Unité d`Enseignement LC 202 Atomistique et Liaison
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Unité d`Enseignement LC 202 Atomistique et Liaison
Université Pierre et Marie Curie Année 2006-2007 Unité d’Enseignement LC 202 Atomistique et Liaison Chimique Généralités Responsable: Pr Alfred Maquet [email protected] Coordinatrice: Karine Le Guen [email protected] Laboratoire Chimie-Physique, Matière et Rayonnement Université Paris VI 1 Université Pierre et Marie Curie Année 2006-2007 Unité d’Enseignement LC 202 Atomistique et Liaison Chimique Plan du cours • Expériences historiques, introduction de la mécanique quantique: Effet photoélectrique, spectre de l’hydrogène, modèle de Bohr de l’atome, . . . • Nombres quantiques, niveaux d’énergie, processus d’absorption et d’émission • Formalisme de la mécanique quantique: Observables, opérateurs, fonction et valeur propres . . . • Equation de Schrödinger d’un système Particule dans une boîte à une dimension, modèles de l’oscillateur harmonique et du rotateur rigide. • Orbitales atomiques hydrogénoı̈des • Atomes polyélectroniques: Introduction du modèle de Slater • Molécules diatomiques: méthode LCAO Diatomiques homonucléaires (avec et sans interaction sp), diatomiques hétéronucléaires. • Molécules polyatomiques: Hybridation des orbitales atomiques 2 Constituants des atomes Particule Proton Masse (kg) Charge (C) −27 −19 1,673.10 1,602.10 −27 Neutron 1,675.10 Electron 9,109.10−31 Localisation Noyau 0 Noyau -1,602.10−19 Périphérie Constantes physiques Charge de l’électron e 1,602.10−19 C −31 Masse de l’électron au repos me 9,109.10 kg Premier rayon de Bohr a0 5,291.10−11 m h −34 J.s Constante de Planck 6,626.10 −34 h 2π h̄ = 1,055.10 J.s Vitesse de la lumière dans le vide c 2,998.10+8 m.s−1 Unité de masse atomique u 1,661.10−27 kg Nombre d’Avogadro NA Permittivité du vide 23 mol−1 −12 F.m−1 6,022.10 ε0 8,854.10 Système des unités atomiques (u.a.) me = h̄ = e = a0 = 4πε0 = 1 Facteurs de conversion entre unités d’énergie J kJ.mol−1 eV 1J 1 6,022.1020 6,242.1018 1 kJ.mol−1 1,660.10−21 1 1,036.10−2 1 eV 1,602.10−19 96,485 1 1 u.a. = 2Ry = 1 Hartree 4,360.10−18 2625,500 27,2114 Caractérisation d’une onde Grandeur Symbole Unité Longueur d’onde λ m Nombre d’onde σ m−1 σ = Fréquence ν Hz = s−1 ν = Pulsation ω Période T Relation utile −1 rad.s 1 λ c λ ω = 2πν s 1 ν T= Alphabet grec Alpha α, A Iota ι, I Rho ρ, P Bêta β, B Kappa κ, K Sigma σ, Σ Gamma γ, Γ Lambda λ, Λ Tau τ, T Delta δ, ∆ Mu µ, M Upsilon υ, Υ Epsilon , E Nu ν, N Phi φ, Φ Zéta ζ, Z Xi ξ, Ξ Chi χ, X Éta η, H Omicron o, O Psi ψ, Ψ Théta θ, Θ Pi π, Π Omega ω, Ω Préfixes dans le Système International d’unités z a f p n µ m c d Da k zepto atto femto pico nano micro milli centi deci deca kilo −3 −2 −1 −21 10 −18 10 −15 10 −12 10 −9 10 −6 10 10 3 10 10 1 10 3 10 M G T mega giga tera 6 10 9 10 1012 Quelques rappels mathématiques Trigonométrie 2sin2 (x) = 1 - cos(2x) exp(± ix) = cos(x) ± i sin(x) 2sin(x) cos(x) = sin(2x) Intégrales utiles In (a) = R +∞ 0 xn e−ax dx = n! an+1 avec a > 0 et n entier positif n ! = n × (n − 1) × (n − 2) . . . × 2 × 1 Jm (a) = R +∞ −∞ xm e −ax2 avec n ≥ 0 0!=1 avec m entier ≥ 0 et a > 0 dx Il est possible de générer l’ensemble des intégrales Jm (a) connaissant les deux premières valeurs J0 (a) = Z +∞ e −ax2 dx = r −∞ π a J1 (a) = +∞ Z −∞ et la relation de récurrence d Jm+2 (a) = − Jm (a) = da Z +∞ 2 xm+2 e−ax dx −∞ Pour les premières valeurs de m (0 ≤ m ≤ 6), il vient: √ J0 (a) J1 (a); J3 (a); J5 (a); . . . √1 a π √ 0 π √ 1 √2 a a 3 π 1√ 4√ a2 a 15 π 1√ 8 a3 a J2 (a) J4 (a) J6 (a) Intégration par parties Z b dx f (x) g(x) = [ f (x) g(x) a ]ba − Z b dx f 0 (x) g(x) a Dérivées de fonctions Soient la variable x, les fonctions u(x), v(x), les paramètres a, b et l’entier n. Fonction Dérivée u0 (x) u(x) + v(x) + v 0 (x) u(x) × v(x) u0 (x) × v(x) + u(x) × v 0 (x) au(x) au0 (x) 1 u(x) u(x) v(x) (ax + b)n − u0 (x) u2 (x) u0 (x) × v(x) − u(x) × v 0 (x) v 2 (x) an (ax + b)n−1 u(ax + b) au0 (ax + b) sin(x) cos x cos(x) − sin x exp(x) exp(x) exp(ax) a exp(ax) ln(x) 1 x 4 2 x e−ax dx = 0 Modèle de Bohr I. Point de vue classique L’électron (charge −e) tourne autour du noyau (charge +Ze) sur une orbite circulaire de rayon r. L’électron étant accéléré de façon constante, il doit émettre un rayonnement électromagnétique: la physique classique prédit donc que l’électron tournant autour du noyau perdra progressivement son énergie jusqu’à tomber en spirale sur le noyau . . . Une orbite stable est interdite. II. Modèle de Bohr (1913) Bohr émet alors deux hypothèses non classiques: 1. Pour un électron en rotation à la vitesse v autour du noyau fixe suivant une trajectoire circulaire uniforme de rayon r, il suppose l’existence d’orbites stationnaires caractérisées par → − → − → → la condition k L k = nh̄ avec n entier positif et L = me − v ∧− r moment cinétique angulaire. 2. Sur une orbite stationnaire, l’électron n’émet ni n’absorbe de radiation. Il y a émission ou absorption uniquement quand l’électron passe d’une orbite à l’autre. Conséquence: quantification Comme n est un entier positif, l’électron ne peut se trouver que sur une suite discontinue d’orbites définies par n qui correspond au nombre quantique principal. De plus, son moment → − cinétique L ne peut prendre que certaines valeurs discrètes (n = 1, 2, 3 . . .), autrement dit ce dernier est quantifié. Limite Le modèle de Bohr donne une représentation presque satisfaisante de l’atome d’hydrogène. Pour n = 1, l’atome se trouve alors dans son état fondamental, sa stabilité est maximale. Le modèle de Bohr recouvre une réalité physique fondamentale, par contre il ne permet pas d’expliquer tous les résultats expérimentaux. III. Systèmes hydrogénoı̈des Le modèle de Bohr s’applique à tout système atomique hydrogénoı̈de, i.e. à tout atome ou ion constitué d’un noyau et d’un seul électron: l’atome d’hydrogène 1 H et l’ensemble des ions hydrogénoı̈des dont le cortège électronique est ramené par ionisation à un seul électron: 2 He+ , 2+ 3 Li , ... IV. Transitions entre deux niveaux électroniques Etant donné deux niveaux électroniques caractérisés respectivement par les nombres quantiques principaux ni et nf , on distingue le processus d’absorption (ni < nf ) du processus d’émission (ni > nf ) comme représenté sur les schémas ci-dessous: 5 Transitions électroniques: absorption et émission Introduction à la mécanique quantique Opérateur e exécute une opération mathématique sur la fonction f(x). Soit une fonction f(x). L’opérateur A e sur la fonction f(x) est noté Af(x). e Le résultat de l’action de l’opérateur A Fonction et valeur propres e et une fonction f(x). Soit l’opérateur A e si et seulement s’il existe une constante a La fonction f(x) est fonction propre de l’opérateur A telle que: e f(x) = a f(x) A e sur la fonction f(x) est égal à la Autrement dit, si et seulement si l’action de l’opérateur A fonction f(x) au facteur multiplicatif constant a près. Dans ce cas, la constante a est appelée e associée à la fonction propre f(x). valeur propre de A Valeur moyenne Dans un système décrit par la fonction d’onde Ψ(x) avec x1 ≤ x ≤ x2 , soit le grandeur physique A e associée à l’opérateur A. La valeur moyenne de la grandeur A, notée < A >, se calcule comme suit: < A >= R x2 x1 Ψ∗ (x) A Ψ(x) dx avec Ψ∗ fonction conjuguée de Ψ Si Ψ est une fonction réelle, alors cette expression se réécrit comme: < A >= Z x2 Ψ(x) A Ψ(x) dx x1 6 Interprétation physique des fonctions d’onde électroniques Probabilité de présence La probabilité élémentaire dP de trouver un électron décrit par la fonction d’onde Ψ (solution de l’équation de Schrödinger) dans le volume élémentaire dV est donnée, en tout point de l’espace, par la relation suivante: dP = |Ψ|2 dV = Ψ∗ Ψ dV avec Ψ∗ fonction conjuguée de Ψ. Si Ψ est une fonction réelle, alors dP = Ψ2 dV Condition de normalisation Comme la probabilité de trouver l’électron quelque part dans l’espace (sans plus de précisions) est égale à 1, la fonction Ψ obéit à la condition suivante: Z dP = espace entier Z espace entier |Ψ|2 dV = 1 Densité de probabilité de présence Par analogie avec la densité massique des corps (i.e. la masse par unité de volume), la densité de probabilité ρ désigne la probabilité de présence par unité de volume: ρ= dP = |Ψ|2 = Ψ∗ Ψ dV Coordonnées sphériques Tout ion positif qui ne possède, comme l’atome d’hydrogène, qu’un seul électron gravitant autour de son noyau, est appelé ion hydrogénoı̈de. Puisque l’électron est bien plus léger que le noyau, ce dernier peut être considéré comme immobile: c’est l’approximation de Born-Oppenheimer. Aussi la position de l’électron se définit plus naturellement en coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) qu’en coordonnées cartésiennes (x, y, z). En coordonnées cartésiennes, l’élément de volume vaut dV = dxdydz. En coordonnées sphériques, il est remplacé par le produit des 3 déplacements élémentaires: dV = dr × rdθ × r0 dϕ = r2 sinθdrdθdϕ La fonction d’onde électronique Ψn,`,m` (r, θ, ϕ) d’un système hydrogénoı̈de peut s’écrire comme le produit d’une partie purement radiale Rn,`(r) avec une partie angulaire Y`,m` (θ, ϕ): Ψn,`,m` (r, θ, ϕ) = Rn,` (r) × Y`,m` (θ, ϕ) Les fonctions radiales et angulaires (ces dernières sont appelées harmoniques sphériques) données dans les tables sont normalisées. Autrement dit, les deux égalités suivantes sont simultanément vérifiées: R r→+∞ 2 r dr |Rn,` (r)|2 = 1 r=0 R R θ=π sinθdθ ϕ=2π dϕ |Y`,m (θ, ϕ)|2 = 1 ` θ=0 ϕ=0 7 Densité radiale de probabilité de présence Par analogie avec la densité de probabilité de présence ρ, la densité radiale de probabilité de présence Drad (r) représente la probabilité élémentaire de trouver l’électron dans le volume compris entre les sphères de rayons r et r + dr respectivement: Drad (r) = dP(r) dr où dP(r) s’obtient en intégrant la probabilité de présence dP sur les variables angulaires θ et ϕ : dP(r) = Z θ=π θ=0 dP(r) = Z θ=π θ=0 Z ϕ=2π ϕ=0 Z ϕ=2π dP = ϕ=0 θ=π Z θ=0 Z |Ψ|2 r2 sinθdrdθdϕ = r2 dr Drad (r) = r2 Z θ=π θ=0 Z ϕ=2π ϕ=0 ϕ=2π ϕ=0 Z θ=π θ=0 |Ψ|2 dV Z ϕ=2π ϕ=0 |Ψ|2 sinθdθdϕ |Ψ|2 sinθdθdϕ Remarque: cas des orbitales atomiques de type ns Si et seulement si la fonction d’onde est purement radiale comme dans le cas des orbitales atomiques de type ns (soit ` = m` = 0), il est possible de “sortir ” la fonction Ψ de l’intégrale angulaire: 2 2 DOAns rad (r) = r |Ψ| θ=π Z θ=0 2 2 DOAns rad (r) = 4πr |Ψ| Z ϕ=2π or Y00 (θ, ϕ) = 4π 2 2 DOAns rad (r) = r |Rn,0 | 8 sinθdθdϕ ϕ=0 Modèle de l’oscillateur harmonique Energie propre Energie Ev du niveau vibrationnel v: Fonctions propres 1 2) Ev = hν (v + = h̄ω (v + 1 2) v = 0, 1, 2 . . . 2 Ψv (y) = Nv Hv (y) exp(− y2 ) Constante de normalisation Nv Nv = √ 1 α 1 . ( )4 v π 2 v! Polynôme d’Hermite Hv (y) v 0 Hv (y) 1 v Hv (y) 3 3 1 2y 4 2 4y 2 − 2 5 8y 16y 4 − 12y − 48y 2 + 12 32y 5 − 160y 3 + 120y Transitions entre les niveaux v et v 0 : règle de sélection Seules sont autorisées les transitions entre niveaux vibrationnels adjacents, soit la condition: v0 = v ± 1 9 Modèle du rotateur rigide Molécule diatomique AB Longueur de liaison R Masse réduite µ= mA × mB mA + mB Correspondance entre déplacements linéaire et angulaire Déplacement linéaire Déplacement angulaire masse µ moment d’inertie vitesse linéaire v vitesse angulaire quantité de mouvement p = µv énergie cinétique T= 1 2 2 moment angulaire (ou cinétique) µv = p2 2µ énergie cinétique I = µR2 ω= v R L = µrv = Iω T= 1 2 Iω 2 = L2 2I Energie propre Energie EJ du niveau rotatationnel J: EJ = h̄2 2I J(J + 1) = h̄2 2µR2 J(J + 1) J = 0, 1, 2 . . . Fonctions propres: harmoniques sphériques YJ,MJ (θ, ϕ) Y0,0 (θ, ϕ) = J MJ √1 4π YJ,MJ (θ, ϕ) J MJ −2 −1 1 0 +1 Y1,−1 (θ, ϕ) = q 3 sinθ 8π q −1 exp(-iϕ) 3 cosθ Y1,0 (θ, ϕ) = 4π q 3 Y1,1 (θ, ϕ) = 8π sinθ exp(+iϕ) 2 0 +1 +2 YJ,MJ (θ, ϕ) q 15 Y2,−2 (θ, ϕ) = 32π sin2 θ exp(-2iϕ) q 15 Y2,−1 (θ, ϕ) = 8π sinθ cosθ exp(-iϕ) q 5 (3cos2 θ - 1) Y2,0 (θ, ϕ) = 16π q 15 Y2,1 (θ, ϕ) = 8π sinθ cosθ exp(+iϕ) q 15 Y2,2 (θ, ϕ) = 32π sin2 θ exp(+2iϕ) Transitions entre les niveaux J et J’: règle de sélection Seules sont autorisées les transitions entre niveaux rotationnels adjacents, soit la condition: J’ = J ± 1 10 Orbitales hydrogénoı̈des Nombres quantiques: rappels n nombre quantique principal n entier, n ≥ 1 ` nombre quantique secondaire ou azimutal ` entier, 0 ≤ ` ≤ (n − 1) m` nombre quantique magnétique ms m` entier, − ` ≤ m` ≤ + ` nombre quantique de spin ms = 2 En = − Zn2 Ry Energie du niveau n Fonction d’onde + 12 (spin up ↑) ou ms = − 12 (spin down ↓) avec 1 Ry = 13,6 eV = 2,179.10−18 J = 0,5 u.a. Ψn,`,m` (r, θ, ϕ) = Rn,` (r) × Y`,m` (θ, ϕ) Premières fonctions radiales Rn,` (r) n ` Rn,` (r) 1 0 R1,0 (r) = 2 ( aZ0 ) 2 exp(- aZ0 r) 2 0 1 3 0 1 2 3 R2,0 (r) = 1 √ 2 2 R2,1 (r) = 3 ( aZ0 ) 2 (2 - 1 √ 2 6 3 ( aZ0 ) 2 Z a0 Z a0 r) exp(- 2aZ0 r) r exp(- 2aZ0 r) 2 2 3 2Z r Zr ) exp(− 3a R3,0 (r) = 23 ( 3aZ0 ) 2 (3 − 2Zr ) 3a0 + 9a20 0 √ 3 Zr Zr Zr R3,1 (r) = 2 2 ( 3aZ0 ) 2 (2 − 3a ) exp(− 3a ) 0 3a0 0 R3,2 (r) = √4 3 10 3 ( 3aZ0 ) 2 11 Z2 r 2 9a20 Zr exp(− 3a ) 0 Premières harmoniques sphériques Y`,m` (θ, ϕ) ` m` Y`,m` (θ, ϕ) 0 0 Y0,0 (θ, ϕ) = √14π q 3 Y1,−1 (θ, ϕ) = 8π sinθ exp(-iϕ) q 3 Y1,0 (θ, ϕ) = 4π cosθ q 3 Y1,1 (θ, ϕ) = 8π sinθ exp(+iϕ) q 15 Y2,−2 (θ, ϕ) = 32π sin2 θ exp(-2iϕ) q 15 Y2,−1 (θ, ϕ) = 8π sinθ cosθ exp(-iϕ) q 5 Y2,0 (θ, ϕ) = 16π (3cos2 θ - 1) q 15 Y2,1 (θ, ϕ) = 8π sinθ cosθ exp(+iϕ) q 15 Y2,2 (θ, ϕ) = 32π sin2 θ exp(+2iϕ) q 35 Y3,−3 (θ, ϕ) = 64π sin3 θ exp(-3iϕ) q 105 Y3,−2 (θ, ϕ) = 32π sin2 θ cosθ exp(-2iϕ) q 21 Y3,−1 (θ, ϕ) = 64π sinθ (5cos2 θ - 1) exp(-iϕ) q 7 Y3,0 (θ, ϕ) = 16π (5cos3 θ - 3cosθ) q 21 2 Y3,1 (θ, ϕ) = 64π sinθ (5cos θ - 1) exp(+iϕ) q 105 Y3,2 (θ, ϕ) = 32π sin2 θ cosθ exp(+2iϕ) q 35 Y3,3 (θ, ϕ) = 64π sin3 θ exp(+3iϕ) −1 1 0 +1 −2 −1 2 0 +1 +2 −3 −2 −1 3 0 +1 +2 +3 12 Modèle de Slater Energie d’un électron Energie d’un électron i gravitant autour du noyau sur une orbite caractérisée par le nombre quantique principal n En,i = − Z2eff,i Ry n2 avec 1 Ry = 13, 6 eV = 2, 179.10−18 J = 0, 5 u.a. Zeff,i désigne le numéro atomique effectif de l’électron i défini comme: Zeff,i = Z − σi avec σi = X σij j ≤ i Valeur des coefficients d’écran σij exercé par chaque électron j sur l’électron i électron j faisant écran électron i considéré σij 1s 2s, 2p 3s, 3p 3d 4s, 4p 4d 4f 5s, 5p 1s 0,31 0 0 0 0 0 0 0 2s, 2p 0,85 0,35 0 0 0 0 0 0 3s, 3p 1 0,85 0,35 0 0 0 0 0 3d 1 1 1 0,35 0 0 0 0 4s, 4p 1 1 0,85 0,85 0,35 0 0 0 4d 1 1 1 1 1 0,35 0 0 4f 1 1 1 1 1 1 0,35 0 5s, 5p 1 1 1 1 0,85 0,85 0,85 0,35 Forme approchée de la fonction radiale d’une orbitale de Slater Rn` (r) = Nn` ( Zeff,i r r n−1 ) exp (− ) a0 n a0 avec Nn` facteur de normalisation Rayon ρi correspondant au maximum de densité radiale de l’orbitale n` ρi = n2 a0 Zeff,i 13 Energie (en u.a.1 ) des orbitales atomiques de quelques éléments à l’état fondamental Les éléments suivis du symbole Elément Configuration 2s 2p 2 Li (He) 2s −2, 478 −0, 196 Be (He) 2s2 −4, 733 −0, 309 2 1 −7, 695 −0, 495 −0, 310 C 2 2 (He) 2s 2p −11, 326 −0, 706 −0, 433 N (He) 2s2 2p3 −15, 629 −0, 945 −0, 568 (He) 2s 2p 2 4 −20, 669 −1, 244 −0, 632 F 2 5 (He) 2s 2p −26, 383 −1, 573 −0, 730 Ne (He) 2s2 2p6 −32, 773 −1, 930 −0, 850 1 −40, 478 −2, 797 -1,518 −0, 182 2 O (He) 2s 2p Na 3p (Ne) 3s Mg (Ne) 3s −49, 032 −3, 768 −2, 282 −0, 253 Al (Ne) 3s2 3p1 −58, 501 −4, 911 −3, 219 −0, 393 −0, 210 −68, 812 −6, 157 −4, 256 −0, 540 −0, 297 2 2 P 2 3 (Ne) 3s 3p −79, 970 −7, 511 −5, 041 −0, 696 −0, 392 S (Ne) 3s2 3p4 −92, 005 −9, 005 −6, 683 −0, 880 −0, 438 Cl (Ne) 3s2 3p5 −104, 885 −10, 608 −8, 073 −1, 073 −0, 507 Si (Ne) 3s 3p 4s 2 6 Ar (Ne) 3s 3p −118, 611 −12, 322 −9, 572 −1, 278 −0, 591 K (Ar) 4s1 −133, 534 −14, 490 −11, 520 −1, 749 −0, 954 −0, 147 −0, 196 2 −149, 364 −16, 822 −13, 629 −2, 245 −1, 341 Sc 2 (Ar) 3d 4s −165, 900 −19, 081 −15, 668 −2, 567 −1, 575 −0, 344 −0, 210 Ti (Ar) 3d2 4s2 −183, 272 −21, 422 −17, 791 −2, 873 −1, 795 −0, 440 −0, 221 Ca V Cr (Ar) 4s 1 3 2 −201, 502 −23, 874 −20, 022 −3, 183 −2, 019 −0, 509 −0, 231 5 1 (Ar) 3d 4s −220, 591 −26, 439 −22, 365 −3, 499 −2, 248 −0, 569 −0, 240 (Ar) 3d5 4s2 −240, 534 −29, 110 −24, 813 −3, 817 −2, 480 −0, 639 −0, 248 (Ar) 3d 4s † Mn 6 2 −261, 373 −31, 936 −27, 414 −4, 170 −2, 742 −0, 647 −0, 258 Co 7 2 (Ar) 3d 4s −283, 067 −34, 869 −30, 121 −4, 525 −3, 006 −0, 676 −0, 267 Ni (Ar) 3d8 4s2 −305, 618 −37, 918 −32, 941 −4, 888 −3, 278 −0, 707 −0, 276 −328, 793 −40, 820 −35, 619 −5, 013 −3, 326 −0, 493 −0, 237 Fe Cu † 4p (Ar) 3d 4s 10 1 10 2 (Ar) 3d 4s Zn (Ar) 3d 4s −353, 304 −44, 362 −38, 925 −5, 638 −3, 839 −0, 783 −0, 292 Ga (Ar) 3d10 4s2 4p1 −378, 818 −48, 168 −42, 494 −6, 395 −4, 482 −1, 193 −0, 425 −0, 209 10 2 2 −405, 244 −52, 150 −46, 236 −7, 191 −5, 161 −1, 635 −0, 553 −0, 287 As 10 2 3 (Ar) 3d 4s 4p −432, 586 −56, 310 −50, 154 −8, 030 −5, 881 −2, 113 −0, 686 −0, 370 Se (Ar) 3d10 4s2 4p4 −460, 866 −60, 668 −54, 268 −8, 932 −6, 661 −2, 649 −0, 837 −0, 403 Ge Br Kr 1 3d −0, 918 1s 1 B 3s −0, 500 1s He constituent une exception à la règle de Klechkowski. 1s 1 H † (Ar) 3d 4s 4p 10 2 5 −490, 060 −65, 200 −58, 554 −9, 872 −7, 478 −3, 220 −0, 993 −0, 457 10 2 6 −520, 164 −69, 903 −63, 010 −10, 849 −8, 331 −3, 825 −1, 153 −0, 524 (Ar) 3d 4s 4p (Ar) 3d 4s 4p Rappels sur les unités atomiques: 1 u.a. = 2 Ry = 27,2 eV 14 Molécules polyatomiques: théorie V.S.E.P.R. (Valence Shell Electron Pair Repulsion) Soit (m + n) le nombre total de paires d’électrons de valence de l’atome central A de la molécule étudiée, m et n désignant respectivement le nombre de voisins directs et le nombre de doublets libres portés par l’atome central A. (m + n) Figure Angle n de répulsion théorique 2 Droite α = 180 o 3 Triangle α = 120 o 5 Tétraèdre α = 109, 5 Bipyramide α = 120 à base β = 90 o o triangulaire 6 Octaèdre α = 90 o Géométrie Exemples Hybridation AXm En équilatéral 4 Famille o 0 AX2 Linéaire BeCl2 sp 0 AX3 Triangle équilatéral BF3 sp2 1 AX2 E Forme V SnCl2 sp2 0 AX4 Tétraèdre CCl4 sp3 1 AX3 E Pyramide à base triangulaire NH3 sp3 2 AX2 E2 Forme V H2 O sp3 0 AX5 Bipyramide à base triangulaire PCl5 sp3 d ou dsp3 1 AX4 E Forme SF4 SF4 sp3 d ou dsp3 2 AX3 E2 Forme T ClF3 sp3 d ou dsp3 3 AX2 E3 Linéaire XeF2 sp3 d ou dsp3 0 AX6 Octaèdre SF6 sp3 d2 ou d2 sp3 1 AX5 E Pyramide à base carrée IF5 sp3 d2 ou d2 sp3 2 AX4 E2 Carré XeF4 sp3 d2 ou d2 sp3 15 Molécules polyatomiques Valeurs moyennes de longueur de liaison Liaison r (en Å) Liaison r (en Å) C−C 1,54 C−S 1,81 C=C 1,34 C−H 1,09 C≡C 1,21 N−H 1,01 C−N 1,47 O−H 0,96 C=N 1,27 N−N 1,40 C≡N 1,15 N=N 1,25 C−O 1,43 O−O 1,32 C=O 1,22 Notion de symétrie Les cinq éléments de symétrie: Symbole Désignation Description E Identité Aucun changement Cn Axe de symétrie d’ordre n Rotation de 360o /n autour de l’axe σ Plan de symétrie Réflexion par rapport au plan i Centre de symétrie Réflexion par rapport au centre Sn Axe de rotation/réflexion d’ordre n Rotation de 360o /n autour de l’axe suivie ou axe de rotation impropre d’une réflexion par rapport à un plan perpendiculaire à l’axe Exemples de groupes ponctuels de symétrie: Groupe ponctuel Eléments de symétrie Exemples de molécules C2v E, C2 , 2σv H2 O, C6 H5 Cl, . . . C3v E, C3 , 3σv NH3 , CH3 Cl, . . . C2h E, C2 , i, σh ... ... D2h E, 3C2 (mutuellement perpendiculaires), ... ... i, 3σv (mutuellement perpendiculaires) D3h E, C3 , 3C2 (perpendiculaires à l’axe C3 ), SO3 , BF3 , . . . σh , S3 , 3σv D4h E, C4 , 4C2 (perpendiculaires à l’axe C4 ), XeF4 , . . . i, S4 , σh , 2σv , 2σd D6h E, C6 , 3C2 , 3C02 , C6 H6 , . . . i, S6 , σh , 3σv , 3σd D2d E, S4 , 3C2 , 2σd H2 C=C=CH2 , . . . Td E, 4C3 , 3C2 , 3S4 , 6σd CH4 , . . . 16 Un peu d’histoire . . . • 1874: G.J. Stoney propose le mot électron pour désigner les particules de charge négative constituant le courant électrique. • 1897: J.J. Thomson démontre expérimentalement l’existence de l’électron. Il appelle les électrons les rayons cathodiques et les noyaux les rayons anodiques. • 1899: J.J. Thomson imagine l’atome comme une sphère positive remplie d’électrons, à la manière des prunes dans le célèbre dessert anglais qui donna son nom à ce nouveau modèle atomique: the plum pudding model. La masse de l’atome n’est pas due aux électrons dont la masse est seulement voisine de 1/1840 fois celle de l’atome d’hydrogène. • 1909: E. Rutherford étudie la diffraction d’un faisceau de particules α (c’est-à-dire d’ions He2+ ) par une feuille d’or très mince placée dans une enceinte où règne un vide poussé. Un écran fluorescent sert à repérer les impacts des particules. Ses constatations sont les suivantes: – La plupart des particules traversent la feuille métallique et arrivent sur l’écran (prouvant que l’atome possède une structure très lacunaire) alors que quelques rares particules α reviennent en arrière, ce qui ne peut résulter que d’une collision et s’explique si la quasi-totalité de la masse de l’atome est concentrée en un volume minuscule appelé noyau; – Les particules traversant la feuille métallique n’arrivent pas toutes au centre de l’écran: elles se répartissent sur une surface circulaire centrée sur ce point, d’autant plus étalée que la feuille est épaisse. Il en déduit que le noyau a une charge q positive (comme celle des particules α) et qu’il agit comme un centre diffracteur par répulsion coulombienne. L’expérience de Rutherford montre donc que l’atome est constitué d’un noyau très dense de charge positive entouré d’espaces vides dans lesquels se trouvent les électrons de masse très faible assurant la neutralité électrique de l’ensemble. Compte-tenu de l’existence de forces d’attraction et de répulsion électrostatiques, Rutherford est amené à postuler que les électrons gravitent autour du noyau. Limite du modèle: la perte d’énergie de l’électron en rotation devrait se traduire par une trajectoire en spirale de plus en plus proche du noyau: la variation du rayon serait alors accompagnée de celle de la fréquence émise, donnant lieu à un spectre continu en contradiction avec le spectre de raies observé. • 1913: N. Bohr propose un modèle, fondé sur deux hypothèses, qui permet de lever cette contradiction: – l’atome ne peut exister que dans une suite d’états stationnaires caractérisés par certaines valeurs des paramètres définissant les orbites décrites par les électrons; – pour passer d’un état stationnaire 1 à un état stationnaire 2, il y a absorption ou émission d’un rayonnement de fréquence ν telle que hν = |E2 − E1 | où h est la constante de Planck. 17 • 1913: H. Moseley introduit le numéro atomique Z associé à la charge positive +Ze du noyau. • 1924: L. de Broglie postule que la lumière et la matière présentent à la fois des propriétés ondulatoires et corpusculaires (dualité onde-corpuscule) et introduit la longueur d’onde de de Broglie λ= h p = h mv . • 1927: W. Heisenberg énonce la relation d’incertitude ou inégalité de Heisenberg: il n’est pas possible de déterminer simultanément la position et la quantité de mouvement d’une particule avec une présicion arbitraire, ce qui traduit non pas une limitation des procédures expérimentales, mais une caractéristique fondamentale de la matière au niveau microscopique. • 1932: J. Chadwick découvre l’existence du neutron. • 1963: M. Gell-man et G. Zweig émettent simultanément l’hypothèse de l’existence des quarks dont sont constitués les protons et les neutrons. 18