Sans ma Remington - Sans Paradis Fixe

Transcription

Sans ma Remington - Sans Paradis Fixe
Sans ma Remington
Emission radiophonique en direct de Radio-Campus: lecture de lettres d'amour accompagnée de musique
improvisée interprétée en directe
Bien cher ami, passionnées par les cartes postales, les timbres-poste, les trésors de facteurs, nous animons
sur Radio-Campus, l’émission Sans Ma Remington, dans laquelle nous lisons chaque mois les lettres
choisies d’une correspondance amoureuse. Depuis l’automne 2006, nous avons exploré les mots de Fernand
léger à Simone, Maïakovski à Lili Brik, Jacques Higelin, Anaïs Nin à Henry Miller, Edith Piaf à Marcel
Cerdan, Albertine Sarrazin à Julien, le marquis de Sade à la marquise…
Hommage à la beauté postale des histoires d’amour, incitation à l’utilisation de la plume pour déclarer ses
confidences, envoyées pour révéler la nécessité de l’existence du service postal, nous faisons notre possible
pour préserver la diversité des moyens de communiquer.
EXPÉRIENCE DU MARATHON DES MOTS
JUIN 2007
Sache que… afin de remettre au goût du jour l’utilisation de sa salive pour faire voler ses pensées, il nous est
apparu essentiel de réaliser notre émission en direct du temple postal.
Organisé comme un happening radiophonique, nous avons installé notre studio à la poste centrale du
Capitole, à l’occasion du Marathon des mots… En direct et retransmises sur les ondes de Radio-campus,
mélangeant spectateurs et auditeurs, nous avons eu l’envie de donner à notre émission la réalité palpable
d’une feuille de papier, partager notre combat de l’épistolier et embarquer ceux qui le souhaitent. Nous
aimons apporter au cœur de l’immédiateté, un temps suspendu et vital, celui d’écouter et d’écrire quelques
mots d’amour.
Te souviens-tu, nous lisions alors, tandis que les clients faisaient la queue pour acheter leurs timbres, les plus
belles lettres d’amour d’un répertoire qui ne cesse de s’agrandir. Et puis quelques passants complices
participaient comme nous leurs avions proposés, en lisant une lettre qu’ils avaient reçue, intime ou pas, une
lettre qu’ils avaient trouvée, ou qu’ils avaient écrite. Les plus discrets glissaient leurs lettres dans la boîte
posée à cet effet, pour que ce soit nos voix qui portent leurs mots. Nous avions diffusé un spot à la radio,
déposer des annonces dans les journaux, dans les programmes pour convier les gens à s’associer à notre
histoire.
Nous étions sept. Il y avait Domi et Lucie qui préparaient l’émission, lisaient les lettres en direct,
dénichaient les lecteurs potentiels. Elles étaient accompagnées de Camille et Alex, le célèbre groupe
radiophonique, Mainlowpark, Yseult à l'alto, Cyril Solnais au trombone et à la captation sonore. Le dernier
de la bande, l'indispensable Marco, réalisateur et technicien de cet étrange dispositif.
Du point de vue technique, nous avions besoin d’une borne internet avec une liaison ADSL dans le lieu
d’installation du studio, une table, trois fauteuils, une machine à écrire. Nous avions amené 3 micros, une
table de mixage à 6 entrées, 2 micro-cube, un stand de cartes postales que j’écrivais parfois. Nous animions
une émission quotidienne de une heure trente, diffusée en direct, sur radio-campus et internet.
Désormais nous aimerions poursuivre cette aventure dans d’autres villes, d’autres festivals, pour d’autres
occasion, voyager comme peut le faire le courrier, poursuivre nos lectures autour des correspondances,
rencontrer d’autres passants nous raconter leurs histoires, partager encore et toujours les joies du timbreposte... Poursuivre cette expérience radiophonique en direct de n'importe quel lieu dans lequel on peut
s'asseoir et poser un micro. À bon entendeur.