du statut de client à celui de partenaire

DU STATUT DE CLIENT
À CELUI DE PARTENAIRE
Financement alternatif du risque: Le "Risk Management" est
récompensé par des solutions d'assurance plus favorables, car les formes innovatrices
de financement permettent au client, comme partenaire
de l'assureur, une participation au bénéfice de l'assurance.
Dans le secteur des affaires entreprises, une gestion conséquente
des risques oblige de plus en plus
fréquemment les "risk managers"
à examiner des méthodes pour le
financement alternatif des risques.
Le traitement optimal du risque
est un défi tant pour l’entrepreneur que l’assureur.
Une maîtrise de tous les risques
liés à l’entreprise requiert
l’application systématique d’une
estion globale des risques. Le
"Risk Management Services"
(RMS) de la Zurich, compétent en
matière de prestations de "risk
management" destinées au secteur
des affaires entreprises, a conçu
une méthode de pointe qui permet
une gestion active et systématique
des risques et qui, de plus, est
applicable avec succès. Le traitement du risque joue un rôle clé
pour le domaine dont il est question ici. A l'aide de mesures axées
sur leurs causes, visant à éviter les
sinistres, et de mesures axées sur
leurs conséquences, dans le but de
diminuer ces derniers, les entrepreneurs peuvent influer la qualité
de leurs risques. Il reste toutefois
à trouver des solutions appropriées pour contenir l’ampleur
financière des conséquences des
sinistres survenant malgré tout.
Approche de Risk Management Zurich
Systèm e d e Risk M a na g em ent d e la Zu rich (ZRM S)
Inform a tions su r la
g estiond es risqu es
Brochu res, a rticles spécia lisés
Loss ControlServices
M a na g em ent d es sinistres,
a na lyse systém a tiqu e d es
sinistres
Instru m ents et k now -how
porta nt su rla reconna issa nce d es
d a ng ers et l'a na lyse d es risqu es
(ZHA, qu estionna ires stru ctu rés,
procéd u re systém a tiqu e)
Am éliora tiond es risqu es
M esu res d e préventiond es sinistres
et d e réd u ctiond e l'a m pleu r d u
sinistre
Tra nsfert tra d itionneld u
risqu e
Solu tions d 'a ssu ra nce d a ns
les secteu rs vie et non-vie
Fina ncem ent a lterna tif d e
risqu es
Ca ptive, Rent-a -Ca ptive, Ca ptive
M a na g em ent, Finite Risk
Outre les instruments traditionnels, il existe sur le marché suisse
des options intéressantes pour un
financement alternatif des risques,
et cela, aussi bien pour les risques
assurables que pour les risques
traditionnellement non assurables.
Des modèles de financement spéciaux qui anticipent les sinistres
avant leur survenance peuvent
dégager des effets étonnamment
positifs sur le traitement du risque
et, ainsi, permettent d’obtenir une
stabilité durable du bilan sur le
plan des comptes annuels.
Diversité
des possibilités
de financement
Le risque peut être assumé, d’une
part, par l’assurance directe et,
d’autre part, par la réassurance.
Pour cette dernière, il est possible
d'envisager le recours à une compagnie captive ou à une solution
"rent-a-captive".
L'entreprises examinera avec soin
un financement alternatif des risques lorsque le rendement des
sinistres est excellent et que l'entreprise est prête à financer ellemême une partie ou la totalité de
ses risques. A noter, cependant,
que la constitution de réserves
portées au bilan à titre préventif
avant la survenance du sinistre est
partiellement ou totalement interdite dans de nombreux pays que
ce soit sous l’optique du droit
commercial et/ou fiscal. Dans ces
cas, des réserves ne peuvent être
constituées qu’au travers d’une
augmentation des fonds propres.
L’assurance traditionnelle permet
aux entreprises de participer à
leurs propres risques par le biais
de franchises, ce qui réduit nettement les primes à verser à
l’assureur.
Au lieu de financer une rétention
adéquate pour les différentes polices d’assurance directe, les risques sont cédés proportionnellement à un réassureur appartenant
au client. Selon l'optique du
groupe, des primes substantielles
- qui dans le cadre de l'assurance
directe auraient été versées à
l’assureur - sont ainsi réinjectées
dans le circuit financier de
l’entreprise.
Pour la prise en charge du risque
et les obligations qui en découlent, le compte "rent-a-captive"
est crédité des primes correspondantes. Le client peut donc, par le
biais de la réassurance, participer
à l'évolution favorable de ses propres risques.
Une fois constaté le bon déroulement d’un premier contrat de
gestion "rent-a-captive", une so
Le concept Rent-a-Captive
Client
a ssu ra nce d irecte
Assu reu r
réa ssu ra nce
Réa ssu reu r:
(conventionRent-a -Ca ptive) Com pte Rent-a
t-a -Ca ptive
pa rticipa tiona u risqu e +/- Risqu es / Si
Sinistres
Reflu xd es prim es et / ou
- Prim es / Rend em ent
pa yem ents su pplém enta ires
d es sinistres
Flu xd es prim es et d es risqu es
Le recours à une solution de
"rent-a-captive" constitue également une alternative de financement des risques.
Le réassureur peut dans ce cas
être une société affiliée de
l’assureur direct qui met à la disposition
du
client
toute
l’infrastructure requise pour obtenir l’effet d’une auto-assurance.
Le client définit une part de risque
qu’il désire financer lui-même.
Puis ce risque est cédé au réassureur qui, à son tour, l’impute à un
compte interne appelé "rent-acaptive".
lution recourant à une compagnie
captive est souvent recherchée.
Les compagnies captives peuvent
être habilitées à opérer en tant
qu’assureur direct ou comme réassureur. Dans le passé, les procédures très strictes en vigueur
dans de nombreux pays pour les
fonds propres et la surveillance
ont souvent conduit à la création
de compagnies de réassurance
captives "offshore". L’objectif
principal de telles compagnies
appartenant à un groupe consiste
à
reprendre
les
risques
d’assurance, des sociétés affiliées
du groupe.
duelle et différenciée les
sociétés locales du groupe dans
le cas d'une bonne évolution
des risques.
Le concept Captive de réassurance
Client
a ssu ra nce d irecte
Conditions-cadres
pour l'établissement
d'une solution alternative
Assu reu r
réa ssu ra nce
p.ex. d ivid end es
Ca ptive
Ca ptive
M a na g em ent
rétrocession
Ca sh Flow
Flu xd es prim es et
d es sinistres
Raisons pour un
financement alternatif
Comme le montre l’expérience,
les trois raisons suivantes incitent
les entreprises à prendre en considération un instrument alternatif
pour le financement des risques.
Premièrement, des critères financiers sont déterminés sur la base
de la prétention de l’entreprise de
participer au bon résultat technique des risques de son propre
groupe. Les entreprises ne seront
naturellement pas disposées dans
le cas d'une évolution favorable
des sinistres à payer des primes
d’assurance comme l'exigerait le
principe des grands nombres. Par
la mise en place d’une gestion
active des risques, la prétention
justifiée à une reconnaissance
individuelle pour la bonne évolution des risques de l’entreprise se
fait plus pressante. De facto, une
participation au bénéfice technique de l'assureur est recherchée.
Deuxièmement, des critères de
technique d'assurance qui dérivent
Rétrocessionna ires
de l'offre limitée du marché des
assurances pour la couverture des
risques. Pensons, par exemple,
aux assureurs directs qui ne seraient pas à même d'offrir la couverture d'assurance par manque de
capacités de réassurance. L'accès
au marché international de la réassurance par le biais d'une compagnie captive donnerait la possibilité d'acheter en toute indépendance les couvertures nécessaires
et d'en faire profiter les assureurs
directs. Ceux-ci seraient dès lors
en mesure de fournir une couverture à l'assuré.
Troisièmement, il existe des critères ressortissant de la politique du
groupe. En effet, l'entreprise fournit un instrument de conduite à
son "risk manager" qui rend possible une transparence des risques
au niveau du groupe. Par une
analyse structurée des sinistres et
la recherche des causes, il est
également possible de déterminer
sur des fréquences de sinistres
élevées. Une gestion des risques
systématique permet en plus de
récompenser de manière indivi
L'utilisation fructueuse d'une
compagnie captive ou d'une
solution "rent-a-captive" exige
les conditions-cadres suivantes:
la mise en œ uvre d'un système
de gestion des risques établi
dans toutes les sociétés du
groupe; en outre, les clients
doivent être prêts à participer à
leurs propres sinistres sur la
durée. De plus, afin de pouvoir
financer cette solution d'autoassurance, il est nécessaire de
disposer d'un volume de primes
suffisant et les polices d'assurance
directes devraient être pour la
plupart établies par un seul et
même assureur. Les avantages
d'une solution "rent-a-captive" et
d'un réassureur captif sont évidents: si l'évolution des sinistres
est positive, le client réalise non
seulement un bénéfice technique
mais encaisse aussi des intérêts
sur les primes thésaurisées. Par
ailleurs, la compagnie captive
reçoit de l'assureur direct des rapports sur l'état des primes et des
sinistres qui sont de précieux outils de gestion et d'information
pour le preneur d'assurance. Les
solutions "rent-a-captive" et les
captives permettent au preneur
d'assurance de profiter d'une certaine flexibilité dans le cadre d'un
programme d'assurance, car les
nouveaux risques qui empiètent
sur plusieurs branches ou ceux
qui ne sont pas assurables peuvent
être inclus, étant donné qu'ils sont
partiellement ou entièrement cédés à des assureurs alternatifs.
En principe, il est possible de
recourir à toute la palette des différents types d'opérations de la
réassurance internationale. Un
client peut participer aux risques
en optant pour l'une des variantes
proposées par la réassurance proportionnelle et la réassurance non
proportionnelle.
Dans le cadre des réassurances
captives proportionnelles, le gestionnaire de la compagnie captive
poursuit une stratégie, à savoir
sélectionner les rétrocessionnaires
(réassureurs de la compagnie
captive) sur le marché mondial de
la réassurance. Selon l'optique du
groupe, une part substantielle du
volume des primes d'assurance
directe reste dans la compagnie
captive, notamment grâce à
l'achat à un prix avantageux de
couvertures de rétrocession.
Dans l'optique de la cédante, les
réassurances captives ne sont recommandables que lorsqu'il existe
des garanties suffisantes en faveur
de l'assureur direct et qui soient
réalisables en cas d'insolvabilité
d'une compagnie captive. Ces
sûretés peuvent être soit des garanties bancaires ou des garanties
de la maison mère. Les déclarations de garantie, les clause "simultaneous-payement" ou les
clause "cut-through" n'ont souvent
qu'une valeur toute relative pour
les assureurs directs et les cédantes, notamment en ce qui concerne la possibilité de les faire
valoir en cas de sinistre.
La pratique montre qu'en Suisse
la préférence va à la réassurance
captive proportionnelle. Des
montants annuels convenus contractuellement permettent, par
ailleurs, de limiter le risque de
défaillance financière de la compagnie captive.
Les innovations au niveau des
produits changent la relation
avec le client
Une gestion des risques active,
qui utilise les possibilités décrites,
apporte une nouvelle qualité dans
la relation entre les clients entreprises et les assureurs. Lors de la
mise en place d'une solution d'assurance propre sous la forme que
nous venons d'esquisser, l'entreprise passera du statut d'acheteur
de "sécurité" à celui plus envié de
partenaire de l'assureur.
Les solutions "rent-a-captive" ou
utilisant une compagnie captive se
sont enrichies depuis peu de noulinsoft
velles formes de contrats: assurance financière, réassurance financière, solutions "finite risk"
sans oublier les contrats pluriannuels. Les innovations dans le
traitement alternatif du risque
permettent aux entreprises de
profiter directement des résultats
de leurs propres investissements
dans la gestion des risques et de
ce fait dégager des effets de synergie.
Dr. rer. pol. Paul Wöhrmann
Financial & Risk Services
Zurich
Entreprises
Austrasse 46
8045 Zürich
Tél: 01/628 82 82
Terminologie
Réassurance: "Assurance de
l’assurance"
Cession/céder: Transfert total ou
partiel d’un risque par l’assureur
direct au réassureur
Rétrocession: Cession totale ou
partielle d’un risque par un réassureur à un autre réassureur
Compagnie captive: Compagnie
d’assurances subordonnée à une
entreprises qui n’est pas active
dans le domaine de l’assurance et
qui assure les risques de sa
maison mère et de des sociétés du
groupe.
Rent-a-captive: Un tel concept
comprend la mise à disposition
de l’infrastructure nécessaire qui
permet à un assuré, par le biais de
la réassurance, à prendre une
participation sur son propre risque. Au lieu de constituer luimême sa propre assurance captive, il loue pour ainsi dire ces
services auprès d’un réassureur.