Synthèse des résultats du Bilan social 2011 des collectivités
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Synthèse des résultats du Bilan social 2011 des collectivités
Synthèse des résultats du Bilan social 2011 des collectivités territoriales et établissements publics de moins de 50 agents. Le rapport sur l’état des collectivités 2011, ou bilan social, des collectivités et établissements publics de moins de 50 agents a été présenté au comité technique du 1er octobre 2012. Etaient présents à cette réunion les représentants des élus des collectivités et les représentants des personnels (CGT, CFTC, FA-FPT, FO). Ce rapport présente les moyens budgétaires et en personnel dont disposent les collectivités. Il dresse notamment le bilan des recrutements et des avancements, des actions de formation, des demandes de travail à temps partiel ou encore des absences des agents. Notre analyse repose sur 3 thèmes principaux : - L’emploi Les absences au travail La formation L’emploi L’effectif en 2011 L’effectif des agents des collectivités de moins de 50 agents a augmenté de 9,8 % en 2011. Celui des fonctionnaires a progressé de 10,43 % et celui des agents non titulaires occupant un emploi permanent de 6,9 %. Effectif au 1er janvier 2011 Effectif au 31 décembre 2011 Fonctionnaires 6921 7643 Agents non titulaires occupant un emploi permanent 1316 1407 Total 8237 9050 L’évolution de l’effectif des fonctionnaires et agents non titulaires occupant un emploi permanent entre 2007 et 2011 7643 6276 5013 902 1118 1407 2007 2009 2011 Fonctionnaires Non titulaires Les effectifs sont en constante évolution : + 7,9 % au total entre le 31 décembre 2007 et le 31 décembre 2011. Les recrutements n’ont pas été affectés par les restrictions budgétaires. L’effectif des fonctionnaires et des agents non titulaires a évolué de la même manière : + 6,5 % pour les fonctionnaires et + 6,4 % pour les agents non titulaires occupant un emploi permanent. En 2007, 84,75 % des agents étaient des fonctionnaires et 15,25 % des agents non titulaires. En 2011, on dénombre 84,45 % de fonctionnaires et 15,55 % d’agents non titulaires. On observe une relative stabilité dans les proportions entre les fonctionnaires et les agents non titulaires. Constat : les collectivités contribuent à créer des emplois pérennes, les agents non titulaires ne représentant que 15 % des effectifs. S’agissant des contrats à durée indéterminée, 35 ont été signés en 2011. L’article 21 de la loi n° 2012-347 du 12 mars 2012 relative à l'accès à l'emploi titulaire et à l'amélioration des conditions d'emploi des agents contractuels dans la fonction publique prévoit la transformation de plein de droit au 13 mars 2012 des contrats à durée déterminée en contrats à durée indéterminée pour les agents remplissant les conditions suivantes : - avoir effectué 6 ans de travail effectifs au sein d’un même établissement au cours des huit années précédant la publication de la loi, - ou être âgé d'au moins 55 ans à cette même date, et avoir effectué au moins 3 années de services publics effectifs au cours des 4 années précédant la même date de publication. A ce jour, 50 agents sur les 75 qui remplissent les conditions ont été « CDisés ». Nous sommes à ce jour dans l’attente des 25 contrats restants ou des refus explicites des agents. A noter que quelle que soit la date de signature du CDI, celui-ci doit prendre effet au 13 mars 2012. Beaucoup de collectivités territoriales et d’établissements publics du département ont recours à des agents non titulaires recrutés en contrats aidés. Nous pouvons en tirer deux hypothèses : 1. Ces contrats peuvent être le signe que les collectivités ont des besoins de personnel mais qu’elles n’ont pas nécessairement les moyens financiers pour recruter et privilégient ces contrats moins couteux. 2. Cela peut également témoigner de leur implication dans le domaine de l’action sociale, notamment dans l’insertion des jeunes non diplômés. En Meurthe-et-Moselle, 16 % des jeunes âgés de 18 à 25 ans ne sont pas insérés professionnellement contre 19.8% en France (Source : INSEE, recensement de la population, juillet 2012). La répartition des effectifs par classe d’âge et par sexe Les fonctionnaires en 2011 14 Plus de 65 ans Entre 60 et 65 ans Entre 45 et 50 ans Entre 40 et 45 ans Entre 35 et 40 ans Entre 30 et 35 ans Entre 25 et 30 ans Entre 20 et 25 ans Moins de 20 ans 96 694 Entre 55 et 60 ans Entre 50 et 55 ans 11 231 448 838 547 906 482 786 424 613 370 439 305 291 211 66 57 0 4 Femmes Hommes Les agents non titulaires occupant un emploi permanent 2011 31 Plus de 65 ans Entre 60 et 65 ans Entre 55 et 60 ans 166 Entre 50 et 55 ans 169 39 87 92 251 Entre 45 et 50 ans 86 216 Entre 40 et 45 ans 93 198 Entre 35 et 40 ans 78 191 Entre 30 et 35 ans 105 234 Entre 25 et 30 ans Entre 20 et 25 ans 17 65 95 280 120 65 Moins de 20 ans Femmes 44 Hommes Le taux de féminisation global en 2011 est de 64 % ; il est plus élevé chez les agents non titulaires (68,4 %) que chez les fonctionnaires (62,3%). Evolution de l’âge des fonctionnaires et agents non titulaires occupant un emploi permanent de 2007 à 2011 Fonctionnaires Moins de 30 ans Entre 50 et 60 ans Plus de 60 ans Non titulaires Moins de 30 ans Entre 50 et 60 ans Plus de 60 ans 2007 2009 2011 9,3 % 28,4 % 2% 9% 29,5 % 2,8 % 8% 32,2% 4,4% 31,3 % 17,8 % 2,3 % 31% 19 % 3,4 % 30% 18,9% 5,8% Depuis 2007, la pyramide des âges des fonctionnaires présente une proportion élevée d’agents ayant entre 45-55 ans alors que la structure des âges des agents non titulaires occupant un emploi permanent se caractérise par une forte proportion de jeunes agents (moins de 30 ans). On constate une forte différence entre les fonctionnaires et agents non titulaires à ce niveau. On observe également une augmentation du nombre d’agents ayant plus de 60 ans : +2,4% entre 2007 et 2011 pour les fonctionnaires et +3,5% pour les agents non titulaires. Cela peut notamment s’expliquer par l’assouplissement des conditions de cumul emploiretraite depuis le 1er janvier 2009 et par l’augmentation progressive du nombre de trimestres nécessaires pour toucher une retraite à taux plein. Ainsi, un agent relevant de la CNRACL peut cumuler sa pension de retraite avec une activité rémunérée sans restriction s’il remplit les conditions suivantes : 1er cas : - être âgé de 60 à 65 ans: - avoir obtenu les pensions de tous les régimes de retraite dont il a relevé (régimes de base et régime complémentaire obligatoire) - détenir le nombre de trimestre nécessaire pour bénéficier d'une pension à taux plein 2ème cas: - être âgé de plus de 65 ans - avoir obtenu les pensions de tous les régimes dont l’agent a relevé. Les agents qui perçoivent une pension du régime général et dont la retraite prend effet au 1er janvier 2009 peuvent cumuler, sans aucune restriction, leur pension et le revenu d'une activité professionnelle à condition : – qu'ils aient liquidé leurs pensions de vieillesse personnelles auprès de la totalité des régimes de base et complémentaires légalement obligatoires dont ils ont relevé, – et qu'ils remplissent les conditions pour avoir droit à une pension à taux plein. Les absences au travail en 2011 Nombre de jours d’absence par type d’absence et par agent pour l’année 2011 Type d’absences Agents CNRACL Fonctionnaires >= 28h00 hebdo Agents IRCANTEC Fonctionnaires < 28h00 hebdo et agents non titulaires Maladie ordinaire 4,2 jours par agent 7,8 jours par agent Accident du travail, maladie professionnelle 1 jour par agent 0,6 jour par agent Longue maladie 2,6 jours par agent 2 jours par agent Longue durée 1 jour par agent 0,4 jour par agent Adoption, maternité ou paternité 0,9 jour par agent 0,5 jour par agent Total 9,7 jours par agent 11, 3 jours par agents Type d’absences Fonctionnaires Non titulaires occupant un emploi permanent Maladie ordinaire 9,6 jours par agent 2,7 jours par agent Accident du travail, maladie professionnelle 2,3 jours par agent 0,4 jour par agent Longue maladie 4,6 jours par agent 0 jour par agent Longue durée 2,3 jours par agent 0 jour par agent Adoption, maternité ou paternité 1,3 jour par agent 0,5 jour par agent Total 20,1 jours par agent 3,6 jours par agent Les agents affiliés à la CNRACL ont été absent 8,8 jours pour raison de santé et les agents affiliés à l’IRCANTEC 10,8 jours. La maladie ordinaire est le principal motif d’absence au travail (43,3% des absences des agents affiliés à la CNRACL et 69% des agents affilés à l’IRCANTEC). Fonctionnaires et agents non titulaires confondus, les principaux motifs d’absence au travail sont la maladie ordinaire (51,9%), la longue maladie (19,4%), les accidents du travail (11,4 %). De fortes disparités apparaissent au regard du statut : on dénombre en effet 18,8 journées d’absence pour raison de « santé » (hors adoption, maternité, ou paternité) en moyenne pour les fonctionnaires, contre 3,1 chez les agents non titulaires. Cette différence peut s’expliquer par le statut même des agents non titulaires. En effet, ceux-ci n’ont droit au maintien de leur rémunération qu’après 4 mois de services effectifs minimum. En outre, la durée d’indemnisation des agents non titulaires est moindre. La formation Le coût des formations en 2011 s’élève à 1 259 504 €. Le principal organisme formateur est le CNFPT : 63 % des formations sont dispensées par le CNFPT au titre de la cotisation obligatoire. Le nombre de jours de formation par agent En moyenne, les agents sont partis moins d’une journée en formation en 2011. Toutes catégories confondues, le nombre moyen de jours de formation par agent occupant un emploi permanent est de 0,7 en 2011 (0,5 pour les agents de catégorie C, 1,3 pour les agents de catégorie B et 1,5 pour les agents de catégorie A). Malgré la mise en place du droit individuel à la formation (DIF), qui prévoit 20 heures par an, on n’observe pas la progression attendue du nombre de jours de formations suivies au cours des 5 dernières années. Nombre moyen de jours de formation par agent occupant un emploi permanent Nombre moyen de jours de formation (catégorie A) Nombre moyen de jours de formation (catégorie B) Nombre moyen de jours de formation (catégorie C) 2007 2009 2011 0.4 0.3 0.7 1 1.2 0.3 0.3 0.6 0.3 1.5 1.3 0.5 En 2007, 88,63 % des agents occupant un emploi permanent n’ont suivi aucune formation. Ce chiffre augmente en 2009 avec 93,3 % des agents occupant un emploi permanent qui n’ont suivi aucune formation. Il baisse en 2011 à 83,5%. Globalement et de manière constante, une très forte proportion d’agents n’est pas formée alors même que la formation est un préalable indispensable à la mobilité et donc à l’employabilité. Elle peut également participer au bien-être au travail : un agent formé est plus efficace et de fait, plus à l’aise dans ses fonctions. La réforme de la formation professionnelle dans la fonction publique est mise en œuvre par la loi n° 2007-148 du 2 février 2007 relative à la modernisation de la fonction publique et la loi n° 2007-209 du 19 février 2007 relative à la fonction publique territoriale. Cette réforme consacre le principe de la formation professionnelle tout au long de la vie des agents. Elle a pour objet de leur permettre d’exercer avec la meilleure efficacité les fonctions qui leur sont confiées en vue de la satisfaction des besoins des usagers et du plein accomplissement des missions du service. Ce dispositif a commencé à produire un effet à partir de 2011 avec une légère hausse du nombre de jour de formation par agent : + 0,3. Les types de formation Répartition par type de formation 1% 8% Préparation aux concours et examens professionnels 15% Formations prévues par les statuts particuliers Perfectionnement 47% 29% Personnelle Autres formations Les formations de préparation aux concours d’accès à la fonction publique territoriale et aux examens professionnels ne représentent que 15% des formations suivies alors même que l’examen professionnel est la principale voie d’accès au 1er grade supérieur en catégorie C (une nomination au titre de l’examen professionnel permet 2 nominations au titre de l’ancienneté). A titre d’exemple, en 2011, 42,1 % des adjoints administratifs de 2ème classe ont reçu un avis défavorable de la commission administrative paritaire de catégorie C pour un avancement au grade d’adjoint administratif de 1ère classe car ils n’avaient pas passé ou réussi l’examen professionnel, préalable nécessaire à l’avancement. 29 % des formations sont des formations obligatoires qui conditionnent souvent la titularisation; elles sont dispensées en début de carrière. Or, plus on avance dans sa carrière, plus on s’éloigne des savoirs acquis lors du recrutement. Il devient indispensable de maintenir son niveau de compétences en ayant recours à la formation pour conserver l’aptitude requise au poste. On constate que la population est vieillissante (augmentation du nombre d’agents de plus 50 ans) et peu formée. Ce manque de formation a des conséquences négatives pour les agents. Cela risque de rendre difficile l’évolution de leur carrière, d’entrainer une perte de mobilité (interne et externe) et de la démotivation. C’est également un poids pour la collectivité qui aura des difficultés pour reclasser l’agent en cas d’inaptitude physique ou de réorganisation de ses services. En conclusion, nous pouvons constater une légère augmentation du nombre de fonctionnaires et d’agents non titulaires au service des collectivités affiliées de Meurthe-etMoselle, témoin d’un possible accroissement des besoins de la population à satisfaire. L’absentéisme demeure toutefois relativement élevé chez les fonctionnaires relevant du régime général de la sécurité sociale, ceux qui accomplissent moins de 28 heures de travail par semaine. Les effectifs augmentent alors que la formation, gage d’employabilité et de mobilité, reste peu utilisée et demeure lacunaire. Même si la formation représente un « coût » en terme de disponibilité pour l’employeur (l’agent doit s’absenter 2 à 3 jours de son poste de travail), elle se révèle toutefois indispensable à un entretien des compétences et à l’acquisition de nouveaux savoirs pour répondre à l’évolution des besoins. L’investissement formation sera rentable pour la collectivité qui conservera des agents toujours efficaces et performants, encore davantage présents à leur poste.