Abandon de l`excision, sans budget

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Abandon de l`excision, sans budget
MELODIES DU MONDE & MEDES/SAPCOM
PRESENTENT :
« CAMPAGNE DE SENSIBILISATION POUR
L’ABANDON DE L’EXCISION ET POUR LES
DROITS DES FEMMES AU MALI ! »
CONTEXTE ET JUSTIFICATION :
Les mutilations sexuelles féminines :
Les mutilations génitales féminines (MGF) sont très répandues au Mali. Selon l’enquête
Démographie et santé de 1996 (EDS/Mali II), le taux de prévalence est de 94 % chez les femmes
âgées de 15 à 49 ans. Les pratiques les plus répandues sont la clitoridectomie (52 %) et
l’excision (47 %). Par contre, l'infibulation est peu pratiquée (moins de 1 %).
En 2006, 85 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont déclaré être excisées, soit une diminution
par rapport à l’enquête de 2001 qui indiquait 92 %. Ce chiffre doit être interprété avec prudence. Il
ne signifie pas forcément une baisse de la pratique et peut cacher une sous-évaluation, certaines
femmes ne voulant pas déclarer être excisées.
Alors que traditionnellement les MGF étaient pratiquées sur les filles pubères âgées de 8 à 13 ans, les
jeunes filles sont maintenant excisées plus tôt, l’âge médian se situant entre 6 et 7 ans pour les
femmes âgées de 30 à 34 ans et entre 3 et 4 ans pour les adolescentes de 15 à 19 ans. Cet âge
médian varie selon les régions. Dans la région de Kayes, les filles sont excisées généralement avant
l’âge d’un an alors que dans les régions de Ségou et Sikasso, l’excision a lieu plus tard.
Les MGF ont des conséquences importantes concernant la santé à court terme (hémorragie,
fermeture du méat urinaire, tétanos ou atteinte de l'appareil génito-urinaire) ou à long terme
(dysménorrhée, fistule vésico-vaginales, infections, rapports sexuels douloureux). Enfin, les MGF
augmentent les risques lors des grossesses. Ainsi, « Le risque pour une femme de présenter une
complication lors de l'accouchement est 6 à 7 fois plus élevé chez une femme excisée que chez une
non excisée ». Sans oublier les troubles psychologiques.
En 1996, la majorité des femmes (75 %) étaient favorables au maintien des MGF, contre 13 % qui
y étaient opposées et 12 % incertaines. Ce soutien varie selon la religion de la femme (51 % des
femmes chrétiennes, contre 76 % des musulmanes et 75 % des animistes), le niveau
d'instruction et le fait d’être elle-même excisée. Les raisons invoquées pour soutenir les MGF
sont la tradition (61 %), l’exigence religieuse (13 %), la préservation de la vertu de la femme
(5 %). Selon l’enquête démographie et santé de 2006, les femmes interrogées soutiennent que
l’avantage de l’excision est lié à la reconnaissance sociale (37 %), la nécessité religieuse
(24 %), une meilleure hygiène (22 %), la préservation de la virginité (12 %). Pour 17,4 % des
femmes, l’excision ne présente aucun avantage, opinion partagée par 23|% des hommes.
Alors que l’église catholique avait commencé en 1966 des actions de sensibilisation, la lutte contre
les MGF s’est développée au Mali depuis les années 1980 avec l’Union Nationale des Femmes
Maliennes (UNFM). Le pouvoir politique s’engage avec la création du Comité national de lutte contre
les pratiques traditionnelles au Mali (COMAPRAT), qui regroupe institutions gouvernementales et
organismes humanitaires comme la Croix-Rouge. Après l’instauration du régime démocratique en
1991, les associations féminines poursuivent la lutte.
Le Programme National de Lutte contre la pratique de l’Excision, (PNLE) créé par
ordonnance le 14 juin 2002 a pour mission la coordination, le suivi et l’évaluation de la pratique de
l’excision. Il est chargé de :
coordonner toutes les activités de lutte contre la pratique de l’excision ;
mener toutes études et recherches sur le phénomène de l’excision ;
développer une stratégie d’information, d’éducation et de communication à l’endroit des
individus, des groupes sociaux et des collectivités territoriales en vue de leur adhésion à la
politique nationale de lutte pour l’abandon de l’excision ;
concevoir des programmes de couverture nationale avec l’ensemble des partenaires ;
évaluer et suivre les activités menées sur le terrain en matière d’excision ;
créer une banque de données sur l’excision ;
Appuyer l’élaboration des curricula et les introduire dans les écoles de formation des
professionnels de la santé et de l’éducation.»
Aucune loi n’interdit expressément les MGF au Mali comme cela peut l’être au Burkina Faso.
Pourtant, dans ses observations finales, le Comité des droits de l’enfant demande au Mali de « Mettre
en œuvre les mesures législatives relatives à l’interdiction des mutilations génitales féminines »
Projet de Code des Personnes et de la Famille :
Depuis plus de dix ans, les femmes maliennes attendent l’adoption d’un Code de la famille pour que
leurs droits fondamentaux soient respectés. Or, le 2 décembre 2011, l’Assemblée Nationale malienne
a adopté un texte qui, au contraire, perpétue les discriminations.
Un premier projet du Code de la famille, qui avait fait l’objet de longues années de réflexion et de
concertation entre les différents acteurs de la société malienne, avait été adopté par l’Assemblée
Nationale en août 2009. Sans consacrer l’égalité des sexes, il contenait toutefois d’importantes
avancées. Mais à la suite de manifestations des forces les plus conservatrices, principalement du Haut
Conseil Islamique du Mali (HCIM), qui a organisé des marches de protestations, considérant qu’il
remettait profondément en cause les traditions maliennes et la religion musulmane, le Président
Amadou Toumani Touré avait décidé de ne pas le promulguer et l’avait renvoyé en deuxième lecture.
Au cours de la révision du texte, les dispositions centrales concernant l’âge du mariage, la garde des
enfants, l’héritage ont subi des modifications telles qu’elles vont à l’encontre du principe même
d’égalité des sexes.
Selon le nouveau Code, « la femme doit obéissance à son mari » et l’homme est consacré
comme unique chef de famille (« puissance paternelle »). L’âge légal du mariage est de 18 ans pour
l’homme et de 16 ans pour la femme. Par ailleurs, dans certains cas, le mariage peut être autorisé à
partir de 15 ans. En outre, le mariage religieux est désormais juridiquement reconnu.
Le nouveau code viole gravement les obligations internationales du Mali, consacrées par la
Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des
femmes (CEDAW), ratifiée en 1985, et le Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des
peuples relatif aux droits des femmes, ratifié en 2005.
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
Contribuer à l’abandon de la pratique de l’excision, par l’information et la sensibilisation à
travers l’organisation de journées avec projections de films suivies de débat, animations
artistiques et culturelles ; concours de slam au près des scolaires et Lycées, concours de peinture au
auprès de l’institut nationale des arts promouvoir les droits des femmes à travers les tenues de
stands d’association spécialisées dans les questions des droits de la femme et de l’enfant.
LES GROUPES CIBLES :
Les jeunes – filles et garçons – au travers des établissements scolaires identifiés entre autre
par les femmes de l’UFMDD (Union des Femmes Maliennes pour le Droit et la Dignité – Musow
Benkan) et pour lesquels les autorisations officielles ont été délivrées pour une utilisation
gratuite.
Les personnes de 12 à 50 ans, (jeunes non scolarisés)
Les représentants de la société civile,
Les organisations non gouvernementales et associations.
DESCRIPTION DE L’ACTION :
La campagne débutera dès le versement des subventions.
Elle comprend les volets suivants :
Projections de films sur les sujets de l’excision suivies de débats : il s’agira de donner surtout
la parole aux associations impliquées, aux médecins, aux religieux, aux laïcs, travailleurs
sociaux qui échangent avec le public concerné,
Concours de Slam, poésie ou tout autre forme d’expression, auprès des scolaires et lycées :
« Droits de la femme dans la société malienne »
Concours de peinture auprès de l’Institut Nationale des Arts. L’œuvre primée pourra être
dupliquée et affichée dans les villes et les villages, pour une campagne de sensibilisation
Intervention de spécialistes et d’artistes : Animations artistiques et culturelles : il s’agira de
soirées animées par des artistes connus qui sont prêts à soutenir la cause et à faire passer le
message de participer à réalisation d’’un d’outils de sensibilisation :
Production et diffusion de DVD et audio, de tous ces évènements (il sera diffusé au prés des
associations, des services sociaux, des maisons de quartiers, des réseaux sociaux sur, les
radios et la télé
Tenues des stands mis à la disposition des associations défendant la cause des femmes
et des enfants. Elles pourront exposer leurs activités autour d’un forum, échangé avec le
public. Aux stands des associations, les jeunes peuvent s’informer et être encouragés à
soutenir le combat contre l’excision et le mariage forcé.
Moyens mis en œuvre :
Moyens humains :
Les intervenants :
Bénévoles : Ce sont les membres des associations porteuses de ce projet, qui l’ont élaboré et en
assureront le suivi jusqu’à son terme.
Professionnels intervenant dans les groupes scolaires pour mener les débats : Sociologues, médecins,
assistantes sociales, éducatrices, religieux, laïcs, artistes, élus,
Professionnels assurant la sécurité des personnes au cours des animations,
ainsi que le personnel protection civile, agents de sécurité, technicien(s) du son, attaché(s) de presse,
journalistes, Graphistes, web mastering, chauffeur.
Moyens matériels, techniques et logistiques :
Location :
Son et lumière structure, vidéos, projecteur+écran, captation, location de groupe électrogène, location
salle, nettoyage, espace pub radio et télé
1 ou 2 véhicules pour les déplacements à l’intérieur du pays
Achat :
affiches, et banderoles.
Type de moyen : description (superficie …)
Modalités d’utilisation : prêt, location, acquisition ...
Salles de rencontre, cours d’écoles, de Lycées et de spectacles 1500 place : mise à disposition et
location.
DESCRIPTION DES ACTIVITES :
15h00 à 17H00 : ouverture des portes, projection de films suivie de débats, échanges,
17H30 à 20h30 : animations,
Réalisation : d’outils de sensibilisation audio-visuels (DVD CD K7).
Diffusions : Radio, Télévision, réseaux sociaux
EXECUTION :
L’activité sera exécutée par MEDES/SAPCOM et l’Association Mélodies du Monde qui collaboreront avec
un comité composé de bénévoles et / ou de personnes ressources.
SUIVI-EVALUATION :
Une fiche active sera mise en place pour chaque action, ce qui permettra d’évaluer le suivi.
Evaluation interne avec fiche d’évaluation remplie par les participants (nombres de personnes
touchées, nombre de personnes sensibilisées).
LA ZONE D’INTERVENTION :
District de Bamako (la ville de Bamako), Région de Kayes (Kangaba, Kita, Bafoulabé, Kayes,
Djélébou, Karokoro, Sahel, Nioro, Yelimané), Région de Koulikoro (Koulikoro, Kati), Région de
Ségou (Ségou, Niono, San, Markala), Région de Sikasso (Koutiala, Yanfolila, Sikasso, Bougouni,
Kolondièba), Région de Mopti (Douentza, Mopti, Djenné).
DUREE DU PROJET : Tournée d’animation de 3 mois, plus 9 mois de suivi évaluation.
Soit une durée totale d’un an.
BUDGET PREVISIONNEL DE L’ACTION :
Voir formulaire annexe
Contact : Coulibaly Issa: 06 21 28 37 88
Création, Diffusion, Action culturelle
SIRET: 519 282 370 00013 code APE 9499Z
Licence d'entrepreneur de Spectacle Catégorie 2 et 3:2-1049357/3-1049358
Tel : +33 6.21. 28.37.88
Fax :+331.39.97.74.49