la chasse - Federation Departementale des Chasseurs des Vosges

Transcription

la chasse - Federation Departementale des Chasseurs des Vosges
2,50 € LE NUMÉRO
Vosges
É D I T I O N
JOURNAL D’INFORMATION CY
CYNÉGÉTIQUE
NÉÉ GÉTIQUE
É
N°116 OCTOBRE 2009
’
VOSGES
Portraits croisés
de deux passionnés
HISTOIRE
& PATRIMOINE
La chasse à l'alouette
au XIXe siècle
NATURE ET FAUNE
SAUVAGE
Les espèces
du marais
CEST116_01_ii.indd 4
D O S S I E R
« Chasseur et fier de l'être ! »
LA CHASSE
une fierté,
une passion
25/09/09 10:11:48
BARRAS_210X297_0908:BARRAS_210X297_1006
8/09/09
10:32
Page 1
Armurerie Barras Vittel
SARL VITTEL CHAS’TIR - 152 RUE DIVISION LECLERC – 88800 VITTEL - TÉL./FAX : 03 29 08 20 23
WWW.VITTELCHASTIR.COM
Ouverture du lundi au samedi de 9 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 19 h 00.
Consultez la liste complète de nos armes d’occasion sur www.vittelchastir.com
Ne manquez pas le trophée de votre vie…
… pensez à faire vérifier le réglage de votre arme
et venez vous entraîner au sanglier courant
OFFRES SPÉCIALES « ARMES »
Du 1er au 31 octobre 2009
Armes occasions :
Armes neuves :
1 verney carron super neuf
modele super leger cal 12
1500 € - 2000 €
1 short trac éclipse gold
cal 270 WSN
1200 € - 1400 €
1 express blaser / sauer 97
cal 9.3 X 74 R
1800 € - 2000 €
1 express Heym artenis
30R
3500 € - 4330 €
1 express Beretta
8 X 57 JRS - Silver Sable II
2990 € - 3620 €
1 express browning
CC525 Cal 30 R Blaser
2899 € - 3399 €
Paiement en douceur *, simple et rapide, avec votre carte bancaire
Payement en 3 ou 4 fois sans frais et sans justificatifs, mais également en 5 fois à 0,5 % ou 10 fois à 1,5 %
*Exemple : pour un achat de 1 000 € payable en 10 fois, montant de l’achat total à crédit : 1 015 €. Se munir seulement d’un RIB et d’une pièce d‘identité.
2,50 € LE NUMÉRO
édito
Vosges
É D I T I O N
JOURNAL D’INFORMATION CY
CYNÉGÉTIQUE
NÉÉ GÉTIQUE
É
N°116 OCTOBRE 2009
’
VOSGES
Portraits croisés
de deux passionnés
HISTOIRE
& PATRIMOINE
La chasse à l'alouette
au XIXe siècle
SAVOIR FAIRE
Les espèces
du marais
D O S S I E R
« Chasseur et fier de l'être ! »
NATURE ET FAUNE
SAUVAGE
Le grand public, celui que tous les médias souhaitent interpeller
en retenant son attention, existe-t-il ? Dans les résultats des
sondages, il est présent, très certainement. Lors des élections
nationales, régionales ou locales, il est courtisé… Comment faire
savoir au grand public que la chasse est un rouage essentiel du
monde rural ?
La chasse est un tissu associatif de 70 000 associations. Les
fédérations des chasseurs fédèrent 1 360 000 passionnés qu’il faut
conseiller, former, informer. Comment faire savoir que la chasse
engendre annuellement, un flux financier de 2,3 milliards d’euros
et 23 000 emplois ? Et se poser la question : qui emploie 1 400
spécialistes de la faune sauvage ? Qui finance un organisme public comptant 1 600 personnels
qualifiés ? Qui a mis au point un système associatif exerçant pour le compte de l’État des
missions de service public ? La réponse : les chasseurs de France, nous. Et qui indemnise et
paie les dégâts de gibier ? La réponse encore : les chasseurs, seuls, sans aide publique. Qui
peut se plaindre de faire face à cette énorme tâche ? Nous, les chasseurs.
Nous avons tout récemment conclu un accord de partenariat solide avec Vosges Matin
visant à publier un article sur la chasse deux fois par mois, l'occasion pour nous de faire
savoir au grand public vosgien que la chasse est une chance pour la nature, pour le monde
rural… Et urbain. À nous de convaincre par notre savoir-faire et faire savoir.
Bonne saison de chasse à tous.
LA CHASSE
une fierté,
une passion
CEST116_01_ii.indd 4
25/09/09 10:11:48
Photo de couverture : Fotolia
CHASSEURS
DE L’EST
N°116 - OCTOBRE 2009
EDITEUR : Chasseurs de l’Est Sarl
1 rue de la Passotte,
57078 Metz CEDEX 03
Tél. : 03 87 75 82 82
Fax : 03 87 75 82 83
e-mail : [email protected]
www.chasseurs-est.com
GÉRANT : Pierre Lang
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :
Gérard Mathieu
COMITÉ DE RÉDACTION :
Philippe Lavit,
Claude Paul, Roméo Rieder,
Arnaud Steil, Philippe Vuillaume
CONSEILLER ÉDITORIAL : Claude Paul
CRÉDITS PHOTOS :
Chasseurs de l'Est, ONCFS
PUBLICITÉ NATIONALE
ET DÉPARTEMENTALE :
ATC, 23 rue Dupontdes-Loges, 57000 METZ
François Bederstorfer
Tél. : 03 87 69 18 12
fax 03 87 69 18 14,
[email protected]
ADMINISTRATION DES VENTES :
Frédérique Beconcini
Tél. 03 87 69 89 09
fax 03 87 69 18 14,
[email protected]
PETITES ANNONCES : Desté Araz
Tél. : 03 87 69 96 92
fax 03 87 69 18 14,
[email protected]
CONCEPTION ÉDITORIALE
ET GRAPHIQUE, SECRÉTARIAT
DE RÉDACTION : TEMA|presse
Tél. 03 87 69 18 01
RÉDACTION GRAPHIQUE :
Pixel Image, Tél. 03 87 69 18 08
IMPRESSION : Groupe Socosprint
imprimeurs / 88000 Épinal
certifié PEFC CTP/1-013,
Chasseurs de l’Est est issu
de forêts gérées durablement
et de sources contrôlées.
NUMÉRO DE COMMISSION PARITAIRE :
1109 G 86388 • ISSN : 2100-0883
DÉPÔT LÉGAL : octobre 2009
PRIX : 2,50 €
• ABONNEMENT : 8,90 €/an
ÉTRANGER : 16 €
FAIRE SAVOIR
GÉRARD MATHIEU,
PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DES CHASSEURS DES VOSGES.
au Sommaire
4
ACTUALITÉS DANS LES VOSGES
Toute l’actualité de votre département.
Tou
T
8
REPORTAGE
Portraits croisés de deux passionnés.
PPor
10
ACTUALITÉS EN LORRAINE
Toute l’actualité de votre région.
Tou
T
17
JURIPRATIQUE
La divagation des chiens.
38
NATURE ET FAUNE SAUVAGE
Le marais.
42
ARMES
La Pfeifer waffen.
À L’AFFÛT
Les petites nouvelles qui étonnent !
L
18
36
L’ESSENTIEL
43
CHIENS DE CHASSE
Le wachtelhund : presque bon à tout faire !
France, Europe, monde : toute l’information !
FFra
26
44
DOSSIER
La chasse : une fierté, une passion.
L
34
La chasse aux alouettes au
L
XIXe
Tous les nouveaux produits ciblés chasseurs.
46
UN PEU D’HISTOIRE
siècle.
SHOPPING
PETITES ANNONCES
Offres de chasse, chiens, adjudications, voitures…
CE NUMÉRO CONTIENT UN ENCART JETÉ ÉDILOISIR
AINSI QU'UN ENCART JETÉ DUCATILLON
CHASSEURS DE L’EST • N°116. OCTOBRE 2009 • 3
CEST116_88_03_ii_LF.indd 3
25/09/09 11:25:20
ACTUALITÉS
dans les Vosges
EX A MEN G RAND GIBIER
CONNAISSANCES
Brevet grand gibier
2009
Le faisan dans les Vosges : p
Le 28 juin 2009, au siège de la fédération départementale des chasseurs des
Vosges, 13 candidats (six Vosgiens et
sept venus de l’extérieur) ont participé
à l’épreuve théorique du brevet grand
gibier présidée par Thierry Neff, président de l’Association départementale
du Bas-Rhin.
À l’issue de cette épreuve, six diplômes (deux or et quatre argent) ont
été décernés et remis par l’eurodéputée Véronique Mathieu, également
vice-présidente de l’AGAGG (Association pour la gestion et l’amélioration
du grand gibier) et titulaire du brevet
2e degré. Bien que les résultats puissent paraître peu importants, aucun
candidat n’a démérité et tous les malchanceux sont vivement encouragés
à recommencer l’année prochaine.
L’épreuve pratique s’est déroulée
la veille au stand de Vittel (merci
à René Barras pour son accueil
et sa disponibilité).
L’AGAGG remercie la fédération départementale des chasseurs des Vosges
qui, comme chaque année, lui permet
d’organiser la formation et l’épreuve
théorique dans ses locaux.
Contact brevet :
Jean-Christophe
Malbrun
06 80 92 78 32
4
•
CHASSEURS DE L’EST
CEST116_88_04a07_ii_LF.indd 4
ANNUELLEMENT, EN FRANCE, ON COMPTE 10 MILLIONS D’OISEAUX LÂCHÉS
EN PLUS DE LA POPULATION NATURELLE EXISTANTE. LE 24 JUIN DERNIER, LA
FDCV ACCUEILLAIT M. PIERRE MAYOT, TECHNICIEN NATIONAL DE
L’ONCFS, VENU JUSQU’À NOUS POUR PARLER DU FAISAN ET DES POTENTIALITÉS DE DÉVELOPPEMENT DANS NOTRE DÉPARTEMENT.
l a brossé un rapide portrait du faisan, ce gibier
de lisière, de couverts céréaliers et arbustifs
et de lumière. Il se gère donc
sur l’ensemble des milieux,
mais on le retrouve préférentiellement dans les parties boisées en hiver, dans les
prairies au printemps, dans
les céréales en été.
Il existe cependant des facteurs qui lui sont défavorables. Parmi ceux-ci, on
compte le vieillissement
des taillis (cela ne permet
plus au faisan de se brancher et ferme le milieu), la
« monoculture » forestière,
l’absence de cultures céréalières et l’herbage dominant
et l’ensilage qui en résulte.
Les faisans ont un besoin
vital de plusieurs milliers
d’hectares propices à leur
bon développement.
I
des palombes). Il est également important de réaliser
les lâchers hors période de
chasse. Les meilleurs sont
ceux réalisés en hiver (courant février – mars), car les
survivants peuvent déjà
nicher dès le premier été
sans être victimes tout de
suite de la chasse.
Les lâchers d’hiver se font
dans les boqueteaux et ceux
d’été dans les zones de couvert à côté d’une jachère ou
d’un maïs. Un repeuplement
doit être géré sur un grand
territoire bien aménagé car
les oiseaux dispersent beaucoup. Il faut aussi privilégier
la qualité des oiseaux lâchés.
Plus les oiseaux seront proches d’une souche sauvage,
meilleure sera la survie. Et
enfin, favoriser les lâchers
massifs augmente réellement
les chances de réussite.
UN REPEUPLEMENT
EFFICACE
L’IMPORTANCE DU BIOTOPE
Pour envisager un repeuplement, il faut alors garder à
l’esprit qu’on va aussi travailler pour les voisins. Afin
de réduire au maximum le
taux de mortalité des faisans lâchés, plusieurs actions
sont indispensables avant,
pendant et après le repeuplement. Il faut avant tout
limiter les prédateurs. Le
renard est responsable de
plus de 50 % des causes de
mortalité des faisans. Viennent ensuite les rapaces
(essentiellement l’autour
L’idéal sur un grand territoire est de disposer d’une
volière anglaise et de petites volières autour, le tout
localisé dans un biotope
favorable et varié. Par cela
on entend la présence de
forêts sous forme de boqueteaux avec du grand bois et
de jeunes semis. Ces derniers vont permettre au
faisan de se réfugier durant
l’hiver et de se brancher.
Les haies et les taillis sont
également à privilégier. Les
cultures à gibier (ou jachères) ont un rôle prépondé-
rant car elles permettent
de pallier un manque par
rapport aux cultures alentour. Les besoins sont sensiblement le trèfle et la
luzerne pour la nidification ; le maïs en hiver pour
la nourriture ; le blé et les
céréales au milieu des prairies pour la nourriture et
l’élevage des petits.
Les couverts hivernaux
peuvent être avantagés
avec la moutarde par
exemple, mais il faut faire
attention à la semer à une
densité très faible. L’agrainage est important partout
où il y a des faisans : les
agrainoirs doivent être
dégagés tout autour (sauf
si problème d’autour des
palombes : prévoir un tas
de branchage clair à côté),
disposés sur l’ensemble du
territoire là où sont présents les oiseaux (compter
environ 5 agrainoirs aux
100 ha). L’agrainage en
hiver suffit, toutefois s’il y
a un agrainage toute l’année, il ne faut surtout pas
arrêter en avril, mai ou
juin, moment où les femelles couvent. Ouvrir les
milieux trop fermés ou
trop denses peut également
être bénéfique. Enfin, il
faut sauvegarder l’existant,
essentiellement les éléments fixes, les haies, les
bandes enherbées.
Pierre Mayot a achevé sa
présentation avec les atouts
et inconvénients du département pour le faisan :
• N° 116. OCTOBRE 2009
25/09/09 9:53:18
dans les Vosges
Cotation
de trophées
L’AGAGG compte depuis peu en son
sein deux nouveaux cotateurs
de trophées : Jean-Luc Colme
(06 76 45 25 82), Jean-Christophe
Malbrun (06 80 92 78 32) et Daniel
Anders (06 08 77 49 79). Ils sont
maintenant trois dans les Vosges,
habilités à coter vos trophées.
N’hésitez pas à les contacter.
ACTUALITÉS
: pourquoi pas chez vous ?
A SS OC I AT I ON F RA NÇ A I S E
DE M E NS URAT I ON
DE S T ROPHÉ E S
RE C HE RC HE A U S A NG
Rapidité
et efficacité
l’alternance naturelle des
milieux et des petits boqueteaux représente un point
positif dans les Vosges, tandis que l’abondance des
populations de prédateurs
apparaît comme un réel
inconvénient. Mais pour le
spécialiste, le désagrément
majeur réside dans la récolte des fourrages au printemps par ensilage. Ce
mode de récolte est encore
plus néfaste dans les parcel-
les de prairies entourant les
boqueteaux. La seule solution pour réduire les pertes
serait l’utilisation des barres
d’envol systématiques lors
des fauches d’herbe.
◆ CORINNE BARNET
A PR ÈS UN R EPEUPLE M E NT
Le 6 août 2009, en soirée, au Col de
Sainte-Marie-aux-Mines situé dans les
Hautes-Vosges, Michel Thonnelier
effectue un tir à l’arc de chasse sur un
sanglier. Ne connaissant pas l’état de
l’animal, une recherche au sang a été
nécessaire pour retrouver ce mâle de
60 kg. C’est ainsi qu’il a fait appel à
Christian Joannes, conducteur de
chien de sang agréé, membre de
l’Unucr et à son compagnon
« Démon ». La distance de fuite entre
l’Anschluss et la relève par le chien de
sang a été d’environ 200 mètres. L’animal a été retrouvé vivant, mais en partie paralysé, la flèche avait touché la
colonne. Le tireur, M. Thonnelier, tient
à remercier M. Joannes pour sa rapidité et son efficacité sans oublier, bien
sûr, son fidèle compagnon « Démon ».
Trois types de gestion cynégétique
◆ Le non-tir pendant les premières années (3 à 5 ans maxi) puis fixation d’un prélèvement
sous forme de plan de chasse.
◆ Le non-tir des femelles et la chasse des mâles en veillant à la limiter pour ne pas gêner
la viabilité des pontes.
◆ Le lâcher d’oiseaux de tir avec le recours à des faisans : obscurs ou munis de ponchos.
Dans le cas où il y a chasse de l’espèce sur le territoire, il est très important de créer
des petites réserves (10 à 20 ha) sur tout le territoire afin de préserver des zones de quiétudes
pour les oiseaux de repeuplement.
Après 5 années de repeuplement, la population en place peut être jugée naturelle.
Un coq reproducteur sauvage représentera alors un faisan à prélever.
La FDCV vous rappelle également le rôle important de la commission petit gibier et des subventions
pour les repeuplements qui sont accordées chaque année. Les techniciens FDCV sont là pour épauler
et suivre ces dossiers d’aménagements, n’hésitez pas à les contacter.
CHASSEURS DE L’EST
CEST116_88_04a07_ii_LF.indd 5
• N° 116. OCTOBRE 2009 • 5
25/09/09 9:53:20
ACTUALITÉS
dans les Vosges
INITIATION
La chasse au féminin
CRÉÉE EN 2005, « L’ASSOCIATION NATIONALE DE LA CHASSE AU
FÉMININ VOSGES » (L’ANLCF88) ŒUVRE DEPUIS POUR REGROUPER CHASSERESSES ET SYMPATHISANTES. LEUR OBJECTIF : VULGARISER LES MODES DE CHASSE ET S’INVESTIR DANS LA GESTION ET
LA PRÉSERVATION DU PATRIMOINE NATUREL. PRÉSENTATION DE
CE GROUPE ATYPIQUE OÙ PASSIONNÉE RIME AVEC ENGAGÉE.
L
oin des rassemblements à
vocation féministe, les
adhérentes de l’ANLCF88
mettent à profit l’image de la
femme au bénéfice du monde
de la chasse, activité si souvent décriée. Par le biais de
diverses actions, l’Association
apporte un soutien aux instances cynégétiques et une
véritable dynamique féminine. Leur première vocation
est de sensibiliser l’opinion
publique, la sensibilité allouée
aux femmes les rendant plus
à même de faire comprendre
aux « non-chasseurs » ce que
représente la chasse dans un
monde aujourd’hui si menacé.
Sans oublier de rappeler que
le premier élément fédérateur
est bel et bien l’esprit de
convivialité qui règne entre
les chasseurs.
Pour diffuser leur message, les
représentantes de chaque
département assurent depuis
quelques années une présence
aux divers Salons de la chasse
en organisant des échanges
interdépartementaux.
L’ANLCF88 travaille égale-
ment à l’intégration des femmes dans le monde cynégétique en les incitant à s’investir
et prendre des responsabilités
dans les associations de chasse, qu’elles soient locales,
départementales ou fédérales.
Transmettre à nos enfants et
aux générations futures cette
envie de chasser qui fait partie de nos traditions.
Chasseresse ou chasseur en
plaine, au gibier d’eau, au
bois, ou bien veneur, cette
association ouverte à toutes
et à tous.
Sur le plan national, l’Association, qui a soufflé ses
10 bougies cette année,
compte 550 chasseresses ou
sympathisantes venant des
quatre coins de l’Hexagone.
Renseignements
et inscriptions
ANLCF88 : Mme Nicole Brulez –
845 rue de Renauvoid – 88 390
Girancourt. Tél. : 03 29 66 83 71
ANLCF (Nationale) : Mme Martine
Pion - 69 rue Tournière –
80130 Béthoncourt/Mer
ASSOCIATION DÉPARTEMENTALE DE VÉNERIE SOUS TERRE
Sortie déterrage en Haute-Saône
COMME L’AN DERNIER, L’ÉQUIPE VOSGIENNE DE VÉNERIE SOUS TERRE A RÉPONDU À LA SYMPATHIQUE
INVITATION DE NOS VOISINS HAUT-SAÔNOIS EN SE RENDANT À BREUREY-LES-FAVERNEY. AVEC LE
CONCOURS DU PRÉSIDENT DE LA CHASSE LOCALE, PIERRE CRESPIN, LES HÔTES ONT MIS UN POINT
D’HONNEUR À FAIRE DE CETTE JOURNÉE UNE RÉUSSITE.
L
a présidente Nicole Brulez, qui conduisait la
délégation, avait prédit :
« pluie du matin n’effraie
pas le pèlerin ». En effet, le
crachin de cette matinée de
juillet a rapidement fait
place pour l’heure du cassecroûte à un temps ensoleillé.
« Bandit », « Virus »… – les
chiens « mis au trou » – ont
eu l’occasion de développer
6
•
CHASSEURS DE L’EST
CEST116_88_04a07_ii_LF.indd 6
leurs qualités : courage, ténacité et résistance. Un blaireau adulte fut pris. D’autres
se contrent terrant au fond
des nombreuses galeries ont
réussi à échapper à la pression des chiens. Cette chasse
s’avère passionnante et
réserve bien des surprises à
ceux qui ont la chance de
la vivre et de suivre avec
intérêt le formidable travail
des chiens. La qualité de
l’accueil n’est pas un vain
mot en Haute-Saône, la
terrine de chevreuil goûtée
sous les frondaisons et le
succulent ragoût en fin de
journée préparés par nos
hôtes méritaient bien cet
« antérieur droit tressé »
remis par Denis Breton,
maître d’équipage en guise
de remerciement.
Un nouveau logo a été réalisé, une série de panneaux
à caractère pédagogique
sont prévus. L’association
vosgienne est active et tient
avec ses trois équipages à
marquer sa présence et son
utilité.
Une chose est sûre, le blaireau n’est pas en voie de
disparition…
◆ D. CANTON
• N° 116. OCTOBRE 2009
25/09/09 9:53:24
dans les Vosges
SUR INVITATION DU PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL CHRISTIAN PONCELET ET DU PRÉFET DES VOSGES DOMINIQUE SORAIN, UN DÉBAT SANGLIERCHASSE A EU LIEU LE JEUDI 2 JUILLET 2009 AU CONSEIL GÉNÉRAL.
L
ors de cette réunion,
animée par Christian
Poncelet et Dominique Sorain, les représentants des différentes
associations ont pu s’exprimer. À l'ordre du
jour : le sanglier dans les
Vosges et le plan national
de maîtrise du sanglier,
dit « plan Borloo ».
L’état des lieux et les
actions mises en place par
l’administration et la fédération des chasseurs ont
été présentés par M. Petitjean, directeur départemental de l’Équipement
et de l’Agriculture. Ces
propos ont ensuite été
relayés par ceux de
Mme Morviller, responsable du bureau de la biodiversité à la DDEA, qui a
présenté le plan Borloo et
ses conclusions, ainsi que
le plan de gestion sanglier
(qui se substitue au plan
de chasse en supprimant
les lourdeurs administratives). Les demandes justifiées de bracelets seront
satisfaites beaucoup plus
rapidement. L’agrainage a
également été évoqué.
Celui-ci avait été dénoncé
par une motion du conseil
général qui remettait en
cause cette méthode. Une
analyse de cette pratique
faite par l’Office national
de la chasse et de la faune
sauvage, également
conseiller technique du
ministère de l’Environnement et de M. le préfet, a
permis de clarifier certains
points. Ainsi, il apparaît
que l’agrainage est une
mesure efficace de dissuasion pour la réduction des
impacts sur certaines
cultures, à la condition
d’être pratiqué pendant
les périodes sensibles et
que ce ne soit pas du
nourrissage. Contrairement aux idées reçues,
Les invités présents
cette méthode n’a aucune
influence sur le taux de
reproduction des laies ni
sur le nombre des portées
annuelles des femelles.
Par la suite, les invités ont
pu s’exprimer au micro de
M. Poncelet. Le monde
agricole a souhaité une
diminution de la population, donc une augmentation des prélèvements, pour
revenir à une situation saine. Cette réunion aura permis d’éclairer les élus sur le
fonctionnement de la chasse dans les Vosges et du
sanglier, sans oublier qu’il
est le gibier de base pour la
plupart des chasseurs.
Une nouvelle saison automnale commence, profitez
de ces belles journées, des
senteurs, des saveurs, des
coups d’œil et des émotions que vous procure la
chasse.
À bientôt.
◆ GÉRARD MATHIEU
◆ Les conseillers généraux,
◆ La fédération départementale des chasseurs des Vosges,
◆ L’Office national de la chasse et de la faune sauvage,
◆ L’Association des chasseurs en forêt domaniale,
◆ Le Groupement des lieutenants de louveterie,
◆ L’Association des chasseurs de grand gibier,
◆ L’Association des piégeurs régulateurs,
◆ Le représentant des groupements d’intérêts cynégétiques,
◆ L’Association des gardes-chasse particuliers,
◆ Le monde agricole : chambre de l’agriculture, fédération départementale des syndicats
des exploitants agricoles, Jeunes Agriculteurs, Confédération paysanne,
◆ L’Association des communes forestières,
◆ La Forêt privée,
◆ L’Office national des forêts.
Informations
pratiques
◆ Formation venaison
Si à ce jour vous avez participé à la
formation venaison « paquet hygiène »,
merci de faire parvenir à la fédération
départementale des chasseurs des Vosges, votre photo d’identité (de face,
tête nue). En effet, Les cartes qui vous
seront délivrées doivent dorénavant
comporter une photographie. Attention : n’oubliez pas de préciser au dos
de celle-ci vos nom, prénom et adresse.
◆ Piégeage
À tous les piégeurs agréés : depuis
trois ans, vous devez faire retour de
votre relevé annuel de piégeage, que
vous ayez piégé ou pas. Pour ceux qui
n’auraient pas piégé, barrer le relevé
et écrire la mention « n’a pas piégé »,
ou renvoyer une attestation stipulant
que vous n’avez pas piégé. Ces attestations sont à envoyer très rapidement à
la fédération départementale des chasseurs des Vosges.
◆ Espèces nuisibles
Cette année encore, « Oiseaux Nature
88 » attaque auprès du tribunal administratif l’arrêté préfectoral classant la
fouine comme espèce nuisible. Depuis
de nombreuses années (1994), nous
avons mis en place des fiches dégâts
disponibles en mairie. Si ces fiches ne
reviennent pas en nombre à la direction départementale de l’Équipement
et de l’Agriculture, il est difficile de
défendre l’intérêt des chasseurs et des
victimes des nuisances causées par la
fouine. La réintroduction de petit
gibier, et tous les efforts qui sont faits
par de plus en plus de chasseurs vers
la petite faune sauvage, demande une
régulation de ces prédateurs. Il est
donc impératif que des déclarations
soient effectuées à chaque fois qu’il y
a un dégât. C’est sur cette base que
M. le Préfet pourra s’appuyer lors de la
Commission départementale de la
chasse et de la faune sauvage. Nous
vous demandons d’être très vigilants
et à l’écoute de ces dégâts (« fiche
dégâts » disponible sur notre site :
www.federationchasseur88.fr).
CHASSEURS DE L’EST
CEST116_88_04a07_ii_LF.indd 7
ACTUALITÉS
Le sanglier surveillé
S E RV I C E T E C HNI QUE
• N° 116. OCTOBRE 2009 • 7
25/09/09 9:53:26
REPORTAGE
Hubert Voilquin
Celui qui affiche 86 printemps
n’a toujours pas raccroché
le fusil, il vient en effet
de prendre son 62e permis et
a chassé dans 50 pays différents.
PORTRAITS CROISÉS
de deux
passionnés
86 ANS POUR L’UN, 15 ANS ET DEMI POUR L’AUTRE, ET UN INTÉRÊT COMMUN POUR CES DEUX VOSGIENS :
LA CHASSE. UNE PASSION DÉVORANTE POUR HUBERT VOILQUIN ET CÉLINE BOULAY SUR FOND D’ÉVOLUTION
DE L’ART CYNÉGÉTIQUE DANS LE DÉPARTEMENT. PORTRAITS CROISÉS.
N
ul besoin de présenter Hubert
Voilquin. L’homme a en effet
marqué le paysage politique
vosgien puisqu’il fut, en son
temps, député-maire de Vittel. Volontiers gouailleur, d’une
bonhomie reconnue, il reste avant
tout une figure emblématique de la
chasse dans le département. En
témoignent les dizaines de massacres et de trophées qui trônent dans
sa maison de Vittel et les fonctions
de président de la société de chasse
de la commune qu’il a assumées
durant des années.
Chasseur invétéré devant l’Éternel,
celui qui affiche allègrement 86 printemps n’a toujours pas raccroché le
fusil, même s’il avoue moins tirer
aujourd’hui. Il vient en effet de pren-
8
•
CHASSEURS DE L’EST
CEST116_88_08a09_ii_LF.indd 8
dre son 62e permis et a chassé dans
50 pays différents. Sans parler des
chasses présidentielles auxquelles il
a participé sous la présidence de
Valéry Giscard d’Estaing. Excusez du
peu… Et si l’on en juge par sa bonne
forme, nul doute que la chasse
conserve son homme!
Issue d’une famille de chasseurs du
secteur de Jeanménil, Céline Boulay
est une jeune fille bien dans sa peau,
coquette, à l’image des ados
d’aujourd’hui. Mais aussi différente.
Pressée d’en découdre avec cette
chasse qui a baigné son enfance, elle
a suivi la formation au permis accompagné à 14 ans afin de pouvoir chasser
avec son père dès son 15e anniversaire. Bien lui en a pris. Elle s’est payé
le luxe d’un doublé de sangliers dès
Céline
Boulay
EElle s’est payé
le luxe
d’un doublé
de sangliers dès
sa première sortie et
affiche, en seulement
4 mois de chasse,
3 brocards
et 5 sangliers
à son actif !
sa première sortie et affiche en seulement 4 mois de chasse, 3 brocards et
5 sangliers à son actif! Beau tableau!
À tel point qu’on lui a demandé
« d’en laisser pour les autres ».
Elle attaque aujourd’hui sa deuxième saison au sein de la société de
chasse de Saint-Benoît-la-Chipotte
et, n’en déplaise à ses nombreux
détracteurs, elle assume sa passion.
Pas toujours facile. Car ses camarades
de lycée qui préparent avec elle un
BEPA de soigneur animalier à Roville
aux Chênes ne comprennent pas très
bien sa motivation en la matière. Elle
n’en a cure et poursuit son petit bonhomme de chemin avec en ligne de
mire son diplôme de soigneur animalier et la perspective de saisons de
chasse prolifiques.
• N° 116. OCTOBRE 2009
25/09/09 9:55:01
VOSGES ART CYNÉGÉTIQUE
CB : Pour moi, la question ne se
pose pas, je ne suis pas du tout
intéressée par la plume et je ne
le serai jamais, je suis ravie que
la population de grand gibier soit
importante dans les Vosges.
COMMENT VIVEZ-VOUS LA CHASSE
DANS LES VOSGES AUJOURD’HUI ?
COMMENT S’EST FAIT LE DÉCLIC DE
CETTE PASSION POUR LA CHASSE ?
QUEL TYPE DE GIBIER
CHASSEZ-VOUS ?
HV : J’ai commencé à chasser à
mon retour d’Indochine en
1947. Cela s’est fait tout naturellement, je vivais à la campagne près de Vittel et j’adorais la
nature. À l’époque, nombre de
ruraux chassaient et la chasse,
plus qu’un loisir, était un moyen
de se nourrir. On chassait pour
manger. Le plaisir était alors de
traverser le village, tout fier, avec
un lièvre qui dépassait de la
veste…
HV : Aujourd’hui, dans les Vosges
et depuis des années, le gros
gibier. Mais, dans ce domaine j’ai
évolué, j’ai débuté dans les années
cinquante par la chasse aux
oiseaux et au lièvre. Puis j’ai eu
la chance et l’occasion de participer à des chasses partout à travers le monde et de mettre à mon
tableau toutes sortes d’animaux.
CB : À cause, ou plutôt grâce à
mon père et mon grand-père.
Dès l’âge de trois ans, j’ai participé à des battues avec eux,
j’étais déjà enragée pour les
accompagner et visionner des
cassettes de chasse. Par plaisir,
par amour de la nature et également par amour des animaux,
aussi paradoxal que cela puisse
paraître pour certains. Et puis,
pour la convivialité…
CB : Le gros gibier et notamment
le sanglier. C’est une bête mystérieuse qui se déplace en solitaire ou en bande et dont le
comportement me fascine. Je ne
désespère pas de mettre aussi un
jour un cerf à mon tableau.
PAR GOÛT OU POUR CAUSE
D’ÉVOLUTION DES POPULATIONS ?
HV : Les deux. Dans les années
cinquante, on voyait très peu de
gros gibier dans le département,
notamment de sangliers. J’ai
passé 20 permis sans en voir un
seul et 7 avant de tuer mes deux
premiers chevreuils ! Par contre,
il y avait pléthore de petit gibier
et d’oiseaux. Lorsque j’étais
jeune permis, je me rendais sur
la Voie Romaine à la chasse aux
alouettes. Le même jour, j’en ai
tué jusqu’à 110, j’en ai honte
aujourd’hui… Mais il faut savoir
qu’on voyait passer des centaines de milliers de grives à
l’automne. Quant aux palombes,
les 15 premiers jours d’octobre,
on en dénombrait une bande
toutes les deux minutes.
Aujourd’hui, elles ont pratiquement disparu. À Médonville, ces
trois dernières années, je n’en ai
pas aperçu une seule. Toutefois,
ma chasse préférée était sans
conteste la chasse à la bécasse
que je pratiquais avec un épagneul breton. Une chasse passionnante, car la bécasse est très
maligne et nécessite un chien de
grande qualité. Et puis sa chair,
quel régal, je ne connais rien de
meilleur !
HV : Bien, mais, malheureusement, le nombre de chasseurs a
fortement diminué. Ainsi, par
exemple, la société de chasse de
Vittel comptait 84 chasseurs en
1960 et ils ne sont plus que
17 aujourd’hui. Les prix des
locations de chasse y sont sans
doute pour quelque chose.
Quand j’étais jeune permis,
c’était un loisir accessible à
tous, on chassait là où on avait
envie, il n’y avait ni sociétés de
chasse, ni locations, ni bracelets,
la pratique était vraiment anarchique. Tout est beaucoup plus
régulé désormais et on joue la
carte de la sécurité. La fédération de chasse a pris de bonnes
mesures, notamment en matière
de lutte contre le braconnage et
de nombre de bracelets et c’est
un bien. Moi-même, je reconnais que j’ai changé, je suis
aussi passionné et j’adore toujours la chasse au mirador, mais
je ne tire pratiquement plus, je
me contente d’un sanglier par
saison et ces trois dernières
années, je n’ai tué aucun chevreuil. Sans doute me suis-je
mis au diapason de cette évolution de la chasse et sans doute
aussi de la vie…
CB : Je suis ravie d’avoir pu passer le permis de chasse avant
l’heure grâce à la formule de
chasse accompagnée avec un
tuteur et de l’ambiance qui
règne au sein de la société de
chasse de Saint-Benoît à laquelle j’appartiens. S’agissant de la
réglementation, par contre, je la
trouve un peu trop rigide. Non
en matière de sécurité mais pour
la régulation de la population
des sangliers par exemple.
Jusqu’à maintenant j’ai chassé
postée, je suis impatiente de
pouvoir traquer avec ma 270 et
tirer d’autres gibiers car côté
adrénaline, c’est super !
◆ FRANCE NAUDIN
CHASSEURS DE L’EST
CEST116_88_08a09_ii_LF.indd 9
• N° 116. OCTOBRE 2009 •
9
25/09/09 9:55:06
ACTUALITÉS
en Lorraine
RÉSERVE NATIONALE DE CHASSE ET DE FAUNE SAUVAGE DE LA PETITE-PIERRE
Pour un meilleur équilibre
sylvo-cynégétique
CHASSE ET SÉCURITÉ PUBLIQUE
UNE
La Moselle
au banc d’essai
MENTALE DES CHASSEURS DES
PARTIE DU PERSONNEL TECHNIQUE DE LA FÉDÉRATION DÉPARTE-
RÉSERVE NATIONALE DE CHASSE ET DE FAUNE SAUVAGE DE « LA PETITEPIERRE » (BAS-RHIN), LE 17 JUIN 2009.
La multiplication des populations de
sangliers et de cervidés accentue sensiblement le risque de collisions avec
les automobilistes pour qui les panneaux ne semblent pas avoir l’effet
escompté. Pour répondre à cette situation, la fédération des chasseurs de
Moselle et le conseil général de Moselle ont mis en place une signalisation
expérimentale sur deux routes départementales. La RD 25 D et la RD 955,
qui traversent respectivement les
forêts domaniales de Saint-Avold et
des Hauts Hêtres, sont désormais équipées d’une signalétique matérialisée
au sol. Celle-ci indique le passage de
gibier à l’instar des panneaux standards. Seulement, au vu de ses dimensions (2 m x 3,75 m), ce balisage
devrait probablement avoir un impact
notoire sur les conducteurs distraits.
a Réserve nationale est
cogérée par l’Office
national des forêts et
l’Office national de la chasse et de la faune sauvage,
en application d’une
convention bipartite. L’objectif actuel de cette zone
est de réaliser un modèle
de gestion globale de l’écosystème forestier en prenant en compte la présence
de la grande faune et la réalisation d’études scientifiques et techniques sur les
ongulés sauvages. Cette
journée très fructueuse a
permis d’aborder tout un
ensemble de problèmes
que nous rencontrons dans
notre département.
L
UN UCR
Le bon réflexe
UN BON NOMBRE D’INTERVENTIONS POURRAIENT ÊTRE FACILITÉES PAR UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DES DEMANDES DE
L’UNUCR, AVANT ET APRÈS LE TIR. VOICI QUELQUES
RECOMMANDATIONS QU’IL EST BON DE RAPPELER EN
CE DÉBUT DE SAISON DE BATTUES.
VOSGES
A EFFECTUÉ UNE VISITE À LA
AMÉNAGEMENTS
◆ Pré-bois
semé - Pré-bois
spontané.
◆ Chemin végétalisé Plantation fruitiers.
◆ Prairie - Création de
gagnage ligneux.
◆ Amélioration de la
valeur refuges des futaies
- Cloisonnement et dépressage.
La gestion des cervidés
a grandement été abordée avec la notion d’indicateurs biologiques.
Le suivi de ces indicateurs permettant d’évaluer cet équilibre, un
niveau de population
important peut être
AVANT LE TIR. Tirer à distance raisonnable, dans un
endroit dégagé, proscrire
les coups de longueur ou
de vitesse, ne viser que les
zones vitales de taille
importante (coffre !).
APRÈS LE TIR. Matérialiser
son poste ainsi que l’anschuss de façon visible, protéger les indices, ne pas
marcher dans la coulée de
fuite de l’animal mais en
toléré dans la mesure où
les objectifs
sylvicoles sont respectés.
Il ressort de façon évidente que la gestion intelligente ne peut se faire sans
une collaboration étroite
entre les différents gestionnaires du milieu que
sont les chasseurs et les
forestiers. La forêt, comme
la grande faune, représente
une valeur patrimoniale et
économique indéniable.
Il en va ainsi du devoir du
chasseur d’en maîtriser le
développement, tout comme celui du forestier
d’augmenter la capacité
d’accueil du milieu.
◆ SERVICE TECHNIQUE FDCV
parallèle, ne pas faire plus
de 50 à 100 m (en fonction
du biotope), ne pas mettre
volontairement de chien(s)
sur la voie du blessé.
Appeler un conducteur le
plus tôt possible afin qu’il
s’organise. Ces règles sont
simples, et leur non-respect
est souvent synonyme de
temps perdu, difficulté
accrue, longueur de pistage
augmentée, voire d’échec là
où il y aurait pu y avoir
◆ UNUCR 54
réussite.
TAILLE DES ZONES VITALES
Il est ainsi aisé de comprendre
pourquoi l’Unucr préconise
le « tir de coffre ».
12
•
CHASSEURS DE L’EST
CEST116_88_12_ii_lf.indd 12
• N° 116. OCTOBRE 2009
25/09/09 9:57:22
ANTON_1008:ANTON_1006
15/09/09
10:01
Page 1
Armurerie Anton-Florsch
64 RUE DE METZ – 57140 WOIPPY – TÉL. 03 87 30 06 67 – FAX 03 87 31 34 58
Horaires d’ouverture lundi de 14 h à 19 h et du mardi au samedi de 9 h à 12 h
et de 14 h à 19 h.
En magasin, plus de 100 armes d’occasion.
Venez les découvrir sur www.armurerie-anton.com
Pour l’achat d’une arme neuve, la mise à
conformité (par des professionnels), le réglage, la bretelle vous seront offerts.
Pour l’achat de 5 boîtes de munitions de
grande chasse, une remise de 15 % vous
sera accordée à la caisse.
Profitez d’ensembles neufs : carabine,
lunette et montage à partir de 1 000 €.
OCTOBRE.
SKY LE 23 ET 24
OV
AR
SW
S
TE
R
PORTES OUVE
EAUTÉS 2009
S NOUV
VENEZ VOIR LE
Ne manquez pas le trophée de votre vie,
pensez à faire vérifier le réglage de votre arme !
STAND DE TIR DE 100 MÈTRES + SANGLIER COURANT
Paiement en douceur *, simple et rapide, avec votre carte bancaire
Payement en 3 ou 4 fois sans frais et sans justificatifs, mais également en 5 fois à 0,5 % ou 10 fois à 2,5 %
*Exemple : pour un achat de 1 000 € payable en 10 fois, montant de l’achat total à crédit : 1 025 €. Se munir seulement d’un RIB et d’une pièce d‘identité.
ACTUALITÉS
En Lorraine
OP É R ATIO N « TOX I C O V I GI L A N C E
CHAMPIONNAT DE FRANCE DE BALL-TRAP CS
Le colza sous surveillance
Le champion est lorrain !
Le réseau Sagir * a lancé une opération
de surveillance accrue autour et dans
les champs de colza, où l’utilisation
de traitements phytosanitaires ne serait pas
sans danger pour la faune environnante.
Troisième culture en France derrière les
céréales à paille et le maïs, le colza mérite
aujourd’hui davantage son surnom d’or jaune :
cultivée principalement pour la production
d’huile alimentaire, la plante entre de plus en
plus dans la fabrication d’agrocarburant. Les
vastes étendues jaunes qui viennent égayer nos
campagnes à l’orée de l’été ont donc tendance
à croître… Mais derrière les considérations
économiques et esthétiques, il existe des
préoccupations environnementales :
principalement représenté dans le Nord, le
colza a attiré l’attention du réseau Sagir *, qui
a lancé une opération « toxicovigilance » entre
le 10 août et le 31 octobre 2009. Cette
« surveillance particulière des mortalités de la
faune sauvage » amène les membres du réseau
à collecter toute espèce d’oiseau ou de
mammifère sauvage, trouvé mort ou malade,
dans ou à proximité des parcelles de colza.
Pour chaque animal prélevé, une autopsie et
une analyse toxicologique sont effectuées.
Suspicion d’intoxication par anti-limaces
Dans le collimateur de Sagir : les traitements
phytosanitaires lourds induits par la culture du
colza et plus particulièrement le traitement
« anti-limaces ». Principales victimes supposées
de ces traitements : les passereaux et la perdrix
grise. « La perdrix grise a connu un très
mauvais succès de la reproduction en 2008
dans le centre-nord de la France et aurait subi
une mortalité importante au printemps. Une
suspicion forte d’intoxication par des antilimaces a résulté de l’observation (…) sans
qu’une preuve tangible n’ait pu être apportée »,
note Sagir, dont l’étude vise à confirmer ou
infirmer cette suspicion. « Au-delà des antilimaces et de la perdrix, l’opération s’inscrit
dans un objectif plus global de surveillance des
mortalités associées éventuellement aux
produits phytosanitaires utilisés dans la culture
du colza. (…) Dans le cas d’une mortalité
groupée, tous les animaux, absolument tous,
sont collectés », ajoute le réseau, précisant que
« les fédérations départementales des
chasseurs (FDC) n’ont pas à supporter le coût
des analyses pour les animaux rentrant dans le
protocole ».
JOËL BARRAS A DÉCROCHÉ SON DEUXIÈME TITRE DE CHAMPION DE
FRANCE DE COMPAK SPORTING LE 26 JUILLET DERNIER AU STAND
DE LA RAPÉE, DANS L’EURE. C’EST UN DOUBLÉ POUR LE MOSELLAN
ET GÉRANT DE L’ARMURERIE ANTON FLORSCH DE WOIPPY.
I
ls étaient plus de 400 participants,
toutes catégories confondues, à se
mesurer lors du Championnat de
France Compak Sporting et Grand
prix Fitasc qui se déroulaient en Haute-Normandie du 24 au 26 juillet
dernier. Et c’est avec ténacité que le
Lorrain Joël Barras a décroché la première place du podium de CS en
première série S1 !
Arrivé ex aequo avec 190 plateaux
sur les 200 lancés lors de ces trois
journées de championnat, le tireur,
qui représentait le club de Vittel, a
remporté son titre au tir de barrage
qui l’opposait à Thierry Brillault avec
23 plateaux contre 22 pour le tireur
originaire du Centre.
À 33 ans, Joël possède déjà un beau
palmarès. Sur huit années de participation au championnat de France, il
compte à son actif deux titres de
vice-champion (en 2003 et 2004) et
désormais deux de champion de
(en 2006 et 2009). Pour ce passionné,
également gérant de l’armurerie
Anton Florsch depuis 1997, cet
engouement s’est manifesté il y a dix
ans, lors du rachat familial du stand
de ball-trap de Vittel. Joël partage
cette activité avec ses parents, créateurs de l’armurerie Barras à Vittel,
magasin aujourd’hui géré par son
frère Éric. Ensemble, ils ont fait du
stand de ball-trap un agréable lieu
d’entraînement et d’initiation pour
les férus de tir ou ceux curieux de s’y
essayer. Chasseur inconditionnel, le
désormais champion apprécie cette
discipline car cela constitue, avec le
tir au sanglier courant, un « très bon
entraînement à la chasse ».
Les championnats d’Europe et du
monde de cet automne l’auraient
bien tenté, et pourtant, c’est derrière
son comptoir d’armurier que vous
pourrez le trouver, fidèlement dévoué
pour vous servir et rendre cette
ouverture de la chasse 2009 plus
réjouissante encore…
Les tireurs du Club de Vittel présents au
championnat : Valérie Gerberon, Gilles Arabeo,
Sébastien Romer, Éric Barras et Joël Barras.
* Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France.
Source : Réseau Sagir, 2009, surveillance sanitaire de la
faune sauvage en France. Lettre spéciale août 2009. Ed.
Office national de la chasse et de la faune sauvage,
Paris, 4 p.
16 • CHASSEURS DE L’EST • N° 116. OCTOBRE 2009
CEST116_L_10a11et14a16_ii.indd 16
24/09/09 17:50:54