à potentiel - PetMarket Magazine

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ZOOM
EUROPE
Ventes de litières
FRANCE ET ITALIE :
deux marchés
à potentiel
En Europe, l’Allemagne domine le marché des ventes
de litières pour chats. La France et l’Italie, bien que
dotées de populations félines importantes, sont loin
d’atteindre le poids du marché germanique. Par Eric Leforestier
E
n matière d’animalerie, la
France et l’Italie ont au
moins un point commun :
le potentiel de croissance
attribué à leur marché litière. Celui-ci
s’exprime d’abord par l’importance
de la population féline de ces deux
pays. Elle atteint les 10,7 millions de
chats pour la France et les 7,4 millions
pour l’Italie. La France et l’Italie sont
des pays où nombre de chats, même
s’ils vivent de plus en plus à l’intérieur,
ont encore l’habitude de faire leurs
besoins à l’extérieur ou de ne pas utiliser une litière préparée industriellement. En France, on estime que près
du quart des possesseurs de chats
n’utilisent pas encore de litière. En
Italie, la proportion (sans chiffre précis) est sans doute plus importante.
POPULATIONS FÉLINES ET POIDS DU MARCHÉ LITIÈRE PAR PAYS
Population
féline
(en millions)
Marché
en valeur
(millions d’euros)
Evolution
en valeur
(millions d’euros)
10,7
152
+1,3 %
7,4
63
+3,7 %
France
Italie
(Sources : France, étude Prom’animal 2010/ Italie, étude SymphonyIRI 2010)
RÉPARTITION ET CROISSANCE
DES VENTES DE LITIÈRES PAR RÉGION EN ITALIE
Répartition
en valeur
Evolution
2010/2009
Nord-Ouest
41 %
+ 3,7 %
Nord-Est
22 %
+ 4,4 %
Centre + Sardaigne
26 %
+ 4,4 %
Sud + Sicile
11 %
+ 0,7 %
100 %
+ 3,7 %
Total
(Source : étude SymphonyIRI 2010)
La consommation de litière de nos
voisins transalpins est marquée par
une forte disparité régionale. La partie nord du pays (voir tableau) génère
63 % du marché litière italien, estimé
à 63 millions d’euros. Elle laisse des
miettes au sud du pays qui ne capitalise que 10,9 % du marché en valeur.
On ne recense pas chez nous de telles
disparités géographiques, mais notre
consommation de litière reste tout de
même bien clivée entre zones urbaines
et rurales. En 2010, notre marché
litière a atteint les 152 millions d’euros
(source : Prom’animal), progressant
de 1,3 % en valeur (vs 2009). C’est un
marché important, générant la moitié
des ventes en valeur de l’univers des
produits non alimentaires destinés au
chat, mais qui pourrait sans doute
faire mieux. De son côté, le marché
italien a progressé l’an passé de 3,7 %
en valeur en accusant toutefois une
petite baisse sur le volume (– 0,6 %).
L’alimentaire domine
En France comme en Italie, la grande
distribution alimentaire ne laisse que
peu de territoire dans la vente de litières aux magasins spécialisés. Sur un
volume global de près de 300 000 tonnes, le circuit alimentaire français
écoule environ 267 000 tonnes de litières. Le développement du rayon dans
les magasins spécialistes est une
solution pour élargir les ventes du
marché. En particulier sur les litières
végétales qui séduisent de plus en
plus. Biodégradables et donc favorables à la protection de l’environnement, ces litières végétales représentent en France un peu moins de 5 %
des ventes de litières, toujours dominées par les litières minérales classiques ou agglomérantes (sépiolite, attapulgite, bentonite, silice…) vendues
en grande distribution alimentaire.
Sur les litières végétales, la grande distribution alimentaire génère des ventes d’environ 10 millions d’euros.
En France, nous l’avons vu, les ventes de litières pour chats s’effectuent
à plus de 90 % au sein de la grande
distribution alimentaire. La proportion est à peu près identique en Italie
où les supermarchés détiennent 60 %
des ventes du circuit alimentaire
(+ 3,9 % vs 2009) contre 24 % aux
hypers (+ 5,8 % vs 2009) et 15,6 % aux
supérettes (– 0,1 % vs 2009). En France,
la puissance de notre parc d’hypermarchés équilibre davantage les ventes entre hypermarchés et supermarchés. Rappelons, pour bien prendre
la mesure du potentiel de ces deux
marchés européens en matière de
litière pour chats, qu’avec ses 8,2 millions de chats, l’Allemagne est parvenue à générer en 2009 un marché de
222 millions d’euros. ■
PETMARKET
TMARKET N°210
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