agricole - Synagri.com

Transcription

agricole - Synagri.com
LETTRE
DE CONJONCTURE
Note de conjoncture Régionale - Juin 2012
G
râce aux pluies abondantes des mois d’avril
et de mai, la situation de
sécheresse préoccupante de
fin mars n’est qu’un mauvais
souvenir.
La campagne 2012 se présente donc sous de meilleurs auspices mais, revers
de la médaille, les pluies
ont souvent été accompagnées de vents forts et
d’orages de grêles localisés qui
ont généré des dégâts dans certains vergers et vignobles. Dans
toute la région, la récolte de
cerise s’annonce faible et difficile. A cela s’ajoute, le gel du
mois de février qui a causé localement des pertes importantes.
Cela concerne plus particulièrement les pépinières de plantes
ornementales et fruitières et de
jeunes plants de plantes à parfum et aromatiques,
mais aussi de vieux cépages qualitatifs dans les Côtes
du Rhône méridionales.
Ces constats nous montrent une nouvelle fois combien il est important que nous investissions dans la
recherche de dispositifs assurantiels adaptés car nos
agriculteurs sont souvent trop seuls face aux caprices
du ciel.
En effet, Rhône-Alpes occupe une place de leader
dans les domaines de la diversité des productions et
de la vente directe et ces particularismes constituent
des atouts importants que nous devons capitaliser et
développer pour les années futures. Nous pouvons
citer l’outil « Agrilocal.fr » développé par le Conseil
Général de la Drôme, en partenariat avec la Chambre
d’Agriculture, qui met en relation des producteurs et
des gestionnaires de cantines scolaires. Cet outil, qui
privilégie le critère de proximité, reconstruit des marchés locaux en offrant aux producteurs un débouché
complémentaire à leurs circuits de vente habituels.
Chaque département Rhônealpin prend des initiatives et
conduit des expérimentations
et à l’échelle régionale, la
Chambre d’Agriculture œuvre
avec le Conseil Régional, l’État,
la coopération agricole et les
inter-professions pour dynamiser les flux d’approvisionnement locaux de la RHD (www.
achatlocal-consorhonealpes.
com...). Ces initiatives ne
peuvent qu’être positives dans
une région qui produit de tout à proximité de bassins
de consommation importants.
La conjoncture
agricole
de Rhône-Alpes
En parallèle, Il nous faut continuer à investir dans la
recherche variétale pour donner à nos agriculteurs
les moyens de s’adapter autant aux évolutions climatiques qu’aux nouvelles attentes de la société.
Les Chambres d’Agriculture de Rhône-Alpes, via leurs
stations expérimentales œuvrent pour apporter des
réponses adaptées aux producteurs. La journée régionale « abricot » à Mercurol qui a réuni l’ensemble de
la filière arboricole rhônalpine a montré notre volonté
commune de rechercher toujours plus de dynamique
et de compétitivité pour nos exploitations.
Un autre axe de travail, mis en excerbe par les résultats du dernier recensement agricole, est celui de
répondre aux attentes des consommateurs de plus en
plus désireux de consommer local.
Sommaire
p. 2
p. 3
p. 4
p. 5
p. 6
Météorologie
Calamités
Lait
Viande bovine
Caprin
p. 7
p. 8
p. 8
p. 9
p. 10
p. 11
p. 12
p. 13
Ovin
Oeuf-Volaille
Noix
Fourrages
Apiculture
Vin
Fruit
Châtaigne
p. 14
p. 15
p. 16
p. 17
p. 18
p. 19
p. 20
Autre grand chantier majeur, la future PAC, qui va être
au cœur de nos discussions professionnelles dans les
prochains mois. Les décisions qui seront prises auront
des impacts considérables sur toutes nos filières. En
tant que responsables professionnels, nous avons,
face à la grande diversité de notre agriculture régionale, le devoir de défendre des positions communes
qui engageront la viabilité de nos exploitations.
Enfin, n’oublions pas le Plan Régional de l’Agriculture
Durable (PRAD) signé le 24 février dernier par l’État
et les organisations professionnelles et dont les ambitions sont d’améliorer le revenu et les conditions de
travail des exploitants agricoles, de contribuer au développement durable des territoires et de consolider la
nouvelle gouvernance des politiques agricoles et agroalimentaires de l’État.
Claude AURIAS
Président de la Chambre d’Agriculture de la Drôme
Grandes cultures
PPAM
Tabac
Approvisionnement de la
restauration collective
Agritourisme
et Productions fermières
Agriculture biologique
Formation Emploi
p. 21
p. 22-23
p. 24-25
p. 26-27
p. 28-29
p. 30-31
p. 32-33
p. 34-35
Dégâts de la fauve sauvage
Ain
Ardèche
Drôme
Isère
Loire
Rhône
Savoie - Haute-Savoie
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Météorologie !
Calamités
DE RHONE-ALPES
DE RHONE-ALPES
Des saisons marquées et atypiques !
Un début d’année climatique compliqué !
Si 2011 a été marquée par une sécheresse printanière
importante et un été plutôt humide, le climat continue à
nous surprendre. L’automne a été doux (voire chaud par
endroit) et en dehors des épisodes cévenols marqués, la
pluviométrie a été globalement très faible sur l’essentiel
de notre région.
Savoie
Isère
Evénements majeurs :
Suite au gel du mois de février, une dizaine de dossiers
calamités ont été déposés pour des pépinières. Ils passeront en commission au mois de juin.
- La reconnaissance «tardive» de la calamité sécheresse
en 2011, sur un canton de Haute-Maurienne qui a subi un
sévère déficit fourrager (60 % sur prairie temporaire, 40 %
sur prairie naturelle, 20 % sur alpages). La Savoie a fait le
choix d’attendre la fin de la saison d’alpage (octobre) pour
présenter au Comité National d’Expertise un bilan précis
et définitif. 44 exploitations ont subi d’importantes pertes
de production et 26 ont été éligibles au dispositif national.
Si le nord des Alpes a reçu des précipitations hivernales
satisfaisantes, le mois de janvier est resté sec, doux et
ensoleillé. La vague exceptionnelle de froid (record depuis 1987) s’est accompagnée du maintien d’un temps
très sec. Cet épisode a localement entrainé des dégâts
sur les cultures d’hiver et certaines cultures spécialisées
(destruction des plants maraîchers ou horticoles notamment). A la fin mars, les inquiétudes quant à la ressource
en eau tendaient à se confirmer : le déficit pluviométrique pour mars est de 60 à 80 mm selon les secteurs.
Dès le début du printemps, les premiers arrêtés sécheresse ont été pris dans le sud de la Région. En effet, les
débits de cours d’eau sont anormalement faibles («périodes sèches» de retour souvent supérieures à 10 ans).
- Vague de froid de février : importants dégâts en pépinière, procédure calamité en cours sur les 2 départements.
- Gel le week-end de Pâques en arboriculture «Fruits à
pépin». Les mauvaises conditions de pollinisation du mois
d’avril ont été aggravées par cet épisode gélif : après
nouaison, jusqu’à 90 % des fruits sont tombés sur certaines parcelles (en particulier en poires).
- Orage de grêle en Savoie début mai qui a fortement
touché les parcelles de pommes et poires tardives qui
n’avaient pas encore été couvertes sous filets car la floraison n’était pas achevée.
A la fin mars, les nappes phréatiques continuaient leur
baisse ; la recharge hivernale n’a pas eu lieu. La fonte
des neiges mais surtout des mois d’avril et mai globalement pluvieux ont permis de redresser la situation.
Drôme
L’épisode de froid hivernal a bloqué la reprise végétative,
les températures enregistrées entre début avril et la mimai (avec un ensoleillement limité) n’ont pas permis de
rattraper le ralentissement du développement végétatif.
Les apports d’eau ont permis de consolider les cultures
annuelles et la pousse de l’herbe souvent faible en première coupe est rattrapée en seconde coupe.
Certaines productions drômoises ont été fortement touchées par le gel de février. Une demande en reconnaissance de calamités devrait être engagée.
En vigne, les dégâts les plus graves sont constatés sur
des ceps de Grenache et de Syrah dont l’âge varie majoritairement de 35 à 100 ans.
En plantes à parfum et aromatiques, la perte globale est
de 70 %. Que ce soit en lavande, lavandin, thym ou encore
romarin, chaque pied a souffert du gel laissant apparaître
de nombreuses zones sèches qui engendrent des pertes
de rendements importantes. A cela, viennent s’ajouter des
pertes de fonds car même si tous les pieds n’ont pas gelé,
à partir de 40 % de perte dans une parcelle, le manque
de rentabilité économique oblige le producteur à arracher
toute la surface.
Au printemps, la météo reste très instable sur la région
avec une forte tendance orageuse. Des pluviométries de
30 à 60 mm en quelques heures sont enregistrées localement (avec parfois des chutes de grêle). On note ponctuellement des dégâts directs mais surtout des dégâts
indirects sur les cerises (éclatement).
Les pluies excédentaires d’avril 2012 ont permis le remplissage des retenues, globalement la situation hydrologique s’améliore. Le taux de remplissage des retenues du
bassin Rhône-Méditerranée retrouve des valeurs supérieures à 75% pour la majorité d’entre elles.
En pépinières, du nord au sud de la Drôme, 70 à 90 %
de la production de plantes ornementales et fruitières en
conteneur qui devait être vendue dans l’année a été détruite.
La carte des pluies efficaces à fin avril de l’année hydrologique (ci-joint) fait apparaître des soldes positifs pour
tous les départements de Rhône-Alpes. Les nappes phréatiques ont stoppé leur baisse et elles ont parfois même
pu remonter. Début juin l’irrigation n’avait quasiment pas
démarré en Rhône-Alpes.
Ain
Pour les orages du dernier week-end de mai, une commission d’enquête va se déplacer sur certaines communes du
centre du département.
Ardèche
A la suite d’un hiver doux et sec, l’Ardèche a été touchée
par un gel très prononcé courant février, accentué par un
fort vent du nord.
Des dégâts ont été signalés en viticulture, principalement
sur des vignes âgées, avec des coursons complètement
gelés.
Une pépinière ornementale, située en Vallée du Rhône, a
perdu 30 à 40 % de ses plantes en pot.
Des oliviers et des lavandes ont été touchés.
Des mortalités anormales d’abeilles ont également été
relevées.
La production la plus touchée est la cerise, les pluies du
mois de mai ayant encore accentué les dégâts.
La procédure des calamités agricoles a été activée sur
vigne et cerise. Pour les autres productions, il a été décidé
d’attendre encore quelques semaines pour mieux identifier les dégâts.
La grêle a également affecté les productions fruitières de
plusieurs secteurs du département.
Loire
Suite au gel de février 2012, la procédure de calamité a été
activée au bénéfice des exploitants de pépinières et d’horticulteurs, elle concerne une soixantaine d’exploitations.
En juin des pluies violentes, notamment localisées
dans les Monts de la Madeleine, ont provoqué des ruissellements importants et des inondations causant des
dommages considérables sur des parcelles en culture.
La profession et les services de l’Etat sont mobilisés pour
activer les procédures calamités et catastrophes naturelles.
Seulement 1 dossier calamité a été déposé pour demander des indemnités au titre du gel sur des productions
horticoles en containers. A noter quelques pertes sur des
parcelles en blé (estimations : 2 à 3 % des surfaces) qui
ont été resemées en céréales de printemps.
Sources
Météo France, Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse
4 dossiers sont également éligibles pour des exploitations
en fraises hors-sol et une procédure est enclenchée pour
des exploitations de fraises en plein champ.
Note de conjoncture - Juin 2012
2
Sources
Agents des Chambres départementales Rhône-Alpes,
FDSEA Isère
Note de conjoncture - Juin 2012
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OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Lait
Viande Bovine
DE RHONE-ALPES
Une production laitière en légère
hausse
Sur le printemps 2012, la production laitière en RhôneAlpes est restée soutenue, poursuivant la tendance précédente. La campagne 2011/12 s’est soldée par une hausse
de 1,7 % des livraisons de lait de vache à l’industrie laitière, confirmant ainsi le rétablissement des volumes
après la campagne 2009/10 qui avait été marquée par
une forte baisse.
Après avoir légèrement fléchi fin 2011, ils sont repartis à
la hausse en 2012, notamment sous l’effet des coûts de
l’alimentation animale, pour atteindre un niveau record au
printemps. L’Institut de l’Elevage prévoit une poursuite de
cette augmentation sur les mois à venir.
Alors que le prix du lait est lui orienté à la baisse, le «ciseau
des prix» se resserre donc pour les producteurs laitiers.
Evolution du coût de l’alimentation des vaches laitières
Un prix du lait sous influence du
marché mondial
Prix du lait en France
Commentaire de la conjoncture
nationale
Éléments de vie de la filière
régionale
La situation sur le marché est tendue. La consommation
baisse de près de 3 %. L’abattage de femelles se maintient
à peu près, alors que le stock de femelles allaitantes est
inférieur de 4 % par rapport à l’année dernière. Cela entraîne de véritables inquiétudes sur le potentiel de production à venir. Fort heureusement, le nombre de naissances
allaitantes est en augmentation de 2 %, mais cette hausse
compensera-t-elle la baisse d’effectif de vaches laitières ?
Un CROF pour la filière bovine de Rhône-Alpes :
Les cours dans toutes les catégories restent motivants
pour les éleveurs et permettent l’incitation à l’engraissement et à la finition des animaux. L’exportation en animaux vivants et notamment à destination des marchés
turcs ou grecs, a permis une bonne tenue des cours. Cela
a amené un peu d’oxygène dans les élevages mais risque
de fragiliser la filière sur la durée. En effet, nos abattoirs
ont déjà une surcapacité vis-à-vis des volumes que l’on
doit traiter.
Les cours mondiaux des produits laitiers sont restés élevés sur l’ensemble de l’année 2011, notamment sous l’effet d’une augmentation de la demande en provenance des
pays émergents. Toutefois, la production mondiale ayant
augmenté dans ce contexte prix favorable, les cours mondiaux ont baissé fortement à partir du début de l’année
2012 (- 25 % par exemple sur le cours du beurre).
Dans ce contexte, le prix du lait payé aux producteurs
en France et en Europe, a lui aussi amorcé une baisse
entamé en début d’année 2012. Toute prévision sur l’évolution du prix du lait est rendue de plus en plus difficile sur
un marché laitier européen de plus en plus volatil et sous
influence du marché mondial. Les prix du lait à la ferme
convergent de plus en plus entre les différents pays européens et s’alignent sur le marché mondial.
DE RHONE-ALPES
Cotation du Charolais mâle U, 350 kg
- autoriser des organisations de producteurs (OP),
pouvant se regrouper en associations d’OP (AOP), permettant aux producteurs de négocier collectivement le
prix du lait avec l’aval, sans enfreindre le droit de la
concurrence,
La profession attend beaucoup de cette instance où des
choix doivent se faire pour obtenir une cohérence entre
deux réseaux complémentaires d’abattoirs :
- un réseau d’abattoirs industriels économiquement performant et présentant une capacité en adéquation avec les
volumes à traiter,
Agreste Rhône-Alpes, Institut de l’Elevage (GEB),
CRIEL Rhône-Alpes, APCA
- un réseau d’abattoirs de proximité, destiné à amener
un service indispensable aux petits utilisateurs dans nos
territoires.
L’indice IPAMPA montre clairement une hausse importante
des charges que doivent supporter les éleveurs. Une partie importante de l’amélioration des cours a servi à financer cet accroissement des coûts de production.
INDICE GENERAL IPAMPA-Viande bovine
INDICE GENERAL IPAMPA-Viande
bovine
- donner la possibilité à des interprofessions des fromages de qualité (AOP et IGP) d’établir des règles de
gestion de l’offre.
130,0
120,0
Titre de l'axe
En France, le décret d’application est paru le 20 avril 2012.
Pour Rhône-Alpes, ces nouveaux outils peuvent constituer
un levier permettant de mieux anticiper la gestion des volumes et de sécuriser les débouchés pour les producteurs.
La question des abattoirs intermédiaires, tels que ceux du
triangle Lyon, La Tour-du-Pin, Grenoble, restera à trancher.
140,0
110,0
100,0
Sources
Interbev, Service Central des Enquêtes et Études
Statistiques (SCEES), IDELE (Institut de l’Elevage),
France AgriMer, BEVIRALP - Rhône Alp’Elvage
90,0
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80,0
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-1
2
Sources
Afin de respecter des contraintes réglementaires, apparues au cours du dépôt final du projet, le plan d’action est
en cours d’évolution. Il sera notamment composé de suivis techniques spécialisés, d’aides aux investissements et
visera en fonction des possibilités réglementaires à compléter le plan national engraissement.
M. le Préfet de Région a été chargé de mettre en place
une commission interrégionale dont l’objet sera de statuer
sur un schéma directeur des abattoirs. Cette commission
concernera les régions Rhône-Alpes, PACA et la Corse.
La préparation de l’après quotas
laitiers aux niveaux européen et
français
- rendre obligatoire la contractualisation entre producteurs et transformateurs,
Si la situation a été favorable en 2011 pour le prix du lait,
il n’en n’est pas de même pour ce qui est des coûts de
production, qui sont restés très élevés toute l’année.
Ce programme pluriannuel, dédié à l’incitation de création
de valeur ajoutée dans la filière viande bovine de RhôneAlpes, s’appuie sur notre atout principal : notre bassin de
consommation. C’est pourquoi, l’objectif est de valoriser
au mieux la viande produite en Rhône-Alpes pour RhôneAlpes.
Commission interrégionale des abattoirs :
Le 6 décembre 2011, l’Union Européenne a trouvé un accord, dit « Paquet lait », visant à favoriser la contractualisation et l’organisation des producteurs laitiers. Les Etats
membres auront ainsi la possibiltié de mettre en œuvre
plusieurs dispositifs :
Des coûts de production en forte
hausse
Beviralp avec l’aide de ses partenaires, Rhône-Alp’Elevage, le syndicalisme, les organisations de producteurs,
a préparé un contrat régional d’objectifs de filière (CROF)
qui a reçu un avis favorable de la part des élus du Conseil
Régional.
Note de conjoncture - Juin 2012
5
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Caprin
Ovin
DE RHONE-ALPES
La conjoncture nationale reste tendue avec une demande des entreprises de maîtrise des volumes produits.
Globalement, le prix du lait est identique à l’an dernier pour les 6 premiers mois de l’année. Par contre, depuis le 1er
mars 2012, la nouvelle grille de paiement sur les cellules a été mise en place, avec un impact plus ou moins important
de 0 € à - 30 € pour 1 000 litres.
Les pénalités sont réduites si l’éleveur entreprend des actions pour maîtriser les cellules.
Au niveau régional
Dans le cadre de son plan de restructuration et au-delà de
la fermeture du site de Tarare, une baisse du prix du lait
de chèvre est prévue.
Cette baisse sera mise en place en deux temps et sur deux
paramètres :
- 6 €/1 000 litres dès le mois de mars 2012 dans
le cadre de la mise en place progressive au niveau
régional de l’accord national de la grille « cellules »
•
et - 6 €/1 000 litres au 1er juillet 2012 directement
liés à la restructuration de l’entreprise. Les professionnels demandent que le prélèvement n’intervienne
pas sur le prix de base, mais au bas de la facture.
- La collecte stagne sur le secteur du Roannais et de
St Just en Chevalet, par contre, elle a augmenté de 12 %
sur les 3 premiers mois de l’année, et elle baisse sur avril
et mai, pour la collecte du Pilat.
- Les stocks de caillé congelé pour l’entreprise Guilloteau
à Pélussin sont toujours importants.
- Les installations en laitier sont très limitées mais peu
d’arrêts constatés.
- L’impact de la sécheresse est toujours important sur le
début de l’année, car une partie des achats de fourrages
est consommée sur cette période.
- De plus, chez certains éleveurs, les mises bas ont eu lieu
pendant les 15 jours de grand froid d’où des mortalités
plus importantes que d’habitude.
De bons indicateurs macroéconomiques… La pénurie d’agneau
tire les prix vers le haut…
Le prix des agneaux français reste à un niveau intéressant
(6 € Kg carc.), malgré la baisse logique et attendue de
l’après Pâques.
Sur les trois premiers mois de l’année les abattages
d’agneaux ont progressé de 1,2 % en nombre de têtes et
de 1,8 % en tonnes équivalents carcasse. Cette progression positive est encourageante.
- Des difficultés rencontrées par l’Union de Coopérative
Valcrest.
•
DE RHONE-ALPES
L’importation de viande ovine reste importante et son augmentation observée au mois de mars est liée à l’approche
de Pâques. Il a fallu faire face aux besoins de consommation qui ont fortement augmenté pour Pâques. Cela s’est
traduit par une augmentation des achats des ménages sur
le premier trimestre de plus 24 % par rapport à 2011.
Cette augmentation est un peu artificielle car en 2011, la
partie la plus importante des achats de Pâques s’est faite
sur le mois d’avril. Toutefois, les sociétés commerciales se
félicitent des volumes commercialisés pour Pâques 2012.
Les opérateurs économiques régionaux résistent et poursuivent leur restructuration. Le sud de la Région RhôneAlpes s’organise avec PACA autour de deux coopératives :
les Bergers du soleil à Sisteron et PROVALP à Gap. Dans la
Loire, la COREL s’associe avec le Groupement de l’Yonne
CIALYN afin d’atteindre le seuil réglementaire de 40 000
animaux commercialisés par an.
A l’échelon individuel, les circuits courts poursuivent leur
développement, grâce aux abattoirs et ateliers de découpe
de proximité.
Bilan et prospective
Les récents chiffres du RA 2010 sont assez durs : le
nombre d’éleveurs en Rhône-Alpes recule de 38% entre
2000 et 2010 et le cheptel allaitant décroche également
de 15% (tandis que les troupes laitières progressent).
Les élevages qui restent ne reprennent pas le cheptel des
exploitations qui cessent, probablement du fait d’une saturation dans leur charge de travail et de la rémunération
insuffisante pour recourir à de l’emploi.
La question de la pérennité des exploitations est évidemment cruciale. Les troupeaux ovins occupent une grande
partie des surfaces pastorales, et sont implantés particulièrement sur des territoires où aucune autre activité économique ne peut assumer ce rôle. La question sociale se
double d’un enjeu d’entretien de l’espace.
AOC / AOP
- L’INAO a fini par accepter le fait que le Syndicat AOC
Picodon ne souhaite pas revoir la zone d’appellation.
L’évolution du Cahier des Charges (voté en AG du 24 avril
2008) devrait être validé d’ici fin 2012, si celui-ci prévoit le
renforcement du lien au terroir et à l’origine de la qualité
du lait.
- Les ventes en AOC « Rigotte de Condrieu » par la fromagerie du Pilat augmentent peu.
- Le prix du chevreau reste toujours aussi modique (de 6
à 8 € le chevreau de 8 jours).
- Le printemps tardif n’a pas permis des sorties précoces
au pâturage, les stocks sont au plus bas, voir nuls pour
certains, compte tenu de l’impact de la sécheresse 2011
qui a pénalisé les stocks.
- Pour les fromagers, le marché se porte bien pour les
producteurs ayant un produit de qualité.
La hausse des cours opérée depuis le second semestre
2011 a permis d’absorber une partie de la hausse des
coûts de production consécutive à la sécheresse du printemps dernier.
Sources
Note de conjoncture - Juin 2012
6
Dans ces zones pastorales extensives, l’installation et le
développement rapide de la prédation sont aussi un facteur de recul du cheptel. Les bergers s’adaptent… encore
et toujours. La solution ultime pour certains est de réduire
drastiquement le nombre de têtes ou encore en convertissant leur système allaitant en un système laitier fromager, ceci en vue d’assurer une protection renforcée de leur
troupeau tout en maintenant (ou en retrouvant) un niveau
suffisant de valeur ajoutée.
Mais l’impact sur l’entretien de l’espace n’est évidemment
plus le même.
Une production impactée par la
sécheresse
Ces réductions de cheptel ont des conséquences sur les
groupements collectifs et les opérateurs de l’aval. Elles
contribuent à fragiliser la filière dans son ensemble.
L’automne 2011, doux et humide, s’est prolongé jusqu’en
décembre et a permis de tirer profit au maximum des prairies et des surfaces pastorales. A côté de cela, les stocks
de fourrages limités, suite à la sécheresse du printemps
2011, ont demandé aux éleveurs de travailler avec de la
paille. Les conséquences : une baisse de valeur alimentaire des rations, des résultats zootechniques en baisse et
une mortalité élevée des agneaux.
La filière régionale…
Le printemps 2012 froid et tardif a repoussé la mise à
l’herbe des troupeaux ce qui n’arrange en rien la situation
des éleveurs déjà très tendue.
Chambres d’Agriculture dépatementales Rhône-Alpes,
Rhône-Alp’Elevage, ARC Laiteries
Organisation de la filière
Sources
Chambres d’Agriculture de la Savoie Mont Blanc, Drôme, Loire
La filière régionale travaille à l’évolution et à la préparation
de la suite du CROF ovin actuellement en place.
Elle travaille également au déploiement du programme
interprofessionnel « Reconquête ovine » qui a pour objectif principal d’intéresser les jeunes et les porteurs de projets aux métiers d’éleveurs ovins en s’appuyant sur une
conjoncture plus favorable.
Note de conjoncture - Juin 2012
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OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Oeuf -
Fourrage
DE RHONE-ALPES
DE RHONE-ALPES
Volaille
Mise en place du CROF Avicole
Eléménts majeurs du marché
Production fourragère de début 2012 marquée par un premier trimestre sec puis le retour des pluies en avril et mai.
Un CROF 2 aviculture a été signé le 13 janvier avec la
Région Rhône-Alpes pour la période 2011-2014. Il couvre
les filières volailles de chair et œufs, tous modes d’élevages compris. Le plan d’actions, d’un montant d’aide de
712 000 €, a pour vocation :
La mise aux normes des élevages en cages au 1er janvier 2012 a engendré plusieurs perturbations malgré les
rénovations progressives réalisées par la filière depuis plusieurs années.
La production d’œufs a ainsi chuté au niveau français de
15,9 % sur la période début janvier à début juin, par rapport à la même période de 2011.
La reprise de la production se fait progressivement depuis
février et devrait atteindre en Rhône Alpes un niveau correct à partir du milieu de l’année.
De fortes gelées et un temps sec
en fin d’hiver laissant craindre le
pire …
… suivi par un printemps arrosé
favorable à la pousse de l’herbe
et la levée du maïs
Après un mois de janvier doux et peu humide, le mois de
février est marqué par 3 semaines de très fortes gelées.
Le froid rentre dans les bâtiments et le gel entrave sérieusement le travail des éleveurs (gel de canalisations, difficultés de nettoyage des salles de traite et de raclage des
aires d’exercice …).
En plaine et coteaux, les céréales et ray-grass peu couverts par la neige souffrent, d’autant plus qu’ils étaient
bien développés à l’entrée de l’hiver. En plaine, certaines
parcelles gelées ont alors dû être resemées en céréales de
printemps ou maïs.
Heureusement la pluie arrive dans la première décade
d’avril et persiste une bonne partie du mois. Fin avril, les
prairies et cultures ont repris de la vigueur, mais sont plutôt en retard à cause du manque de chaleur (températures
inférieures aux normales saisonnières).
d’aider les éleveurs dans leurs relations avec leur
abattoir, leur centre de conditionnement,
d’accompagner les filières pour mettre en avant
leurs produits sous signe de qualité, l’origine locale de
la production pour la filière œufs, ainsi que la valorisation du travail de l’ensemble des éleveurs,
d’inscrire la filière dans un contexte le plus respectueux possible pour demain, en regard de la sécurité alimentaire de nos filières au niveau régionale, en
accompagnant le maintien des races anciennes.
En parallèle, ce CROF a aussi permis la mise en place d’un
Plan de Modernisation des Bâtiments d’Elevage pour la
construction et la rénovation des bâtiments d’élevage sur
les 3 années à venir. L’objectif fort est d’accompagner la
création de 140 bâtiments d’élevage avant fin 2014, nécessaires pour renouveller le parc actuel.
La Région Rhône-Alpes a ainsi débloqué 1,2 million
d’euros, dont 0,3 million réservé à l’agriculture biologique.
Une enveloppe du Feader a été mise en place en complément. Formulaire mixte PMBE/PPE et renseignements
disponibles auprès d’AFIVOL.
La production (rendement, qualité...) en lien avec les
conditions météorologiques et sanitaires de la campagne,
avec éventuellement les écarts entre secteurs, types de
sol...
Quantité
Le débourrement très étalé, lié aux effets parfois conjugués des grands froids de février, des problèmes de toxicité des traitements aux huiles contre la cochenille ainsi
qu’aux conditions climatiques froides et pluvieuses de ce
printemps ne permettent pas de se prononcer sur la quantité de fruits formés. En effet, la floraison n’est pas terminée en variétés traditionnelles, en particulier en zones
tardives.
Conditions climatiques
Les conditions pluvieuses et de froid relatif de fin avril et
mai n’ont pas été très favorables à la fécondation. Un retard de végétation est à signaler de l’ordre de 8 à 10 j par
rapport à 2011. Le gel du 17 mai a occasionné quelques
dégâts sur les fruits qui se traduisent par des chutes surtout sur variétés précoces (Lara en particulier).
Sources
Chambres d’Agriculture Drôme et Isère
La vie des entreprises
A noter, en œufs, au niveau de
l’aval, la reprise par le groupe
de la Dauphinoise et des Terres
Dioises des entreprises Seguy et
Domaine de Sommery prend désormais la forme du groupe OSE
Œuf du Sud Est.
En sortie d’hiver, les prairies naturelles des montagnes de
l’Est de la région (Triève, Vercors, Savoie ...) se trouvent
souvent dégradées par des attaques de campagnols, protégés par le fort enneigement hivernal.
Sources
AFIVOL, note de conjoncture ITAVI
Noix
Situation sanitaire
Le printemps très pluvieux a été propice aux attaques
d’anthracnose et de nécrose-bactériose, sans qu’un bilan
précis puisse être fait à ce jour.
Les populations de cochenilles, importantes en 2011 sur
l’ensemble du verger sont encore présentes sur certains
secteurs. La lutte a été répandue sur une grande partie de
la zone en cette fin d’hiver, occasionnant par endroit des
retards de débourrement dont l’impact sur la récolte ne
peut être connu à ce jour.
A la mise à l’herbe, les éleveurs disposent de stocks de report proches de la normale sauf dans les zones herbagères
de montagne où les récoltes d’ensilage et foin avaient été
très pénalisées par la sécheresse du printemps 2011.
Les animaux ont pâturé tardivement en fin d’automne
2011 grâce au temps doux et sec ; cela a permis d’économiser des stocks, mais cela a aussi diminué les réserves
des plants d’herbe qui ont plus souffert du froid et ont été
longs à redémarrer au printemps.
Le mois de mars est exceptionnellement chaud mais sec.
L’herbe pointe rapidement, permettant de lâcher tôt les
génisses en plaine et moyenne montagne. En plaine et
coteaux, les vaches sortent à la fin du mois mais, du fait
de la sécheresse, la pâture est insuffisante et nécessite un
complément à l’auge.
Fin mars-début avril, la sécheresse persistante inquiète
les éleveurs. En plaine et coteaux séchants, certains commencent alors à irriguer des céréales ou des ray-grass.
Les marchés au niveau régional,
en lien avec les situations nationales, européennes et mondiales
Le pâturage est souvent précoce. Au début les quantités
d’herbe disponibles sont limitées par le sec, puis c’est le
froid qui vient limiter la pousse, alors que la pluviométrie
est abondante.
Dans les régions à sols lourds, les éleveurs sont confrontés à des problèmes de portance. Souvent l’herbe n’est
pas bien valorisée.
Dans les zones basses de Savoie et Hte Savoie, la pratique
de l’affouragement en vert est rendu difficile par l’excès
d’humidité dans les parcelles ; la complémentation en
fourrages y est prolongée un mois de plus que d’habitude,
grâce à un report de stocks abondants.
L’exceptionnel épisode neigeux de mi-avril a retardé la
mise à l’herbe dans le Pilat et le Vercors mais a été sans
conséquence pour les élevages alpins d’altitude.
Les ensilages d’herbe débutent fin avril et s’étalent sur
tout le mois de mai. Les fenêtres météo pour réaliser
le préfanage sont souvent courtes et certains subissent
même une pluie. Au final, les taux de matière sèche sont
souvent peu élevés, ce qui pénalisera les ingestions par
les animaux.
En plaine, certains éleveurs ont profité des bonnes conditions de préparation des sols pour semer du maïs début
avril. Ailleurs, les semis sont réalisés début mai, entre les
périodes de pluie. Les levées sont assez régulières, mais
parfois lentes à cause des périodes de temps frais.
En raison des fréquents épisodes pluvio-orageux, rares
sont les éleveurs de la région qui ont commencé la récolte
du foin fin mai. Tous attendent avec impatience le retour
du beau temps. Le temps du mois de juin sera déterminant pour la qualité des foins, à la fois pour le stade et la
qualité de la récolte.
Les Etats-Unis (La Californie) s’orientant plutôt depuis
quelques années vers le marché chinois, les perspectives
sur le marché européen ont été encore favorables pour
la récolte 2011. La relative rareté du produit s’est traduite par des prix soutenus au niveau des producteurs, de
l’ordre de 2€50/kg de noix sèches.
Note de conjoncture - Juin 2012
8
Sources
Réseau d’Élevage Bovins lait de Rhône-Alpes et PACA
Note de conjoncture - Juin 2012
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OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Apiculture
Vin
DE RHONE-ALPES
Des miellées de printemps
absentes
Les années se suivent et ne se ressemblent pas ! Si l’an
dernier, la récolte apicole avait été sauvée grâce aux miellées de printemps (la miellée d’acacia a représenté l’an
dernier près de 50 % de la quantité totale des miels produits en Rhône-Alpes : source enquête récolte et marché 2011 réalisée par la Chambre Régionale d’Agriculture
Rhône-Alpes), cette année ces miellées sont absentes ou
quasi inexistantes. Cette situation renforce la fragilité des
exploitations apicoles déjà fortement affaiblies par une
sortie d’hivernage difficile.
Plus d’infos : www.adara.itsap.asso.fr onglet «info technique» rubrique «Gestion du cheptel
Un impact direct sur les autres
activités agricoles
Plus de 3/4 des cultures agricoles destinées à l’alimentation sont directement liées à la pollinisation des abeilles.
En Rhône-Alpes, l’arboriculture, le maraîchage et les productions de semences nécessitent la présence des abeilles.
Or, cette forte mortalité hivernale réduit sensiblement le
potentiel de ruches pouvant assurer ces pollinisations. A
terme, cette diminution de ruches impactera ces activités
agricoles.
Comme il est de plus en plus difficile de trouver des ruches
pour assurer ces chantiers de pollinisation, l’ANAMSO lance
en Rhône-Alpes le test d’une plateforme web de réservation de ruches pour assurer les chantiers de pollinisation.
Centrée en 2012 sur la production de tournesol semence,
cette plateforme, si elle est confirmée, devrait s’ouvrir à
d’autres productions dans les années à venir.
Une impérieuse nécessité de
travailler ensemble
Une sortie d’hiver chaotique
Comme chaque année la structure de développement de
l’apiculture régionale (ADARA) réalise une enquête sur les
mortalités des ruches durant l’hiver. Si le taux de perte
de l’an dernier était passé en dessous des 20 % (19.6 %)
après deux hivers avec des taux de mortalité voisin de 30 %,
la sortie de l’hiver 2011/2012 s’annonce très chaotique.
Un grand nombre d’apiculteurs ont fait remonter de nombreux cas de mortalité de ruches. Des prélèvements
d’abeilles, cire et pollen ont été réalisés afin d’en identifier
les causes.
Les pertes de ruches ont des répercussions économiques
graves pour les exploitations : le manque à gagner par
colonie affectée est estimé entre 200 et 1 000 euros selon
la production (miel, gelée royale, pollen…) et un coût de
reconstitution s’élevant de 200 à 300 euros.
De nouveaux prédateurs à
prendre en compte
Repéré en 2011 en Rhône-Alpes (département de l’Ardèche) grâce au réseau de piégeage de la FREDON, le
frelon asiatique vient faire peser sur l’apiculture régionale
une nouvelle menace. Ces frelons ont un impact direct sur
la colonie en prélevant des abeilles mais bloquent également le butinage ce qui a un impact direct sur les réserves
de la ruche.
La cohabitation sur un même territoire nécessite une
meilleure connaissance des enjeux et des contraintes de
chaque partie prenante. De nombreuses actions visent à
tisser des relations sereines et constructives avec notamment la mobilisation des Chambres d’Agriculture comme
celles de la Drôme, l’Isère, le Rhône, …
Par ailleurs, les messages de sensibilisation et de mise en
avant des bonnes pratiques ont été relayés dans les Bulletins de Santé du Végétal.
Un travail spécifique est en cours également avec les établissements de formation agricole afin de sensibiliser très
en amont les futurs agriculteurs et techniciens à ces questions. Une rencontre est prévue avec les 19 EPL de RhôneAlpes début juillet sur cette question.
Le soutien à la filière
Dans ce contexte, le soutien à la filière apicole est indispensable. Il s’organise en Rhône-Alpes autour du PEP
apicole et du CROF apicole. On peut citer en 2012 des
travaux engagés avec la FRGDS sur la lutte contre Varroa et un projet franco-suisse porté par le Lycée agricole
de Poisy, la Fondation rurale interjurassienne et l’ADARA
pour évaluer les risques de rémanence des enrobages de
semences dans les cultures mellifères.
A noter également qu’un dispositif de soutien à l’investissement en exploitation a été voté en mars 2012 par la
Région Rhône-Alpes avec un cofinancement assuré par le
FEADER. Plus d’info sur ce dispositif sur le site www.adara.
itsap.asso.fr, rubrique « les aides à destination de l’apiculture » dans l’onglet « infos techniques ».
Sources
Chambre régionale d’Agriculture Rhône-Alpes, Association
pour le Développemnt de l’Apiculture en Rhône-Alpes (ADARA)
Note de conjoncture - Juin 2012
10
DE RHONE-ALPES
Actualités régionales
La récolte 2011 s’est établie finalement à un peu plus de
2 400 000 hl, production en légère hausse par rapport à 2010.
Pour le millésime à venir, les incertitudes sont nombreuses
compte tenu des dégâts de gel d’hiver essentiellement sur
le sud de la région, de quelques secteurs grêlés plutôt au
Nord et à l’Ouest de la région.
En ce qui concerne la commercialisation, après un début
de campagne très encourageant sur les beaujolais primeurs, le marché s’est très nettement ralenti, même si
une reprise des transactions et des retiraisons semble se
dessiner nettement.
Tendances nationales
(consommation et commercialisation)
Consommation 2010/2011. Pour la première fois depuis
de nombreuses années, la tendance à la baisse s’est stoppée, et on assiste à une très légère reprise de la consommation, signe encourageant après la très forte baisse de
l’année dernière. Ainsi le niveau de consommation s’établit (pour les habitants de + 14 ans) à 58,5 l/an et par
habitant (pour mémoire sur la campagne 2000/2001 elle
était de 66,7 l/an).
Ce qui est à retenir, c’est que le pourcentage de non
consommateurs est au même niveau qu’en 2005 (38 %)
et que le nombre de consommateurs réguliers a continué de baisser (17,8 % c/20,7 % en 2005) au profit des
consommateurs occasionnels (44,2 % c/41,3 % en 2005)
C’est chez les jeunes de 20 à 24 ans que la consommation
de vins augmente (régulière et occasionnelle) et que la
part de non consommateurs se réduit, toutefois sur des
pourcentages faibles. On note également une modification chez les 60-64 ans où il y a une augmentation des
consommateurs occasionnels (47,3 % c/ 36,8 % en 2005)
au détriment des non consommateurs (25,1 % c/ 30,8 %
en 2005).
500 000 ha en moins depuis 2003 point culminant) pour
atteindre 7 495 000 ha. La baisse la plus importante est
située en Union Européenne, suite à la mise en place de
l’OCM et de l’arrachage primé. En effet, ce sont plus de
262 000 ha qui ont été arrachés, dont 175 000 primés. Ce
sont l’Espagne (environ 10 % du vignoble arraché), l’Italie
(4 %) et la France (-3 % pour atteindre 807 000 ha) qui
ont arraché le plus de vignes en Union Européenne.
Dans l’ensemble sur l’année 2011, tous les pays traditionnellement producteurs ont vu leurs surfaces diminuer.
Hors UE, l’Afrique du Sud et la Turquie sont les plus affectées ; seuls la Chine (495 000 ha), mais sur un rythme
plus modéré que sur la dernière période décennale, l’Australie et le Chili progressent.
La production mondiale de vin se situe à 265 M hl
(+ 0.6 % / 2010) et est donc plutôt faible.
Dans l’UE, la production peut être à nouveau qualifiée de
faible 156,9 Mhl, contre 163,7 dernière moyenne quinquennale. La production française est la seule à avoir vraiment augmenté (49 633 Mhl, soit + 8,6 % /2010)
Hors UE, c’est l’Amérique du Sud qui connaît la plus grosse
progression et plus particulièrement le Chili (10 572 Mhl,
soit +13,4 %/2010).
A noter que la France conserve sa place de premier producteur mondial avec 18,7 % de la production totale,
même si ce pourcentage est en baisse (20 % en 2001).
La consommation de vin mondiale demeure stable.
Les effets de la crise sont toujours présents et ne permettent donc pas de retrouver une tendance à la hausse.
Sur les pays producteurs, seule la consommation française
a légérement augmenté en 2011, tandis que la consommation italienne a subi une baisse plus significative.
Hors UE, la consommation continue à progresser, et notamment aux Etats Unis qui confirment ainsi leur prochain
statut de futur premier marché mondial (+ 0,9 Mhl, soit
un volume d’environ 28,5 Mhl).
Par contre à partir de 65 ans, le pourcentage de non
consommateurs augmente, de même que le nombre de
consommateurs occasionnels, réduisant ainsi la part des
réguliers.
La consommation continue également d’augmenter en
Chine, mais les données semblent extrêmement compliquées à obtenir et il ne peut pas y avoir de chiffres certains à ce stade.
Sur le plan géographique, seule la région Est connaît une
augmentation du nombre de consommateurs réguliers,
tandis que le Nord et l’Ouest enregistrent une baisse importante de cette même catégorie.
Compte tenu de ces différents élèments, il semblerait que
l’on s’oriente plutôt vers un marché mondial tendu.
L’Ile de France voit le nombre de consommateurs occasionnels augmenter réduisant la part de non consommateurs.
Toutefois, il est à noter que la part vrac des volumes exportés est en augmentation croissante, en raison de la
crise.
Conjoncture mondiale
(note OIV mars 2012)
La superficie viticole mondiale est en baisse (près de
Sources
Comité de Pilotage Viti Vinicole Rhône-Alpes (CPVVRA),
OIV, France AgriMer
Les échanges internationaux ont repris et connaissent une
embellie : + 7,9 %.
Au sein de l’UE, l’Italie demeure le plus gros exportateur, suivi de l’Espagne puis de la France, et la part de
ces 3 pays auxquels il convient d’ajouter le Portugal et
l’Allemagne représente plus de 65 % du marché mondial
(+ 3,5 %/2010).
Note de conjoncture - Juin 2012
11
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Fruit
Châtaigne
DE RHONE-ALPES
Des conditions météorologiques
perturbantes
Les produits de printemps, notamment la fraise, ont été
pénalisés par des épisodes de gel qui ont fortement limité
les volumes de production en entrée de campagne et par
des déficits d’ensoleillement qui pénalisent toujours les
apports. L’offre limitée a, jusqu’à présent, permis un écoulement serein, avec des prix supérieurs à ceux de 2011.
En cerise, bien que les surfaces restent stablent, la production est annoncée en nette diminution. La floraison des
cerisiers s’est déroulée dans des conditions climatiques
défavorables, froides et humides. La nouaison a été irrégulière selon les zones. La coulure et les chutes physiologiques ont aussi touché certaines variétés en plaine
comme dans les coteaux. Depuis, les fortes pluies ont dégradé le produit, les fruits éclatant sous l’effet de l’humidité et du vent. Les volumes s’annoncent très faibles pour
la poursuite de la campagne.
l’association Fruits plus et l’ASARA (Association Stratégie
Abricot Rhône-Alpes) ont réussi une formidable mobilisation le mercredi 21 mars avec quelques 350 participants,
producteurs, metteurs en marché pour une réflexion collective dédiée au devenir de la filière abricot» [Vegetable,
23 mars 2012].
Temps fort de ce printemps, cette journée a été la concrétisation d’un travail des acteurs de la filière dans le cadre
du projet Cap Valeur 2015, initié lors du séminaire stratégique de la filière fruits de février 2011. L’objectif était
clairement de démontrer que Rhône-Alpes est le bassin
leader en France, avec une gamme variétale présente de
fin mai à fin août, particulièrement adaptée à notre terroir.
Il s’agissait aussi de poser les bonnes questions quant aux
attentes des consommateurs et donc quant au goût, à la
segmentation, à la coloration, au calibre. La filière veut
soutenir la vaste dynamique du produit et les acteurs souhaitent consolider leur stratégie à l’approche de la campagne.
Un outil complémentaire pour
accompagner la filière abricot :
la Section Interprofessionnelle
de Première Mise en Marché
(SIPMM)
La section interprofessionnelle de première mise en marché a vu le jour début 2012. La SIPMM Abricot est un
groupe de travail autonome d’Interfel, chargé de mettre
en œuvre tout ou partie des actions suivantes :
- contribuer à une meilleure connaissance de l’offre et
au suivi de la première mise en marché,
En abricot, le potentiel de variétés précoces serait déficitaire alors que celui en Bergeron paraît normal à élevé. La
floraison s’est déroulée dans des conditions climatiques
très favorables ce qui a permis d’annoncer au MEDFEL
(Salon International d’Affaires de la filière Fruit et légumes
- avril 2012) des prévisions de récolte autour de 100 000
tonnes pour 2012. Toutefois les conditions météorologiques sont depuis défavorables.
En pêche, les prévisions de récolte étaient annoncées
proches des volumes 2011. Depuis compte-tenu de la
météorologie, les prévisions sont légèrement plus faibles.
Abricot Rhône-Alpes :
une stratégie d’avance !
- contribuer à l’adaptation de l’offre à la demande en
qualité et quantité,
- mener des actions de promotion et de publicité,
- soutenir l’innovation pour mieux répondre aux attentes des consommateurs.
Un accord interprofessionnel « cotisation abricot » voté à
l’unanimité et qui fera l’objet d’une demande d’extension
permettra de conduire ces actions génériques, financées
par tous, au service du développement général de l’abricot. La cotisation sera appelée auprès de tous les metteurs
en marché d’abricots identifiés par Interfel, (expéditeurs
privés, coopératives, producteurs-expéditeurs…). La ressource globale sera répartie pour moitié sur la connaissance de l’offre et la promotion du produit/filière et pour
moitié sur le financement des stations régionales d’expérimentation.
DE RHONE-ALPES
Production 2011
Année 2012
La récolte 2011 a commencé précocement avec les premiers apports de fruits aux stations fin août.
L’année 2012 est en retard par rapport à 2011, mais plus
proche d’une année normale. Il est trop tôt pour prévoir
la production et voir l’impact éventuel de la sécheresse
de l’année précédente sur la production des arbres et leur
état sanitaire.
La récolte, à l’origine plutôt prometteuse, a fortement souffert de la sécheresse de fin de saison (quasi absence de
pluie sur la période mi-août/mi-octobre, période de croissance des fruits). Les volumes commercialisés tournent
autour de 2 500 T en Ardèche et 100 T en Drôme. Soit la
moitié d’une année normale en Ardèche.
Les hybrides, plus précoces et souvent irrigués s’en sont
mieux sortis en terme de rendement.
La chaleur et la précocité ont nécessité des passages de
récolte fréquents pour limiter les coups de soleil sur les
fruits et la dépréciation de qualité sanitaire.
L’année a été particulièrement difficile de ce point de vue,
avec rapidement de forts taux d’attaques de carpocapse et
des pourcentages de pourriture importants.
En AOC aussi la production est nettement inférieure aux
années précédentes : 750 T contre 1 160 T en 2010.
Et parmi ces volumes produits, peu ont pu être commercialisés en AOC car le taux limite de châtaignes non
conformes était difficile à respecter.
Marché 2011
L’apport de fruits précoces à une période de forte chaleur
n’a pas encouragé les ventes en frais. (Faible attrait du
consommateur pour ce fruit d’automne quand les températures sont estivales).
Le trempage long, rendu difficile par le taux important de
fruits abîmés et la chaleur de l’eau, n’a pas toujours permis de garantir une qualité sanitaire des lots suffisante et
cela a engendré des retours de lots.
Agreste Rhône-Alpes conjoncture,
Note de conjoncture FranceAgriMer
Les premières observations de nouveaux foyers montrent
un développement large de ceux ci autour des zones infectées en 2011. Les prospections sont en cours. Elles permettront de déterminer les communes contaminées et les
zones de lutte associées : zones dans lesquelles la circulation de matériel végétal de châtaignier (autre que les
fruits) est réglementée.
Dans la lutte contre le cynips, 6 nouveaux lâchers de
Torymus, auxiliaire de lutte biologique, ont été réalisés
en Rhône-Alpes. Dont 3 sur des nouveaux sites et 3 en
renforcement de population sur des sites existants. Les
lâchers effectués en 2011 ont bien permis l’installation du
parasitoïde. Cela peut laisser présager une bonne implantation de l’auxiliaire à long terme sur le territoire.
Dans le même temps, la sensibilité des variétés régionales
et hybrides est suivie dans deux parcelles expérimentales
et sur les parcelles des producteurs.
Dans le cadre du groupe national des producteurs de
châtaignes qui s’est constitué en parallèle du comité de
pilotage cynips, la filière s’organise au niveau national en
regroupant les associations castanéïcoles de toutes les
régions productrices.
La qualité sanitaire a aussi découragé certains acheteurs.
La majorité des fruits en frais s’est écoulée sur le marché
français.
Calamités agricoles
Les pertes de récolte engendrées par la sécheresse (absence de fruits ou fruits de petit calibre, chute très tardive des bogues...) ont fait l’objet d’une reconnaissance
en calamités agricoles.
Torymus sur feuille de châtaignier
Fer de lance de la production régionale, l’abricot a été un
produit fédérateur pour les acteurs de la région qui ont travaillé à une meilleure connaissance et approche des marchés. Ainsi, «le Comité Stratégique Fruits Rhône-Alpes,
Sources
D’un point de vue phytosanitaire, le cynips progresse rapidement sur l’ensemble du territoire régional.
Sources
Note de conjoncture - Juin 2012
12
CICA, Rhodacoop, Vivacoop,
Chambre d’Agriculture de l’Ardèche
Note de conjoncture - Juin 2012
13
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Grandes cultures
Plantes à parfum, aromatiques
DE RHONE-ALPES
DE RHONE-ALPES
et médicinales
Début juin, l’état des grandes cultures résulte d’une succession d’épisodes climatiques plutôt particulière.
Des dégâts dus au gel de février
Cultures d’hiver : bon état
Des cours qui restent élevés
dans un contexte de volatilité
Les conditions climatiques du mois de février 2012 ont
causé des dégâts pouvant être importants sur les cultures
de plantes à parfum, aromatiques et médicinales.
Les prix de la récolte 2011 payés aux producteurs en
Rhône-Alpes ont été généralement les plus élevés depuis
la réforme de la PAC de 1992, proches de ceux de 2007
pour les céréales et supérieurs à ceux de 2008 pour les
oléagineux.
Pour les plantes aromatiques pérennes, les destructions
peuvent atteindre 100 % des plantes dans certaines situations du sud de la Vallée du Rhône. L’impact sur le volume
récolté est important pour certains produits, la production
hors de la région Rhône-Alpes ne pouvant compenser les
diminutions de volumes.
Le département de la Drôme, avec 800 producteurs
et 6 400 ha, est le premier département producteur de
Rhône-Alpes, et même le premier département français
en nombre de producteurs. Depuis 10 ans, le nombre de
producteurs a fortement augmenté dans les départements
septentrionaux, même si les surfaces concernées restent
modestes.
Les plantes à parfum sont plus diversement touchées, avec
des dégâts pouvant atteindre 80 % à 100 % de pertes de
plantes dans certaines zones du sud-est de la Drôme. La
zone la plus touchée n’étant pas la plus importante en
volume produit, l’impact sur les volumes régionaux sera
probablement peu significatif.
Les plantes à parfum, aromatiques et médicinales regroupent plus de 100 espèces différentes aux exigences
pédo climatiques très diverses. Une soixantaine d’entre
elles sont cultivées de manière significative en RhôneAlpes, illustrant la variété des possibilités qu’offre la région, la plus diversifiée nationalement.
En blé tendre, les prix devraient rester élevés, avec des
perspectives de stocks très faibles en fin de campagne et
des perspectives de production 2012 revues à la baisse,
notamment dans l’Union Européenne, mais aussi en
Ukraine, au Kazakhstan, en Chine, au Maroc...
Un ravageur de printemps
toujours préjudiciable :
la cécidomyie du lavandin
La lavande et le lavandin représentent plus de 80 % des
surfaces Rhône-alpines, alors qu’elles n’en représentent
que la moitié au niveau national. Les surfaces en culture
sont concentrées dans le sud-est de la région : principalement en Drôme
provençale
dans le
sud-est
de l’Ardèche.
Surfaces
de et
PPAM
par
département
En orge, il n’y a pas de perspectives de surplus. En maïs
en revanche, on s’attend à une «détente» du marché en
2012-2013, la production mondiale devant très probablement augmenter, avec en particulier une forte hausse des
surfaces aux Etats-Unis au détriment du soja. Cela devrait
permettre aux stocks de se relever de leur très bas niveau
actuel si toutefois les rendements sont au rendez-vous.
Insecte de la famille des diptères, la cécidomyie est inféodée à la lavande et au lavandin. Tout son cycle de vie (un
seul par an) est adapté à celui de ces deux espèces. Son
développement incontrôlé peut réduire de manière conséquente la durée de vie des cultures, par le déssèchement
progressif des plantes atteintes.
La douceur automnale a été favorable aux semis et aux
implantations du colza et des céréales à paille, sauf parfois dans le sud faute de pouvoir travailler des sols trop
secs. Le climat a ensuite été favorable jusqu’à fin janvier,
permettant un bon développement végétatif des cultures.
Le froid intense qui s’est ensuite installé pendant près de
trois semaines a fait craindre le pire.
Des dégâts ont été constatés sur blé tendre, en particulier
sur les variétés Aubusson et Alixan, principalement dans
l’Ain où plus de 500 ha ont dû être retournés.
Des dégâts ont également été constatés sur blé dur, principalement dans la Drôme.
Même si des parcelles ont été «éclaircies», les conséquences du gel prolongé sont finalement globalement limitées sur les cultures d’hiver en Rhône-Alpes.
Ensuite, la sécheresse de mars n’a pas été trop pénalisante, dans la mesure où les pluies d’avril puis de mai ont
permis une bonne assimilation des apports d’azote et une
bonne alimentation des plantes.
Les pluies du printemps ont été favorables à l’installation
des maladies, septoriose sur céréales, sclérotina voire
oïdium sur colza... mais le niveau d’infestation est resté
relativement faible avec des températures peu élevées.
Fin mai, la rouille est apparue dans le sud. Début juin, ces
cultures d’hiver étaient donc en général en bon état.
Cultures de printemps :
des semis très étalés et des
démarrages parfois difficiles
Le temps sec de mars a été propice aux semis précoces de
tournesol, et même de maïs par endroit.
Depuis l’été 2011, les cours des céréales ont connu une
légère baisse jusqu’en décembre avant de remonter à un
niveau élevé, à 180 % de ce qu’ils étaient à l’automne
2009. Alors qu’ils étaient en baisse depuis janvier 2011,
les cours des oléagineux ont repris leur progression en
octobre pour se retrouver à 175 % de ceux de l’automne
2009 (voir graphique ci-dessous).
Les cours des oléagineux qui ont enregistré une forte
hausse depuis fin 2011 devraient demeurer soutenus, la
production mondiale devant chuter à son niveau le plus
bas depuis 3 ans, en recul de 4% par rapport à la campagne précédente. La récolte de soja est attendue en
baisse aux Etats-Unis ainsi que celle de colza dans l’Union
Européenne.
L’absence de possibilité de traitement autorisé, pendant
plusieurs années, a provoqué une forte augmentation des
dégâts dans les cultures.
Si les premiers semis de maïs se sont bien développés, il
n’en est pas de même pour les suivants et ceux de tournesol qui ont eu du mal à démarrer dans le contexte froid
et humide du mois d’avril.
Pour optimiser l’application du seul insecticide autorisé, un
réseau de piégeage a été mis en place en décembre 2011
en Rhône-Alpes dans l’objectif de mieux connaitre les pics
de vols des adultes, cible de l’insecticide. Les conditions
climatiques du début de l’année, période de vol de l’adulte,
n’ont pas permis le piégeage significatif des adultes, sans
pour autant induire une réduction des attaques.
Certaines cultures, notamment les plus fragilisées, ont
subi des dégâts de limaces ou de corbeaux. Aussi, certaines parcelles de tournesol ont été retournées, notamment dans l’Ain et converties en maïs.
Ensuite, les semis ont été perturbés par les pluies d’avril
et de mai, provoquant un grand étalement des implantations et des levées en fonction des types de sol et des
précipitations locales.
Arvalis, CETIOM, DRAAF, Coopérative Dauphinoise,
Terre d’Alliances, GAIC Cholat, France AgriMer
Surfaces de PPAM par département
Haute-Savoie
5 ha
Savoie
7 ha
Loire
10 ha
Isère
10 ha
6 433 ha
Drôme
Ardèche
589 ha
Répartition des espèces en PPAM
Répartition des espèces en PPAM
Autres PPAM
1 006 ha
14%
Lavande
1 015 ha
14%
Rhône-Alpes : 3ème région
française en surface et première
en producteurs
Certains semis de maïs ont encore été réalisés fin mai,
avec alors un démarrage rapide. Cette hétérogénéité
laisse entrevoir un étalement des maturités et des récoltes
pour ces cultures de printemps, avec des potentiels de
rendement éventuellement handicapés par des peuplements insuffisants.
Sources
Suite aux travaux de recherche menés par l’I.N.R.A. en
1970, un produit, puis deux produits insecticides ont été
homologués. La mise en place du plan ECOPHYTO 2018 a
mené aux retraits de ces autorisations de vente à la fin de
l’année 2008. Les recherches réalisées par la profession
ont permis la délivrance d’un nouvel insecticide en février
2012, présentant une efficacité moindre que les spécialités précédemment autorisées.
à parfum, aromatiques et médicinales, pour seulement
7 200 ha, soit la troisième position en surface. Les exploitations sont donc de surface moyenne plus faible que la
moyenne nationale, mais également plus diversifiées.
Avec 1 000 producteurs, la région Rhône-Alpes arrive
en tête des régions de France productrices de plantes
Note de conjoncture - Juin 2012
14
Sources
Données statistiques : Agreste Rhône-Alpes n°141,
Recensement agricole 2010
Lavandin
5 201 ha
72%
Note de conjoncture - Juin 2012
15
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Tabac
Approvisionnement local de
DE RHONE-ALPES
DE RHONE-ALPES
la restauration collective
Récolte 2011 : des résultats
techniques hétérogènes
La campagne 2012 : diminution
des surfaces
Faciliter la mise en relation de
l’offre et de la demande
La récolte 2011 a présenté des résultats techniques hétérogènes.
En Virginie : le rendement moyen a baissé de presque
400 kg/ha, pour atteindre 2 400 kg/ha, ce qui est historiquement faible. En revanche la qualité s’est maintenue,
même si des défauts de texture ont parfois été constatés. Le Burley, avec un résultat moyen de 2 770 kg/ha, a
enregistré une baisse de rendement de seulement 200 kg/
ha. Les conditions météo lors de la récolte et en début de
séchage ont altéré sa qualité. Il a été constaté à posteriori
des fixations de couleurs en jaune inadaptées au marché
de cette variété.
Au niveau sanitaire, le développement important de viroses a marqué cette année. Elles ont provoqué la destruction de quelques hectares et ont été à l’origine de
baisse de qualité sur de nombreuses autres parcelles.
Malgré ces nouveautés encourageantes, le contexte passé
amer conduit à des arrêts d’atelier, notamment ceux ayant
mécanisé le tabac Virginie. L’équilibre économique est devenu précaire au vu d’investissements récents et importants. Les tabaculteurs qui gardent leur confiance en la
production sont principalement ceux qui ont des systèmes
de production établis avec des investissements amortis,
qui deviennent moins efficients mais restent acceptables.
L’atelier type de Burley est caractéristique des producteurs
qui s’engagent pour 2012.
Lancé en 2009, le site de mise en relation achatlocalconsorhonealpes.com s’est doté début 2012 d’une géolocalisation de l’offre des 304 fournisseurs référencés sur
le site.
Cette fonctionnalité répond à une attente de visualiser
plus facilement les fournisseurs potentiels.
Les élus de la Région Rhône-Alpes ont voté fin 2011 une
délibération en faveur du développement de l’approvisionnement local des cantines des lycées.
http://www.achatlocal-consorhonealpes.com
Cette nouvelle fonctionnalité s’accompagne d’une augmentation de nombre de visites sur le site avec pour la
période scolaire 2011-2012 plus 40 % de visiteurs.
Des nouveautés pour 2012 et
2013
Par ailleurs, en lien avec le Conseil Général et la Chambre
d’Agriculture de la Drôme, des démarches viennent d’être
lancées afin d’étudier les contours d’une mutualisation des
deux outils web : achatlocal-consorhonealpes.com et agrilocal.fr.
Poursuite du travail avec la
Région Rhône-Alpes pour
l’approvisionnement des lycées
L’impact sur la surface globale est donc fort pour Agritabac, avec des intentions de surfaces qui s’élèvent pour 90
producteurs à 45 ha pour le Virginie et à 130 ha pour le
Burley, soit une diminution des surfaces de plus de 50 %
par rapport à 2011.
Sur le plan économique, les prix commerciaux se sont
maintenus mais leur niveau reste insuffisant. Aucun soutien recouplé pour cette récolte 2011 n’est intervenu.
L’engagement de la coopérative a donc été reconduit par
une mobilisation des fonds propres pour soutenir le niveau
de prix. Cette démarche transitoire permet de mobiliser
les producteurs sur les conditions de production à venir.
Pour développer cet approvisionnement local des cantines
scolaires, les deux recteurs d’Académie ont été sollicités
pour informer les intendants et gestionnaires en charge
des achats.
La récolte 2011 a donc conjugué un résultat technique
décevant et un contexte commercial tendu. Les stocks
encore importants ont occasionné un plafonnement des
prix. Cette situation pourrait se constater également pour
la récolte 2012.
L’étude de faisabilité d’un groupement d’achat régional a
été proposée par la Région.
Des travaux préliminaires sont en cours afin de tester cette
faisabilité sur les filières viandes (bovins, ovins, porcs, volailles) sur l’Ardèche et la Drôme avec l’appui d’une étude
logistique.
Ce travail devrait fournir ses conclusions pour le printemps
2013.
Identifier les structures d’exploitation adaptées à la demande de
la restauration
collective
C’est l’objectif du projet
national REALISAB financé
en Rhône-Alpes avec l’appui du Casdar et de la Région. Ce projet a débuté en
février 2012 et s’achèvera
en 2014. Différents volets
permettront de mieux qualifier les demandes des
structures de restauration
collective
mais
surtout
d’identifier face à chaque
type de demandes les organisations d’exploitation
et de structuration adaptées.
L’absence de tout soutien recouplé depuis deux campagnes
génère, chez les producteurs, un sentiment d’abandon et
fige le produit brut à l’hectare à un niveau économique
insuffisant pour un bon nombre d’exploitations.
Deux raisons d’espérer pour les deux prochaines années
sont toutefois à mettre en avant : la mise en place d’une
aide européenne recouplée à la qualité du tabac pour les
récoltes 2012 et 2013, ainsi qu’une orientation des marchés vers une demande qualitative.
Nombre de visites sur le site ALCRA
Sources
Agritabac
Note de conjoncture - Juin 2012
16
Sources
Chambre Régionale d’Agriculture Rhône-Alpes
Note de conjoncture - Juin 2012
17
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Agritourisme et
Agriculture
Productions fermières
Biologique
DE RHONE-ALPES
Les tendances de commercialisation des adhérents rhônalpins Bienvenue à la ferme «Produits de la Ferme»
Le réseau Bienvenue à la ferme, a décidé d’orienter ses
actions non plus uniquement sur les activités agritouristiques mais sur les circuits-courts. Ainsi, de nouveaux
modes de vente tels que les points de vente collectifs, les
paniers, les coffrets-gourmands pourront être labellisés Bienvenue à la ferme.
C’est pourquoi cette note est orientée vers les tendances
de commercialisation en circuits-courts des adhérents
«produits de la ferme».
Retours sur le RGA et l’enquête
régionale
Les données de cette note s’appuyent sur le Recensement
Agricole et l’enquête réalisée auprès des adhérents «produits de la ferme» du réseau Bienvenue à la ferme de
Rhône-Alpes.
Les résultats de l’enquête ne sont pas totalement représentatifs puisque le taux de réponses est de 10 %.
D’après le RGA 2010, «la moitié des exploitations rhônalpines utilise les circuits courts. Ce mode de vente représente alors pour elles les trois quarts du chiffre d’affaires
total». Concernant les répondants, uniquement 28 % affirment que les circuits courts représentent plus de 75 %
de leur chiffre d’affaires, et 41 % de 10 à 50 % de leur
chiffre d’affaires.
Il faut noter que les adhérents «produits de la ferme»
ont une activité plus diversifiée que l’échantillon moyen
Rhône-Alpes puisqu’ils pratiquent tous une activité d’accueil à la ferme (ferme de découverte, ferme pédagogique, hébergement, apéritif fermier, goûter à la ferme,
ferme auberge…).
Les répondants produisent des produits laitiers (lait, fromages, yaourts…), du vin, des fruits et légumes (et produits transformés : huiles, jus, confitures…), de la viande,
des produits transformés (escargots cuisinés, foie gras …),
du miel et du cidre.
Les circuits de commercialisation les plus représentés sont
la vente sur les marchés (55 % des répondants), la vente
à la ferme de leurs produits uniquement (52 %), la vente
à la ferme de leurs produits et de ceux d’autres producteurs (52 %), la vente via des commerçants et détaillants
(52 %) et les points de vente collectifs ou magasins de
producteurs (41 %).
Dans un second temps, sont aussi cités les paniers (14
%) et coffrets-gourmands (10 %), les foires et salons, la
restauration, la vente à domicile et les comités d’entreprises. Sur ce point, les adhérents Bienvenue à la ferme se
rapprochent du RGA puisque la vente à la ferme, les marchés, les commerçants détaillants et les points de vente
collectifs sont les modes dominants principaux de vente
en circuits courts.
Sources
Enquête adhérents, Recensement Général Agricole 2010
L’évolution du chiffre d’affaires des répondants varie selon
les différents modes de vente. Pour 100 % des répondants
qui vendent en points de vente collectifs, leur chiffre d’affaires est en augmentation. C’est le seul mode de commercialisation où tous les répondants sont unanimes. Pour
les autres créneaux, le chiffre d’affaires a plutôt tendance
à stagner ou augmenter :
- marchés : 56 % estiment qu’il augmente, 31 % qu’il
stagne et 6 % qu’il baisse,
- commerçants/détaillants: 50 % estiment qu’il augmente, 33 % qu’il stagne et 11 % qu’il baisse,
- vente à la ferme : 57 % estiment qu’il augmente, 33
% qu’il stagne et 9 % qu’il baisse,
- paniers : 28 % estiment qu’il augmente, 57 % qu’il
stagne et 14 % qu’il baisse,
- coffrets-gourmands: 80 % qu’il stagne et 20 % ne
savent pas.
Nous avons interrogé les adhérents sur leurs projets en
matière de commercialisation : 50 % d’entre eux ont de
nouveaux projets, notamment : le développement de
l’œnotourisme et des activités touristiques (casse-croute
à la ferme, visite de ferme, ferme auberge, …), la vente
en points de vente collectifs, les paniers, le ciblage de la
clientèle (haut de gamme, handicapés, …), le développement de la gamme de production, le développement et la
communication sur le bio, l’arrêt de la vente à la ferme en
période creuse et l’export.
Bienvenue à la ferme - pourquoi
les agriculteurs adhèrent-ils ?
DE RHONE-ALPES
La production
Le nombre d’exploitations bio ou en conversion vers
l’agriculture biologique a augmenté de 12 % en un an en
France : à ce jour, 4,7 % des exploitations françaises sont
engagées en bio (soit 24 000 exploitations), pour 3,5 %
de la SAU nationale et un million d’ha.
Certains secteurs se distinguent par une part très importante des surfaces en conversion dans l’ensemble des
surfaces conduites en mode de production bio, traduisant
ainsi l’évolution récente et rapide du secteur.
C’est notamment le cas des fruits dédiés à la transformation (62 % de leurs surfaces en conversion), des fruits à
coque (pour les noyers : 60 % des surfaces en conversion,
dont 47 % en première année) et de la viticulture (57 %
des surfaces en conversion).
Eléments de vie des filières et
actualités
La région Rhône-Alpes, avec 2 600 producteurs bio en mai
2012, reste la première région de France selon ce critère.
Elle est en troisième position sur le critère des surfaces en
bio et conversion.
L’augmentation des surfaces entre 2010 et 2011 est de
12 %. 31 % des surfaces agricoles de la région sont en
conversion, valeur identique à la moyenne nationale et
traduisant le dynamisme de l’agriculture biologique. En
France, les écarts s’accentuent entre les 7 premières régions qui progressent rapidement sur le terrain de l’agriculture biologique, et les autres qui connaissent une croissance plus modérée.
L’Union Européenne s’est enfin dotée d’une réglementation bio pour les vins, qui pouvaient jusque-là être étiquetés uniquement «vins issus de raisins de l’agriculture
biologique».
A partir des vendanges 2012, tous les viticulteurs bio devront donc respecter des règles concernant la vinification
s’ils souhaitent continuer à faire référence à l’agriculture
biologique sur leurs bouteilles.
Il n’est désormais plus possible de produire du «vin issus de raisins bio» (les étiquettes portant cette mention
peuvent cependant encore être écoulées en 2012 pour
assurer la transition).
Sur quelques filières (lait, pommes et
viticulture en particulier), la plupart des
opérateurs tendent à faire preuve de prudence sur l’encouragement des conversions à la production, après la vaste
vague de conversions connue en 20092010.
Le marché ne montre aucun signe de dégradation (sauf peut-être en pommes), il
semble plutôt traverser une phase de stabilisation. En circuits courts, la tendance
à la croissance des conversions semble
toujours prononcée.
- une marque certifiant la qualité des prestations : le
respect d’un cahier des charges défini par des professionnels, des visites de contrôles et d’agréments, des
conseils techniques assurés par des conseillers spécialisés des Chambres d’Agriculture.
- un réseau d’agriculteurs : la condition de base pour
adhérer est d’être agriculteur, une adhésion annuelle,
une marque ouverte à l’ensemble des circuits courts,
des professionnels référents sur chaque thématique,
- un réseau national de proximité
: une marque crédible, appuyée
politiquement, liée aux démarches
locales, basée sur l’échange des
agriculteurs entre eux et avec
leurs conseillers.
* Magazine Linéaires (n°280 - mai 2012)
Les cheptels bio de toutes les espèces ont progressé en
2011.
Bienvenue à la ferme est la marque des Chambres d’Agriculture en matière d’agritourisme et devrait le devenir
aussi pour les circuits courts. Elle dispose des atouts suivants :
- un réseau innovant et branché sur l’actualité : utilisation des NTIC (application mobile, réseaux sociaux…),
des nouvelles prestations, un suivi
régulier des actualités auprès des
adhérents,
Les grandes surfaces s’octroient 49 % de ce chiffre d’affaires, leurs parts de marché sont en croissance. Un ralentissement global du marché semble toutefois se profiler
en 2012, certains analystes prévoyant un retour à 5 % de
croissance, après quelques années aux alentours de 15 %.
La dynamique reste toutefois positive dans un marché
agro-alimentaire plutôt en stagnation.
Selon la plupart des analystes, l’agriculture biologique est
toujours porteuse d’un potentiel de croissance important.
Les freins majeurs à l’achat des produits bio sont essentiellement le prix, suivi par le manque d’habitude. Les
motivations d’achat sont liées à des critères de naturalité,
environnement et éthique, santé, proximité.*
Le marché
La croissance du marché bio fut très forte ces dernières
années, pour approcher aujourd’hui les 4 milliards d’euros
de chiffre d’affaires (2,4 % du marché de l’agro-alimentaire), via une multiplication par presque 3 entre 2005 et 2011.
Quatre «Rendez-vous Tech&Bio» sont
organisés au cours de l’année 2012 dans
d’autres régions (3 en viticulture et 1 en
élevage). Il s’agit de déclinaisons régionales ciblées sur une production et proposées en complément du salon Tech&Bio, dont la prochaine
édition aura lieu dans la Drôme les 18 et 19 septembre
2013.
Sources
Note de conjoncture - Juin 2012
18
Chambre régionale d’Agriculture de Rhône-Alpes
Agence Bio
Note de conjoncture - Juin 2012
19
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Formation
Dégâts de
Emploi
la faune sauvage
DE RHONE-ALPES
Enseignement agricole
La formation initiale est assurée par 95 établissements répartis sur les 8 départements : 20 établissements publics,
26 établissements privés relevant du Conseil Régional de
l’Enseignement Agricole Privé (CREAP), 3 établissements
privés relevant de l’Union Nationale Rurale d’Education et
de Promotion (UNREP) et 46 Maison Familiale et Rurale
(MFR). Il est important de souligner que ce nombre reste
stable sur notre région, - 3 établissements entre 1994 et
2011, alors qu’au niveau national le nombre d’établissements a diminué de 15%.
Les effectifs sont globalement en progression sur les 4
dernières rentrées tant en formation par la voie scolaire,
malgré une baisse en 2010, que par l’apprentissage.
Apprentissage
2011
2010
2009
2008
2
2
2
2
885
844
730
689
Dont enregistrements
par les Chambres
d’Agriculture
1 481
1 466
1 445
Sur la période 2006-2010, 3 domaines ont fortement progressé : le commerce + 18 %, le paysage + 26 % et les
services aux personnes + 56 % sur de moindres effectifs.
Sur cette même période, l’apprentissage dans les productions agricoles augmente de 8 % mais, comme pour la
voie scolaire, avec de fortes évolutions entre productions :
- 21 % en vigne et vin, - 20 % en agroéquipements mais
+ 188 % en productions végétales hors horticulture.
Emploi
L’emploi agricole non salarié reste en constante diminution
et le salariat, pourtant en progression depuis plusieurs
années, connait un léger tassement, - 1 % en Equivalent
Temps Plein (ETP) en 2010.
Actifs non salariés
Scolaire
20
20
20
20
786
356
697
578
L’activité d’enregistrement des contrats d’apprentissage
par les Chambres d’Agriculture est également en progression. 43 % des contrats enregistrés sont le fait du secteur
du paysage, 35,6 % du secteur des productions agricoles.
Répartition des effectifs par domaine de formation, pour la
voie scolaire, rentrée 2011 :
Actifs salariés
Nb
exploitants
agricoles
conjoints
collaborateurs et
participants
aux travaux
actifs
familiaux
Nb
salariés
employés
dans
l’année
2011
39 050
3 960
601
2010
39 482
4 161
674
99 129
9 026
118 401
16 592
2009
40 265
4 428
767
104 017
8 935
123 055
16 773
2008
41 026
4 830
804
96 002
9 536
115 822
15 856
2007
41 698
5 236
871
99 122
9 478
113 944
16 112
contrats
CDI
contrats
CDD
ETP
données disponibles en sept. 2012
Services de remplacement
L’activité des services de remplacement continue à se développer, tant du côté du nombre d’utilisateurs (sauf année 2010) que du nombre de jours d’intervention, même
si on note un léger ralentissement pour ce dernier.
Nb
structures
Sur la période 2006-2010, si la part des effectifs scolaires
en formation productions agricoles reste stable, la répartition par filière connait quant à elle de fortes évolutions :
- 59 % d’élèves en vigne et vin, - 33 % en horticulture,
- 17 % en agroéquipements, mais + 40 % en formations
cheval et + 20 % en Agence nationale pour la Cohésion
Sociale et l’Egalité des chances (ACSE).
2011
2010
2009
2008
2007
53
55
63
72
75
Nb
adhérents
5
5
5
5
6
757
310
763
768
052
Nb
utilisateurs
3
3
3
3
3
244
024
127
165
074
Nb jours
Nb
ETP
48
48
45
44
44
251
241
229
223
220
575
116
887
587
075
Répartition des effectifs par domaine de formation, pour la
voie par l’apprentissage, rentrée 2011 :
Sources
DRAAF-SRFD, Service de remplacement Rhône-Alpes, MSA
Note de conjoncture - Juin 2012
20
DE RHONE-ALPES
Contexte national
Trois événements nationaux montrent l’importance de ce
sujet. Souhaitons qu’ils se traduisent concrètement par
une baisse significative des dégâts.
Un protocole d’accord national a été signé en janvier entre
APCA, FNSEA et Fédération Nationale des Chasseurs sur
la gestion du sanglier et l’indemnisation des dégâts. Il a
suscité interrogations et inquiétudes : remplacement du
seuil de 76 € par un seuil de 3 % de surface détruite ou
250 € de dégâts ; frais d’estimation à la charge des agriculteurs si les minimums ne sont pas atteints... On note
plusieurs points positifs : baisse de l’abattement de 5 %
à 2 % ; pose, entretien et surveillance des clôtures à la
charge des chasseurs dans les secteurs en points noirs…
Des modifications réglementaires sont nécessaires pour
son application.
Les ministres en charge de l’écologie et de l’agriculture
ont commandité une mission sur les dégâts de gibier. L’objectif est d’analyser les mesures à mettre en œuvre pour
diminuer le volume des dégâts de sanglier et de proposer
des améliorations du système d’indemnisation. Le rapport
final a été présenté en janvier 2012.
Le décret du 23 mars 2012 modifie les modalités de classement des espèces d’animaux nuisibles. Elles sont désormais majoritairement classées nuisibles par arrêté ministériel. Le classement du sanglier reste départemental.
Ce décret crée également, au niveau départemental, une
formation spécialisée chargée de donner un avis sur ce
classement.
Situations départementales
SAVOIE
Les dégâts sur cultures causés par les sangliers continuent. Ils sont accentués par la forte présence de cerfs sur
certains secteurs (zone d’hivernage) posant problème sur
la prise de biomasse précoce. Cela entraîne des pertes de
rendement sur certaines parcelles en herbe, à fortiori pour
des parcelles engagées en MAET prairie fleurie (Mesures
AgroEnvironnementales Territorialisées).
RHONE
Le nombre de sangliers tués, environ 1 700, est identique
à 2010, avec des variations entre massifs. On note l’absence de volonté des chasseurs d’augmenter fortement les
prélèvements. Les sangliers font toujours autant de dégâts malgré un gros effort de protection et de prévention
de la part des chasseurs. Cela a amené la DDT à ordonner des battues administratives, sans résultats probants.
Un protocole d’accord est en cours pour ouvrir l’ensemble des
forêts départementales à la chasse du sanglier dans le cadre
de la régulation des nuisibles (6 jours par an sur les 7 sites).
Deux plans de gestion sur trois ont été suspendus.
Il est prévu de mettre en demeure certaines sociétés, d’organiser des battues conjointes avec obligation de résultat.
Sources
Chambres départementales Rhône-Alpes,
FDSEA Isère
LOIRE
La Fédération des Chasseurs porte un projet d’introduction
du cerf dans la Loire. Les représentants agricoles et forestiers y sont fortement opposés, ainsi que des élus locaux.
Cet animal génère des dégâts très importants sur les peuplements forestiers. Il est également vecteur de maladies
transmissibles au cheptel (tuberculose par exemple).
Les dégâts de sangliers sont toujours aussi importants.
ISERE
Le nouveau schéma départemental de gestion cynégétique (2012- 2018) est en discussion.
Sur le volet « sanglier », les représentants des chasseurs
ont accepté d’augmenter la représentation des agriculteurs dans les comités locaux. A partir de la prochaine
campagne, par unité de gestion sanglier, il y aura des plafonds à ne pas dépasser par culture, en superficie, et non
plus en montant d’indemnisation.
Après une saison 2010-2011 où le montant des indemnisations des dégâts de sanglier avait atteint un niveau très
élevé (661 974 €), on constate cette saison une légère
baisse : 812 dossiers déposés contre 1069 l’an dernier.
Des efforts ont été faits localement. Plus de la moitié des
surfaces détruites sont des prairies qui ont un niveau d’indemnisation bas. Le reste des surfaces est partagé entre
maïs et autres céréales.
Un travail a été engagé entre représentants agricoles et
chasseurs quant aux espèces classées nuisibles. Un questionnaire a été envoyé aux agriculteurs et collectivités
locales sur les dégâts occasionnés par diverses espèces.
Après un premier examen, il en ressort que les corbeaux
occasionnent beaucoup de dégâts. Une réflexion est engagée pour voir comment pallier à ces nuisances.
ARDECHE
Le nombre de sangliers prélevés, environ 19 000, est en
forte hausse. Le montant des indemnisations sera supérieur à 300 000 €.
L’Ardèche est confrontée à deux projets d’introduction de
nouvelles espèces de grands gibiers : chamois en Cévennes ardéchoises et cerfs dans la Loire, en limite départementale. Les représentants agricoles y sont opposés,
considérant que des espèces déjà présentes, sanglier et
chevreuil, ne sont pas suffisamment régulées et causent
d’importants dégâts qui ne pourront qu’être accentués par
de nouvelles espèces.
AIN
Les dégâts de sanglier posent toujours des problèmes,
malgré la concertation entre représentants agricoles et
chasseurs. Dans certains secteurs l’exaspération est forte.
Les responsables agricoles souhaitent que toutes les mesures de régulations soient prises, notamment le tir dès
le 1er juin.
Note de conjoncture - Juin 2012
21
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
DE RHONE-ALPES
01
Ain
Céréales
Lait
Le gel observé en février a causé quelques dégâts sur des
parcelles de blé, essentiellement en bord de Saône. On
estime les pertes à environ 2% des surfaces du département, ce taux pouvant atteindre 5% dans les zones
les plus touchées. Des semis de maïs ont été prévus en
remplacement sur certaines parcelles. Les colzas n’ont
pas souffert de ces conditions hivernales rigoureuses. Un
temps sec et plutôt chaud s’en est suivi, laissant craindre
un retour de la sécheresse comme on avait pu l’observer
l’an dernier. Heureusement les pluies d’avril ont comblé le
déficit en eau des cultures et des prairies. Cet épisode pluvieux s’est poursuivi durant le mois de mai avec un temps
frais pénalisant la mise en place des cultures de printemps
et imposant le choix d’indices plus précoces en maïs. Au
20 mai, 90 à 95% des surfaces étaient semées.
L’année 2011 est marquée par une amélioration notoire
du prix du lait comparativement à 2010 (+7%). Le prix
des céréales se maintient à un niveau comparable à 2010.
Le prix de la viande est en progression après plusieurs
années moroses. Néanmoins le prix des intrants repart à
la hausse (carburant et engrais). Cela se combine à une
diminution du niveau des aides (modulation plus importante) entraînant des niveaux d’EBE en légère progression
mais sans réelle augmentation de l’EBE/produit.
Fourrages
La fin d’année 2011 clémente a permis de laisser au pâturage les troupeaux tard en arrière saison
Le froid arrive dès le 1er février sur une faible précipitation
de neige sèche.
En plaine, cette neige peu épaisse protège tout juste et
le vent du nord est présent durant cette période de froid
de trois semaines qui pénètre dans les bâtiments. Le gel
entrave sérieusement le travail des éleveurs (raclage, nettoyage de salle de traite,…). En fin de période de froid
la production marque le pas, difficultés d’alimentation et
d’abreuvement.
En plaine, les céréales et Ray-grass non couverts par la
neige ont souffert, d’autant plus qu’ils avaient été semés
tôt et étaient bien développés à l’entrée de l’hiver. En
Bresse et en Dombes, quelques parcelles ont été resemées en céréales de printemps ou en maïs.
Mars exceptionnellement beau et sec permet de réaliser
les travaux de fin d’hiver dans de très bonnes conditions
(clôture, épandage d’engrais et lisier, préparation des
terres). L’herbe pointe rapidement permettant de lâcher
tôt les génisses (plaine) et faire prendre l’air aux vaches
mais le vent du nord souffle sans discontinuer durant toute
cette période.
Heureusement la pluie arrive début avril, irrégulièrement
sur la région les pluies sont plus conséquentes du 15 au
25 dans tous les secteurs qui reçoivent de 50 à 60 mm.
Au 25 avril, l’année est en retard par manque de chaleur
(températures inférieures aux normales) mais la situation
est encourageante pour le pâturage de printemps et les
1ères coupes à ensiler sont assurées.
En plaine, début mai, les ensilages commencent et la plupart des semis ont eu lieu entre les périodes de pluie.
Le pâturage est abondant, mais la portance des sols mauvaise à cause des pluies fréquentes. L’herbe n’est donc pas
bien valorisée.
Crème et beurre de Bresse vers
l’AOC...
Portée depuis plusieurs années par le Syndicat de Promotion de la Crème et du Beurre de Bresse, cette démarche
regroupe les producteurs des coopératives d’Etrez et de
Foissiat dans l’Ain, ainsi que la SA Laiterie de la Bresse
à Varennes Saint-Sauveur. Accompagnée par la Chambre
d’Agriculture de l’Ain, et celle de Saône et Loire (constitution du dossier AOC, ingénierie de projet,…) cette démarche collective a permis de construire progressivement
un réel projet de filière. La validation de ces 2 nouvelles
AOC laisse entrevoir aujourd’hui la possibilité d’une valorisation commerciale, qui rejaillira sur l’image des entreprises, des exploitations et plus largement sur toute
l’agriculture de notre département, même si certaines entreprises du secteur connaissent actuellement des difficultés.
Légumes
Beaucoup d’espoir était fondé sur la fin de l’année 2011.
Mais rien ne s’est passé comme prévu.
La campagne poireau a été morose. Avec un prix de 0.47 €
alors qu’il avait été de 0.55 € les deux années précédentes. L’apparition du dépérissement du poireau fin octobre, a condamné 45 ha et occasionné une perte d’un
million d’euros pour les exploitations touchées. La vague
de froid de février a empêché la récolte pendant 3 à 4
semaines, entraînant des stocks sur avril et mai et une
dépréciation de la qualité.
Pour les exploitations qui cultivent des salades sous abris,
les prix ont été mauvais jusqu’à mi-décembre.
L’année 2011 est marquée par un disponible divisé par deux.
Synthèse sur 4 exploitations
2010/UTH
2011/UTH
2010/Ha
2011/Ha
Production
88 115 €
78 863 €
21 632 €
12 767 €
Charges opérationnelles
28 462 €
32 520 €
6 825 €
5 265 €
Charges de structure
33 061 €
39 784 €
7 650 €
6 441 €
EBE
26 592 €
16 316 €
7 157 €
2 641 €
1 730 €
1 087 €
5 427 €
1 554 €
Annuités totales
6 369 €
6 717 €
Disponible (avant
20 223 €
9 599 €
rémunération exploitants)
1685 €/mois
800 €/mois
DE RHONE-ALPES
Note de conjoncture - Juin 2012
22
suite -
Ain
Le début de printemps est un peu meilleur, avec une météo plus favorable à la culture et à la consommation des
légumes de printemps (radis, salades). Malgré un marché
difficile en début de campagne de radis, la commercialisation et les volumes sont au rendez-vous.
- Le groupe Prédation vise quant à lui à trouver des
solutions concrètes pour limiter la prédation sur les élevages. Un partenariat très étroit associe les fédérations
de chasse, les associations de piégeurs, l’ONCFS, le
CNRS et l’ITAVI afin d’étudier au mieux ce phénomène.
La vague de froid a réduit de 4 lots la campagne de radis
(20 semis).
En étroite collaboration avec le Comité Interprofessionnel de
la Volaille de Bresse, la Chambre d’Agriculture de l’Ain cherche
de nouveaux éleveurs pour remplacer les départs en retraite
à venir.
Globalement, on observe un retard de végétation de 3 semaines
sur les cultures longues (pomme de terre, carotte, choux).
Circuits courts, tourisme et
services
La dynamique observée en 2011 semble se poursuivre en
2012: augmentation substantielle des ventes en direct et
dans les PVC, demandes d’installations CCTS en hausse,
bonne fréquentation des formations proposées sur ce
thème…
L’emploi continue également à augmenter fortement dans
ce secteur d’activité, la création de petites fermes se poursuit, tout comme la reconversion d’une partie des fermes
en filières longues en certains débouchés CCTS.
La Chambre des Métiers et la Chambre d’Agriculture se
concertent pour mener des actions communes : promotion pour la viande et la boulangerie (opérations pilotes et
salon de la gastronomie)...
La démarche qualité en produits carnés de l’Ain en vente
directe progresse et verra officiellement le jour en septembre.
Plusieurs projets sont aussi en phase d’émergence dans le
département: un abattoir en CCTS, 2 ACAT en réflexion, 2
ouvertures de PVC prévues courant 2012, plusieurs créations d’AMAP, site d’achats en ligne (la ruche qui dit oui)...
La météo, même si elle est moins favorable pour le moment qu’en 2011 ne semble pas avoir impacté les productions CCTS ; le début de saison a été néanmoins délicat
pour les apiculteurs du fait d’un nourrissement important
à effectuer en avril; mais pas d’impact pour le moment sur
la production.
Volailles de Bresse
En 2011, la production de volailles AOP tend à se stabiliser, contrairement aux dernières années.
Plusieurs groupes de travaux ont été mis en place afin
d’aider les éleveurs dans leur quotidien. Deux groupes
sont particulièrement actifs :
- Le groupe Référentiel Technico Economique visant à
créer un référentiel de base de la filière. Pour l’aspect
technique, des éleveurs ont été équipés en pesons automatiques de volaille. Pour l’aspect économique, une
analyse fine de la comptabilité est engagée afin de définir les paramètres et marges de manœuvre de chaque
groupe d’éleveurs.
Sources
Chambre d’Agriculture de l’Ain
Viticulture
Après un mois de mars précocement printanier, la campagne viticole 2012 a connu un démarrage difficile avec
des températures basses, des épisodes pluvieux réguliers
et quelques incidents climatiques localisés (gelée, grêle).
A quelques semaines de l’été, la vigne a pris du retard
par rapport à la campagne précédente, et la période de
floraison qui va débuter s’annonce cruciale pour la récolte
à venir.
Pisciculture d’étangs
La production totale, globalement stable comparée à la
saison dernière, représente 1500 tonnes collectées par 5
entreprises sur 10 000 ha d’étangs.
Dans ces 5 entreprises de collecte, on constate des différences dans les tonnages qui peuvent s’expliquer par
un effet contrasté de la sécheresse printanière 2011 : la
production a été bonne dans les étangs où l’eau n’a pas
manqué (les fortes températures ont stimulé la production naturelle de plancton, source de nourriture pour les
poissons) et a été médiocre dans les étangs où l’eau a fait
défaut.
L’une de ces 5 entreprises paraît plus impactée.
Les bons niveaux d’eau atteints au printemps 2012 sont
très rassurants pour la filière. Toutefois, pour confirmer ce
bon démarrage, il faudra des températures estivales élevées (stimulation de la production de plancton).
Du fait des « hauts » niveaux d’eau, les 2 entreprises de
production d’alevins (jeunes poissons) ont enregistré plus
de commandes qu’en 2011.
Au sein de l’Association de promotion des poissons des
étangs de la Dombes (APPED) et en collaboration avec le
PEP aquacole, les acteurs de la filière continuent à s’organiser : acquisition de références technico-économiques sur
la production d’alevins de carpe en bassin, sur la pêche
estivale de carpe, sur les cages de protection contre les
cormorans, panneaux réaffirmant l’identité piscicole de la
Dombes.
Note de conjoncture - Juin 2012
23
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
DE RHONE-ALPES
07
Ardèche
Côtes du Rhône septentrionales
A la suite d’un hiver doux et sec, l’Ardèche a été touchée
par un gel très prononcé courant février, accentué par un
fort vent du nord.
Des dégâts ont été signalés en viticulture, principalement
sur des vignes âgées, avec des coursons complètement gelés. Une pépinière ornementale a perdu 30 à 40 % de ses
plantes en pot. Des oliviers et des lavandes ont été touchés.
Des mortalités anormales d’abeilles ont également été relevées.
La production la plus touchée est la cerise, les pluies de
mai et juin ayant encore accentué les dégâts.
La procédure des calamités agricoles a été activée sur
vigne et cerise.
La grêle a également affecté les productions fruitières de
plusieurs secteurs du département.
Côté phéno-climatique : Quelques épisodes de grêle ces
dernières semaines ont touché les côtes du Rhône septentrionales, compte tenu de la végétation peu avancée,
ils n’ont eu que peu de conséquence mis à part sur le
feuillage.
Les premiers symptômes de maladies cryptogamiques
sont observés récemment et pour l’instant les vignes
conservent un bon état sanitaire.
Côté commercial : Un bon courant export et une bonne
consommation internationale restent de mise.
L’équilibre entre production et consommation est respecté. La
récolte 2011 a été d’un volume conséquent, il est donc possible
que cela induise une augmentation des stocks sur ce millésime.
Arboriculture
Lait
Abricots : après plusieurs épisodes de grêle au cours des
mois d’avril et de mai, l’ensemble du haut Vivarais semble
impacté par la grêle avec des conséquences variables au
verger. Pour Bergeron, l’éclaircissage nécessaire a permis
de trier les fruits fortement abîmés. De plus, dans les parcelles exposées, le vent fort a marqué les jeunes fruits.
Cerises : la production de cerise est en générale moyenne
à très faible. Suite au gel et aux pluies de mai et juin le
constat est peu encourageant. De nombreuses variétés de
cerises ont subi de graves éclatements. Pour beaucoup de
vergers il est impossible d’envisager une récolte.
Pommes : le tri est en cours, la chute physiologique est
importante. La production semble irrégulière.
Poires : William’s en sous charge.
Lait de chèvre : des rations parfois un peu pauvres du fait
de la sécheresse ont pu générer quelques problèmes sanitaires isolés et des animaux moins en état.
La part des installations en caprin fromager est toujours soutenue, à l’opposé des installations avec livraisons en laiterie.
Châtaigne Le cynips se développe et s’étend sur une grande partie du
département. Quatre nouveaux lâchers de Thorymus ont
été réalisés ce printemps. A noter une demande de plus en
plus forte de châtaigne d’Ardèche par les opérateurs de la
transformation. Un plan de développement de la production de châtaigne est en cours d’élaboration.
Viticulture
Viticulture Sud 07
Etat sanitaire du vignoble : à la sortie de l’hiver, le niveau
de pression était très faible vis à vis du mildiou.
Compte tenu du climat des mois d’avril et mai, la pression
a fortement augmenté.
Les conditions climatiques ont été favorables également
au black rot. De même, l’oïdium apparaît relativement tôt
cette année (fin mai) dans les parcelles sensibles (Chardonnay). Le temps couvert et orageux présent régulièrement, entretient le niveau de pression oïdium élevé.
Présence faible de symptômes d’acariose et population
réduite des vers de la grappe première génération.
Le marché est bien orienté sur les blancs avec des demandes supérieures à l’offre en Viognier.
Le marché des Côtes du Rhône est toujours difficile.
DE RHONE-ALPES
Lait de vache : importants stocks à la Fromagerie du Vivarais qui entraînent des difficultés de trésorerie.
Les éleveurs collectés par la laiterie Carrier souhaitent conduire
avec l’entreprise un travail pour préserver le potentiel de production sur la zone de collecte actuelle en intégrant la fin de la
dérogation à l’attache pour la production biologique.
Fromagerie Rissoan : arrêt de collecte de 5 producteurs
pour compenser un trop plein de lait par rapport aux commercialisations.
AOC/AOP/IGP
Le syndicat AOC Picodon a obtenu de l’INAO que la zone
d’appellation ne soit pas modifiée. La révision du cahier
des charges devrait être acceptée d’ici la fin 2012 et prévoit le renforcement du lien au terroir.
L’IGP Volailles d’Ardèche, après plus de 10 ans de procédure, a finalement été validée par l’INAO et devrait être
officialisée dans l’année.
Les éleveurs ardéchois placent beaucoup d’espoir dans
l’obtention du Label Rouge Agneau de l’Adret.
Production fermière
Ouverture du premier abattoir de volailles collectif à Quintenas en décembre 2011. Cet outil va permettre d’apporter une solution d’abattage et de découpe aux producteurs
fermiers du nord du département.
L’ESAT de Veyras, abattoir de volailles et de lagomorphe,
réfléchit à une éventuelle modernisation pour améliorer le
rendement et les conditions de travail.
Un atelier de découpe et de transformation multi-espèces va
également s’installer sur la commune de Quintenas. Autre
projet en cours : une nouvelle CUMA de découpe et de trans
Note de conjoncture - Juin 2012
24
suite formation sur le Coiron pour une ouverture prévue en 2013.
L’abattoir d’Aubenas, rénové en 2011, est aujourd’hui entièrement restructuré. La cadence d’abattage a été accélérée et atteint 60 à 70 agneaux par heure tout en ayant
considérablement réduit la pénibilité.
Ovins et Pastoralisme
En 2012, le nombre de demandeurs de l’aide ovine est de
343 pour 60 671 brebis. Le cheptel ardéchois et le nombre
de demandeurs sont restés stables par rapport à l’année
2011. Ces chiffres encourageants pour la filière peuvent
s’expliquer d’une part par les cours de l’agneau en hausse
et d’autre part par les effets bénéfiques du rééquilibrage
de la PAC.
Le Pays de l’Ardèche Méridionale avec l’appui de la Chambre
d’Agriculture mène au cours de l’année 2012 une étude sur
les besoins et les enjeux du pastoralisme sur son territoire.
Approvisionnement local en
restauration collective
La Chambre d’Agriculture accompagne les initiatives territoriales rapprochant les établissements de restauration
collective de fournisseurs locaux. 8 initiatives rassemblent
aujourd’hui 35 établissements, représentant entre 1,5
et 2 millions de repas/an, et une 60aine de producteurs.
Parallèlement à cette entrée «territoriale», la Chambre
d’Agriculture œuvre à la structuration d’une solution départementale visant à améliorer la prise de commande et
la distribution des produits de l’agriculture et de l’agroalimentaire ardéchois.
Dégâts de grands gibiers
Le nombre de sangliers prélevés, environ 19 000, est en forte
hausse. Les indemnisations seront supérieures à 300 000 €.
Agriculture biologique
Avec 538 producteurs bio ou en conversion en mai 2012,
l’Ardèche est le 11ème département de France selon ce
critère. Plus de 10% de la SAU du département sont désormais en bio.
Entreprise
Création d’entreprises début d’année 2012 :
- 21 projets d’installation validés en CDOA de janvier à
mai (dont 2 HDJA - Hors Dotation jeunes Agriculteurs),
- 181 appels téléphoniques,
- 79 RDV au Point Accueil Installation au 5 juin,
- 29 évaluations de compétences pour construire un Plan de Professionnalisation Personnalisé au 13 juin, (3 candidats +40 ans).
Avenants, modification de consistance, démarches installation :
Les récentes circulaires imposent une grande rigueur dans le
Sources
Chambre d’Agriculture de l’Ardèche
Ardèche
respect des plans de financement des jeunes agriculteurs,
dans l’attente d’une évolution des textes. Les jeunes installés doivent être réactifs en cas de modification du projet
initial présenté en CDOA et peuvent contacter leur conseiller
d’entreprise de la Chambre d’Agriculture en cas d’avenant.
Quelques candidats dans le cadre sociétaire sont en difficulté pour justifier d’une modification de consistance
suffisante afin de demander la DJA (anticipation par les
parents, quotas laitiers non reconnus...), d’où le souhait
de la profession de faire évoluer la réglementation installation actuellement pénalisante.
Les démarches liées à la création d’entreprises agricoles
et aux demandes d’aides à l’installation pouvant être mal
vécues par les porteurs de projet, l’Ardèche participera au
projet national Simplif’Install visant la simplification administrative et l’amélioration du service rendu dans le cadre des démarches liées à l’installation en agriculture (aidée/non aidée).
REGAIN
Au 31 décembre 2011, on comptait 333 familles en situation de fragilité accompagnées par les conseillers d’entreprise Chambre d’Agriculture et les assistantes sociales de
la MSA (en augmentation). Les déclarations PAC ont fait
partie des priorités de début 2012, avec 6 formations REGAIN et des accompagnements individuels qui ont permis
de déposer 85 dossiers primes.
Déclaration PAC
En Ardèche, il y a eu 2775 dossiers PAC dont 1635 télédéclarations. La Chambre a accompagné 200 agriculteurs et
a participé aux réunions territoriales organisées en partenariat avec la DDT.
Emploi Formation
Formation des agriculteurs et salariés agricoles :
73 stages ont été réalisés par la CA07 sur l’année 2011,
soit 143 journées, environ 800 stagiaires. 13 ont concerné
la préparation au Certiphyto voie D.
Pour ce 1er semestre 2012, la CA07 a organisé 52 stages,
105 journées de formation. Fin 2011 et 2012 sont marqués par des difficultés de gestion avec Vivea.
Apprentissage : 74 contrats d’apprentissage enregistrés
sur cette dernière campagne, dont 40 en production agricole, du BEP au diplôme d’ingénieur.
Emploi partagé : les groupements d’employeurs créés les
années précédentes ont été confortés, et de nouveaux
projets sont accompagnés ; 10 GE et 12 GE Remplacement suivis tout au long de l’année, 40 à 45 Equivalents
Temps Plein/an, 2 nouveaux projets accompagnés, 2 en
émergence.
Notons que les 12 services de remplacement du département ont compté 350 adhérents, pour 4 143 journées de
remplacement en 2011.
Note de conjoncture - Juin 2012
25
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
DE RHONE-ALPES
26
Certaines productions drômoises
ont été fortement touchées par
le gel de février
En vigne, les dégâts les plus graves sont constatés sur des
ceps de Grenache et de Syrah dont l’âge varie majoritairement de 35 à 100 ans. C’est un terroir inestimable qui
disparaît mais aussi des vins reconnus pour leur qualité du
fait du grand âge des ceps.
En plantes à parfum et aromatiques, la perte globale est
de 70%. Que ce soit en lavande, lavandin, thym ou encore
romarin, chaque pied a souffert du gel laissant apparaître
de nombreuses zones sèches qui engendrent des pertes
de rendements importantes. A cela vient s’ajouter des
pertes de fond car même si tous les pieds n’ont pas gelé,
à partir de 40 % de pertes dans une parcelle, le manque
de rentabilité économique oblige le producteur à arracher
toute la surface. Étant positionnés sur des marchés où
les contrats imposent des quantités annuelles livrées très
précises, les distilleries risquent de perdre durablement
des parts de marché, ce qui est très préoccupant pour les
producteurs concernés.
En pépinières, du nord au sud de la Drôme, 70 à 90% de la
production de plantes ornementales et fruitières en conteneur qui devait être vendue dans l’année a été détruite.
En maraîchage, pendant la période de gel, les légumes
n’ont pas pu être récoltés, ni même vendus sur les marchés. Des pertes majeures (jusqu’à 80%) ont été signalées sur choux, navets, carottes, betteraves, bettes. A
cela, se sont ajoutés des retards considérables dans les
semis et plantations. En ail, 15% environ des producteurs
sont concernés par des pertes pouvant toucher plus de
30% de leurs parcelles.
En cultures fourragères, les 15 jours de grand froid ont
été plus pénalisants en plaine qu’en montagne : des Raygrass ont complètement gelé et certaines plantes des méteils ont été très touchées. Cependant, ces pertes auront
peu de conséquences car les ensilages d’herbe ont été
productifs et les récoltes 2011 bonnes. Les pluies de ce
printemps laissent augurer de bonnes récoltes en foin de
premières coupes et le pâturage a bien démarré, ce qui
était indispensable vu la faiblesse des reports de stocks de
la campagne précédente.
En céréales, les dégâts du gel sont moins graves que ce
que l’on pouvait redouter. Certaines parcelles présentent
des dégâts irréguliers qui ne justifient pas un retournement systématique. Les plus grosses pertes seront en blé
dur et pois d’hiver. Après l’épisode de gel, les conditions
climatiques ont été favorables et les cultures d’hiver sorties indemnes du mois de février sont belles aujourd’hui.
L’implantation des cultures de printemps a démarré fin
mars puis a été perturbée par le mois d’avril pluvieux qui
a provoqué un étalement des semis jusqu’à mi mai.
DE RHONE-ALPES
Drôme
Des vergers qui ont souffert des
fortes pluies
Les pluies d’avril, attendues, ont malheureusement souvent été accompagnées de vents forts et d’orages de grêle
localisés qui ont généré des dégâts dans certains vergers.
La récolte de cerise est fortement compromise sur de
nombreux secteurs.
Contrairement à d’autres productions, la période de grand
froid survenue en période de repos végétatif n’a pas eu
de conséquences sur les vergers de la Vallée du Rhône :
la floraison a été un peu plus tardive que prévue mais
s’est déroulée dans des conditions idéales, la nouaison est
bonne et les volumes de production sont normaux. Plus
au sud, dans les Baronnies, seules les parcelles les plus
exposées, plantées de variétés très précoces ou d’arbres
très jeunes ont souffert.
Sur le plan sanitaire, les vergers de kiwi restent menacés
par la progression de la bactériose, notamment au nord
de Valence.
Un contexte sanitaire toujours
préoccupant en aviculture
Le niveau de contamination reste toujours fort en salmonelles : le plan d’action mis en œuvre par la DDPP en
collaboration avec la profession est toujours d’actualité et
bénéficie d’une nouvelle enveloppe financière spécifique
de 400 000 € pour les investissements sanitaires dans les
élevages. En parallèle, le département connaît une bonne
dynamique de construction en bâtiments poules pondeuses et volailles de chair.
Une filière caprine dans un
contexte régional tendu
La situation est tendue en raison notamment des difficultés rencontrées par l’Union de Coopératives Valcrest. Une
baisse du prix du lait de 6 €/1000 litres a été appliquée
en mars dans le cadre de la mise en place progressive au
niveau régional de l’accord national de la grille « cellules »
et une nouvelle baisse de 6 €/1000 litres est prévue au 1er
juillet directement liée à la restructuration de l’entreprise.
suite En ovin, des prix qui se
maintiennent à un bon niveau
mais des charges importantes
Le prix des agneaux s’est maintenu à un bon niveau sur
ce début d’année 2012. Les déficits de stocks du printemps 2011 ont généralement pu être compensés par un
automne favorable qui a permis d’utiliser au mieux les
sécurités que représentent les surfaces pastorales mais
l’augmentation des charges se poursuit en ce début 2012
et impacte fortement les coûts de production.
La filière ovine est à présent restructurée autour de deux
coopératives : Bergers du soleil basée à Sisteron et PROVALP basée à Gap.
Des perspectives positives en
bovins lait et viande
La hausse du prix du lait en 2011 a permis de compenser
la hausse des charges dans les exploitations laitières (ce
constat est cependant moins vrai dans les exploitations
de montagne qui ont dû acheter beaucoup de fourrage).
Après 3 années sans installation dans la filière, 5 projets
sont en cours d’étude, tous dans le cadre de sociétés à 2
ou 3 associés. L’installation de robots de traite se poursuit ; 15 % du lait drômois sera bientôt trait par robot.
En bio, la dernière vague de conversion se termine et la
collecte est en hausse en zone de plaine mais aussi sur le
Vercors.
Drôme
Des marchés locaux redynamisés
par une initiative du département
Le Conseil Général de la Drôme a conçu le site agrilocal.fr pour favoriser l’approvisionnement local de la RHD.
Il s’agit d’un outil acheteur qui va de la consultation de
l’offre jusqu’à la passation de marchés dans le respect des
contraintes des marchés publiques. La Chambre d’Agriculture est chargée du référencement des agriculteurs et
de la qualification de leur offre mais aussi d’apporter des
solutions aux demandes non satisfaites sur certains produits.
Le dispositif est actuellement testé auprès des collèges qui
relèvent de la compétence directe du département et à
l’automne, une ouverture est envisagée auprès de toutes
les structures de restauration collective publiques. Une
réflexion est en cours pour étendre le dispositif aux structures privées à partir de 2013. Un rapprochement avec le
site www.achatlocal-consorhonealpes.com développé par
la Chambre Régionale d’Agriculture est en cours et une
ouverture à d’autres départements et régions fait l’objet
d’une réflexion.
L’IGP Saint Marcellin devrait être obtenue fin 2012, début
2013. Les diagnostics réalisés dans les exploitations drômoises et iséroises montrent qu’aujourd’hui seuls 35%
des élevages sont conformes au cahier des charges (20
sur 57 millions de litre). Les laiteries risquent de manquer
de lait IGP début 2013, notamment la fromagerie alpine
qui collecte sur une zone où le maïs ensilage est très présent dans la nourriture des vaches. D’ici 2 à 3 ans, on peut
espérer que près de 60 % des élevages soient conformes
au cahier des charges grâce notamment à des mises aux
normes de silos.
Enfin, la bonne tenue des cours se confirme en bovins
viande.
En parallèle, l’INAO a fini par accepter la non révision de la
zone de l’AOP Picodon et l’évolution du cahier des charges
(voté en 2008) devrait être validée d’ici fin 2012, si celui ci
intègre bien le renforcement du lien au terroir et à l’origine
de la qualité du lait.
Note de conjoncture - Juin 2012
26
Sources
Chambre d’Agriculture de la Drôme
Note de conjoncture - Juin 2012
27
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
DE RHONE-ALPES
38
DE RHONE-ALPES
Isère
suite -
Une succession d’épisodes
climatiques bien particulière
2011. Puis, les pluies généreuses d’avril et de mai ont permis une bonne pousse de l’herbe pour le pâturage tout en
perturbant l’avancement des chantiers d’ensilage.
Les alpages de l’Isère très
recherchés
Début juin, l’état de la végétation résultait d’une succession d’épisodes climatiques bien particulière : automne
et début d’hiver assez doux, froid intense et prolongé en
février, chaleur et sécheresse en mars puis faibles températures et pluies abondantes en avril et mai, les pluies se
prolongeant début juin.
Les foins ont démarré fin mai en plaine.
La recharge des nappes phréatiques a commencé en décembre et depuis début avril les pluies ont permis une
réalimentation des cours d’eau sur tout le département
et la poursuite de la recharge des nappes qui atteignaient
début juin des niveaux piézométriques proches des niveaux moyens.
Fruits : la production de fraises
pénalisée par le froid
Début juin, plus de 20 demandes étaient encore en attente, pour 5 570 ovins et 200 bovins. La demande de
placements d’animaux en alpage demeure plus élevée que
l’offre, et les troupeaux en attente sont principalement
ceux d’éleveurs de départements voisins. Il y a parmi ces
candidats assez peu d’éleveurs en détresse fourragère
mais plutôt des projets d’extension des pratiques.
Le gel de février a surtout provoqué des dégâts en pépinières, avec une dizaine de dossiers déposés au titre des
calamités agricoles, et pour les fraises avec des destructions de plants et des baisses de rendement.
Des orages de grêle ont pu causer quelques dommages localisés, avec également des trombes d’eau dans certaines
communes de la Bièvre le week-end de Pentecôte.
Grandes cultures : cultures
d’hiver en bon état, cultures de
printemps hétérogènes
Début juin, les céréales à paille et le colza étaient en bon
état. Ces cultures ont profité de l’automne et du début
de l’hiver favorables aux implantations et au développement végétatif ainsi que des pluies du printemps qui ont
permis une bonne assimilation de l’azote et une bonne
alimentation des plantes. Même si des parcelles ont été
« éclaircies » par le froid intense et prolongé de février, les
conséquences du gel sont finalement assez limitées sur les
cultures d’hiver en Isère.
En blé, les variétés Aubusson et Alixan se sont toutefois
révélées les plus sensibles. Les maladies se sont installées
avec les pluies du printemps mais le niveau d’infestation
est resté relativement faible.
Les cultures de printemps étaient plus hétérogènes : les
semis précoces de maïs, dès le mois de mars, se sont bien
développés mais ceux de tournesol et les semis plus tardifs ont vu leur levée et leur développement perturbés par
le froid d’avril et de mai. Certains semis de maïs retardés
par les pluies ont encore été réalisés fin mai.
Début juin, ces cultures abordaient la saison plus chaude
avec de bonnes réserves en eau dans les sols.
Fourrages : bonne pousse de
l’herbe malgré le retard
La sécheresse de mars a fait craindre le pire en rappelant
En montagne, les pluies abondantes et le retour de la
neige à basse altitude ont freiné les mises à l’herbe.
Des dégâts spectaculaires de campagnols ont été signalés
dans certains secteurs.
Les rendements en fraises ont été affectés par le gel
de cet hiver, notamment en production « hors sol ». Le
marché est satisfaisant pour plusieurs raisons : quantités moindres offertes, notamment en ce qui concerne la
concurrence des pays d’Europe du nord (Belgique, Allemagne, Pologne...) qui ont encore plus souffert du froid,
bon étalement de la production entre les différentes régions françaises, détournement des consommateurs des
fraises espagnoles, et faible consommation de cerises peu
abondantes à cause des pluies printanières et chères.
Placée en redressement judiciaire en septembre 2011, la
coopérative Chanabel a été reprise par les établissements
Métral Fruits à Chanas, filiale du Comptoir Rhodanien basé
à Tain-l’Hermitage.
Tabac : les surfaces en forte
baisse
L’absence de tout soutien recouplé depuis deux campagnes
a généré chez les producteurs un sentiment d’abandon et
fige le produit brut à l’hectare à un niveau économique
insuffisant pour un bon nombre d’exploitations.
Une aide européenne à la qualité du tabac a été mise en
place pour les récoltes 2012 et 2013, mais le contexte
passé amer a conduit à de nombreux arrêts d’ateliers, notamment ceux ayant mécanisé le tabac Virginie.
Les surfaces d’Agritabac, ont ainsi diminué de plus de 50 %
en 2012 par rapport à 2011, cette baisse atteignant 80 %
pour le Virginie.
Lait : vers l’IGP Saint-Marcellin
En Isère, les alpages représentent en moyenne annuellement près de 25 000 UGB (96 000 ovins et 9 900 bovins),
qui pâturent 76 000 ha d’alpages pendant un peu plus de
100 jours. 85 Groupements Pastoraux gèrent 80 % de ces
surfaces et de ces UGB.
Les activités pastorales iséroises mobilisent plus
de 90 bergers salariés et plus de 700 éleveurs engagés. 48 % des troupeaux estivés en Isère hivernent dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
L’Isère fournit 44 % des troupeaux inalpés, dont 31 %
proviennent de transhumances très locales.
Globalement, les alpages de l’Isère constituent de véritables appuis aux systèmes agricoles locaux.
Halle des Terroirs : les
producteurs se structurent
La première phase de l’étude de faisabilité du projet Halle
des Terroirs s’est achevée en mars 2012. Il s’agissait de
vérifier la faisabilité d’un outil de commercialisation de
type « Grande et Moyenne Surface » en produits frais
locaux attenant à une plate-forme de distribution alimentaire, à gouvernance agricole et basé à Salaise sur Sanne.
Portée par la Coopérative Dauphinoise et la Chambre
d’Agriculture, cette étude a associé d’autres partenaires
comme le Conseil Général, la Région Rhône-Alpes et le
Syndicat Mixte Rhône-PLURIEL.
Afin d’autonomiser le projet, une association de producteurs est en cours de constitution, avec une soixantaine de
participants à l’assemblée générale constitutive. Ce projet pourrait apporter des réponses à des agriculteurs qui
cherchent à mieux valoriser leurs produits tout en passant
des volumes assez importants.
L’obtention de l’Indication Géographique Protégée devrait
être effective fin 2012, 6 mois après la parution du décret
au journal officiel européen prévue pour juin. Tous les élevages concernés ont été diagnostiqués en 2011 et 40 %
d’entre eux respectent actuellement l’ensemble des critères du cahier des charges.
Isère
Abattoir de Grenoble: vers un
redimensionnement aux besoins
de la filière locale ?
La société d’exploitation de l’abattoir de Grenoble (ABAG
SAS) est en redressement judiciaire depuis le 20 mars
dernier avec une période d’observation de 6 mois.
L’association des usagers de l’abattoir a missionné deux
experts pour définir les travaux à réaliser pour rénover et
redimensionner l’abattoir aux besoins de la filière locale,
et pour recalculer les coûts d’exploitation pour un fonctionnement réduit.
Les besoins des éleveurs et des bouchers qui se sont engagés en faveur de ce nouveau projet (une centaine) ont
été recensés. En accord avec le Syndicat Mixte Alpes Abattage (Conseil Général et Ville de Grenoble) propriétaire de
l’abattoir, un projet de reprise de l’activité pourrait donc
être transmis au tribunal de commerce en septembre prochain.
Dégâts de gibiers et d’animaux
sauvages : les corbeaux mis en
cause
Comparativement à l’an dernier à la même époque, on
constate une légère baisse des dégâts de sanglier : 812
dossiers déposés contre 1069 l’an dernier. Plus de la moitié des surfaces détruites sont des prairies avec un niveau
d’indemnisation bas. Le reste des surfaces se partage
entre le maïs et les autres céréales.
Cet hiver aura été marqué par la discussion autour du nouveau schéma départemental de gestion cynégétique pour
la période 2012-2018. Concernant le volet « sanglier », les
représentants des chasseurs de l’Isère ont accepté que la
présence des agriculteurs au sein des comités locaux soit
revue à la hausse.
Dans le cadre d’un travail engagé entre les représentants
agricoles et les chasseurs quant aux espèces classées nuisibles, une enquête réalisée non seulement auprès des
agriculteurs mais également auprès des collectivités locales met en avant l’importance des dégâts occasionnés
par les corbeaux sur une grande partie du département.
Des démarches sont en cours pour aider les éleveurs à
adapter leurs pratiques et pour apporter un soutien financier à la construction des silos de stockage de fourrages.
Note de conjoncture - Juin 2012
28
Sources
Chambre d’Agriculture de l’Isère, CIEL, Agritabac, Fédération
des Alpages de l’Isère, FDSEA
Note de conjoncture - Juin 2012
29
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
DE RHONE-ALPES
42
Météo 2012 : impacts sur les
productions
Après une fin d’année 2011 clémente qui a permis de laisser au pâturage les troupeaux loin en arrière saison, janvier est doux et sec.
Le froid arrive dès le 1er février sur une faible précipitation
de neige sèche.
En plaine la neige peu épaisse protège tout juste les
cultures, d’autant que le vent du nord est présent durant
les 3 semaines de la période de froid.
La température descend très souvent au-dessous de
-10 °C, avec des pointes vers – 20 à – 25 °C en montagne.
Le froid rentre dans les bâtiments et le gel entrave sérieusement le travail des éleveurs.
La production laitière marque le pas (difficultés d’alimentation et d’abreuvement).
Le retour à des normales saisonnières s’opère vers le 2025 février selon les régions.
Mars sera exceptionnellement beau, mais sec, permettant de
réaliser les travaux de fin d’hiver dans de très bonnes conditions.
L’herbe pointe rapidement permettant de lâcher tôt les
animaux. Mais le vent du nord souffle sans discontinuer
durant toute cette période.
Loire
- la baisse de production en animaux de boucherie en France,
avec un effectif de femelles de plus de 24 mois en diminution
de 3,90 % début mars 2012 par rapport à mars 2011,
- des importations en viande bovine en retrait de 4%,
et ceci, malgré une consommation de viande bovine par
les ménages en érosion de 1 %.
Les cours de la viande bovine en début mai s’établissent à :
- 3,75 à 3,80 €/kg de carcasse en vaches de réformes finies,
- 3,83 à 3,93 €/kg de carcasse en génisses finies,
- 3,90 €/kg de carcasse en jeunes bovins.
En animaux maigres, les filières broutards et génisses
poursuivent l’amélioration initiée au deuxième semestre
2011. La conjoncture est favorable aux broutards en raison d’une offre limitée et d’une demande favorisée par
les prix élevés en jeunes bovins en France et en Italie.
L’export de broutards se maintient vers l’Italie, le Moyen
Orient et le Maghreb, malgré quelques soubresauts liés à
la réglementation sanitaire.
En début mai les cours des animaux maigres s’établissent :
- de 2,74 à 2,84 €/kg vif en broutards,
- de 2,27 à 2,33 €/kg vif en laitonnes.
Caprins
Heureusement la pluie arrive du 15 au 25, assez généreuse dans tous les secteurs (de 50 à 60 mm).
Le prix du lait est identique à l’an dernier pour les premiers
mois de l’année. Par contre, depuis le 1er mars 2012, la
nouvelle grille de paiement sur les cellules a été mise en
place, avec un impact de 0 € à -30 € /1000 l. Les pénalités sont réduites si l’éleveur entreprend des actions pour
maîtriser les cellules.
Comme en 2005, un épisode neigeux a lieu en montagne
le 17 avril apportant une quantité de neige lourde impressionnante (près d’un mètre dans le Pilat) provoquant des
dégâts sur toitures et aplatissant l’herbe des prairies à ensiler.
La collecte stagne sur le secteur du Roannais et de St Just
en Chevalet. Par contre, pour la collecte du Pilat, elle a
augmenté de 12 % de janvier à mars, puis elle baisse sur
avril et mai.
Dans le sud du département, la pluviométrie d’avril est
de 30 à 40 % supérieure à la normale. Mais la plaine du
Forez reste en déficit hydrique. Les pluies du mois de mai
ramènent un peu d’équilibre. Les petites nappes phréatiques
restent en vigilance étant donné la faible recharge de l’hiver.
Les stocks de caillé congelé pour l’entreprise Guilloteau à
Pélussin sont toujours importants.
Début avril, le sec persiste et l’irrigation débute en plaine
sur céréales et RGI.
Fin avril, la végétation est en retard par manque de températures. Mais la situation est encourageante pour le pâturage de printemps et les 1eres coupes à ensiler.
Le maïs est semé en plaine. Finalement les céréales ont
bien récupéré du gel et leur vigueur est très bonne.
Viande bovine : des prix à la
hausse
La mise à l’herbe des troupeaux allaitants s’est réalisée
dans de bonnes conditions (temps sec et doux).
Sur le plan de la conjoncture, le faible niveau d’offre en
animaux de boucherie participe à l’amélioration des cours
déjà initiée en 2011.
Les éléments moteurs de la hausse des prix sont :
DE RHONE-ALPES
Les ventes en AOC « Rigotte de Condrieu » par la fromagerie du Pilat augmentent peu.
L’impact de la sécheresse est toujours important sur le
début de l’année car une partie des achats de fourrages
est consommée sur cette période. Le printemps tardif n’a
pas permis des sorties précoces au pâturage, les stocks
sont au plus bas, voire nuls pour certains.
De plus, chez certains éleveurs, les mises bas ont eu lieu
pendant les 15 jours de grands froids, d’où des mortalités
plus importantes que d’habitude. Le prix du chevreau reste
toujours aussi modique (de 6 à 8 € le chevreau de 8 jours).
Pour les fromagers, le marché se porte bien, pour les producteurs ayant un produit de qualité.
Ovins
L’impact de la sécheresse 2011 (manque de foin, distribution importante de paille) a entraîné une hausse de la
Note de conjoncture - Juin 2012
30
suite mortalité des agneaux en début d’année. A priori, il n’y a
pas de cas de virus de Schmallenberg.
Malgré la mortalité, la productivité numérique est en
hausse car la prolificité a été élevée sur le printemps avec
une bonne fertilité.
Le printemps tardif n’a pas permis de sortir les brebis tôt.
Il y aura plus d’agneaux de bergerie. Les granges sont
pratiquement vides dans la plupart des exploitations.
Les prix se tiennent bien. La demande d’agneaux français n’est pas honorée et les agneaux d’importation sont
aussi à des prix élevés. Le seuil de 6 € par kg de carcasse
devient la limite pour les acheteurs car le prix de vente en
grandes surfaces devient trop élevé et les ventes chutent
si l’agneau devient trop cher.
Il y a peu de projets d’installation.
La coopérative Ovine Rhône et Loire (COREL), qui commercialise environ 25 000 animaux, s’associe avec le
groupement CIALYN de l’Yonne afin de répondre aux exigences nationales en matière de taille minimum d’une organisation de producteurs (commercialisation d’au moins
40 000 animaux).
Restauration hors domicile : une
demande exponentielle sur le
département
L’approvisionnement de la restauration collective représente désormais une véritable opportunité pour les producteurs fermiers du département.
La demande en produits est de plus en plus forte et se
manifeste maintenant pour tous types d’établissements.
Tout le territoire de la Loire est concerné (Roannais, Forez et
Stéphanois) et aussi bien les communes urbaines que rurales.
La demande en produits locaux porte sur tous types de
volumes : des établissements de 20 repas/jour à plus de
1500 repas/jour pour la ville de Roanne par exemple.
Jusqu’à présent les demandes concernaient essentiellement les cantines (écoles, collèges, lycées), mais il
émerge maintenant des demandes de la part des maisons
de retraite, des crèches et des établissements à vocation
touristique.
Les demandes viennent aussi bien des restaurants en régie directe comme de ceux en gestion concédée.
Enfin des demandes émanent de cuisines centrales, avec
pour répercussion, la nécessité pour les agriculteurs
d’avoir un agrément sanitaire CEE.
Pour les établissements de plus petites tailles, la demande
porte bien souvent sur des produits issus de l’hyper proximité (de la commune ou des communes limitrophes) et
sur l’établissement d’une relation directe avec le producteur/fournisseur.
La demande pour les produits bios, reste modérée.
Sources
Chambre d’Agriculture de la Loire
Loire
Installation : une demande en
augmentation
Point accueil installation :
158 entretiens sur les 4 premiers mois de 2012.
54 porteurs de projets ont été orientés en PPP et 42 vers
une formation agricole pour adulte à la rentrée 2012.
En ce début d’année, il y a toujours des demandes en
bovins lait, sur des structures avec des références laitières
importantes et qui se développent, quelques demandes
en bovins viande, toujours des demandes en maraîchage,
mais un peu moins en production équine.
La pluriactivité est de plus en plus importante, notamment
pour les projets bovins viande.
CEPPP :
Alors que l’année 2011 a été marquée par un léger tassement des inscriptions au CEPPP, elles sont plus importantes en ce début 2012, avec 80 dossiers à ce jour et une
demande qui reste encore soutenue au vu de l’activité du PAI.
Le CEPPP suit par ailleurs 68 porteurs de projets encore
en formation.
46 ont obtenu validation de leur PPP.
Tous les projets ne débouchent pas, puisque depuis 2009,
si 90 % des candidats ont un PPP validé, ils ne sont que 73 %
à avoir obtenu un avis favorable de la CDOA.
Le contenu des Plans de Professionnalisation Personnalisés s’étoffe avec une moyenne de 5 stages préconisés
avant installation. Les stages pratiques (hors stage reprise) tendent à s’accroître.
Le parcours de formation et d’analyse du projet nécessite en moyenne 320 à 330 jours entre l’attribution d’un
conseiller PPP pour un porteur de projet et l’examen de
son projet par la CDOA.
PDE : avenants et accompagnement post installation :
La Chambre d’Agriculture de la Loire a élaboré 92 PDE
en 2011, dont 87 projets d’installation aidée agréés. On
se situe légèrement en dessous de la moyenne des dix
dernières années (97 DJA). Les installations en bovins
lait et viande représentent les 2/3 des installations, mais
elles diminuent au profit du maraîchage et des productions
diverses. 47 % des installations ont une activité de transformation. Les 2/3 des installations se font en société (en
progression).
Par ailleurs en 2011, 21 avenants approfondis ont été élaborés
et présentés en CDOA (et encore plus d’avenants simplifiés).
En 2012, 35 PDE ont déjà été présentés en CDOA sur les
4 premiers mois de l’année. 64 PDE sont en cours d’élaboration. La demande est donc importante et on devrait
approcher les 100 installations aidées en 2012.
Dans le même temps, il y a une forte recrudescence des
demandes d’avenants approfondis. Sur les 4 premiers
mois, 23 ont été agréés en CDOA et 26 sont en cours
d’élaboration. Le nombre d’avenants approfondis pourrait
être équivalent à celui des installations.
350 jeunes récemment installés bénéficient d’un accompagnement post installation.
Note de conjoncture - Juin 2012
31
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
DE RHONE-ALPES
69
La filière viticole en mutation
Coteaux du Lyonnais
Le projet stratégique des Coteaux du Lyonnais s’articule
autour de deux axes :
- augmenter la valeur ajoutée,
- pérenniser et transmettre les exploitations viticoles.
Dans ce contexte, les vignerons des Coteaux du Lyonnais
poursuivent les actions techniques visant à développer les
cuvées haut de gamme :
- définition des leviers pour réaliser une cuvée haut de
gamme. Ce travail est complété lors des conseils œnologiques diffusés auprès des caves particulières et de la
cave coopérative de Sain Bel,
- réalisation d’une carte de l’Appellation: «Coteaux du
Lyonnais, un vignoble deux fois millénaire, géologie et
terroirs».
Beaujolais
Les données 2011 de l’observatoire viticole Beaujolais géré
par la Chambre d’Agriculture indiquent une poursuite de
l’érosion du nombre d’exploitants (2230 soit - 36 % depuis
2004) et du nombre d’exploitations de plus de 1,80 ha
(1 871 soit - 30 % depuis 2004).
La surface du vignoble s’établit en 2011 à 19 092 ha soit
une perte de 4 450 ha en 7 années (- 19 %)
Le marché des vins nouveaux à l’automne 2011 s’est correctement déroulé (volumes et prix). En revanche, le marché des vins de garde en Beaujolais et Beaujolais Village
accuse un retard dans les enregistrements de 45 000 hl
par rapport au millésime 2010 à date équivalente. Les prix
à l’hectolitre s’effritent significativement. Ce marché est
difficile depuis quelques années. Les viticulteurs portent
leurs espérances dans une nouvelle appellation socle à la
Grande Bourgogne, les Coteaux Bourguignons, qui pourrait peut être partiellement résoudre ce problème de mise
en marché des vins de garde. Mais professionnels Bourguignons et Beaujolais ne s’entendent pas sur la mise en
place d’une gouvernance équilibrée pour cette appellation.
En ce début de campagne viticole, le vignoble a déjà subi
quelques aléas climatiques conséquents : gel d’hiver sur
les vignes âgées conduites en gobelet principalement
(procédure calamités en cours), gel de printemps sur les
parcelles du sud du vignoble dans les situations les moins
bien exposées et quelques orages de grêle heureusement
limités. Ce qui annonce un potentiel de récolte très moyen.
La caractérisation des terroirs se poursuit sur l’ensemble
du vignoble. Elle permettra de recréer le lien entre vin,
sol et viticulteur pour valoriser l’image du Beaujolais. La
profession s’engage également dans la valorisation des
paysages afin de contribuer au développement de l’œnotourisme.
Enfin, le vignoble est en période d’élection au sein des
ODG (Organisme de Défense et de Gestion) et par répercussion au sein de l’Union des Vignerons du Beaujolais
et de Inter Beaujolais. Cette nouvelle gouvernance sera
connue vers la mi-juillet 2012.
DE RHONE-ALPES
Rhône
suite -
Un fort déficit de production
attendu en arboriculture
Bovins viande : une hausse
significative
Les conditions climatiques de cet hiver et printemps ont
entamé le potentiel quantitatif et qualitatif des récoltes.
Très basses températures de février, avec des dégâts sur
les cultures de petits fruits, notamment sur les système
de conduite en hors sol, qui, bien que représentant peu de
surfaces dans nos départements, sont très sévères sur les
exploitations touchées en fraisiers et framboisiers.
Mois d’avril, pluvieux, froid et venté, engendrant une très
mauvaise pollinisation des fleurs et nouaison des fruits qui
entament le potentiel de récolte. Les deux tempêtes et
les multiples orages de grêle ont amoindri la qualité des
fruits.
La nouvelle campagne de commercialisation des broutards
sur l’Italie démarre avec des prix élevés.
Le maintien de ces niveaux de prix est nécessaire sur le
long terme pour apporter une rentabilité aux élevages et
redonner confiance aux éleveurs.
Cette forte variation des prix du marché sur un laps de
temps court, n’est pas sans poser des problèmes d’adaptation de la filière pour prendre en compte ou répercuter
cette hausse des cours du marché.
Pommiers : Fort déficit national. Environ 70% de récolte
chez nous. Récolte quasi normale sur Gala, plus hétérogène sur les autres variétés, dont Golden.
Poiriers : Petite récolte sur William’s, variété de référence.
Récolte moyenne sur les autres variétés.
Pêches et nectarines : Récolte normale.
Cerises : Fort déficit national. 60 à 70 % d’une récolte.
Les variétés de cœur de saison sont les plus déficitaires.
Bonne récolte initiale sur Burlat, mais fortement amoindrie par les pluies de fin mai. Forts dégâts liés au vent.
Abricots : L’espèce la plus productive cette année. Très
bon potentiel pour les secteurs non grêlés.
Prunes : Récolte hétérogène en mirabelles.
Fraises : Petite récolte sur fraises de printemps. Récolte
sur remontantes importante suite aux plantations de remplacement en mars sur parcelles impactées par le gel.
Framboisiers : Récolte moyenne sur les framboises de
printemps.
Vive inquiètude vis-à-vis du nouveau parasite Drosophila
suzukii mais pas de dégâts significatifs à ce jour.
Une tension haussière sur les
cours en grandes cultures
Après un premier trimestre bien sec, les pluviométries
importantes d’avril et mai vont permettre la production
des céréales d’hiver et des colza sans recours à l’irrigation
sur le département. Les semis de maïs et de tournesol ont
subi cette année des dégâts d’oiseaux importants nécessitant parfois des resemis.
Entre des stocks très faibles en fin de campagne, la révision à la baisse des récoltes en Europe et en Afrique
du Nord et la hausse des importations dans de nombreux
pays, la situation mondiale du blé se tend. Par ailleurs, une
extrême tension s’annonce pour le complexe oléagineux
sur 2012-2013. A contre courant de ces facteurs haussiers, le marché du maïs devrait se détendre en raison de
surfaces semées importantes. A condition toutefois que
les rendements de cet automne soient au rendez-vous…….
Note de conjoncture - Juin 2012
32
Ovins : des cours meilleurs en ce
début d’année qu’en 2011
La baisse amorcée seulement courant mai est plus tardive
que les années antérieures et s’explique en partie par un
volume de vente peu important.
Pour les sélectionneurs, la demande en agnelles de reproduction a redémarré.
En revanche, le prix des aliments très élevé contrebalance
ces aspects positifs.
Les nouvelles lois sur l’organisation des groupements
de producteurs nécessitant la commercialisation de plus
de 40 000 ovins, la COREL (Coopérative Ovine Rhône et
Loire) a fait le choix de fusionner avec la CYALIN (OP bourguignonne) avec qui, elle commercialisait déjà un 1/3 de
sa production.
Cette fusion ne devrait pas modifier le fonctionnement actuel.
Dans le département, le virus de Schmallenberg n’a pas
eu, semble t-il, trop d’impact sur les résultats techniques
des agnelages de printemps.
Filière laitière
Jusqu’à la mi-avril, le déficit hydrique, cumulé avec la fin
2011 était prononcé. Mais depuis des précipitations régulières ont permis une bonne pousse de l’herbe et la constitution d’ensilages en grande quantité.
Les litrages collectés sont en augmentation par rapport
à l’année précédente avec près de 9 millions de litres de
quotas supplémentaires attribués dans le Rhône au cours
de la campagne précédente.
Valcrest a fait part, en début d’année 2012, de son projet
de fermeture du site de transformation sur Tarare. Les producteurs de lait de vache volontaires pourraient rejoindre
SODIAAL au 1er juillet 2012. Le lait continuera d’être collecté par Monts Laits au moins jusqu’au 31 mars 2013.
Durant cette période, les producteurs devront s’équiper en
tank permettant une collecte à 6 traites.
Sources
Chambre d’Agriculture du Rhône
Rhône
Filière caprine
Le prix de base du lait de chèvre s’est maintenu pour le
1er semestre 2012 par rapport à 2011. La coopérative
Monts Laits a appliqué une baisse de 6 €/1000 litres afin
de ré-équilibrer la grille cellules Rhône Alpes sur le plan
national.
La sortie des producteurs de lait de vache de la coopérative Monts Laits peut poser la question de la pérennité de
l’outil de transformation de Tarare. L’éloignement des lieux
de collecte et de transformation pourraient fragiliser la filière laitière caprine du nord du département du Rhône.
Le positionnement de l’entreprise Guilloteau sur des produits à faible valeur ajoutée fait apparaître des craintes
sur la valorisation du litre de lait et sur le maintien du prix
du lait payé aux producteurs.
Les volumes produit en AOC Rigotte de Condrieu sont
stables, mais des difficultés subsistent dans le développement du marché. Le syndicat de défense est toujours en
attente de la reconnaissance européenne en Appellation
d’Origine Protégée.
L’accord interprofessionnel régional sur la grille cellules
prévoit une application progressive sur la période 2012–
2017. Le PEP CAPRIN a initié la mise en place d’un guide
basé sur la méthode HACCP afin de gérer préventivement
la numération cellulaire dans les élevages caprins.
Nous manquons d’éléments tangibles afin d’appréhender
la situation économique du marché fermier.
Pour le 1er semestre 2012, on compte 5 installations en
fromagers caprins dont 2 sur la même structure.
Des produits locaux au cœur de
Lyon : la Halle Martinière entre
les mains des producteurs
Les Producteurs du Goût, soit 100 producteurs hommes et
femmes de la ceinture lyonnaise, ont remporté l’appel à
projet de la ville de Lyon pour la réhabilitation de la Halle
de la Martinière.
Portés par l’envie de faire partager leurs produits et leur
savoir-faire aux lyonnais et par la nécessité impérieuse de
pérenniser leurs exploitations, les Producteurs du Goût se
sont attachés à redonner à la halle sa fonction d’origine :
un lieu public, ouvert, lieu de vie et d’échanges qui n’hésitera pas à sortir de ses murs pour investir le quartier, proposant de nombreuses animations.
C’est donc dans ce contexte que les différentes structures
(Saveurs du coin, le comptoir des Coteaux du Lyonnais et
le Boulanger Christophe Girardet portant les couleurs de
la démarche de valorisation locale de blé, « Les Robins des
champs » ) se sont associés sous la bannière « les Producteurs du Goût » et ont remporté l’appel à projet.
Note de conjoncture - Juin 2012
33
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE
Savoie
Haute Savoie
Savoie
Haute-Savoie
DE RHONE-ALPES
DE RHONE-ALPES
73-74
La conjoncture agricole des Savoie est globalement bonne ces six derniers mois, portée par une saison touristique hivernale satisfaisante à partir de janvier 2012. Seul le marché de la pomme connaît des difficultés ; l’IGP Pommes et Poires
de Savoie permet de vendre mais les prix ne sont pas au rendez-vous.
suite -
Légumes
Après une année 2011 très compliquée, la filière ne
connaît plus de crise de la demande et retrouve des cours
satisfaisants.
Lait et produits laitiers
Céréales
La production en léger repli par rapport à 2011 (qui avait
connu une forte croissance), à l’inverse de la tendance
nationale. Les Savoie achèvent la campagne laitière en
sous réalisation. Mais l’important est moins la référence
du quota laitier que celle du « volume A » (lait destiné à
la transformation fromagère) qui détermine le prix du lait.
Ce dernier progresse de 2,3% par rapport au 1er trimestre
2011 (+6 à +18 €/1000 l selon les appellations). Le lait B
en revanche subit une réfaction de prix de 80 €/1000 l en
IGP et jusqu’à 260 €/1000 l en lait à AOC Reblochon.
Comme pour la viande, la demande mondiale est en forte
hausse : les cours sont corrélés (40 % des céréales sont
destinées à l’alimentation animale), de même que ceux
de l’énergie (5 % du débouché des céréales, mais 15 %
du maïs nord américain).
Le bassin genevois qui cultive sous serres chauffées a vu
ses coûts de production augmenter pendant l’épisode froid
de février, mais les cultures ont subi peu de perte et le
maintien des cours a permis d’absorber les surcoûts de
production.
Localement : 2/3 de la récolte de Haute-Savoie 2011 a été
exportée sur la Suisse, avec un taux de change F suisse / €
favorable à l’achat en zone euro.
Côté fabrications, l’Emmental enregistre un net recul, logique en cette saison, mais le recul de 16% par rapport au
1er trimestre 2011 s’explique par la disparition d’un opérateur fromager en 2011. Ce recul conjoncturel est aussi
le signe que la commercialisation des autres fromages
s’est bien passée, l’Emmental pouvant jouer le rôle de
régulateur (fromage de garde). Les fabrications de pâtes
dures connaissent un bon dynamisme.
La volatilité des prix complique la gestion des exploitations
de polycultures mais pénalise aussi et surtout l’élevage
savoyard, très dépendant des achats extérieurs pour ce
qui concerne les céréales (20 000 ha en Pays de Savoie
soit moins de 4 % de la SAU…).
La production maraîchère en revanche a vu son activité
arrêtée en février à cause du froid et en avril du fait de la
pluie. Par ailleurs, les mises en culture sous tunnel en février sont en cours de production (salades notamment) et
occupent la place normalement destinée à l’implantation
des cultures d’été (tomates, aubergines, etc.). La perte de
production de ce printemps représente un mois d’activité.
Les ventes ont été dynamiques en janvier février, portées
par la saison touristique. Mais la hausse des températures
au mois de mars a porté un coup de frein et le marché
est plus lourd depuis le 15. Le trimestre reste malgré tout
satisfaisant grâce à la régulation des volumes mis en fabrication. Le point de vigilance porte en ce moment sur
le Reblochon, qui au printemps entre dans sa période de
marché la plus délicate.
Atout de la filière :
Le paquet lait et la protection des produits sous appellation autorisent la régulation du marché, par une réfaction
de prix pour un écrêtement des volumes produits, voire
ponctuellement du « dégagement » en lait standard.
Viandes
Le marché savoyard en vif s’inscrit dans la conjoncture
nationale haussière. Le recul des volumes disponibles sur
le marché fait monter les prix. La demande intérieure est
pourtant en repli structurel, mais la consommation mondiale de viande croît et les exportations sont très dynamiques vers les pays tiers du fait d’une saturation voire
d’un repli des pays exportateurs traditionnels (Brésil, Nouvelle Zélande, Royaume-Uni, Pays Bas).
Atout de la filière :
Avec près de 90% de STH, les Savoie disposent de surfaces
fourragères abondantes pour l’élevage allaitant extensif
peu consommateur de céréales (broutards, agneaux).
Stratégie de la filière :
Une piste pourrait être de contractualiser avec les collecteurs et opérateurs locaux afin de fournir à l’élevage des
aliments concentrés locaux, tracés (blé, orge, maïs, soja).
Arboriculture (pommes et poires)
Le marché encombré maintient les cours au plus bas, les
pommes et poires de Savoie IGP n’échappent pas à la
règle.
Si 1/3 de la production des Savoie se vend au détail directement au consommateur, 2/3 sont vendus en magasins :
primeurs et GMS locales livrées directement, ou bien grande
distribution via les centrales ou les grossistes. Dans ce circuit
long, qui intéresse essentiellement les exploitations spécialisées de plus grandes dimensions (20 % des exploitations et
70 % de la production), les prix de première mise en marché depuis le début de campagne sont proches des coûts
de production et ne permettent pas à l’activité de dégager
de la valeur ajoutée. Les cours ont perdu 8 à 10 c€/kg par
rapport à 2011, soit -10 %.
Les fruits de qualité se vendent à un rythme à peu près
régulier (force de l’IGP) mais les structures qui ont investi dans des stations de conditionnement et d’expédition
peinent à amortir et à rémunérer leur service commercial.
Atout de la filière : la poire IGP
Les Savoie disposent d’un terroir à poire reconnu, ce fruit
est bien valorisé localement alors même que cette production recule au plan national. La rénovation du verger et la
poursuite de la politique qualité procurent de la rentabilité
et soutiennent la filière pomme très fragile économiquement depuis 4 à 5 ans.
Note de conjoncture - Juin 2012
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Stratégie de la filière :
Les systèmes maraîchers auraient besoin d’augmenter
leur surface sous abri (10 % actuellement) afin de mieux
pallier aux aléas météo et sécuriser ainsi leur production.
d’unités industrielles qui évoluent sur le marché européen
et font chuter les prix.
Les acheteurs ont également évolué : le marché du particulier, entrepreneur ou chaufferie locale est devenu minoritaire, supplanté par des gros marchés de constructeurs
ou de chaufferies industrielles, qui sous-traitent leur approvisionnement à des sociétés commerciales qui achètent
et revendent en décidant du prix (Véolia, IDEX, COFELY).
Les producteurs atomisés livrent de la matière première,
les groupes industriels vendent du produit fini ou du kW.h…
Aujourd’hui, beaucoup de scieries de moyenne dimension
ferment, ne subsistent que les petites unités tournées sur
les marchés locaux (particuliers, charpentiers) ou les très
grosses unités.
Stratégie de la filière :
Un rapprochement des producteurs (coopérative COFORÊT par ex.) permet de concentrer l’offre contribuant à
rétablir un rapport de force avec les acheteurs.
Viticulture
La viticulture va bien mais pas tous les viticulteurs. La
bonne saison touristique et les actions de développement
de la notoriété ont porté le marché de la bouteille. Le marché du vin en vrac continue en revanche de connaître des
prix trop bas (30 % des vins seraient encore vendus en
deçà de leurs coûts de production).
Autre bémol, la récolte 2011 affiche 10 % de hausse, qui
sans un développement des parts de marché devrait se
traduire par une augmentation des stocks de 10 000 hl en
fin de campagne.
Réponses locales à un contexte global
Classiquement, le rapport offre/demande détermine le
prix de marché : quand l’offre diminue, le prix augmente
et inversement. La loi est surtout vraie pour les matières
premières (céréales, lait, viande) mais elle n’explique pas
tout :
•
la volatilité est extrême en céréales, les variations de
cours étant amplifiées par la spéculation,
•
de même, une demande soutenue en fruits n’empêche
pas une érosion des prix du fait d’un marché inélastique : trop d’offre fait baisser les prix, mais n’augmente pas la demande… donc la baisse de prix perdure.
Stratégie de la filière :
Le plan de communication engagé en 2010 se poursuit.
Côté marché, un nouveau segment est en cours de développement au travers de l’appellation Crémant de Savoie,
qui dès 2014 pourrait multiplier par 4 les volumes de vinification des vins effervescents savoyards.
Bois et forêt
Après deux années d’augmentation des cours et malgré
une demande en hausse, 2012 démarre sur une stagnation des prix du bois énergie et même un fléchissement
des cours du bois d’œuvre (lié au ralentissement de l’activité de construction).
Les raisons ne sont pourtant pas structurelles : le bois
est à la mode et les opérateurs locaux traditionnels de la
filière se font bousculer par de nouveaux acteurs à la tête
Sources
Chambres d’Agriculture de Savoie et Haute-Savoie
CerFrance74, Fédération des Coopératives Laitières des Savoie
Face à ces constats, deux types de stratégies sont
possibles :
•
maîtriser l’offre afin d’agir sur les prix, à l’image de ce
qui se passe dans la filière fromagère. Mais cette régulation n’est pas possible partout, réglementairement
et d’un point de vu politique et organisationnel,
•
proposer une offre différenciée, afin de recréer de
la valeur : qualité, innovation, services associés aux
produits (garantie, simplicité, sécurité d’approvisionnement, praticité, etc...).
Note de conjoncture - Juin 2012
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Cette publication est
avec le concours de...
réalisée
Chambre régionale d’Agriculture de Rhône-Alpes
Laurent Joyet - Anne Pegaz - Manon Bouchard - Laurent Remillieux
Aude Miehe - Aurélie Duperray - Robin Freycenon - Patricia Picard
Chambre d’Agriculture de l’Ain
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Chambre d’Agriculture de l’Ardèche
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Yves Boyer - Bernadette Barnier-Beal
Chambre d’Agriculture de la Drôme
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Pierre Marze
Chambre d’Agriculture du Rhône
Chambre d’Agriculture de Savoie et Haute-Savoie
Florent Michez - Patricia Lacarriere
Les conseillers, les élus et le groupe Communication
des Chambres d’Agriculture de Rhône-Alpes
Agritabac - Etienne Voge
Institut de l’élevage - Monique Laurent
ITAVI - AFIVOL - Sophie Lubac
Suaci Alpes du Nord - Jean-Michel Noury
BEVIRALP - Rhône Alp’Elevage - Alain Plan
Réalisation : Groupe Communication RA - Chambres d’Agriculture de Rhône-Alpes - Juin 2012 - Crédit photos : Chambres d’Agriculture de Rhône-Alpes
Philippe Bonnet