Plaquette Napoléon à la sauce anglaise

Transcription

Plaquette Napoléon à la sauce anglaise
NAPOLÉON
À LA SAUCE
ANGLAISE !
Edito
Les êtres humains ne peuvent voir que ce qu’on leur révèle… chaque peuple ne voit l’histoire que par le
prisme de ses intérêts…
Citons comme illustration Alphonse Allais, plein de certitude : « Je ne comprends pas les Anglais !
Tandis qu’en France nous donnons à nos rues des noms de victoire : Wagram, Austerlitz… Là-bas, on
leur colle des noms de défaite : Trafalgar Square, Waterloo Place… ». Franchouillard, il n’y a pas plus
sourd qu’un sourd qui ne veut pas entendre !
Cette exposition nous offre l’occasion historique de nous voir « humblement » de l’autre coté du
miroir… à la sauce anglaise ! Car si nous sommes tous imprégnés, culturellement, de la gloire
napoléonienne, il est bon de savoir ce qu’en pense l’Europe et nos amis d’Outre-Manche. Et là, les
apparences sont pour le moins très différentes. Elles ébranlent et écornent nos certitudes… c’est tout
l’opposé de ce que l’on croit savoir !
La Vérité n’appartient cependant pas à la politique ni à ses propagandes, on sait que son chemin est
semé d’embûches. Et dans le cas qui nous occupe ici, cette « pauvre vérité » a sûrement sombré dans les
eaux froides du détroit, probablement à mi-chemin entre nos deux côtes.
Or, l’humour est l’antidote
aberrations. L’humour est
expressions de la liberté. Et
devons nous essayer à tirer
événements contemporains.
des fléaux, et notamment de la peur, dont naissent les monstres et les
aussi souvent accompagné du rire qui reste une des plus éclatantes
s’il est plus facile de rire aux dépens des acteurs des siècles passés, nous
les enseignements de l’histoire pour augmenter notre compréhension des
Le travail réalisé ici sur ces documents par un « lecteur ès tain de miroir ancien », nous aide à mieux
cerner les contextes. Il nous éclaire sur de nombreux détails et même si ceux-ci sont parfois effrayants, il
ne faut pas redouter de marcher vers la lumière, vers la maturité et la compréhension, afin de ne pas
céder à nos sirènes qui voudraient nous faire croire que l’Angleterre est une colonie boulonnaise qui a
mal tourné…
Dominique Dupilet
Président du Département du Pas-de-Calais
Membre honoraire du Parlement
LES CLICHÉS
ONT LA VIE
DURE !
Encore aujourd’hui il n’est surprenant pour personne en France qu’on nous surnomme Outre-Manche
les Froggies, les mangeurs de grenouilles, et sans faire de recherche historique profonde ni fondamentale
sur l’origine de l’appellation, il ne nous a pas été bien difficile de trouver des ancêtres aux thèmes
contemporains de la Révolution et de l’Empire.
Ainsi, comme chapitre introducteur présentons-nous deux rares planches du célèbre William Hogarth,
datées de 1749 et 1756, où la cuisine française n’est pas à son avantage et où l’on rôtit déjà de pauvres
batraciens, n’en déplaise aux amis des mares !
La Révolution de 1789 n’est pas mieux perçue que nos travers passés et les gravures anglaises
surpassent en causticité les quelques exemples français présentés.
Dès que le rôle prépondérant de Bonaparte commença à s’accentuer, l’hostilité de l’Angleterre se
traduisit par une véritable nuée de pamphlets, de libelles, de caricatures que, soit les amis de la GrandeBretagne, soit même les partisans des Bourbons, distribuèrent à profusion.
En France, ces productions satiriques, vite interceptées, ne diminuèrent en rien la popularité de celui
qu’elles se proposaient d’atteindre, mais en Angleterre, cela se comprend, les marchands d’estampes de
ce genre firent fortune.
Cependant, malgré la quantité de ces sortes de planches et malgré les tirages incalculables qui en ont été
faits durant de longues années, le collectionneur n’en retrouve à notre époque qu’un nombre très
limité ; car sous l’Empire, la police par ordre supérieur rechercha et détruisit tout ce qui ridiculisait
Napoléon, sachant bien qu’en France on oublie les fautes, voire même les crimes, mais que le ridicule
est une arme meurtrière…
Dans cette campagne de dénigrement, la pointe acérée du crayon de l’artiste rivalise d’ironie avec la
plume pleine de fiel, qui a servi à écrire le texte des légendes accompagnant l’image.
On ferait tout un dictionnaire de qualifications dédaigneuses semées partout dans l’iconographie
anglaise à propos de Boney (Bonaparte), le Corse maudit. En voici quelques exemples en forme de
litanies : Le Singe corse ; Le Ver de terre corse ; Le Mendiant corse ; La Teigne corse ; L’Escamoteur
corse ; L’ours Bonaparte ; Bonaparte crocodile ; Le méchant garçon ; La bête de l’Apocalypse ; Le
meurtrier de Madame République ; Le boucher politique ; Napoléon le petit ; Le double charlatan ; Le
boucher de cadavres ; Bonaparte, chef des brigands ; Le plus grand criminel de la terre ; Le Cartouche
des temps modernes ; L’ennemi du genre humain ; Le favori du diable…
Pendant des années, les dessinateurs anglais Gillray, Rowlandson, Cruikshank, et une infinité de
caricaturistes anonymes, employèrent non sans profit leurs crayons d’ironistes contre le Bonaparte
abhorré, qu’une animosité passionnée qualifiait couramment du nom de petit Bonaparte, Little Boney.
Pourquoi ce sobriquet de Boney ? D’abord parce que c’est l’abréviation du nom de Bonaparte ; mais on
peut se demander si le succès de ce vocable ne fut pas dû aussi beaucoup à une particularité qui nous
paraît des plus suggestives.
En effet, quand on parcourt les collections gravées de la période qui nous intéresse, on est frappé de
l’extrême maigreur du Général et du Premier Consul, que les artistes représentent comme décharné,
ayant les yeux caves, les pommettes saillantes, des jambes et des bras de squelette… C’est bien là
l’héritier des Jacobins osseux des caricatures d’époque révolutionnaire !
A ce personnage émacié, malingre, les graveurs opposent avec complaisance les sujets ventripotents du
Roi George, dépeçant un énorme roastbeef, ou mangeant à pleine bouche un très reconstituant
pudding !
Ces mets nationaux occupent même une place d’honneur dans la plupart des caricatures du temps ; et
plusieurs d’entre-elles expliquent en toutes lettres dans leurs légendes que si Bonaparte rêve d’envahir
l’Angleterre, c’est « pour venir manger un bon rôti saignant, au lieu de se nourrir chichement de
grenouilles françaises ».
Faisant application de cette remarque, nous dirons que le sobriquet de Boney formait une sorte de jeu de
mots : bony signifiant en anglais « osseux », « décharné ».
D’autre part, on peut remarquer que les caricatures qui représentent Napoléon sur la fin de sa vie, et
qui lui donnent (cela est d’ailleurs conforme à la vérité) l’aspect d’un homme gros, au vaste abdomen
proéminent, le nomment non plus Boney mais Fleshy1,
l’homme corpulent, obèse. Certaines estampes portent
même pour titre : « Fleshy, ci-devant Boney ».
Cette opposition entre les deux sobriquets ne semble-t-elle
pas indiquer la claire signification du premier ?
Le désir de faire des jeux de mots apparaît bien des fois,
avec plus ou moins de bonheur, dans les compositions
humoristiques des artistes anglais. Ainsi, ils s’amusent aux
dépens d’Apollon (Naopoléon), de Talley (Talleyrand), de
Bone-à-part…
Nous verrons même tout à l’heure que, dans un cri de
grâce qu’il attribue à Bonaparte : « Miséricorde ! », un
auteur va jusqu’à découvrir la double signification de
Misère et de Corde !
Mais c’est surtout à l’époque de la formation du Camp de Boulogne que la caricature pullula pour
soulever l’opinion contre cet inquiétant personnage, véritable peste Corsican pest, et fléau redouté.
Ce n’était plus seulement le vainqueur d’Arcole, le glorieux soldat des pyramides et d’Aboukir qui se
révélait : c’était l’envahisseur qui, de Boulogne à quelques lieues seulement de la côte anglaise, se
dressait, plein de colère et d’audace, prêt à risquer toutes les aventures avec des braves qui, enivrés par
les succès, ne croyaient plus en aucun obstacle…
Sur quelques gravures publiées soit en Angleterre, soit en Allemagne, Bonaparte est caricaturé dans des
attitudes ou dans des circonstances inspirées par le fameux roman anglais, publié par J. Swift en 1726 Le
Voyage de Gulliver, dont les situations variées et originales fournirent, après coup, un fonds inépuisable
d’allusions typiques, de rapprochements ingénieux ou d’antithèses piquantes.
Quoi de plus pittoresque que ce voyage d’un Gulliver, successivement géant dans le royaume lilliputien
et pygmée sur la terre des géants !
Bonaparte traînant à sa suite une flottille de coquilles de noix Der Bologner Flotille qu’il tire avec des
ficelles, rappelle les héros de Swift au pays de Lilliput, où les hommes ne mesurent que 5 à 6 pouces : à
lui tout seul, Gulliver remorque la flotte du roi Blefuscu, amarrée par autant de fils, qu’il tient en main.
1
Flesh : chair, viande / Fleshy : corpulent.
Pour comprendre le rapprochement factice que veut faire le caricaturiste bien après la mort de Swift, il
faut se rappeler que Le Voyage de Gulliver est surtout un pamphlet politique : les Whigs et les Tories y
sont représentés par la faction des Talons-plats et des Talons-hauts de Lilliput ; Walpole est dépeint dans
le caractère du ministre lilliputien ; les querelles des papistes et des protestants sont assimilées aux
luttes entre les petits-boutiens, qui veulent que l’on mange les œufs en coupant le petit bout, et le groupe
des gros-boutiens, qui entend les ouvrir par le bout le plus large…
Et n’oublions pas que dans son second voyage, l’aventurier Gulliver débarque chez les géants,
puissants habitants de la région de Brobdingnac, gouvernée par un prince aussi sage que patriote.
Et en effet, la planche The king of Brobdingnac and Gulliver : Gulliver manoeuvring with his little boat, in the
cistern plaisante la descente en Angleterre, comme un jeu qui amuse fort toute la famille du Roi George.
Bonaparte faisant manœuvrer un petit bateau dans un minuscule bassin y est comparé à Gulliver dans
son excursion chez les géants imaginaires.
Nombreuses sont les illustrations satiriques inspirées par le roman de Swift, parmi elles on trouve
notamment une composition de Gillray, le roi George, tenant dans la main droite un petit pantin
figurant Bonaparte, s’arme d’une lorgnette pour se rendre compte de ce que peut bien être cet
adversaire « enfantin ».
Les dessinateurs ne se contentaient pas d’être humoristes et caustiques. Dans la planche d’août 1803
After invasion, on voit la tête de Napoléon fichée au bout d’une pique et dans la légende 24 hours after
landing (24 heures après avoir débarqué)… sur d’autres tirages 48 hours pour les moins optimistes.
En plusieurs de ses parties, ce dessin anglais rappelle tout à fait l’image sanguinaire, reproduisant les
têtes coupées lors de la prise de la Bastille, et promenées dans les faubourgs de Paris. « Qui sème le
vent… »
D’ailleurs, la référence aux animaux de boucherie y est importante, que Dieu bénisse ces cerveaux fêlés
capables de croire que John Bull souffrirait jamais que les mâchoires françaises puissent devenir reine
du roastbeef et du plum-pudding !
Cette manière d’exciter le peuple, en lui signalant le péril que courraient ses mets favoris en cas
d’invasion, est un procédé qui se retrouve dans nombre de pamphlets, d’affiches et de caricatures, avec
une insistance significative ; d’ailleurs la suite du titre de cette gravure traduit bien l’intention de
l’auteur : Britons, strike home ! Les anglais font mouche !.
Gillray est également l’auteur
d’une amusante fantaisie : The
plum-pudding in danger, or State
Epicures taking « un petit souper ».
L’artiste met en scène Pitt et
Bonaparte se partageant le
monde. Le morceau auquel
s’attaquent les deux hommes
d’Etat assis en face l’un de l’autre,
c’est le globe terrestre, trop petit
pour satisfaire leur appétit, too
small to satisfy such insatiable
appetite.
En examinant de près les
très bonnes épreuves, dont celle
de l’exposition, on voit fort bien la
signification
de
l’antithèse :
Bonaparte coiffé d’un chapeau ridiculement empanaché, fait la grimace, tout en taillant avec son sabre
dans la sphère terrestre une petite tranche : l’Europe. Mais Pitt, souriant et goguenard, s’apprête à
mettre dans son assiette une bonne moitié du globe ; et sur cette moitié on lit : Ocean, comme il convient
bien à une nation qui prétend à l’hégémonie des mers.
La mer, sur laquelle la maîtrise nautique des français semble bien médiocre, voire porte même à rire,
The Coffin expedition (L’expédition funèbre ou l’invincible Armada de Boney) résume tout ce que l’on
croit savoir de nos talents de marin : la flotte est formée de cercueils portant canonnières, tout
l’équipement naval et militaire est revêtu de drap mortuaire et l’équipage lui-même porte déjà de très
délicats et seyants linceuls… Et à la pointe de chaque mât, on voit un crâne surmonté du bonnet rouge
des Jacobins…
Ce n’est pas là d’ailleurs le plus invraisemblable quand on songe au projet de descente en Angleterre,
imaginé par l’Adjudant général Quatremère-Disjonval, de l’Académie des sciences et « fou à mériter un
brevet », qui proposait de dresser des marsouins destinés à porter sur leur dos quelques compagnies de
tirailleurs… Au moins les cercueils flottent…
D’autres imagineront d’immenses ballons pour traverser par les airs, des bateaux et des radeaux
délirants, et même un tunnel sous la Manche !…
En tout cas, l’auteur du Voyage de Bonaparte à Londres, Boney’s journey to London, se demande pourquoi
l’envahisseur est si long à arriver…
Peut-être n’est-il pas très partant pour recevoir la pelle de merde qu’un brave paysan irlandais, honest
pat 2, prévoit de lui envoyer à peine réalisé l’exploit de la traversée à la nage des eaux du détroit…
Ou est-ce la perspective de la corde qu’a préparée un John Bull motivé et sans miséricorde…
Il semblerait bien, selon l’Anglais, que le projet des
Français de descendre en Angleterre n’ait été
échafaudé qu’en pure perte, que Napoléon a vendu la
peau de l’ours (ou du bœuf !) avant que celui-ci ne fut
tué, et que le vieux rêve des Français « libres mais
affamés » de goûter au Roastbeef of old England ne soit
encore différé, et ce pour longtemps…
On pense en effet à un placard de 1804, où des soldats
français apportent des sacs de grenouilles (encore ces
fameuses grenouilles !) aux canonniers, accostés le
long du rivage. La légende vaut ceci :Le grand Consul
en considération de votre patience, vous a envoyé des sacs de
grenouilles vivantes et du bel ail de Saint-Cloud, pour vous
rendre heureux, car il craint qu’il ne se passe bien du temps
avant que vous ne touchiez au rosbif de l’autre côté de l’eau
– dam roast beef on de oder side of de water.
Le crayon de la caricature poursuivra l’Empereur jusque dans ses jours d’adversité. On le représentera
en diable cynique, en jardinier stupide et pansu, en pitre imbécile ou en humble rasé dont la mine
s’allonge suivant la gravité des événements.
La haine restera la même à l’égard du vaincu et de l’exilé ; jusqu’à la dernière heure elle s’acharnera,
implacable, sur l’aigle capturé qui se meurt sur un rocher fatal.
Sébastien Hoyer
2
Abréviation de Patrice et sobriquet dont on désigne les Irlandais, leur patron était Saint Patrice qui, soit dit en
passant, est né à Boulogne.
Liste des œuvres exposées
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14-
15-
16-
1718-
1920-
21-
2223-
242526-
The Invasion [L’invasion], William Hogarth, France plate I, 1756
A FAMILY PICTURE [Portrait de famille] Dessiné par H.W. Bunbury (vers 1780)
O THE ROAST BEEF OF OLD ENGLAND [Du roast beef de la vieille Angleterre] William Hogarth, 1756
– gravé par C. Moslay
NOUVELLE PLACE DE LA BASTILLE Ami, le temps passé n’est plus, rendons à César ce qui
appartient à César et à la nation ce qui est à la nation Monogrammée A.P et datée 1789
THE FROGS WHO WANTED A KING [Les grenouilles qui voulaient un Roi] Publié selon une loi du
Parlement, le 14 juillet 1789
L’ENTREE FRANCHE Je me suis ruiné pour l'engraisser. La fin du compte je ne sais qu'en faire, Anonyme
– France (ca 1791) [de Vinck 3989]
LES FORMES ACERBES ANONYME, sur le dessin de M. Poinier, de Dunkerque publié le 13 mai 1795 (dépôt à
la Bibliothèque impériale, 21 avril 1810)
FRENCH HAPPINESS – ENGLISH MISERY [Bonheur français – Misère anglaise] Isaac Cruikshank,
publié by S.W. Fores, Londres, le 13 janvier 1793
SALUS IN FUGA [Le saut dans la fuite – La France se purge petit à petit] Attribué à Isaac Cruikshank
(1767 -1811), S. Fores, Londres, ca 1790 (29 juillet)
THE LANDING OF SIR JOHN BULL AND HIS FAMILY AT BOULOGNE SUR MER [Le
débarquement du chevalier John Bull et de sa famille à Boulogne sur mer] Anonyme, publié le 31 mai 1792
par H. Humphrey, N° 18, old Bond Street, Londres.
ENGLAND INVADED OR FRENCHMEN NATURARILIZED [L’Angleterre envahie ou les Français
naturalisés.] Rowlandson (delinaert et sculpsit). Londres , Ackermann. March 1798
REHEARSAL OF A FRENCH INVASION AS PERFORMED BEFORE THE INVALIDS AT THE
ISLANDS OF ST MARCOUF, ON THE MORNING OF 7 OF MAY 1798 [Entraînement pour une
invasion française des Îles Saint Marcouf défendues par des Invalides, le matin du 7 mai 1789],
Ackermann, publié le 18 mai 1798, Londres.
JOHN BULL TAKING A LUNCHEON : OR BRITISH COOKS, CRAMMING OLD GRUMBLEGIZZARD, WITH BONNE-CHERE [John Bull prenant son repas ou cuisiniers britanniques gavant ce
bon vieux gosier râleur de bonne chère] Petite reprise d'après James Gillray, 24 octobre 1789, n°XXIV
CONSEQUENCES OF A SUCCESSFULL FRENCH INVASION – WE EXPLAIN DE RIGHTS OF MAN
TO DE NOBLESSE [Conséquences d'une invasion française réussie. – Nous expliquons les droits de
l'homme à la noblesse.] Petite reprise éditée par Sir John Dalrymple d'après James Gillray (1798)
HIGH FUN FOR JOHN BULL OR THE REPUBLICANS PUT TO THEIR LAST SHIFT [Amusement
pour John Bull ou les républicains réduits à leurs dernières ressources] Rowlandson inv. et del. – Editée par
R. Akermann, 12 Novembre 1798
CONSEQUENCES OF A SUCCESSFULL FRENCH INVASION – E TEACH DE ENGLISH
REPUBLICAN TO WORK [Conséquences d'une invasion française réussie. – Apprendre aux
républicains anglais à travailler.] Sir John Dalrymple – Gillray – sans date (1798)
LE ROI GEORGES SAUTANT A PIEDS JOINTS PAR-DESSUS LES TRAITES GAGNE UNE
DESCENTE ET PERD LA COURONNE Anonyme (PL132K) (dans le goût de Martinet) France
PHYSICAL AID OR BRITANNIA RECOVERD FROM A TRANCE [Assistance Médicale ou
l'Angleterre (Britannia) se remettant d'une syncope] Le courage patriotique de Sherry Andrew (Sheridan) et
un regard à travers le brouillard, James Gillray, publié le 14 mars 1803, par Humphrey
ARMED HEROES [Héros en Armes] James Gillray (1757 - 1815), modèle du 18 mai 1803
THE SCARE CROWS ARRIVAL OR HONEST PAT GIVING THEM AN IRISH WELCOME [L'arrivée
de l'épouvantail ou l'Honnête Pat leur souhaitant une bienvenue irlandaise] Isaac Cruikshank, 10 Juin
1803, S.W. Fores éditeur
FRENCH INVASION - LANDING IN GREAT BRITAIN [Invasion française - Débarquement en
Grande Bretagne] Eau forte en coloris d'époque d'après James Gillray Petite reprise de la planche publiée le 10 Juin
1803
GEORGE III AND BONAPARTE AS THE KING OF ROBDINGNAG AND GULLIVER [George III et
Bonaparte : Le roi de Brobdingnag et Gulliver] Reprise de l'originale de James Gillray du 26 Juin 1803
RAINY WEATHER, MASTER NOAH OR THE INVADERS UP TO THEIR B-CH [BITCH] IN
BUSINESS [Temps pluvieux, maître Noé – ou les envahisseurs à l'assaut d'une garce affairée] Publié par
Williamson, le 25 Juillet 1804. Marque de collection non identifiée en bas à droite
THE CONSEQUENCE OF INVASION or THE HERO'S REWARD [Conséquence de l'invasion ou le
Héros récompensé] Charles Williams ( ? – 1830), publié le 1er août 1803 par S.W. Fores
JOHN BULL OFFERING LITTLE BONEY FAIR PLAY [John Bull lançant un défi loyal au petit Boney]
James Gillray, publié le 2 août 1803 par H. Humphrey
AFTER THE INVASION – THE LEVEE EN MASSE – OR BRITONS STRIKE HOME [Après l'invasion
– La levée en masse – ou les Anglais font mouche] Publié le 6 août 1803 par S.W. Fores
27- JOHN BULL GIVING BONEY A PULL [John Bull donnant une raclée à Boney] Isaac Cruikshank –
Ackermann. 7 août 1803
28- BONAPARTE'S SOLILOQUY AT CALAIS [Monologue de Bonaparte à Calais] Écrit et dessiné par G. M.
Woodward (1760 – 1809), publié à l’Akermann Gallery - Gravé par Cruikshank, 2 septembre 1803
29- FRENCH VOLUNTEERS, MARCHING TO THE CONQUEST OF GREAT BRITAIN [Les volontaires
français marchant à la conquête de la Grande Bretagne] Dedicated by an Eyewitness to the volunteers of
Great Britain [Dédié par un témoin oculaire aux volontaires de Grande-Bretagne] Monographié C.L.S.
(probablement Charles Lorraine Smith), James Gillray, publié à Londres le 25 octobre 1803 par Humphrey
30- BILLY READY FOR BONEY OR A GREAT HOPES FROM DOVER CLIFT [Billy prêt pour Bony, ou
un grand espoir sur la falaise de Douvres]
31- DESTRUCTION OF THE FRENCH GUNBOATS OR LITTLE BONEY AND HIS FRIEND TALLEY IN
HIGH GLEE [Destruction des canonières françaises ou le Petit Boney et son ami Talley au comble de
l'allégresse] James Gillray (1757 – 1815), publié le 22 novembre 1803 par H. Humphrey
32- BONEY’S JOURNEY TO LONDON OR THE REASON WHY HE IS SO LONG IN COMEING IE
BEACAUSE HE TRAVELS LIKE A SNAIL WITH HIS HOUSE AT HIS BACK [Voyage de Boney à
Londres ou la raison pour laquelle il met tant de temps à arriver, parce qu'il voyage comme un escargot
avec sa maison sur son dos] Attribuée à Charles Williams (1776–1820), Publiée le 28 novembre 1803 par S.W.
Fores, Londres
33- SELLING THE SKIN BEFORE THE BEAR IS CAUGHT or CUTTING UP THE BULL BEFORE HE IS
KILLED [Vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ou dépecer le taureau avant de l'avoir tué] Publié
par S.W. Fores, 24 décembre 1803
34- THE COFFIN EXPEDITION OR BONEY'S INVINCIBLE ARMADA HALF SEAS OVER [L'Expédition
des cercueils ou l'Invincible Armada de Boney à moitié à l'eau] Charles Williams, publié le 6 janvier 1804
par S.W. Fores, Londres
35- WAS LANGE WÄHRT WIRD GUT ENDLICH ERFOLGTE LAUNDING DER BOULOGNER
FLOTILLE IN ENGLAND, AN IHRER SPITZE DEN GROSSEN KAISER DER GROSSEN NATION
Gravure allemande attribuable à Johann Michael Voltz et Friedrich Campe à Nuremberg
36- THE KING OF BROBDINGNAG AND GULLIVER : GULLIVER MANOEUVRING WITH HIS
LITTLE BOAT IN THE CISTERN [Le roi de Brobdingnag et Gulliver : Gulliver fait manœuvrer son
petit bateau dans une bassine] Gravé par James Gillray, publié par Humphrey le 10 février 1804
37- THE PLUMB-PUDDING IN DANGER ; OR STATE EPICURES TAKING UN PETIT SOUPER [Le
plum-pudding en danger ou les Epicuriens d'Etat faisant un « petit souper »] James Gillray, 26 février
1805
38- JOHN BULL EXCHANGING NEWS WITH THE CONTINENT [John Bull échange des Nouvelles avec
le Continent] Woodward (1760 – 1809), publié le 11 décembre 1805 par S.W. Fores
39- LE JEU DES QUATRE COINS OU LES CINQ FRERES D'après Jean Baptiste Gauthier, l'aîné, vers 1808.
40- LE COURRIER DU RHIN PERD TOUT EN REVENANT DE LA FOIRE DE LEIPSIG (France, Anonyme,
fin 1813-1814 (édition originale de 1813)
41- SEIN DENCKMAL [Son Monument] Anonyme, 1814
42- LE JOUR DE BARBE France, Paris, Levachez, 6 Août 1815
43- LE JOUR DE BARBE OU LA MINE ALLONGEE France, Paris, Saint Phal, le 5 Septembre 1815 « A Paris,
chez tous les marchands de nouveautés », déposé au bureau des Estampes
44- LES CHÂTEAUX EN Espagne
45- AU CAMP DE BOULOGNE, Lithographie de C Motte d’après Victor Adam
46- SOLEMNTE AU CAMPS DE BOULOGNE, pour la distribution de la croix de la légion d’honneur, Eau
Forte Lerouge Jeune d’après Martinet, A Paris, chez Jean, rue Saint Jean de Beauvais N°10
47- LA REMISE DES CROIX, Lithographie de C Motte, d’après Victor Adam
48- NAPOLEON BONAPARTE UND SEIN ANHANG, IN DER GERVALT DES ENGLANDER, Collection
du Château Musée de Boulogne sur Mer
49- ENFIN BONAPARTE MET A EXECUTION SON PROJET DE DESCENTE EN ANGLETERRE Frédéric
Dubois, 2 septembre 1815
Cette exposition est organisée par le Centre Culturel de l’Entente Cordiale – Conseil Général
du Pas-de-Calais et en partenariat avec le Château-Musée de Boulogne-sur-Mer.
Commissariat général de l’exposition
Sébastien Hoyer
Château-Musée de Boulogne-sur-Mer
Anne-Claire Laronde, conservatrice
Remerciements
Nos remerciements pour leur soutien et leur aide
à Monsieur Dominique Dupilet, Président du Département du Pas-de-Calais ;
à Madame Thérèse Guilbert, Vice-Présidente à la culture du Conseil Général du Pas-de-Calais;
à Monsieur Frédéric Cuvillier, Député-Maire de Boulogne-sur-Mer ;
à Monsieur Claude Allan, premier adjoint de la Ville de Boulogne-sur-Mer ;
A Madame la Conservatrice du château-musée de Boulogne-sur-Mer et a ses adjointes ;
Aux Archives Départementales du Pas-de-Calais ;
à notre feu parrain Pierre André Wimet ; à Monsieur Michel Parenty, auteur de précieux
ouvrages sur l’histoire du Boulonnais ; à Madame Collette Mas pour la libéralité du prêt
d’œuvres rares de sa collection ; à Monsieur Francis Lecoffre pour « son œuvre anonyme »,
à Madame Lobry pour ses lumières, aux collectionneurs ayant souhaiter conserver
l’anonymat, à Baptiste Lebas , pour «ses deux mains droites »
et à l’équipe du Centre Culturel de l’Entente Cordiale - Château d’Hardelot.

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