Australie - Techniloire

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Australie - Techniloire
la recherche vinicole en australie
(australian
wine research institute- awri)
Organisation et financement de l’AWRI
L’Australian Wine and Research Institute ou AWRI a été
fondé en 1955. Il s’agit de l’un des centres de recherche
en oenologie les plus reconnus au niveau mondial qui se
distinguent par un nombre de publications scientifiques
annuelles importantes (70 sur la période 2009/2010).
Il possède un effectif de 150 collaborateurs pour 100
ETP (Equivalent Temps Plein). Son organisation unique,
regroupant sur le même site, Recherche Fondamentale
(40 salariés), Recherche Appliquée (20), Développement
(20) et Prestations de services (20), lui permet d’être
très performant et de répondre rapidement aux problèmes et interrogations de la filière vitivinicole. Le Directeur de l’AWRI est Sakkie Pretorius depuis 2004.
Le budget annuel de fonctionnement de l’institut est de
15 millions de dollars australiens (11 millions d’euros),
5 millions provennant des prestations réalisées et 10
autres millions de l’industrie et du gouvernement australien. Des cotisations obligatoires prélevées auprès des
producteurs de raisins (2$/tonne) et auprès des structures de vinification (5$/tonne), complétées à hauteur
de 7$/tonne par le gouvernement australien, permettent
de constituer une cagnotte globale de 25 millions de dollars. Cette cagnotte gérée par le Grape and Wine Research and Development Corporation (GWRDC) est redistribuée auprès des différents acteurs de la recherche
vitivinicole australienne (Universités, AWRI) en fonction
des réponses et des propositions formulées à différents
appels à projet. L’AWRI hérite en général de 40% de cette somme.
Principaux axes de recherche
Voici les principaux axes de recherches développés par
l’Australian Wine Research Institute :
●Gout de fumé : ces faux goûts peuvent être communiqués aux raisins et aux vins suite à des incendies de
forêt
●Obturateurs
: les études menées par l’AWRI concernent le bouchage à vis des vins rouges (O2 dissous à la
mise en bouteille, gestion de l’espace de tête)
●Tannins : les travaux ont permis de mettre au point
une méthode de dosage rapide au chai des tannins par
spectrométrie. Les valeurs obtenues sont «uploadées»
sur un portail dédié géré par l’AWRI et traitées via un
modèle. Le suivi des tannins en cours de fermentation
permet aux utilisateurs de mieux gérer l’extraction. Coût
de ce service payant : 1300 $ pour 250 échantillons ou
2600 $ pour une utilisation illimitée
les locaux flambant neufs de l’Australian
Wine Research Institute
de TAV sur une base à 15%). Une autre levure permet
de libérer 25 fois plus de thiols variétaux (3Mh) qu’une
levure de vinification classique
●Fermentation malolactique : des recherches sont menées afin de favoriser la production d’arômes de fraise
par les bactéries lactiques en cours de FML
●Arôme des vins rouges : recherches sur le caractère
poivré des Shiraz (rotundone) et mentholé (eucalyptol
1-8 cinéole)
●Développement
d’un outil non destructif baptisé Bevscan, basé sur la technologie proche infra-rouge permettant de discriminer des bouteilles vis à vis d’une référence. Ce matériel est commercialisé pour un coût de
50 000 dollars
●Analyse de la demande : étude sur les composants
du vin et sur les préférences des consommateurs. Ces
études sont notamment réalisées en Chine.
●Mise
au point d’un outil informatif sur la contre-étiquette des Pinot Gris australiens. Cette échelle permet de guider le consommateur dans ses actes d’achat
en l’informant sur le style du vin. Le principal repère
se fait sur l’équilibre gustatif (de «crisp»=frais vers
«luscious»=charnu). Le classement est réalisé à partir
d’analyses oenologiques classiques et d’une dégustation.
●Stabilité protéine et réduction des doses de bentonites
●Levures : l’AWRI participe à des travaux de sélection
en partenariat avec le producteur australien Maurivin.
Ces sélections s’intéressent à la baisse de production de
SO2, d’H2S, d’alcool ou à la révélation d’arômes variétaux. Les travaux sur des levures OGM sont lancés mais
pour l’instant aucun développement commercial n’est
envisagé. Une levure OGM permettant de produire des
quantités moindres d’alcool a été mise en point (-3%
L’échelle mise en place par l’AWRI pour le Pinot Gris,
un cépage qui monte, permet d’informer le
consommateur sur le style du vin qu’il va acquérir
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