Janvier 2006 - Ville du Tréport

Transcription

Janvier 2006 - Ville du Tréport
LA NOUVELLE MAISON
DES SAUVETEURS
EN MER
LES CHANSONNIERS
DE LA RÉPUBLIQUE
FONT UN TABAC
LES TABLEAUX
DE JULES NOËL
LES GENS D’ICI
PATRICE VENEAU
Réalisateur
Le Père Noël fait halte garderie
Pour la plupart, c’est ici à la halte garderie,
qu’ils découvrent concrètement pour la
première fois le Père Noël. Les réactions sont
diverses. Il y a ceux qui expriment de la
crainte, d’autres qui n’hésitent pas à plonger
une main dans le panier à bonbons sans
même jeter un regard à la vedette du jour,
d’autres enfin qui observent attendant
tranquillement que le calme revienne. La
petite réception organisée par Béatrice
Peter, la directrice de la halte, depuis
l’ouverture de cette structure sociale en 1991
permet aux parents de participer aux
activités. Cette année, par exemple, ils ont
écouté une histoire et ils ont chanté avec les
intervenants de l’éveil musical. La halte
garderie, il n’en existe que deux sur le
territoire de la communauté de communes,
accueille 200 enfants au cours de l’année (50
% sont issus du Tréport, les autres viennent
des villes voisines). Bien sûr, ces enfants ne
fréquentent pas tous la halte en même
temps. Le fonctionnement de la structure est
souple. Les parents peuvent laisser leurs
enfants durant une heure ou deux, une
matinée, pour un coût qui va de 30 centimes
à 3 euros de l’heure selon les revenus. « La
halte n’a pas vocation à garder les enfants
toute la journée. La liaison avec les
assistances devient d’ailleurs pour nous
essentielle. La réflexion engagée dans ce
sens par la communauté de communes,
notamment avec le recensement qui a été
effectuée sur la région pour mieux les
connaître et les contacter, devrait permettre
Le Père Noël a rendu visite aux enfants qui fréquentent la halte-garderie
une meilleure coordination ». Béatrice Peter
est persuadée qu’il sera ainsi possible de
répondre aux besoins des parents qui
travaillent et qui recherchent une structure
adaptée à leurs enfants avant l’entrée en
maternelle.
En attendant la prochaine visite du Père
Noël, la halte garderie qui depuis son
ouverture a accueilli 1500 enfants, continue
d’être perçue par les parents comme un
maillon indispensable entre la naissance de
l’enfant et l’achat de son premier cartable.
Babar en Père Noël à la mairie
C’est l’histoire d’un zèbre, un vrai, qui
gagne une bien belle course devant des
purs sang. Le film « Zig Zag » programmé
au casino a passionné les 205 enfants des
employés communaux avant l’arrivée
attendue du Père Noël qui a distribué luimême les cadeaux.
La tradition respectée, les responsables
du comité des œuvres sociales ont ensuite
invité leurs collègues à prolonger la
soirée autour d’un cabillaud à la crème de
curry. Le Père Noël, quant à lui, a rangé
soigneusement son habit rouge et sa
barbe. Il reviendra, c’est une évidence,
d’autant qu’il ressemble étrangement à «
Babar », sobriquet utilisé par les initiés
pour nommer l’ancien capitaine des
sapeurs-pompiers Jean-Claude Fortini.
Un bien joli Noël, dans tous les cas,
dans la mesure où les grands n’ont pas été
oubliés. Le comité des œuvres sociales
qui fait office de comité d’entreprise dans
la fonction publique a distribué un cadeau
choisi sur catalogue à tout le personnel.
Le Père Noël n’a pas manqué son rendez-vous
avec les enfants des employés communaux
IPC INFORMATIQUE
• Vente et réparation de matériel
• Maintenance
• Ingénierie
• Réseau
• Conseil
2
DU PROFESSIONEL AU PARTICULIER
1 rue Suzanne 76470 LE TRÉPORT
Tél. 02 35 50 56 86 Fax : 02 35 50 56 85
Régie exclusive des publications
municipales
Tél. 02 35 66 03 10
Page 3
Editorial
par Alain Longuent,
maire du Tréport
Page 4
Repères
La ville modifie
son site Internet
Sommaire
Éditorial
Page 5
Regards
Le Tréport au XIXe siècle
à travers l’œuvre de Jules Noël
Page 6
Dans la ville
La nouvelle maison
des sauveteurs en mer
Page 7
Dans la ville
Le patrimoine maritime
des enfants du Vieux Tréport
Madame, Monsieur,
Au moment où j’écris, les jeunes du lycée technique « Le Hurle Vent » ont envahi
les rues de la ville. Ils manifestent leur solidarité afin de recueillir quelques euros, dans le
cadre de l’opération « Téléthon », qui iront à la recherche. Preuve s’il en est que la jeunesse
sait se montrer généreuse, sans calcul, capable de se mobiliser pour de grandes causes
humaines. Ces futurs citoyens sont issus, pour la majorité d’entre eux, de familles modestes
dont on imagine sans peine les fins de mois difficiles.
Pages 8 et 9
Histoire
Témopignage d’un enfant
réfugié au Tréport pendant
la guerre 1914/1918
C’est surtout cette réalité, trop souvent occultée, dont il faut parler. Celles et ceux
qui gardent l’espoir. Coûte que coûte. Qui donnent de l’amour et des repères à leurs enfants,
qui continuent à donner du sens aux relations humaines. Lorsque j’observe tous ces jeunes qui
manifestent leur solidarité, je demeure confiant.
Page 10
Sports
Le Mersois Julien Mallet
remporte le challenge
VTT Tréportais
Bien sûr les raisons de se révolter ne manquent pas, j’en sais quelque chose. Du
plus loin que je me souvienne, à l’usine, sans cesse il nous fallait remettre l’ouvrage sur l’établi
pour arracher un meilleur salaire, des meilleures conditions de travail. « Ceux qui vivent ce
sont ceux qui luttent » affirme le poète. C’est toujours vrai pour aujourd’hui et pour longtemps
encore.
Page 11
Loisirs
Les chansonniers
de la République font un tabac
Page 12
Communauté de Communes
La petite enfance
de Gros Jacques
Page 13
Les gens d’ici
Patrice Veneau, réalisateur
Page 14
Culture
Georges Chelon
en toute liberté
La période des fêtes est peut-être le moment le plus opportun pour consolider des
liens sociaux mis à mal notamment avec le développement de la précarité. Comme vous j’ai
été choqué par le nombre toujours plus important de nos concitoyens contraints de se rendre
aux permanences des restos du cœur. D’autant que le gouvernement vient de prendre une
décision qui va bien au-delà du symbole. Dans sa loi des finances 2006, un plafonnement de
l’imposition directe à hauteur de 60 % est institué. Ce qui constitue un cadeau fiscal de 250
millions d’euros profitant à 14 000 contribuables qui payent l’impôt sur les grandes fortunes.
Cette poignée de privilégiés empochera en moyenne 18 000 euros par foyer, selon une note
de la direction des impôts révélée par la presse.
Ainsi on voudrait nous faire croire que travailler est un privilège et être imposé
sur le capital une injustice. Le monde tourne décidément à l’envers.
A vous et à votre famille, à tous vos proches, je vous souhaite une bonne année.
Votre Maire
Alain Longuent
Page 15
Histoire
La rue des casernes
3
Repères
Le full contact crée deux
nouvelles sections
Le jeune club de full contact commence à
obtenir des résultats flatteurs à l’exemple
de Marine Lievrouw qui chez les minimes
dans la catégorie des moins de 46 kg vient
de décrocher le titre en Seine-Maritime.
Jordan Roix fait de même chez les
poussins. Le club décroche y compris deux
titres de vice champion chez les minimes
et les cadets avec Michel Damerval et
Emile Blondin.
Des résultats qui donnent dans tous les
cas des idées aux dirigeants du club qui
entendent bien mettre à la disposition
des femmes et des jeunes de moins de 10
ans des structures adaptées. A cet effet
deux sections viennent d’être créées : la
première est réservée aux enfants dès
l’âge de cinq ans, la deuxième propose
aux femmes une formule de combats
chorégraphiés.
Renseignements : 06 31 52 92 97
Le Beaujolais réunit
les associations
Selon Régis Boulenger, l’adjoint aux
sports, « une soirée beaujolais joint l’utile
à l’agréable. Elle permet aux associations
de renflouer leur trésorerie et elle est
l’occasion de passer un moment convivial
en famille ». Pari réussi dans la mesure où
ils étaient un peu plus de quatre cents,
pour cette troisième édition, à avoir
répondu dans la salle Serge Reggiani à
l’appel du breuvage à l’arrière goût de
fruit.
Du judo au karaté, du cyclisme au tennis,
une dizaine d’associations avaient convié
leurs adhérents à mettre la main à la pâte
pour préparer « l’assiette bûcheron ».
Quant aux anciennes et aux anciens ils
ont enfin participé pour la première fois.
« Je me suis battu. Les organisateurs
considèrent que mon association n’est pas
sportive » a précisé René Etancelin pas
mécontent d’avoir pu convier les
personnes âgées à cette soirée festive.
Recherche
Dans le cadre de recherches historiques
sur les morts Tréportais durant la guerre
de 1914 – 1918, M Bruno Garraud
recherche des photographies de ces
soldats morts pendant la première guerre
mondiale.
Si un de vos ancêtres Tréportais est mort
à la guerre ou des suites de la guerre et
que vous possédez encore un portrait de
lui, en civil ou en militaire, je vous serais
reconnaissant de bien vouloir me
contacter au 5 rue Vincheneux Le Tréport
(tél : 02 35 86 79 81) ou de m’envoyer à
la même adresse une copie de cette photo
avec vos coordonnées personnelles.
Merci à tous d’avance
Bruno Garraud
4
La Ville modifie son sité Internet
Un site plus lisible est d’ores et déjà à votre disposition
Créé il y a déjà plusieurs années, le site internet de la ville du Tréport
a évolué, tout au long de l’année 2005, de façon à permettre aux
habitants de la ville d’accéder à des informations pratiques.
Outre la partie touristique permettant d’obtenir toutes les informations
générales sur l’hébergement, les lieux de détentes, les festivités et le
patrimoine de la ville, de nombreuses nouvelles rubriques sont venues
agrémenter le site.
C’est ainsi que l’on peut désormais consulter pêle-mêle les horaires de la
déchetterie, les menus de la cantine scolaire, télécharger le journal
municipal et le plan de la ville, avoir des informations sur les
permanences des élus, la météo, horaires des marées, les coordonnées
des services de la ville.
De nombreux dossiers ont également été mis en ligne : présentation des
structures municipales (centre calamel, halte-jeux, école de musique,
centre maternel, camping) mais aussi des établissements implantés sur
la ville (maison de retraite, musée du vieux Tréport).
Enfin, il est possible d’y retrouver l’actualité hebdomadaire et mensuelle
en première page, avec les principaux événements qu’ils soient d’ordre
festifs ou plus administratifs.
Le site devrait poursuivre son évolution en 2006 avec une nouvelle
allure. Le changement de forme ne devrait en rien altérer le contenu
appelé à se développer encore un peu plus en privilégiant la démarche
de démocratie participative. Adresse : www.ville-le-treport.fr
Etat Civil du 27 Octobre au 6 Décembre 2005
NAISSANCES
Eva Joly
Elsa Lecat
Antoine Boulenger
Celiya Carette
Florent Deloison
Fantine Dubost-Marcassin
Florian Dumesnil
Clara Durussel
Sélina Lepere
BAPTÊME CIVIL
Théotime Boutry le 11 Novembre
MARIAGES
Lucette Rochias et Jim Duneufgermain le 19 Novembre
Rachel Edde et Grégory Degueurce le 3 Décembre
DECES
Jean-François Moulin
Philippe Ternisien
Arlette Peltier née Datour
Serge Hollie
Lucette Augier née Radoux
Noëlie Valour née Joubert
René Mercier
Alain Daigle
Madeleine Doual née Dobbe
DÉCHETTERIE
DU TRÉPORT
02 35 50 88 63
La déchetterie permet le
dépôt dans des containers
spécialisés des déchets
suivants :
- Papiers et cartons
- Verre
- Déchets verts
- Ferrailles
- Gravats
- Huiles moteurs usagées
- Batteries et piles
- Pneus de voitures
Ce service est gratuit pour les
habitants du Tréport, sur
présentation d’un justificatif
de domicile.
HORAIRES D’HIVER
(du 1er Novembre au 31 Mars)
Lundi :
9 H 00 – 12 H 00
13 H 30 – 18 H 00
Mercredi : 13 H 30 - 18 H 00
Jeudi :
9 H 00 - 12 H 00
Vendredi : 13 H 30 - 18 H 00
Samedi :
9 H 00 – 12 H 00
13 H 30 – 18 H 00
Adresse de la Mairie :
B.P. n°1
Rue F. Mitterrand
76470 LE TRÉPORT
Tél. (standard) :
02 35 50 55 20
Fax mairie :
02 35 50 55 38
E-mail de la mairie :
[email protected]
Site internet
de la commune :
http://www.ville-le-treport.fr
LE TRÉPORT MAGAZINE
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BP 1
76470 LE TRÉPORT
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02 35 66 03 10
Regards
Le Tréport au XIXe siècle à travers l’œuvre de Jules Noël
Jules Noël, peintre breton par adoption de la fin du XIXe
siècle, a fait en 2005 l’objet d’une rétrospective à Quimper
puis à Dieppe. Ville normande la plus représentée dans l’œuvre
de Jules Noël, Le Tréport inspire le peintre mariniste de 1866
à 1879. Tous les points de vues sont utilisés : la vallée de la
Bresle, la plage, le port, les falaises, la vie balnéaire. Le
belvédère des falaises est le point le plus monumental
permettant d’apercevoir à la fois une scène balnéaire et la vie
maritime quotidienne. Dans la toile intitulée « coup de vent
au Tréport », le peintre nous montre les cabines de plage et
un groupe de promeneurs bousculés par le vent. A l’époque ces
personnes au bord de mer constituaient l’exception, puisque
les congés payés n’étaient pas encore au goût du jour.
La ville du Tréport possède l’œuvre intitulée « le Marché aux
poissons au Tréport », sans doute celle qui dépeint le plus
admirablement la vie sociale de l’époque. On retrouve à
proximité du port, les marchands de poissons mais aussi des
groupes de personnes en pleine discussion, les maisons
situées sur le quai et l’église Saint-Jacques en arrière plan.
Preuve, s’il en faut, que l’organisation sociale tournait
essentiellement autour de la vie maritime à cette époque. La
scène de calfatage (« bateau au calfatage au Tréport », 1870),
les quais du port (« Le Tréport », les quais, 1878), les navires
dans le port (« Bateaux au Tréport », vers 1879) sont autant
de descriptifs du paysage maritime permettant de montrer
l’atmosphère du moment.
5
La nouvelle maison des sauveteurs en mer
Dans la ville
La Société Nationale de Sauvetage en Mer dispose dorénavant d’un nouveau local situé dans le port du commerce. Il été
inauguré par l’amiral François Célérier et par le sous-préfet de Dieppe, Henri Duhaldeborde.
Le vieux bâtiment situé dans le port
de commerce qui servait de station à
la Société Nationale de Sauvetage en
Mer a vécu. Propriété du domaine
maritime, cette ancienne demeure du
dernier gardien du phare est
aujourd’hui remplacée par un local
tout neuf qui a été inauguré par
l’amiral François Célérier, ancien
commandant des forces navales
basées à Toulon et le sous-préfet de
Dieppe, Henri Duhaldeborde.
La société centrale de sauvetage des
naufragés a été créée en 1865. Au
Tréport on retrouve la trace du
premier canot de sauvetage en 1869,
mais on ne sait pas très bien où il
était conservé. L’amiral François
Célérier qui a consulté les archives
avant sa venue au Tréport est très
précis : «La station a connu une
période de sommeil jusqu’à l’arrivée
des Hospitaliers sauveteurs Bretons
en 1958, équipés d’un zodiac, engin
relativement nouveau à l’époque, et
qui portait le nom de l’inventeur de
cette embarcation : Pierre Debroutelle,
un enfant du pays puisqu’il était natif
de Saint Quentin la Motte. Puis vint la
fusion des anciennes sociétés au sein
de la SNSM, et l’arrivée de la première
vedette en 1968, avant la construction
de l’actuelle vedette de 2ème classe le
Vice amiral Picard d’ Estelan».
Jean-Claude Fortini, l’ancien chef de
corps des sapeurs-pompiers, président
de la station, a vécu cette histoire de
très près en intégrant les Hospitaliers
sauveteurs Bretons en 1964 : «La
SNSM comprend 15 sauveteurs, tous
bénévoles. Le patron de la vedette est
Bruno Fortini, il est secondé par
Charles Masson, Michel Leroy et
Les sauveteurs en mer disposent dorénavant d’un local fonctionnel sur le quai du port de commerce
Stéphane Beclet. Nous intervenons y
compris dans la baie de Somme. En
moyenne nous procédons tous les ans
à une quinzaine de sauvetages».
Même si la SNSM est reconnue d’utilité
publique elle alimente son budget en
fonction des dons qu’elle reçoit. Bien
sûr, comme le relève Alain Longuent,
le maire du Tréport «lorsque l’on vit
dans une cité maritime on ne peut être
qu’attentif aux secours en mer. Avec le
développement de la plaisance nous
avons le devoir de disposer de moyens
de secours rapides et disponibles».
D’où la mutualisation des moyens de
plusieurs collectivités locales pour
mettre à la disposition des sauveteurs
une vedette puissante. Il existe aussi
des partenariats privés à l’exemple de
Un mur qui fleurira au printemps
la caisse d’Epargne de Normandie qui
contribue à financer l’achat de
mobilier et de matériel informatique
très sophistiqué où encore Stéphane
Barrier, bénévole de la SNSM dont
l’entreprise qu’il dirige dans le Vimeu a
réalisé gracieusement des travaux dans
le nouveau local.
«Je souhaite être très proche des
marins sauveteurs» concluait le souspréfet Henri Duhaldeborde qui ne
manquait
pas
de
souligner
l’engagement citoyen de ces derniers :
«Vous êtes disponibles, bénévoles,
volontaires, vous faites preuve de
générosité à l’égard des autres, c’est
pour cela qu’on vous aime».
«Un tel mur est unique dans la région ». Sébastien Delmache,
adjoint au directeur des services techniques est formel.
Constitué de blocs qui soutiennent une voirie, ce qui est
assez inhabituel, il donne à la rue qui longe les limites des
vestiges de l’abbaye Saint Michel entre la place de l’église et
la route de Dieppe, un cachet qui s’harmonise plutôt bien
avec le caractère du vieux Tréport. Ce « soutènement
préfabriqué végétalisé » va comme son nom l’indique s’orner
de végétaux qui fleuriront aux printemps. L’opération
soumise aux résidents du quartier il y a quelques semaines
entre dans sa phase finale. Fin décembre, le circuit
touristique prendra ainsi un peu de hauteur.
Au cours des travaux deux grosses pierres sous forme de
bornes mises à jour suscitent bien des interrogations.
Proviennent-elles des ruines de l’abbaye Saint Michel ?
Mystère ! Mises de côté, elles devraient être soumises à
l’examen avisé d’un expert.
6
Entre la Place de l’Eglise et la Route de Dieppe, le prolongement du circuit touristique
devrait être apprécié par les estivants et les riverains
Dans la ville
Le patrimoine maritime des enfants du Vieux Tréport
Les enfants du vieux Tréport ont dressé
le bilan du rassemblement des vieux
gréements. Le musée avec 2300
visiteurs cette année devient un
rendez-vous incontournable.
Le musée du vieux Tréport fête cette
année son vingtième anniversaire sans
tambour ni trompette. Mais chacun sait
au Tréport que le plus beau cadeau qu’on
puisse faire à Bernard Laurent et à son
équipe est constitué de petites choses
qui au fil des ans viennent enrichir la
collection du musée. L’assemblée
générale de l’association des «Enfants du
vieux Tréport» est d’ailleurs l’occasion,
toujours, de présenter une nouvelle
pièce. Cette fois-ci il s’agit d’une petite
forge portative utilisée par les Allemands
sur les falaises et probablement lors de la
construction du Kalh-Bürg. Un musée qui
de plus en plus suscite la curiosité et
dont la fréquentation avec 2300 entrées
payantes a explosé cette année. «Les
travaux réalisés dans le quartier et
l’installation des fresques ont égayé les
abords du musée. Les touristes se
rendent plus volontiers dans ce secteur»
constate Bernard Laurent.
Bien sûr le bilan du rassemblement des
vieux gréements qui s’est tenu le dernier
week-end de juillet a fait l’objet d’un
bilan. Dany Laurent, maître d’œuvre de
cette grande manifestation populaire a
tenu à rappeler le travail réalisé en
amont, notamment les déplacements, les
contacts, «et la camaraderie qui a permis
aussi de faire venir de nombreux bateaux
européens». Dany Laurent s’est d’ailleurs
saisi de l’opportunité qui lui était offerte
de présenter le rapport financier pour
rappeler l’esprit de ce rassemblement :
«Nous aurions pu faire en sorte d’installer
Le musée s’est enrichi d’une nouvelle pièce avec cette petite forge portable utilisée par les Allemands durant l’occupation
beaucoup plus d’exposants, mais nous
tenons à rester dans l’optique du
patrimoine maritime». Quant à la non
venue du «Marité», propriété en partie du
conseil régional de Haute-Normandie,
bateau Fécampois connu pour avoir
accueilli l’émission «Thalassa» durant
quasiment un an, il a tenu à préciser :
«Nous avions fixé un prix qu’on ne voulait
surtout pas dépasser». En quelque sorte
comme il l’avait déjà déclaré non sans
ironie «le Marité entre dans le port mais
pas dans notre budget».
Au chapitre des projets une exposition
réalisée par Jérôme Maes devrait être
présentée au public dans quelques
semaines. Ce dernier s’est procuré les
plans du bateau de Claude Byhet « Le
Marjorie » lancé au Tréport en octobre
1957. Ces plans de la construction de ce
Dundee ponté, chalutier classique, se
trouvaient chez Marcel Fournier le dernier
charpentier de marine du Tréport. Cette
exposition présentée au musée sous forme
de panneaux constituera l’un des
moments forts de la saison 2006, dans la
mesure où les plans de la construction de
ce bateau seront illustrés par des photos
de l’époque.
Les photos du club de Saint-Gobain au forum
Amoureux de la nature et du cliché d’antan, les six
adhérents du club photo du comité d’entreprise de Saint
Gobain Desjonquères vivent leur passion au gré des coups de
cœur pour une mésange, un jardin botanique ou un gros
plan sur une souche de bois vermoulu. Marc Hébert, le
président, aujourd’hui en pré retraite tient à perdurer ces
expos photos présentées deux fois par an au forum : « En
retraite je ne sais pas si je pourrais toujours présider le club,
nous avons besoin de recruter des jeunes » Même s’il reste
fidèle à l’argentique, seule vraie photo selon lui, Marc
Hébert ne rejette pas les adeptes du numérique qui bien sûr
ont toute leur place dans le club.
Aux côtés des clichés des adhérents trois invités, JeanClaude Legrand, Nadine Boudevin et Claude Pichard donnent
à voir un aperçu de leur talent. Ce dernier, par exemple,
technicien forestier, nous fait découvrir les quatre saisons
de la forêt d’Eu.
Marc HEBERT, le Président du club photo du comité d’entreprise de Saint-Gobain Desjonquères
7
Témoignage d’un enfant réfugié au Tréport
pendant la guerre 1914/1918
Histoire
La recherche en archives permet parfois de découvrir quelques « pépites ». Le devoir scolaire de Charles Lescut, élève de
4e B au collège de Maubeuge, mais réfugié au Tréport pendant la guerre 1914/1918 constitue l’un des rares témoignages
écrits sur cette période.
Quelles sont les troupes alliées qui ont ce qui fit sauver une partie de la les revoir quand un beau jour – six ou
occupé votre ville ou votre village population, il y en a eu plusieurs en sept mois après peut-être – je vis deux
1918 au moment de l’avance Allemande, soldats tenant un joli ballon dans leurs
pendant la guerre ?
La petite ville du Tréport était très bien ses tirs et ses gothas, mais aucune bras. Ils se dirigèrent vers la maison et
expliquèrent par des gestes qu’ils avaient
située pour recevoir des soldats au repos, bataille n’a été livrée.
été bien accueillis par nous et qu’ils
c’était un port non loin de la ligne de feu
et, dès 1914 les soldats Anglais vinrent Voyez-vous quelques particularités à laissaient le ballon pour « la petite
construire des baraquements pour établir noter touchant l’attitude des soldats garçonne ». Aussi ce n’était pas rare de
un hôpital. Cet hôpital était sur une alliés à l’égard des enfants ; des voir les élèves de l’école guêtrés à
l’Anglaise et coiffés de même.
petite colline le Mont Huon et plusieurs enfants à l’égard des troupes ?
milliers de blessés vinrent bientôt s’y Les soldats Anglais aimaient beaucoup Puis en 1916 quand vinrent les poilus du
faire soigner. En 1916, c’est le 20e Corps les enfants, aussi ceux-ci étaient leurs 20e Corps, ce fut du délire.
Français qui vint prendre un repos bien amis. Ils partageaient souvent leurs Heureusement que nous étions en
gagné pendant les grandes vacances. Les desserts avec eux, donnaient de l’argent, vacances car nos devoirs et nos leçons
soldats cantonnèrent dans les villages et distribuaient des souvenirs. C’était auraient soufferts ! Partout l’on pouvait
seule, une compagnie de 156e (Régiment toujours souvenirs (sic). Pour un petit voir des enfants suivre les soldats
d’Infanterie) logea à l’école. Ensuite bienfait l’Anglais donnait toujours portant leurs fusils et leurs sacs et
imitant leur marche : c’étaient les
vinrent les Américains, les Ecossais, les beaucoup.
Hindous, mais ceux-ci ne faisaient que Un jour il pleuvait. Des convalescents premiers que nous voyons ; aussi furentcamper.
Anglais passent et se mettent à l’abri ils acclamés par tout le monde.
sous le portail de notre maison. Je dis à Les soldats Français étaient bienveillants
S’est-on battu dans votre région ? A deux d’entre eux de rentrer. Pendant et généreux (mais moins que les Anglais
l’orage ils nous ont expliqué qu’ils car ils étaient plus pauvres) envers les
quelle date ?
On ne s’est battu, mais il y a eu quelques retournaient au front une seconde fois. enfants qui, à tous les moments leur
alertes : en 1914 au mois de septembre, Puis ils sont partis et je ne croyais jamais demandaient des histoires de bataille.
8
Dossier
Aussi je connais deux élèves de l’école du
Tréport qui voulurent les imiter ou du
moins pénétrer dans la zone du front : ils
s’armèrent de couteaux, de cisailles, un
des deux devait se charger du réchaud à
pétrole et des aliments ; après avoir fait
leurs préparatifs, ils partirent, mais leurs
parents les retrouvèrent dans la Somme à
une dizaine de kilomètres de chez eux.
Le séjour des troupes alliées a-t-il
influé en quelque sorte sur le parler
local, quelques mots étrangers
(Anglais, Hindous) plus ou moins
déformés y ont-ils pénétré et
paraissent-ils devoir persister ? Donner
la liste de ces mots et leur sens.
Le mot Anglais qui paraît devoir persister
au Tréport est le mot yes, adopté même
par les vieux et les vieilles et aussi celui
de button (bouton) tant de fois répété
par les enfants pour obtenir un souvenir
d’un soldat Anglais.
A part cela il est resté beaucoup de mots
Français adoptés par les poilus et la
population : rabiot, cabot (caporal), la
flotte (pour l’eau), totos (poux), jus, le
cafard, etc.
Conclusion : en un mot l’arrivée des
troupes donnait de l’animation et du
réconfort dans une ville ou un village.
Source : bibliothèque de documentation
internationale contemporaine de Nanterre. JeanLuc Dron. Document fourni par Bruno Garraud.
Le soldat de l’oubli “réhabilité”
Bruno Garraud, médecin généraliste et
passionné d’histoire locale a enquêté
durant quatre ans sur le destin du
soldat André Lecroq fusillé pour
l’exemple le 18 mai 1915. Une plaque
du souvenir sera dévoilée le 11
novembre.
Médecin généraliste au Tréport,
passionné et féru d’histoire locale,
Bruno Garraud dévoilera le 11 novembre
à Blangy une plaque à la mémoire
d’André Lecroq soldat fusillé pour
l’exemple le 18 mai 1915. Cette
réhabilitation, quatre vingt dix ans
après l’épisode tragique qui a conduit
André Lecroq devant le peloton
d’exécution, a été rendue possible grâce
à l’opiniâtreté de Bruno Garraud qui a
enquêté durant quatre ans sur les
circonstances de la mort de ce soldat,
ouvrier verrier, dont le nom ne figure sur
aucun monument et qui n’a jamais eu de
sépulture.
Les 10 et 11 mai 1915 André Lecroq et
ses camarades recroquevillés dans une
tranchée subissent un pilonnage intense
durant 36 heures. André Lecroq perd la
tête, abandonne son poste et s’enfuit
hagard vers les lignes arrières. « Il s’agit
d’un traumatisme psychisme de guerre
qui se traduit par un comportement
incontrôlable. Cela peut durer deux
heures, plusieurs jours ou toujours. Les
Anglais reconnaissent à l’époque cette
pathologie qu’il nomme le shell shock
syndrom mais pas les Français »
précise le médecin Bruno Garraud.
Arrêté, André Lecroq est traduit en
conseil de guerre le 18 mai. Reconnu
coupable d’abandon de poste face à
l’ennemi il est fusillé le jour même.
En 2001, Odette Cléré ancienne maire de
Blangy au cours d’une rencontre
informelle évoque un soldat qui a été
fusillé dans des circonstances
particulières. De mémoire elle parle d’un
Bruno GARRAUD, passionné d’histoire locale a enquêté durant quatre ans sur le destin tragique d’ un soldat,
dénommé Ducroq. Bruno Garraud, par
acquis de conscience consulte le livre de
Nicolas Offenstadt « Les fusillés de la
grande guerre » et trouve effectivement,
non pas Ducroq, mais Lecroq du 39ème
RI de Rouen. L’enquête commence.
L’acte de décès ne stipule pas la
mention « mort pour la France ». Bruno
Garraud en est persuadé, c’est lui, c’est
André Lecroq fusillé pour l’exemple. Il
écrit à Nicolas Offenstadt. Ce dernier a
eu accès aux archives du procès, le
doute n’est plus possible, les pièces du
puzze se mettent en place.
Mais comment reconstituer dans le
moindre détail ce qui s’est réellement
passé ? Nouveau courrier, cette fois-ci,
en direction de Daniel Destemberg, le
président du souvenir Français du
département de l’Allier. Bruno Garraud
accumule les documents notamment le
livret militaire. Le 18 mai 2003, date
anniversaire de la mort d’André Lecroq,
un article est publié dans le Courrier
Picard. Reste à convaincre le conseil
municipal de Blangy de faire figurer sur
le monument aux morts le nom d’André
Lecroq. C’est aujourd’hui chose acquise.
En 1921, une demande de réhabilitation
avait été engagée à l’initiative de la
ligue des droits de l’homme mais elle fut
rejetée par la cour d’appel de Caen.
André Lecroq demeure donc toujours à
ce jour condamné pour les mêmes
raisons.
Point d’orgue à cette histoire, un débat
sur le thème des fusillés de la guerre se
tiendra à Blangy le 21 mai 2006 avec
Nicolas
Offenstadt,
maître
de
conférence à la Sorbonne.
9
Sports
Le Mersois Julien MALLET remporte le challenge VTT Tréportais
Julien Mallet, le coureur de la côte
Picarde, le club de Mers, remporte
pour la première fois le challenge
VTT Tréportais. La saison VTT a
peut-être révélé un futur champion.
Julien Mallet a dominé quasiment
toutes les épreuves du challenge VTT
Tréportais. En remportant quatre
épreuves sur cinq, dont la finale, le
coureur de la côte Picarde, le club de
Mers les Bains, a littéralement explosé
cette année. Vainqueur de la coupe de
Picardie, vice champion de Picardie, en
tête du challenge de la forêt d’Eu, son
seul regret est de n’avoir pu participer
aux championnats de France. Agé de
vingt ans, étudiant à Amiens, le jeune
champion qui demeure au bois de Cise
prépare une licence fac de sports.
La finale du challenge VTT, travaux du
funiculaire oblige avait délaissé le
quartier des Terrasses situé sur les
hauteurs de la falaise. Le départ donné
sur le chemin de Penthièvre à proximité
du terrain de bi cross a donné l’occasion
à Laurent Jacques, le président de l’AST
cyclisme d’imaginer un parcours de 42
kilomètres assez sélectif entre
Etalondes, Criel et le chemin du petit
Caux. Dès le départ Julien Mallet savait
qu’il pouvait assurer sans prendre de
risques : «Il ne fallait pas que je casse.
Avec Ludovic Tetu et Cédric Forestier
que je connais bien puisqu’ils sont
licenciés au Val de Bresle, nous sommes
partis. Cédric a décroché à la première
bosse, arrivé à Criel j’ai lâché Ludovic ».
Une course, dans tous les cas que Julien
Julien MALLET à l’arrivée de son marathon a dominé l’édition 2005 du challenge VTT Tréportais
Mallet remporte avec une étonnante
facilité même si il reconnaît « que sur la
fin, avec le vent c’était plutôt dur ». La
saison qui s’achève a peut-être révélé
un futur grand, mais dans l’immédiat
Julien Mallet va préparer la course de
Beauchamps. Ensuite ce seront les
examens, autre compétition, autre
parcours, où là aussi il faut se donner à
fond.
Pour sa onzième édition, le challenge
VTT Tréportais confirme qu’il est devenu
une course de référence. Outre les
Un anniversaire musclé
Lucien MOREL a fêté les trente cinq ans de son club
10
quarante sept seniors, six juniors, six
féminines, et quinze vétérans ont en
effet participé à ce marathon VTT. Tous
les clubs situés des deux côtés des rives
de la Bresle, où presque, engagent des
coureurs.
Un challenge qui laisse place à
l’éclosion de jeunes talents dans la
mesure où des courses sont organisées à
l’attention des minimes, des cadets
(filles et garçons) ainsi qu’une
compétition
à
l’attention
des
«féminines jeunes».
Il y a trente cinq ans Lucien Morel créait le club de culturisme.
Un anniversaire qu’il a tenu a fêté dans la salle où trône des
engins impressionnants propres à muscler les plus gringalets.
«Au début nous nous sommes installés sous le casino côté piscine.
Ensuite nous avons occupé deux classes préfabriquées. J’ai lutté
pendant quatorze ans pour obtenir ce gymnase. Lorsque la
municipalité a changé en 1977, je me suis dit c’est le moment».
Agé de 65 ans, Lucien Morel continue d’entretenir ses biceps.
Ancien champion de Normandie et de Picardie en vétérans,
l’homme ne mâche pas ses mots sur les dérives qu’à pu connaître
sa discipline : «Ici il n’y a pas de piqûres. Ma musculature est le
résultat de trente cinq ans d’entraînement».
Le club compte 78 adhérents dont 47 femmes venus de toute la
région pour entretenir la forme et les formes. Les femmes
s’adonnent surtout au body fitness. «La muscu chez les femmes
j’aime pas» a tranché l’atypique président.
Après l’apéritif qui sied à un anniversaire digne de ce nom, JeanPierre Clairé, le président de l’association sportive Tréportaise a
remis un trophée à Lucien Morel.
Loisirs
Les chansonniers de la République font un tabac
Les chansonniers de la République,
Bernard Mabille, Sophie Darel et Olivier
Perrin sont venus dans la salle Serge
Reggiani pour faire rire le public.
Mission accomplie.
Un spectacle de chansonniers dégage
toujours une certaine magie. L’affiche
alléchante de Bernard Mabille, de Sophie
Darel et du presque inconnu Olivier Perrin
dans la salle Serge Reggiani n’a pas failli
à la règle. Jouant parfaitement son rôle de
«vedette américaine» ce dernier a donné
le ton de la soirée, pour le plus grand
plaisir du public, en se saisissant de
l’opportunité qui lui était offerte de se
produire sur scène avec une rangée d’élus
communistes assis au premier rang.
Tenant son sujet, Olivier Perrin ne le lâcha
pas une seconde. Jean Garraud, le
conseiller général communiste du canton
d’Eu, affublé du sobriquet d’Henri, en
référence à Krasuki, fut au centre des
sketchs improvisés de l’artiste : «J’en
reviens pas que Le Tréport soit une ville
dirigée par un maire communiste, et en
plus il y a un casino. Il en reste beaucoup
de maires communistes ? Vous payez
beaucoup d’impôts ?». «Non» répond une
voix du premier rang. «Vous taisez-vous,
laissez parler le peuple» rétorque Olivier
Perrin en répétant sa question à
l’attention de la salle. «Non» répond
celle-ci plutôt timidement. «Mais c’est pas
possible vous les tenez !». L’humoriste se
déchaîne, passe d’un sujet à l’autre en
prenant Henri, alias Jean Garraud à
témoin : «Neuilly n’est pas vraiment
l’image de la France. UMP c’est PMU à
l’envers». «Continue mon gars !»
l’encourage le conseiller général
communiste.
Après cette entrée en matière les premiers
mots de Sophie Darel, dès son entrée en
scène étaient écrits d’avance : «Il est où
Henri ?». Jean Garraud, de bonne grâce
Sophie DAREL et Jean GARRAUD, le Conseiller Général du Canton d’Eu sur la scène de la salle de spectacle Serge Reggiani
joua le jeu et accepta de faire quelques
pas de danse. L’artiste dont la notoriété
doit beaucoup au petit écran et à Guy Lux
imite Sheila, Véronique Sanson, Mireille
Mathieu.
La salle ainsi mise en verve Bernard
Mabille peut faire son entrée. L’abonné
aux Grosses Têtes n’improvise pas. Les
sketchs sont bien rôdés et ont fait leur
preuve. Le chansonnier est classique,
drôle et c’est la loi du genre pas toujours
délicat, par exemple : «Avec Régine à la
ferme, t’as pas besoin de tuer le cochon
Succès de la randonnée VTT
t’as déjà le boudin». Les histoires
s’apparentent à celles racontées au café
du commerce : «Les employés Sénégalais
aux vidanges en Alsace se sont tous enfuis
dans la nuit. La veille, le patron leur avait
dit : aujourd’hui on a coupé le Sylvaner
demain on coupe les Pinots Noirs». Mais
Bernard Mabille ne fait pas seulement rire
aux dépend des autres, il sait aussi se
moquer de lui-même, surtout lorsqu’il
«chambre» ses collègues sur leur
surcharge pondérale. Il est vrai que le
chansonnier est sacrément bien brioché.
«La formule visiblement plaît. Nous aurions pu atteindre les 250
participants, mais nombreux sont restés dans leur couette
lorsqu’ils ont vu le temps». Laurent Jacques, le président de l’AST
cyclisme, observe la montée en puissance de la randonnée VTT
Mickaël Deldycke, du nom du champion de France VTT de four
cross, qui cette année a regroupé 180 participants. Le champion
qui relève de blessure s’est contenté de donner les différents
départs en compagnie d’Evelyne Gal qui lui a fait découvrir le VTT
lorsqu’il était gamin.
Malgré le vent, le froid et la pluie, 80 coureurs ont pris le départ
des 50 kilomètres et 70 celui des 20 kilomètres. Quant aux
marcheurs qui avaient à effectuer une boucle de 9 kilomètres ils
étaient 25. Il s’agit d’une randonnée donc comme promis il n’y
eut pas de classement. Seuls le poisson fumé et le beaujolais
attendaient les coureurs et les marcheurs à l’arrivée. A noter enfin
que Régis Boulenger, l’adjoint aux sports a effectué un bon
parcours sur 20 kilomètres.
Régis BOULENGER, l’adjoint aux sports félicite un participant à la randonnée VTT
11
La petite enfance de Gros Jacques
Communauté de Communes
Le conseil de la communauté de communes de Gros Jacques réuni à Millebosc a pris connaissance de l’étude réalisée sur les
projets éducatifs et leurs incidences budgétaires.
Premier constat, les disparités des
équipements existants sur les vingt
communes compliquent singulièrement
d’un
projet
éducatif
l’élaboration
intercommunal. Pour l’essentiel, les haltes
garderies, les centres de loisirs et les
structures périscolaires sont concentrés sur
les villes du Tréport et d’Eu.
Visiblement, la réflexion engagée au sein de
la commission présidée par Philippe
Maillard, le maire d’Incheville, a conclu qu’il
ne fallait pas mettre la charrue avant les
bœufs. Toutes les propositions concernent
donc la seule petite enfance avec
notamment la création de pôles d’accueil
sous la forme de haltes garderies et de
crèches. Le consensus ne sera pas forcément
facile à trouver. Elisabeth Mallet, adjointe au
maire à Eu, par exemple, regrette que
«l’action
prioritaire
ne
soit
pas
l’adolescence». Mais c’est surtout la ligne
budgétaire communiquée en fin d’exposé,
attendue d’ailleurs par tous les élus, qui a
provoqué les premières réactions, celle-ci
est d’une clarté limpide : «Dans ce cadre, le
coût total des actions d’investissement est de
1 369 778 euros pour un montant théorique
de subvention de 70 %, soit un montant de
801 710 euros, soit un coût résiduel de 508
068 euros».
Claude Bardoux de Bouvaincourt fut le
premier à monter au créneau : «L’attractivité
du territoire c’est d’abord l’emploi et le
logement. Lorsque nous aurons des recettes
on verra ce que l’on peut dépenser» ajoutant
La Commission présidée par Philippe MAILLARD, le Maire d’Incheville, à présenté au Conseil de la Communauté de Communes
un projet visant à mieux répondre aux besoins concernant l’accueil de la petite enfance
aussitôt, plus conciliant «il est tard pour
discuter, il faudra revoir ce problème». Une
réflexion reprise aussitôt par Alain
Longuent, le maire du Tréport : «Nous
prendrons une décision après avoir lu les
documents avec attention». Pour une
communauté de communes de la taille de
Gros Jacques les sommes avancées n’ont rien
d’exorbitantes, elles correspondent à la mise
en place d’un service minimum concernant
la petite enfance. Philippe Maillard, qui s’est
Cap sur 2007 pour David Le Carrou
beaucoup investi durant des mois dans ce
projet, a tenu à le rappeler d’une manière
assez solennelle à ses collègues : «On n’a
pas le droit de reculer devant une initiative de
cette nature. Si on veut donner une crédibilité
à notre communauté de communes au delà
des enjeux économiques il nous faut lui
donner un peu de corps. On se donne trois
mois mais je souhaite que l’on valide les
chiffres qui vous ont été présentés».
David Le Carrou, d’ores et déjà a mis le cap sur la transat 6,50 en 2007. La déception passée de son abandon forcé, il est venu
expliquer aux élèves des classes de CM1 et de CM2 de l’école élémentaire la vie à bord et ses objectifs à l’aide d’une vidéo et de
photos prises au moment du départ à La Rochelle en septembre dernier.
Les enfants s’étaient préparés auparavant à
poser quelques questions. Mais David Le
Carrou ne s’attendait pas à un tel accueil,
tous en effet ont tenu à repartir avec un
autographe.
L’aventure terminée au large du Portugal
après quelques jours de course n’a pas
découragé David Le Carrou : «La pièce
réputée incassable qui a provoqué le
dématage est en cours d’expertise». Cette
pièce, une cadène, qui sert de point
d’ancrage au hauban (câble qui tient le mât
en latéral) a cassé selon David Le Carrou
sans raison apparente : «J’étais à ce
moment là sous voilure réduite pour me
reposer, manger et préserver le matériel».
Cette avarie n’a fait que renforcer la
détermination du skipper, l’association qui
le soutient, et les différents sponsorings,
notamment la ville du Tréport et des
industriels du Vimeu.
L’objectif est dorénavant le Brésil pour la
prochaine édition de la transat 6,50 en
David Le Carrou est venu annoncer aux élèves de l’école élémentaire qu’il se préparait pour la prochaine édition de la Transat 6,50
12 2007 avec le Brésil en point de mire.
Patrice VENEAU, réalisateur
Les gens d’ici
Patrice
Veneau
réalise
un
documentaire sur les travaux de la
remise en route du funiculaire. D’une
durée de 26 minutes ce DVD sera
remis à chaque famille en septembre
2006.
Casqué et botté rien ne distingue
vraiment Patrice Veneau des ouvriers
du chantier du funiculaire si ce n’est
une caméra au poignet ou en
bandoulière. Depuis le premier coup
de pioche il filme, il stocke des
kilomètres de pellicule afin de réaliser
un documentaire de 26 minutes qui
sera distribué gratuitement sous
forme de DVD à chaque famille
Tréportaise.
Il y a deux ans, Patrice Veneau qui a
déjà réalisé un film industriel sur les
deux centrales nucléaires de Paluel et
de Penly ne laisse pas passer
l’opportunité du funiculaire, il prend
rendez-vous avec le maire Alain
Longuent pour le convaincre de
l’importance de conserver en mémoire
tous les épisodes de la vie du chantier.
Réalisateur professionnel, son savoir
faire n’est plus à démontrer. Il a
tourné pour EDF en Chine et a
participé comme assistant à la
réalisation de nombreux clips de pub.
En 1982, il est assistant réalisateur
des scènes extérieures du film de
Jacques Demy «Une chambre en ville».
L’opération n’est pas gratuite mais
l’idée séduit le maire. Patrice Veneau,
qui a le statut d’un intermittent du
spectacle se lance dans l’aventure et
par
recueillir
les
commence
Patrice VENEAU réalise actuellement un film sur les travaux du funiculaire. Après l’inauguration prévue en Juin 2006,
un DVD sera remis à chaque famille tréportaise
témoignages des anciens : «Le film
relate toute la construction, mais il
est important qu’il s’appuie sur la
mémoire et sur le présent. Ainsi, des
gens s’expriment sur l’actualité, sur ce
qui change dans leur vie avec la
remise en route du funiculaire».
Déjà on peut être assuré que des
épisodes marquant figureront dans ce
précieux DVD : la consolidation de la
falaise avec les ouvriers de ouest
accro qui ont travaillé en rappel le
long de la paroi ; la pelle araignée en
action dans le tunnel avec un
conducteur de génie ; la destruction
de l’ancienne gare basse ; le
terrassement sur le haut de la falaise
qui a modifié le paysage ;
l’enlèvement du calvaire qui va être
restauré avant de retrouver sa place.
A l’issue des travaux, une équipe
composée de trois professionnels
procèderont au montage. Outre Patrice
Veneau le réalisateur, Marc Toulin coréalisateur et Michel Lesaffre
ingénieur du son mettront la dernière
touche à ce film afin que chaque
famille Tréportaise puisse disposer de
ce DVD en septembre 2006.
L’entreprise Quille veut un montage un
peu plus long pour ses propres
besoins. Quant à la ville, elle souhaite
conserver quatre à cinq heures de film
en archive. Patrice Veneau a un autre
projet qui lui tient à cœur. Celui-ci
consiste à réaliser une exposition des
portraits de tous les ouvriers qui ont
travaillé sur le chantier : «Ce sont
d’abord des êtres humains qui
interviennent sur le chantier. Je suis
très attentif aux gestes et aux
métiers».
Ces portraits concernent une
cinquantaine de travailleurs dont une
seule femme conductrice de tracteur.
En 2006 on sait déjà quel film
remportera la palme d’or au Tréport.
Un chantier filmé de bout en bout par Patrice VENEAU
13
Georges CHELON en toute liberté
Culture
Georges Chelon a donné un récital sur la
scène de la salle Serge Reggiani. Le
public est tombé sous le charme de
l’artiste, du poète, du chanteur et du
cabotin.
Amour qui rime avec toujours, dérision,
humour, émaillés de grands moments où
la salle chavire, Georges Chelon a donné
un aperçu de son talent sur la scène de la
salle Serge Reggiani. Le public ravi n’a pas
boudé son plaisir d’autant que le chanteur
a joué le jeu oubliant même, emporté
dans son élan, parfois ses rimes sans
perdre pied.
Il y avait les fans à l’image de Jean-Pierre,
venu de la région Rouennaise. Il a
entendu Georges Chelon la première fois
en 1964. Depuis il garde comme un trésor
tous les vinyles qui narrent à leur manière
la carrière du chanteur. Aurélie, une jeune
femme de 25 ans ne connaissait pas
l’artiste : «C’était super, j’ai vraiment
passé une belle soirée».
Dès la troisième chanson Georges Chelon
se fait cabotin. Il réussit même à chanter
l’amour sans paraître fleur bleue. Il est
vrai qu’on se plaît à entendre cette voix
qui n’est pas celle d’un jeune homme. Puis
il devient sérieux et évoque ses quarante
ans de carrière : «Il m’a manqué la folie,
trop poli, trop honnête, sans doute !». Le
public devine que le bateau sur lequel il a
embarqué n’a pas navigué en père
peinard. Il préfère en rire : «Pour mes
soixante ans j’avais pensé au stade de
France avec Johnny Halliday».
De temps à autre il prévient le public : «Je
vais chanter Baudelaire. C’est un excellent
parolier, nous aurions tort de nous en
Georges CHELON a chanté sur la scène de la salle de spectacle Serge Reggiani des nouveaux titres
et ses anciens succès
priver». Puis un texte pas tout à fait
comme les autres donne une autre
dimension à l’artiste, notamment lorsqu’il
décrit le regard des enfants des favelas
sur le touriste avec Rolex au poignet,
Lacoste sur le dos et Nikon sur la poitrine.
Georges Chelon, visiblement, n’est pas
avare d’idées généreuses parfois
pertinentes : «Il n’y a pas que Dieu qui
nous aide à mourir, le mot liberté peut le
faire tout autant».
Vite le registre change, il se lance dans un
papy rock synonyme de rock mou pas
Le retour du franc chez les numismates
Monnaies, médailles, jetons, billets, n’ont pas de secret pour
eux. La section numismatique du comité d’établissement de
Saint Gobain Desjonquères organise régulièrement des
échanges entre ses adhérents et présente, le premier dimanche
de juin, une exposition au forum du Tréport. Lors de
l’assemblée générale, Patrick Guingand, le président de
l’association a relevé les évolutions du comportement des
collectionneurs : «L’euro a suscité un engouement. Ce n’était
pas cher, à l’exception des pièces de Monaco, de San Marin et
du Vatican». Celles-ci sont actuellement en baisse, mais elles
tout de même inabordables pour la bourse d’un ouvrier verrier,
qui plus est si celui-ci est retraité. «On assiste actuellement à
un retour du franc, un billet neuf de 50 francs peut valoir
aujourd’hui 15 euros» note Patrick Guingand. Il est vrai que
peu de gens ont gardé des francs.
Bien sûr les vingt deux adhérents utilisent Internet. «Il existe
des sites qui permettent d’obtenir des pièces à bon marché. C’est
en quelque sorte une bourse d’échange permanente à grande
échelle» a conclu le président avant d’être reconduit dans ses
fonctions.
innocent. On imagine mal, il est vrai, hier
comme aujourd’hui, Georges Chelon avec
une banane. Alors il conclut sur des
chansons coquines, genre comique
troupier, comme pour mieux signifier que
sur une scène l’artiste reste «un cabotin
dans toute sa splendeur».
Le public bat le rappel. Georges Chelon
chante «c’est fini». Non ce n’est pas fini,
la vie ne s’arrête pas, fort heureusement,
après soixante ans, ni le charme, ni le
talent.
Président : Patrick Guingand. Vice président : Charles Coquet.
Trésorière : Michèle Branlant. Secrétaire Daniel Minard.
Secrétaire adjoint : Jean-Michel Roussel.
Réunions le deuxième mardi du mois à 17 heures 30 à la
maison du stade, rue Pierre et Marie Curie à Mers.
Section numismatique du comité d’établissement SGD.
14
L’assemblée générale du club est l’occasion de procéder à des échanges
La rue des casernes
Histoire
Le plan cadastral du quartier en 1850
Vendue comme bien national au cours de l’année 1791, l’abbaye SaintMichel fut acquise par le Sieur de Bonnaire pour la somme de 24 000
Livres. Sous la Révolution, ces bâtiments serviront de casernements
aux troupes cantonnées au Tréport. Sans doute dégradée au cours de
ces différentes occupations et probablement peu entretenue par ses
propriétaires, l’ancienne maison abbatiale voit ses dépendances
tombées peu à peu en ruine à partir du Premier Empire. Il semble que
ce soit en août 1840 que débute la construction de la rue des
Casernes. Les vestiges des murs de l’église abbatiale et leurs
fondations furent rasés et on construisit à la place un long bâtiment
qui fut partagé en vingt neuf corps d’habitation pour loger les
Douaniers dont un logement pour le Lieutenant des Douanes à
l’extrémité ouest et un logement pour les Douaniers célibataires à
l’extrémité est. Cette propriété appartenait aux trois enfants de Jean
François Valéry Guénard, Françoise Appoline, Françoise Angélique et
Pierre Valéry, fabricant de chaux : l’Administration des Douanes passa
avec eux un bail de 20 ans moyennant un loyer de 2 000 F par an.
Le site de l’abbaye Saint-Michel du Tréport était dominé par un
promontoire dénommé le Mont Gobert au Moyen-Age. De la base de ce
promontoire, on tira de la pierre à chaux, et son appellation changea
: on trouve les Blancs Monts, les Petits Monts et même le Chauffour,
très vraisemblablement à cause du four à chaux construit là pour
transformer la matière extraite. Les Tréportais se souviendront sans
doute de la découverte en août 1987 d’une marnière située à 3,60
mètres sous la route de Dieppe à hauteur du cimetière qui s’étendait
vers les jardins de la rue des Casernes ; cette longue galerie présentait
les caractéristiques d’une carrière de craie souterraine exploitée par la
méthode chambres et piliers. Ainsi l’extrait de plan cadastral de 1850
joint en illustration permet de déterminer précisément la situation
d’un four à chaux à l’angle du lot n° 2, le long de la Route
Départementale n° 26 du Tréport à Criel. On remarquera aussi la
position d’un puit sur le lot n° 3 qui assurait à la population de ce
quartier un accès à l’eau. Toutefois ce four à chaux fut le théâtre d’un
sinistre évènement qui se produisit dans la nuit du jeudi 30 mai 1844
et relaté par « La Vigie de Dieppe » du mardi 04 juin 1844 :
Marie Anatolie Bertin âgée de 19 ans, fille de Jacques Etienne Bertin,
employé aux Douanes, tomba dans le four à chaux du Sieur Pierre
Valéry Guénard et fut presque entièrement consumée. A 09 heures du
soir, elle était allée à l’église pour se confesser et revint vers 10
heures. Elle se chauffa disant qu’elle avait bien froid. Sa famille va se
coucher et elle reste pour se chauffer encore. Puis elle sortit et ne
revint pas. Un Douanier qui était de ronde et qui passait vers 03
heures du matin près du four à chaux d’où s’exhalait une forte odeur,
aperçut une masse informe à l’orifice du four et s’en approcha : il vit
alors un corps humain étendu sur le four ; il le retira avec un croc et
jeta de l’eau dessus en criant au secours mais il était déjà trop tard.
La jeune fille était sujette à des crises d’épilepsie, on suppose qu’en
passant près du four qui est proche de la caserne des Douaniers, elle
aura été prise de son mal et sera tombée dans le feu que les ouvriers
avaient allumé.
Terminons ce petit exposé sur la rue des Casernes par le témoignage
de Jean-Marie Deguignet (1834-1905) à propos de la condition des
Douaniers au Tréport. Ce paysan bas breton, Sergent au 26ème de
Ligne, se trouve en août 1861 en garnison à la caserne d’infanterie du
Tréport (le Grand Chalet) au retour de la Campagne d’Italie ; voici sa
constatation : « Au Tréport, il y avait beaucoup de Douaniers que je
connaissais presque tous. Ils me disaient que si je voulais je pouvais
passer chez eux. Mais ce métier ne me tentait guère : je voyais ces
gens trop malheureux, tous mariés il est vrai, chargés d’empêcher la
contrebande, ils étaient obligés, pour nourrir leurs familles, de se faire
contrebandiers eux-mêmes et de travailler en dehors des heures de
service ».
15
Jérôme MAES

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