _______________________________________ 49 collaborateurs ont été accompagnés dans une démarche de VAE (travail important de communication sur ce dispositif notamment au sein des services d’appui) et 77 collaborateurs ont réalisé un BOC. Le compte personnel de formation : plusieurs communications ont été faites au collaborateur via un triptyque en janvier, puis sur le compteur DIF en février. Un module express a également été mis en place en mars et un guide a été communiqué à la file RH en octobre. Guy Laplatine CFDT : Laurence Fornari : Eric Dronsart CFDT : Laurence Fornari : Malgré une volonté de développer la VAE, nous constatons, au vu du nombre de collaborateurs accompagnés que c’est un dispositif qui a peu d’impact. Conformément à l’article 8.2 de l’accord, nous réinsistons sur l’importance de reconnaître et valoriser les collaborateurs entrant dans cette démarche en étudiant des pistes d’évolution en interne ou en externe. Est-ce que c’est fait aujourd'hui et quels sont les moyens de valorisation mis en place ? Concernant la VAE, je ne peux pas vous dire le nombre de personnes qui ont progressé ou qui ont été promues mais je suis d’accord avec vous pour que ces collaborateurs soient mis en avant car cela peut être une source de motivation. Dans la campagne de communication qu’ont menée les services centraux sur le sujet, ils ont eu recours à des intervenants externes et des témoignages de collaborateurs ayant pu évoluer grâce à la VAE. La VAE n’est pas un dû mais une reconnaissance d’une expérience professionnelle, une validation d’un vécu : il y a une véritable marque d’engagement de la part des collaborateurs qui entrent dans cette démarche. Auchan est une école formatrice reconnue mais il est dommage de former des collaborateurs qui partent finalement à la concurrence car nous ne savons pas les garder. S’il n’y a pas de reconnaissance financière derrière, en plus de la reconnaissance du diplôme, ce constat restera le même. Nous aimerions que l’entreprise prenne clairement position sur ce point. Ce qui est important, c’est l’individualisation. Nous avons eu le témoignage d’un collaborateur qui a souhaité passer son BAC en PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 4 /41 VAE ; les objectifs des personnes entamant cette démarche sont personnels : certains le font pour aspirer à faire autre chose et pour évoluer. Aujourd'hui, nous travaillons à l’accompagnement du collaborateur, dans les meilleures conditions possibles, pour faciliter ses démarches VAE et nous signons des partenariats avec des organismes pour accompagner les collaborateurs sur tous les diplômes à partir du BAC. Christine Courbot CFTC : Laurence Fornari : Christine Courbot CFTC : Laurence Fornari : Gilles Martin CFDT : Laurence Fornari : La commission formation a fortement insisté sur le fait que ces actions devaient se concentrer sur les collaborateurs les moins diplômés et qui ont le plus besoin de ce type d’accompagnement mais qui n’en ont pas forcément conscience. Tout à fait, c’est ce que nous avons retranscrit dans le compte rendu de la commission. Nous essayons vraiment d’être ambitieux sur les niveaux de diplômes recherchés (pas que des CQP mais également des BAC). Les CQP commencent à être un peu plus reconnus dans l’entreprise ; il y a eu un vrai travail d’engrangé sur le sujet qu’il ne faut pas minimiser. Les CQP ne sont pas des sous qualifications, c’est au contraire une démarche valorisante qui permet une reconnaissance professionnelle. Oui, tout à fait. Il y a eu un beau travail réalisé sur les CQP au niveau de la FCD et d’Auchan qui permet d’avoir un diplôme reconnu. Les logistiques magasin sont les parents pauvres de la formation ; ils sont complétement déconnectés. Aujourd'hui, les employés ont la tête dans le guidon et il n’existe pas de réel relai sur les sites pour informer des formations disponibles et Néo Connect ne va pas tout résoudre : il faut donner plus de temps aux managers pour informer leurs collaborateurs. Nous regardons très concrètement comment toucher chaque collaborateur et être au plus près d’eux, pour être encore plus en proximité. J’espère pouvoir vous apporter des propositions lors de la prochaine commission formation. LE BILAN DES ACTIONS DE FORMATION ___________________________________________ Bilan quantitatif : Une année très difficile au niveau des heures de formation malgré les préconisations de la direction de maintenir les formations. 480 651 heures de formations ont été dispensées entre le 01/01/2015 et le 31/08/2015 et dont ont bénéficié 92 358 participants, en baisse de 21,4 % par rapport à 2014. Aujourd'hui, il y a beaucoup de formations de pair à pair mais cela pose une problématique de traçabilité de ces formations. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 5 /41 Bilan qualitatif : • Services centraux : plusieurs campagnes de communication sur la formation ont été mises en place, quelques formations ont été déployées et il y a eu un changement d’organisation administrative sur les services d’appui. • Appro / logistique : déploiement de formations en prévention, servant leader, vis mon job, ressources formatrices. • SAV : mise en place de stages d’intégration, d’actions en faveurs de la diversité, de formations de professionnalisation des équipes, et d’amélioration des conditions de travail en prévenant les risques liés à l’activité physique. Présentation du bilan par marché (non comparable car nouvelle répartition). Les faits marquants 2015 : • Prise de fonction : Finalisation des formations Pépite dans tous les domaines Métier / Produits • Professionnalisation : - Artisans : mise en œuvre de nouvelles formations en métier / produits. - Confection : déploiement de l’école des cultures mode. - Vente : mise en œuvre d’ateliers entre pairs sur la convergence numérique ou les objets connectés ; développement de nouveaux modules express pour former rapidement sur les nouveautés produits. - Négoce LS : accompagnement du plan de transformation de l’offre et mise en place du cursus Home déco - Suite du déploiement de la formation « incarner une posture de Servant Leader » pour l’encadrement - Caisses : année de refondation avec mise en avant des incontournables en formation et des formations à la carte - Drive : déploiement de la démarche Pep’S et de Cap Drive. • Responsabilisation : l’offre Cartes en mains • Evolution : les parcours de développement Passerelles, Talents et Déclic • Le parcours de transition de l’encadrement Marie Claude Lacotte CFTC : Nous serions contents si cela se passait comme vous le décrivez mais ça n’est pas le cas : l’accompagnement de la formation est difficile, le suivi de l’apprentissage n’est pas pris au sérieux. Dans le cadre d’une démarche de formation qualifiante, le collaborateur doit être accompagné de A à Z. Laurence Fornari : Je suis tout à fait d’accord avec vous : un des problèmes majeurs à la formation, c’est la course au temps. Beaucoup de participants, du fait du manque de temps et de personnes pour les remplacer, annulent leur participation la veille ou encore, beaucoup de sessions sont annulées faute de participants. Rappelons qu’avec PACTE il y a eu un certain nombre de mouvements : les managers ne se sont pas forcément concentrés sur la formation et les entretiens professionnels. Marie Claude Lacotte CFTC : Il faut avant tout donner l’envie au collaborateur de partir en formation. Aujourd'hui, les collaborateurs ne sont pas remplacés et ce sont leurs collègues qui doivent faire leur travail en leur absence. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 6 /41 Bruno Richard CFTC : Christian Roy FO : Pascal Saeyvoët FO : Laurence Fornari : Christophe Fagot SEGA-CFE-CGC : Djamal Otmani CFTC : Laurence Fornari : Aujourd'hui, les collaborateurs manquent de temps pour aller en formation et sur le terrain, on manque de bras car quand ils partent, ils ne sont pas remplacés. Il aurait fallu anticiper cette situation au moment de la mise en place de PACTE. La formation passe toujours au second plan. Il y a des dysfonctionnements dans les actes managériaux : les absences dues aux formations inscrites au plan du collaborateur doivent être anticipées pour prévoir un remplacement. Les besoins émanent des plans de formation locaux mais il n’y a aucune consolidation. Aujourd'hui, les plans de formation ne sont pas arrêtés car les inscriptions ne sont pas faites ; alors, comment présenter un plan de formation correct en CE ? Les entretiens professionnels devraient déjà être terminés à cette date. Nous ne remettons pas en cause votre travail au niveau national mais il y a une déperdition entre le national et les RH et encore plus entre les RH et les managers. Il faut mettre en place un véritable relai sur le terrain pour animer la formation et communiquer sur le sujet. Il faut peut-être confier la remontée des entretiens aux chargés de planification. On constate qu’historiquement, le travail de planification se fait mieux en caisses qu’ailleurs. Il faut donc repenser la planification de la formation telle qu’elle est faite en caisse mais en plus transversal pour l’appliquer aux autres métiers pour anticiper les absences. Il faudrait également recenser par secteur d’activité les besoins prioritaires et les collaborateurs qui ne sont pas formés. Aujourd'hui, certains collaborateurs font des tâches sans avoir eu de formation préalable. Nous sommes d’accord pour valoriser les collaborateurs en CQP ou ayant obtenu un diplôme mais il faut faire attention à ne pas créer de discrimination avec des collaborateurs ayant plus d’ancienneté et sans diplôme. Nous avons bien compris votre volonté au niveau national mais le problème c’est que vous n’avez pas réussi à la transposer au local. Il y a quelques années on nous a parlé de la création d’un institut de formation : l’IFE mais, aujourd'hui, on n’en entend plus parler. Pourtant l’IFE existe toujours : c’est un organisme de formation avec des centres relais dans toutes les régions pour limiter les déplacements et les contraintes. L’IFE propose toujours des formations, une majorité en région et beaucoup moins au niveau national. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 7 /41 Aïcha Maçna Dadi FO : Laurence Fornari : Aïcha Maçna Dadi FO : Laurence Fornari : Pascal Saeyvoët FO : Bruno Richard CFTC : Christine Courbot CFTC : Eric Dronsart CFDT : Il manque un relai entre le manager commerce et ses collaborateurs qui n’ont pas toujours l’information de la validation de leur inscription aux formations ni de l’annulation de certaines sessions. Comment se fait l’enregistrement des formations ? Avant, ils étaient gérés par le bureau du personnel mais, apparemment aujourd'hui, ils sont sous-traités ; du coup, les enregistrements ne sont pas toujours faits en temps et en heure. C’est le centre administratif d’Auchan qui ouvre les sessions de formation dans les 48h suivant la demande. Aujourd'hui, il n’y a pas de sous-traitance : ce sont des collaborateurs Auchan qui travaillent au centre administratif. Nous allons revoir l’inscription aux formations afin de redonner complétement la main aux collaborateurs pour se positionner sur les formations et accéder ainsi directement à toutes les informations. Aujourd'hui, toutes les sessions sont visibles dans le Self RH, outil auquel le manager a accès ; il faut donc passer par son manager. Je souhaite saluer certains magasins qui ont organisé de superbes salons de la formation. Sur le SAV de l’IDF (Croissy), les collaborateurs ont appris, 2h après être arrivés sur le site, l’annulation de leur formation. Ils sont donc retournés travailler mais on leur a demandé de prendre leur journée. Il s’agit d’un cas particulier et vous savez que, dans ces cas-là, nous sommes à votre disposition pour étudier ces situations. Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé : nous rencontrons régulièrement des difficultés à faire payer les heures de formation (que 3h). Il serait bon de rappeler aux RRH que les inscriptions aux formations passent par NéoConnect et doivent se faire sur le temps de travail. Concernant la remarque de la commission formation sur l’implication des managers sur la formation, si la politique n’est pas portée ou comprise par le RRH, rien ne se fera. Je sais que vous avez fait une intervention sur le sujet auprès de la file RH mais il n’y a pas eu d’impact au local. C’est dommage de constater les efforts faits au niveau national face au peu de retours au local. Nous avons du mal à accepter l’incompréhension de la file RH sur le sujet. Concernant les formations Pépite, je reconnais le travail réalisé sur ce cursus mais je vous alerte sur les dérives qui apparaissent sur cette formation : par manque de temps, certaines formations ne sont pas dispensées bien que l’on fasse signer une feuille de présence aux participants. Sans généraliser, on constate de plus en plus de dérives PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 8 /41 par manque de temps. Il faut se pencher sérieusement sur l’accueil des nouveaux embauchés. Pourquoi attribuer des tuteurs qui ne sont pas présents sur le terrain, uniquement pour le formalisme ? Un accompagnement sur le terrain est plus pertinent avec un collaborateur du secteur. Jean André Laffitte : Pascale Pastou CFTC : Je vous remercie de bien vouloir me remonter le/les cas au(x)quel(s) vous faites référence concernant PEPITE car c’est intolérable d’agir ainsi. Sur notre magasin, on constate également des dérives sur la formation : on met en place du nouveau matériel, sans formation ni accompagnement préalable. AVIS DES MEMBRES TITULAIRES DU CCE SUR LE PLAN DE FORMATION 2015 _____________ Gérald Villeroy CGT : Jean André Laffitte : Gérald Villeroy CGT : 2015 est l’année de toutes les préoccupations au nom d’un commerce en difficulté : les stratégies de l’entreprise sont mal connues ou incomprises. Pour autant, pour préparer demain, il est important d’investir dans la formation : avoir des collaborateurs bien formés est essentiel pour réussir une telle transformation de l’entreprise. Et cela nécessite une stratégie claire de l’entreprise y compris en matière de formation. Celle-ci doit être une obligation, le reflet d’une dynamique du commerce. Elle est aujourd'hui, bien trop peu considérée comme une priorité professionnelle et passe toujours après le commerce. Le dispositif d’alternance n’est pas assez défendu dans les sites malgré la volonté exprimée au national ; l’observatoire des métiers avec une synchronisation entre les modalités de la GPEC et la formation n’est pas mise en œuvre. Le nombre d’heures de formation est en baisse pour la 2e année consécutive. Aujourd'hui, la formation est boudée faute d’envie, de temps et d’un catalogue obsolète. Il faut privilégier le quantitatif : la formation doit être la priorité 2016 pour qu’Auchan soit l’enseigne préférée. Sur site, les salles de formation ne sont pas toutes aussi bien équipées et accessibles. L’ensemble des dispositifs proposés est mal connu de la hiérarchie alors que le RRH doit en être l’interlocuteur privilégié. Pour ces raisons, les élus titulaires CGT du CCE donnent un avis défavorable au plan de formation 2015. Je tiens à préciser qu’il y a eu un énorme travail de réalisé depuis 2 ans sur l’alternance. Sur mon magasin, nous sommes capables de prendre 30 à 40 contrats de professionnalisation mais nous ne sommes pas capables d’en garder un seul : c’est de la main d’œuvre pas chère. Alors, même si le taux d’alternance a progressé, comment a-t-il réellement été atteint ? PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 9 /41 Jean André Laffitte : Max Zimmermann CFTC : Hubert Rauwel SEGA-CFE-CGC : Franck Dumoulin FO : Soulignons qu’avec PACTE, il y a eu de vraies transformations de contrat d’alternance ; mais je reste d’accord avec vous sur le fait de rester vigilant sur le sujet. Une fois de plus, c'est raté! Malgré une équipe visionnaire et très investie dans la réussite de la politique formation de l'entreprise, nous faisons le constat que la déclinaison des ambitions nationales sur les sites n'a pas fonctionné. Il y a peu de chances que la médiocrité de ce bilan partiel pour l'année 2015 s'efface en fin d'année. La pression économique et organisationnelle s'est encore une fois imposée, comme si la formation constituait un luxe que l'on ne peut s'autoriser que quand tout va bien, un peu comme une démarche culturelle. Mais cette culture de la formation, nous l'appelons de nos vœux avec force. Sans elle, les meilleures intentions ne peuvent que venir se briser contre l'inertie rétrograde de ceux qui n'ont toujours pas compris qu'une entreprise qui ne forme pas son personnel est destinée à disparaître à plus ou moins brève échéance. Il serait dommage que ceux qui croient encore à ce rôle essentiel de la formation professionnelle, tant parmi les employés que l'encadrement, ne finissent par rejoindre la cohorte de ceux qui ont baissé les bras, et que les efforts consentis et les perspectives dégagées par les axes innovants et les actions fortes proposées et réalisées soient torpillés par un désengagement et un désintérêt qui gagnent du terrain. Nous ne pouvons que regretter d'avoir à faire encore une fois ce constat. Les élus CFTC donnent un avis défavorable à ce bilan partiel 2015. Merci Mme Fornari, et bravo pour votre manière de conduire le sujet. Nous reconnaissons les travaux importants réalisés au national sur l’offre de formation, les efforts de communication auprès des salariés en présentant cette offre, sous différents axes, pour une meilleure compréhension des contenus et appropriation par chacun, mais la phase d’exécution n’est pas à la hauteur des enjeux. Le déploiement au local souffre toujours des mêmes maux, ils ont été relatés en commission et en séance, et ce n’est pas l’ajustement du temps passé en pair à pair qui pourra résorber ce qui au bout du bout est un déficit d’investissement en temps consacré à la formation. La formation, parce qu’elle est inscrite dans les grandes orientations de l’Entreprise, ne peut souffrir de sobriété dans la réalisation des plans annuels, nous donnons un avis défavorable. Je constate une baisse importante des heures de formation et de participants sur l’année 2015 dans les magasins et les drives. Je regrette, qu’avec un nouveau concept et une entreprise en pleine transformation, l’accompagnement n’ait pas été au rendez-vous, les relais des comités de marchés n’ont pas eu la formation suffisante pour remplir au mieux leurs nouvelles fonctions. Vous avez de belles offres sur le papier, mais quel que soit le marché qu’en est-il réellement ? Suite à des remontées diverses, les formations ne sont pas le reflet des attentes des salariés. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 10 /41 Concernant les apprentis et les contrats de professionnalisation, nous constatons que ceux-ci ne sont pas reconnus à leur juste valeur et qu’à la fin de leur formation ils quittent malheureusement notre entreprise, leurs compétences, pour certains d’entre eux, n’étant pas prises en compte. J’ai la triste sensation que les remarques que nous avions émises sur le plan 2014 n’ont pas été entendues ou ont été négligées. Je donne un avis défavorable sur le plan de formation 2015. Aïcha Maçna Dadi FO : Christian Roy FO : Frédéric Montay FO : Gilles Martin CFDT : On constate une offre formation qui n’est pas adaptée au terrain et aux changements : un changement de nomenclature et une organisation en marchés qui n’ont pas été accompagnés par de la formation, un compteur d’heures de formation et un nombre de participants trop faibles par rapport aux années précédentes. Par ailleurs, l’apprentissage manque réellement d’accompagnement. Quant à la VAE, ce ne sera un dispositif opportun que si le RRH est impliqué. Le catalogue des offres formation semble inapproprié aux changements de structures de l’entreprise. Pour ces raisons, je donne un avis défavorable au plan de formation 2015. Il est inutile de reprendre tous les arguments énoncés lors de la commission formation et autres réunions où le point a été évoqué : ils n’étaient bien souvent que reproches. Aussi, pour conclure les débats, je donne un avis défavorable quant à l’exécution du plan de formation 2015. J'émets un avis défavorable sur la présentation d'aujourd'hui, tant sur le quantitatif que sur le qualitatif. Sans reprendre les arguments développés par mes collègues, je voudrais juste faire un rapprochement entre la formation et le commerce: je pense que vous ne parviendrez pas à votre objectif de conquête des clients sans des équipes motivées, impliquées et surtout formées. Les orientations stratégiques de l'entreprise qui nous seront présentées en début d'année n'auront d'écho auprès des salariés que si le projet humain est fédérateur et formateur. Nous notons une amélioration sensible sur les alternances et contrats de professionnalisation mais le taux de transformation reste encore insuffisant. Les moyens de fonctionnement mis en place ne sont pas à la hauteur des attentes et des objectifs à atteindre. Il y a une véritable carence de ressources formatrices sur tous les sites et surtout sur l’encadrement. Nous constatons une baisse des heures de formation pour la 3e année consécutive. Avec la réduction des équipes de l’encadrement qui a découlé de PACTE, nous constatons, de plus en plus, un manque de relai entre le collaborateur et l’entreprise Tout cela amène une dégradation de l’esprit de la formation. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 11 /41 Il faut donner du temps au temps : pour que les managers soient au rendez-vous de la formation, il faut pouvoir leur donner les moyens et le temps nécessaires. Pour ces raisons, les élus titulaires CFDT du CCE donnent un avis défavorable au plan de formation 2015. ***** Christophe Carreyre déclare une suspension de séance de 10h15 à 10h45. ***** III. INFORMATION ET CONSULTATION SUR LES ORIENTATIONS 2016 EN MATIERE DE FORMATION OBJECTIF CHIFFRE ___________________________________________________________ L’objectif chiffré 2016 est identique à celui précédemment fixé pour 2015. Guy Laplatine CFDT : Christian Roy FO : Sofi Turgard : Il est dommage que nous n’ayons pas pu avoir ce tableau en amont pour motiver notre avis. C’est ce genre de document qu’il faudrait retrouver dans la BDES, normalement accessible au 1er janvier 2016. D’ailleurs en tant que proto, je n’arrive pas à y accéder de chez moi. La logistique St Pierre est parmi les sites pilotes sur la BDES. Mais pour l’instant, la base n’est pas alimentée, il n’y a rien de disponible. Dans le procès-verbal du 30 septembre dernier, que nous venons d’approuver ce matin, vous avez dit : « vous aurez tous accès à la BDES courant du mois octobre ». Vous pouvez donc enlever la logistique St Pierre pour éviter de me faire perdre mon temps. Nous sommes en train de faire des vérifications informatiques. Pour l’instant, l’alimentation de la BDES se fait manuellement. Il nous faut encore du temps pour que ça se fasse automatiquement ; c’est PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 12 /41 pourquoi l’application de la BDES ne se fera qu’en juin mais nous sommes encore dans les temps. Christophe Basille : Nous avons encore cette année pour transformer la BDES et aller vers de l’automatisation : nous sommes aujourd'hui à 7 indicateurs disponibles. Nous enverrons le lien d’accès au CCE dès que possible. LES AXES DE LA FORMATION 2016 _______________________________________________ Axe 1 : avoir des commerçants audacieux et heureux pour être la marque que l’on aime • Maîtriser son métier et ses produits • Etre l’allié de chaque client • Développer l’innovation • Assurer un commerce rentable Axe 2 : accompagner l’appropriation de la posture de Servant Leader • S’approprier la posture de Servant Leader • Développer son autonomie et sa prise d’initiative • Développer ses compétences transverses Axe 3 : agir en tant qu’entreprise loyale et responsable. • Développer son employabilité • Entre l’employeur préféré • Développer la promotion interne • Etre acteur durable de son environnement. Marie José Baudron FO : Laurence Fornari : Le film avec Jean André Laffitte présentant les axes de la formation n’a pas été présenté en commission formation. Il a été présenté aux RRH et doit être présenté aux managers prochainement. Il aurait également dû être présenté aux commissions formation mais vous pouvez le télécharger sur NéoConnect. AU SEIN DU SERVICE FORMATION _______________________________________________ Le collaborateur acteur de son inscription en formation : • Décloisonnement de l’offre : l’offre sera ouverte à tous sur la base du statut, quel que soit le métier. • Pré-inscription sur une session possible par le collaborateur lui-même puis validation managériale La communication pour tous avec l’espace formation pour tous et les applications accessibles via NéoConnect pour accéder à l’information sur la formation. Chacun peut contribuer à des échanges sur des sujets propres à la formation. La bibliothèque apporte des éléments complémentaires (exemples : CPF, entretien professionnel…). Le digital learning pour permettre à chacun de se former à sa façon grâce à la mise en place d’un nouveau site de la formation pour : • Tout savoir sur les formations disponibles, • Suivre un module en ligne (module express, conférence vidéos, web séries, tutoriel, quiz formatif…), • Échanger sur une formation avec des pairs, • Partager une expérience apprenante… PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 13 /41 Les 30 ans de l’IFE au travers de RDV de novembre 2015 à juin 2016. L’objectif étant de célébrer les 30 années passées en formation et tout ce qu’elles ont permis de mettre en œuvre mais aussi d’apporter un nouveau souffle à la formation Auchan par une écoute des collaborateurs accentuées, par la modernisation des approches en formation… Gilles Martin CFDT : Hubert Rauwel SEGA-CFE-CGC : Gilles Martin CFDT : Laurence Fornari : Peggy Trouiller CFTC : Laurence Fornari : Franck Briatte CFTC : Laurence Fornari : Pourquoi ne pas profiter de l’entretien individuel avec le manager pour échanger sur le nouvel outil et les formations disponibles ? Mais, pour cela, il faut donner le temps nécessaire. Il ne faut pas dédouaner tout le monde sur la formation et l’avenir des collaborateurs. Ce n’est pas au manager de porter toute la responsabilité de la formation de ses collaborateurs. L’entretien professionnel doit permettre d’impliquer tout le monde et le collaborateur a également un travail préalable à l’entretien à réaliser. D’accord sur le constat que le manager a de moins en moins de temps pour faire les entretiens mais soulignons qu’il se retrouve aussi souvent face à un collaborateur qui n’a pas forcément préparé son entretien parce qu’il n’en a pas compris l’enjeu et qui vient ensuite se plaindre parce que ça a été trop rapide et qu’il a l’impression qu’on lui impose des formations lorsque le manager lui fait des propositions. Il faut que chacun accepte sa part de responsabilité. Il faut au minimum que le système soit présenté et expliqué au collaborateur. Oui. Nous souhaitons relancer l’organisation des salons de formation l’année prochaine avec des témoignages afin que collaborateur ait un lieu pour retrouver tous les dispositifs formation mis à sa disposition, les appréhender et prendre ainsi main sa formation. la le de en Il faut également être plus explicite sur les titres de certaines formations. Aujourd'hui, quand on va sur l’outil, c’est difficile de s’y retrouver parmi les intitulés et les descriptions. Tout à fait. Aujourd'hui, il existe un catalogue de formations qui est trop administratif et pas accessible à tous. Nous allons mettre à disposition du collaborateur un seul site regroupant toutes les formations. A partir de quand ce site sera-t-il disponible ? Il devrait être disponible à la fin du 2nd semestre 2016. Nous travaillons actuellement avec les équipes SI pour créer les liens entre les différents sites et outils actuels. Puis nous allons tester ce site sur différentes populations (générations X et Y) afin de recueillir leurs avis afin d’avoir au final un site le plus intuitif possible. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 14 /41 Peggy Trouiller CFTC : Jean André Laffitte : Peggy Trouiller CFTC : Jean André Laffitte : Peggy Trouiller CFTC : Jean André Laffitte : Guy Laplatine CFDT : Nous constatons que Mme Fornari et ses équipes font le maximum pour dépoussiérer la formation. Dans une intervention d’Emmanuelle DUEZ sur l’importance de l’humain dans l’entreprise, elle fait référence aux jeunes générations (Y et Z) qui arrivent dans l’entreprise et explique que demain un jeune aura 13 métiers différents. Aujourd'hui, on constate déjà des difficultés pour faire de la formation et notamment la formation de pair à pair. Demain, cela risque d’être d’autant plus difficile. Comment allez-vous communiquer demain au local sur l’importance de la formation ? La souffrance que j’ai aujourd'hui sur la formation est liée à la situation économique dans laquelle nous sommes aujourd'hui car elle est devenue, hélas, une variable de réduction de coûts économiques. Concernant les prochaines générations, je tiens à souligner que la formation « Servant leader » n’a pas été mise en place par hasard mais bien pour préparer l’arrivée de ces nouvelles générations. Et si nous ne leur proposons rien, ils se formeront tout seul (cf. : MOOC) et cela risquerait de nous échapper. Cette génération palie nos carences : on ne peut pas garder nos modes de fonctionnement actuels pour demain. En tant que dirigeant, il faut garder l’idée que tout le monde doit se développer et accompagner les plus réticents. En termes de politique, il est majeur de s’assurer du développement des hommes et de se concentrer sur le lien humain (formation de pair à pair). Avant, la formation était une valeur très présente. Aujourd'hui, ce n’est plus une priorité pour les managers. Dans votre discours, vous en parlez au passé et c’est vrai, ce n’est plus comme avant. C’est là toute l’importante du message que j’ai passé au travers de cette vidéo. Avec Laurence, nous avons réussi à réécrire une véritable stratégie formation et ce que nous voulons arriver à faire, c’est donner envie aux collaborateurs et aux managers d’y aller naturellement. Une fois que c’est ancré, c’est gagné. Qu’allez-vous mettre en œuvre pour y arriver ? Nous voulons que la formation soit, pour la Direction Générale, un axe stratégique et qu’on la prenne en compte dans le pilotage des heures (contrôle de gestion). Concernant la professionnalisation, notre mécanique est au top et prête mais le problème récurrent, c’est le manque de temps. Or, dans la planification, il faut anticiper les formations. C’est inscrit dans l’écriture des objectifs cette année. Je tiens à souligner que votre présentation est incomplète : normalement les éléments devraient être les mêmes entre le plan et les orientations. Ce qui ressort de la formation et des perspectives 2016, c’est qu’elles sont très orientées sur les nouveaux outils mais tout le monde n’est pas féru de nouvelles technologies : il sera important PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 15 /41 qu’il y ait un accompagnement personnel des collaborateurs par leur manager en prenant le temps de s’investir dans les meilleures conditions. AVIS DES MEMBRES TITULAIRES DU CCE SUR LES ORIENTATIONS FORMATION 2016 _______ Gérald Villeroy CGT : Max Zimmermann CFTC : Pour devenir demain des commerçants audacieux et des servants leaders pour une enseigne reconnue, il faut en effet mettre des moyens et des leviers d’actions et de performances. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de responsabiliser les directions d’établissements sur l’utilité de la formation. Nous pensons qu’il est utile de prévoir un dispositif avec une pénalité financière aux établissements qui ne rempliraient pas ses obligations en matière de formation. La maîtrise du métier, le maintien et le développement de ses compétences, la relation client, l’autonomie dans le commerce sont autant d’items qui conduisent à garantir une offre de formation riche et variée. Les forces de l’entreprise sont dans les populations de ses salariés, la clé de la réussite est le capital humain. La vision 2016 doit être la consolidation des savoirs faire des nombreux talents qui existent au sein de nos hypermarchés, communiquer sur nos forces. La Direction Générale semble sensibilisée sur la valeur ajoutée de la formation et de la pérennité de l’entreprise au travers de ses femmes et ses hommes qui en font la richesse. Les ambitions 2016 nous paraissent responsables, volontaires et engagées. Nous souhaitons vous alerter sur la nécessité de ré-interpeller les dirigeants de magasins à faire vivre la formation et de la nécessité d’appliquer une pénalité financière en cas de non application des directives nationales. Vous vous voulez être rassurants et engagés sur le volet formation de 2016, c’est dans cet esprit que les élus CGT au CCE émettent au titre d’un crédit sur les ambitions 2016 un avis favorable. Nous devons marcher sur nos deux jambes: il n'y a pas la formation des employés et celle de l'encadrement mais la Formation tout court et pour tous. La formation est stratégique, elle est là pour accompagner le développement de l'entreprise et de ses salariés, mais pas que... Elle doit assurer la continuité des droits des salariés en toutes situations. A ce titre, les trois axes présentés nous semblent insuffisants. Il faut, à travers le plan et la formation professionnelle continue, permettre à tous d'acquérir les compétences professionnelles adaptées aux besoins de l'entreprise, mais aussi au marché de l'emploi, de les entretenir et les valider. L'entreprise et le salarié doivent se saisir des opportunités offertes par le CPF. C'est aussi être acteur de sa formation. Il faut donner les moyens humains aux magasins de mettre en place la politique formation nationale et imaginer le moyen de faire le retour sur les actions réellement engagées au local. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 16 /41 Nous comptons aussi beaucoup sur la négociation d'un nouvel accord formation courant 2016 tenant compte des évolutions de la loi et de ses impacts. Pour cela et pour le travail fourni et en signe d'encouragement pour l'équipe formation nationale renforcée, nous vous donnons un avis favorable, dans l'espérance d'un bon bilan qualitatif pour 2016. Frédéric Montay FO : Christian Roy FO : Aïcha Maçna Dadi FO : Franck Dumoulin FO : Hubert Rauwel SEGA-CFE-CGC : Je note une ambition marquée sur le projet formation 2016. Elle s'annonce par le décloisonnement de la formation métier et la création d'une dynamique d'évolution de carrière par le biais de la formation. C'est une concrétisation du mouvement de la pyramide inversée impulsé par la Direction des Ressources Humaines si l'accompagnement est à la hauteur de ce projet. J'émets un avis favorable. La formation est essentielle et fortement liée à la réussite de la GPEC en cours et celle à venir. Et ça, j’espère que vous l’avez aussi compris lors de l’écriture des axes 2016. La formation innove et se renouvelle, encore faut-il trouver les bons relais sur le terrain pour qu’elle vive. Ça, j’ai un peu de mal à y croire. Malgré tout et dans le but de souligner les améliorations à venir et le travail réalisé au national, j’émets un avis favorable aux orientations formation pour 2016. Les orientations 2016 en matière de formation paraissent être le reflet de la nouvelle organisation des marchés. Les VAE et CQP sont une aubaine et même si l’organisation d’un salon de la formation est un investissement en temps pour file RH, il reste nécessaire pour les collaborateurs afin de préparer leur plan de formation. J’émets un avis favorable aux orientations formation pour 2016. Malgré un déroulement un peu confus et un manque d’explication sur les formations proposées, vous nous présentez un Plan de Formation 2016 qui donne envie, avec de belles illustrations et une belle présentation. Toutefois, les propositions aux salariés seront-elles à la hauteur de leur attente et dans un esprit de formation constructive avec attribution du temps nécessaire pour les réaliser. Ne pas oublier les priorités de chacun et chacune, le besoin optimum de bon nombre de salariés : « savoir être un bon commerçant » et « faire du commerce », J’émets un avis favorable sur les orientations du Plan de Formation 2016 avec cependant des réserves en attendant de voir si en local la formation sera à la hauteur de la présentation faite au national. Les orientations 2016 héritent de ce qui a été lancé en 2015, et bénéficieront, c’est le souhait, d’une accélération avec un événement anniversaire : « 30 ans de l’IFE ». PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 17 /41 Mais au-delà de cet effet booster, nous notons quelques corrections qui vont dans le bons sens comme le calendrier des entretiens professionnels, l’autonomie laissée à chacun pour ses pré-inscriptions, l’espace internet formation, qui reste à perfectionner comme l’a signalé la commission, pour que chaque salarié sache construire et engager son propre parcours de développement. La forte volonté affichée, les axes mis en exergue et l’objectif quantitatif remis en séance sont cohérents avec le besoin des sites, et emportent notre avis favorable. Gwenaëlle Monnier CFDT : IV. Malgré une belle présentation, nous déplorons le manque d’éléments chiffrés uniquement remis ce jour et ne nous permettant pas de motiver notre avis. Les élus CFDT du CCE sont donc dans l’incapacité de rendre un avis motivé ce jour. POINT SUR L'ACTIVITE ET LES RESULTATS ECONOMIQUES DE L'ENTREPRISE A FIN OCTOBRE 2015 (CUMUL 10 MOIS) René Georgeault présente un point sur l’activité et les résultats économiques d’Auchan France à fin octobre 2015 : Un chiffre d'affaires de 12 464 M€, en régression à -3 % par rapport à 2014, et en écart au plan de -374,8 M€ principalement sur le périmètre hors essence (-317 M€) Concernant les différentes activités : - L’essence régresse à -9,9 % malgré un volume en progression - Les drives progressent à +10,8 % (ouverture de Vélizy, Meaux et fermeture Pau, Villeparisis) - En comparable, hors drive, hors essence, le chiffre d'affaires est en régression à -2,4% dont 22 % de cette baisse est liée au décalage des fermetures à 21h (-5 M€ / mois) mais compensée par les ouvertures du dimanche matin (+35 M€). - L’activité SAV progresse de +12 % grâce aux câblages, installations de climatisations et partenariats qui compensent la perte subie sur l’activité réparation. - La baisse de 40 M€ de chiffre d'affaires sur les services centraux est due pour moitié par l’activité Petrovex et pour l’autre moitié par la cession d’Auchan Voyages Une formule de vente en difficulté sur tous les items - Le non alimentaire représente 70 % de la baisse du chiffre d'affaires - Le panier moyen est en baisse principalement du fait de la baisse du prix de vente moyen (cf. : non alimentaire) Par rapport à nos concurrents et au marché, nous sommes toujours en retard face à un marché qui continue de progresser, principalement sur la fréquentation client et le caddie moyen. Bruno Delaye CFTC : Concernant la fermeture de drives, nous avons suivi la fermeture de Pau dans le cadre la GPEC, mais comment s’est passée la fermeture de Villeparisis (impact sociaux) ? PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 18 /41 René Georgeault : Bruno Richard CFTC : René Georgeault : Eric Dronsart CFDT : René Georgeault : Bruno Richard CFTC : Christian Roy FO : Guy Laplatine CFDT : René Georgeault : Franck Briatte CFTC : Gérald Villeroy CGT : Le drive de Villeparisis est un drive associé à Marne la Vallée sur la zone d’Arcimbo. Les collaborateurs ont été reclassés sur le magasin ou sur la zone commerciale. Avez-vous une estimation des pertes subie par l’impact des évènements du 13 novembre ? Nous avons estimé, sur novembre, une perte de 10 M€ concentrés principalement sur les magasins urbains (IDF : la Défense) et sur les magasins frontaliers avec la Belgique (en régression de plus de 10 %). Est-ce que la perte de chiffre d'affaires ne serait pas due à notre format. La concurrence exploite plus de formats différents que nous et nous avons l’impression que le modèle « hyper » s’essouffle. En effet, nous constatons qu’aujourd'hui, les seuls formats d’hypers rentables sont les petits de moins de 75 M€. Nous sommes attaqués sur les plus grands formats, les clients recherchant plus de proximité. La perte de chiffre d'affaires s’explique également par les problèmes de gestion de stocks : les clients qui ne trouvent plus ce qu’ils cherchent dans nos surfaces et partent à la concurrence. Pourtant, les sites sont livrés tous les jours. Est-ce qu’avec le cross canal ce n’est pas se tirer une balle dans le pied ? La valeur ajoutée de l’hyper risque de s’effacer au profit de la marque. Vous allez nous consulter sur le PEE mais vu les résultats et le retard accumulé par rapport à la concurrence, cela ne donne pas envie d’investir dans ValFrance. Le cross canal permet avant tout de soutenir l’activité de l’hyper. Regardez, le retrait 1h est en progression et a un effet bénéfique sur la fréquentation client. De même que le retrait colis doit permettre de faire venir plus de clients sur nos surfaces. Justement, sur notre magasin, le « Cookeo » était disponible retrait 1h ; nous avions 2 pièces disponibles dont 1 commande la veille d’un démarrage de tract. Du coup, au démarrage du tract, il n’y avait déjà plus de produit. Il est difficile de faire du chiffre si l’on n’a pas de produit. Nous vous avons déjà interpellé sur le fait que de faire le commerce comme il était fait aujourd'hui, ce n’était plus possible. Il y a de moins en moins de produits tracts disponibles le mercredi. Il faut que vous soyez vigilant dans votre politique commerciale et le réappro. On PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 19 /41 gagne peut-être des jours de stock mais au détriment du commerce (ruptures, plus de produits en stock). René Georgeault : Gérald Villeroy CGT : Gilles Martin CFDT : Djamal Otmani CFTC : Eric Pourplanche CFTC : Pascal Saeyvoët FO : Jean André Laffitte : La responsabilité de la commande et de l’engagement dépend aussi du magasin, pas que de la Centrale d’Achats. Non, en poissonnerie, on commande toutes les semaines du saumon en produits pouce mais nous n’avons jamais de stock : il y a un véritable problème sur le réappro des produits pouce. On conditionne nos clients sur certains produits mais derrière, on n’est plus capable de suivre. On en est à se demander si tout ceci n’est pas voulu. Vous cherchez à faire des économies sur la masse salariale mais il faudrait peut-être plus se concentrer sur le commerce. On perd des ventes et des clients tous les jours : ce n’est pas normal que les produits phares soient en rupture (cf. : Cookeo, ipad). Le constat est là : comment sont analysées la perte de clients et les remarques faites en séance ? Les relais marché n’ont plus assez de temps pour remplir leur mission correctement. Quelles sont les remontées, pourquoi ? Lors du CCE de septembre, j’ai fait une déclaration et j’ai posé des questions précises pour lesquelles j’espère avoir des réponses. Nous pourrions éventuellement demander un droit d’alerte par manque de vision. Le changement de gouvernance qui vient de s’opérer devrait aider à la simplification de l’entreprise. Mais la situation est complexe car il y a une conjonction de facteurs qui s’entrechoquent : le contexte économique, les gens qui l’anime, et les gens qui la vivent. Cependant, il est vrai que les ruptures sont inadmissibles. La direction est consciente des difficultés de l’entreprise mais dans tous les cas, il est inimaginable de penser à une réduction des frais en oubliant le commerce. Marie Claude Lacotte CFTC : Nous comprenons les difficultés du quotidien et du commerce mais cela fait plusieurs mois que nous vous alertons sur ces problèmes et qu’il n’y a toujours pas de solution. Les salariés n’ont plus le temps de faire leur basique métier, ils sont pris pour des bouches trou : on entend parler que de frais de personnel à longueur de journée : l’absentéisme est en progression. Jean André Laffitte : Nous remontons vos remarques. Je souhaite faire un bref rappel de l’histoire : la mise en place d’efficacité opérationnelle a été un tollé général et pourtant, c’est le PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 20 /41 moment où nous avons été le plus en phase avec le remplissage magasin. Puis, on a levé le pied car il y avait un côté trop mécanique ; nous avons fait confiance aux équipes pour être plus polyvalentes et aujourd'hui, nous arrivons à ça, jusqu’au redonner la main. L’organisation est à caler magasin par magasin, équipe par équipe. Plus c’est organisé, meilleurs sont les magasins. C’est une machine très lourde à mettre en mouvement. Ce n’est pas nécessaire de faire un droit d’alerte sur les politiques car elles sont bonnes. Le problème aujourd'hui c’est que l’on n’arrive pas à mettre en place ces politiques car il y a des maillons qui ne se raccordent pas. La situation n’a jamais été aussi grave qu’aujourd'hui : le nombre d’articles est en baisse et les heures travaillées ont progressé. Claudine Coutin CGT : Gérald Villeroy CGT : Christine Courbot CFTC : Jean André Laffitte : Sur Dunkerque, il y avait une promotion sur le Ricard, en quantité limitée sur la France. A 9h, le matin du démarrage du tract, il n’y avait déjà plus de Ricard ; les agents de sécurité devaient faire la police et après ces images circulent sur les réseaux sociaux. Sachez que je mettrai ce point à l’ordre du jour du prochain CE. Ce sont des situations difficiles à gérer pour les agents de sécurité qui sont tiraillés entre leur carte professionnelle, le code de déontologie et leur propre sécurité (cf. un agent a dû empoigner des clients pour éviter une bagarre). Il faudrait écrire un process avec la file sécurité pour les promotions en quantités limitées. Nous vous posons régulièrement des questions ou des interpellations. Il y a un maillon interpellant qui sont les conditions de travail, et il est identifiable en magasin via le BOI. Il a été difficile d’en avoir une présentation au sein des instances mais il est parlant : pourquoi ne pas copier sur les magasins où ça fonctionne bien et qui donnent les moyens nécessaires pour garder ses collaborateurs motivés ? Faut-il passer par une expertise sur les conditions de travail sur le terrain ? Faut-il revenir sur la mise en place d’un CHSCT national ? Le dernier BOI a été fait à un moment de bouleversement de l’entreprise, en plein changement pour l’encadrement. Ce BOI a marqué le point 0. Nous n’avions jamais vu autant de disparités. Ce qui est rassurant, c’est que les valeurs et sujets de fonds sont toujours aussi présents : les salariés sont toujours attachés à l’entreprise. Le BOI doit avoir un effet miroir. Les disparités entre les magasins viennent généralement des différences entre les sites où les collaborateurs ont été associés au projet magasin et les sites où le projet magasin a été imposé, sans sens donné. Ce sont les collaborateurs qui font le futur et là où ça se passe bien c’est là où les politiques sont partagées au local. C’est pourquoi il est impératif que le projet magasin soit co-construit avec les collaborateurs. Quand on fait le futur, on y adhère plus facilement. A la mise en place de CAP 2020, un magasin sur deux ne connaissait pas le projet. Or, quand on ne connaît pas CAP 2020, c’est qu’il n’y a pas de projet magasin. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 21 /41 Christine Courbot CFTC : Sandrine Wurm CFTC : Jean André Laffitte : Il faut donc faire l’analyse de conditions de travail site par site et si c’est nécessaire, nous demanderons des expertises. Lors du passage de Vianney Mulliez sur notre magasin, il a dit : « je sais que vous manquez de bras mais il est midi et il y a déjà des ruptures » ; nous avons bien compris qu’il manquait des bras mais qu’il allait encore falloir faire des efforts sur les frais de personnel pour 2016. Comme je vous l’ai dit, il y a plus d’heures travaillées mais moins d’articles vendus. Je n’ai jamais dit que ça fonctionnait bien partout : il y a des dysfonctionnements sur certains sites. Des réflexions sont lancées sur le travail en journée et l’après-midi. Il ne faut pas forcément remettre ou supprimer des heures mais avoir une organisation plus intelligente. La mise en place d’une équipe polyvalente peut être très riche ; c’est une question de philosophie et de management. L’idée de l’équipe transverse est très saine et si c’est bien fait, ça fonctionne très bien. Il faut aller voir les magasins où ces équipes tournent bien et copier. On peut reprendre la main et être créatif uniquement quand les basiques sont assurés. Marie Claude Lacotte CFTC : Les collaborateurs aimeraient faire leurs basiques correctement mais ils n’en ont ni les moyens ni le temps. Franck Briatte CFTC : Guy Laplatine CFDT : Jean André Laffitte : Il y a eu un mouvement de grève sur St Quentin le 23 octobre dernier. Aujourd'hui, ce n’est plus possible : les horaires et conditions de travail ne sont plus respectés. En effet, il y 70 % de ruptures mais il n’y a pas non plus de bras pour mettre en rayon. Sur notre site, il y a eu 23 arrêts de travail en une journée et 30 en une semaine. Les collaborateurs pleurent en magasin. Au départ, le projet fonctionnait bien mais aujourd'hui, depuis le « redonner la main », les collaborateurs ne sont plus remplacés. Il n’y a plus assez de bras et d’heures (cf. : bilan social) et pourtant une intensification du travail et plus de pressions. Si c’est pour décliner ce modèle sur tous les magasins, ça ne marchera pas. Nous avons les mêmes organisations « employés » et le même nombre d’heures travaillées. Le problème c’est qu’avant les cadres remplissaient également : ils étaient payés 2,5 fois un employé. Aujourd'hui, on ne peut plus se le permettre. Marie Claude Lacotte CFTC : Redonner la main ne se fait pas du jour au lendemain. Ça peut prendre plus de temps pour certains collaborateurs qui ont besoin des cadres. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 22 /41 Jean André Laffitte : Guy Laplatine CFDT : Christophe Fagot SEGA-CFE-CGC : Peggy Trouiller CFTC : Jean André Laffitte : Gérald Villeroy CGT : Sandrine Wurm CFTC : Gérald Villeroy CGT : Bruno Richard CFTC : La mise en place du « redonner la main » s’est faite entre 2014 et 2015. Il est possible que certains employés aient encore besoin d’un encadrant aujourd'hui mais demain, ce ne sera plus le cas. On se rend compte que les 30% de temps consacré au remplissage par les cadres manquent aujourd'hui. Les embauches suite à PACTE n’ont pas suivi. Il faut sortir de cet état d’esprit comptable qui cible les frais de personnel. Aujourd'hui, on ne se retrouve plus du tout dans ces projets. Cela fait 5 ans que René Georgeault nous parle de frilosité du commerce et quand on parle des années fastes, on se demande aujourd'hui, où sont passés nos produits phares : il faut redevenir de vrais commerçants avec une appartenance à un projet commun et prendre des engagements. Concernant les problèmes de réappro, que fait la Centrale d’achats pour être servant leader auprès de nos équipes en magasin ? Il y a, pour les collaborateurs en Centrale, exactement le même parcours d’accompagnement et de formation qu’en magasin mais dans un état d’esprit différent qu’en magasin. N’oublions pas que les acheteurs ont eux aussi subi une perturbation avec la réorganisation de la Centrale entre l’offre et l’achat. Je ne sais pas si vous percevez l’état dramatique de nos interpellations ? Peut-être qu’avant les cadres palliaient le manque de bras en remplissant eux-mêmes mais aujourd'hui, ils voient leur périmètre s’agrandir et on arrive aux mêmes dérives qu’avant, c’est à dire qu’ils n’ont plus le temps de s’occuper de leurs équipes. Nous ne sommes plus à la préconisation initiale de 10 personnes nécessaires mais plutôt 30. Les collaborateurs se sentent abandonnés. Est-ce que la Direction Générale prend la mesure du mal-être qui se propage dans l’entreprise ? Suite à une commande de jeux où il manquait des pièces, l’acheteur m’a répondu qu’il y avait une rupture sur le produit alors que ce n’était pas vrai (vérification auprès de l’usine) : c’est dommage d’en arriver à mentir. Lors d’une promotion sur le chapon, par manque de pièces, nous avons dû nous engager sur des chapons de catégorie supérieure. Et si on n’a pas les produits, on passe par le grossiste pour acheter en direct. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 23 /41 Djamal Otmani CFTC : Guy Laplatine CFDT : Jean André Laffitte : Bruno Delaye CFTC : Pascal Saeyvoët FO : Concernant la vente d'équipements, c’est aujourd'hui, qu’il faut se réveiller au risque de disparaître du marché demain. Sur le terrain, on se bat tous les jours pour maintenir la vente d'équipements à flots mais les achats ne suivent pas. Vous savez que l’on a un droit d’alerte économique. Alors nous vous avertissons qu’il se peut qu’on l’utilise. Concernant la vente d’équipements, un test est en cours sur Petite Forêt, il faut encore voir ce que cela donne. Au vu du nombre de remarques, je ne pense pas que René Georgeault pourra aller jusqu’à la fin de sa présentation. Vous comprenez bien qu’avec le changement de gouvernance, nous sommes déçus de ne pas avoir encore connaissance des orientations stratégiques ; aujourd'hui, nous sommes inquiets quant à l’organisation future de l’entreprise. La Centrale d’achats vient tout juste de se réorganiser : des choses ont bougé mais il y a quand même eu beaucoup d’échecs. Nous sommes inquiets sur l’avenir de l’entreprise et sa capacité à rebondir. Vers quoi allons-nous ? Qu’en est-il du cross canal ? Englos doit faire un investissement important de 45 M€ mais pour faire quoi ? Aujourd'hui, les investissements ne produisent plus. Il devient urgent de nous donner de la visibilité et de regarder périmètre par périmètre, les enjeux de l’entreprise. Comment seront organisés les métiers demain ? Il est trop tard pour avoir recours au droit d’alerte économique : nous sommes déjà dans le mur. Nous attendons donc un calendrier. On s’arrête toujours sur le chiffre d'affaires qui est le nerf de la guerre. Je suis convaincu que l’on a les compétences nécessaires en interne pour faire le commerce mais nous sommes à un moment crucial pour l’entreprise qui nécessite de faire des choix et de simplifier certaines procédures. René Georgeault distribue le compte d’exploitation à fin novembre - Sur novembre, le chiffre d'affaires reste difficile avec un décalage calendaire défavorable malgré un chiffre promo en progression sur novembre de + 5,6 % - Au cumulé novembre, le chiffre d'affaires est à -3,2 % (-2,2 % hors essence) - La marge est à -1 %. Grâce aux gains de négociation captés, nous sommes au même niveau que l’année dernière. - Sur les frais influençable à -3,10 % ; retraité des frais PACTE (50 M€), nous sommes quasiment à 0. - La marge-frais Marie Claude Lacotte CFTC : Vous dites que les frais de personnel ont progressé mais il ne faut pas oublier que les magasins ont été impactés par les départs de PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 24 /41 l’encadrement : ça a joué sur les frais de personnel des magasins et de l’entreprise. Il faudrait enlever le coût de PACTE pour être à niveau. René Georgeault : Nous avons évalué le coût des départs à 32 M€ en 2015 mais en face, il doit y avoir un captage d’économies faites sur ces personnes qui ne sont plus dans les effectifs. A fin octobre 2015, nous sommes à 1,470 milliards d’euros de frais de personnel, dont 8 M€ de frais PACTE. En octobre 2014, il y avait 3 M€ de coût additionnel dus à PACTE et sans PACTE, nous étions à 1,460 milliards d’euros de frais de personnel : nous sommes donc au même niveau que 2014. Les 1 195 cadres de moins ont permis une économie d’un million d’heures mais, en contrepartie, ce sont 850 000 heures qui ont été remises sur le terrain, soit + 500 ETP employés (hors ouvertures de drives et Meaux). Aujourd'hui, les frais sont tenus, la problématique vient du redémarrage du chiffre. Marie Claude Lacotte CFTC : Il est difficile de faire du chiffre avec des rayons vides, nous n’avons plus de produits à proposer. Gilles Martin CFDT : Pascal Saeyvoët FO : René Georgeault : Bruno Richard CFTC : René Georgeault : Il faut arrêter les remodeling : ça ne sert à rien et les clients ne s’y retrouvent plus. Comment retraitez-vous les remontées des services RIM (cf. : problème de cagnotage remonté 5 jours avant le tract qui n’a pas été traité dans les temps) ? Au final, on finit par donner de l’argent au client. Il s’agit d’un loupé comme cela peut arriver tous les jours. Il s’agit d’une personne qui n’a pas fait son travail et qui a coûté 100 000 € de surcoût de distribution de cagnotte. Sur la côte d’amour du prix pour le client, nous sommes 7e et devant nous il y a des super et des discounters : on perd des clients. Il est difficile de comparer avec ces enseignes car les modèles économiques ne sont pas les mêmes. ***** Christophe Carreyre déclare une suspension de séance de 13h10 à 14h30. ***** Pascal Saeyvoët FO : Lors de la suspension de séance, nous avons procédé à la désignation d’un membre du comité européen pour intégrer son bureau : c’est Christian Roy qui a été désigné pour intégrer le bureau du CEEA. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 25 /41 V. POINT A DATE SUR LE SUIVI DU PROGRAMME D’ADAPTATION DES COMPETENCES POUR LA TRANSFORMATION DE L’ENTREPRISE (PACTE) BILAN QUALITATIF DE PACTE DEPUIS 2014 ______________________________________ La mise en œuvre du Programme d’Adaptation des Compétences à la Transformation de l’Entreprise initiée en juin 2014 a fortement marqué l’année 2015. Des avancées concrètes qui montrent l’évolution de notre modèle managérial au service de l’ambition CAP 2020 ont été réalisées dans le cadre de cette démarche : - 195 (150+45 en formation) promotions de managers commerce Niv.6 (employés et AM) - 95 collaborateurs inscrits dans Passerelles pour évoluer vers le métier de MC - 526 nominations d’employés commerciaux dont 70% de promotions d’employés niv.2 - 547 mouvements internes intégrant des changements de sites ou de métiers - 1200 collaborateurs affectés dans des équipes transverses permettant de mieux adapter les ressources aux besoins, offrir un meilleur service en réduisant la main d’œuvre externe - 2700 apprentis : +28% dont 45 ont été embauchés comme manager commerce - 3368 ressources formatrices identifiées avec la mise en place de la professionnalisation - 50 magasins et 9 directions de services ont lancé, en co-construction, un projet magasin en lien avec le projet commercial - Sur le périmètre hyper, en comparable : +550 ETP et, sur le périmètre commerce uniquement : + 460 ETP. Plusieurs parcours de formation adaptés ont été mis en place pour accompagner l’évolution des métiers et de la posture : - Parcours Cartes en main : A date, 12 modules et 1 module Servant Leader pour les employés. 6 autres modules à venir sur 2016 - 90% des membres des CODIR auront vécu le parcours Servant Leader à fin 2015 : 298 Directeurs de magasin et de Service, 923 membres de CODIR - 90% des 2 300 Managers et Responsables Commerce ont effectué le parcours de transition Nouveaux Métiers SUIVI DE L’ACCORD PACTE ___________________________________________________ Reste 35 personnes à capter en responsable commerce. Ces personnes ont rejoint les équipes de la professionnalisation et sont actuellement en mission sur cette activité. Compte tenu qu’elles ont conservé leur intitulé de fonction de responsable ou manager commerce, elles apparaissent toujours comme des postes à capter par rapport à la population de départ même si ce n’est en réalité pas le cas. Mobilité interne : 547 mobilités internes dont 97 seconds AM promus manager commerce PRT : Sur 438 collaborateurs éligibles à la PRT, 202 départs (pour 190 départs prévus). Coût des départs en PRT : 38,2 M€ pour une provision de 35,9 M€. Mobilités externes. 990 départs (pour 460 départs initialement prévus) Pour rappel, les mesures de mobilité externe étaient applicables jusqu’au 30 septembre 2015 : 130 départs auront eu lieu entre le 30 septembre et le 31 décembre 2015. Coût : 20,3 M€ pour une provision initiale de 10,5 M€. Coût global de PACTE (au 31 décembre 2015) : 58,5 M€ pour une provision 45 M€ (dépassement de 12 M€). Economies réalisées : PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 26 /41 - Les économies réalisées dans le cadre du dispositif PRT représenteront un montant de 45 M€ lorsque le dispositif aura pris fin et que toutes les liquidations des retraites seront effectives. - Sur le périmètre Hypers, les charges PACTE totales (mobilité externe et PRT) représentent 12 947 M€ alors que l’économie de frais de personnel engendrée par les départs en mobilité externe uniquement représente : 19,6 M€ Taux d’encadrement : 9,5 % (pour 12 % en 2013 et 11 % en 2014) Il restera 80 postes à pourvoir en externe sur le poste de manager commerce, la majorité des postes seront pourvus par la promotion interne et la transformation de contrats d’apprentissage. Guy Laplatine CFDT : Franck Grulois : Bruno Delaye CFTC : Jean André Laffitte : Christine Courbot CFTC : Jean André Laffitte : Concernant l’économie de frais de personnel de 19 M€, il s’agit bien de l’économie des forfaits sur 2015 ? En année pleine cela représenterait environ 38 M€. Oui, il s’agit de l’économie réalisée sur les forfaits en 2015. Il est difficile de faire une estimation depuis juin 2014. En année pleine par rapport à juin 2014, nous devrions être à un peu plus de 38 M€ car sur le périmètre commerce uniquement cela représente environ 44 M€. On ne peut pas se satisfaire de ces résultats car vous n’avez pas chiffré la perte de savoir-faire. Une des causes de la situation économique actuelle est justement cette perte de savoir-faire, nous n’avons pas su anticiper ces départs. Suite à une remarque de Gérard Mulliez sur le fait que c’était les directeurs qui faisaient les résultats du magasin, j’ai donc fait une étude sur les résultats et l’ancienneté des directeurs ; la seule corrélation avec les résultats qui en est ressortie, c’était le professionnalisme des employés. Ce ne sont pas les encadrants qui ont formé les employés mais l’inverse : la richesse de l’entreprise, ce sont les employés. Avec les départs de cadres, ce sont des heures de remplissage que l’on a perdu, pas du savoir-faire. Malheureusement quand on remplit, on n’a pas le temps de faire grandir ses équipes. Il faut faire attention aux messages passés car ils peuvent faire mal à l’entreprise mais il faut prendre nos responsabilités devant le constat que dans la situation actuelle, nous n’avions pas d’autre choix. Nous n’avons aucun contentieux sur le sujet car la mise en place de PACTE s’est faite dans le respect des hommes et de l’entreprise. Il ne faut pas pleurer les gens partis car ces départs étaient volontaires et au final, nous avons fait ensemble quelque chose de top. La situation actuelle n’est pas due à PACTE mais maintenant, il faut rebondir. Il faut en effet faire attention aux messages que l’on véhicule. Mais là où nous voulions vous alerter c’est que dans entreprise, les départs se sont faits sans que les managers aient eu le temps d’organiser la transition pour assurer la continuité du service. Quand on voit qu’il y a 84 personnes à recruter en externe sur 1 200 départs, cela ne représente même pas 2%. Ce qui nous a un peu PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 27 /41 déstabilisés, c’est ce qui s’est passé sur les 2 derniers mois avec des départs qui n’étaient pas prévus initialement. PACTE a permis de développer la transformation des alternants, notamment en IDF. Même si tout n’est pas parfait mais sur ce dossier, il y a quand même du positif. Peggy Trouiller CFTC : Jean André Laffitte : Peggy Trouiller CFTC : C’est dommage que vous n’ayez pas fait de vidéos pour recruter en interne et promouvoir des employés. Il y a 1 200 collaborateurs dans les équipes transverses mais beaucoup trop de disparités entre les sites concernant ces équipes. C’est dommage de ne pas appliquer les modèles qui fonctionnent dans les sites où c’est plus difficile. La mise en place des équipes transverses a débuté sur Tours Nord avec, comme idée de départ, de développer la polyvalence sur les caisses pour faire bouger les hôtesses et limiter les TMS. Certains ont été convaincus par cette idée et sont entrés dans la démarche et d’autres non et c’est souvent là où ça ne fonctionne pas. Aujourd'hui, il y a surtout un malaise sur la région parisienne où il y a peu d’équipes transverses car le turnover est plus important et c’est la région qui a été la plus impactée par PACTE. La mise en place de ces équipes doit se faire doucement et correctement. Et là où ça coince, vous avez aussi peut être un rôle à jouer, en tant que représentant du personnel, pour convaincre. Certains magasins ne veulent pas entrer dans la démarche des équipes transverses. Du coup, ce sont les salariés qui subissent. Franck Grulois : Les équipes transverses, c’est une philosophie. Si on est bien en phase avec la valeur ajoutée pour le magasin et pour les salariés, alors ça se passe bien. Aïcha Maçna Dadi : En IDF, le turnover au sein des équipes transverses est important car les collaborateurs sont fatigués d’être pris pour des « bouche trou ». Jean André Laffitte : Il y a des magasins dans lesquels les équipes transverses sont stables et lorsque l’on met en place ces équipes, il faut prendre le temps nécessaire pour accompagner les personnes et leur donner envie de rester. Peggy Trouiller CFTC : Nous vous alertons sur la création de l’employé commercial qui est en train d’être transposé sur la vente d'équipements. Attention à la population des vendeurs en vente d’équipements car on pourrait encore perdre du savoir-faire. Nous sommes soucieux des stratégies à venir. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 28 /41 VI. POINT SUR LE FOND COMMUN VALAUCHAN DE PLACEMENT D’ENTREPRISE (FCPE) André Her présente un point sur le FCPE Valauchan, dont le fonds principal Valauchan détient 1 341 529 014 € et recueille 99% des placements des collaborateurs : • La valeur de part a été multipliée par 1,6 en 10 ans • Aujourd'hui, 69% des avoirs du FCP Valauchan sont disponibles. • La source principale d’alimentation demeure le placement de la participation : pour 60% en moyenne • Le remboursement pour accession à la propriété reste un motif majeur sur les cas de déblocage des salariés présents EMPLOYES : • Un patrimoine moyen de 15 641€ (pour un patrimoine médian à 5 123€). • Près de 56% des collaborateurs ont plus de 12 ans d’ancienneté : leur patrimoine moyen est de 24 864€ • 20,2% des employés ont plus d’un an de salaire en patrimoine AGENTS DE MAITRISE • Un patrimoine moyen de 31 567€ (pour un patrimoine médian à 12 020€). • 73% des collaborateurs ont plus de 12 ans d’ancienneté : leur patrimoine moyen est de 40 623€ • 26% des Agents de Maîtrise ont plus d’un an de salaire en patrimoine CADRES • Un patrimoine moyen de 87 098€ (pour un patrimoine médian à 28 727€). • Plus de 70 % des collaborateurs ont plus de 12 ans d’ancienneté : leur patrimoine moyen est de 114 978€ • 38 % des cadres ont plus d’un an de salaire en patrimoine Guy Laplatine CFDT : André Her : Franck Briatte CFTC : André Her : Eric Dronsart CFDT : Comparé à 2013, on constate une baisse importante du patrimoine des employés qui n’est pas due qu’à la valeur de part négative et à la baisse de participation : il y a un appauvrissement de la population. Le patrimoine moyen n’est pas le plus représentatif. Cette baisse peut s’expliquer par le départ d’anciens ayant des patrimoines importants. Il faut plutôt se concentrer sur les patrimoines médians car c’est làdessus que la baisse de la participation, les remboursements et les départs jouent un rôle. Au vu du nombre de départs (cf. PACTE), il pourrait y a avoir une accélération du nombre de déblocages. On ne constate pas plus de déblocages qu’au préalable mais plus de transferts volontaires vers Arcancia et ce, avant l’annonce de la valeur de part, en janvier. S’il devait y avoir une 2e annonce de part négative consécutive, y a-t-il quelque chose de prévu par la caisse de rachat au cas où tout le monde débloquerait ? PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 29 /41 André Her : VII. Le Conseil de surveillance a prévu en premier lieu une garantie de liquidité avec la banque qui prendrait le relai (facturé par la banque à 33 %) mais également, en cas d’écart fort de ventes ou de rachats (10 % des ventes), un blocage des ventes afin de revoir une cotation. INFORMATION ET CONSULTATION SUR LE PROJET D’ACCORD EPARGNE ENTREPRISE A COMPTER DU 1ER JANVIER 2016 Christian Roy FO : DE PLAN En fait, le CCE est consulté sur quoi exactement ? Sur l’ordre du jour, il est spécifié que le CCE est consulté sur le projet d’accord de PEE mais en fait, le rôle du CCE est de se positionner sur la composition du CCE et non sur le projet d’accord. En effet, l’accord n’est pas encore signé, les négociations sont donc encore ouvertes : l’accord pourrait encore être modifié d’ici sa signature. André Her : Le précédent accord était conclu avec le CCE. Ainsi, le CCE étant signataire, la consultation sur le projet d’accord avait lieu de fait. Désormais, nous proposons cet accord à la négociation avec les organisations syndicales. C’était d’ailleurs un de vos souhaits pour harmoniser le cadre des négociations. En conséquence, le CCE doit être consulté sur les propositions faites lors des négociations (soit, sur le projet d’accord). Sofi Turgard : En fait, nous vous demandons votre avis sur un projet d’accord construit sur les propositions faites lors de la négociation. André Her rappelle que ce projet d’accord fait suite à la réunion paritaire de négociation du 27 novembre 2015. POUR RAPPEL : Le PEE est un système d'épargne collectif, proposé par une entreprise permettant à ses salariés de se constituer une épargne investie en valeurs mobilières, dans un cadre fiscal favorable. Il s’agit d’un dispositif facultatif. Il peut être octroyé ou négocié. L’épargne qui y est investie reste bloquée 5 ans. Un PEE peut contenir plusieurs Fonds Commun de Placement CHEZ AUCHAN : Le PEE est un élément majeur de la politique partage d’Auchan, permettant aux collaborateurs de se constituer une épargne dans un cadre fiscal et social favorable tout en donnant accès à l’actionnariat salarié. Il a été mis en place par accord d’entreprise, avec le CCE et a été renouvelé sans discontinuité par période de 5 ans depuis sa création en 1977. C’est un dispositif qui comporte 4 FCP principaux : Valauchan, Valprime, Arcancia prudence (352-302), Arcancia obligataire et solidaire. L’accord actuel se termine le 31 décembre 2015 et doit être reconduit pour le 1er janvier 2016 LES ENJEUX : L’entreprise souhaite renouveler l’accord de Plan d’Epargne Entreprise pour l’année 2016 pour continuer de permettre aux collaborateurs de se constituer une épargne dans un cadre favorable et donner accès à l’actionnariat salarié tout en : - recherchant l’équité entre tous les pays et les entreprises PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 30 /41 - favorisant l’engagement des équipes au plus près du terrain en rapprochant les politiques de partage du terrain de jeu : impact de l’action de chacun dans la valorisation plus visible Reflétant la nouvelle organisation dans l’actionnariat salarié LES PROPOSITIONS DE RENOUVELLEMENT DE L’ACCORD : Continuer de permettre aux collaborateurs de se constituer une épargne dans un cadre favorable et donner accès à l’actionnariat salarié. Intégrer un nouveau FCP d’Actionnariat salarié à la composition « panachée » à hauteur de 50% en titres local (Pays Retail et Immobilier pays) et 50% en titres Auchan Holding. Les métiers Retail et Immobilier d’un pays accèdent au même actionnariat. Ce nouveau fonds d’actionnariat, nommé ValFrance (en cours d’agrément) sera accessible à la souscription dès mars 2016 Un abondement du nouveau FCP Valfrance pour les nouveaux embauchés L’ancien FCP d’actionnariat salarié Valauchan est fermé aux souscriptions des Sociétés du périmètre du PEE. Les autres FCP du PEE, Valprime, Arcancia, etc. demeurent inchangés. Sur un périmètre recentré autour des sociétés: Auchan France, Immochan France, Auchan Carburant, Sodec et Citania SAS. Les autres modalités du PEE restent inchangées. Bruno Delaye CFTC : Qu’en est-il des sociétés qui n’étaient pas dans le périmètre ? Vontelles constituer leur propre PEE ? Il serait bien que les autres sociétés puissent mettre un pied dans les politiques de partage, d’autant plus que désormais ces sociétés vont contribuer aux résultats d’Auchan Retail France et que certains collaborateurs de ces sociétés viennent initialement d’Auchan France. André Her : Les sociétés sortant du périmètre de l’accord ont matière à proposer un accord PEE qui leur sera propre. Notre priorité est de renouveler l’accord pour Auchan France pour couvrir le terme de l’accord. Les autres sociétés d’Auchan Retail France auront vocation en temps utile à négocier leur propre accord PEE. Jean André Laffitte : Quant aux collaborateurs ayant quitté Auchan pour ces sociétés (ecommerce…), ils ont perçus, en leur temps, une compensation salariale. Guy Laplatine CFDT : Il y aura donc des collaborateurs de l’enseigne U dans notre actionnariat ? Sofi Turgard : Non, ATAC ne prend que l’enseigne U : ses collaborateurs restent toujours affiliés à la société ATAC. André Her : Désormais il y aura une valorisation plus proche des actions des collaborateurs appartenant au périmètre et représentant la nouvelle entreprise Retail France. Bruno Delaye PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 31 /41 CFTC : Les seules sociétés qui ne sont pas dans le périmètre, ce sont Banque Accord et Alinéa qui ont leurs propres fonds. Aujourd'hui, la valorisation de Valauchan se fait en fonction des résultats de l’activité du Groupe, tous métiers confondus, donc y compris Banque Accord. Qui va désormais apprécier Auchan Retail France et avec quelle méthode ? Il risque donc d’y avoir une moyennisation entre Valauchan et ValFrance en fonction des résultats d’Auchan Retail France et Groupe Auchan (holding). ValFrance est un nouveau pari. André Her : Jusque-là, le FCPE auquel les collaborateurs d’Auchan France avaient accès était Valauchan. Ce FCPE est composé majoritairement de titres Groupe Auchan. Ainsi, Groupe Auchan étant la Holding de tête, la valorisation de ses titres reprenait bien toutes ses filiales. Les autres sociétés comme Alinéa ou Banque Accord, avaient leurs propres FCPE d’actionnariat salarié, composés pour partie de titres Groupe Auchan mais également pour partie de titres de leur propre entreprise. Cette situation demeure. Les experts vont continuer d’évaluer Auchan Holding sur le même périmètre qu’aujourd'hui et avec la même méthode. En ce qui concerne ValFrance, qui comportera des titres Auchan Holding et Auchan Retail France, les experts utiliseront les mêmes méthodes d’évaluation pour chaque titre. Valauchan ne sera pas complètement fermé car certaines équipes d’Auchan Retail International pourront encore y investir (celles qui travaillent pour plusieurs pays). La composition de ValFrance (50% titre Auchan Holding et 50% Retail Pays) sera déclinée de la même manière dans chaque pays. Christian Roy FO : Pourquoi les collaborateurs d’Auchan Retail International pourront continuer d’investir dans Valauchan alors qu’au final tout le monde contribue aux résultats d’Auchan Holding. C’est discriminant. On pensait justement enfin pouvoir bénéficier d’un retour des investissements faits par la France à l’étranger. André Her : Nous continuerons pour 50 % à être actionnaires d’Auchan Holding, donc de bénéficier pour partie des « retours » des performances futures de l’étranger. Pour ce qui a déjà été investi par le passé par les collaborateurs, rien ne change. Valauchan continue d’être valorisé. Jean André Laffitte : Vous nous avez déjà posé la question lors de la réunion paritaire et nous vous confirmons que Valauchan ne bougera pas. Christian Roy FO : Jean André Laffitte : Vous nous avez en effet dit que le fonds Valauchan serait fermé mais finalement vous le laissez ouvert pour certains. Nous ne vous l’avons peut-être pas suffisamment expliqué en réunion, et, peut-être que cela a été certainement mal compris. Par ailleurs, cet accès à Valauchan ne concerne que très peu de personnes (environ 300), uniquement les collaborateurs de la holding. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 32 /41 Bruno Delaye CFTC : S’il y aura un seul conseil de surveillance, les RPP auront donc un regard sur les 2 fonds. Dans ces conditions, ces RPP risquent sûrement de devoir faire le grand écart entre les différents fonds. André Her : Les RPP constituent la structure d’animation de l’actionnariat. Ils sont incontournables. Leur mission continuera d’exister mais plus particulièrement sur Valfrance, même s’ils donneront toujours des informations sur Valauchan. Ils continueront d’être eux-mêmes animés par les membres du Conseil de Surveillance ; structure légale représentant les porteurs de parts des FCPE d’actionnariat. Le Conseil de Surveillance a également la mission de gérer la caisse de rachat. Sa composition sera d’ailleurs renouvelée en mai ou juin 2016 avec des représentants du FCPE Auchan et ses deux compartiments. La nouvelle répartition de Valfrance va leur permettre de donner des informations plus proches et plus en lien des actions des collaborateurs, notamment sur les performances du Retail Pays (pour 50%) et sur les performances de l’ensemble des entreprises du Groupe (Auchan Holding). Jean André Laffitte : Cette répartition doit assurer une cohérence entre la valeur liée aux résultats du pays et la valeur de la part. Gérald Villeroy CGT : Dans un esprit de solidarité, vous avez demandé aux salariés de se serrer les coudes pour qu’Auchan France puisse investir pour le développement à l’étranger. Et aujourd'hui, vous demandez aux collaborateurs de renoncer aux pays pour gagner en efficacité et productivité. Nous vous avons déjà alerté en commission économique sur l’attente du retour de nos investissements à l’étranger et vous avez toujours su nous répondre (situation géopolitique…) mais maintenant, les salariés ne vont pas comprendre. Jean André Laffitte : La répartition 50/50 semble le meilleur compromis. C’est un vrai changement mais philosophiquement ça a du sens. La valeur de l’entreprise est liée aux résultats, aux perspectives, à l’endettement... Pour la valeur de part, le fait d’avoir investi, et les résultats qui en découlent permettent la rétribution de la valeur des 50 % du Groupe. Le problème potentiel est que ça tombe pendant une période où les résultats sont difficiles. C’est aussi une opportunité compte tenu du redressement futur des résultats. André Her : Ne nous trompons pas, il ne s’agit pas aujourd’hui de supprimer la possibilité donnée aux collaborateurs d’Auchan de devenir actionnaires et de bénéficier en retour du partage des performances de leur entreprise et de la création de valeur à laquelle ils ont contribué. Nous parlons toujours d’ouvrir l’actionnariat aux collaborateurs, mais de partager la création de valeur d’une nouvelle entreprise, Retail France, que nous avons à construire et à développer. Par ailleurs, il y aura toujours le retour des performances de toutes les entreprises qui composent le groupe mais pour 50%. Enfin, nous ne touchons pas au passé. Valauchan continuera d’être valorisé et ceux qui ont participé par le passé à la création de Groupe PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 33 /41 Auchan continueront de bénéficier des performances sur le patrimoine qu’ils détiennent. Pour demain, dès 2016, nous avons à construire ensemble, une nouvelle entreprise regroupant les Hypers, les supers, la proximité et le e-commerce : le Retail France. C’est une véritable opportunité, un renouveau pour l’actionnariat et la nouvelle communauté d’actionnaires. Je vous rappelle également que nos discussions d’aujourd’hui portent aussi sur le fait de maintenir à travers la mise en œuvre d’un PEE, un système d’épargne à nos collaborateurs : il n’y a aucune obligation d’investir. Le choix est laissé libre, surtout celui de devenir actionnaire. Devenir actionnaire est un choix, car il implique des droits mais aussi des devoirs. La posture est différente de celle d’un simple épargnant. Christian Roy FO : André Her : Bruno Delaye CFTC : André Her : Vous touchez au cœur du PEE mais en y regardant de plus près, vous ne proposez rien de nouveau en termes de FCPE. Aujourd'hui, l’entreprise propose de nombreuses solutions en matière de placement : Arcancia Prudence, Obligataire, Valprime, et même un PERCO. On pourra toujours regarder plus tard à la création de nouveaux fonds. Aujourd'hui, ce qui est proposé aux collaborateurs, c’est un dispositif d’épargne salariale avec plusieurs choix de placements possibles et surtout un accès à l’actionnariat salarié sans aucune obligation d’y adhérer. Le problème c’est qu’aujourd'hui on ne connaît pas les performances de Retail France ni les résultats d’ATAC et qu’il faut se positionner sur le PEE avant la fin de l’année. Les performances de ce nouveau fonds seront liées aux orientations stratégiques d’Auchan France et des autres sociétés, orientations non communiquées à ce jour. Nous avons encore un peu de temps d’ici la souscription des collaborateurs en mars prochain : ce n’est pas parce que l’on ne connaît pas les performances qu’il faut s’interdire de créer un fonds. Chacun devra se positionner en mars 2016, et il connaîtra alors les orientations stratégiques de la nouvelle gouvernance. Le collaborateur fera alors son choix de placement au regard de ces informations stratégiques et économiques qui lui seront communiquées. Ce que l’on remarque souvent, c’est que les choix se font sur les rendements passés, alors que ce sont les perspectives à venir qu’il convient de regarder. On le voit encore cette année. L’impact des valeurs négatives s’est ressenti dans le volume des versements (en baisse). Notons que contrairement à certaines entreprises, nous ne sommes pas dans un PEE avec un seul fonds proposé, celui d’un actionnariat salarié. Le collaborateur peut investir dans d’autres FCPE diversifiés. Je ne comprendrai pas que vous ne soyez pas d’accord avec la mise en place d’un PEE qui induit le maintien de l’actionnariat salarié dont le choix d’y adhérer reste personnel. Vous pouvez avoir un avis sur chacun des thèmes, sans tout remettre en cause : la mise en place d’un PEE et le maintien de l’actionnariat salarié (au choix des collaborateurs) est un vrai atout qui marque encore la différence PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 34 /41 d’Auchan par rapport à d’autres entreprises qui, notamment, ne souhaitent pas que leurs collaborateurs puissent devenir actionnaires et partager les performances qu’ils ont contribué à créer. Bruno Delaye CFTC : André Her : Bruno Delaye CFTC : André Her : Vous auriez pu ajouter un abondement exceptionnel pour l’ouverture du fonds ValFrance et, ainsi, encourager les collaborateurs à investir (cf. abondement exceptionnel dans le cadre des 50 ans). L’abondement anniversaire avait un autre sens. Nous souhaitons garder, pour l’instant, une certaine neutralité en gardant les modalités d’abondement actuel, notamment pour les nouveaux embauchés. Est-ce que les actionnaires familiaux ont une idée du poids que représenterait l’actionnariat salarié ? La part de l’actionnariat salarié a diminué depuis sa mise en place et elle risque d’être encore plus diluée. Je ne peux pas me prononcer pour l’actionnaire familial. Ce qui est sûr, c’est qu’ils sont favorables à un actionnariat salarié et au maintien d’une véritable politique de partage. Le poids que représentent les collaborateurs actionnaires dans le capital de l’entreprise n’est qu’une conséquence. Ce qui nous semble important, ce n’est pas tant le montant des versements mais surtout le nombre d’adhésions à l’actionnariat. Bruno Delaye CFTC : Connaissez-vous la valeur d’Auchan Retail France ? Jean André Laffitte : Non, il faut attendre avant de connaître sa valeur, il est encore trop tôt. Guy Laplatine CFDT : Jean André Laffitte : Ce n’est pas demain que l’on pourra espérer avoir une partie importante. Il nous est difficile, au vu des résultats, d’être optimistes. D’autant plus que malgré les investissements de la France pour le Groupe, il n’y a aucun retour. Qu’a-t-on à y gagner ? Nous devrions atteindre 80 M€ de résultats et environ 500 M€ de CFB quand, il y a 3 ans, nous dégagions 700 M€ de CFB. Il est possible de faire 50 M€ de résultats supplémentaires dans les 2 ans, ce qui représente environ 10 % de progression. Les experts évaluent l’entreprise sur la progression des résultats et l’écart au plan : rien n’est donc impossible et cela peut amener un vrai plus dans le temps. AVIS DES MEMBRES TITULAIRES DU CCE SUR LE PROJET D’ACCORD DE PLAN EPARGNE ENTREPRISE ________________________________________________________________ Guy Laplatine CFDT : Nous ne sommes pas l’ennemi de l’actionnaire salarié ni du PEE. Cependant, nous nous insurgeons contre le nouveau découpage imposé du PEE dont Valauchan. Le Groupe Auchan, soit la fortune de PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 35 /41 l’actionnaire familial, a été constitué essentiellement par le travail des salariés d’Auchan Retail France et notamment ceux des hypermarchés. Découper notre périmètre PEE Valauchan comme l’entreprise l’impose soit, non plus sur le groupe complet, mais sur 50 % en France et 50 % Groupe, est ressenti comme une véritable punition par des salariés toujours plus sous pression et qui subissent déjà une forte perte de revenu depuis plusieurs années. Il ne faut pas être expert pour savoir que cette nouvelle répartition sera forcément moins rémunératrice. Si l’entreprise affirme le contraire, elle doit nous donner un signe de confiance en revoyant le découpage et en abondant fortement tous les premiers versements qui seront effectués la première année. En l’état, les élus CFDT au CCE donne un avis défavorable sur le projet de nouveau PEE. Gérald Villeroy CGT : Jean André Laffitte : Nous sommes aujourd’hui consultés sur un projet d’accord qui tend à modifier l’épargne d’entreprise. En notre qualité d’élu au CCE, vous nous demandez l’accord pour modifier le périmètre d’une variable de rémunération qui garantissait un capital aux salariés. Après avoir impacté les mécaniques de la prime de progrès qui ne produisent plus que des valeurs dérisoires, après avoir engagé plusieurs moutures de la GDI, levier managérial pas toujours très éthique et égalitaire, c’est au tour du périmètre de la participation, fleuron emblématique du patrimoine des salariés d’Auchan France. Nous aimerions rappeler en substance que les salariés d’Auchan France ont généré pendant plusieurs années de nombreux dividendes, qui ont permis l’essor et l’expansion de notre entreprise. La valeur ajoutée des investissements fournis devait permettre une entreprise étendue avec un retour une fois la maturité des affaires. C’est à coups successifs de rabotage que petit à petit des entreprises rentables et développant du cash sont sorties du périmètre. Pire encore, en janvier 2015, il nous est annoncé un périmètre de participation aux bénéfices assis sur les seuls résultats français. De déconvenue en déconvenue, le constat affligeant est de constater une politique salariale rétributive qui s’amenuise de plus en plus. Tous les effets boosters qui permettaient de dégager davantage de profits sont sortis du périmètre de participation. Nous sommes aujourd’hui bien loin de l’image angélique des 16 mois de salaires. Accompagner un accord d’entreprise qui distribue moins, c’est contraire au mandat que nous ont confié les salariés. Le réchauffement climatique touche aussi nos rémunérations qui fondent comme neige au soleil. Nous ne pouvons cautionner une redistribution injuste et donnons un avis défavorable au projet d’accord de Plan d’Epargne Entreprise Attention à ne pas faire d’amalgame : l’actionnariat n’est pas un élément de rémunération. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 36 /41 Max Zimmermann CFTC : Hubert Rauwel : SEGA-CFE-CGC Christian Roy FO : L'analyse du projet qui nous a été transmis et les réponses faites en séance font apparaître deux éléments majeurs dans l'évolution du plan d'épargne d'entreprise : - le fonds historique VALAUCHAN n'est plus accessible à la souscription pour les salariés d'Auchan France. - un fonds VALFRANCE est créé qui accueillera les versements des employés de l'entreprise Retail dans les conditions habituelles de souscription que nous connaissons depuis des années. A l'instant où nous ne connaissons pas les orientations stratégiques de l'entreprise, ni ne pouvons apprécier la feuille de route définie par la nouvelle équipe de direction d'Auchan France, des réserves sont alors nécessaires. Par ailleurs, l'appréciation de la valeur de la part VALFRANCE n'est pas connue, pas plus que celle de VALAUCHAN. Cependant, il nous paraît impossible d'envisager l'absence d'un accord de Plan d'Épargne d'entreprise à 3 semaines de l'échéance du précédent, privant l'ensemble du personnel d'Auchan France de dispositions analogues à celles qu'il connaît depuis des années. La durée de vie d'une seule année de ce projet d'accord pourrait plaider en sa faveur, un peu pour voir venir, mais il nous est impossible d'exprimer ici et maintenant un avis favorable, qui ne présume pourtant pas de la position de notre organisation quant à la négociation engagée. Premièrement, nous relevons le fait qu’il n’est pas confortable de traiter en moins d’un mois le dossier de renouvellement d’un accord quinquennal et d’être ainsi placé en situation d’urgence. Deuxièmement, si nous passons au-dessus de cette mauvaise impression d’être contraint par le temps, vous nous consultez sur le fait de devoir placer sa nouvelle épargne non plus dans un fond de placement concret rodé et connu Valauchan mais de l’orienter vers un fond jumeau Valfrance sur lequel nous avons eu très peu d’informations, pas même celle de son agrément. Troisièmement, au moment de la consultation, il n’y a pas eu de signaux qui puissent rassurer le futur porteur de part Valfrance sur la stabilité, voire progression de son placement. Pour autant, nous soutenons sans écart ce qui est à nos yeux un avantage indéniable pour les salariés à savoir l’accès volontaire à l’actionnariat salarial, et insistons aujourd’hui sur l’importance de savoir conserver la valeur « Partage avec les salariés » quand elle est associée à celle de « Considération du salarié ». Nous ne bloquerons pas un projet profitable au personnel, lui laissant une possibilité d’investir ou désinvestir à sa guise dans son Entreprise en 2016, mais demandons pour l’étape suivante de signature, que les discussions du prochain renouvellement soient engagées au moins 3 mois avant l’échéance. Nous donnons ce jour un avis défavorable sur le projet d’accord PEE. Si le PEE apporte du sang neuf et une orientation nouvelle quant à la valorisation des placements de tout un chacun, nous pensons qu’il aurait été bon de travailler sur un toilettage plus complet afin d’offrir PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 37 /41 de véritables choix de placement et de rémunération à tous. Là, l’accord est uniquement concentré sur ValFrance. Les élus titulaires FO, même s’ils sont d’accord pour conserver un PEE, émettent un avis défavorable sur le projet présenté en l’état car ils doutent de voir une réflexion globale sur le sujet lors des négociations à venir ou dans le futur. Arnaud Dekmeer FO : Je souhaite intervenir au nom de M. Pascal Saeyvoët qui a dû partir plus tôt : « Vous demandez l’avis du CCE sur un accord non communiqué aux DSC, normalement seuls signataires. Comment pourrions-nous donner un avis favorable, alors que, depuis des années, vous ne faites pas d’avancée sur l’abondement pour tous et que vous n’êtes pas ouverts à un toilettage vers des fonds plus attractifs. FO est pour la mise en place d’un PEE mais la négociation doit être ouverte et loyale. Nous vous demandons donc une véritable réunion de négociation qui ne doit pas être imposée ». En conclusion de ce point, André Her précise que, compte tenu des délais et de la fin d’année, il sera demandé aux organisations syndicales de prendre rapidement position pour une éventuelle conclusion de l’accord le 15 décembre prochain. VIII. QUESTIONS DIVERSES 1. SAV _________________________________________________________________ Depuis plus de deux ans, la Direction SAV a pris conscience et reconnu que l'outil de gestion Esis est très pénalisant pour notre activité par sa lenteur et sa complication. La difficulté à le faire fonctionner avec l'outil de géo-optimisation des dépannages IFS 360, présenté en commission Grands Projets en septembre 2013 et en test depuis cette date sur 2 centres de réparations, n'en est qu'une illustration parmi d'autres. Les vœux conjoints d'Anne-Marie Vallespi et de Vincent Mignot au personnel SAV en janvier 2014 évoquaient clairement son remplacement à court terme. Où en êtes-vous dans votre réflexion et avez-vous des éléments concrets à nous communiquer aujourd'hui ? Le changement d'Esis a bien été demandé en 2015. Le remplacement n'a pas pu être acté en raison des arbitrages budgétaires nécessaires (importance des dossiers Cross canal et caisses). Nous réitérerons notre demande de budget pour envisager le changement de cet outil dans les années à venir mais nous devons être conscients que les priorités seront sur les développements inhérents au cross canal. Guy Laplatine CFDT : Il y a un véritable problème en SAV sur les contrats de travail des réparateurs qui se retrouvent comme installateur de cheminée. Nous avons interpellé l’inspecteur du travail à ce sujet et qui nous donne raison mais quelles sont les suites ? Nous ne sommes pas contre une modification du métier et nous en avions d’ailleurs échangé en commission classifications. Vous aviez parlé d’accord mais à ce jour, rien n’était entériné. Il y a une méthodologie à suivre : prévenir le PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 38 /41 salarié par courrier, lui laisser un délai de réflexion avant de changer ou non son statut. Sofi Turgard : Aïcha Maçna Dadi FO : Sofi Turgard : Max Zimmermann CFTC : Christian Roy FO : Il n’y a pas d’avenant au contrat de travail. Sur un site une note d’information faisant suite à un entretien a été donnée 3h avant que le collaborateur parte en vacances. Mais en aucun cas il ne s’agit d’un avenant au contrat de travail. Depuis la personne a été revue. Sur le SAV IDF, suite à l’annulation de dernière minute de la formation, un des salariés en arrêt reçoit sa fiche de paie et se rend compte qu’il a changé de métier et est passé poseur installateur (en attente de rectification de sa fiche de paie). Vous parlez tous de la même personne. Sachez que nous suivons ce dossier. Nous attendons toujours une réponse de la direction du SAV suite à un courrier que nous avons adressé sur le changement de métier. Par ailleurs, l’outil SAV actuel est très pénalisant pour l’activité. Il faut vraiment faire quelque chose pour le remplacer au plus vite. Je suis également toujours en attente de la pesée de poste demandée à Guillaume Coince. 2. CONGE DE FORMATION ECONOMIQUE SOCIALE ET SYNDICALE __________________ Modalités précises de prise en charge des formations CFESS au niveau de l’entreprise (perte de salaire, conventions). Le congé de formation économique sociale et syndicale est désormais régi de manière claire l’article L3142-8 du Code du travail. Le principe est que l’employeur n’est plus dans l’obligation de rémunérer le salarié qui part dans le cadre de ce congé. En effet, le salarié bénéficiant du congé de formation économique, sociale et syndicale a droit au maintien total ou partiel par l'employeur de sa rémunération, sur demande d'une organisation syndicale satisfaisant aux critères de respect des valeurs républicaines et d'indépendance, légalement constituée depuis au moins deux ans et dont le champ professionnel et géographique couvre celui de l'entreprise ou de l'établissement. La demande de l'organisation syndicale doit être expresse et écrite. Elle précise le niveau demandé du maintien de rémunération. L'accord écrit du salarié pour bénéficier du maintien de son salaire dans les conditions prévues au présent article lui est annexé. Une convention conclue entre l'organisation syndicale et l'employeur fixe le montant que l'organisation syndicale rembourse à l'employeur et le délai dans lequel ce remboursement est effectué. A défaut de convention, la demande de l'organisation syndicale l'engage à rembourser la totalité du montant maintenu au titre de sa demande, y compris le montant des cotisations et contributions sociales afférentes à la rémunération, dans un délai défini par décret à paraître. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 39 /41 En cas de non-remboursement, l'employeur peut procéder à une retenue sur le salaire du bénéficiaire, dans les conditions et limites prévues par décret à paraître. Eric Dronsart CFDT : Christian Roy FO : Christophe Basille : Guy Laplatine CFDT : Christophe Basille : Gérald Villeroy CGT : Pouvez-vous nous garantir que ça se passera comme ça à chaque demande ? Nous sommes plutôt ouverts à la signature d’une convention. Comment se sera écrit sur la fiche de paie ? S’il n’y a pas de remboursement de l’organisation syndicale, les frais seront prélevés sur le collaborateur ? Je vous garantis que l’ensemble des RRH a été mis à niveau sur la loi Rebsamen et sur ce point. S’il y a une demande de maintien de salaire, il ne doit pas y avoir de changement sur la fiche de paie : c’est un accord entre l’entreprise et l’organisation syndicale qui remboursera le montant à l’entreprise directement. Il est important de préciser au collaborateur ce cas de retenue sur salaire. Par ailleurs, nous allons travailler sur la mise en place d’un kit pour les RRH dans lequel nous le mentionnerons clairement car si l’organisation syndicale est défaillante, l’entreprise se retournera vers le collaborateur. Est-ce que l’on ne pourrait pas définir par avenant à l’accord dialogue social les modalités ? Nous y avons pensé mais ce sont les organisations syndicales qui sont directement concernées, pas vous, en qualité de délégué syndical. Les conventions se feront donc site par site. Il faudrait peut-être présenter ce sujet aux CE pour les informer. 3. BARS A SUSHI _________________________________________________________ Les bars à Sushi de nos magasins sont-ils soumis à la même législation du travail ? Pourriezvous vous assurer que le prestataire respecte bien cette législation (horaires, durée, amplitude) ? Les salariés de l’entreprise « Sushi Gourmet » sont régis par la Convention Collective Nationale de la Charcuterie de détail n°3133 du 1er décembre 1977, réécrite par avenant n°113 du 4 avril 2007. Les salariés disposent d’un contrat de 40 heures hebdomadaires comprenant 5 heures supplémentaires par semaine. La durée maximale de travail hebdomadaire en période de fêtes ou activités saisonnière est de 48 heures par semaine. Le repos hebdomadaire est d’une durée de 24 heures et peut être porté à 1.5 jours en cas de travail le dimanche. Le contingent d’heures supplémentaires est de 220 heures. PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 40 /41 Nous avons rencontré la Direction de Sushi Gourmet : un système de feuille d’émargement pour pointage est mis en place au sein du stand. Un chef de secteur de l’entreprise passe au moins une fois par semaine pour effectuer des contrôles. Est à l’étude la mise en place d’un système de badgeage par puces RFID. La Direction de l’entreprise est plutôt à « se plaindre » d’un nombre important d’heures écrêtées. Les salariés partant une fois la production terminée. Sofi Turgard précise qu’il s’agit d’une start-up qui fonctionne très bien, ramène du résultat. Il y a derrière cette activité, un véritable savoir-faire. Les dirigeants sont très réactifs en cas de problématique que pourrait leur être remontée et sont très sérieux : pour faire venir des collaborateurs en pleine campagne, la société les loge gratuitement pendant 6 mois et leur paye des cours de français. Elle souhaite qu’au local, ces personnes ne souffrent pas de racisme et ces personnes apportent un véritable savoir-faire que nous ne possédons pas dans l’entreprise. Eric Dronsart CFDT : C’est peut-être une entreprise réceptive mais sur certains sites, les amplitudes horaires ne sont pas respectées : certains salariés sont présents de l’ouverture jusqu’à la fermeture. Sous quelle convention collective sont-ils ? Ils sont sur notre surface, nous avons le droit d’intervenir (cf. art. L1250-7 du code du travail) : nous allons vérifier certaines choses. Sofi Turgard : Ils sont sous la convention collective de la charcuterie. Concernant les amplitudes horaires, ce n’est pas les échos que j’en ai (sauf en cas d’installation d’un nouveau bar à sushi) : généralement, il n’y a plus personne à 19h car ils ont fait leur production. ***** Cosimo Palmitessa CFTC : Jean André Laffitte Concernant la présentation du BOI en instance (sans les verbatims), on nous a dit qu’il n’y avait pas eu de verbatim cette année. Si, il y a bien des verbatims (environ 42 000) : je les ai tous par thème. Les verbatims sont intéressants surtout pour le manager. ***** L'ordre du jour étant épuisé, Christophe Carreyre remercie les participants et clôt la séance de ce CCE ordinaire le mercredi 9 décembre 2015 à 17h15. La Secrétaire du CCE Christine Courbot Le Président du CCE Christophe Carreyre PV de CCE du 9 déc. 2015 approuvé le 24 mars 2016 41 /41