Janvier 2006 - Ville du Tréport
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Janvier 2006 - Ville du Tréport
LA NOUVELLE MAISON DES SAUVETEURS EN MER LES CHANSONNIERS DE LA RÉPUBLIQUE FONT UN TABAC LES TABLEAUX DE JULES NOËL LES GENS D’ICI PATRICE VENEAU Réalisateur Le Père Noël fait halte garderie Pour la plupart, c’est ici à la halte garderie, qu’ils découvrent concrètement pour la première fois le Père Noël. Les réactions sont diverses. Il y a ceux qui expriment de la crainte, d’autres qui n’hésitent pas à plonger une main dans le panier à bonbons sans même jeter un regard à la vedette du jour, d’autres enfin qui observent attendant tranquillement que le calme revienne. La petite réception organisée par Béatrice Peter, la directrice de la halte, depuis l’ouverture de cette structure sociale en 1991 permet aux parents de participer aux activités. Cette année, par exemple, ils ont écouté une histoire et ils ont chanté avec les intervenants de l’éveil musical. La halte garderie, il n’en existe que deux sur le territoire de la communauté de communes, accueille 200 enfants au cours de l’année (50 % sont issus du Tréport, les autres viennent des villes voisines). Bien sûr, ces enfants ne fréquentent pas tous la halte en même temps. Le fonctionnement de la structure est souple. Les parents peuvent laisser leurs enfants durant une heure ou deux, une matinée, pour un coût qui va de 30 centimes à 3 euros de l’heure selon les revenus. « La halte n’a pas vocation à garder les enfants toute la journée. La liaison avec les assistances devient d’ailleurs pour nous essentielle. La réflexion engagée dans ce sens par la communauté de communes, notamment avec le recensement qui a été effectuée sur la région pour mieux les connaître et les contacter, devrait permettre Le Père Noël a rendu visite aux enfants qui fréquentent la halte-garderie une meilleure coordination ». Béatrice Peter est persuadée qu’il sera ainsi possible de répondre aux besoins des parents qui travaillent et qui recherchent une structure adaptée à leurs enfants avant l’entrée en maternelle. En attendant la prochaine visite du Père Noël, la halte garderie qui depuis son ouverture a accueilli 1500 enfants, continue d’être perçue par les parents comme un maillon indispensable entre la naissance de l’enfant et l’achat de son premier cartable. Babar en Père Noël à la mairie C’est l’histoire d’un zèbre, un vrai, qui gagne une bien belle course devant des purs sang. Le film « Zig Zag » programmé au casino a passionné les 205 enfants des employés communaux avant l’arrivée attendue du Père Noël qui a distribué luimême les cadeaux. La tradition respectée, les responsables du comité des œuvres sociales ont ensuite invité leurs collègues à prolonger la soirée autour d’un cabillaud à la crème de curry. Le Père Noël, quant à lui, a rangé soigneusement son habit rouge et sa barbe. Il reviendra, c’est une évidence, d’autant qu’il ressemble étrangement à « Babar », sobriquet utilisé par les initiés pour nommer l’ancien capitaine des sapeurs-pompiers Jean-Claude Fortini. Un bien joli Noël, dans tous les cas, dans la mesure où les grands n’ont pas été oubliés. Le comité des œuvres sociales qui fait office de comité d’entreprise dans la fonction publique a distribué un cadeau choisi sur catalogue à tout le personnel. Le Père Noël n’a pas manqué son rendez-vous avec les enfants des employés communaux IPC INFORMATIQUE • Vente et réparation de matériel • Maintenance • Ingénierie • Réseau • Conseil 2 DU PROFESSIONEL AU PARTICULIER 1 rue Suzanne 76470 LE TRÉPORT Tél. 02 35 50 56 86 Fax : 02 35 50 56 85 Régie exclusive des publications municipales Tél. 02 35 66 03 10 Page 3 Editorial par Alain Longuent, maire du Tréport Page 4 Repères La ville modifie son site Internet Sommaire Éditorial Page 5 Regards Le Tréport au XIXe siècle à travers l’œuvre de Jules Noël Page 6 Dans la ville La nouvelle maison des sauveteurs en mer Page 7 Dans la ville Le patrimoine maritime des enfants du Vieux Tréport Madame, Monsieur, Au moment où j’écris, les jeunes du lycée technique « Le Hurle Vent » ont envahi les rues de la ville. Ils manifestent leur solidarité afin de recueillir quelques euros, dans le cadre de l’opération « Téléthon », qui iront à la recherche. Preuve s’il en est que la jeunesse sait se montrer généreuse, sans calcul, capable de se mobiliser pour de grandes causes humaines. Ces futurs citoyens sont issus, pour la majorité d’entre eux, de familles modestes dont on imagine sans peine les fins de mois difficiles. Pages 8 et 9 Histoire Témopignage d’un enfant réfugié au Tréport pendant la guerre 1914/1918 C’est surtout cette réalité, trop souvent occultée, dont il faut parler. Celles et ceux qui gardent l’espoir. Coûte que coûte. Qui donnent de l’amour et des repères à leurs enfants, qui continuent à donner du sens aux relations humaines. Lorsque j’observe tous ces jeunes qui manifestent leur solidarité, je demeure confiant. Page 10 Sports Le Mersois Julien Mallet remporte le challenge VTT Tréportais Bien sûr les raisons de se révolter ne manquent pas, j’en sais quelque chose. Du plus loin que je me souvienne, à l’usine, sans cesse il nous fallait remettre l’ouvrage sur l’établi pour arracher un meilleur salaire, des meilleures conditions de travail. « Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent » affirme le poète. C’est toujours vrai pour aujourd’hui et pour longtemps encore. Page 11 Loisirs Les chansonniers de la République font un tabac Page 12 Communauté de Communes La petite enfance de Gros Jacques Page 13 Les gens d’ici Patrice Veneau, réalisateur Page 14 Culture Georges Chelon en toute liberté La période des fêtes est peut-être le moment le plus opportun pour consolider des liens sociaux mis à mal notamment avec le développement de la précarité. Comme vous j’ai été choqué par le nombre toujours plus important de nos concitoyens contraints de se rendre aux permanences des restos du cœur. D’autant que le gouvernement vient de prendre une décision qui va bien au-delà du symbole. Dans sa loi des finances 2006, un plafonnement de l’imposition directe à hauteur de 60 % est institué. Ce qui constitue un cadeau fiscal de 250 millions d’euros profitant à 14 000 contribuables qui payent l’impôt sur les grandes fortunes. Cette poignée de privilégiés empochera en moyenne 18 000 euros par foyer, selon une note de la direction des impôts révélée par la presse. Ainsi on voudrait nous faire croire que travailler est un privilège et être imposé sur le capital une injustice. Le monde tourne décidément à l’envers. A vous et à votre famille, à tous vos proches, je vous souhaite une bonne année. Votre Maire Alain Longuent Page 15 Histoire La rue des casernes 3 Repères Le full contact crée deux nouvelles sections Le jeune club de full contact commence à obtenir des résultats flatteurs à l’exemple de Marine Lievrouw qui chez les minimes dans la catégorie des moins de 46 kg vient de décrocher le titre en Seine-Maritime. Jordan Roix fait de même chez les poussins. Le club décroche y compris deux titres de vice champion chez les minimes et les cadets avec Michel Damerval et Emile Blondin. Des résultats qui donnent dans tous les cas des idées aux dirigeants du club qui entendent bien mettre à la disposition des femmes et des jeunes de moins de 10 ans des structures adaptées. A cet effet deux sections viennent d’être créées : la première est réservée aux enfants dès l’âge de cinq ans, la deuxième propose aux femmes une formule de combats chorégraphiés. Renseignements : 06 31 52 92 97 Le Beaujolais réunit les associations Selon Régis Boulenger, l’adjoint aux sports, « une soirée beaujolais joint l’utile à l’agréable. Elle permet aux associations de renflouer leur trésorerie et elle est l’occasion de passer un moment convivial en famille ». Pari réussi dans la mesure où ils étaient un peu plus de quatre cents, pour cette troisième édition, à avoir répondu dans la salle Serge Reggiani à l’appel du breuvage à l’arrière goût de fruit. Du judo au karaté, du cyclisme au tennis, une dizaine d’associations avaient convié leurs adhérents à mettre la main à la pâte pour préparer « l’assiette bûcheron ». Quant aux anciennes et aux anciens ils ont enfin participé pour la première fois. « Je me suis battu. Les organisateurs considèrent que mon association n’est pas sportive » a précisé René Etancelin pas mécontent d’avoir pu convier les personnes âgées à cette soirée festive. Recherche Dans le cadre de recherches historiques sur les morts Tréportais durant la guerre de 1914 – 1918, M Bruno Garraud recherche des photographies de ces soldats morts pendant la première guerre mondiale. Si un de vos ancêtres Tréportais est mort à la guerre ou des suites de la guerre et que vous possédez encore un portrait de lui, en civil ou en militaire, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me contacter au 5 rue Vincheneux Le Tréport (tél : 02 35 86 79 81) ou de m’envoyer à la même adresse une copie de cette photo avec vos coordonnées personnelles. Merci à tous d’avance Bruno Garraud 4 La Ville modifie son sité Internet Un site plus lisible est d’ores et déjà à votre disposition Créé il y a déjà plusieurs années, le site internet de la ville du Tréport a évolué, tout au long de l’année 2005, de façon à permettre aux habitants de la ville d’accéder à des informations pratiques. Outre la partie touristique permettant d’obtenir toutes les informations générales sur l’hébergement, les lieux de détentes, les festivités et le patrimoine de la ville, de nombreuses nouvelles rubriques sont venues agrémenter le site. C’est ainsi que l’on peut désormais consulter pêle-mêle les horaires de la déchetterie, les menus de la cantine scolaire, télécharger le journal municipal et le plan de la ville, avoir des informations sur les permanences des élus, la météo, horaires des marées, les coordonnées des services de la ville. De nombreux dossiers ont également été mis en ligne : présentation des structures municipales (centre calamel, halte-jeux, école de musique, centre maternel, camping) mais aussi des établissements implantés sur la ville (maison de retraite, musée du vieux Tréport). Enfin, il est possible d’y retrouver l’actualité hebdomadaire et mensuelle en première page, avec les principaux événements qu’ils soient d’ordre festifs ou plus administratifs. Le site devrait poursuivre son évolution en 2006 avec une nouvelle allure. Le changement de forme ne devrait en rien altérer le contenu appelé à se développer encore un peu plus en privilégiant la démarche de démocratie participative. Adresse : www.ville-le-treport.fr Etat Civil du 27 Octobre au 6 Décembre 2005 NAISSANCES Eva Joly Elsa Lecat Antoine Boulenger Celiya Carette Florent Deloison Fantine Dubost-Marcassin Florian Dumesnil Clara Durussel Sélina Lepere BAPTÊME CIVIL Théotime Boutry le 11 Novembre MARIAGES Lucette Rochias et Jim Duneufgermain le 19 Novembre Rachel Edde et Grégory Degueurce le 3 Décembre DECES Jean-François Moulin Philippe Ternisien Arlette Peltier née Datour Serge Hollie Lucette Augier née Radoux Noëlie Valour née Joubert René Mercier Alain Daigle Madeleine Doual née Dobbe DÉCHETTERIE DU TRÉPORT 02 35 50 88 63 La déchetterie permet le dépôt dans des containers spécialisés des déchets suivants : - Papiers et cartons - Verre - Déchets verts - Ferrailles - Gravats - Huiles moteurs usagées - Batteries et piles - Pneus de voitures Ce service est gratuit pour les habitants du Tréport, sur présentation d’un justificatif de domicile. HORAIRES D’HIVER (du 1er Novembre au 31 Mars) Lundi : 9 H 00 – 12 H 00 13 H 30 – 18 H 00 Mercredi : 13 H 30 - 18 H 00 Jeudi : 9 H 00 - 12 H 00 Vendredi : 13 H 30 - 18 H 00 Samedi : 9 H 00 – 12 H 00 13 H 30 – 18 H 00 Adresse de la Mairie : B.P. n°1 Rue F. Mitterrand 76470 LE TRÉPORT Tél. (standard) : 02 35 50 55 20 Fax mairie : 02 35 50 55 38 E-mail de la mairie : [email protected] Site internet de la commune : http://www.ville-le-treport.fr LE TRÉPORT MAGAZINE Rédaction / Photos : Service Communication Jacky MAUSSION Hôtel de Ville BP 1 76470 LE TRÉPORT Composition / Impression Imprimerie ICH Régie Publicitaire exclusive Prest’action 02 35 66 03 10 Regards Le Tréport au XIXe siècle à travers l’œuvre de Jules Noël Jules Noël, peintre breton par adoption de la fin du XIXe siècle, a fait en 2005 l’objet d’une rétrospective à Quimper puis à Dieppe. Ville normande la plus représentée dans l’œuvre de Jules Noël, Le Tréport inspire le peintre mariniste de 1866 à 1879. Tous les points de vues sont utilisés : la vallée de la Bresle, la plage, le port, les falaises, la vie balnéaire. Le belvédère des falaises est le point le plus monumental permettant d’apercevoir à la fois une scène balnéaire et la vie maritime quotidienne. Dans la toile intitulée « coup de vent au Tréport », le peintre nous montre les cabines de plage et un groupe de promeneurs bousculés par le vent. A l’époque ces personnes au bord de mer constituaient l’exception, puisque les congés payés n’étaient pas encore au goût du jour. La ville du Tréport possède l’œuvre intitulée « le Marché aux poissons au Tréport », sans doute celle qui dépeint le plus admirablement la vie sociale de l’époque. On retrouve à proximité du port, les marchands de poissons mais aussi des groupes de personnes en pleine discussion, les maisons situées sur le quai et l’église Saint-Jacques en arrière plan. Preuve, s’il en faut, que l’organisation sociale tournait essentiellement autour de la vie maritime à cette époque. La scène de calfatage (« bateau au calfatage au Tréport », 1870), les quais du port (« Le Tréport », les quais, 1878), les navires dans le port (« Bateaux au Tréport », vers 1879) sont autant de descriptifs du paysage maritime permettant de montrer l’atmosphère du moment. 5 La nouvelle maison des sauveteurs en mer Dans la ville La Société Nationale de Sauvetage en Mer dispose dorénavant d’un nouveau local situé dans le port du commerce. Il été inauguré par l’amiral François Célérier et par le sous-préfet de Dieppe, Henri Duhaldeborde. Le vieux bâtiment situé dans le port de commerce qui servait de station à la Société Nationale de Sauvetage en Mer a vécu. Propriété du domaine maritime, cette ancienne demeure du dernier gardien du phare est aujourd’hui remplacée par un local tout neuf qui a été inauguré par l’amiral François Célérier, ancien commandant des forces navales basées à Toulon et le sous-préfet de Dieppe, Henri Duhaldeborde. La société centrale de sauvetage des naufragés a été créée en 1865. Au Tréport on retrouve la trace du premier canot de sauvetage en 1869, mais on ne sait pas très bien où il était conservé. L’amiral François Célérier qui a consulté les archives avant sa venue au Tréport est très précis : «La station a connu une période de sommeil jusqu’à l’arrivée des Hospitaliers sauveteurs Bretons en 1958, équipés d’un zodiac, engin relativement nouveau à l’époque, et qui portait le nom de l’inventeur de cette embarcation : Pierre Debroutelle, un enfant du pays puisqu’il était natif de Saint Quentin la Motte. Puis vint la fusion des anciennes sociétés au sein de la SNSM, et l’arrivée de la première vedette en 1968, avant la construction de l’actuelle vedette de 2ème classe le Vice amiral Picard d’ Estelan». Jean-Claude Fortini, l’ancien chef de corps des sapeurs-pompiers, président de la station, a vécu cette histoire de très près en intégrant les Hospitaliers sauveteurs Bretons en 1964 : «La SNSM comprend 15 sauveteurs, tous bénévoles. Le patron de la vedette est Bruno Fortini, il est secondé par Charles Masson, Michel Leroy et Les sauveteurs en mer disposent dorénavant d’un local fonctionnel sur le quai du port de commerce Stéphane Beclet. Nous intervenons y compris dans la baie de Somme. En moyenne nous procédons tous les ans à une quinzaine de sauvetages». Même si la SNSM est reconnue d’utilité publique elle alimente son budget en fonction des dons qu’elle reçoit. Bien sûr, comme le relève Alain Longuent, le maire du Tréport «lorsque l’on vit dans une cité maritime on ne peut être qu’attentif aux secours en mer. Avec le développement de la plaisance nous avons le devoir de disposer de moyens de secours rapides et disponibles». D’où la mutualisation des moyens de plusieurs collectivités locales pour mettre à la disposition des sauveteurs une vedette puissante. Il existe aussi des partenariats privés à l’exemple de Un mur qui fleurira au printemps la caisse d’Epargne de Normandie qui contribue à financer l’achat de mobilier et de matériel informatique très sophistiqué où encore Stéphane Barrier, bénévole de la SNSM dont l’entreprise qu’il dirige dans le Vimeu a réalisé gracieusement des travaux dans le nouveau local. «Je souhaite être très proche des marins sauveteurs» concluait le souspréfet Henri Duhaldeborde qui ne manquait pas de souligner l’engagement citoyen de ces derniers : «Vous êtes disponibles, bénévoles, volontaires, vous faites preuve de générosité à l’égard des autres, c’est pour cela qu’on vous aime». «Un tel mur est unique dans la région ». Sébastien Delmache, adjoint au directeur des services techniques est formel. Constitué de blocs qui soutiennent une voirie, ce qui est assez inhabituel, il donne à la rue qui longe les limites des vestiges de l’abbaye Saint Michel entre la place de l’église et la route de Dieppe, un cachet qui s’harmonise plutôt bien avec le caractère du vieux Tréport. Ce « soutènement préfabriqué végétalisé » va comme son nom l’indique s’orner de végétaux qui fleuriront aux printemps. L’opération soumise aux résidents du quartier il y a quelques semaines entre dans sa phase finale. Fin décembre, le circuit touristique prendra ainsi un peu de hauteur. Au cours des travaux deux grosses pierres sous forme de bornes mises à jour suscitent bien des interrogations. Proviennent-elles des ruines de l’abbaye Saint Michel ? Mystère ! Mises de côté, elles devraient être soumises à l’examen avisé d’un expert. 6 Entre la Place de l’Eglise et la Route de Dieppe, le prolongement du circuit touristique devrait être apprécié par les estivants et les riverains Dans la ville Le patrimoine maritime des enfants du Vieux Tréport Les enfants du vieux Tréport ont dressé le bilan du rassemblement des vieux gréements. Le musée avec 2300 visiteurs cette année devient un rendez-vous incontournable. Le musée du vieux Tréport fête cette année son vingtième anniversaire sans tambour ni trompette. Mais chacun sait au Tréport que le plus beau cadeau qu’on puisse faire à Bernard Laurent et à son équipe est constitué de petites choses qui au fil des ans viennent enrichir la collection du musée. L’assemblée générale de l’association des «Enfants du vieux Tréport» est d’ailleurs l’occasion, toujours, de présenter une nouvelle pièce. Cette fois-ci il s’agit d’une petite forge portative utilisée par les Allemands sur les falaises et probablement lors de la construction du Kalh-Bürg. Un musée qui de plus en plus suscite la curiosité et dont la fréquentation avec 2300 entrées payantes a explosé cette année. «Les travaux réalisés dans le quartier et l’installation des fresques ont égayé les abords du musée. Les touristes se rendent plus volontiers dans ce secteur» constate Bernard Laurent. Bien sûr le bilan du rassemblement des vieux gréements qui s’est tenu le dernier week-end de juillet a fait l’objet d’un bilan. Dany Laurent, maître d’œuvre de cette grande manifestation populaire a tenu à rappeler le travail réalisé en amont, notamment les déplacements, les contacts, «et la camaraderie qui a permis aussi de faire venir de nombreux bateaux européens». Dany Laurent s’est d’ailleurs saisi de l’opportunité qui lui était offerte de présenter le rapport financier pour rappeler l’esprit de ce rassemblement : «Nous aurions pu faire en sorte d’installer Le musée s’est enrichi d’une nouvelle pièce avec cette petite forge portable utilisée par les Allemands durant l’occupation beaucoup plus d’exposants, mais nous tenons à rester dans l’optique du patrimoine maritime». Quant à la non venue du «Marité», propriété en partie du conseil régional de Haute-Normandie, bateau Fécampois connu pour avoir accueilli l’émission «Thalassa» durant quasiment un an, il a tenu à préciser : «Nous avions fixé un prix qu’on ne voulait surtout pas dépasser». En quelque sorte comme il l’avait déjà déclaré non sans ironie «le Marité entre dans le port mais pas dans notre budget». Au chapitre des projets une exposition réalisée par Jérôme Maes devrait être présentée au public dans quelques semaines. Ce dernier s’est procuré les plans du bateau de Claude Byhet « Le Marjorie » lancé au Tréport en octobre 1957. Ces plans de la construction de ce Dundee ponté, chalutier classique, se trouvaient chez Marcel Fournier le dernier charpentier de marine du Tréport. Cette exposition présentée au musée sous forme de panneaux constituera l’un des moments forts de la saison 2006, dans la mesure où les plans de la construction de ce bateau seront illustrés par des photos de l’époque. Les photos du club de Saint-Gobain au forum Amoureux de la nature et du cliché d’antan, les six adhérents du club photo du comité d’entreprise de Saint Gobain Desjonquères vivent leur passion au gré des coups de cœur pour une mésange, un jardin botanique ou un gros plan sur une souche de bois vermoulu. Marc Hébert, le président, aujourd’hui en pré retraite tient à perdurer ces expos photos présentées deux fois par an au forum : « En retraite je ne sais pas si je pourrais toujours présider le club, nous avons besoin de recruter des jeunes » Même s’il reste fidèle à l’argentique, seule vraie photo selon lui, Marc Hébert ne rejette pas les adeptes du numérique qui bien sûr ont toute leur place dans le club. Aux côtés des clichés des adhérents trois invités, JeanClaude Legrand, Nadine Boudevin et Claude Pichard donnent à voir un aperçu de leur talent. Ce dernier, par exemple, technicien forestier, nous fait découvrir les quatre saisons de la forêt d’Eu. Marc HEBERT, le Président du club photo du comité d’entreprise de Saint-Gobain Desjonquères 7 Témoignage d’un enfant réfugié au Tréport pendant la guerre 1914/1918 Histoire La recherche en archives permet parfois de découvrir quelques « pépites ». Le devoir scolaire de Charles Lescut, élève de 4e B au collège de Maubeuge, mais réfugié au Tréport pendant la guerre 1914/1918 constitue l’un des rares témoignages écrits sur cette période. Quelles sont les troupes alliées qui ont ce qui fit sauver une partie de la les revoir quand un beau jour – six ou occupé votre ville ou votre village population, il y en a eu plusieurs en sept mois après peut-être – je vis deux 1918 au moment de l’avance Allemande, soldats tenant un joli ballon dans leurs pendant la guerre ? La petite ville du Tréport était très bien ses tirs et ses gothas, mais aucune bras. Ils se dirigèrent vers la maison et expliquèrent par des gestes qu’ils avaient située pour recevoir des soldats au repos, bataille n’a été livrée. été bien accueillis par nous et qu’ils c’était un port non loin de la ligne de feu et, dès 1914 les soldats Anglais vinrent Voyez-vous quelques particularités à laissaient le ballon pour « la petite construire des baraquements pour établir noter touchant l’attitude des soldats garçonne ». Aussi ce n’était pas rare de un hôpital. Cet hôpital était sur une alliés à l’égard des enfants ; des voir les élèves de l’école guêtrés à l’Anglaise et coiffés de même. petite colline le Mont Huon et plusieurs enfants à l’égard des troupes ? milliers de blessés vinrent bientôt s’y Les soldats Anglais aimaient beaucoup Puis en 1916 quand vinrent les poilus du faire soigner. En 1916, c’est le 20e Corps les enfants, aussi ceux-ci étaient leurs 20e Corps, ce fut du délire. Français qui vint prendre un repos bien amis. Ils partageaient souvent leurs Heureusement que nous étions en gagné pendant les grandes vacances. Les desserts avec eux, donnaient de l’argent, vacances car nos devoirs et nos leçons soldats cantonnèrent dans les villages et distribuaient des souvenirs. C’était auraient soufferts ! Partout l’on pouvait seule, une compagnie de 156e (Régiment toujours souvenirs (sic). Pour un petit voir des enfants suivre les soldats d’Infanterie) logea à l’école. Ensuite bienfait l’Anglais donnait toujours portant leurs fusils et leurs sacs et imitant leur marche : c’étaient les vinrent les Américains, les Ecossais, les beaucoup. Hindous, mais ceux-ci ne faisaient que Un jour il pleuvait. Des convalescents premiers que nous voyons ; aussi furentcamper. Anglais passent et se mettent à l’abri ils acclamés par tout le monde. sous le portail de notre maison. Je dis à Les soldats Français étaient bienveillants S’est-on battu dans votre région ? A deux d’entre eux de rentrer. Pendant et généreux (mais moins que les Anglais l’orage ils nous ont expliqué qu’ils car ils étaient plus pauvres) envers les quelle date ? On ne s’est battu, mais il y a eu quelques retournaient au front une seconde fois. enfants qui, à tous les moments leur alertes : en 1914 au mois de septembre, Puis ils sont partis et je ne croyais jamais demandaient des histoires de bataille. 8 Dossier Aussi je connais deux élèves de l’école du Tréport qui voulurent les imiter ou du moins pénétrer dans la zone du front : ils s’armèrent de couteaux, de cisailles, un des deux devait se charger du réchaud à pétrole et des aliments ; après avoir fait leurs préparatifs, ils partirent, mais leurs parents les retrouvèrent dans la Somme à une dizaine de kilomètres de chez eux. Le séjour des troupes alliées a-t-il influé en quelque sorte sur le parler local, quelques mots étrangers (Anglais, Hindous) plus ou moins déformés y ont-ils pénétré et paraissent-ils devoir persister ? Donner la liste de ces mots et leur sens. Le mot Anglais qui paraît devoir persister au Tréport est le mot yes, adopté même par les vieux et les vieilles et aussi celui de button (bouton) tant de fois répété par les enfants pour obtenir un souvenir d’un soldat Anglais. A part cela il est resté beaucoup de mots Français adoptés par les poilus et la population : rabiot, cabot (caporal), la flotte (pour l’eau), totos (poux), jus, le cafard, etc. Conclusion : en un mot l’arrivée des troupes donnait de l’animation et du réconfort dans une ville ou un village. Source : bibliothèque de documentation internationale contemporaine de Nanterre. JeanLuc Dron. Document fourni par Bruno Garraud. Le soldat de l’oubli “réhabilité” Bruno Garraud, médecin généraliste et passionné d’histoire locale a enquêté durant quatre ans sur le destin du soldat André Lecroq fusillé pour l’exemple le 18 mai 1915. Une plaque du souvenir sera dévoilée le 11 novembre. Médecin généraliste au Tréport, passionné et féru d’histoire locale, Bruno Garraud dévoilera le 11 novembre à Blangy une plaque à la mémoire d’André Lecroq soldat fusillé pour l’exemple le 18 mai 1915. Cette réhabilitation, quatre vingt dix ans après l’épisode tragique qui a conduit André Lecroq devant le peloton d’exécution, a été rendue possible grâce à l’opiniâtreté de Bruno Garraud qui a enquêté durant quatre ans sur les circonstances de la mort de ce soldat, ouvrier verrier, dont le nom ne figure sur aucun monument et qui n’a jamais eu de sépulture. Les 10 et 11 mai 1915 André Lecroq et ses camarades recroquevillés dans une tranchée subissent un pilonnage intense durant 36 heures. André Lecroq perd la tête, abandonne son poste et s’enfuit hagard vers les lignes arrières. « Il s’agit d’un traumatisme psychisme de guerre qui se traduit par un comportement incontrôlable. Cela peut durer deux heures, plusieurs jours ou toujours. Les Anglais reconnaissent à l’époque cette pathologie qu’il nomme le shell shock syndrom mais pas les Français » précise le médecin Bruno Garraud. Arrêté, André Lecroq est traduit en conseil de guerre le 18 mai. Reconnu coupable d’abandon de poste face à l’ennemi il est fusillé le jour même. En 2001, Odette Cléré ancienne maire de Blangy au cours d’une rencontre informelle évoque un soldat qui a été fusillé dans des circonstances particulières. De mémoire elle parle d’un Bruno GARRAUD, passionné d’histoire locale a enquêté durant quatre ans sur le destin tragique d’ un soldat, dénommé Ducroq. Bruno Garraud, par acquis de conscience consulte le livre de Nicolas Offenstadt « Les fusillés de la grande guerre » et trouve effectivement, non pas Ducroq, mais Lecroq du 39ème RI de Rouen. L’enquête commence. L’acte de décès ne stipule pas la mention « mort pour la France ». Bruno Garraud en est persuadé, c’est lui, c’est André Lecroq fusillé pour l’exemple. Il écrit à Nicolas Offenstadt. Ce dernier a eu accès aux archives du procès, le doute n’est plus possible, les pièces du puzze se mettent en place. Mais comment reconstituer dans le moindre détail ce qui s’est réellement passé ? Nouveau courrier, cette fois-ci, en direction de Daniel Destemberg, le président du souvenir Français du département de l’Allier. Bruno Garraud accumule les documents notamment le livret militaire. Le 18 mai 2003, date anniversaire de la mort d’André Lecroq, un article est publié dans le Courrier Picard. Reste à convaincre le conseil municipal de Blangy de faire figurer sur le monument aux morts le nom d’André Lecroq. C’est aujourd’hui chose acquise. En 1921, une demande de réhabilitation avait été engagée à l’initiative de la ligue des droits de l’homme mais elle fut rejetée par la cour d’appel de Caen. André Lecroq demeure donc toujours à ce jour condamné pour les mêmes raisons. Point d’orgue à cette histoire, un débat sur le thème des fusillés de la guerre se tiendra à Blangy le 21 mai 2006 avec Nicolas Offenstadt, maître de conférence à la Sorbonne. 9 Sports Le Mersois Julien MALLET remporte le challenge VTT Tréportais Julien Mallet, le coureur de la côte Picarde, le club de Mers, remporte pour la première fois le challenge VTT Tréportais. La saison VTT a peut-être révélé un futur champion. Julien Mallet a dominé quasiment toutes les épreuves du challenge VTT Tréportais. En remportant quatre épreuves sur cinq, dont la finale, le coureur de la côte Picarde, le club de Mers les Bains, a littéralement explosé cette année. Vainqueur de la coupe de Picardie, vice champion de Picardie, en tête du challenge de la forêt d’Eu, son seul regret est de n’avoir pu participer aux championnats de France. Agé de vingt ans, étudiant à Amiens, le jeune champion qui demeure au bois de Cise prépare une licence fac de sports. La finale du challenge VTT, travaux du funiculaire oblige avait délaissé le quartier des Terrasses situé sur les hauteurs de la falaise. Le départ donné sur le chemin de Penthièvre à proximité du terrain de bi cross a donné l’occasion à Laurent Jacques, le président de l’AST cyclisme d’imaginer un parcours de 42 kilomètres assez sélectif entre Etalondes, Criel et le chemin du petit Caux. Dès le départ Julien Mallet savait qu’il pouvait assurer sans prendre de risques : «Il ne fallait pas que je casse. Avec Ludovic Tetu et Cédric Forestier que je connais bien puisqu’ils sont licenciés au Val de Bresle, nous sommes partis. Cédric a décroché à la première bosse, arrivé à Criel j’ai lâché Ludovic ». Une course, dans tous les cas que Julien Julien MALLET à l’arrivée de son marathon a dominé l’édition 2005 du challenge VTT Tréportais Mallet remporte avec une étonnante facilité même si il reconnaît « que sur la fin, avec le vent c’était plutôt dur ». La saison qui s’achève a peut-être révélé un futur grand, mais dans l’immédiat Julien Mallet va préparer la course de Beauchamps. Ensuite ce seront les examens, autre compétition, autre parcours, où là aussi il faut se donner à fond. Pour sa onzième édition, le challenge VTT Tréportais confirme qu’il est devenu une course de référence. Outre les Un anniversaire musclé Lucien MOREL a fêté les trente cinq ans de son club 10 quarante sept seniors, six juniors, six féminines, et quinze vétérans ont en effet participé à ce marathon VTT. Tous les clubs situés des deux côtés des rives de la Bresle, où presque, engagent des coureurs. Un challenge qui laisse place à l’éclosion de jeunes talents dans la mesure où des courses sont organisées à l’attention des minimes, des cadets (filles et garçons) ainsi qu’une compétition à l’attention des «féminines jeunes». Il y a trente cinq ans Lucien Morel créait le club de culturisme. Un anniversaire qu’il a tenu a fêté dans la salle où trône des engins impressionnants propres à muscler les plus gringalets. «Au début nous nous sommes installés sous le casino côté piscine. Ensuite nous avons occupé deux classes préfabriquées. J’ai lutté pendant quatorze ans pour obtenir ce gymnase. Lorsque la municipalité a changé en 1977, je me suis dit c’est le moment». Agé de 65 ans, Lucien Morel continue d’entretenir ses biceps. Ancien champion de Normandie et de Picardie en vétérans, l’homme ne mâche pas ses mots sur les dérives qu’à pu connaître sa discipline : «Ici il n’y a pas de piqûres. Ma musculature est le résultat de trente cinq ans d’entraînement». Le club compte 78 adhérents dont 47 femmes venus de toute la région pour entretenir la forme et les formes. Les femmes s’adonnent surtout au body fitness. «La muscu chez les femmes j’aime pas» a tranché l’atypique président. Après l’apéritif qui sied à un anniversaire digne de ce nom, JeanPierre Clairé, le président de l’association sportive Tréportaise a remis un trophée à Lucien Morel. Loisirs Les chansonniers de la République font un tabac Les chansonniers de la République, Bernard Mabille, Sophie Darel et Olivier Perrin sont venus dans la salle Serge Reggiani pour faire rire le public. Mission accomplie. Un spectacle de chansonniers dégage toujours une certaine magie. L’affiche alléchante de Bernard Mabille, de Sophie Darel et du presque inconnu Olivier Perrin dans la salle Serge Reggiani n’a pas failli à la règle. Jouant parfaitement son rôle de «vedette américaine» ce dernier a donné le ton de la soirée, pour le plus grand plaisir du public, en se saisissant de l’opportunité qui lui était offerte de se produire sur scène avec une rangée d’élus communistes assis au premier rang. Tenant son sujet, Olivier Perrin ne le lâcha pas une seconde. Jean Garraud, le conseiller général communiste du canton d’Eu, affublé du sobriquet d’Henri, en référence à Krasuki, fut au centre des sketchs improvisés de l’artiste : «J’en reviens pas que Le Tréport soit une ville dirigée par un maire communiste, et en plus il y a un casino. Il en reste beaucoup de maires communistes ? Vous payez beaucoup d’impôts ?». «Non» répond une voix du premier rang. «Vous taisez-vous, laissez parler le peuple» rétorque Olivier Perrin en répétant sa question à l’attention de la salle. «Non» répond celle-ci plutôt timidement. «Mais c’est pas possible vous les tenez !». L’humoriste se déchaîne, passe d’un sujet à l’autre en prenant Henri, alias Jean Garraud à témoin : «Neuilly n’est pas vraiment l’image de la France. UMP c’est PMU à l’envers». «Continue mon gars !» l’encourage le conseiller général communiste. Après cette entrée en matière les premiers mots de Sophie Darel, dès son entrée en scène étaient écrits d’avance : «Il est où Henri ?». Jean Garraud, de bonne grâce Sophie DAREL et Jean GARRAUD, le Conseiller Général du Canton d’Eu sur la scène de la salle de spectacle Serge Reggiani joua le jeu et accepta de faire quelques pas de danse. L’artiste dont la notoriété doit beaucoup au petit écran et à Guy Lux imite Sheila, Véronique Sanson, Mireille Mathieu. La salle ainsi mise en verve Bernard Mabille peut faire son entrée. L’abonné aux Grosses Têtes n’improvise pas. Les sketchs sont bien rôdés et ont fait leur preuve. Le chansonnier est classique, drôle et c’est la loi du genre pas toujours délicat, par exemple : «Avec Régine à la ferme, t’as pas besoin de tuer le cochon Succès de la randonnée VTT t’as déjà le boudin». Les histoires s’apparentent à celles racontées au café du commerce : «Les employés Sénégalais aux vidanges en Alsace se sont tous enfuis dans la nuit. La veille, le patron leur avait dit : aujourd’hui on a coupé le Sylvaner demain on coupe les Pinots Noirs». Mais Bernard Mabille ne fait pas seulement rire aux dépend des autres, il sait aussi se moquer de lui-même, surtout lorsqu’il «chambre» ses collègues sur leur surcharge pondérale. Il est vrai que le chansonnier est sacrément bien brioché. «La formule visiblement plaît. Nous aurions pu atteindre les 250 participants, mais nombreux sont restés dans leur couette lorsqu’ils ont vu le temps». Laurent Jacques, le président de l’AST cyclisme, observe la montée en puissance de la randonnée VTT Mickaël Deldycke, du nom du champion de France VTT de four cross, qui cette année a regroupé 180 participants. Le champion qui relève de blessure s’est contenté de donner les différents départs en compagnie d’Evelyne Gal qui lui a fait découvrir le VTT lorsqu’il était gamin. Malgré le vent, le froid et la pluie, 80 coureurs ont pris le départ des 50 kilomètres et 70 celui des 20 kilomètres. Quant aux marcheurs qui avaient à effectuer une boucle de 9 kilomètres ils étaient 25. Il s’agit d’une randonnée donc comme promis il n’y eut pas de classement. Seuls le poisson fumé et le beaujolais attendaient les coureurs et les marcheurs à l’arrivée. A noter enfin que Régis Boulenger, l’adjoint aux sports a effectué un bon parcours sur 20 kilomètres. Régis BOULENGER, l’adjoint aux sports félicite un participant à la randonnée VTT 11 La petite enfance de Gros Jacques Communauté de Communes Le conseil de la communauté de communes de Gros Jacques réuni à Millebosc a pris connaissance de l’étude réalisée sur les projets éducatifs et leurs incidences budgétaires. Premier constat, les disparités des équipements existants sur les vingt communes compliquent singulièrement d’un projet éducatif l’élaboration intercommunal. Pour l’essentiel, les haltes garderies, les centres de loisirs et les structures périscolaires sont concentrés sur les villes du Tréport et d’Eu. Visiblement, la réflexion engagée au sein de la commission présidée par Philippe Maillard, le maire d’Incheville, a conclu qu’il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs. Toutes les propositions concernent donc la seule petite enfance avec notamment la création de pôles d’accueil sous la forme de haltes garderies et de crèches. Le consensus ne sera pas forcément facile à trouver. Elisabeth Mallet, adjointe au maire à Eu, par exemple, regrette que «l’action prioritaire ne soit pas l’adolescence». Mais c’est surtout la ligne budgétaire communiquée en fin d’exposé, attendue d’ailleurs par tous les élus, qui a provoqué les premières réactions, celle-ci est d’une clarté limpide : «Dans ce cadre, le coût total des actions d’investissement est de 1 369 778 euros pour un montant théorique de subvention de 70 %, soit un montant de 801 710 euros, soit un coût résiduel de 508 068 euros». Claude Bardoux de Bouvaincourt fut le premier à monter au créneau : «L’attractivité du territoire c’est d’abord l’emploi et le logement. Lorsque nous aurons des recettes on verra ce que l’on peut dépenser» ajoutant La Commission présidée par Philippe MAILLARD, le Maire d’Incheville, à présenté au Conseil de la Communauté de Communes un projet visant à mieux répondre aux besoins concernant l’accueil de la petite enfance aussitôt, plus conciliant «il est tard pour discuter, il faudra revoir ce problème». Une réflexion reprise aussitôt par Alain Longuent, le maire du Tréport : «Nous prendrons une décision après avoir lu les documents avec attention». Pour une communauté de communes de la taille de Gros Jacques les sommes avancées n’ont rien d’exorbitantes, elles correspondent à la mise en place d’un service minimum concernant la petite enfance. Philippe Maillard, qui s’est Cap sur 2007 pour David Le Carrou beaucoup investi durant des mois dans ce projet, a tenu à le rappeler d’une manière assez solennelle à ses collègues : «On n’a pas le droit de reculer devant une initiative de cette nature. Si on veut donner une crédibilité à notre communauté de communes au delà des enjeux économiques il nous faut lui donner un peu de corps. On se donne trois mois mais je souhaite que l’on valide les chiffres qui vous ont été présentés». David Le Carrou, d’ores et déjà a mis le cap sur la transat 6,50 en 2007. La déception passée de son abandon forcé, il est venu expliquer aux élèves des classes de CM1 et de CM2 de l’école élémentaire la vie à bord et ses objectifs à l’aide d’une vidéo et de photos prises au moment du départ à La Rochelle en septembre dernier. Les enfants s’étaient préparés auparavant à poser quelques questions. Mais David Le Carrou ne s’attendait pas à un tel accueil, tous en effet ont tenu à repartir avec un autographe. L’aventure terminée au large du Portugal après quelques jours de course n’a pas découragé David Le Carrou : «La pièce réputée incassable qui a provoqué le dématage est en cours d’expertise». Cette pièce, une cadène, qui sert de point d’ancrage au hauban (câble qui tient le mât en latéral) a cassé selon David Le Carrou sans raison apparente : «J’étais à ce moment là sous voilure réduite pour me reposer, manger et préserver le matériel». Cette avarie n’a fait que renforcer la détermination du skipper, l’association qui le soutient, et les différents sponsorings, notamment la ville du Tréport et des industriels du Vimeu. L’objectif est dorénavant le Brésil pour la prochaine édition de la transat 6,50 en David Le Carrou est venu annoncer aux élèves de l’école élémentaire qu’il se préparait pour la prochaine édition de la Transat 6,50 12 2007 avec le Brésil en point de mire. Patrice VENEAU, réalisateur Les gens d’ici Patrice Veneau réalise un documentaire sur les travaux de la remise en route du funiculaire. D’une durée de 26 minutes ce DVD sera remis à chaque famille en septembre 2006. Casqué et botté rien ne distingue vraiment Patrice Veneau des ouvriers du chantier du funiculaire si ce n’est une caméra au poignet ou en bandoulière. Depuis le premier coup de pioche il filme, il stocke des kilomètres de pellicule afin de réaliser un documentaire de 26 minutes qui sera distribué gratuitement sous forme de DVD à chaque famille Tréportaise. Il y a deux ans, Patrice Veneau qui a déjà réalisé un film industriel sur les deux centrales nucléaires de Paluel et de Penly ne laisse pas passer l’opportunité du funiculaire, il prend rendez-vous avec le maire Alain Longuent pour le convaincre de l’importance de conserver en mémoire tous les épisodes de la vie du chantier. Réalisateur professionnel, son savoir faire n’est plus à démontrer. Il a tourné pour EDF en Chine et a participé comme assistant à la réalisation de nombreux clips de pub. En 1982, il est assistant réalisateur des scènes extérieures du film de Jacques Demy «Une chambre en ville». L’opération n’est pas gratuite mais l’idée séduit le maire. Patrice Veneau, qui a le statut d’un intermittent du spectacle se lance dans l’aventure et par recueillir les commence Patrice VENEAU réalise actuellement un film sur les travaux du funiculaire. Après l’inauguration prévue en Juin 2006, un DVD sera remis à chaque famille tréportaise témoignages des anciens : «Le film relate toute la construction, mais il est important qu’il s’appuie sur la mémoire et sur le présent. Ainsi, des gens s’expriment sur l’actualité, sur ce qui change dans leur vie avec la remise en route du funiculaire». Déjà on peut être assuré que des épisodes marquant figureront dans ce précieux DVD : la consolidation de la falaise avec les ouvriers de ouest accro qui ont travaillé en rappel le long de la paroi ; la pelle araignée en action dans le tunnel avec un conducteur de génie ; la destruction de l’ancienne gare basse ; le terrassement sur le haut de la falaise qui a modifié le paysage ; l’enlèvement du calvaire qui va être restauré avant de retrouver sa place. A l’issue des travaux, une équipe composée de trois professionnels procèderont au montage. Outre Patrice Veneau le réalisateur, Marc Toulin coréalisateur et Michel Lesaffre ingénieur du son mettront la dernière touche à ce film afin que chaque famille Tréportaise puisse disposer de ce DVD en septembre 2006. L’entreprise Quille veut un montage un peu plus long pour ses propres besoins. Quant à la ville, elle souhaite conserver quatre à cinq heures de film en archive. Patrice Veneau a un autre projet qui lui tient à cœur. Celui-ci consiste à réaliser une exposition des portraits de tous les ouvriers qui ont travaillé sur le chantier : «Ce sont d’abord des êtres humains qui interviennent sur le chantier. Je suis très attentif aux gestes et aux métiers». Ces portraits concernent une cinquantaine de travailleurs dont une seule femme conductrice de tracteur. En 2006 on sait déjà quel film remportera la palme d’or au Tréport. Un chantier filmé de bout en bout par Patrice VENEAU 13 Georges CHELON en toute liberté Culture Georges Chelon a donné un récital sur la scène de la salle Serge Reggiani. Le public est tombé sous le charme de l’artiste, du poète, du chanteur et du cabotin. Amour qui rime avec toujours, dérision, humour, émaillés de grands moments où la salle chavire, Georges Chelon a donné un aperçu de son talent sur la scène de la salle Serge Reggiani. Le public ravi n’a pas boudé son plaisir d’autant que le chanteur a joué le jeu oubliant même, emporté dans son élan, parfois ses rimes sans perdre pied. Il y avait les fans à l’image de Jean-Pierre, venu de la région Rouennaise. Il a entendu Georges Chelon la première fois en 1964. Depuis il garde comme un trésor tous les vinyles qui narrent à leur manière la carrière du chanteur. Aurélie, une jeune femme de 25 ans ne connaissait pas l’artiste : «C’était super, j’ai vraiment passé une belle soirée». Dès la troisième chanson Georges Chelon se fait cabotin. Il réussit même à chanter l’amour sans paraître fleur bleue. Il est vrai qu’on se plaît à entendre cette voix qui n’est pas celle d’un jeune homme. Puis il devient sérieux et évoque ses quarante ans de carrière : «Il m’a manqué la folie, trop poli, trop honnête, sans doute !». Le public devine que le bateau sur lequel il a embarqué n’a pas navigué en père peinard. Il préfère en rire : «Pour mes soixante ans j’avais pensé au stade de France avec Johnny Halliday». De temps à autre il prévient le public : «Je vais chanter Baudelaire. C’est un excellent parolier, nous aurions tort de nous en Georges CHELON a chanté sur la scène de la salle de spectacle Serge Reggiani des nouveaux titres et ses anciens succès priver». Puis un texte pas tout à fait comme les autres donne une autre dimension à l’artiste, notamment lorsqu’il décrit le regard des enfants des favelas sur le touriste avec Rolex au poignet, Lacoste sur le dos et Nikon sur la poitrine. Georges Chelon, visiblement, n’est pas avare d’idées généreuses parfois pertinentes : «Il n’y a pas que Dieu qui nous aide à mourir, le mot liberté peut le faire tout autant». Vite le registre change, il se lance dans un papy rock synonyme de rock mou pas Le retour du franc chez les numismates Monnaies, médailles, jetons, billets, n’ont pas de secret pour eux. La section numismatique du comité d’établissement de Saint Gobain Desjonquères organise régulièrement des échanges entre ses adhérents et présente, le premier dimanche de juin, une exposition au forum du Tréport. Lors de l’assemblée générale, Patrick Guingand, le président de l’association a relevé les évolutions du comportement des collectionneurs : «L’euro a suscité un engouement. Ce n’était pas cher, à l’exception des pièces de Monaco, de San Marin et du Vatican». Celles-ci sont actuellement en baisse, mais elles tout de même inabordables pour la bourse d’un ouvrier verrier, qui plus est si celui-ci est retraité. «On assiste actuellement à un retour du franc, un billet neuf de 50 francs peut valoir aujourd’hui 15 euros» note Patrick Guingand. Il est vrai que peu de gens ont gardé des francs. Bien sûr les vingt deux adhérents utilisent Internet. «Il existe des sites qui permettent d’obtenir des pièces à bon marché. C’est en quelque sorte une bourse d’échange permanente à grande échelle» a conclu le président avant d’être reconduit dans ses fonctions. innocent. On imagine mal, il est vrai, hier comme aujourd’hui, Georges Chelon avec une banane. Alors il conclut sur des chansons coquines, genre comique troupier, comme pour mieux signifier que sur une scène l’artiste reste «un cabotin dans toute sa splendeur». Le public bat le rappel. Georges Chelon chante «c’est fini». Non ce n’est pas fini, la vie ne s’arrête pas, fort heureusement, après soixante ans, ni le charme, ni le talent. Président : Patrick Guingand. Vice président : Charles Coquet. Trésorière : Michèle Branlant. Secrétaire Daniel Minard. Secrétaire adjoint : Jean-Michel Roussel. Réunions le deuxième mardi du mois à 17 heures 30 à la maison du stade, rue Pierre et Marie Curie à Mers. Section numismatique du comité d’établissement SGD. 14 L’assemblée générale du club est l’occasion de procéder à des échanges La rue des casernes Histoire Le plan cadastral du quartier en 1850 Vendue comme bien national au cours de l’année 1791, l’abbaye SaintMichel fut acquise par le Sieur de Bonnaire pour la somme de 24 000 Livres. Sous la Révolution, ces bâtiments serviront de casernements aux troupes cantonnées au Tréport. Sans doute dégradée au cours de ces différentes occupations et probablement peu entretenue par ses propriétaires, l’ancienne maison abbatiale voit ses dépendances tombées peu à peu en ruine à partir du Premier Empire. Il semble que ce soit en août 1840 que débute la construction de la rue des Casernes. Les vestiges des murs de l’église abbatiale et leurs fondations furent rasés et on construisit à la place un long bâtiment qui fut partagé en vingt neuf corps d’habitation pour loger les Douaniers dont un logement pour le Lieutenant des Douanes à l’extrémité ouest et un logement pour les Douaniers célibataires à l’extrémité est. Cette propriété appartenait aux trois enfants de Jean François Valéry Guénard, Françoise Appoline, Françoise Angélique et Pierre Valéry, fabricant de chaux : l’Administration des Douanes passa avec eux un bail de 20 ans moyennant un loyer de 2 000 F par an. Le site de l’abbaye Saint-Michel du Tréport était dominé par un promontoire dénommé le Mont Gobert au Moyen-Age. De la base de ce promontoire, on tira de la pierre à chaux, et son appellation changea : on trouve les Blancs Monts, les Petits Monts et même le Chauffour, très vraisemblablement à cause du four à chaux construit là pour transformer la matière extraite. Les Tréportais se souviendront sans doute de la découverte en août 1987 d’une marnière située à 3,60 mètres sous la route de Dieppe à hauteur du cimetière qui s’étendait vers les jardins de la rue des Casernes ; cette longue galerie présentait les caractéristiques d’une carrière de craie souterraine exploitée par la méthode chambres et piliers. Ainsi l’extrait de plan cadastral de 1850 joint en illustration permet de déterminer précisément la situation d’un four à chaux à l’angle du lot n° 2, le long de la Route Départementale n° 26 du Tréport à Criel. On remarquera aussi la position d’un puit sur le lot n° 3 qui assurait à la population de ce quartier un accès à l’eau. Toutefois ce four à chaux fut le théâtre d’un sinistre évènement qui se produisit dans la nuit du jeudi 30 mai 1844 et relaté par « La Vigie de Dieppe » du mardi 04 juin 1844 : Marie Anatolie Bertin âgée de 19 ans, fille de Jacques Etienne Bertin, employé aux Douanes, tomba dans le four à chaux du Sieur Pierre Valéry Guénard et fut presque entièrement consumée. A 09 heures du soir, elle était allée à l’église pour se confesser et revint vers 10 heures. Elle se chauffa disant qu’elle avait bien froid. Sa famille va se coucher et elle reste pour se chauffer encore. Puis elle sortit et ne revint pas. Un Douanier qui était de ronde et qui passait vers 03 heures du matin près du four à chaux d’où s’exhalait une forte odeur, aperçut une masse informe à l’orifice du four et s’en approcha : il vit alors un corps humain étendu sur le four ; il le retira avec un croc et jeta de l’eau dessus en criant au secours mais il était déjà trop tard. La jeune fille était sujette à des crises d’épilepsie, on suppose qu’en passant près du four qui est proche de la caserne des Douaniers, elle aura été prise de son mal et sera tombée dans le feu que les ouvriers avaient allumé. Terminons ce petit exposé sur la rue des Casernes par le témoignage de Jean-Marie Deguignet (1834-1905) à propos de la condition des Douaniers au Tréport. Ce paysan bas breton, Sergent au 26ème de Ligne, se trouve en août 1861 en garnison à la caserne d’infanterie du Tréport (le Grand Chalet) au retour de la Campagne d’Italie ; voici sa constatation : « Au Tréport, il y avait beaucoup de Douaniers que je connaissais presque tous. Ils me disaient que si je voulais je pouvais passer chez eux. Mais ce métier ne me tentait guère : je voyais ces gens trop malheureux, tous mariés il est vrai, chargés d’empêcher la contrebande, ils étaient obligés, pour nourrir leurs familles, de se faire contrebandiers eux-mêmes et de travailler en dehors des heures de service ». 15 Jérôme MAES
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