Les contrats de professionnalisation à la RATP

Transcription

Les contrats de professionnalisation à la RATP
[ Fo c u s ]
Les contrats de
professionnalisation à la RATP
Fin 2011, on comptabilisait 266
contrats de professionnalisation
soit 0,6% de l’effectif total.
Depuis la création en 2004 du contrat de professionnalisation qui a succédé au contrat de
qualification, la RATP embauche en moyenne
250 personnes tous les ans dans ce cadre.
Petit tour d’horizon de la mise en œuvre de ce
dispositif dans l’entreprise.
Pour quels
métiers ?
Depuis avril 1996, date de signature du protocole « Générations
solidaires : pour l’emploi des jeunes »,
la RATP recourt à des dispositifs
de formation en alternance à
destination de jeunes peu ou pas
qualifiés dans une logique de
pré-embauche.Via de nouveaux
avenants et accords, le contrat de
qualification, qui ne concernait
à l’origine que la maintenance,
va s’étendre à l’exploitation en
1997 puis à l’ingénierie en 2005.
Dans le même temps, et conformément à la loi sur le contrat de
professionnalisation, la Régie
élargit le dispositif à d’autres bénéficiaires. Le protocole d’accord en faveur de l’insertion et
de l’alternance, signé le 25 novembre 2010 et applicable depuis janvier 2011, ouvre ainsi le
dispositif aux jeunes préparant
des diplômes de niveau supérieur à Bac+3 et aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans.
A l’exploitation, secteur où se
concentre la majorité des contrats,
le dispositif permet d’accéder aux
métiers de conducteur de bus,
d’animateur agent mobile et de
responsable de gare. Sur les 269
embauches d’opérateurs réalisées
dans ce cadre en 2011, 239
concernent l’exploitation dont
181 « roulants ». Parmi ces derniers, peu de femmes. Elles ne représentent en effet que 10% des
effectifs en contrat de professionnalisation au département Bus.
Dans le secteur de la maintenance,
les contrats – d’une durée de 23
mois – préparent à des diplômes
de niveau CAP et Bac Pro dans
diverses spécialités (bâtiment
génie civil, électromécanique,
électrotechnique, informatique,
logistique…) et à la qualification
interne « poseur de voies » (contrat
de 12 mois). Les embauches sur
ces métiers représentent, en 2011,
10% des embauches en contrat de
professionnalisation.
A l’ingénierie, le dispositif prépare
à des diplômes de niveau BTS,
Evolution des embauches en contrats de professionnalisation
300
250
200
Exploitation "roulants"
Exploitation / Commercial
Maintenance / Système d'information
Maîtrises et techniciens supérieurs
Cadres
150
100
50
0
2005
2006
2007
2008
2009
Source : Bilans sociaux et plans de formation RATP
2010
2011
2012
2013
DUT ou licence professionnelle
et vise l’obtention de compétences techniques. Il s’agit de répondre aux besoins spécifiques de
certains départements à la recherche de compétences qui ne
sont pas acquises à l’issue de la formation initiale. Sur les 266 personnes présentes en contrat de
professionnalisation fin 2011, 21
occupaient des fonctions d’encadrement parmi lesquelles 5 bénéficiaient du statut cadre.
Pour quelle
insertion ?
L’accompagnement des salariés est
assuré par un tuteur. Les volontaires au tutorat, qui sont parfois
également identifiés par les responsables d’unités, bénéficient
d’une formation spécifique.
Certains départements ont cependant des difficultés à trouver des
agents motivés pour endosser ce
rôle qui constitue une charge non
négligeable. C’est par exemple la
problématique rencontrée par le
département M2E qui, confronté
à des résultats médiocres pour les
promotions 2009 et 2010 et faute
d’agents volontaires, a revu à la
baisse le nombre de recrutements
pour la promotion 2011/2013.
La réussite aux examens et l’avis
favorable de l’encadrement de
terrain doivent permettre aux
salariés en contrat de professionnalisation une embauche permanente. De 1996 à décembre
2011, ce dispositif de formation
en alternance a permis la signature de 3 457 contrats et l’intégration professionnelle de 2 456
jeunes (1 874 à l’exploitation,
518 à la maintenance et 64 pour
l’encadrement), ce qui correspond à un taux d’insertion de
71%. Si l’on prend en considération le département Bus, principal contributeur, on constate
toutefois une baisse du taux de
recrutement à l’issue du contrat :
89% en 2009, 61% en 2010 et
69% sur les 4 premières promotions de l’année 2011.
[Flavie Cantet]
CONNEXIONS _ Janv./Fév./Mars 2013 7