Les jeunes s`investissent dans la vie locale

Transcription

Les jeunes s`investissent dans la vie locale
Magazine
N°83
Novembre 2008
Les jeunes s’investissent
dans la vie locale
Maison de retraite
Un passé et un avenir
Dans la ville
Charlotte
de Turckheim dans
Féérie de Noël
La patinoire est de retour
« Ça va nettement mieux ! »
L’office de Tourisme organise comme chaque
année son concours d’illuminations de Noël.
Vous pouvez vous y inscrire du 15 novembre
au 15 décembre. Vos illuminations doivent
être visibles de la rue et en fonctionnement
au minimum de 17 h 30 à 19 h de la midécembre jusqu’au début du mois de janvier.
La participation est gratuite.
Charlotte de Turckheim se produira dans
son spectacle « Ça va nettement mieux ! »
sur la scène de la salle Serge Reggiani le 29
novembre à 21 h. La comédienne interprête
une femme de la quarantaine qui n’est
pas au bord de la crise de nerfs, mais en
plein pétage de plombs ! Tout l’exaspère. À
commencer par ses deux ados : Joséphine et
Pierre qui sont à la gentillesse ce que la scie à
métaux est à l’harmonie... En passant par son
trio de copines où Clarisse, la gaucho de luxe,
lui donne des leçons de politique afghane ;
Babette, la reine du bonheur tranquille, a
un peu vite oublié son passé sulfureux de
«cagole» marseillaise ; et Annabelle, l’imbécile
heureuse, lui fait douter de sa vie et de ses
choix...
La fête du hareng
Après vous avoir invité à manger des moulesfrites en octobre, le Tréport Festif vous convie
le 9 novembre à sa première fête du hareng.
Un chapiteau sera dressé sur l’esplanade et
dès 9 h du matin vous pourrez vous attabler
pour déguster le hareng grillé, mariné ou
fumé. Le service sera assuré jusqu’à 22 h. Un
marché artisanal sera également organisé au
même endroit.
« L’Horizon Bleu »
salle Reggiani
Entrée : adultes : 15 euros ; enfants :
7,5 euros. Les billets sont à retirer dès
maintenant au service culturel de la
mairie.
Exposition du Club
Photo SGD
Les membres du Club Photo SGD vous
invitent à découvrir leur exposition. Elle sera
présentée du 8 au 11 novembre de 14 h 30
à 18 h 30 dans la salle du Forum. L’entrée
est gratuite.
2
Soirée Beaujolais
L’arrivée du Beaujolais nouveau le 3e jeudi de
novembre est désormais attendue par le pays
tout entier. Si vous souhaitez déguster de
vin joyeux avec modération, mais dans une
excellente ambiance, pourquoi ne pas vous
joindre à la soirée organisée par le comité
directeur de l’AST le samedi 22 novembre
salle Reggiani ? La participation est de 12
euros pour les adultes et 6 euros pour les
enfants. Vous pouvez vous inscrire auprès des
sections participantes et vous renseigner en
appelant le 06 81 00 42 79.
Vente-échange
Des motos anciennes
Le motocyclette club de la Bresle organise
une exposition de motos anciennes salle
Serge Reggiani le 8 novembre de 14 h
à 18 h et le 9 novembre de 8 h à 17 h.
L’entrée est gratuite.
Le succès rencontré l’an dernier a amené les
commerçants du funiculaire à reconduire
leur animation originale. La patinoire sera
donc de retour au pied des falaises à la fin
de l’année. Elle ouvrira ses portes du 28
novembre au 4 janvier. Pour préserver
les budgets de chacun, les organisateurs
ont décidé de ne pas augmenter le prix de
l’entrée. Il vous faudra donc débourser 2,5
euros pour accéder à la glace et pour ce
prix les patins sont bien sûr fournis. Vous
devez simplement prévoir une paire de gants
(élément de sécurité indispensable pour
éviter les petites coupures en cas de chute).
La patinoire sera ouverte tous les jours et des
nocturnes seront proposées le vendredi et le
samedi en fonction des conditions météo.
Nous sommes en juin 1914. Pierre et
Elisabeth viennent de se marier. Pierre,
instituteur de son état, doit partir au front.
Son épouse le remplace dans la salle de
classe. Une correspondance épistolaire relie
le jeune couple. Chacun narre son quotidien.
C’est ainsi que débute la pièce de théâtre
« L’Horizon Bleu » programmée par la
ville dans le cadre du 90e anniversaire de
l’armistice de la première guerre mondiale.
Ce spectacle est proposé à la salle Serge
Reggiani le samedi 14 novembre à 20 h.
L’entrée est gratuite (et dans la limite des
200 places disponibles). Il peut être vu par un
large public et tout particulièrement par les
enfants de plus de 8 ans. La durée est de 45
minutes.
La prochaine vente-échange de l’Association
Générale des Familles du canton d’Eu
aura lieu du 18 au 21 novembre salle
Serge Reggiani. Elle sera consacrée aux
jouets et aux sports d’hiver. Tout le monde
peut acheter. En revanche, pour vendre il
convient d’adhérer à l’association (10 euros
pour participer aux cinq ventes de l’année).
Renseignements auprès de Jean-Pierre
Garread au 06 16 26 04 45.
Vide grenier de Noël
L’AST Omnisport organise son vide grenier
de Noël le dimanche 7 décembre de 8 h
à 18 h dans la salle Serge Reggiani. La
participation demandée aux exposants est de
5 euros le mètre linéaire. Renseignements
au 06 81 00 42 79.
Editorial
Madame, Monsieur,
Le gouvernement a trouvé 320 milliards d’euros pour servir de
fond de garantie aux banques. 40 milliards supplémentaires sont
destinés à recapitaliser les organismes financiers. Ces sommes
ainsi exprimées paraissent totalement indécentes. Pire : ces
chiffres ne veulent rien dire pour le commun des mortels.
C’est sans doute pour cela que l’on nous abreuve depuis peu
d’un nouveau verbiage. On nous parle d’économie réelle et
d’économie virtuelle. Comme si l’on avait d’un côté l’économie
qui concerne la population dans sa vie quotidienne et de l’autre
une économie relevant d’un monde parallèle ; comme si Second
Life avait envahi la sphère économique. On essaye ainsi de nous
faire croire que nous, salariés, retraités, demandeurs d’emploi,
tous contribuables, ne serions pas concernés. Pour un peu, il ne
s’agirait que d’un vaste jeu d’écritures. Dans la réalité, c’est un
jeu de dupes dont on connaît déjà les perdants.
C’est dans ce contexte que le gouvernement vient de présenter
son projet de budget 2009, un projet qui n’a pas été revu d’un
iota malgré les circonstances. Les cadeaux fiscaux sont maintenus
et les services publics sont toujours menacés.
Aucun compte n’est tenu de l’inévitable chute de la croissance
qui nous attend. Rien n’est prévu pour relancer l’activité
économique du pays. Il n’y a pas de budget pour cela. L’argent
disponible ne sert qu’à combler les fossés creusés par des
irresponsables.
D’un point de vue local, nous ne tarderons pas à en subir les
conséquences, mais pour le moment nous trouvons encore
quelques motifs pour nous réjouir, quelques raisons de croire
qu’un avenir meilleur est possible. L’engagement des enfants qui
siègent au sein du nouveau conseil municipal des jeunes en est
une. Je leur souhaite de se montrer persévérants, de mettre en
place une réflexion, de mener à bien leurs objectifs. En un mot,
de faire l’apprentissage de leur vie de citoyens responsables.
Pour resituer les choses, il convient de préciser que ces 360
milliards tombés du ciel correspondent à 40 fois le déficit de la
sécurité sociale, à 360 années de financement du RSA, à 36 fois
la somme nécessaire pour éradiquer la faim dans le monde.
On nous parle de crise financière, de crise économique. C’est
en fait la crise du capitalisme tout entier qui, poussé à son
paroxysme, érigé en seul mode de fonctionnement par des
hommes sans vergogne, montre ses limites, prouve sa totale
incapacité à prendre en compte l’intérêt collectif autant que les
besoins les plus primaires de tous les humains.
Alain Longuent
Le conseil municipal en deuil
C’est avec une profonde tristesse que les membres du conseil municipal ont appris le
décès de Mme Francine Liévrouw. Mme Liévrouw avait siégé au conseil municipal de
2001 à 2008. Discrète et efficace, elle était assidue aux réunions jusqu’au moment
où la maladie l’a malheureusement empêchée de siéger autant qu’elle l’aurait
souhaité. Elle avait œuvré au sein de la commission des affaires sociales et de celle
consacrée à la voirie. Originaire du Tréport, née Magnier, Mme Liévrouw était âgée
de 58 ans. A son époux, à ses trois fils et à sa fille, le conseil municipal présente ses
plus sincères condoléances.
Sommaire
P. 2 Dans la ville
P. 11 Histoire
P. 3 Editorial
P. 12 Dans la ville
P. 4 Pratique
P. 13 Dans la ville
P. 5 Dans la ville
P. 14 Dans la ville
P. 6 et 7 Dans la ville
P. 15 Sports
P. 8 et 9 Dans la ville
P. 16 Histoire
Au programme ce mois-ci au Tréport
par Alain Longuent, Maire
Les permanences des élus, l’état civil
Les voyages de l’U.P.
Un nouveau conseil municipal jeune
L’actualité de la maison de retraite
P. 10 Dans la ville
Des travaux au cimetière
Un architecte des monuments historiques attentif
Les jeunes créent leurs associations
Ils disent non aux éoliennes
Les bons conseils du CDAH
Le renouveau du challenge VTT
Une exposition sur les hôpitaux
militaires au Tréport
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Pratique
Les services de la Mairie
Aide sociale : 02 35 50 55 22
C.C.A.S, aides ménagères, demande de RMI…
Urbanisme : 02 35 50 55 23
Services techniques : 02 35 50 55 25
Location des salles : 02 35 50 55 35
Centre de loisirs : 02 35 86 45 24
Halte garderie: 02 35 86 55 93
Service à la population:
Etat civil, stationnement, cantine : 02 35 50 55 21
Pièces d’identité, séjours jeunes, élections
cabines de plage : 02 35 50 59 42
Bibliothèque : 02 35 50 67 77
Adresses et N° de téléphones utiles
La poste :
rue de la Commune de Paris
02 35 50 53 90
Gendarmerie :
rue François Miterrand
02 35 86 14 66
Sapeurs-pompiers :
quai de la Retenue
18
Trésor Public :
avenue des Canadiens
02 35 86 05 80
Office du tourisme :
quai Sadi Carnot
02 35 86 05 69
Caisse primaire d’assurance maladie :
rue Paul Bignon - 76260 Eu
02 35 50 40 60
Caisse d’allocations familiales :
25 avenue des Canadiens
0 820 257 610
Sous-préfecture :
rue du 8 mai 1945 - 76200 Dieppe
02 35 06 30 00
Horaires d’ouverture
le lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi de
9 h à 12 h et de 14 h à 18 h. (fermé le mardi, le
dimanche et les jours fériés).
Horaires d’ouverture
lundi de 14 h à 18 h ; mardi, mercredi, vendredi,
samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h (fermé
le lundi matin, le jeudi, le dimanche et les jours
fériés).
Le service offert par ces deux déchetteries
est gratuit pour les habitants du Tréport sur
présentation d’un justificatif de domicile.
Tél (pour les deux déchetteries) 0 800 97 2004
(appel gratuit).
Les établissements scolaires
Ecole maternelle Nestor Bréart :
02 35 86 11 43
Ecole maternelle Pierre Brossolette :
02 35 86 19 46
Ecole élémentaire Ledré Delmet Moreau :
02 35 86 27 66
Collège Rachel Salmona :
02 35 50 56 10
Lycée professionnel
« Le Hurle Vent » :
02 35 86 80 77
Déchetteries
Deux déchetteries sont à la disposition des
habitants de la Com de Com de Gros-Jacques,
l’une au Tréport et l’autre à Ault.
La déchetterie du Tréport permet le dépôt
dans des containers spécialisés des déchets
suivants : gravats, encombrants, ferrailles,
déchets verts, déchets ménagers spéciaux
(huiles alimentaires et de vidange usagées,
batteries, emballages souillés), papier, carton,
verre, pneus.
La déchetterie d’Ault
reçoit les mêmes déchets que celle du Tréport
(sauf les pneus et les huiles alimentaires
usagées) ainsi que les solvants, piles, produits
phytosanitaires,
produits
acides/basiques,
radiographies, peintures et néons.
Permanence des Elus
Alain LONGUENT, Maire : sur rendez-vous
Philippe VERMEERSCH, (urbanisme, bâtiments communaux, travaux)
sur rendez-vous
Laurent JACQUES, (voirie, Stationnement) : sur rendez-vous
Jean-Jacques LOUVEL, (éducation, temps libre, jeunes et familles)
le mercredi de 15h à 17h
Michel BILON, (environnement, cadre de vie, sécurité)
sur rendez-vous
Marguerite PASIN, (culture, bibliothèque, fêtes et cérémonies)
le mercredi matin sur rendez-vous
Florence LAVOINE, (logement) le mercredi de 14h à 17h
Anne-Marie TRÉPÉ, (tourisme, plage, commerces) : sur rendez-vous
Régis BOULENGER, (sports, infrastructures sportives)
tous les jours de 11h30 à 12h
Nadine PISKADLO, (développement économique, communication) :
sur rendez-vous
Etat civil
Naissances
Gauthier Resse
Gwenaelle Beaudelin
Elisa Picard-Lanchais
le 13 septembre
le 26 septembre
le 7 octobre
Baptême civil
Benjamin Octau
Décès
Yvonne Ingret née Blancheton
Solange Mercier née Luquet
Francine Liévrouw, née Magnier
Marcelle Bontemps, née Hermont
Ginette Pêtre, née Delaruelle
Renée Hagneré,née Romain
Jacqueline Petit, née Brunet
Adresse de
la mairie
B.P. n°1 - Rue F. Mitterrand
76470 LE TRÉPORT
Tél. (standard) : 02 35 50 55 20
Fax mairie : 02 35 50 55 38
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Magazine
Rédaction / Photos : Service Communication Catherine Ginfray
Hôtel de Ville - BP 1 - 76470 LE TRÉPORT
Composition / Impression : Imprimerie ICH
Régie Publicitaire exclusive : Prest’action 02 35 66 03 10
E-mail de la mairie :
[email protected]
Site internet de la commune :
http://www.ville-le-treport.fr
Dans la ville
On voyage avec
l’Université
Populaire
L’Université Populaire propose l’apprentissage des
langues, du billard, du scrabble, de l’opéra, des
conférences et des voyages.
L’Université Populaire sait vivre avec son temps. Au fil des ans, elle a
étoffé ses conférences initiales avec des voyages visant à découvrir le
monde et des clubs permettant d’apprendre l’Anglais, l’Allemand,
l’Espagnol ou l’informatique, de pratiquer le billard et de s’initier à
l’opéra. L’assemblée générale réunie en octobre a permis de dresser un
bilan élogieux de l’activité de cette association, Claude Balandrade, le
président, n’a pas manqué de souligner l’originalité du club opéra qui
a ouvert ses portes il y a deux ans : «Sous la baguette magique d’Alain
Bollengier, vingt soirées nous ont permis de découvrir les plus beaux
opéras du monde à la Villa Café». Par ailleurs les voyages, très prisés
des adeptes du « tourisme culturel », nécessitent un grand déploiement
d’énergie de la part des organisateurs qui mettent un point d’honneur
à sortir des sentiers battus par les voyagistes traditionnels. Il y a ceux
qui permettent de passer un week-end à Paris. Pour 250 euros, par
exemple, il sera possible le week-end des 14 et 15 décembre de dîner
au fil de l’eau en dégustant un spectacle lyrique sous les ponts de Paris
illuminé, de visiter au Grand Palais l’exposition «Picasso et ses maîtres»,
et de déjeuner dans un cabaret. Les voyages sur plusieurs jours,
parfois deux semaines, font toujours le plein. Au cours de la saison,
les «Upistes» se sont rendus ainsi en Corse, au Canada, et ont effectué
une croisière dans le grand Nord. Le Pérou, le Maroc, Bali, l’Indonésie,
figurent au programme des prochaines destinations. L’organisation de
tous ces voyages est souvent précédée d’un documentaire suivi d’une
En décembre, l’UP organise un week-end à Paris.
conférence sous l’égide de l’association « Connaissances du Monde
». Ces conférences se tiennent le plus souvent au casino du Tréport
et plus occasionnellement au théâtre du château d’Eu : «Certains les
boudaient comme le renard de la fable et pourtant elles surpassent
tout ce que les médias peuvent nous présenter car leur lucarne est
trop petite», note le président Balandrade à leur sujet. La première
conférence de la saison qui a eu lieu il y a quelques jours concernait la
Lybie. Le 7 novembre ce sera au tour de l’Indonésie, puis le 5 décembre
le Kénya, le 9 janvier le Yémen, et le 13 février l’Ecosse.
L’assemblée générale de l’Université Populaire s’est poursuivie, selon un
rite immuable, autour d’un dîner convivial. Les participants ont ensuite
pu apprécier tout le talent de Sylvain Atrous qui a régalé son auditoire
en interprétant son spectacle « Alphonse et Bob ».
Une bonne saison au camping
Le début de l’automne est toujours l’occasion pour le personnel du
camping de dresser le bilan de la saison estivale. Si l’été 2008 ne
restera pas dans les mémoires au point de vue météorologique, il
demeure un bon cru pour ce qui est de la fréquentation du camping.
Le chiffre d’affaire a d’ailleurs progressé de 2,5 % par rapport à
l’année passée (en plus de l’augmentation annuelle des tarifs). Cette
année a vu la mise en place du tri sélectif, l’installation d’un barnum
pour l’organisation de soirées, la pérennisation des activités pour les
jeunes ainsi que l’installation d’un réseau wi-fi par les soins de Dany
Levillain, informaticien des services techniques municipaux.
Pour l’an prochain il est prévu d’achever les travaux d’un des blocs
sanitaires, de remettre en état l’intérieur des bungalows les plus
anciens, d’étendre l’aire de camping-cars. Anne-Marie Trépé, adjointe
en charge du tourisme, et Philippe Poussier, conseiller délégué,
espèrent aussi que le camping des Boucaniers pourra arborer
prochainement le label handicap et une 3e étoile. Alain Longuent,
maire, a pour sa part émis le souhait d’une révision des tarifs pour
favoriser les locations hors saison et n’a pas manqué de féliciter le
personnel pour la bonne tenue du camping.
Grâce au personnel du camping, la saison 2008 a été bonne.
5
Dans la ville
Un nouveau
conseil municipal
Le nouveau conseil municipal jeune du Tréport est en place. Il est composé de vingt enfants scolarisés en CM1,
CM2 et 6e. Tous sont désireux de porter les projets qui leur tiennent à cœur.
La ville du Tréport est dotée depuis quelques jours d’un nouveau
conseil municipal. Que l’on se rassure (ou que l’on s’insurge), les
personnes fraîchement élues ne vont pas remplacer l’équipe conduite
par Alain Longuent. Il s’agit cette fois d’un conseil municipal jeune
composé de vingt élèves de CM1, CM2 et de 6e.
Depuis de nombreuses années la commune du Tréport a favorisé
la création d’un conseil municipal jeune. Dès le départ, ce sont les
enfants eux-mêmes qui élisaient ceux qu’ils estimaient les plus à même
de les représenter auprès de la ville et de porter leurs projets. Les jeunes
grandissent et le temps passe. En cette année 2008 il convenait donc
de procéder au renouvellement de ce conseil. Sandrine Cova et Virginie
Marioton, les deux animatrices, se sont rendues dans les différentes
classes concernées et ont expliqué aux futurs électeurs comment allait
se dérouler le scrutin.
Ces deux professionnelles ont fait en sorte de calquer le plus possible
cette élection sur celle des municipales adultes. Elles ont constitué les
listes électorales, ont fait réaliser des cartes d’électeurs et des affiches
pour annoncer la date du vote. Elles ont apporté à l’école et au collège
les urnes transparentes et ont organisé le vote.
Elles ont aussi suivi de près la campagne électorale menée par les
collégiens. A chaque fois, elles ont été soutenues dans leur action par
des instituteurs et deux professeurs d’histoire-géographie. Les 20 et 21
octobre se déroulait le vote. Au collège dix candidats se sont présentés
aux suffrages pour briguer les neuf places disponibles.
A l’école Ledré-Delmet-Moreau cette initiative a suscité l’enthousiasme
puisque 25 enfants ont fait acte de candidature et seuls 11 d’entre eux
allaient être élus.
Les 20 nouveaux élus
Ambre Dessaint • Anaëlle Benoit • Laudine Laurent
Méry Terterian • Hadrien Briet • Valentin Lalonde • Pauline
Dolique • Johny Verpoorte • Betty Driencourt • Enguerrand
6
Poussin Simon Planche • Clémence Legrand • Dylan Guénard
Kataline Benoit • Anthony Obé • Florian Flamant • Ophélie
Levitre • Amandine Videau • Adeline Verpoorte • Clara Fizet.
Dans la ville
Un scrutin « comme les grands »
Le scrutin s’est déroulé dans les règles de l’art, chaque électeur
présentant sa carte avant de prendre un bulletin de vote, de passer par
l’isoloir, de déposer son bulletin dans l’urne et enfin de signer la feuille
d’émargement. Au terme de ces deux jours de vote, les animatrices
ont procédé au dépouillement et se sont rendues en mairie en fin de
journée pour la proclamation officielle des résultats. Les candidats et
leurs familles étaient au rendez-vous pour prendre part à ce moment
important dans la vie des jeunes élus.
Le maire, entouré de plusieurs adjoints et conseillers municipaux, ont
donné un caractère solennel à cette cérémonie. Alain Longuent ne
manquait pas de remercier Claude-Noëlle Martegoutte et Pascal Brulin,
respectivement directrice de l’école primaire et principal du collège
Rachel Salmona, pour leur concours. Préservant le suspens avant
d’annoncer le nom des heureux élus, il annonçait que «auparavant il
était parfois difficile d’obtenir la parité dans les conseils municipaux.
Ici, pour le conseil municipal jeune, ce sont bientôt les garçons qui
vont devoir se battre pour conserver leurs places. Cette fois nous avons
12 filles et 8 garçons qui vont siéger». Le maire félicitait ensuite les élus
et les encourageait «à mener des réflexions, à vous organiser avec pour
objectif la réalisation d’un ou plusieurs projets». Jean-Jacques Louvel,
adjoint au maire chargé de la jeunesse, rappelait pour sa part que
«le conseil municipal jeunes est là aussi pour aider le conseil municipal
adulte à avoir de nouvelles idées. Aidez-nous dans ce sens, nous
comptons sur vous». Chacun des vingt conseillers était ensuite appelé
à se présenter et se voyait remettre une petite mallette contenant le
matériel nécessaire à l’exercice de ses nouvelles fonctions.
Quelques jours plus tard, le nouveau conseil s’est réuni. A l’initiative de
Sandrine Cova et Virginie Marioton, il a été décidé de ne plus élire un
échevin veillant sur l’ensemble du conseil, mais de le remplacer par un
fonctionnement sous la forme de quatre commissions ayant chacune
une mission spécifique.
Chaque jeune a reçu sa mallette de travail.
Ludivine Branlant, élève
de l’école
ne.
oir de jeune citoyen
LDM, a accompli son dev
Les parents sont venus
Virginie Marioton et Sandrine Cova, les deux animatrices, et le maire
ont félicité les nouveaux élus.
nombreux assister à la
s.
proclamation des résultat
7
Dans la ville
Maison de retraite :
une dame âgée de cent ans
Il y a tout juste cent ans était inauguré le « nouvel hôpital du Tréport ». Un siècle plus tard, jour pour jour, la
fête était de nouveau au rendez-vous et cette fois les résidents y ont largement pris part.
«Pour notre centenaire, voulez-vous danser grand-mère ?». C’est au
son de cette ritournelle connue de toutes les générations, interprétée
par une petite chorale composée d’une partie du personnel et des
résidents, qu’à été fêté le centenaire de la maison de retraite. Un siècle
jour pour jour après son inauguration, les pensionnaires, le personnel
et les membres du conseil d’administration se sont retrouvés pour
célébrer l’événement.
Le 11 octobre 1908 tous les notables de la région étaient invités à
inaugurer le «nouvel hôpital» du Tréport. Sur la liste des convives on
trouvait le sous-secrétaire d’Etat aux beaux-arts, le sous-secrétaire
d’Etat à la guerre, le Préfet de la Seine-Inférieure, les sous-préfets de
Dieppe, Yvetot, Neufchâtel et bien d’autres personnalités locales. Pour
l’occasion, un banquet était prévu et un menu qui mettait l’eau à la
bouche était établi. A cette époque, les pensionnaires n’avaient pas
eu l’occasion d’y goûter et les personnalités ont sans doute avalé de
travers : ce jour là des ouvriers verriers manifestaient devant l’hôpital
suite à la décision prise par les patrons de fermer les douze usines
syndiquées de la vallée.
Tout juste un siècle plus tard, les choses ont changé et les résidents
de l’établissement étaient cette fois au cœur de la fête. Jean-Pierre
Desplanques, directeur, avait pris soin de fouiller dans les archives de la
maison de retraite où il a retrouvé le menu servi lors de l’inauguration
et il a chargé les cuisiniers de l’établissement de concevoir le même.
8
«Nous l’avons simplement allégé, car à l’époque il comportait
trois plats principaux», indique M. Desplanques. C’est ainsi que ce
11 octobre 2008, les pensionnaires ont pris l’apéritif avant de goûter
au turbot sauce mousseline, à la bavette d’aloyau avec ses légumes
avant de se régaler d’un plateau de fromages, de fruits, de biscuits et
de petits fours.
Auparavant, ils avaient écouté le directeur leur narrer le passé, le
présent et le futur de cet établissement (voir notre article à ce sujet en
page 9). Au passage, M. Desplanques n’a pas manqué de souligner
combien il était «fier de nos résidents qui trouvent bien leur place
dans la société et fier du personnel et de son excellent état d’esprit».
Jean Garraud a pour sa part narré les événements de la journée du
11 octobre 1908 avec un point d’orgue les 300 ouvriers attendant
les personnalités pour les interpeler. Alain Longuent a pour sa part
félicité le directeur et le personnel pour leur implication dans le
fonctionnement de l’établissement et pour la mise en place de cette
journée de fête. Le maire a aussi rappelé que les travaux de rénovation
et d’extension de l’établissement sont le fruit du travail acharné de
MM. Desplanques et Garraud depuis 1995. Il regrettait toutefois que
la Caisse Régionale d’Assurance Maladie ne se soit pas impliquée à la
hauteur de ses espérances. «Cela oblige l’établissement à emprunter
plus que prévu et au final ce sont les résidents qui payeront la note»,
déplorait-il.
Le personnel et le conseil d’administration ont fêté le centenaire en costume.
Dans la ville
Les travaux ont débuté
à la maison de retraite
La maison de retraite vient de fêter ses cent ans mais elle ne reste pas sur ses acquis. Les travaux de rénovation,
d’extension et de création d’une unité Alzheimer viennent de débuter.
Il aura fallu plus de 12 ans de travail acharné de la part de Jean-Pierre
Desplanques, directeur de la maison de retraite, de Jean Garraud,
ancien maire et conseiller général, et d’Alain Longuent, son successeur
à la mairie, pour que les travaux de rénovation et d’extension de la
maison de retraite voient enfin le jour. Leurs efforts sont aujourd’hui
récompensés : les premiers coups de pioche ont été donnés il y a
quelques jours.
Après les travaux d’installation pendant quelques semaines le chantier
prévoit à partir de janvier la création d’un nouveau bâtiment qui va venir
compléter les édifices existants. Il permettra de former un carré à partir
du « L » actuellement en place. Par la suite, c’est le bâtiment construit
en 1976 qui bénéficiera d’une rénovation complète. «Actuellement
les chambres sont petites et sont inadaptées à l’accueil de personnes
dépendantes. Les sanitaires ne sont pas accessibles aux résidents en
fauteuil roulant», constate M. Desplanques qui, pendant toute la
durée du chantier, aura à cœur de veiller à préserver la tranquillité des
résidents qui resteront tous sur site, tout en assurant des conditions
de travail optimales pour le personnel. Par la suite, dans la nouvelle
aile pourront être accueillies une dizaine de personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer ou désorientées. Elles auront accès à un jardin à
ciel ouvert, mais qui ne permettra pas un accès sur la voie publique.
«Tout en gardant une certaine liberté, ces personnes seront préservées
de l’extérieur et des dangers que cela peut représenter pour elles»,
explique M. Desplanques.
Les travaux dureront presque trois ans. Ils permettront la construction
de 1500 m2 de nouveaux bâtiments et la restructuration de la même
superficie. L’édifice inauguré il y a un siècle ayant fait l’objet d’une
rénovation dans les années 90, il ne sera pas touché. Les espaces
communs comme les espaces privatifs seront donc plus vastes, mais la
capacité d’accueil de l’établissement ne change pas. Elle est maintenue
à 91 lits. «Nous aurons également trois chambres d’hôtes pour les
Le chantier a commencé à s’installer au tout début du mois de novembre et les premiers
coups de pioche seront donnés dans quelques semaines.
visiteurs qui viennent de loin et nous espérons qu’un commerçant
pourra prendre en charge la petite boutique que nous voulons
aménager», explique le directeur qui a également prévu le recrutement
d’un neuro-psychologue qui viendra compléter l’équipe du personnel.
Ces travaux dont la conception a été confiée au cabinet eudois En
Act Architecture coûtent 8,3 millions d’euros TTC. Ils seront financés
pour 1,35 millions par le CNSA (correspondant à la contribution dite
du Lundi de Pentecôte), pour 930 000 euros par une subvention du
Conseil Général, pour 2,67 millions par un prêt locatif social.
Le reste est financé par un emprunt classique et la CRAM n’intervient
que par l’intermédiaire d’un prêt de 112 000 euros.
Portage des repas à domicile :
La maison de retraite assure le service
Jean-Pierre Desplanques entouré du personnel en charge de la cuisine et du portage des repas.
Il y a 15 ans Jean-Pierre Desplanques, directeur de la maison de
retraite, lançait l’idée du portage de repas à domicile. Le concept
était simple : les repas étaient conçus par les soins de la maison de
retraite, dans le strict respect des normes de sécurité et d’hygiène,
puis acheminés chez les personnes âgées en faisant la demande. Le
système a fonctionné pendant 15 ans, jusqu’au jour où la Croix Rouge
a dénoncé la convention et annoncé son intention de s’adresser à
une société privée pour assurer la confection des repas. «Nous avons
embauché un cuisinier et avons deux apprentis pour cette tâche, sans
compter que nous avons investi dans six chambres froides et dans
le matériel de conditionnement qui permet aux personnes âgées
de recevoir des plateaux bien conçus qui peuvent être stockés au
froid et passer directement au micro-ondes. De plus, nous tenons à
continuer ce service qui permet aux personnes de disposer d’un repas
complet spécialement conçu pour elles», explique M. Desplanques
qui a décidé de continuer à assurer le service.
Les bénéficiaires savent en effet que les plateaux sont de qualité
et que la quantité servie leur permet le plus souvent d’assurer
plus qu’un repas. Le menu, différent chaque jour, est remis pour
la semaine suivante. Chacun peut ainsi, en fonction de ses goûts
et de ses besoins, choisir de se faire livrer une ou plusieurs fois par
semaine. Le service est assuré du lundi au samedi chaque matin. «Si
les personnes livrées jusqu’alors veulent continuer à profiter de nos
services, il leur faut nous contacter au 02 35 86 68 57. Elles auront
alors chez elles le même service», précise M. Desplanques. Pour
assurer les livraisons la maison de retraite a recruté des personnes
dans le cadre de contrats d’accompagnement vers l’emploi et
dispose d’un véhicule réfrigéré, conformément aux normes en
vigueur. Le tarif de 8 euros par plateau est maintenu. Avec la
maison de retraite, le service et la qualité de la prestation sont
maintenus, seul le livreur change.
9
Dans la ville
Les sépultures
ont une seconde vie
Les travaux en cours à l’ancien cimetière permettent à la ville de reprendre 180 concessions à l’état d’abandon
avant de les réattribuer aux familles qui en feront la demande.
Enquête et affichage
Pendant plusieurs semaines les ouvriers se sont activés sur ce chantier.
Depuis quelques semaines d’importants travaux sont en cours à
l’ancien cimetière communal. L’objectif de ce chantier est double :
supprimer les concessions devenues dangereuses en raison de leur
vétusté et disposer ainsi de nouveaux emplacements qui pourront
prochainement être cédés aux familles demandeuses.
Bien entendu, une telle opération ne se mène pas à la légère. Elle fait
l’objet d’une procédure aussi longue que stricte. «Elle a débuté en
2002», explique Josette Maison, responsable du service à la population
de la ville du Tréport. Il a fallu dans un premier temps que le conseil
municipal prenne une délibération acceptant la procédure avant de
recenser minutieusement toutes les tombes et établir la liste de celles
faisant l’objet d’un abandon manifeste. «Si certaines sont dangereuses
pour les visiteurs ou si elles risquent de s’effondrer sur une tombe
voisine, la ville peut prendre l’initiative de faire cesser le péril en
démontant une croix par exemple et en la posant de façon à ce qu’elle
ne soit plus dangereuse, mais elle ne peut pas récupérer la concession
à ce stade. Il faut dans un premier temps rechercher les familles des
défunts en utilisant les actes d’état civil, les fichiers téléphoniques ou
par le biais d’internet. On retrouve ainsi une petite partie des ayantsdroit, mais jamais la totalité», indique Mme Maison.
Ce véritable travail d’enquête est suivi de la rédaction d’un courrier aux
familles concernées pour les aviser que la ville envisage de reprendre la
concession familiale. Ceux qui le souhaitent peuvent alors faire réaliser
à leurs frais les travaux de remise en état pour maintenir la tombe
à sa place. D’autres font savoir qu’elles ne donneront pas suite ou
ne répondent pas au courrier. «On dresse alors un premier constat
d’abandon, chose que nous avons réalisée en décembre 2003», assure
Josette Maison. La procédure se poursuit avec l’annonce dans les
journaux, l’affichage au cimetière et une mention sur chaque tombe.
Ainsi, les familles qui viennent se recueillir sur une sépulture, ne seraitce que très occasionnellement, sont avisées. En effet, ces panneaux
sont restés plus de quatre ans sur place avant que le chantier soit
ouvert.
La procédure prévoit que tous ces actes soient réalisés une seconde
fois trois ans après la fin de l’affichage du premier constat. Avis
dans les journaux, constat d’abandon, envoi des procès verbaux aux
familles retrouvées sont alors renouvelés. «Un dossier avec la photo
de la tombe dans son état actuel, l’acte de concession originel et tous
les détails de la procédure de reprise est constitué et chaque acte fait
l’objet d’une déclaration en sous-préfecture», poursuit Mme Maison.
A l’origine de la procédure, 195 tombes avaient été signalées en état
d’abandon. 15 familles ont fait réaliser des travaux, donnant lieu à
l’établissement d’un constat de remise en état.
Pour les 180 autres, les pierres sont enlevées, les tombes ouvertes et les
ossements déposés dans un ossuaire collectif installé sur les hauteurs
du cimetière. La tombe la plus ancienne ayant fait l’objet d’une reprise
abritait un corps inhumé en 1814. En tout état de cause, la loi prévoit
qu’il est interdit de reprendre une concession abritant une personne
décédée depuis moins de dix ans.
Par la suite, les concessions pourront être cédées aux familles désirant
disposer d’une sépulture dans l’ancien cimetière.
De nouveaux panneaux historiques
Il y a quelques années Michel Bilon, adjoint au maire chargé de
l’environnement, avait lancé une campagne de réalisation de
panneaux informatifs. Réalisés sur de la pierre de lave enchassée
dans un support métallique, ces panneaux mettent en valeur une
vue ancienne du Tréport ainsi qu’un texte d’explications relatives à
une rue ou à un bâtiment. L’adjoint au maire poursuit ce travail et
dix nouveaux panneaux du même type ont récemment été installés
en centre ville. On y découvre ainsi l’histoire de la rue du Foyer, de la
rue Alexandre Papin, de la rue du docteur Pépin ou encore de la rue
François Conseil. En quelques lignes Michel Bilon conte une anecdote
ou relate les éléments essentiels de l’histoire de la voie concernée.
Comme par le passé, il a pris soin de présenter son travail en français,
mais aussi en anglais à l’attention de nos voisins britanniques curieux
de l’histoire de notre ville. La traduction a été réalisée bénévolement
par les soins de Françoise Wibaux, professeur d’anglais retraitée.
10
Dans dix rues de la ville, comme ici rue Alexandre Papin, de nouveaux panneaux
ont été installés.
Histoire
Chantier de l’église
Saint-Jacques :
Dans les règles de l’art
Le chantier de restauration de l’église Saint-Jacques est à mi-parcours. Rencontre avec Régis Martin, architecte
des monuments historiques.
A l’évocation du chantier actuellement mené à l’église Saint-Jacques,
Régis Martin a le sourire. L’architecte spécialiste des monuments
historiques tient d’emblée à rendre hommage aux « petites mains » qui
assurent la restauration de cet édifice. «Les Compagnons travaillent
bien», assure-t-il avant d’évoquer la genèse du chantier. «La gestation
du projet a duré cinq ans. La phase la plus longue n’est pas celle
qui se déroule sur le terrain, mais bien celle liée aux démarches
administratives», explique cet homme qui rappelle au passage que
depuis plusieurs années déjà, l’Etat se désengage de ce type de dossiers
pour les transmettre aux propriétaires des lieux, en l’occurrence la
ville. La municipalité est ainsi devenue le maître d’ouvrage de cette
opération visant à poursuivre la mise hors d’eau.
«Dans la restauration d’une église, on procède toujours ainsi. S’il n’y
a pas de parapluie, on ne fait pas le reste. Après la mise hors d’eau,
on peut poursuivre avec la mise hors d’air», explique M. Martin. Cette
mise hors d’eau était devenue impérative. «Les couvertures étaient
à bout», reconnaît l’architecte qui précise qu’une étude préalable a
permis de confirmer ce fait dont il se doutait, eu égard à la fréquence
des interventions des couvreurs. «Il en va toujours ainsi. Compte tenu
de l’importance du budget, on repousse le plus possible l’ouverture
du chantier, jusqu’au moment où le couvreur ne peut vraiment plus
réparer», explique M. Martin.
Avec les matériaux classiques et la qualité du travail accompli, cette
couverture tiendra longtemps, à condition qu’elle soit entretenue
régulièrement», précise l’architecte qui souligne à ce sujet que la
modification des pratiques religieuses a conduit à certains changements
quant au suivi de l’état des édifices.
Par le passé, il se trouvait toujours un bedeau dans l’église ou des
fidèles vigilants pour signaler la moindre ardoise déplacée, les prémices
d’une fissure ou d’une infiltration d’eau. L’intervention rapide évitait
bien souvent l’extension des dégâts. «Aujourd’hui, il peut arriver
de constater un sinistre sur un bâtiment à peine un an après sa
restauration.
C’est le résultat d’un manque de vigilance», précise Régis Martin
qui pour le moment profite d’une satisfaction : celle de voir l’édifice
arborer un aspect sans doute proche de celui qu’il avait lors de sa
construction. «Mon seul regret, c’est de savoir que le chantier va
s’arrêter à hauteur du pignon alors qu’il y avait matière à aller audelà», déclare l’architecte. Toutefois, la ville envisage la poursuite du
chantier. Actuellement, une nouvelle étude préalable est en cours. Elle
concerne cette fois les vitraux.
Particulièrement exposée au vent, l’église Saint-Jacques a aussi la
particularité d’être située à flanc de coteau ce qui a engendré une
double difficulté lors de l’installation de l’échafaudage. Il a en effet fallu
lester toutes les tôles faisant office de parapluie provisoire et il a aussi
été nécessaire d’installer un système de contrepoids sur l’échafaudage
pour éviter tout risque de voir l’installation et les ouvriers basculer dans
le vide.
On découvre, aux
deux sens du terme
Les travaux proprement dits ont alors pu commencer avec la couverture
du clocher, puis celle du bas côté nord, côté port. La couverture du bas
côté sud avait fait l’objet d’une précédente tranche de travaux. «Avant
de couvrir, on découvre, aux deux sens du terme», assure M. Martin.
Le bilan affiné des travaux à réaliser peut alors être dressé, avec ses
bonnes et ses mauvaises surprises. Dans le cas présent, la charpente
s’est révélée en bon état général. Les travaux de maçonnerie visant
notamment à assurer un écoulement des eaux fiable et simple ont en
revanche été plus importants que prévu.
Venait ensuite le moment de placer une nouvelle couverture, en
ardoises bien entendu, à la fois parce qu’il s’agit du matériau d’origine
et aussi parce que l’ardoise est beaucoup plus légère que la tuile.
Chacune d’entre elles a été fixée par un clou de cuivre cranté. «Ces
matériaux sont choisis par respect de la tradition et aussi parce qu’ils
ont fait leurs preuves. Les résines, l’inox, c’est formidable… mais pour
le moment ce n’est pas éprouvé par le temps.
Régis Martin, un professionnel passionné par la restauration
des monuments historiques.
11
Dans la ville
Les jeunes créent
leurs associations
Encouragés par leurs expériences tant à l’espace pré-ados qu’à
l’Ancrage, de jeunes tréportais ont décidé de créer leurs associations
pour gagner un peu plus en autonomie. Pour cela, ils ont fondé des
«junior associations», un système né il y a une dizaine d’années calqué
sur les structures gérées par les adultes. Les adhérents prennent leurs
décisions eux-mêmes et disposent d’un budget qui leur est propre.
Dans le cas présent, ces deux nouvelles entités permettent également
de renforcer les liens entre les jeunes qui fréquentent l’Ancrage et ceux
inscrits à l’espace pré-ados.
La première junior association est consacrée à la tecktonick. Plus
qu’une simple danse, la tecktonik est aujourd’hui un art de vivre pour
de nombreux jeunes. La création de l’association devrait permettre de
fédérer les adeptes de cette danse, puis de créer une « team » pouvant
participer à des « battles ». Si vous ne comprenez pas tout, c’est sans
doute que vous avez plus d’une vingtaine d’années. Sachez alors
qu’il s’agit pour les fervents de tecktonik de monter des équipes et
d’en affronter d’autres au cours de rencontres sur scène jugées par
le public. La seconde est consacrée au Double Dutch, un système de
corde à sauter original.
Deux associations viennent d’être créées par quelques jeunes tréportais.
Des histoires et des livres
L’opération Lire en Fête est toujours très suivie par
les jeunes Tréportais. Les structures accueillant le
jeune public proposent un rendez-vous particulier
pour cet événement célébré dans tout le pays. Pour
l’occasion, Danièle Venel a tout naturellement été
sollicitée. Elle a déployé ses talents de conteuse et
a captivé l’attention des petits du centre maternel,
de la Parent’Aise et du Petit Navire. De leur côté,
les écoles maternelles ont proposé des ventes
de livres à petit prix pour encourager les jeunes
lecteurs à découvrir la littérature qui leur est
spécialement destinée.
L’office de tourisme était lui aussi de la partie et
a reçu tout au long d’un après-midi Monique
Fournier-Laurent, auteur du livre « Hélène du
Tréport » et Jacky Maussion, qui a écrit, avec
quelques camarades, un ouvrage sur le thème de
mai 68 en Seine-Maritime. Ces deux livres sont
toujours disponibles à la vente.
12
Au centre maternel, les enfants ont partagé un goûter et ont écouté une histoire de loup
en compagnie des mamans invitées ce jour-là.
Dans la ville
« Non»aux projets éoliens
Les opposants au projet de parc éolien au large du Tréport se sont rendus à Paris pour manifester et ont reçu
une équipe de l’émission de TF1 « 7 à 8 » pour exprimer leur point de vue.
L’association «Sans Off Shore à l’horizon» a appelé toutes les
personnes hostiles au projet d’implantation de 142 éoliennes en mer
à se retrouver à Paris au début du mois d’octobre dans le cadre d’une
manifestation nationale. Une vingtaine de personnes, dont plusieurs
pêcheurs et quelques manifestants venus de la vallée de l’Yères où des
projets sont aussi à l’étude, ont pris place à bord du bus affrété pour
l’occasion par la ville.
Sous leurs banderoles et leurs pancartes, ils ont défilé avec plusieurs
milliers d’autres manifestants contre la prolifération des parcs éoliens
sur terre ou à venir sur mer, conscients du danger que représentent les
éoliennes pour leur qualité de vie, pour l’avenir économique et social
du secteur.
« L’énergie éolienne est chère bien qu’outrageusement subventionnée,
inutile le plus souvent pour EDF, et co-émettrice de gaz à effet de serre
par les centrales thermiques qui doivent à tout moment la suppléer.
A l’approche des futurs débats à l’assemblée nationale et du sénat,
c’est le moment ou jamais de faire barrage au scandale de l’énergie
éolienne en France. En ce qui nous concerne et contrairement à ce
que la société des vents de l’Hérault (Suez) martèle dans les médias,
nous ne sommes pas disposés à laisser faire son monstrueux projet des
deux côtes», indique Gérard Bilon, président de l’association «Sans Off
Shore à l’horizon».
Quelques jours plus tard, les mêmes protagonistes se retrouvaient
devant la mairie du Tréport où ils étaient interviewés par une équipe
de TF1 venue préparer un reportage pour l’émission « 7 à 8 ».
Alexis Maheut, président du comité régional pour la pêche a pu s’y
exprimer. Il a notamment rapelé que, depuis plus de trois décennies,
les réglementations européennes imposent aux pêcheurs nombre de
contraintes au motif qu’il convient de préserver la réserve halieutique
et que, dans le même temps, elle ne prévoit rien contre un projet éolien
qui, selon lui, aurait une influence néfaste à la fois sur la migration et
NON
Les opposants au projet d’implantation de 142 éoliennes au large du Tréport
sont motivés.
sur la reproduction du poisson. « De plus, si on superpose les cartes
des zones Natura 2000, des lieux d’extraction de granulats et de parcs
éoliens, on se rend compte qu’il ne reste presque plus de place pour
les pêcheurs », assurait-il. La ville du Tréport, représentée par la voix
de Nadine Piskadlo, adjointe au maire, a rappelé « qu’elle se sentait
pleinement solidaire des marins-pêcheurs, ce projet de parc éolien
représentant une catastrophe pour eux et aussi pour la ville toute
entière».
Les personnes qui souhaiteraient apporter leur soutien à l’action
menée contre le projet de parc éolien au large du Tréport peuvent
signer la pétition disponible à l’office de tourisme.
Ils ont fleuri leurs maisons
Chaque année, nombre de Tréportais s’associent aux efforts des services
techniques municipaux pour fleurir la ville. Qui sur le rebord de sa fenêtre, qui
dans son balcon ou dans son jardin, fait en sorte de réaliser des compositions
harmonieuses qui explosent de couleurs durant l’été. Parmi eux, nombreux sont
ceux à prendre part au concours des maisons fleuries organisée par l’office de
tourisme qui, par cette action, encourage chacun à faire de son mieux.
Dans le courant de l’été le jury a fait son œuvre et, même si cela n’a pas été
facile, un classement a été établi. Les participants ont été récompensés lors
d’une petite cérémonie de remise des prix organisée en mairie. Ce fût l’occasion
pour Michel Bilon, adjoint au maire chargé de l’environnement, et pour Alain
Savelon, président de l’OTSI, de saluer les efforts des participants comme ceux
des services municipaux.
Classements :
Maisons avec jardin : 1 Marie-Thérèse Dissart ; 2 Yvette Bourdel ; 3 aequo
Marie-Christine Petiton et Jacqueline Hantzberg ; 4 Ginette Caquelard ;
5 Pierre Dupont ; 6 Michel Castelot ; 7 Marie-Christine Campion ;
8 Dominique Daumont ; 9e ex-aequo Marinette Morel et Ginette Tellier ;
10 Jean Margollé ; 11 Patricia Prommier ; 12e ex-aequo Philippe Chivot-Morel
et Fabrice Castelot.
Fenêtres ou murs : 1 Christiane Petit ; 2 Françoise Morel ; 3 Agnès Vincent ;
4 Martial Gest ; 5 Ginette Lavacry ; 6e ex-aequo Pascal Verdier et Michèle
Houard ; 7 Gérard Campion ; 8 Sandra Cointrel-Carel.
Balcons ou terrasses : 1 Catherine Margollé ; 2 Christine Désenclos ;
3e ex-aequo Colette Decayeux et Anne-Marie Coquet ; 4 Jean-Jacques Buisson ;
5 Geneviève Chambre ; 6 Frédéric Douay ; 7 Ginette Laquet.
M. et Mme Dissart, lauréats de la catégorie « maisons avec jardins ».
13
Dans la ville
CDAH
CONSEILS ET ASSISTANCE :
GRATUIT SANS ENGAGEMENT DE VOTRE PART.
Des permanences de bon conseil
et des subventions à la clé
La Mairie du Tréport a mis en place une action en faveur d’une
dynamique de réhabilitation et d’amélioration des logements situés
sur la commune.
Des permanences tenues par le CDAH 76 (Centre Départemental
d’Amélioration de l’Habitat de la Seine Maritime) ont été mises en
place dans les locaux de la Mairie.
Que vous soyez propriétaire, occupant ou locataire dans le parc
privé, le CDAH 76 vous conseille dans les travaux à engager si votre
logement est dégradé ou inadapté à vos besoins : pose d’une douche,
remplacement des menuiseries extérieures, couverture, chauffage,
etc…
Le CDAH vous aide aussi à constituer votre dossier auprès de différents
organismes financeurs tels que le Conseil Général, l’ANAH, la CRAM,
etc…. pour obtenir des subventions ou prêts sociaux et assure le
suivi jusqu’à obtention des aides et le déblocage des fonds. Pour les
personnes qui ne peuvent se déplacer, le CDAH 76 propose des visites
à domicile.
Des subventions existent également pour financer
l’achat et l’installation d’équipements utilisant les
énergies renouvelables ou permettant une maîtrise
de la consommation d’énergie ou la récupération des
eaux pluviales (chauffe eau solaire, chaudière bois ou
polycombustibles, poêle à bois, foyer fermé, cuisinière
bois, pompe à chaleur et chaudière à condensation).
Le CDAH 76 accompagne également les propriétaires bailleurs qui
souhaitent réhabiliter ou remettre aux normes leurs logements locatifs,
favoriser la remise sur le marché de logements vacants, insalubres
ou encore transformer un bâtiment agricole en logement locatif. Le
CDAH 76 réalise une visite gratuite du logement à réhabiliter, proposer
une estimation du montant des travaux et présenter une étude faisant
apparaître les différentes aides financières possibles pour l’équilibre de
l’opération.
Exemple de financement pour un propriétaire
occupant retraité
Objet des travaux : remplacement de la chaudière (à condensation)
et pose d’un système solaire pour l’eau chaude
Montant des travaux :
Subvention Conseil Général
Subvention de l’ANAH
Aide de la Région
Total des aides
Apport Personnel
10 080 €
2 335 €
5 144 €
1 400 €
8 879 €
1 201 €
Les Rendez-vous de chaque mois
Les permanences du CDAH 76 sont assurées par Mauricette GASSON,
conseillère habitat : de 9 h à 12 h les 1er et 3ème mercredi de chaque
mois sans rendez-vous dans les locaux de la Mairie du Tréport.
Pour les personnes ne pouvant se déplacer, des visites à domicile sont
possibles sur rendez-vous
au 02 35 96 95 52 ou 06 60 02 93 40.
Se déplacer de façon écologique
A l’occasion du 20e salon de l’Habitat et du
développement durable qui se tenait au Tréport
au début du mois de septembre, Patrick Bordier,
organisateur de cet événement, et la ville ont mis
en place une tombola dotée d’un vélo à assistance
électrique et d’un scooter mu par le même procédé.
Il suffisait de remplir un bulletin de participation pour
avoir une chance de remporter l’un de ces deux prix.
Les gagnantes, une habitante de Woincourt et une
Mersoise, étaient invitées à recevoir leur prix en mairie
quelques semaines plus tard. Ce fût l’occasion pour M.
Bordier de rappeler son attachement à la promotion
des véhicules respectueux de l’environnement. Alain
Longuent, pour sa part, a souligné que la municipalité
était animée de la même volonté. Les vélos solaires
utilisés pendant l’été en sont l’exemple. De plus, dans
ses nouveaux équipements, la ville intègre désormais
des pistes cyclables. Le prochaine étape dans cette
démarche consistera peut-être à équiper les services
municipaux de véhicules électriques.
Patrick Bordier et Alain Longuent ont accueilli les gagnants de ce concours.
14
Sport
Le challenge VTT relancé
Après une année de pause, le challenge VTT de l’AST vient d’être relancé.
L’an dernier l’AST Cyclisme avait dû renoncer à l’organisation du
challenge tréportais VTT. Des soucis relationnels avec les instances
UFOLEP avaient conduit l’équipe de Laurent Jacques à jeter l’éponge.
Le challenge a pu être relancé cette année pour la plus grande
satisfaction des amateurs de VTT, des pré-licenciés aux vétérans. L’AST a
en effet trouvé à la FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail),
un interlocuteur à l’écoute de ses préoccupations et de ses besoins.
Le challenge 2008 s’est déroulé en quatre étapes. Les participants
Football :
ont dû en découdre dans un premier temps sur le circuit de SeptMeules avant de se rendre à Eu puis à Saint-Quentin-Lamotte. Comme
de coutume, la finale s’est déroulée sur les terres tréportaises. Pour
des raisons pratiques, la longue boucle traversant une bonne partie
du canton d’Eu a été abandonnée au profit d’un circuit établi sur les
hauteurs du Tréport. C’est Anthony Passet qui s’adjuge la victoire au
terme de la dernière manche.
Les jeunes de l’AST Cyclisme étaient bien sûr au départ.
Les jeunes pousses sur le terrain
Comme chaque année l’AST Football s’est portée volontaire pour
l’organisation de la journée des poussins au niveau du district. 15
équipes ont répondu à l’appel et se sont retrouvées sur le stade SainteCroix autour d’Alain Delépine et de nombreux bénévoles du club.
«Au cours de ces rencontres, les jeunes affrontent toutes les autres
équipes sur de petits terrains. Il n’y a pas de classement, ni de
récompense, à l’exception d’un livret où chaque participant peut coller
sa photo, consigner le nom de ses copains et la liste des tournois»,
explique Alain Delépine. Les poussins participent donc à cette journée
organisée dans de nombreux clubs du pays pour le seul plaisir de
pratiquer leur passion dans un cadre agréable. A voir les sourires
des enfants tout au long de cet après-midi, on peut être assuré que
l’objectif est atteint.
13 équipes des environs ont rejoint les deux formations tréportaises sur les pelouses
du stade Sainte-Croix.
15
Histoire
Anniversaire du 11 novembre 1918
Une exposition sur les hôpitaux militaires
Ridha Arfa et Bruno Garraud présentent tout au long du mois de novembre une exposition consacrée aux
hôpitaux militaires installés au Tréport durant la Grande Guerre. Ces deux passionnés d’histoire redonnent vie
aux héros de l’époque.
Il y a tout juste 90 ans une ville composée de tentes et de baraquements
se dressait au Tréport Terrasses. Elle abritait 10 000 personnes, soit
bien plus que le nombre de Tréportais même. Cette «ville» était en fait
le rassemblement des hôpitaux militaires installés à cet endroit depuis
le début de la première guerre mondiale.
Idéalement placé d’un point de vue stratégique, puisque pouvant être
approvisionné par la mer et se trouvant à une distance raisonnable
du front, ce campement a vu le passage de plusieurs dizaines
de milliers de blessés, Français, Anglais, Canadiens, Américains,
Danois ou Allemands, et des centaines de médecins, d’infirmières et
d’ambulanciers. Les professionnels de la médecine y ont œuvré dans
des conditions souvent précaires et ont fait de leur mieux pour sauver
ceux qui pouvaient l’être. Les autres étaient transférés dans d’autres
lieux, ou perdaient la vie au Tréport. Leurs tombes sont aujourd’hui
encore visibles dans les cimetières de la ville. Des drames humains se
sont joués dans l’Hôtel Trianon, dans l’Hôtel du Golf ou encore au
Casino, lieux réquisitionnés pour abriter les plus gravement atteints.
De cette époque, il reste de nombreuses cartes postales, des cartes
photos, des journaux intimes, des lettres et des dessins que deux
passionnés ont collectés patiemment. Ridha Arfa et Bruno Garraud
ont en effet archivé scrupuleusement depuis de nombreuses années
tout ce qui a trait à cette époque. Aujourd’hui, ils vous proposent de
découvrir le fruit de leur collecte au travers d’une exposition réalisée
en collaboration avec la ville du Tréport. Cette exposition est présentée
tout au long du mois de novembre dans la salle à droite de la gare
haute du funiculaire. Vous y découvrirez le quotidien de l’infirmière
63 panneaux présentent plus de 250 cartes postales,
photos et textes consacrés aux hôpitaux militaires installés au Tréport.
Edith Appleton, du capitaine Ralph Kite, du soldat George Lloyd.
Comme il l’avait fait dans son dernier ouvrage «Le destinataire n’a
pu être atteint», Bruno Garraud s’est efforcé de redonner chair à des
personnes dont la vie se résume aujourd’hui à un nom gravé sur une
pierre tombale.
Cette exposition composée de 63 panneaux présente près de 250
photographies. Elle est visible du 1er au 30 novembre le vendredi,
le samedi et le dimanche de 14 h à 18 h. Entrée gratuite.
Le monument du souvenir
inauguré le 11 novembre
Pour la première fois le 11 novembre prochain les anciens combattants
ne se rendront pas au monument aux morts situé dans l’enceinte du
cimetière. Ils ont rendez-vous à côté de la salle Serge Reggiani où est
installé le tout nouveau monument du souvenir. C’est en effet ce jourlà que sera inauguré ce monument créé par l’artiste Alfredo Guerrero.
Cet artiste sud-américain installé depuis quelques années à Aumale
s’est directement inspiré de la colombe de la paix imaginée par Pablo
Picasso. Réalisée en métal cette stèle culmine à 6 mètres de hauteur
et rend hommage aux victimes de toutes les guerres. Elle représente
aussi une ode à la paix. Tous les Tréportais sont invités à s’associer à
cette inauguration. Le rassemblement est prévu à 10 h 15 à l’Hôtel
de Ville. A 11 h les plaques des rues portant les noms de Lucien
Lavacry, Marcel Daragon et William Beuvain seront dévoilées, puis le
monument du souvenir sera inauguré. Après les prises de parole de
Guy Foire, président des ACVG, d’Alain Longuent et du sous-préfet
aura lieu la remise de décorations.
Les Tréportais sont ensuite invités à se retrouver dans le même lieu à
15 h 30. Bruno Garraud y donnera une conférence sur le thème des
hôpitaux militaires au Tréport durant la première guerre mondiale et
projettera des diapositives en trois dimensions. Les lunettes spéciales
pour les visionner dans de bonnes conditions seront fournies.
L’entrée est gratuite.
16
Le monument du souvenir a été réalisé par Alfredo Guerrero.

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