Le bois mort est bien vivant - reserves naturelles de france

Transcription

Le bois mort est bien vivant - reserves naturelles de france
Mai 2016
Le bois mort est bien vivant !
Un gros peuplier noir menaçait de tomber sur le chemin de halage en amont du
pont de Pouilly-sur-Loire. Il a été élagué par la DDT (Direction départementale des
territoires), service gestionnaire du Domaine Public Fluvial de la Loire, le 2 mai dernier. Le
choix a été fait, sur proposition des gestionnaires de la réserve naturelle, de conserver
une souche haute.
Cette chandelle devrait progressivement sécher et être colonisée par des
champignons du bois et par des insectes dont certaines espèces sont rares. Ils attireront
ensuite les pics, sittelles, et autres oiseaux insectivores. Toute une diversité d’espèce
devrait donc redonner vie à cet arbre mort.
Ce type de souche, haute et d’un diamètre assez important, est assez rare, en
particulier dans les forêts exploitées qui laissent peu de place au bois mort. Pourtant 30%
de la biodiversité forestière est liée à sa présence. Insectes, bactéries et champignons
jouent par ailleurs un rôle important de recyclage de la matière, indispensable à la bonne
santé et à la productivité des forêts. Lorsque cela est possible, il est donc préférable de
maintenir les vieux arbres, les arbres morts sur pied ou tombés au sol.
Bureau de la réserve
naturelle :
11, bis rue F. Gambon
58150 Pouilly-sur-Loire
La mise en sécurité du chemin était ici nécessaire. Mais une fois étêté, le peuplier
ne présentant plus de prise au vent ne menacera plus de tomber au moins pour quelques
années. La souche tombera lorsqu’elle sera entièrement vermoulue, mais en attendant
elle proposera à chacun de belles scènes de nature.
Tél. : 03.86.39.05.10.
Courriel :
[email protected]
Page internet :
www.reservesnaturelles.org/val-de-loire
Gestionnaires
associés :
www.cen-bourgogne.fr
Avant intervention
Après intervention
Evolution pressentie
www.cen-centre.org
Communiqué de presse mai 2016 / C. Neyer / Réserve Naturelle du Val de Loire
Quelle vie dans le bois mort !
Une grande forêt naturelle abrite plus de 10 000 Les arbres morts ou vieillissants à cavités
espèces vivantes. Les forêts trop artificialisées offrent un gîte parfait à la Noctule de Leisler,
(forêt de production) n’en abritent que quelques protégée en France et en Europe.
centaines (source : WWF)
La larve du Lamie tisserand se développe
lentement (3 ou 4 ans) dans le bois mort ou
vieillissant des saules et peupliers.
En forêt, au moins 20m3/ha de bois morts sont
nécessaires pour préserver les espèces qui en
dépendent.
Pour découvrir la vie d’un arbre mort, visionnez le film court de Samuel Ruffier :
http://www.terre.tv/fr/855_memoire-dun-arbre-mort
Communiqué de presse mai 2016 / C. Neyer / Réserve Naturelle du Val de Loire