La page des producteurs de volailles (ASPV)

Transcription

La page des producteurs de volailles (ASPV)
Aviculture Suisse
Édition 10/15
3
La page des producteurs de volailles (ASPV)
Fête fédérale de hornuss:
avec poulailler et poulets suisses
La fête fédérale de hornuss qui s’est
déroulée au mois d’août à Limpach a
donné l’occasion de voir durant deux
week-ends à quoi pouvait encore ressembler un «poulailler». Cet évènement
géant a réuni 5’000 joueurs de hornuss
actifs ainsi que 6’000 à 7’000 visiteurs et
quelques invités parmi lesquels des invités
d’honneur de renom du milieu politique
et économique. Le conseiller fédéral Ueli
Maurer et le conseiller d’Etat Hans-Jürg
Käser ont ainsi pris le temps de se joindre
à cette fête et de côtoyer le public.
Nombreux sont ceux qui ont visité le
lieu appelé «le poulailler» – la grande
tente de fête montée au centre de la
place de fête qui offrait de la place pour
près de 500 invités. On ne pouvait en
effet guère résister à de tels délices: outre
les demi-poulets, il y avait également des
steaks de cuisses de poulet et des nuggets de poulet au menu – évidemment
tous produits en Suisse, comme pour tout
évènement fédéral qui se respecte.
Quelle joie de voir les bancs bondés
durant les deux week-ends, de sorte
qu’il était presque impossible de dénicher
encore une place assise. Et même la tente
de fête bondée n’a pas empêché les gens
de déguster un délicieux poulet du «poulailler», les invités faisant même la queue
pour pouvoir manger un poulet debout.
Les visiteurs ne tarissaient pas d’éloges
sur les goûteux délices proposés – des
poulets suisses justement !
La cantine de fête «Le poulailler» était
organisée et gérée par les deux producteurs de poulets Kurt Jenni et Matthias
Kummer. Je suis impressionné de leur
engagement à l’occasion de cet évènement important, car il n’y a guère de
publicité plus pratique et plus efficace
pour notre délicieuse viande de poulet que de donner l’occasion à des milliers de personnes de la goûter dans une
ambiance de fête. C’est un effort que je
trouve absolument exemplaire et pour
lequel l’équipe du «poulailler» mérite à
mon avis de chaleureux remerciements.
Un grand merci à Kurt et à Matthias ! Vous
avez donné au poulet suisse une image
sans pareille et dans une ambiance formidable ! Un grand merci aussi au comité
d’organisation de la fête fédérale: nous
apprécions votre engagement pour la
viande suisse ! C’est loin d’être évident et
cela mérite d’être salué tout spécialement.
Robert Raval, Président
Photo: Ce «poulailler» à la fête fédérale de hornuss à Limpach a donné l’occasion de déguster un délicieux poulet suisse – une publicité pratique et efficace pour notre viande de poulet ! (Photo: R. Raval)
Importations de volaille sur le
marché suisse de la viande
zw. La Suisse, à titre de membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC),
s’est engagée à garantir l’accès au marché
aux produits importés. Cela concerne éga-
lement les produits agricoles. Le Conseil
fédéral a édicté une ordonnance sur l’importation de produits agricoles (OIAgr, RS
916.01) pour régler leur accès au marché.
Les quantités importées sont fixées à l’annexe 3. Pour la catégorie «Autre viande»,
issue d’animaux nourris principalement
à base d’aliments concentrés, les quantités indicatives suivantes s’appliquent par
année: 42’200 t pour la viande de volaille
et 8’498 t pour la viande de porc, soit
50’698 t au total (voir graphique p. 4).
Les deux catégories de viande de volaille
et de porc sont regroupées dans l’OIAgr,
ce qui signifie qu’elles sont considérées ensemble. Lorsque le total des deux
viandes prises ensemble ou l’une ou l’autre
d’entre elles atteint la quantité indicative
fixée pour l’importation, l’engagement
envers l’OMC est rempli.
Depuis 2006, les importations de viande
de volaille dépassent régulièrement cette
quantité indicative demandée. Cette année,
l’OFAG a mis aux enchères un contingent
tarifaire de 49‘000 t de viande de volaille
(voir tableau p. 4). Ces quantités seront
aussi importées car les entreprises importatrices doivent payer le prix d’adjudication
après les enchères et avant l’importation.
Les quantités qui n’ont pas été importées
sont perdues, à moins qu’une demande de
report justifiée ait été faite à temps.
Cet été, certains milieux ont amené une
nouvelle idée dans la discussion: le marché de la viande de volaille fonctionne trop
bien – tandis que le marché de la viande
de porc lutte contre une offre excessive
constante et des prix bas. Les quantités
de viande de volaille importées devraient
donc simplement être diminuées! Les
consommateurs devraient ainsi acheter
davantage de viande de porc.
Du point de vue des producteurs de
porcs confrontés à ces prix bas, il est
compréhensible de rechercher des solutions. Du point de vue des producteurs
de volaille indigènes, la demande toujours
bonne et durable ne pose pas non plus
de problème. Mais le problème se pose
chez les consommatrices et consommateurs: personne ne veut ni n’accepte de se
faire dicter ce qu’il doit mettre dans son
assiette. Les interventions artificielles dans
le marché ne sont assurément pas appréciées. Les consommateurs achèteront simplement les produits désirés ailleurs...
Enfin, encore un point à l’attention des
producteurs de porcs: depuis plusieurs
Aviculture Suisse
Édition 10/15
ASPV
Tableau: Résultats des mises aux enchères de viande de volaille en 2014 et 2015. Par année, 49‘000 t de
viande de volaille ont été libérées pour l’importation, ce qui fait tomber plus de 100 mio. de francs par
année dans les caisses de la Confédération. Rien que l’augmentation de 1 ct / kg du prix d’adjudication
en 2015 rapporte 500’000.- francs supplémentaires à la Confédération.
2014
années, la quantité indicative de 8’498 t
par année fixée pour l’accès au marché de
la viande de porc importée est couverte
par les importations de viande de volaille.
Les importations de viande de porc se sont
montées à: 2013: 3’700 t, 2014: 3’100 t,
jusqu’à fin sept. 2015 0 t (zéro t).
Le marché suisse de la viande a toujours
eu pour objectif de répondre aux désirs
des consommateurs et d’assurer ainsi l’approvisionnement. Cela restera à l’avenir
aussi la base du succès. Si les différentes
sortes de viande y contribuent ensemble,
ce succès sera plus durable que si une sorte
de viande «travaille» contre l’autre !
2015
4
Trimestre
Quantité (t)
Ø Prix
(fr./kg)
Montant
(mio. fr.)
1er t.
12'500
2.04
25.500
45'000
2e t.
13'000
2.04
26.520
40'000
3e t.
12'000
2.04
24.480
e
4 t.
11'500
2.05
23.575
25'000
Total
49'000
Ø 2.04
100.075
20'000
er
1 t.
12'500
2.05
25.625
15'000
2e t.
13'000
2.05
26.650
3e t.
11'000
2.05
22.550
e
4 t.
12'500
2.06
25.750
Total
49'000
Ø 2.05
100.575
55'000 Tonnes
50'000
35'000
Viande
de volaille
42'200
30'000
10'000
Viande
de porc
8'498
Charcuterie
5'000
0
3'802
Graphique: Quantités indicatives pour la viande
de volaille et la viande de porc dans le contingent tarifaire «Autre viande».

Documents pareils