Exemple de composition

Fiche Corrigés
Nº : 04005
GEOGRAPHIE
Séries
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
Exemple de composition
Sujet : « Les principes du développement urbain en Afrique »
Proposition de plan
Introduction
Alors que le phénomène urbain prend une ampleur de dimension planétaire, l’Afrique peut être considérée comme le continent le
moins urbanisé : elle ne compte que 7 % de la population urbaine mondiale. Elle dispose cependant de villes de plusieurs millions
d’habitants. Bien que l’Afrique soit essentiellement rurale, avec seulement 37,3 % de sa population en zone urbaine en 1999 et un
taux de croissance démographique de 4,87 %, elle est actuellement le continent qui connaît le taux d’urbanisation le plus rapide.
D’autre part, le continent africain doit faire face à de grandes difficultés de développement, ce qui laisse à penser que la faible
urbanisation de ces pays majoritairement pauvres est liée à leur faible développement. Mais ces liens entre urbanisation et
développement sont complexes, en raison de la diversité de ce continent qui présente d’importants contrastes sociaux.
Actuellement et de manière générale, l’Afrique connaît une accélération de son urbanisation. Une telle accélération constitue-t-elle
pour autant une source d’espoir pour le développement ultérieur de l’Afrique ?
I. L’héritage de la période coloniale
A) L’impulsion coloniale pour l’urbanisation
Les empires coloniaux, en développant colonies et protectorats, ont aussi favorisé l’essor urbain : les villes constituaient alors à la
fois les pôles décisionnels, les lieux de l’exercice de l’autorité et les points de départ pour l’exportation des matières premières
(notamment sur les littoraux). Les villes africaines témoignent de l’importance tenue par les quartiers dits coloniaux dans l’essor
urbain à la fin du XIXe siècle.
La concentration des pouvoirs économique et politique se perpétue aujourd’hui et favorise les mouvements d’exode rural.
B) Le poids de l’exode rural
Les campagnes traversent une crise démographique en raison de la modernisation de l’agriculture. La ville joue un rôle d’attraction
pour des raisons sociales et culturelles. Les populations rurales qui se déplacent vers la ville, en quête d’un emploi stable, contribuent
à un certain dynamisme urbain.
Les traditions s’estompent alors devant les modes de vie urbains. Les campagnes se fragilisent et, dans certains cas, se désertifient
tandis que la ville tient un rôle moteur dans la transition démographique (contraception, émancipation de la femme, etc.).
C) Les contrastes du développement urbain
Cependant, la croissance démographique en milieu urbain s’avère parfois endémique, au point que les structures d’accueil et de
développement se révèlent insuffisantes autant qu’inadaptées ; surtout dans les grandes villes dont l’urbanisation s’est accélérée
au lendemain de la décolonisation.
Transition : Malgré leurs déséquilibres internes, les villes perpétuent un potentiel économique, source de développement.
II. Les villes, vecteurs économiques
A) La dynamique de la « modernité »
Les villes présentent des contrastes, comme en témoignent les différents quartiers aux niveaux socio-économiques diversifiés
(quartiers riches, européens, et pauvres ; zones périphériques).
Grâce aux villes, l’industrialisation s’affirme, souvent confortée par les firmes multinationales. Les services prennent aussi de
l’ampleur avec le tourisme, source de devises, en provenance des pays du Nord.
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La ville constitue aussi un foyer de mélange ethnique et propose, en général, un meilleur niveau de vie, à condition que les emplois
soient proposés en nombre suffisant pour les nouveaux venus des campagnes. Or actuellement, les villes, qui renforcent l’offre de
services, sont confrontées à un fort taux de chômage, auquel s’ajoutent des problèmes de santé publique, des difficultés
d’approvisionnement en eau et une grande pauvreté.
B) L’interdépendance avec l’environnement
La ville développe les infrastructures et les voies de communication afin de renforcer les liens avec le milieu rural, fournisseur des
denrées alimentaires. De plus, les villes encouragent le développement d’une agriculture périurbaine. De manière générale, les Etats
africains souffrent de macrocéphalie, c’est-à-dire d’une surdimension du poids de la grande ville ou de la capitale par rapport au
reste du pays.
Transition : Ainsi les villes constituent-elles des pôles de dynamisation des activités économiques. Il reste que la situation de
l’urbanisation sur le continent africain est loin d’être uniforme, elle présente une hétérogénéité certaine.
III. Diversité des paysages urbains en Afrique
A) Les villes du Maghreb
Bénéficiant d’un réseau urbain ancien, les pays d’Afrique du Nord s’appliquent à rénover leurs infrastructures, à renforcer leur
industrialisation, servis par le rôle déterminant des activités touristiques.
B) Les villes d’une Afrique en retard de développement
Dans les pays les moins avancés, les villes sont de petite taille et se consacrent essentiellement aux activités d’exportation des
matières premières, tandis que le reste du territoire demeure sous-développé.
C) Le facteur urbain des pays émergents d’Afrique noire
Les villes y tiennent un rôle d’importance mondiale, fortes de leur grande taille. Elles se consacrent principalement aux activités
d’exportation mais savent aussi dynamiser l’industrialisation nationale.
Conclusion
La dynamique de l’urbanisation en Afrique est devenue réalité. Toutefois, elle doit s’effectuer de manière équilibrée, comme source
de développement pour l’ensemble des pays concernés, et non pas de manière ponctuelle ou locale. Afin de réduire les difficultés
économiques et sociales, l’impulsion politique doit être assurée de manière constructive par les élites urbaines.
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