PROCES VERBAL DE LA REUNION DU COMITE

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PROCES VERBAL DE LA REUNION DU COMITE
PROCES VERBAL DE LA SEANCE EXTRAORDINAIRE
DU COMITE CENTRAL D’ENTREPRISE AUCHAN
DU 27 NOVEMBRE 2015
ETAIENT PRESENTS :
LA DIRECTION .......................................................................................................................
Christophe Carreyre (Président du CCE), Jean André Laffitte, Sofi Turgard, Christophe Basille, Aude
Rabusseau.
LES MEMBRES .......................................................................................................................
Titulaires
Suppléants
Nathalie Prieur
Gwenaëlle Monnier
Guy Laplatine
Frédérique Coiffard
Gilles Martin
Laurent Foubert
CFTC
Bruno Delaye
Franck Briatte
Christine Courbot (secrétaire)
Myriam Cherati
Marie-Claude Lacotte
Eric Pourplanche
Sandrine Wurm
Philippe Rosinski
Gaston Yapo
Djamal Otmani
Pascale Pastou
Bruno Richard
Peggy Trouiller
Excusés
Cosimo Palmitessa
Cédric Priarone
CGT
Ludovic Fasquelle
Gérald Villeroy
Saïd Faydi
Yacine Miloudi
CFDT
Excusés
Excusée
Murièle Cleonis
FO
Christian Roy
Aïcha Maçna Dadi
Frédéric Montay
Excusé
Stéphane Castaldi
SEGA-CFE-CGC
Hubert Rauwel
Robert Lauer
Cécile Dugratoux
Franck Dumoulin
Francis Pérois
Marié José Baudron
Arnaud Dekmeer
Véronique Gaucher
Jean Pierre Sans
Olivier Deblanc
LES REPRESENTANTS SYNDICAUX .................................................................................
CFDT
CFTC
CGT
FO
SEGA-CFE-CGC
Eric Dronsart
Max Zimmermann
Claudine Coutin
Franck Martinaud
en remplacement de Pascal Saevoyët
Excusé : Christophe Fagot
LES INTERVENANTS .............................................................................................................
Magali Rohart, André Her.
CCE du 27 novembre 2015 approuvé le 24 mars 2016
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CE PROCES-VERBAL EST DESTINE AUX :
 Membres titulaires et suppléants du CCE
 Représentants syndicaux au CCE
 Directeurs opérationnels et services
 Directeurs des Ressources Humaines opérationnels et services
 Directeurs d’établissement
 Responsables des Ressources Humaines
 Secrétaires des CE pour information du CE
Christophe Carreyre ouvre la séance extraordinaire du CCE à 8h30.
En introduction, il rappelle que l’ensemble des membres du CCE a été destinataire, le 23
octobre dernier, d’un communiqué de presse de Groupe Auchan faisant part de sa décision de
modifier son organisation.
En effet, pour améliorer ses leviers de performance, donner plus de marge de manœuvre à
chacun de ses trois grands métiers et gagner en souplesse et en rapidité, celui-ci a décidé de
simplifier son organisation juridique et sa gouvernance. Auchan France est concernée, à
divers titres, par cette réorganisation juridique.
C’est sur les opérations juridiques qui concernent Auchan France, que les avis des membres
du CCE seront recueillis.
Par ailleurs, le CCE sera également consulté sur l’ouverture d’une paritaire relative à un
projet d’accord Plan Epargne Entreprise à compter du 1er janvier 2016.
RAPPEL DE L’ORDRE DU JOUR __________________________________________________
 Modification de la gouvernance et de l’organisation de Groupe Auchan : information et
consultation sur le projet de réorganisation juridique du Groupe Auchan
 Information et consultation sur l’ouverture d’une négociation relative au Plan Epargne
Entreprise à compter du 1er janvier 2016
Max Zimmermann
CFTC :
Eric Dronsart
CFDT :
Nous excusons l’absence de messieurs Cosimo Palmitessa et Cédric
Priarone.
Pour la CFDT, nous excusons également l’absence de M. Laurent
Foubert et M. Gilles Martin.
Saïd Faydi
CGT :
Nous excusons l’absence de Mme Murièle Cléonis.
Hubert Rauwel
SEGA-CFE-CGC :
Nous excusons l’absence de M. Christophe Fagot.
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Christine Courbot
CFTC :
Christian Roy
FO :
Il me semble que la délégation FO n’est pas la même que d’habitude.
J’excuse l’absence de M. Stéphane Castaldi. Pour le reste, ce n’est pas
à moi de vous faire l’annonce.
Christophe Carreyre : En effet, M. Pascal Saeyvoët est remplacé par M. Franck Martinaud.
I.
MODIFICATION DE LA GOUVERNANCE ET DE L’ORGANISATION DE GROUPE
AUCHAN : INFORMATION ET CONSULTATION SUR LE PROJET DE
REORGANISATION JURIDIQUE DU GROUPE AUCHAN
Christophe Carreyre présente la situation actuelle du Groupe Auchan et son ambition qui est
de :
- Simplifier nos organisations et nos modes de fonctionnements
- Améliorer durablement les performances de chacun de nos métiers
- Prendre en compte les spécificités de chacun de nos métiers et renforcer l’attractivité
de chacun d’eux
Il présente ensuite les modifications de gouvernance et d’organisation du Groupe Auchan
(qui devient Auchan Holding) en trois entreprises autonomes avec leur identité propre et
dotées d’une gouvernance spécifique : Auchan Retail, Immochan et Oney
Max Zimmermann
CFTC :
Jean André Laffitte :
Bruno Delaye
CFTC :
Pouvez-vous nous expliquer la différence entre un président exécutif
et un président non exécutif ?
Un président exécutif est l’équivalent d’un Président Directeur
Général (PDG) et peut prendre des décisions. Il y en a un à la tête de
chaque pays regroupant l’ensemble des canaux de distribution, afin
d’avoir une meilleure cohérence sur l’ensemble du pays et la marque.
Tandis qu’un président non exécutif a plus un rôle d’accompagnement
et de conseil ; les décisions sont prises conjointement avec un
Directeur Général (cf. : Retail, Banque, Immochan).
Vous nous avez informés de ce projet d’évolution de la gouvernance
par courrier du 23 octobre. A ce jour, nous n’avons toujours pas eu
d’annonce concernant la nomination des dirigeants des différents
canaux (reportée). Comprenez que cette situation est anxiogène pour
nos collaborateurs. Pourquoi n’a-t-on pas les nominations des
différents Directeurs Généraux ?
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Sofi Turgard :
Vous nous avez déjà posé cette question lors des comités de Groupe et
européen. Les organigrammes sont encore en cours de réalisation ;
nous n’avons pas plus d’information au niveau d’Auchan France.
M. Espasa, le nouveau Président d’Auchan Retail France, est en train
de constituer son équipe. Nous comprenons la situation des
collaborateurs qui sont dans l’attente mais les choses sont faites avec
sérieux et cela prend du temps.
Jean André Laffitte :
Ce que les cadres dirigeants vivent actuellement est très pédagogique
pour se rendre compte de la situation qu’ont vécu les cadres à la mise
en place de PACTE.
Ceux qui sont le plus en difficulté sont ceux qui sont directement
concernés. Sur le terrain, le commerce continue et les collaborateurs
se concentrent sur le chiffre de fin d’année. Nous allons vers un
renouveau de l’entreprise et de simplification des structures et, les
directeurs, en tant que dirigeants, doivent accepter ces contretemps et
ces mouvements. Les patrons sont actuellement en cours de
nomination, ils choisiront ensuite leurs équipes, en cascade mais il y a
des situations individuelles plus lourdes à traiter que d’autres et cela
prend du temps.
Christophe Carreyre : Pour ma part, je n’ai pas ressenti d’inquiétude sur les sites de ma DO.
Bien sûr que les collaborateurs sont dans l’attente mais ils restent pour
autant centrés sur le commerce.
Christine Courbot
CFTC :
Bruno Delaye
CFTC :
Jean André Laffitte :
Guy Laplatine
CFDT :
Hubert Rauwel
SEGA-CFE-CGC :
Les salariés ont appris à modérer leurs sentiments. Mais tous les jours,
on constate que, quelle que soit la catégorie professionnelle, les
collaborateurs se posent des questions sur le sujet : l’inquiétude est
bien présente.
On m’a dit : « on n’a qu’une occasion de faire bonne impression ». Or,
là, c’est raté. Aujourd'hui, il subsiste une crainte pour Atac d’être
piloté par des gens d’Auchan et inversement. On est en droit à se
poser des questions à ce sujet car Atac est dans la même configuration
que nous aujourd'hui, à savoir qu’ils consultent eux aussi leur CCE.
Vous êtes consultés sur la gouvernance et le mode de fonctionnement
de l’entreprise, pas sur les nominations. La gouvernance donne le style
mais c’est l’organisation qui donne l’orientation de l’entreprise.
Il est dommage que nous soyons informés par la presse. En termes de
paritarisme, ce n’est pas très correct : il manque un niveau
d’information. Nous vous remercions de remonter cette remarque à la
gouvernance.
Dès lors que l’on touche à une ligne managériale, cela amène une
crainte et de la méfiance, d’autant plus si c’est le haut de la pyramide
qui est touchée. Bien que dans l’attente des nominations,
heureusement que, sous une certaine forme d’autonomie, nos
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collaborateurs savent faire en sorte de continuer à servir le client.
L’objectif du groupe de faire ressortir un dynamisme nouveau est
finalement freiné avec le report des annonces et cela se ressent dans
les résultats.
Bruno Delaye
CFTC :
Jean André Laffitte :
Guy Laplatine
CFDT :
Jean André Laffitte :
Guy Laplatine
CFDT :
Jean André Laffitte :
Max Zimmermann
CFTC :
Vous faites référence à une réflexion « Next » née d’une démarche
collaborative mais nous n’en avons jamais entendu parler.
La démarche « Next », c’est la volonté des dirigeants de remettre en
cause certains fonctionnements et dysfonctionnements de l’entreprise
afin de réfléchir sur des schémas de rupture possibles pour que
l’entreprise se transforme positivement et reste dans la course. Les
politiques de fonds ont été revues au travers de 15 chantiers, dont un
sur la simplification de la gouvernance, des organisations et de nos
modes de fonctionnement afin d’avoir une véritable cohérence sur un
pays entre les différents canaux et sa façon de distribuer la marque.
Avec un back office commun, cela doit nous permettre d’avoir une
production de frais plus efficiente et une cohérence de la marque.
L’objectif de cette démarche étant de redresser les résultats de
l’entreprise.
La mise en place d’Auchan Retail concrétise l’idée de cross canal de
la marque. Avant, on ne distinguait plus les formats, ni les enseignes.
Le fait de vouloir consolider la marque, l’activité, suggère une
recherche de résultats nets et de gains de productivité ; il y a un risque
de sur-structure et de perte d’emplois, conséquences pour lesquelles
nous n’avons aucune visibilité à ce jour. De même, pour la politique
de rémunération, cela nous interpelle car nous allons perdre de la
proximité : en étant moins dans une dynamique d’enseigne et de
format, cela risque d’altérer le chiffre d'affaires de l’hyper et par
conséquent l’intéressement et la participation. A la consolidation,
l’actionnaire verra toujours une remontée de résultats mais le compte
risque de ne pas y être pour les hypers.
L’idée de proximité est déjà d’actualité avec les supers. L’intérêt
d’une convergence apparaît aussi à l’achat pour nous permettre de
dégager plus de gains à l’extérieur de l’entreprise, en plus de la vente.
Oui, il y aura des effets induits sur lesquels il faudra rester vigilant
mais avoir un back office commun restera toujours positif pour notre
enseigne.
Le risque majeur d’un back office commun et de la massification est
de perdre de la proximité. Il faudra peut-être remettre des circuits
courts en parallèle.
Peut-être mais il faut avant tout avoir une bonne réflexion en amont
pour optimiser le tout.
Ce que vous nous présentez aujourd'hui n’est que la première étape
d’une transformation profonde de l’entreprise.
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Jean André Laffitte :
Bruno Richard
CFTC :
Jean André Laffitte :
Christian Roy
FO :
Jean André Laffitte :
Eric Pourplanche
CFTC :
Jean André Laffitte :
Cette décision de transformer l’entreprise est issue du retour de
satisfaction des clients. Aujourd'hui, bien que reconnue et aimée, la
marque Auchan n’est pas suffisamment puissante : il y a là une
véritable occasion de porter, sur chaque pays, une marque puissante.
Le quotidien de nos collaborateurs reste le même : servir le client. La
vraie transformation sera pour le client.
Nous vous avons toujours alertés sur les différences de prix entre les
magasins Auchan et Auchan.fr.
En effet, mais nous n’étions pas capables de faire bouger les choses
car, jusque là, il s’agissait de deux entités différentes.
Aujourd'hui, tout repose sur la stratégie que mettra en œuvre le
nouveau patron. Alors s’il décide une politique tout autre, nos
remarques n’auront servi à rien. Il aurait été plus simple de mettre en
place la nouvelle politique et ensuite mettre la gouvernance en
adéquation.
Attention, la politique de l’entreprise ne repose pas sur une personne
mais bien sur plusieurs personnes (le comité de direction). La
pyramide inversée est tellement ancrée dans l’entreprise que ça
devient naturel.
« Cap 2020 » est-il remis en cause avec cette nouvelle gouvernance ?
Je ne peux pas imaginer que ce soit remis en cause mais il pourrait très
bien y avoir quelques corrections. La mutation et la modernisation
d’Auchan entreprises jusqu’à aujourd'hui en France ne seront pas
remises en cause. Si modifications il y a, elles interviendront plus sur
le mode de fonctionnement que sur la politique de l’entreprise.
Christophe Carreyre : Toutes les remarques que vous nous avez remontées sont prises en
compte. Aujourd'hui, nous achetons pour l’ensemble des canaux mais
nous avons encore des progrès à faire en logistique pour distribuer
l’ensemble des canaux : cela nécessitera une optimisation de la supply
chain. Il faut que nous améliorions notre maillage pour éviter de
passer à côté de certains projets d’expansion et ainsi que l’enseigne
puisse être encore plus présente sur l’ensemble du territoire.
Christian Roy
FO :
Aujourd'hui, même sur l’existant, avec des hypers et des supers
scindés, nous avons perdu des opportunités de nous développer.
Christophe Carreyre : Je pense que cette nouvelle organisation va nous apporter de
meilleures réponses. Avoir une stratégie commerciale commune à tous
les canaux facilitera l’alignement des prix, la fidélisation multienseignes et multi-canaux pour ainsi être plus cohérents et plus
puissants. Dans la démarche « Next » nous avons orienté les chantiers
suite au constat de notre manque de flexibilité et de rentabilité.
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Auchan Retail sera organisé par pays afin d’apporter à chaque client local la meilleure
réponse possible quel que soit le canal emprunté : Hyper, Super/proximité - e-commerce
Six services d’appui sont déclinés à l’identique dans chaque pays :
• Direction Produits
• Direction Ressources Humaines
• Direction Finances
• Direction Innovation
• Direction Efficacité
• Direction Performance
Chaque pays multicanal, dont la France, est animé par un Président exécutif.
Le Président exécutif pour la France est Patrick Espasa. Il est membre du Comité de
direction d’Auchan Retail, qui a sous son autorité l’ensemble des Directeurs généraux des
canaux du pays et l’ensemble des services d’appui du pays.
Eric Dronsart
CFDT :
Pourquoi y a-t-il des Présidents exécutifs et des Présidents non
exécutifs selon les pays ?
Christophe Carreyre : Certains pays sont déjà structurés en multi-canaux (hyper, super, ecommerce) avec des Directions Générales séparées et, par conséquent,
un Président exécutif. Sur les autres pays, il y aura un Directeur
Général Retail accompagné d’un conseil, le président non exécutif
pour éventuellement développer les autres canaux et il y aura une
Direction Générale par canal (hyper, super, e-commerce), comme
pour la France
Bruno Delaye
CFTC :
Jean André Laffitte :
Christian Roy
FO :
Jean André Laffitte :
Il y aura donc pas forcément de service d’appui par canal, il sera
plutôt rattaché au niveau « Retail France » ?
Oui mais il y aura toujours, par métier, un DRH, un CDG, un
Responsable marketing.
Dans quelle direction retrouve-t-on la logistique et les services
d’appui ?
La supply chain est rattachée à la direction de l’efficacité : elle se
trouve même au premier plan car c’est là où il y a le plus de gains à
faire pour l’entreprise.
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Eric Dronsart
CFDT :
Sofi Turgard :
Bruno Delaye
CFTC :
Nous restons quand même dans l’attente de la décision de l’autorité de
la concurrence concernant notre alliance avec Système U : sous quelle
forme se fera cette alliance, seront-ils intégrés à l’organigramme, étant
donné qu’il y a déjà un regroupement au niveau des achats.
L’alliance avec Système U ne change pas la forme juridique
d’Auchan, il ne s’agit que de contrats d’enseignes, tout comme c’est le
cas pour Schiever aujourd'hui : c’est une société juridique à part,
différente d’Auchan, qui paye des redevances à Auchan pour
l’utilisation de la marque et parfois de notre logistique et de notre
système d’information. Pour l’instant, l’alliance avec Système U ne
s’arrête qu’à une massification des achats pour être plus fort face à la
concurrence.
Eurauchan ne sera donc plus dans les résultats consolidés ? Et demain,
cette société pourrait très bien devenir une société qui engrange des
résultats.
Sofi Turgard :
Les sociétés telles que Pétrovex ou Eurauchan n’ont pas vocation à
dégager du résultat : il est systématiquement redistribué.
Jean André Laffitte :
Ces sociétés fonctionnent sur le même principe qu’un GIE, c’est à dire
avec une redistribution des résultats aux pays. Leur objectif n’est pas
de dégager du résultat et si on devait en arriver là, l’expert-comptable
du CCE devrait en être informé.
Christian Roy
FO :
Nous savons très bien que, si besoin, vous changerez le périmètre de
participation. Il n’y a jamais vraiment eu de négociation sur le sujet :
si nous ne sommes pas d’accord, il risque de ne plus y avoir d’accord
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de participation. Nous subissons à chaque fois, les changements de
périmètre de participation. Aujourd'hui, la société Pétrovex est dans le
périmètre de participation mais qu’est ce qui nous garantit qu’elle le
sera encore demain. Nous nous interrogeons également sur les
incidences et les impacts que pourrait avoir cette opération. Nous
risquons également de perdre Immochan.
André Her :
Ne mélangez pas tous les sujets, vous parlez de la participation alors
que nous traitons, aujourd'hui, le sujet de la réorganisation de
l’entreprise. Dans tous les cas il n’y aura pas d’incidence sur la
participation de cette année et, par ailleurs, l’accord est renégocié tous
les ans.
Jean André Laffitte :
Les entreprises passent des contrats avec les sociétés comme Petrovex
et Eurauchan (résultats contractuels). Si ces sociétés devaient dégager
du résultat, les pays n’accepteraient plus de ne plus toucher d’argent
de ces sociétés ; c’est un garde-fou : les comptes sont connus et il y a
des reversements contractuels. Si demain, il devait y avoir un nouveau
périmètre, les résultats de ces sociétés reviendraient dans Auchan
France.
Concernant Immochan, ils ne sortent pas du périmètre de
participation.
Hubert Rauwel
SEGA-CFE-CGC :
Parmi tous ces mouvements, y aura-t-il des changements de statut
juridique des sociétés ?
Sofi Turgard :
Non, il n’y a pas de changement de structure juridique.
Magali Rohart
Immochan travaille avec des tiers, on ne peut donc pas modifier les
modes de reversements internes : il n’y aura donc pas de changement
concernant Immochan.
Bruno Delaye
CFTC :
Jean André Laffitte :
Avec l’alliance avec Système U, finalement Eurauchan a vocation à
avoir un « U » plus important et U pourrait bien devenir actionnaire.
Les engagements pris dans cette assemblée sont notés mais si l’année
prochaine vous êtes remplacés, les engagements tomberont. Nous
voulions surtout vous interpeller sur les résultats potentiels de ces
sociétés.
En créant une branche Retail et en scindant les métiers de la banque et
et de l’immobilier, cela induit des objectifs stratégiques indépendants.
Aujourd'hui, dans le périmètre de participation, Immochan se
développe grâce aux hypers et aux supers mais demain, dans la
nouvelle organisation, rien n’encourage à garder Immochan.
Si ça devait être le cas, il faudrait que l’on vous consulte sur le sujet.
L’immobilier et le commerce restent très liés et c’est pourquoi nous ne
souhaitons pas séparer ces activités. Le jour où ce lien se déferait, ce
serait une catastrophe pour ces deux métiers. Il y a un lien majeur
obligatoire et indestructible.
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Guy Laplatine
CFDT :
Sofi Turgard :
Bruno Delaye
CFTC :
Magali Rohart :
Peggy Trouiller
CFTC :
Est-ce que cela veut dire que les DSC reprennent les filles dans leur
périmètre ?
Attention, sur le périmètre de participation, ce sont majoritairement
les partenaires sociaux qui ont le droit d’accepter ou non les
conditions de l’accord.
Non, les instances en place restent les mêmes et vous, en tant que
DSC, restez rattachés à Auchan France.
Avant cette séance, j’ai consulté les experts du CCE pour avoir leur
avis sur ce montage. Ils pensent que, juridiquement et fiscalement,
c’est une réflexion intelligente mais il reste cependant des
interrogations sur la valeur d’Auchan (du fait de la plus-value et de la
moins-value de certaines sociétés).
Concernant l’optimisation fiscale, ces modifications auront-elles un
impact (impôts) ?
Les opérations se feront à la valeur du marché, il y aura donc une
valorisation et, pour certaines exceptions, cette valorisation se fera à
valeur comptable. Mais on ne connaît pas encore les valeurs.
Ces opérations se faisant à l’intérieur du périmètre fiscal, il n’y aura
donc pas d’impôt lié à ces opérations.
Quelles sociétés mettez-vous dans Auchan e-commerce ? Demain,
nous allons vendre pour Auchan.fr et pour les autres, où va partir le
chiffre d'affaires ?
Magali Rohart :
Il y a deux sociétés : Auchan e-commerce International et Auchan ecommerce France qui comprendra Auchan.fr et Auchandirect.
Sofi Turgard :
Aujourd'hui, il s’agit déjà de 2 sociétés différentes avec des contrats ;
demain, ça ne changera pas.
Bruno Delaye
CFTC :
André Her :
Max Zimmermann
CFTC :
Quelle incidence aura cette réorganisation sur notre périmètre
d’actionnariat, en sachant qu’aujourd'hui, nous ne pesons plus que
10% de la valeur de Valauchan.
Nous aborderons ce sujet en réunion partiaire cette après-midi, pour le
renouvellement de l’accord de PEE
Nous demandons une suspension de séance avant de rendre nos avis.
*****
Christophe Carreyre déclare une suspension de séance de 9h52 à 10h10.
*****
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AVIS DES MEMBRES TITULAIRES DU CCE SUR LE PROJET DE REORGANISATION JURIDIQUE
DU GROUPE AUCHAN _________________________________________________________
Gérald Villeroy
CGT :
Max Zimmermann
CFTC :
Les salariés d’Auchan France sont aujourd’hui inquiets et désabusés.
Les annonces faites récemment sur un changement de gouvernance
réveillent des interrogations fortes. Pourquoi changer de dirigeants ?
Que cela va-t-il apporter de plus ? Quels seront les effets sur notre
quotidien ? Nos emplois sont-ils en danger ? Voilà des interpellations
que nous enregistrons depuis quelques semaines.
Entreprendre la coupe de branches d’un arbre prétextant que c’est
pour mieux le faire grandir est peu rassurant.
Les salariés d’Auchan France ont toujours affiché sans rechigner à
offrir leur force de travail en contrepartie d’un retour sur
investissement.
A ce jour, ils ne se retrouvent plus dans les politiques d’Auchan et des
stratégies recherchées.
A l’origine, les salariés français ont dégagé de nombreux bénéfices
permettant l’essor de l’entreprise par des expansions à l’international.
La promesse faite fût de garantir un retour des capitaux une fois la
maturité des magasins, le dessin d’un tableau optimiste. L’horizon se
dessine comme pérenne et fructueux.
Revers malheureux, il nous est annoncé début 2015 de scinder
l’entreprise en plusieurs strates pour de meilleures performances par
pays !!!
L’être humain est annoncé comme être au cœur des priorités par des
politiques de pleins emplois et la mise sur des plans de reconquêtes.
Se sont succédés efficacité opérationnelle, ré enchanter l’hyper,
Mosaïc shop et Cap 2020. Toutes ces philosophies d’entreprise
voulues gagnantes n’opèrent pas les effets attendus
Pourtant doté d’une grande richesse humaine et professionnelle, les
salariés maintiennent leurs efforts dans les défis à venir.
PACTE fait son entrée en faisant planer un brouillard de questions.
Pourquoi se séparer de 800 cadres ? L’impact est énorme, le malaise
palpable à toutes les échelles.
Aujourd’hui, il s’opère de nouveau une mutation profonde, un
changement de gouvernance.
Alors oui, cela inquiète !
Comment ne pas douter du futur et des stratégies de l’entreprise alors
que l’espoir s’efface ?!
Définir de nouveaux périmètres au nom d’une efficacité structurelle et
rassurer par des discours optimistes ne convainc plus les salariés.
Prôner une nouvelle agilité pour plus de rentabilité opérationnelle
nous laisse perplexes. Compte tenu de toutes ces interpellations qui
compilent beaucoup de zones d’ombres notamment sur la
méconnaissance de l’organigramme des futurs exécutants, les élus
CGT au CCE demandent l’assistance d’une expertise et diffèrent leurs
avis.
Cette nouvelle organisation des entités de Groupe Auchan, telle qu'elle
nous est présentée dans votre document, nous apparaît aller dans le
sens de la cohérence du commerce et de la convergence des métiers
qui y sont rattachés.
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Pour Auchan France, le temps nous fait défaut pour explorer et
approfondir toutes les conséquences implicites de cette redistribution
des cartes.
Elle fait naître cependant des interrogations sur nombre de points qui
ne sont pas évoqués dans ce dossier, dont le principal est la définition
future du périmètre de participation et son impact direct sur la
politique de partage pour les salariés d'Auchan France que nous
représentons.
La constitution d'Immochan en tant qu'entreprise autonome, et dont la
vocation n'est plus uniquement dédiée au développement de notre
commerce nous interpelle dans les choix stratégiques qui pourront être
opérés pour son développement propre.
Les impacts possibles sur la centralisation des achats tous formats, sur
la convergence des systèmes d'information et de la Supply Chain, dont
nous imaginons sans faire preuve de prospective audacieuse les
possibles économies d'échelle et leurs conséquences sociales –pour le
coup bien réelles-, nous incitent à la prudence et à la vigilance dans
l'expression de notre point de vue.
C'est pourquoi les élus CFTC du CCE Auchan France donnent un avis
défavorable à ce projet.
Eric Dronsart
CFDT :
Hubert Rauwel
SEGA-CFE-CGC :
Nous ne sommes pas contre la restructuration et la simplification du
groupe, surtout si cela doit permettre de pérenniser l’activité et les
emplois y afférant. Cependant, nous nous posons beaucoup de
questions sur les impacts sociaux de ce nouvel organigramme.
Simplification, efficacité… mais à quel prix ? Certaines structures
risquent de se retrouver en doublon, la Suply Chain risque d’être
fortement impactée ! Nous avons une interrogation forte sur la
formule cross canal qui régit le groupe : un client capté par un autre
format via le cross canal pourrait être perdu par un magasin.
A ce jour nous n’avons aucune vision concrète sur les répercussions
sociales de cette réorganisation. La CFDT ne donne pas d'avis
pour l'instant
A cet effet les élus CFDT demandent la nomination d’un expert, afin
de nous éclairer sur les objectifs et les impacts de ce changement de
gouvernance et d’organisation du Groupe Auchan.
La présentation du projet traduit cohérence et logique entre le
redécoupage des entités, les principes posés et les objectifs visés par le
groupe, ce qui en soit est la moindre des choses.
Avec les explications données, nous comprenons que les effets de
bord ne se verront pas sur le plan fiscal ou juridique, mais se
révèleront certainement plus tard et en profondeur :
- sur les organisations futures : organisation de travail ou
organisation de relations entre entités à base de conventions
contrats ou accords à réviser,
- sur l’emploi,
- et au final sur les résultats économiques, qui sont la base du Partage
dans l’Entreprise.
Au regard de ces éléments, nous cooptons ce projet mais en émettant
de grandes réserves sur les points cités ci-dessus, à commencer par le
CCE du 27 novembre 2015 approuvé le 24 mars 2016
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fait que son planning est déjà en dérapage, ce qui n’est pas pour
rassurer.
Christian Roy
FO :
Nous pensons qu’il est encore trop tôt mais nous restons ouverts à la
réflexion.
Les membres titulaires FO du CCE ne donneront pas d’avis
aujourd'hui.
A la demande de 2 organisations syndicales, Christophe Carreyre propose au vote le principe
de recours à un expert.
Christophe Basille fait l’appel des titulaires :
- Cosimo Palmitessa (CFTC) sera remplacé par Gaston Yapo
- Stéphane Castaldi (FO) remplacé par Franck Dumoulin
- Gilles Martin (CFDT) sera remplacé par Guy Laplatine
Christine Courbot
CFTC :
Christophe Basille :
Guy Laplatine
CFDT :
Christine Courbot
CFTC :
Christophe Basille :
Avant de voter, je souhaite interroger les organisations syndicales
ayant demandé une expertise sur leurs motivations.
Dans tous les cas, si expertise il y a, ce sera une expertise libre basée
uniquement sur le document présenté en séance et portera donc sur la
nouvelle organisation juridique. Si des projets devaient être menés, en
lien avec cette organisation, bien sûr que nous reviendrions vers le
CCE.
Le détail du contenu de la mission de l’expert doit être défini par les
élus. Nous avons de nombreuses questions, et avons, tous, plus ou
moins recouru de façon non officielle à l’expert, notamment, quels
sont les effets de la massification, quels sont ses impacts sur
l’emploi ?
Quels seraient les délais dans le cadre d’une expertise ?
En cas d’expertise, la consultation du CCE sera différée à la
présentation du rapport de l’expert, soit en janvier 2016. Les avis
rendus aujourd'hui sont pris en compte mais si le recours à l’expert est
validé, le CCE devra de nouveau se prononcer à la remise du rapport.
Christophe Basille procède au vote sur le principe de recours à un expert sur le sujet de la
réorganisation juridique du Groupe
- Vote pour : 9
- Votre contre : 8
- Abstention : 3
Le principe du recours à expert est donc acté.
Il faut ensuite procéder au choix du cabinet.
Bruno Delaye
CFTC :
Les élus CFTC ne prendront pas part au vote et au choix du cabinet.
CCE du 27 novembre 2015 approuvé le 24 mars 2016
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Christophe Basille recueille les propositions de cabinets faites par les organisations
syndicales et procède au vote :
-
CFDT propose le cabinet Syndex : 9 voix
SEGA-CFE-CGC propose le cabinet SECAFI : 3 voix
Abstention : 8 voix
Christophe Basille :
Guy Laplatine
CFDT :
Christophe Basille :
La feuille de route de l’expertise doit être établie sur le sujet traité en
séance.
Nous allons contacter le cabinet Syndex pour établir sa feuille de
route.
Je vous rappelle que désormais, la consultation définitive du CCE sur
le sujet doit intervenir d’ici le 16 janvier.
*****
ANNEXE : Courrier du 27 novembre aux membres du CCE suite à la demande d’expertise.
II. INFORMATION ET CONSULTATION SUR L’OUVERTURE D’UNE NEGOCIATION
ER
RELATIVE AU PLAN EPARGNE ENTREPRISE A COMPTER DU 1 JANVIER 2016
André Her propose de recueillir l’avis des membres du CCE sur l’ouverture d’une
négociation de l’accord de PEE qui se termine le 31 décembre 2015 et dont la première
réunion de négociation ce tiendra cette après-midi, à la suite de ce CCE.
DES MEMBRES TITULAIRES DU CCE SUR L’OUVERTURE D’UNE NEGOCIATION
RELATIVE AU PLAN D’EPARGNE ENTREPRISE A COMPTER DU 01/01/2016________________
AVIS
Gérald Villeroy :
CGT
Eric Dronsart
CFDT :
Max Zimmermann
CFTC :
Christian Roy
FO :
Les membres titulaires CGT du CCE donnent un avis favorable à
l’ouverture d’une négociation sur le renouvellement de l’accord de
PEE.
Les membres titulaires CFDT du CCE donnent un avis favorable à
l’ouverture d’une négociation sur le renouvellement de l’accord de
PEE.
Les membres titulaires CFTC du CCE donnent un avis favorable à
l’ouverture d’une négociation sur le renouvellement de l’accord de
PEE.
Les membres titulaires FO du CCE donnent un avis favorable à
l’ouverture d’une négociation sur le renouvellement de l’accord de
PEE.
CCE du 27 novembre 2015 approuvé le 24 mars 2016
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Hubert Rauwel
SEGA-CFE-CGC:
Les membres titulaires SEGA-CFE-CGC du CCE donnent un avis
favorable à l’ouverture d’une négociation sur le renouvellement de
l’accord de PEE.
*****
Christine Courbot
CFTC :
Robert Lauer
SEGA-CFE-CGC :
Sofi Turgard :
Merci aux RS et élus CCE de remonter rapidement les avis donnés.
Je vous alerte sur les réunions paritaires qui se tiennent le vendredi qui
posent trop de problèmes d’organisation.
Sachez que la construction du calendrier est un véritable casse-tête car
nous essayons de prendre en compte un maximum et dans la mesure
du possible, les dates d’assemblées générales, les vacances et les
emplois du temps des intervenants. On évite le plus possible les lundis
et vendredis mais ce n’est pas toujours possible, il y aura toujours des
exceptions.
*****
L'ordre du jour étant épuisé, Christophe Carreyre remercie les participants
et clôt la séance de ce CCE extraordinaire le vendredi 27 novembre 2015 à 10h30.
La Secrétaire du CCE
Christine Courbot
Le Président du CCE
Christophe Carreyre
CCE du 27 novembre 2015 approuvé le 24 mars 2016
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ANNEXE : Courrier d’information aux membres du CCE suite à la demande d’expertise
CCE du 27 novembre 2015 approuvé le 24 mars 2016
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