Mars 2015 - Chambres d`Agriculture de Franche
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Mars 2015 - Chambres d`Agriculture de Franche
Bulletin d’information N°19 diffusé aux agriculteurs du massif jurassien du département du Doubs Mars 2015 Les agriculteurs agissent pour la qualité de l’eau ! MME BOURRIOT BEATRICE 2 RUE FONTAINE 25360 ADAM LES PASSAVANT Adoptez des pratiques responsables en hiver Le Règlement Sanitaire Départemental (RSD), le Code de l’Environnement et la réglementation des Installation Classées (ICPE) précisent les règles à respecter pour éviter toute pollution résultant des élevages agricoles (bâtiments, fosses et fumières, dépôts temporaires de fumier sur les parcelles et lors des épandages). Ces réglementations précisent que les équipements de stockage et de traitement des effluents d’élevage sont dimensionnés et exploités de manière à éviter tout déversement sur la voie publique ou dans le milieu naturel. Les dépôts de fumier et les épandages sont réalisés de manière à éviter toute pollution du milieu, en particulier du sous-sol, des nappes phréatiques et des cours d’eau. Les épandages sont interdits : • sur les sols enneigés, • sur les sols inondés ou détrempés, • pendant les périodes de fortes pluviosités, • sur les sols en forte pente, • sur les sols pris en masse par le gel (exception faite des fumiers ou composts). Pas d’épandage sur les sols enneigés. Alors que la neige a disparu en zone basse et sur les premiers plateaux, plus haut sur le massif du Jura les conditions hivernales et les cumuls de neige risquent de retarder l’accessibilité aux parcelles. Certaines fosses peuvent être proches de la saturation. Dans ce cas, il faut étudier toutes les possibilités de transferts d’effluents vers d’autres ouvrages de stockage (anciens bâtiments, voisins, communes, …). Nous vous invitons à faire preuve de solidarité entre exploitations si vous êtes sollicités et à vous concerter localement à ce sujet. Les épandages sur neige en raison de la pollution qu’ils engendrent sont dans tous les cas interdits et susceptibles d’être verbalisés … ou d’être à la une de la presse et des réseaux sociaux avec les conséquences néfastes en terme d’image pour toute la profession agricole. Si vous n’arrivez pas à trouver une solution par vous-même, n’hésitez pas à nous contacter afin d’étudier chaque situation au cas par cas. La transparence et la recherche d’une solution en concertation avec la Chambre d’Agriculture sera toujours préférable. La couverture des fosses non couvertes représente souvent la solution qui permet de gagner en autonomie de stockage. Renseignez-vous auprès des conseillers bâtiments de la Chambre d’Agriculture. Analyses d’effluents : profitez de la prochaine campagne de ramassage les 19 et 30 mars ! Comme chaque année, la Chambre d’Agriculture et Conseil Elevage organisent des points de collecte des échantillons d’effluents d’élevage. L’échantillon doit être prélevé au maximun dans un délai de 24 h avant la collecte et conservé au frais. Audelà de ce délai, il est impératif de mettre l’échantillon au congélateur. Flacons et fiches de renseignements disponibles auprès des conseillers élevage ou des conseillers de la Chambre d’Agriculture. Modalités de prélèvement détaillées dans les précédents bulletins épandages 13, 15 et 17). Cette année, les collectes seront assurées : Zone basse : le jeudi 19 mars à Besançon (10h), Tarcenay (10h30), Valdahon (12h), Roulans (14h) et l’Isle sur le Doubs (14h30) Zone haute : le lundi 30 mars à Houtaud (10h30), au Russey (11h30), à Belleherbe (12h) et à Maîche (14h). Collecte dans les locaux de la Chambre d’Agriculture (Besançon, Valdahon, Houtaud et Maîche) ou de conseil élevage (autres villes). Tarif 2015 : 73 €HT (collecte, envoi, analyse du laboratoire et commentaire agronomique). Contact : Didier Tourenne Epandages des effluents en sortie d’hiver : valoriser plutôt que vider Pour valoriser au mieux les effluents d’élevage il faut les réserver aux cultures ou aux parcelles qui ont les besoins les plus élevés. Il est également préférable de faire coïncider la période d’apport avec la période d’absorption des cultures, en particulier pour les effluents liquides dont une part importante de l’azote est disponible à court terme. Pour les épandages d’effluents liquides (purins et lisiers) au printemps sur prairie, ne videz pas les fosses sur une courte période. En sortie d’hiver, quand le seuil des 200°C n’est pas encore atteint, les premiers épandages peuvent être réalisés sur les parcelles les plus profondes de l’exploitation (> 35 cm de profondeur, en vert dans le plan d’épandage) uniquement si les capacités de stockage ne sont pas suffisantes pour ne pas avoir à gérer des débordements de fosse. Il s’agit de gagner quelques jours à quelques semaines avant la période plus propice aux épandages. La majorité du volume des effluents sera épandue à proximité du seuil des 200 °C (voire 250°C pour les parcelles les plus tardives ou mal exposées). A ce moment de l’année, la végétation redémarre et les épandages d’effluents liquides sont possibles sur les parcelles moyennement profondes (20 à 35 cm de profondeur, en jaune dans le plan d’épandage). d’épandage Les épandages seront étalés selon la précocité des parcelles, l’utilisation des prairies (fauches ou pâture) et en intégrant un délai minimum de 4 semaines avant toute utilisation de l’herbe. Une partie des effluents peut aussi être épandue après les foins pour les regains. Pour les composts et les fumiers, la période d’apport est moins importante que la fréquence. Des apports réguliers (tous les ans ou tous les deux ans) permettent d’améliorer le fonctionnement du sol et favorisent la minéralisation de l’azote au moment où les sols se réchauffent au printemps. Dans l’essai mis en place à Saône sur une prairie temporaire fauchée, les apports de fumier à l’automne donnent de meilleurs résultats (sur la coupe de foin) que ceux apportés au printemps (qui apportent plutôt un petit plus sur le regain du mois de juillet). Pensez à respecter le délai de 4 semaines entre l’épandage et l’utilisation de l’herbe. Les effluents seront également apportés sur les cultures ou les parcelles qui ont les besoins les plus élevés : pour les maïs, de préférence au plus près du semis ou pour le colza au cours de l’été. Dans une rotation à base de céréales, l’apport d’effluent, de préférence sous forme de fumier, sera mieux valorisé sur la deuxième ou troisième céréale. Pensez-y dès à présent dans le choix des parcelles où vous allez faire les dépôts de fumier (futurs colza, maïs et céréales). Dépôts de fumier : rappel des règles à respecter Les dépôts de fumiers ne doivent pas occasionner des pertes vers le milieu (chemin, sous-sol, cours d’eau, dolines,…). • Avant la mise au tas en champ, les fumiers « compacts non susceptibles d’écoulement » doivent avoir séjourné deux mois sous les animaux ou sur une fumière. Pour les autres fumiers, une durée de stockage sur fumière de 4 mois est recommandée pour obtenir un égouttage suffisant garantissant l’absence d’écoulement après transfert en tas au champ. • Le volume du tas doit être adapté à la fertilisation raisonnée de la parcelle où il se trouve. • La durée du stockage ne dépasse pas 10 mois et le retour sur un même emplacement ne peut intervenir avant un délai de trois ans. Évitez les sols très superficiels, la proximité des dolines (35 mètres), les zones inondables, les sols humides et les sols en pente (même faible) car les écoulements peuvent atteindre très rapidement les nappes phréatiques ou polluer les cours d’eau superficiels ou souterrains. Attention, il est interdit de faire un dépôt sur une parcelle non épandable. Respectez les distances vis-à-vis des tiers (50 m), des dolines, cours d’eau et points d’eau (35 m), des cours d’eau alimentant les piscicultures (50 m des berges sur 1 km en amont), des lieux de baignade (200 m), des captages (au minimum 50 m mais généralement les dépôts de fumier sont interdits dans tout le périmètre de protection rapproché). La Chambre d’Agriculture se tient à votre disposition pour tout conseil complémentaire sur la gestion de vos effluents. : réalisation d’analyses, conseil d’épandage, conseil en fertilisation... Contact : Didier TOURENNE : 03.81.65.52.93 ou [email protected]