La guerre – citations

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La guerre – citations
La guerre – citations
◊ « La guerre a pour elle l’antiquité ; elle a été dans tous les siècles : on l’a toujours vue
remplir le monde de veuves et d’orphelins, épuiser les familles d’héritiers, et faire périr les
frères à une même bataille. » La Bruyère, Les Caractères, 1688
◊ « De tout temps les hommes, pour quelque morceau de terre de plus ou de moins, sont
convenus entre eux de se dépouiller, se brûler, se tuer, s’égorger les uns les autres ; et pour le
faire plus ingénieusement et avec plus de sûreté, ils ont inventé de belles règles qu’on appelle
l’art militaire ; […] et ils ont depuis renchéri de siècle en siècle sur la manière de se détruire
réciproquement. » La Bruyère, Les Caractères, 1688
◊ « Pour les hommes, l’état de nature n’est pas un état de paix, mais de guerre sinon ouverte
du moins toujours prête à s’allumer. Il faut donc que l’état de paix soit établi […]. » Kant,
Projet de paix perpétuelle, 1795.
◊ « Aux yeux de la raison, il n’y a donc qu’un seul moyen de tirer les États de cette situation
violente, où ils sont sans cesse menacés de la guerre, c’est de renoncer, comme le font les
particuliers, à la liberté anarchique des sauvages, pour se soumettre à la contrainte des lois
plus générales, et former ainsi un État de nations qui croisse insensiblement et finisse par
embrasser tous les peuples de la terre. » Kant, Projet de paix perpétuelle, 1795.
◊ « Il est plus facile de faire la guerre que de faire la paix. » Georges Clémenceau, Discours
de paix, 1919
◊ « La guerre, c’est une chose trop grave pour la confier à des militaires. » Georges
Clémenceau (propos prêtés à).
◊ « La guerre dépasse toujours les prévisions et le possible. Au moment où les forces
humaines sont à bout, il faut marcher encore ; au moment où la position n'est plus tenable, il
faut tenir encore. L'art militaire s'exerce au-delà de ce qu'un homme peut vouloir. » Alain,
Mars ou la guerre jugée, 1921
◊ « Il ne faut jamais laisser entendre, ni se permettre de croire que la guerre soit compatible,
en un sens quelconque, avec la justice et l'humanité. » Alain, Mars ou la guerre jugée, 1921
◊ « Ce que je veux retenir, c'est ce cérémonial du pur sacrifice. Quelque étalage qu'on fasse
des raisons de haute politique, ou de simple défense, le combattant en a souvent d'autres, plus
cachées, et qui sont peut-être les plus puissantes. Il s'agit de prouver, publiquement et
solennellement, qu'on sait mourir. Et puisque l'honneur individuel, l'honneur de la famille,
l'honneur du pays s'accordent à exiger cette preuve, toute la volonté s'emploie à la fournir
irrécusablement, sans autre fin. » Alain, Mars ou la guerre jugée, 1921
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◊ « […] Tout pouvoir aime la guerre, la cherche, l'annonce et la prolonge, par un instinct sûr
et par une prédilection qui lui rend toute sagesse odieuse. […] Je dis qu'il faut réduire
énergiquement les pouvoirs de toute espèce, quels que soient les inconvénients secondaires, si
l'on veut la paix. » Alain, Mars ou la guerre jugée, 1921
◊ « L’esprit militaire, l’art des soldats, leurs vertus sont une partie intégrante du capital des
humains. » Charles de Gaulle, Le Fil de l’épée, 1932
◊ « Parfois les militaires, s’exagérant l’impuissance relative de l’intelligence, négligent de
s’en servir. » Charles de Gaulle, Le Fil de l’épée, 1932
◊ « Les grands hommes de guerre ont toujours eu […] conscience du rôle et de la valeur de
l’instinct. Ce qu’Alexandre appelle “son espérance”, César “sa fortune”, Napoléon “son
étoile”, n’est-ce pas simplement la certitude qu’un don particulier les met, avec les réalités, en
rapport assez étroit pour les dominer toujours ? » Charles de Gaulle, Le Fil de l’épée, 1932
◊ « Il y a des guerres justes, mais il n’y a pas d’armées justes. » Malraux, L’Espoir.
◊ « La guerre ne se sépare pas de l’histoire et toutes les actions violentes ne sont pas pour
autant des actions de guerre : c’est seulement quand une action violente s’inscrit dans
l’histoire […] qu’elle atteint la dimension de la guerre.» Alexis Philonenko, Essais sur la
philosophie de la guerre, 1976 (p.160)
■ Sun Tzu, L’Art de la guerre, - VIe ou - Ve siècle
« Tout l’art de la guerre est basé sur la duperie. »
« La victoire est l’objectif principal de la guerre. Si elle tarde trop, les armes s’émoussent
et le moral s’effrite. »
« Généralement, dans la guerre, la meilleure politique, c’est de prendre l’État intact ;
anéantir celui-ci n’est qu’un pis-aller. »
« Ainsi, ceux qui sont experts dans l’art de la guerre soumettent l’armée ennemie sans
combat. Ils prennent les villes sans donner l’assaut et renversent un État sans opérations
prolongées. »
« Celui qui a des généraux compétents et à l’abri de l’ingérence du Souverain sera
victorieux. »
« Dans les temps anciens les guerriers habiles commençaient par se rendre invincibles,
puis ils attendaient que l’ennemi fût vulnérable. »
« … un chef d’armée qualifié demande la victoire à la situation et non à ses
subordonnés. »
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