2012_01 fermeture centre vac cce

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2012_01 fermeture centre vac cce
CCE - Service Vacances :
CHRONIQUE DE FERMETURES ANNONCEES
Paris, Février 2012
Tout a été dit sur le sujet des fermetures des maisons, tout et son contraire, mais les faits sont là,
il s’agit bien au travers de leur restitution, de l’abandon du patrimoine social et culturel.
La décision qui a été prise par les organisations syndicales gestionnaires CFDT et SNB-CGC du Comité
Central d’Entreprise (C.C.E) de fermer les maisons de vacances d’Orbey et de la Brosse Montceaux, ainsi
que les centres de vacances de Chevenoz et de Champlitte n’est pas le fait du hasard, mais résulte d’un
long processus de désengagement vis-à-vis de ce patrimoine social et culturel.
Les raisons invoquées par ces gestionnaires seraient strictement d’ordre économique : les maisons
déficitaires, la baisse de la subvention globale, les impasses budgétaires et l’impératif d’aller vers
une réduction des coûts. Alors, comment qualifier, autrement que de mesure électoraliste, le fait que
seulement deux ans auparavant, ils aient versé environ 2 millions d’euros à la fois, en subvention
exceptionnelle aux différents CE (2008) et en bons d’achats au personnel (2009) ? Ces sommes prélevées sur les fonds du CCE font cruellement défaut aujourd’hui
Notre organisation syndicale s’y était opposée préférant que cette somme contribue notamment à combler le
déséquilibre financier constaté de certaines maisons de vacances et permette d’assurer leur pérennité.
En tout objectivité, si le taux de fréquentation de quelques centres de vacances n’était pas satisfaisant et
générait un déficit de rentabilité, il fallait prendre le temps d’ouvrir un chantier pour réfléchir à des solutions, comme celle d’ouverture sur l’extérieur (collectivités locales, comités d’autres entreprises, etc …). Les
salariés de la Brosse Montceaux avaient d’ailleurs élaboré un document pour présenter et valoriser leur
outil de travail. Celui-ci n’a jamais été exploité par le CCE.
Pour cela, il aurait fallu que les organisations gestionnaires du CCE soient réellement convaincues de la nécessité de préserver ces biens collectifs, et surtout, animées par la volonté de tout tenter pour y parvenir. Et tout
tenter était également d’intervenir, dans l’unité syndicale, auprès de la Direction pour obtenir des subventions
supplémentaires. La baisse des effectifs permet au LCL de diminuer le niveau de subvention puisque calculé sur
la masse salariale ; autrement dit, gagnant gagnant.
Comment peut-on croire que la rapidité de ces décisions de fermeture s’imposait au prétexte que les
salariés des maisons dont les emplois étaient menacés (25 au total) étaient pressés « d’en finir » et de connaître leur sort ? Aujourd’hui, certains de ces salariés nous font part de leur désarroi face à leur avenir.
Chacune pour des raisons différentes, des organisations syndicales ont demandé le report du vote sur ce dossier : FO évoquant le manque de solutions de remplacement à offrir au personnel, la CFDT souhaitant aller
plus loin dans les pistes d’économie, mais en aucun cas, l’une et l’autre ne voulait remettre en cause la décision de fermeture de ces maisons de vacances comme elles l’avaient énoncée dans les commissions du CCE.
La CGT et la CFTC ont demandé de surseoir à la fermeture de ces maisons mais le SNB a voulu
passer en force et a refusé de reporter la consultation du CCE. Le vote a donc eu lieu : la CGT, la
CFTC et FO ont voté contre, mais la CFDT n’a pas participé au vote, facilitant en cela l’adoption du
projet et donc la validation des choix du SNB.
Toutes ces fermetures suscitent un véritable émoi parmi le personnel. D’ailleurs certains salariés ont
répondu et manifesté leur mécontentement par le biais d’une pétition. Rappelons que des groupes et
associations tels les arts plastiques, le ciné-club, le groupe théâtral ainsi que des comités d’établissement
fréquentaient régulièrement la maison de la Brosse Montceaux.
Notre organisation syndicale dénonce la liquidation organisée. Nous ne pouvons pas accepter
des décisions de gestion qui vont à l’encontre des intérêts des salariés du LCL et qui les spolient de
leurs biens sociaux.
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