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LETTRE DE CONJONCTURE Note de conjoncture Régionale - Juin 2012 G râce aux pluies abondantes des mois d’avril et de mai, la situation de sécheresse préoccupante de fin mars n’est qu’un mauvais souvenir. La campagne 2012 se présente donc sous de meilleurs auspices mais, revers de la médaille, les pluies ont souvent été accompagnées de vents forts et d’orages de grêles localisés qui ont généré des dégâts dans certains vergers et vignobles. Dans toute la région, la récolte de cerise s’annonce faible et difficile. A cela s’ajoute, le gel du mois de février qui a causé localement des pertes importantes. Cela concerne plus particulièrement les pépinières de plantes ornementales et fruitières et de jeunes plants de plantes à parfum et aromatiques, mais aussi de vieux cépages qualitatifs dans les Côtes du Rhône méridionales. Ces constats nous montrent une nouvelle fois combien il est important que nous investissions dans la recherche de dispositifs assurantiels adaptés car nos agriculteurs sont souvent trop seuls face aux caprices du ciel. En effet, Rhône-Alpes occupe une place de leader dans les domaines de la diversité des productions et de la vente directe et ces particularismes constituent des atouts importants que nous devons capitaliser et développer pour les années futures. Nous pouvons citer l’outil « Agrilocal.fr » développé par le Conseil Général de la Drôme, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture, qui met en relation des producteurs et des gestionnaires de cantines scolaires. Cet outil, qui privilégie le critère de proximité, reconstruit des marchés locaux en offrant aux producteurs un débouché complémentaire à leurs circuits de vente habituels. Chaque département Rhônealpin prend des initiatives et conduit des expérimentations et à l’échelle régionale, la Chambre d’Agriculture œuvre avec le Conseil Régional, l’État, la coopération agricole et les inter-professions pour dynamiser les flux d’approvisionnement locaux de la RHD (www. achatlocal-consorhonealpes. com...). Ces initiatives ne peuvent qu’être positives dans une région qui produit de tout à proximité de bassins de consommation importants. La conjoncture agricole de Rhône-Alpes En parallèle, Il nous faut continuer à investir dans la recherche variétale pour donner à nos agriculteurs les moyens de s’adapter autant aux évolutions climatiques qu’aux nouvelles attentes de la société. Les Chambres d’Agriculture de Rhône-Alpes, via leurs stations expérimentales œuvrent pour apporter des réponses adaptées aux producteurs. La journée régionale « abricot » à Mercurol qui a réuni l’ensemble de la filière arboricole rhônalpine a montré notre volonté commune de rechercher toujours plus de dynamique et de compétitivité pour nos exploitations. Un autre axe de travail, mis en excerbe par les résultats du dernier recensement agricole, est celui de répondre aux attentes des consommateurs de plus en plus désireux de consommer local. Sommaire p. 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 Météorologie Calamités Lait Viande bovine Caprin p. 7 p. 8 p. 8 p. 9 p. 10 p. 11 p. 12 p. 13 Ovin Oeuf-Volaille Noix Fourrages Apiculture Vin Fruit Châtaigne p. 14 p. 15 p. 16 p. 17 p. 18 p. 19 p. 20 Autre grand chantier majeur, la future PAC, qui va être au cœur de nos discussions professionnelles dans les prochains mois. Les décisions qui seront prises auront des impacts considérables sur toutes nos filières. En tant que responsables professionnels, nous avons, face à la grande diversité de notre agriculture régionale, le devoir de défendre des positions communes qui engageront la viabilité de nos exploitations. Enfin, n’oublions pas le Plan Régional de l’Agriculture Durable (PRAD) signé le 24 février dernier par l’État et les organisations professionnelles et dont les ambitions sont d’améliorer le revenu et les conditions de travail des exploitants agricoles, de contribuer au développement durable des territoires et de consolider la nouvelle gouvernance des politiques agricoles et agroalimentaires de l’État. Claude AURIAS Président de la Chambre d’Agriculture de la Drôme Grandes cultures PPAM Tabac Approvisionnement de la restauration collective Agritourisme et Productions fermières Agriculture biologique Formation Emploi p. 21 p. 22-23 p. 24-25 p. 26-27 p. 28-29 p. 30-31 p. 32-33 p. 34-35 Dégâts de la fauve sauvage Ain Ardèche Drôme Isère Loire Rhône Savoie - Haute-Savoie OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Météorologie ! Calamités DE RHONE-ALPES DE RHONE-ALPES Des saisons marquées et atypiques ! Un début d’année climatique compliqué ! Si 2011 a été marquée par une sécheresse printanière importante et un été plutôt humide, le climat continue à nous surprendre. L’automne a été doux (voire chaud par endroit) et en dehors des épisodes cévenols marqués, la pluviométrie a été globalement très faible sur l’essentiel de notre région. Savoie Isère Evénements majeurs : Suite au gel du mois de février, une dizaine de dossiers calamités ont été déposés pour des pépinières. Ils passeront en commission au mois de juin. - La reconnaissance «tardive» de la calamité sécheresse en 2011, sur un canton de Haute-Maurienne qui a subi un sévère déficit fourrager (60 % sur prairie temporaire, 40 % sur prairie naturelle, 20 % sur alpages). La Savoie a fait le choix d’attendre la fin de la saison d’alpage (octobre) pour présenter au Comité National d’Expertise un bilan précis et définitif. 44 exploitations ont subi d’importantes pertes de production et 26 ont été éligibles au dispositif national. Si le nord des Alpes a reçu des précipitations hivernales satisfaisantes, le mois de janvier est resté sec, doux et ensoleillé. La vague exceptionnelle de froid (record depuis 1987) s’est accompagnée du maintien d’un temps très sec. Cet épisode a localement entrainé des dégâts sur les cultures d’hiver et certaines cultures spécialisées (destruction des plants maraîchers ou horticoles notamment). A la fin mars, les inquiétudes quant à la ressource en eau tendaient à se confirmer : le déficit pluviométrique pour mars est de 60 à 80 mm selon les secteurs. Dès le début du printemps, les premiers arrêtés sécheresse ont été pris dans le sud de la Région. En effet, les débits de cours d’eau sont anormalement faibles («périodes sèches» de retour souvent supérieures à 10 ans). - Vague de froid de février : importants dégâts en pépinière, procédure calamité en cours sur les 2 départements. - Gel le week-end de Pâques en arboriculture «Fruits à pépin». Les mauvaises conditions de pollinisation du mois d’avril ont été aggravées par cet épisode gélif : après nouaison, jusqu’à 90 % des fruits sont tombés sur certaines parcelles (en particulier en poires). - Orage de grêle en Savoie début mai qui a fortement touché les parcelles de pommes et poires tardives qui n’avaient pas encore été couvertes sous filets car la floraison n’était pas achevée. A la fin mars, les nappes phréatiques continuaient leur baisse ; la recharge hivernale n’a pas eu lieu. La fonte des neiges mais surtout des mois d’avril et mai globalement pluvieux ont permis de redresser la situation. Drôme L’épisode de froid hivernal a bloqué la reprise végétative, les températures enregistrées entre début avril et la mimai (avec un ensoleillement limité) n’ont pas permis de rattraper le ralentissement du développement végétatif. Les apports d’eau ont permis de consolider les cultures annuelles et la pousse de l’herbe souvent faible en première coupe est rattrapée en seconde coupe. Certaines productions drômoises ont été fortement touchées par le gel de février. Une demande en reconnaissance de calamités devrait être engagée. En vigne, les dégâts les plus graves sont constatés sur des ceps de Grenache et de Syrah dont l’âge varie majoritairement de 35 à 100 ans. En plantes à parfum et aromatiques, la perte globale est de 70 %. Que ce soit en lavande, lavandin, thym ou encore romarin, chaque pied a souffert du gel laissant apparaître de nombreuses zones sèches qui engendrent des pertes de rendements importantes. A cela, viennent s’ajouter des pertes de fonds car même si tous les pieds n’ont pas gelé, à partir de 40 % de perte dans une parcelle, le manque de rentabilité économique oblige le producteur à arracher toute la surface. Au printemps, la météo reste très instable sur la région avec une forte tendance orageuse. Des pluviométries de 30 à 60 mm en quelques heures sont enregistrées localement (avec parfois des chutes de grêle). On note ponctuellement des dégâts directs mais surtout des dégâts indirects sur les cerises (éclatement). Les pluies excédentaires d’avril 2012 ont permis le remplissage des retenues, globalement la situation hydrologique s’améliore. Le taux de remplissage des retenues du bassin Rhône-Méditerranée retrouve des valeurs supérieures à 75% pour la majorité d’entre elles. En pépinières, du nord au sud de la Drôme, 70 à 90 % de la production de plantes ornementales et fruitières en conteneur qui devait être vendue dans l’année a été détruite. La carte des pluies efficaces à fin avril de l’année hydrologique (ci-joint) fait apparaître des soldes positifs pour tous les départements de Rhône-Alpes. Les nappes phréatiques ont stoppé leur baisse et elles ont parfois même pu remonter. Début juin l’irrigation n’avait quasiment pas démarré en Rhône-Alpes. Ain Pour les orages du dernier week-end de mai, une commission d’enquête va se déplacer sur certaines communes du centre du département. Ardèche A la suite d’un hiver doux et sec, l’Ardèche a été touchée par un gel très prononcé courant février, accentué par un fort vent du nord. Des dégâts ont été signalés en viticulture, principalement sur des vignes âgées, avec des coursons complètement gelés. Une pépinière ornementale, située en Vallée du Rhône, a perdu 30 à 40 % de ses plantes en pot. Des oliviers et des lavandes ont été touchés. Des mortalités anormales d’abeilles ont également été relevées. La production la plus touchée est la cerise, les pluies du mois de mai ayant encore accentué les dégâts. La procédure des calamités agricoles a été activée sur vigne et cerise. Pour les autres productions, il a été décidé d’attendre encore quelques semaines pour mieux identifier les dégâts. La grêle a également affecté les productions fruitières de plusieurs secteurs du département. Loire Suite au gel de février 2012, la procédure de calamité a été activée au bénéfice des exploitants de pépinières et d’horticulteurs, elle concerne une soixantaine d’exploitations. En juin des pluies violentes, notamment localisées dans les Monts de la Madeleine, ont provoqué des ruissellements importants et des inondations causant des dommages considérables sur des parcelles en culture. La profession et les services de l’Etat sont mobilisés pour activer les procédures calamités et catastrophes naturelles. Seulement 1 dossier calamité a été déposé pour demander des indemnités au titre du gel sur des productions horticoles en containers. A noter quelques pertes sur des parcelles en blé (estimations : 2 à 3 % des surfaces) qui ont été resemées en céréales de printemps. Sources Météo France, Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse 4 dossiers sont également éligibles pour des exploitations en fraises hors-sol et une procédure est enclenchée pour des exploitations de fraises en plein champ. Note de conjoncture - Juin 2012 2 Sources Agents des Chambres départementales Rhône-Alpes, FDSEA Isère Note de conjoncture - Juin 2012 3 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Lait Viande Bovine DE RHONE-ALPES Une production laitière en légère hausse Sur le printemps 2012, la production laitière en RhôneAlpes est restée soutenue, poursuivant la tendance précédente. La campagne 2011/12 s’est soldée par une hausse de 1,7 % des livraisons de lait de vache à l’industrie laitière, confirmant ainsi le rétablissement des volumes après la campagne 2009/10 qui avait été marquée par une forte baisse. Après avoir légèrement fléchi fin 2011, ils sont repartis à la hausse en 2012, notamment sous l’effet des coûts de l’alimentation animale, pour atteindre un niveau record au printemps. L’Institut de l’Elevage prévoit une poursuite de cette augmentation sur les mois à venir. Alors que le prix du lait est lui orienté à la baisse, le «ciseau des prix» se resserre donc pour les producteurs laitiers. Evolution du coût de l’alimentation des vaches laitières Un prix du lait sous influence du marché mondial Prix du lait en France Commentaire de la conjoncture nationale Éléments de vie de la filière régionale La situation sur le marché est tendue. La consommation baisse de près de 3 %. L’abattage de femelles se maintient à peu près, alors que le stock de femelles allaitantes est inférieur de 4 % par rapport à l’année dernière. Cela entraîne de véritables inquiétudes sur le potentiel de production à venir. Fort heureusement, le nombre de naissances allaitantes est en augmentation de 2 %, mais cette hausse compensera-t-elle la baisse d’effectif de vaches laitières ? Un CROF pour la filière bovine de Rhône-Alpes : Les cours dans toutes les catégories restent motivants pour les éleveurs et permettent l’incitation à l’engraissement et à la finition des animaux. L’exportation en animaux vivants et notamment à destination des marchés turcs ou grecs, a permis une bonne tenue des cours. Cela a amené un peu d’oxygène dans les élevages mais risque de fragiliser la filière sur la durée. En effet, nos abattoirs ont déjà une surcapacité vis-à-vis des volumes que l’on doit traiter. Les cours mondiaux des produits laitiers sont restés élevés sur l’ensemble de l’année 2011, notamment sous l’effet d’une augmentation de la demande en provenance des pays émergents. Toutefois, la production mondiale ayant augmenté dans ce contexte prix favorable, les cours mondiaux ont baissé fortement à partir du début de l’année 2012 (- 25 % par exemple sur le cours du beurre). Dans ce contexte, le prix du lait payé aux producteurs en France et en Europe, a lui aussi amorcé une baisse entamé en début d’année 2012. Toute prévision sur l’évolution du prix du lait est rendue de plus en plus difficile sur un marché laitier européen de plus en plus volatil et sous influence du marché mondial. Les prix du lait à la ferme convergent de plus en plus entre les différents pays européens et s’alignent sur le marché mondial. DE RHONE-ALPES Cotation du Charolais mâle U, 350 kg - autoriser des organisations de producteurs (OP), pouvant se regrouper en associations d’OP (AOP), permettant aux producteurs de négocier collectivement le prix du lait avec l’aval, sans enfreindre le droit de la concurrence, La profession attend beaucoup de cette instance où des choix doivent se faire pour obtenir une cohérence entre deux réseaux complémentaires d’abattoirs : - un réseau d’abattoirs industriels économiquement performant et présentant une capacité en adéquation avec les volumes à traiter, Agreste Rhône-Alpes, Institut de l’Elevage (GEB), CRIEL Rhône-Alpes, APCA - un réseau d’abattoirs de proximité, destiné à amener un service indispensable aux petits utilisateurs dans nos territoires. L’indice IPAMPA montre clairement une hausse importante des charges que doivent supporter les éleveurs. Une partie importante de l’amélioration des cours a servi à financer cet accroissement des coûts de production. INDICE GENERAL IPAMPA-Viande bovine INDICE GENERAL IPAMPA-Viande bovine - donner la possibilité à des interprofessions des fromages de qualité (AOP et IGP) d’établir des règles de gestion de l’offre. 130,0 120,0 Titre de l'axe En France, le décret d’application est paru le 20 avril 2012. Pour Rhône-Alpes, ces nouveaux outils peuvent constituer un levier permettant de mieux anticiper la gestion des volumes et de sécuriser les débouchés pour les producteurs. La question des abattoirs intermédiaires, tels que ceux du triangle Lyon, La Tour-du-Pin, Grenoble, restera à trancher. 140,0 110,0 100,0 Sources Interbev, Service Central des Enquêtes et Études Statistiques (SCEES), IDELE (Institut de l’Elevage), France AgriMer, BEVIRALP - Rhône Alp’Elvage 90,0 Note de conjoncture - Juin 2012 4 80,0 ja nv m -05 a se i-0 5 pt ja -05 nv m -06 ai se -0 6 pt ja -06 nv m -07 a se i-0 7 pt ja -07 nv m -08 a se i-0 8 pt ja -08 nv m -09 ai se -0 9 pt ja -09 nv m -10 a se i-1 0 pt ja -10 nv m -11 a se i-1 1 pt ja -11 nv -1 2 Sources Afin de respecter des contraintes réglementaires, apparues au cours du dépôt final du projet, le plan d’action est en cours d’évolution. Il sera notamment composé de suivis techniques spécialisés, d’aides aux investissements et visera en fonction des possibilités réglementaires à compléter le plan national engraissement. M. le Préfet de Région a été chargé de mettre en place une commission interrégionale dont l’objet sera de statuer sur un schéma directeur des abattoirs. Cette commission concernera les régions Rhône-Alpes, PACA et la Corse. La préparation de l’après quotas laitiers aux niveaux européen et français - rendre obligatoire la contractualisation entre producteurs et transformateurs, Si la situation a été favorable en 2011 pour le prix du lait, il n’en n’est pas de même pour ce qui est des coûts de production, qui sont restés très élevés toute l’année. Ce programme pluriannuel, dédié à l’incitation de création de valeur ajoutée dans la filière viande bovine de RhôneAlpes, s’appuie sur notre atout principal : notre bassin de consommation. C’est pourquoi, l’objectif est de valoriser au mieux la viande produite en Rhône-Alpes pour RhôneAlpes. Commission interrégionale des abattoirs : Le 6 décembre 2011, l’Union Européenne a trouvé un accord, dit « Paquet lait », visant à favoriser la contractualisation et l’organisation des producteurs laitiers. Les Etats membres auront ainsi la possibiltié de mettre en œuvre plusieurs dispositifs : Des coûts de production en forte hausse Beviralp avec l’aide de ses partenaires, Rhône-Alp’Elevage, le syndicalisme, les organisations de producteurs, a préparé un contrat régional d’objectifs de filière (CROF) qui a reçu un avis favorable de la part des élus du Conseil Régional. Note de conjoncture - Juin 2012 5 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Caprin Ovin DE RHONE-ALPES La conjoncture nationale reste tendue avec une demande des entreprises de maîtrise des volumes produits. Globalement, le prix du lait est identique à l’an dernier pour les 6 premiers mois de l’année. Par contre, depuis le 1er mars 2012, la nouvelle grille de paiement sur les cellules a été mise en place, avec un impact plus ou moins important de 0 € à - 30 € pour 1 000 litres. Les pénalités sont réduites si l’éleveur entreprend des actions pour maîtriser les cellules. Au niveau régional Dans le cadre de son plan de restructuration et au-delà de la fermeture du site de Tarare, une baisse du prix du lait de chèvre est prévue. Cette baisse sera mise en place en deux temps et sur deux paramètres : - 6 €/1 000 litres dès le mois de mars 2012 dans le cadre de la mise en place progressive au niveau régional de l’accord national de la grille « cellules » • et - 6 €/1 000 litres au 1er juillet 2012 directement liés à la restructuration de l’entreprise. Les professionnels demandent que le prélèvement n’intervienne pas sur le prix de base, mais au bas de la facture. - La collecte stagne sur le secteur du Roannais et de St Just en Chevalet, par contre, elle a augmenté de 12 % sur les 3 premiers mois de l’année, et elle baisse sur avril et mai, pour la collecte du Pilat. - Les stocks de caillé congelé pour l’entreprise Guilloteau à Pélussin sont toujours importants. - Les installations en laitier sont très limitées mais peu d’arrêts constatés. - L’impact de la sécheresse est toujours important sur le début de l’année, car une partie des achats de fourrages est consommée sur cette période. - De plus, chez certains éleveurs, les mises bas ont eu lieu pendant les 15 jours de grand froid d’où des mortalités plus importantes que d’habitude. De bons indicateurs macroéconomiques… La pénurie d’agneau tire les prix vers le haut… Le prix des agneaux français reste à un niveau intéressant (6 € Kg carc.), malgré la baisse logique et attendue de l’après Pâques. Sur les trois premiers mois de l’année les abattages d’agneaux ont progressé de 1,2 % en nombre de têtes et de 1,8 % en tonnes équivalents carcasse. Cette progression positive est encourageante. - Des difficultés rencontrées par l’Union de Coopérative Valcrest. • DE RHONE-ALPES L’importation de viande ovine reste importante et son augmentation observée au mois de mars est liée à l’approche de Pâques. Il a fallu faire face aux besoins de consommation qui ont fortement augmenté pour Pâques. Cela s’est traduit par une augmentation des achats des ménages sur le premier trimestre de plus 24 % par rapport à 2011. Cette augmentation est un peu artificielle car en 2011, la partie la plus importante des achats de Pâques s’est faite sur le mois d’avril. Toutefois, les sociétés commerciales se félicitent des volumes commercialisés pour Pâques 2012. Les opérateurs économiques régionaux résistent et poursuivent leur restructuration. Le sud de la Région RhôneAlpes s’organise avec PACA autour de deux coopératives : les Bergers du soleil à Sisteron et PROVALP à Gap. Dans la Loire, la COREL s’associe avec le Groupement de l’Yonne CIALYN afin d’atteindre le seuil réglementaire de 40 000 animaux commercialisés par an. A l’échelon individuel, les circuits courts poursuivent leur développement, grâce aux abattoirs et ateliers de découpe de proximité. Bilan et prospective Les récents chiffres du RA 2010 sont assez durs : le nombre d’éleveurs en Rhône-Alpes recule de 38% entre 2000 et 2010 et le cheptel allaitant décroche également de 15% (tandis que les troupes laitières progressent). Les élevages qui restent ne reprennent pas le cheptel des exploitations qui cessent, probablement du fait d’une saturation dans leur charge de travail et de la rémunération insuffisante pour recourir à de l’emploi. La question de la pérennité des exploitations est évidemment cruciale. Les troupeaux ovins occupent une grande partie des surfaces pastorales, et sont implantés particulièrement sur des territoires où aucune autre activité économique ne peut assumer ce rôle. La question sociale se double d’un enjeu d’entretien de l’espace. AOC / AOP - L’INAO a fini par accepter le fait que le Syndicat AOC Picodon ne souhaite pas revoir la zone d’appellation. L’évolution du Cahier des Charges (voté en AG du 24 avril 2008) devrait être validé d’ici fin 2012, si celui-ci prévoit le renforcement du lien au terroir et à l’origine de la qualité du lait. - Les ventes en AOC « Rigotte de Condrieu » par la fromagerie du Pilat augmentent peu. - Le prix du chevreau reste toujours aussi modique (de 6 à 8 € le chevreau de 8 jours). - Le printemps tardif n’a pas permis des sorties précoces au pâturage, les stocks sont au plus bas, voir nuls pour certains, compte tenu de l’impact de la sécheresse 2011 qui a pénalisé les stocks. - Pour les fromagers, le marché se porte bien pour les producteurs ayant un produit de qualité. La hausse des cours opérée depuis le second semestre 2011 a permis d’absorber une partie de la hausse des coûts de production consécutive à la sécheresse du printemps dernier. Sources Note de conjoncture - Juin 2012 6 Dans ces zones pastorales extensives, l’installation et le développement rapide de la prédation sont aussi un facteur de recul du cheptel. Les bergers s’adaptent… encore et toujours. La solution ultime pour certains est de réduire drastiquement le nombre de têtes ou encore en convertissant leur système allaitant en un système laitier fromager, ceci en vue d’assurer une protection renforcée de leur troupeau tout en maintenant (ou en retrouvant) un niveau suffisant de valeur ajoutée. Mais l’impact sur l’entretien de l’espace n’est évidemment plus le même. Une production impactée par la sécheresse Ces réductions de cheptel ont des conséquences sur les groupements collectifs et les opérateurs de l’aval. Elles contribuent à fragiliser la filière dans son ensemble. L’automne 2011, doux et humide, s’est prolongé jusqu’en décembre et a permis de tirer profit au maximum des prairies et des surfaces pastorales. A côté de cela, les stocks de fourrages limités, suite à la sécheresse du printemps 2011, ont demandé aux éleveurs de travailler avec de la paille. Les conséquences : une baisse de valeur alimentaire des rations, des résultats zootechniques en baisse et une mortalité élevée des agneaux. La filière régionale… Le printemps 2012 froid et tardif a repoussé la mise à l’herbe des troupeaux ce qui n’arrange en rien la situation des éleveurs déjà très tendue. Chambres d’Agriculture dépatementales Rhône-Alpes, Rhône-Alp’Elevage, ARC Laiteries Organisation de la filière Sources Chambres d’Agriculture de la Savoie Mont Blanc, Drôme, Loire La filière régionale travaille à l’évolution et à la préparation de la suite du CROF ovin actuellement en place. Elle travaille également au déploiement du programme interprofessionnel « Reconquête ovine » qui a pour objectif principal d’intéresser les jeunes et les porteurs de projets aux métiers d’éleveurs ovins en s’appuyant sur une conjoncture plus favorable. Note de conjoncture - Juin 2012 7 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Oeuf - Fourrage DE RHONE-ALPES DE RHONE-ALPES Volaille Mise en place du CROF Avicole Eléménts majeurs du marché Production fourragère de début 2012 marquée par un premier trimestre sec puis le retour des pluies en avril et mai. Un CROF 2 aviculture a été signé le 13 janvier avec la Région Rhône-Alpes pour la période 2011-2014. Il couvre les filières volailles de chair et œufs, tous modes d’élevages compris. Le plan d’actions, d’un montant d’aide de 712 000 €, a pour vocation : La mise aux normes des élevages en cages au 1er janvier 2012 a engendré plusieurs perturbations malgré les rénovations progressives réalisées par la filière depuis plusieurs années. La production d’œufs a ainsi chuté au niveau français de 15,9 % sur la période début janvier à début juin, par rapport à la même période de 2011. La reprise de la production se fait progressivement depuis février et devrait atteindre en Rhône Alpes un niveau correct à partir du milieu de l’année. De fortes gelées et un temps sec en fin d’hiver laissant craindre le pire … … suivi par un printemps arrosé favorable à la pousse de l’herbe et la levée du maïs Après un mois de janvier doux et peu humide, le mois de février est marqué par 3 semaines de très fortes gelées. Le froid rentre dans les bâtiments et le gel entrave sérieusement le travail des éleveurs (gel de canalisations, difficultés de nettoyage des salles de traite et de raclage des aires d’exercice …). En plaine et coteaux, les céréales et ray-grass peu couverts par la neige souffrent, d’autant plus qu’ils étaient bien développés à l’entrée de l’hiver. En plaine, certaines parcelles gelées ont alors dû être resemées en céréales de printemps ou maïs. Heureusement la pluie arrive dans la première décade d’avril et persiste une bonne partie du mois. Fin avril, les prairies et cultures ont repris de la vigueur, mais sont plutôt en retard à cause du manque de chaleur (températures inférieures aux normales saisonnières). d’aider les éleveurs dans leurs relations avec leur abattoir, leur centre de conditionnement, d’accompagner les filières pour mettre en avant leurs produits sous signe de qualité, l’origine locale de la production pour la filière œufs, ainsi que la valorisation du travail de l’ensemble des éleveurs, d’inscrire la filière dans un contexte le plus respectueux possible pour demain, en regard de la sécurité alimentaire de nos filières au niveau régionale, en accompagnant le maintien des races anciennes. En parallèle, ce CROF a aussi permis la mise en place d’un Plan de Modernisation des Bâtiments d’Elevage pour la construction et la rénovation des bâtiments d’élevage sur les 3 années à venir. L’objectif fort est d’accompagner la création de 140 bâtiments d’élevage avant fin 2014, nécessaires pour renouveller le parc actuel. La Région Rhône-Alpes a ainsi débloqué 1,2 million d’euros, dont 0,3 million réservé à l’agriculture biologique. Une enveloppe du Feader a été mise en place en complément. Formulaire mixte PMBE/PPE et renseignements disponibles auprès d’AFIVOL. La production (rendement, qualité...) en lien avec les conditions météorologiques et sanitaires de la campagne, avec éventuellement les écarts entre secteurs, types de sol... Quantité Le débourrement très étalé, lié aux effets parfois conjugués des grands froids de février, des problèmes de toxicité des traitements aux huiles contre la cochenille ainsi qu’aux conditions climatiques froides et pluvieuses de ce printemps ne permettent pas de se prononcer sur la quantité de fruits formés. En effet, la floraison n’est pas terminée en variétés traditionnelles, en particulier en zones tardives. Conditions climatiques Les conditions pluvieuses et de froid relatif de fin avril et mai n’ont pas été très favorables à la fécondation. Un retard de végétation est à signaler de l’ordre de 8 à 10 j par rapport à 2011. Le gel du 17 mai a occasionné quelques dégâts sur les fruits qui se traduisent par des chutes surtout sur variétés précoces (Lara en particulier). Sources Chambres d’Agriculture Drôme et Isère La vie des entreprises A noter, en œufs, au niveau de l’aval, la reprise par le groupe de la Dauphinoise et des Terres Dioises des entreprises Seguy et Domaine de Sommery prend désormais la forme du groupe OSE Œuf du Sud Est. En sortie d’hiver, les prairies naturelles des montagnes de l’Est de la région (Triève, Vercors, Savoie ...) se trouvent souvent dégradées par des attaques de campagnols, protégés par le fort enneigement hivernal. Sources AFIVOL, note de conjoncture ITAVI Noix Situation sanitaire Le printemps très pluvieux a été propice aux attaques d’anthracnose et de nécrose-bactériose, sans qu’un bilan précis puisse être fait à ce jour. Les populations de cochenilles, importantes en 2011 sur l’ensemble du verger sont encore présentes sur certains secteurs. La lutte a été répandue sur une grande partie de la zone en cette fin d’hiver, occasionnant par endroit des retards de débourrement dont l’impact sur la récolte ne peut être connu à ce jour. A la mise à l’herbe, les éleveurs disposent de stocks de report proches de la normale sauf dans les zones herbagères de montagne où les récoltes d’ensilage et foin avaient été très pénalisées par la sécheresse du printemps 2011. Les animaux ont pâturé tardivement en fin d’automne 2011 grâce au temps doux et sec ; cela a permis d’économiser des stocks, mais cela a aussi diminué les réserves des plants d’herbe qui ont plus souffert du froid et ont été longs à redémarrer au printemps. Le mois de mars est exceptionnellement chaud mais sec. L’herbe pointe rapidement, permettant de lâcher tôt les génisses en plaine et moyenne montagne. En plaine et coteaux, les vaches sortent à la fin du mois mais, du fait de la sécheresse, la pâture est insuffisante et nécessite un complément à l’auge. Fin mars-début avril, la sécheresse persistante inquiète les éleveurs. En plaine et coteaux séchants, certains commencent alors à irriguer des céréales ou des ray-grass. Les marchés au niveau régional, en lien avec les situations nationales, européennes et mondiales Le pâturage est souvent précoce. Au début les quantités d’herbe disponibles sont limitées par le sec, puis c’est le froid qui vient limiter la pousse, alors que la pluviométrie est abondante. Dans les régions à sols lourds, les éleveurs sont confrontés à des problèmes de portance. Souvent l’herbe n’est pas bien valorisée. Dans les zones basses de Savoie et Hte Savoie, la pratique de l’affouragement en vert est rendu difficile par l’excès d’humidité dans les parcelles ; la complémentation en fourrages y est prolongée un mois de plus que d’habitude, grâce à un report de stocks abondants. L’exceptionnel épisode neigeux de mi-avril a retardé la mise à l’herbe dans le Pilat et le Vercors mais a été sans conséquence pour les élevages alpins d’altitude. Les ensilages d’herbe débutent fin avril et s’étalent sur tout le mois de mai. Les fenêtres météo pour réaliser le préfanage sont souvent courtes et certains subissent même une pluie. Au final, les taux de matière sèche sont souvent peu élevés, ce qui pénalisera les ingestions par les animaux. En plaine, certains éleveurs ont profité des bonnes conditions de préparation des sols pour semer du maïs début avril. Ailleurs, les semis sont réalisés début mai, entre les périodes de pluie. Les levées sont assez régulières, mais parfois lentes à cause des périodes de temps frais. En raison des fréquents épisodes pluvio-orageux, rares sont les éleveurs de la région qui ont commencé la récolte du foin fin mai. Tous attendent avec impatience le retour du beau temps. Le temps du mois de juin sera déterminant pour la qualité des foins, à la fois pour le stade et la qualité de la récolte. Les Etats-Unis (La Californie) s’orientant plutôt depuis quelques années vers le marché chinois, les perspectives sur le marché européen ont été encore favorables pour la récolte 2011. La relative rareté du produit s’est traduite par des prix soutenus au niveau des producteurs, de l’ordre de 2€50/kg de noix sèches. Note de conjoncture - Juin 2012 8 Sources Réseau d’Élevage Bovins lait de Rhône-Alpes et PACA Note de conjoncture - Juin 2012 9 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Apiculture Vin DE RHONE-ALPES Des miellées de printemps absentes Les années se suivent et ne se ressemblent pas ! Si l’an dernier, la récolte apicole avait été sauvée grâce aux miellées de printemps (la miellée d’acacia a représenté l’an dernier près de 50 % de la quantité totale des miels produits en Rhône-Alpes : source enquête récolte et marché 2011 réalisée par la Chambre Régionale d’Agriculture Rhône-Alpes), cette année ces miellées sont absentes ou quasi inexistantes. Cette situation renforce la fragilité des exploitations apicoles déjà fortement affaiblies par une sortie d’hivernage difficile. Plus d’infos : www.adara.itsap.asso.fr onglet «info technique» rubrique «Gestion du cheptel Un impact direct sur les autres activités agricoles Plus de 3/4 des cultures agricoles destinées à l’alimentation sont directement liées à la pollinisation des abeilles. En Rhône-Alpes, l’arboriculture, le maraîchage et les productions de semences nécessitent la présence des abeilles. Or, cette forte mortalité hivernale réduit sensiblement le potentiel de ruches pouvant assurer ces pollinisations. A terme, cette diminution de ruches impactera ces activités agricoles. Comme il est de plus en plus difficile de trouver des ruches pour assurer ces chantiers de pollinisation, l’ANAMSO lance en Rhône-Alpes le test d’une plateforme web de réservation de ruches pour assurer les chantiers de pollinisation. Centrée en 2012 sur la production de tournesol semence, cette plateforme, si elle est confirmée, devrait s’ouvrir à d’autres productions dans les années à venir. Une impérieuse nécessité de travailler ensemble Une sortie d’hiver chaotique Comme chaque année la structure de développement de l’apiculture régionale (ADARA) réalise une enquête sur les mortalités des ruches durant l’hiver. Si le taux de perte de l’an dernier était passé en dessous des 20 % (19.6 %) après deux hivers avec des taux de mortalité voisin de 30 %, la sortie de l’hiver 2011/2012 s’annonce très chaotique. Un grand nombre d’apiculteurs ont fait remonter de nombreux cas de mortalité de ruches. Des prélèvements d’abeilles, cire et pollen ont été réalisés afin d’en identifier les causes. Les pertes de ruches ont des répercussions économiques graves pour les exploitations : le manque à gagner par colonie affectée est estimé entre 200 et 1 000 euros selon la production (miel, gelée royale, pollen…) et un coût de reconstitution s’élevant de 200 à 300 euros. De nouveaux prédateurs à prendre en compte Repéré en 2011 en Rhône-Alpes (département de l’Ardèche) grâce au réseau de piégeage de la FREDON, le frelon asiatique vient faire peser sur l’apiculture régionale une nouvelle menace. Ces frelons ont un impact direct sur la colonie en prélevant des abeilles mais bloquent également le butinage ce qui a un impact direct sur les réserves de la ruche. La cohabitation sur un même territoire nécessite une meilleure connaissance des enjeux et des contraintes de chaque partie prenante. De nombreuses actions visent à tisser des relations sereines et constructives avec notamment la mobilisation des Chambres d’Agriculture comme celles de la Drôme, l’Isère, le Rhône, … Par ailleurs, les messages de sensibilisation et de mise en avant des bonnes pratiques ont été relayés dans les Bulletins de Santé du Végétal. Un travail spécifique est en cours également avec les établissements de formation agricole afin de sensibiliser très en amont les futurs agriculteurs et techniciens à ces questions. Une rencontre est prévue avec les 19 EPL de RhôneAlpes début juillet sur cette question. Le soutien à la filière Dans ce contexte, le soutien à la filière apicole est indispensable. Il s’organise en Rhône-Alpes autour du PEP apicole et du CROF apicole. On peut citer en 2012 des travaux engagés avec la FRGDS sur la lutte contre Varroa et un projet franco-suisse porté par le Lycée agricole de Poisy, la Fondation rurale interjurassienne et l’ADARA pour évaluer les risques de rémanence des enrobages de semences dans les cultures mellifères. A noter également qu’un dispositif de soutien à l’investissement en exploitation a été voté en mars 2012 par la Région Rhône-Alpes avec un cofinancement assuré par le FEADER. Plus d’info sur ce dispositif sur le site www.adara. itsap.asso.fr, rubrique « les aides à destination de l’apiculture » dans l’onglet « infos techniques ». Sources Chambre régionale d’Agriculture Rhône-Alpes, Association pour le Développemnt de l’Apiculture en Rhône-Alpes (ADARA) Note de conjoncture - Juin 2012 10 DE RHONE-ALPES Actualités régionales La récolte 2011 s’est établie finalement à un peu plus de 2 400 000 hl, production en légère hausse par rapport à 2010. Pour le millésime à venir, les incertitudes sont nombreuses compte tenu des dégâts de gel d’hiver essentiellement sur le sud de la région, de quelques secteurs grêlés plutôt au Nord et à l’Ouest de la région. En ce qui concerne la commercialisation, après un début de campagne très encourageant sur les beaujolais primeurs, le marché s’est très nettement ralenti, même si une reprise des transactions et des retiraisons semble se dessiner nettement. Tendances nationales (consommation et commercialisation) Consommation 2010/2011. Pour la première fois depuis de nombreuses années, la tendance à la baisse s’est stoppée, et on assiste à une très légère reprise de la consommation, signe encourageant après la très forte baisse de l’année dernière. Ainsi le niveau de consommation s’établit (pour les habitants de + 14 ans) à 58,5 l/an et par habitant (pour mémoire sur la campagne 2000/2001 elle était de 66,7 l/an). Ce qui est à retenir, c’est que le pourcentage de non consommateurs est au même niveau qu’en 2005 (38 %) et que le nombre de consommateurs réguliers a continué de baisser (17,8 % c/20,7 % en 2005) au profit des consommateurs occasionnels (44,2 % c/41,3 % en 2005) C’est chez les jeunes de 20 à 24 ans que la consommation de vins augmente (régulière et occasionnelle) et que la part de non consommateurs se réduit, toutefois sur des pourcentages faibles. On note également une modification chez les 60-64 ans où il y a une augmentation des consommateurs occasionnels (47,3 % c/ 36,8 % en 2005) au détriment des non consommateurs (25,1 % c/ 30,8 % en 2005). 500 000 ha en moins depuis 2003 point culminant) pour atteindre 7 495 000 ha. La baisse la plus importante est située en Union Européenne, suite à la mise en place de l’OCM et de l’arrachage primé. En effet, ce sont plus de 262 000 ha qui ont été arrachés, dont 175 000 primés. Ce sont l’Espagne (environ 10 % du vignoble arraché), l’Italie (4 %) et la France (-3 % pour atteindre 807 000 ha) qui ont arraché le plus de vignes en Union Européenne. Dans l’ensemble sur l’année 2011, tous les pays traditionnellement producteurs ont vu leurs surfaces diminuer. Hors UE, l’Afrique du Sud et la Turquie sont les plus affectées ; seuls la Chine (495 000 ha), mais sur un rythme plus modéré que sur la dernière période décennale, l’Australie et le Chili progressent. La production mondiale de vin se situe à 265 M hl (+ 0.6 % / 2010) et est donc plutôt faible. Dans l’UE, la production peut être à nouveau qualifiée de faible 156,9 Mhl, contre 163,7 dernière moyenne quinquennale. La production française est la seule à avoir vraiment augmenté (49 633 Mhl, soit + 8,6 % /2010) Hors UE, c’est l’Amérique du Sud qui connaît la plus grosse progression et plus particulièrement le Chili (10 572 Mhl, soit +13,4 %/2010). A noter que la France conserve sa place de premier producteur mondial avec 18,7 % de la production totale, même si ce pourcentage est en baisse (20 % en 2001). La consommation de vin mondiale demeure stable. Les effets de la crise sont toujours présents et ne permettent donc pas de retrouver une tendance à la hausse. Sur les pays producteurs, seule la consommation française a légérement augmenté en 2011, tandis que la consommation italienne a subi une baisse plus significative. Hors UE, la consommation continue à progresser, et notamment aux Etats Unis qui confirment ainsi leur prochain statut de futur premier marché mondial (+ 0,9 Mhl, soit un volume d’environ 28,5 Mhl). Par contre à partir de 65 ans, le pourcentage de non consommateurs augmente, de même que le nombre de consommateurs occasionnels, réduisant ainsi la part des réguliers. La consommation continue également d’augmenter en Chine, mais les données semblent extrêmement compliquées à obtenir et il ne peut pas y avoir de chiffres certains à ce stade. Sur le plan géographique, seule la région Est connaît une augmentation du nombre de consommateurs réguliers, tandis que le Nord et l’Ouest enregistrent une baisse importante de cette même catégorie. Compte tenu de ces différents élèments, il semblerait que l’on s’oriente plutôt vers un marché mondial tendu. L’Ile de France voit le nombre de consommateurs occasionnels augmenter réduisant la part de non consommateurs. Toutefois, il est à noter que la part vrac des volumes exportés est en augmentation croissante, en raison de la crise. Conjoncture mondiale (note OIV mars 2012) La superficie viticole mondiale est en baisse (près de Sources Comité de Pilotage Viti Vinicole Rhône-Alpes (CPVVRA), OIV, France AgriMer Les échanges internationaux ont repris et connaissent une embellie : + 7,9 %. Au sein de l’UE, l’Italie demeure le plus gros exportateur, suivi de l’Espagne puis de la France, et la part de ces 3 pays auxquels il convient d’ajouter le Portugal et l’Allemagne représente plus de 65 % du marché mondial (+ 3,5 %/2010). Note de conjoncture - Juin 2012 11 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Fruit Châtaigne DE RHONE-ALPES Des conditions météorologiques perturbantes Les produits de printemps, notamment la fraise, ont été pénalisés par des épisodes de gel qui ont fortement limité les volumes de production en entrée de campagne et par des déficits d’ensoleillement qui pénalisent toujours les apports. L’offre limitée a, jusqu’à présent, permis un écoulement serein, avec des prix supérieurs à ceux de 2011. En cerise, bien que les surfaces restent stablent, la production est annoncée en nette diminution. La floraison des cerisiers s’est déroulée dans des conditions climatiques défavorables, froides et humides. La nouaison a été irrégulière selon les zones. La coulure et les chutes physiologiques ont aussi touché certaines variétés en plaine comme dans les coteaux. Depuis, les fortes pluies ont dégradé le produit, les fruits éclatant sous l’effet de l’humidité et du vent. Les volumes s’annoncent très faibles pour la poursuite de la campagne. l’association Fruits plus et l’ASARA (Association Stratégie Abricot Rhône-Alpes) ont réussi une formidable mobilisation le mercredi 21 mars avec quelques 350 participants, producteurs, metteurs en marché pour une réflexion collective dédiée au devenir de la filière abricot» [Vegetable, 23 mars 2012]. Temps fort de ce printemps, cette journée a été la concrétisation d’un travail des acteurs de la filière dans le cadre du projet Cap Valeur 2015, initié lors du séminaire stratégique de la filière fruits de février 2011. L’objectif était clairement de démontrer que Rhône-Alpes est le bassin leader en France, avec une gamme variétale présente de fin mai à fin août, particulièrement adaptée à notre terroir. Il s’agissait aussi de poser les bonnes questions quant aux attentes des consommateurs et donc quant au goût, à la segmentation, à la coloration, au calibre. La filière veut soutenir la vaste dynamique du produit et les acteurs souhaitent consolider leur stratégie à l’approche de la campagne. Un outil complémentaire pour accompagner la filière abricot : la Section Interprofessionnelle de Première Mise en Marché (SIPMM) La section interprofessionnelle de première mise en marché a vu le jour début 2012. La SIPMM Abricot est un groupe de travail autonome d’Interfel, chargé de mettre en œuvre tout ou partie des actions suivantes : - contribuer à une meilleure connaissance de l’offre et au suivi de la première mise en marché, En abricot, le potentiel de variétés précoces serait déficitaire alors que celui en Bergeron paraît normal à élevé. La floraison s’est déroulée dans des conditions climatiques très favorables ce qui a permis d’annoncer au MEDFEL (Salon International d’Affaires de la filière Fruit et légumes - avril 2012) des prévisions de récolte autour de 100 000 tonnes pour 2012. Toutefois les conditions météorologiques sont depuis défavorables. En pêche, les prévisions de récolte étaient annoncées proches des volumes 2011. Depuis compte-tenu de la météorologie, les prévisions sont légèrement plus faibles. Abricot Rhône-Alpes : une stratégie d’avance ! - contribuer à l’adaptation de l’offre à la demande en qualité et quantité, - mener des actions de promotion et de publicité, - soutenir l’innovation pour mieux répondre aux attentes des consommateurs. Un accord interprofessionnel « cotisation abricot » voté à l’unanimité et qui fera l’objet d’une demande d’extension permettra de conduire ces actions génériques, financées par tous, au service du développement général de l’abricot. La cotisation sera appelée auprès de tous les metteurs en marché d’abricots identifiés par Interfel, (expéditeurs privés, coopératives, producteurs-expéditeurs…). La ressource globale sera répartie pour moitié sur la connaissance de l’offre et la promotion du produit/filière et pour moitié sur le financement des stations régionales d’expérimentation. DE RHONE-ALPES Production 2011 Année 2012 La récolte 2011 a commencé précocement avec les premiers apports de fruits aux stations fin août. L’année 2012 est en retard par rapport à 2011, mais plus proche d’une année normale. Il est trop tôt pour prévoir la production et voir l’impact éventuel de la sécheresse de l’année précédente sur la production des arbres et leur état sanitaire. La récolte, à l’origine plutôt prometteuse, a fortement souffert de la sécheresse de fin de saison (quasi absence de pluie sur la période mi-août/mi-octobre, période de croissance des fruits). Les volumes commercialisés tournent autour de 2 500 T en Ardèche et 100 T en Drôme. Soit la moitié d’une année normale en Ardèche. Les hybrides, plus précoces et souvent irrigués s’en sont mieux sortis en terme de rendement. La chaleur et la précocité ont nécessité des passages de récolte fréquents pour limiter les coups de soleil sur les fruits et la dépréciation de qualité sanitaire. L’année a été particulièrement difficile de ce point de vue, avec rapidement de forts taux d’attaques de carpocapse et des pourcentages de pourriture importants. En AOC aussi la production est nettement inférieure aux années précédentes : 750 T contre 1 160 T en 2010. Et parmi ces volumes produits, peu ont pu être commercialisés en AOC car le taux limite de châtaignes non conformes était difficile à respecter. Marché 2011 L’apport de fruits précoces à une période de forte chaleur n’a pas encouragé les ventes en frais. (Faible attrait du consommateur pour ce fruit d’automne quand les températures sont estivales). Le trempage long, rendu difficile par le taux important de fruits abîmés et la chaleur de l’eau, n’a pas toujours permis de garantir une qualité sanitaire des lots suffisante et cela a engendré des retours de lots. Agreste Rhône-Alpes conjoncture, Note de conjoncture FranceAgriMer Les premières observations de nouveaux foyers montrent un développement large de ceux ci autour des zones infectées en 2011. Les prospections sont en cours. Elles permettront de déterminer les communes contaminées et les zones de lutte associées : zones dans lesquelles la circulation de matériel végétal de châtaignier (autre que les fruits) est réglementée. Dans la lutte contre le cynips, 6 nouveaux lâchers de Torymus, auxiliaire de lutte biologique, ont été réalisés en Rhône-Alpes. Dont 3 sur des nouveaux sites et 3 en renforcement de population sur des sites existants. Les lâchers effectués en 2011 ont bien permis l’installation du parasitoïde. Cela peut laisser présager une bonne implantation de l’auxiliaire à long terme sur le territoire. Dans le même temps, la sensibilité des variétés régionales et hybrides est suivie dans deux parcelles expérimentales et sur les parcelles des producteurs. Dans le cadre du groupe national des producteurs de châtaignes qui s’est constitué en parallèle du comité de pilotage cynips, la filière s’organise au niveau national en regroupant les associations castanéïcoles de toutes les régions productrices. La qualité sanitaire a aussi découragé certains acheteurs. La majorité des fruits en frais s’est écoulée sur le marché français. Calamités agricoles Les pertes de récolte engendrées par la sécheresse (absence de fruits ou fruits de petit calibre, chute très tardive des bogues...) ont fait l’objet d’une reconnaissance en calamités agricoles. Torymus sur feuille de châtaignier Fer de lance de la production régionale, l’abricot a été un produit fédérateur pour les acteurs de la région qui ont travaillé à une meilleure connaissance et approche des marchés. Ainsi, «le Comité Stratégique Fruits Rhône-Alpes, Sources D’un point de vue phytosanitaire, le cynips progresse rapidement sur l’ensemble du territoire régional. Sources Note de conjoncture - Juin 2012 12 CICA, Rhodacoop, Vivacoop, Chambre d’Agriculture de l’Ardèche Note de conjoncture - Juin 2012 13 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Grandes cultures Plantes à parfum, aromatiques DE RHONE-ALPES DE RHONE-ALPES et médicinales Début juin, l’état des grandes cultures résulte d’une succession d’épisodes climatiques plutôt particulière. Des dégâts dus au gel de février Cultures d’hiver : bon état Des cours qui restent élevés dans un contexte de volatilité Les conditions climatiques du mois de février 2012 ont causé des dégâts pouvant être importants sur les cultures de plantes à parfum, aromatiques et médicinales. Les prix de la récolte 2011 payés aux producteurs en Rhône-Alpes ont été généralement les plus élevés depuis la réforme de la PAC de 1992, proches de ceux de 2007 pour les céréales et supérieurs à ceux de 2008 pour les oléagineux. Pour les plantes aromatiques pérennes, les destructions peuvent atteindre 100 % des plantes dans certaines situations du sud de la Vallée du Rhône. L’impact sur le volume récolté est important pour certains produits, la production hors de la région Rhône-Alpes ne pouvant compenser les diminutions de volumes. Le département de la Drôme, avec 800 producteurs et 6 400 ha, est le premier département producteur de Rhône-Alpes, et même le premier département français en nombre de producteurs. Depuis 10 ans, le nombre de producteurs a fortement augmenté dans les départements septentrionaux, même si les surfaces concernées restent modestes. Les plantes à parfum sont plus diversement touchées, avec des dégâts pouvant atteindre 80 % à 100 % de pertes de plantes dans certaines zones du sud-est de la Drôme. La zone la plus touchée n’étant pas la plus importante en volume produit, l’impact sur les volumes régionaux sera probablement peu significatif. Les plantes à parfum, aromatiques et médicinales regroupent plus de 100 espèces différentes aux exigences pédo climatiques très diverses. Une soixantaine d’entre elles sont cultivées de manière significative en RhôneAlpes, illustrant la variété des possibilités qu’offre la région, la plus diversifiée nationalement. En blé tendre, les prix devraient rester élevés, avec des perspectives de stocks très faibles en fin de campagne et des perspectives de production 2012 revues à la baisse, notamment dans l’Union Européenne, mais aussi en Ukraine, au Kazakhstan, en Chine, au Maroc... Un ravageur de printemps toujours préjudiciable : la cécidomyie du lavandin La lavande et le lavandin représentent plus de 80 % des surfaces Rhône-alpines, alors qu’elles n’en représentent que la moitié au niveau national. Les surfaces en culture sont concentrées dans le sud-est de la région : principalement en Drôme provençale dans le sud-est de l’Ardèche. Surfaces de et PPAM par département En orge, il n’y a pas de perspectives de surplus. En maïs en revanche, on s’attend à une «détente» du marché en 2012-2013, la production mondiale devant très probablement augmenter, avec en particulier une forte hausse des surfaces aux Etats-Unis au détriment du soja. Cela devrait permettre aux stocks de se relever de leur très bas niveau actuel si toutefois les rendements sont au rendez-vous. Insecte de la famille des diptères, la cécidomyie est inféodée à la lavande et au lavandin. Tout son cycle de vie (un seul par an) est adapté à celui de ces deux espèces. Son développement incontrôlé peut réduire de manière conséquente la durée de vie des cultures, par le déssèchement progressif des plantes atteintes. La douceur automnale a été favorable aux semis et aux implantations du colza et des céréales à paille, sauf parfois dans le sud faute de pouvoir travailler des sols trop secs. Le climat a ensuite été favorable jusqu’à fin janvier, permettant un bon développement végétatif des cultures. Le froid intense qui s’est ensuite installé pendant près de trois semaines a fait craindre le pire. Des dégâts ont été constatés sur blé tendre, en particulier sur les variétés Aubusson et Alixan, principalement dans l’Ain où plus de 500 ha ont dû être retournés. Des dégâts ont également été constatés sur blé dur, principalement dans la Drôme. Même si des parcelles ont été «éclaircies», les conséquences du gel prolongé sont finalement globalement limitées sur les cultures d’hiver en Rhône-Alpes. Ensuite, la sécheresse de mars n’a pas été trop pénalisante, dans la mesure où les pluies d’avril puis de mai ont permis une bonne assimilation des apports d’azote et une bonne alimentation des plantes. Les pluies du printemps ont été favorables à l’installation des maladies, septoriose sur céréales, sclérotina voire oïdium sur colza... mais le niveau d’infestation est resté relativement faible avec des températures peu élevées. Fin mai, la rouille est apparue dans le sud. Début juin, ces cultures d’hiver étaient donc en général en bon état. Cultures de printemps : des semis très étalés et des démarrages parfois difficiles Le temps sec de mars a été propice aux semis précoces de tournesol, et même de maïs par endroit. Depuis l’été 2011, les cours des céréales ont connu une légère baisse jusqu’en décembre avant de remonter à un niveau élevé, à 180 % de ce qu’ils étaient à l’automne 2009. Alors qu’ils étaient en baisse depuis janvier 2011, les cours des oléagineux ont repris leur progression en octobre pour se retrouver à 175 % de ceux de l’automne 2009 (voir graphique ci-dessous). Les cours des oléagineux qui ont enregistré une forte hausse depuis fin 2011 devraient demeurer soutenus, la production mondiale devant chuter à son niveau le plus bas depuis 3 ans, en recul de 4% par rapport à la campagne précédente. La récolte de soja est attendue en baisse aux Etats-Unis ainsi que celle de colza dans l’Union Européenne. L’absence de possibilité de traitement autorisé, pendant plusieurs années, a provoqué une forte augmentation des dégâts dans les cultures. Si les premiers semis de maïs se sont bien développés, il n’en est pas de même pour les suivants et ceux de tournesol qui ont eu du mal à démarrer dans le contexte froid et humide du mois d’avril. Pour optimiser l’application du seul insecticide autorisé, un réseau de piégeage a été mis en place en décembre 2011 en Rhône-Alpes dans l’objectif de mieux connaitre les pics de vols des adultes, cible de l’insecticide. Les conditions climatiques du début de l’année, période de vol de l’adulte, n’ont pas permis le piégeage significatif des adultes, sans pour autant induire une réduction des attaques. Certaines cultures, notamment les plus fragilisées, ont subi des dégâts de limaces ou de corbeaux. Aussi, certaines parcelles de tournesol ont été retournées, notamment dans l’Ain et converties en maïs. Ensuite, les semis ont été perturbés par les pluies d’avril et de mai, provoquant un grand étalement des implantations et des levées en fonction des types de sol et des précipitations locales. Arvalis, CETIOM, DRAAF, Coopérative Dauphinoise, Terre d’Alliances, GAIC Cholat, France AgriMer Surfaces de PPAM par département Haute-Savoie 5 ha Savoie 7 ha Loire 10 ha Isère 10 ha 6 433 ha Drôme Ardèche 589 ha Répartition des espèces en PPAM Répartition des espèces en PPAM Autres PPAM 1 006 ha 14% Lavande 1 015 ha 14% Rhône-Alpes : 3ème région française en surface et première en producteurs Certains semis de maïs ont encore été réalisés fin mai, avec alors un démarrage rapide. Cette hétérogénéité laisse entrevoir un étalement des maturités et des récoltes pour ces cultures de printemps, avec des potentiels de rendement éventuellement handicapés par des peuplements insuffisants. Sources Suite aux travaux de recherche menés par l’I.N.R.A. en 1970, un produit, puis deux produits insecticides ont été homologués. La mise en place du plan ECOPHYTO 2018 a mené aux retraits de ces autorisations de vente à la fin de l’année 2008. Les recherches réalisées par la profession ont permis la délivrance d’un nouvel insecticide en février 2012, présentant une efficacité moindre que les spécialités précédemment autorisées. à parfum, aromatiques et médicinales, pour seulement 7 200 ha, soit la troisième position en surface. Les exploitations sont donc de surface moyenne plus faible que la moyenne nationale, mais également plus diversifiées. Avec 1 000 producteurs, la région Rhône-Alpes arrive en tête des régions de France productrices de plantes Note de conjoncture - Juin 2012 14 Sources Données statistiques : Agreste Rhône-Alpes n°141, Recensement agricole 2010 Lavandin 5 201 ha 72% Note de conjoncture - Juin 2012 15 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Tabac Approvisionnement local de DE RHONE-ALPES DE RHONE-ALPES la restauration collective Récolte 2011 : des résultats techniques hétérogènes La campagne 2012 : diminution des surfaces Faciliter la mise en relation de l’offre et de la demande La récolte 2011 a présenté des résultats techniques hétérogènes. En Virginie : le rendement moyen a baissé de presque 400 kg/ha, pour atteindre 2 400 kg/ha, ce qui est historiquement faible. En revanche la qualité s’est maintenue, même si des défauts de texture ont parfois été constatés. Le Burley, avec un résultat moyen de 2 770 kg/ha, a enregistré une baisse de rendement de seulement 200 kg/ ha. Les conditions météo lors de la récolte et en début de séchage ont altéré sa qualité. Il a été constaté à posteriori des fixations de couleurs en jaune inadaptées au marché de cette variété. Au niveau sanitaire, le développement important de viroses a marqué cette année. Elles ont provoqué la destruction de quelques hectares et ont été à l’origine de baisse de qualité sur de nombreuses autres parcelles. Malgré ces nouveautés encourageantes, le contexte passé amer conduit à des arrêts d’atelier, notamment ceux ayant mécanisé le tabac Virginie. L’équilibre économique est devenu précaire au vu d’investissements récents et importants. Les tabaculteurs qui gardent leur confiance en la production sont principalement ceux qui ont des systèmes de production établis avec des investissements amortis, qui deviennent moins efficients mais restent acceptables. L’atelier type de Burley est caractéristique des producteurs qui s’engagent pour 2012. Lancé en 2009, le site de mise en relation achatlocalconsorhonealpes.com s’est doté début 2012 d’une géolocalisation de l’offre des 304 fournisseurs référencés sur le site. Cette fonctionnalité répond à une attente de visualiser plus facilement les fournisseurs potentiels. Les élus de la Région Rhône-Alpes ont voté fin 2011 une délibération en faveur du développement de l’approvisionnement local des cantines des lycées. http://www.achatlocal-consorhonealpes.com Cette nouvelle fonctionnalité s’accompagne d’une augmentation de nombre de visites sur le site avec pour la période scolaire 2011-2012 plus 40 % de visiteurs. Des nouveautés pour 2012 et 2013 Par ailleurs, en lien avec le Conseil Général et la Chambre d’Agriculture de la Drôme, des démarches viennent d’être lancées afin d’étudier les contours d’une mutualisation des deux outils web : achatlocal-consorhonealpes.com et agrilocal.fr. Poursuite du travail avec la Région Rhône-Alpes pour l’approvisionnement des lycées L’impact sur la surface globale est donc fort pour Agritabac, avec des intentions de surfaces qui s’élèvent pour 90 producteurs à 45 ha pour le Virginie et à 130 ha pour le Burley, soit une diminution des surfaces de plus de 50 % par rapport à 2011. Sur le plan économique, les prix commerciaux se sont maintenus mais leur niveau reste insuffisant. Aucun soutien recouplé pour cette récolte 2011 n’est intervenu. L’engagement de la coopérative a donc été reconduit par une mobilisation des fonds propres pour soutenir le niveau de prix. Cette démarche transitoire permet de mobiliser les producteurs sur les conditions de production à venir. Pour développer cet approvisionnement local des cantines scolaires, les deux recteurs d’Académie ont été sollicités pour informer les intendants et gestionnaires en charge des achats. La récolte 2011 a donc conjugué un résultat technique décevant et un contexte commercial tendu. Les stocks encore importants ont occasionné un plafonnement des prix. Cette situation pourrait se constater également pour la récolte 2012. L’étude de faisabilité d’un groupement d’achat régional a été proposée par la Région. Des travaux préliminaires sont en cours afin de tester cette faisabilité sur les filières viandes (bovins, ovins, porcs, volailles) sur l’Ardèche et la Drôme avec l’appui d’une étude logistique. Ce travail devrait fournir ses conclusions pour le printemps 2013. Identifier les structures d’exploitation adaptées à la demande de la restauration collective C’est l’objectif du projet national REALISAB financé en Rhône-Alpes avec l’appui du Casdar et de la Région. Ce projet a débuté en février 2012 et s’achèvera en 2014. Différents volets permettront de mieux qualifier les demandes des structures de restauration collective mais surtout d’identifier face à chaque type de demandes les organisations d’exploitation et de structuration adaptées. L’absence de tout soutien recouplé depuis deux campagnes génère, chez les producteurs, un sentiment d’abandon et fige le produit brut à l’hectare à un niveau économique insuffisant pour un bon nombre d’exploitations. Deux raisons d’espérer pour les deux prochaines années sont toutefois à mettre en avant : la mise en place d’une aide européenne recouplée à la qualité du tabac pour les récoltes 2012 et 2013, ainsi qu’une orientation des marchés vers une demande qualitative. Nombre de visites sur le site ALCRA Sources Agritabac Note de conjoncture - Juin 2012 16 Sources Chambre Régionale d’Agriculture Rhône-Alpes Note de conjoncture - Juin 2012 17 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Agritourisme et Agriculture Productions fermières Biologique DE RHONE-ALPES Les tendances de commercialisation des adhérents rhônalpins Bienvenue à la ferme «Produits de la Ferme» Le réseau Bienvenue à la ferme, a décidé d’orienter ses actions non plus uniquement sur les activités agritouristiques mais sur les circuits-courts. Ainsi, de nouveaux modes de vente tels que les points de vente collectifs, les paniers, les coffrets-gourmands pourront être labellisés Bienvenue à la ferme. C’est pourquoi cette note est orientée vers les tendances de commercialisation en circuits-courts des adhérents «produits de la ferme». Retours sur le RGA et l’enquête régionale Les données de cette note s’appuyent sur le Recensement Agricole et l’enquête réalisée auprès des adhérents «produits de la ferme» du réseau Bienvenue à la ferme de Rhône-Alpes. Les résultats de l’enquête ne sont pas totalement représentatifs puisque le taux de réponses est de 10 %. D’après le RGA 2010, «la moitié des exploitations rhônalpines utilise les circuits courts. Ce mode de vente représente alors pour elles les trois quarts du chiffre d’affaires total». Concernant les répondants, uniquement 28 % affirment que les circuits courts représentent plus de 75 % de leur chiffre d’affaires, et 41 % de 10 à 50 % de leur chiffre d’affaires. Il faut noter que les adhérents «produits de la ferme» ont une activité plus diversifiée que l’échantillon moyen Rhône-Alpes puisqu’ils pratiquent tous une activité d’accueil à la ferme (ferme de découverte, ferme pédagogique, hébergement, apéritif fermier, goûter à la ferme, ferme auberge…). Les répondants produisent des produits laitiers (lait, fromages, yaourts…), du vin, des fruits et légumes (et produits transformés : huiles, jus, confitures…), de la viande, des produits transformés (escargots cuisinés, foie gras …), du miel et du cidre. Les circuits de commercialisation les plus représentés sont la vente sur les marchés (55 % des répondants), la vente à la ferme de leurs produits uniquement (52 %), la vente à la ferme de leurs produits et de ceux d’autres producteurs (52 %), la vente via des commerçants et détaillants (52 %) et les points de vente collectifs ou magasins de producteurs (41 %). Dans un second temps, sont aussi cités les paniers (14 %) et coffrets-gourmands (10 %), les foires et salons, la restauration, la vente à domicile et les comités d’entreprises. Sur ce point, les adhérents Bienvenue à la ferme se rapprochent du RGA puisque la vente à la ferme, les marchés, les commerçants détaillants et les points de vente collectifs sont les modes dominants principaux de vente en circuits courts. Sources Enquête adhérents, Recensement Général Agricole 2010 L’évolution du chiffre d’affaires des répondants varie selon les différents modes de vente. Pour 100 % des répondants qui vendent en points de vente collectifs, leur chiffre d’affaires est en augmentation. C’est le seul mode de commercialisation où tous les répondants sont unanimes. Pour les autres créneaux, le chiffre d’affaires a plutôt tendance à stagner ou augmenter : - marchés : 56 % estiment qu’il augmente, 31 % qu’il stagne et 6 % qu’il baisse, - commerçants/détaillants: 50 % estiment qu’il augmente, 33 % qu’il stagne et 11 % qu’il baisse, - vente à la ferme : 57 % estiment qu’il augmente, 33 % qu’il stagne et 9 % qu’il baisse, - paniers : 28 % estiment qu’il augmente, 57 % qu’il stagne et 14 % qu’il baisse, - coffrets-gourmands: 80 % qu’il stagne et 20 % ne savent pas. Nous avons interrogé les adhérents sur leurs projets en matière de commercialisation : 50 % d’entre eux ont de nouveaux projets, notamment : le développement de l’œnotourisme et des activités touristiques (casse-croute à la ferme, visite de ferme, ferme auberge, …), la vente en points de vente collectifs, les paniers, le ciblage de la clientèle (haut de gamme, handicapés, …), le développement de la gamme de production, le développement et la communication sur le bio, l’arrêt de la vente à la ferme en période creuse et l’export. Bienvenue à la ferme - pourquoi les agriculteurs adhèrent-ils ? DE RHONE-ALPES La production Le nombre d’exploitations bio ou en conversion vers l’agriculture biologique a augmenté de 12 % en un an en France : à ce jour, 4,7 % des exploitations françaises sont engagées en bio (soit 24 000 exploitations), pour 3,5 % de la SAU nationale et un million d’ha. Certains secteurs se distinguent par une part très importante des surfaces en conversion dans l’ensemble des surfaces conduites en mode de production bio, traduisant ainsi l’évolution récente et rapide du secteur. C’est notamment le cas des fruits dédiés à la transformation (62 % de leurs surfaces en conversion), des fruits à coque (pour les noyers : 60 % des surfaces en conversion, dont 47 % en première année) et de la viticulture (57 % des surfaces en conversion). Eléments de vie des filières et actualités La région Rhône-Alpes, avec 2 600 producteurs bio en mai 2012, reste la première région de France selon ce critère. Elle est en troisième position sur le critère des surfaces en bio et conversion. L’augmentation des surfaces entre 2010 et 2011 est de 12 %. 31 % des surfaces agricoles de la région sont en conversion, valeur identique à la moyenne nationale et traduisant le dynamisme de l’agriculture biologique. En France, les écarts s’accentuent entre les 7 premières régions qui progressent rapidement sur le terrain de l’agriculture biologique, et les autres qui connaissent une croissance plus modérée. L’Union Européenne s’est enfin dotée d’une réglementation bio pour les vins, qui pouvaient jusque-là être étiquetés uniquement «vins issus de raisins de l’agriculture biologique». A partir des vendanges 2012, tous les viticulteurs bio devront donc respecter des règles concernant la vinification s’ils souhaitent continuer à faire référence à l’agriculture biologique sur leurs bouteilles. Il n’est désormais plus possible de produire du «vin issus de raisins bio» (les étiquettes portant cette mention peuvent cependant encore être écoulées en 2012 pour assurer la transition). Sur quelques filières (lait, pommes et viticulture en particulier), la plupart des opérateurs tendent à faire preuve de prudence sur l’encouragement des conversions à la production, après la vaste vague de conversions connue en 20092010. Le marché ne montre aucun signe de dégradation (sauf peut-être en pommes), il semble plutôt traverser une phase de stabilisation. En circuits courts, la tendance à la croissance des conversions semble toujours prononcée. - une marque certifiant la qualité des prestations : le respect d’un cahier des charges défini par des professionnels, des visites de contrôles et d’agréments, des conseils techniques assurés par des conseillers spécialisés des Chambres d’Agriculture. - un réseau d’agriculteurs : la condition de base pour adhérer est d’être agriculteur, une adhésion annuelle, une marque ouverte à l’ensemble des circuits courts, des professionnels référents sur chaque thématique, - un réseau national de proximité : une marque crédible, appuyée politiquement, liée aux démarches locales, basée sur l’échange des agriculteurs entre eux et avec leurs conseillers. * Magazine Linéaires (n°280 - mai 2012) Les cheptels bio de toutes les espèces ont progressé en 2011. Bienvenue à la ferme est la marque des Chambres d’Agriculture en matière d’agritourisme et devrait le devenir aussi pour les circuits courts. Elle dispose des atouts suivants : - un réseau innovant et branché sur l’actualité : utilisation des NTIC (application mobile, réseaux sociaux…), des nouvelles prestations, un suivi régulier des actualités auprès des adhérents, Les grandes surfaces s’octroient 49 % de ce chiffre d’affaires, leurs parts de marché sont en croissance. Un ralentissement global du marché semble toutefois se profiler en 2012, certains analystes prévoyant un retour à 5 % de croissance, après quelques années aux alentours de 15 %. La dynamique reste toutefois positive dans un marché agro-alimentaire plutôt en stagnation. Selon la plupart des analystes, l’agriculture biologique est toujours porteuse d’un potentiel de croissance important. Les freins majeurs à l’achat des produits bio sont essentiellement le prix, suivi par le manque d’habitude. Les motivations d’achat sont liées à des critères de naturalité, environnement et éthique, santé, proximité.* Le marché La croissance du marché bio fut très forte ces dernières années, pour approcher aujourd’hui les 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires (2,4 % du marché de l’agro-alimentaire), via une multiplication par presque 3 entre 2005 et 2011. Quatre «Rendez-vous Tech&Bio» sont organisés au cours de l’année 2012 dans d’autres régions (3 en viticulture et 1 en élevage). Il s’agit de déclinaisons régionales ciblées sur une production et proposées en complément du salon Tech&Bio, dont la prochaine édition aura lieu dans la Drôme les 18 et 19 septembre 2013. Sources Note de conjoncture - Juin 2012 18 Chambre régionale d’Agriculture de Rhône-Alpes Agence Bio Note de conjoncture - Juin 2012 19 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Formation Dégâts de Emploi la faune sauvage DE RHONE-ALPES Enseignement agricole La formation initiale est assurée par 95 établissements répartis sur les 8 départements : 20 établissements publics, 26 établissements privés relevant du Conseil Régional de l’Enseignement Agricole Privé (CREAP), 3 établissements privés relevant de l’Union Nationale Rurale d’Education et de Promotion (UNREP) et 46 Maison Familiale et Rurale (MFR). Il est important de souligner que ce nombre reste stable sur notre région, - 3 établissements entre 1994 et 2011, alors qu’au niveau national le nombre d’établissements a diminué de 15%. Les effectifs sont globalement en progression sur les 4 dernières rentrées tant en formation par la voie scolaire, malgré une baisse en 2010, que par l’apprentissage. Apprentissage 2011 2010 2009 2008 2 2 2 2 885 844 730 689 Dont enregistrements par les Chambres d’Agriculture 1 481 1 466 1 445 Sur la période 2006-2010, 3 domaines ont fortement progressé : le commerce + 18 %, le paysage + 26 % et les services aux personnes + 56 % sur de moindres effectifs. Sur cette même période, l’apprentissage dans les productions agricoles augmente de 8 % mais, comme pour la voie scolaire, avec de fortes évolutions entre productions : - 21 % en vigne et vin, - 20 % en agroéquipements mais + 188 % en productions végétales hors horticulture. Emploi L’emploi agricole non salarié reste en constante diminution et le salariat, pourtant en progression depuis plusieurs années, connait un léger tassement, - 1 % en Equivalent Temps Plein (ETP) en 2010. Actifs non salariés Scolaire 20 20 20 20 786 356 697 578 L’activité d’enregistrement des contrats d’apprentissage par les Chambres d’Agriculture est également en progression. 43 % des contrats enregistrés sont le fait du secteur du paysage, 35,6 % du secteur des productions agricoles. Répartition des effectifs par domaine de formation, pour la voie scolaire, rentrée 2011 : Actifs salariés Nb exploitants agricoles conjoints collaborateurs et participants aux travaux actifs familiaux Nb salariés employés dans l’année 2011 39 050 3 960 601 2010 39 482 4 161 674 99 129 9 026 118 401 16 592 2009 40 265 4 428 767 104 017 8 935 123 055 16 773 2008 41 026 4 830 804 96 002 9 536 115 822 15 856 2007 41 698 5 236 871 99 122 9 478 113 944 16 112 contrats CDI contrats CDD ETP données disponibles en sept. 2012 Services de remplacement L’activité des services de remplacement continue à se développer, tant du côté du nombre d’utilisateurs (sauf année 2010) que du nombre de jours d’intervention, même si on note un léger ralentissement pour ce dernier. Nb structures Sur la période 2006-2010, si la part des effectifs scolaires en formation productions agricoles reste stable, la répartition par filière connait quant à elle de fortes évolutions : - 59 % d’élèves en vigne et vin, - 33 % en horticulture, - 17 % en agroéquipements, mais + 40 % en formations cheval et + 20 % en Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des chances (ACSE). 2011 2010 2009 2008 2007 53 55 63 72 75 Nb adhérents 5 5 5 5 6 757 310 763 768 052 Nb utilisateurs 3 3 3 3 3 244 024 127 165 074 Nb jours Nb ETP 48 48 45 44 44 251 241 229 223 220 575 116 887 587 075 Répartition des effectifs par domaine de formation, pour la voie par l’apprentissage, rentrée 2011 : Sources DRAAF-SRFD, Service de remplacement Rhône-Alpes, MSA Note de conjoncture - Juin 2012 20 DE RHONE-ALPES Contexte national Trois événements nationaux montrent l’importance de ce sujet. Souhaitons qu’ils se traduisent concrètement par une baisse significative des dégâts. Un protocole d’accord national a été signé en janvier entre APCA, FNSEA et Fédération Nationale des Chasseurs sur la gestion du sanglier et l’indemnisation des dégâts. Il a suscité interrogations et inquiétudes : remplacement du seuil de 76 € par un seuil de 3 % de surface détruite ou 250 € de dégâts ; frais d’estimation à la charge des agriculteurs si les minimums ne sont pas atteints... On note plusieurs points positifs : baisse de l’abattement de 5 % à 2 % ; pose, entretien et surveillance des clôtures à la charge des chasseurs dans les secteurs en points noirs… Des modifications réglementaires sont nécessaires pour son application. Les ministres en charge de l’écologie et de l’agriculture ont commandité une mission sur les dégâts de gibier. L’objectif est d’analyser les mesures à mettre en œuvre pour diminuer le volume des dégâts de sanglier et de proposer des améliorations du système d’indemnisation. Le rapport final a été présenté en janvier 2012. Le décret du 23 mars 2012 modifie les modalités de classement des espèces d’animaux nuisibles. Elles sont désormais majoritairement classées nuisibles par arrêté ministériel. Le classement du sanglier reste départemental. Ce décret crée également, au niveau départemental, une formation spécialisée chargée de donner un avis sur ce classement. Situations départementales SAVOIE Les dégâts sur cultures causés par les sangliers continuent. Ils sont accentués par la forte présence de cerfs sur certains secteurs (zone d’hivernage) posant problème sur la prise de biomasse précoce. Cela entraîne des pertes de rendement sur certaines parcelles en herbe, à fortiori pour des parcelles engagées en MAET prairie fleurie (Mesures AgroEnvironnementales Territorialisées). RHONE Le nombre de sangliers tués, environ 1 700, est identique à 2010, avec des variations entre massifs. On note l’absence de volonté des chasseurs d’augmenter fortement les prélèvements. Les sangliers font toujours autant de dégâts malgré un gros effort de protection et de prévention de la part des chasseurs. Cela a amené la DDT à ordonner des battues administratives, sans résultats probants. Un protocole d’accord est en cours pour ouvrir l’ensemble des forêts départementales à la chasse du sanglier dans le cadre de la régulation des nuisibles (6 jours par an sur les 7 sites). Deux plans de gestion sur trois ont été suspendus. Il est prévu de mettre en demeure certaines sociétés, d’organiser des battues conjointes avec obligation de résultat. Sources Chambres départementales Rhône-Alpes, FDSEA Isère LOIRE La Fédération des Chasseurs porte un projet d’introduction du cerf dans la Loire. Les représentants agricoles et forestiers y sont fortement opposés, ainsi que des élus locaux. Cet animal génère des dégâts très importants sur les peuplements forestiers. Il est également vecteur de maladies transmissibles au cheptel (tuberculose par exemple). Les dégâts de sangliers sont toujours aussi importants. ISERE Le nouveau schéma départemental de gestion cynégétique (2012- 2018) est en discussion. Sur le volet « sanglier », les représentants des chasseurs ont accepté d’augmenter la représentation des agriculteurs dans les comités locaux. A partir de la prochaine campagne, par unité de gestion sanglier, il y aura des plafonds à ne pas dépasser par culture, en superficie, et non plus en montant d’indemnisation. Après une saison 2010-2011 où le montant des indemnisations des dégâts de sanglier avait atteint un niveau très élevé (661 974 €), on constate cette saison une légère baisse : 812 dossiers déposés contre 1069 l’an dernier. Des efforts ont été faits localement. Plus de la moitié des surfaces détruites sont des prairies qui ont un niveau d’indemnisation bas. Le reste des surfaces est partagé entre maïs et autres céréales. Un travail a été engagé entre représentants agricoles et chasseurs quant aux espèces classées nuisibles. Un questionnaire a été envoyé aux agriculteurs et collectivités locales sur les dégâts occasionnés par diverses espèces. Après un premier examen, il en ressort que les corbeaux occasionnent beaucoup de dégâts. Une réflexion est engagée pour voir comment pallier à ces nuisances. ARDECHE Le nombre de sangliers prélevés, environ 19 000, est en forte hausse. Le montant des indemnisations sera supérieur à 300 000 €. L’Ardèche est confrontée à deux projets d’introduction de nouvelles espèces de grands gibiers : chamois en Cévennes ardéchoises et cerfs dans la Loire, en limite départementale. Les représentants agricoles y sont opposés, considérant que des espèces déjà présentes, sanglier et chevreuil, ne sont pas suffisamment régulées et causent d’importants dégâts qui ne pourront qu’être accentués par de nouvelles espèces. AIN Les dégâts de sanglier posent toujours des problèmes, malgré la concertation entre représentants agricoles et chasseurs. Dans certains secteurs l’exaspération est forte. Les responsables agricoles souhaitent que toutes les mesures de régulations soient prises, notamment le tir dès le 1er juin. Note de conjoncture - Juin 2012 21 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE DE RHONE-ALPES 01 Ain Céréales Lait Le gel observé en février a causé quelques dégâts sur des parcelles de blé, essentiellement en bord de Saône. On estime les pertes à environ 2% des surfaces du département, ce taux pouvant atteindre 5% dans les zones les plus touchées. Des semis de maïs ont été prévus en remplacement sur certaines parcelles. Les colzas n’ont pas souffert de ces conditions hivernales rigoureuses. Un temps sec et plutôt chaud s’en est suivi, laissant craindre un retour de la sécheresse comme on avait pu l’observer l’an dernier. Heureusement les pluies d’avril ont comblé le déficit en eau des cultures et des prairies. Cet épisode pluvieux s’est poursuivi durant le mois de mai avec un temps frais pénalisant la mise en place des cultures de printemps et imposant le choix d’indices plus précoces en maïs. Au 20 mai, 90 à 95% des surfaces étaient semées. L’année 2011 est marquée par une amélioration notoire du prix du lait comparativement à 2010 (+7%). Le prix des céréales se maintient à un niveau comparable à 2010. Le prix de la viande est en progression après plusieurs années moroses. Néanmoins le prix des intrants repart à la hausse (carburant et engrais). Cela se combine à une diminution du niveau des aides (modulation plus importante) entraînant des niveaux d’EBE en légère progression mais sans réelle augmentation de l’EBE/produit. Fourrages La fin d’année 2011 clémente a permis de laisser au pâturage les troupeaux tard en arrière saison Le froid arrive dès le 1er février sur une faible précipitation de neige sèche. En plaine, cette neige peu épaisse protège tout juste et le vent du nord est présent durant cette période de froid de trois semaines qui pénètre dans les bâtiments. Le gel entrave sérieusement le travail des éleveurs (raclage, nettoyage de salle de traite,…). En fin de période de froid la production marque le pas, difficultés d’alimentation et d’abreuvement. En plaine, les céréales et Ray-grass non couverts par la neige ont souffert, d’autant plus qu’ils avaient été semés tôt et étaient bien développés à l’entrée de l’hiver. En Bresse et en Dombes, quelques parcelles ont été resemées en céréales de printemps ou en maïs. Mars exceptionnellement beau et sec permet de réaliser les travaux de fin d’hiver dans de très bonnes conditions (clôture, épandage d’engrais et lisier, préparation des terres). L’herbe pointe rapidement permettant de lâcher tôt les génisses (plaine) et faire prendre l’air aux vaches mais le vent du nord souffle sans discontinuer durant toute cette période. Heureusement la pluie arrive début avril, irrégulièrement sur la région les pluies sont plus conséquentes du 15 au 25 dans tous les secteurs qui reçoivent de 50 à 60 mm. Au 25 avril, l’année est en retard par manque de chaleur (températures inférieures aux normales) mais la situation est encourageante pour le pâturage de printemps et les 1ères coupes à ensiler sont assurées. En plaine, début mai, les ensilages commencent et la plupart des semis ont eu lieu entre les périodes de pluie. Le pâturage est abondant, mais la portance des sols mauvaise à cause des pluies fréquentes. L’herbe n’est donc pas bien valorisée. Crème et beurre de Bresse vers l’AOC... Portée depuis plusieurs années par le Syndicat de Promotion de la Crème et du Beurre de Bresse, cette démarche regroupe les producteurs des coopératives d’Etrez et de Foissiat dans l’Ain, ainsi que la SA Laiterie de la Bresse à Varennes Saint-Sauveur. Accompagnée par la Chambre d’Agriculture de l’Ain, et celle de Saône et Loire (constitution du dossier AOC, ingénierie de projet,…) cette démarche collective a permis de construire progressivement un réel projet de filière. La validation de ces 2 nouvelles AOC laisse entrevoir aujourd’hui la possibilité d’une valorisation commerciale, qui rejaillira sur l’image des entreprises, des exploitations et plus largement sur toute l’agriculture de notre département, même si certaines entreprises du secteur connaissent actuellement des difficultés. Légumes Beaucoup d’espoir était fondé sur la fin de l’année 2011. Mais rien ne s’est passé comme prévu. La campagne poireau a été morose. Avec un prix de 0.47 € alors qu’il avait été de 0.55 € les deux années précédentes. L’apparition du dépérissement du poireau fin octobre, a condamné 45 ha et occasionné une perte d’un million d’euros pour les exploitations touchées. La vague de froid de février a empêché la récolte pendant 3 à 4 semaines, entraînant des stocks sur avril et mai et une dépréciation de la qualité. Pour les exploitations qui cultivent des salades sous abris, les prix ont été mauvais jusqu’à mi-décembre. L’année 2011 est marquée par un disponible divisé par deux. Synthèse sur 4 exploitations 2010/UTH 2011/UTH 2010/Ha 2011/Ha Production 88 115 € 78 863 € 21 632 € 12 767 € Charges opérationnelles 28 462 € 32 520 € 6 825 € 5 265 € Charges de structure 33 061 € 39 784 € 7 650 € 6 441 € EBE 26 592 € 16 316 € 7 157 € 2 641 € 1 730 € 1 087 € 5 427 € 1 554 € Annuités totales 6 369 € 6 717 € Disponible (avant 20 223 € 9 599 € rémunération exploitants) 1685 €/mois 800 €/mois DE RHONE-ALPES Note de conjoncture - Juin 2012 22 suite - Ain Le début de printemps est un peu meilleur, avec une météo plus favorable à la culture et à la consommation des légumes de printemps (radis, salades). Malgré un marché difficile en début de campagne de radis, la commercialisation et les volumes sont au rendez-vous. - Le groupe Prédation vise quant à lui à trouver des solutions concrètes pour limiter la prédation sur les élevages. Un partenariat très étroit associe les fédérations de chasse, les associations de piégeurs, l’ONCFS, le CNRS et l’ITAVI afin d’étudier au mieux ce phénomène. La vague de froid a réduit de 4 lots la campagne de radis (20 semis). En étroite collaboration avec le Comité Interprofessionnel de la Volaille de Bresse, la Chambre d’Agriculture de l’Ain cherche de nouveaux éleveurs pour remplacer les départs en retraite à venir. Globalement, on observe un retard de végétation de 3 semaines sur les cultures longues (pomme de terre, carotte, choux). Circuits courts, tourisme et services La dynamique observée en 2011 semble se poursuivre en 2012: augmentation substantielle des ventes en direct et dans les PVC, demandes d’installations CCTS en hausse, bonne fréquentation des formations proposées sur ce thème… L’emploi continue également à augmenter fortement dans ce secteur d’activité, la création de petites fermes se poursuit, tout comme la reconversion d’une partie des fermes en filières longues en certains débouchés CCTS. La Chambre des Métiers et la Chambre d’Agriculture se concertent pour mener des actions communes : promotion pour la viande et la boulangerie (opérations pilotes et salon de la gastronomie)... La démarche qualité en produits carnés de l’Ain en vente directe progresse et verra officiellement le jour en septembre. Plusieurs projets sont aussi en phase d’émergence dans le département: un abattoir en CCTS, 2 ACAT en réflexion, 2 ouvertures de PVC prévues courant 2012, plusieurs créations d’AMAP, site d’achats en ligne (la ruche qui dit oui)... La météo, même si elle est moins favorable pour le moment qu’en 2011 ne semble pas avoir impacté les productions CCTS ; le début de saison a été néanmoins délicat pour les apiculteurs du fait d’un nourrissement important à effectuer en avril; mais pas d’impact pour le moment sur la production. Volailles de Bresse En 2011, la production de volailles AOP tend à se stabiliser, contrairement aux dernières années. Plusieurs groupes de travaux ont été mis en place afin d’aider les éleveurs dans leur quotidien. Deux groupes sont particulièrement actifs : - Le groupe Référentiel Technico Economique visant à créer un référentiel de base de la filière. Pour l’aspect technique, des éleveurs ont été équipés en pesons automatiques de volaille. Pour l’aspect économique, une analyse fine de la comptabilité est engagée afin de définir les paramètres et marges de manœuvre de chaque groupe d’éleveurs. Sources Chambre d’Agriculture de l’Ain Viticulture Après un mois de mars précocement printanier, la campagne viticole 2012 a connu un démarrage difficile avec des températures basses, des épisodes pluvieux réguliers et quelques incidents climatiques localisés (gelée, grêle). A quelques semaines de l’été, la vigne a pris du retard par rapport à la campagne précédente, et la période de floraison qui va débuter s’annonce cruciale pour la récolte à venir. Pisciculture d’étangs La production totale, globalement stable comparée à la saison dernière, représente 1500 tonnes collectées par 5 entreprises sur 10 000 ha d’étangs. Dans ces 5 entreprises de collecte, on constate des différences dans les tonnages qui peuvent s’expliquer par un effet contrasté de la sécheresse printanière 2011 : la production a été bonne dans les étangs où l’eau n’a pas manqué (les fortes températures ont stimulé la production naturelle de plancton, source de nourriture pour les poissons) et a été médiocre dans les étangs où l’eau a fait défaut. L’une de ces 5 entreprises paraît plus impactée. Les bons niveaux d’eau atteints au printemps 2012 sont très rassurants pour la filière. Toutefois, pour confirmer ce bon démarrage, il faudra des températures estivales élevées (stimulation de la production de plancton). Du fait des « hauts » niveaux d’eau, les 2 entreprises de production d’alevins (jeunes poissons) ont enregistré plus de commandes qu’en 2011. Au sein de l’Association de promotion des poissons des étangs de la Dombes (APPED) et en collaboration avec le PEP aquacole, les acteurs de la filière continuent à s’organiser : acquisition de références technico-économiques sur la production d’alevins de carpe en bassin, sur la pêche estivale de carpe, sur les cages de protection contre les cormorans, panneaux réaffirmant l’identité piscicole de la Dombes. Note de conjoncture - Juin 2012 23 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE DE RHONE-ALPES 07 Ardèche Côtes du Rhône septentrionales A la suite d’un hiver doux et sec, l’Ardèche a été touchée par un gel très prononcé courant février, accentué par un fort vent du nord. Des dégâts ont été signalés en viticulture, principalement sur des vignes âgées, avec des coursons complètement gelés. Une pépinière ornementale a perdu 30 à 40 % de ses plantes en pot. Des oliviers et des lavandes ont été touchés. Des mortalités anormales d’abeilles ont également été relevées. La production la plus touchée est la cerise, les pluies de mai et juin ayant encore accentué les dégâts. La procédure des calamités agricoles a été activée sur vigne et cerise. La grêle a également affecté les productions fruitières de plusieurs secteurs du département. Côté phéno-climatique : Quelques épisodes de grêle ces dernières semaines ont touché les côtes du Rhône septentrionales, compte tenu de la végétation peu avancée, ils n’ont eu que peu de conséquence mis à part sur le feuillage. Les premiers symptômes de maladies cryptogamiques sont observés récemment et pour l’instant les vignes conservent un bon état sanitaire. Côté commercial : Un bon courant export et une bonne consommation internationale restent de mise. L’équilibre entre production et consommation est respecté. La récolte 2011 a été d’un volume conséquent, il est donc possible que cela induise une augmentation des stocks sur ce millésime. Arboriculture Lait Abricots : après plusieurs épisodes de grêle au cours des mois d’avril et de mai, l’ensemble du haut Vivarais semble impacté par la grêle avec des conséquences variables au verger. Pour Bergeron, l’éclaircissage nécessaire a permis de trier les fruits fortement abîmés. De plus, dans les parcelles exposées, le vent fort a marqué les jeunes fruits. Cerises : la production de cerise est en générale moyenne à très faible. Suite au gel et aux pluies de mai et juin le constat est peu encourageant. De nombreuses variétés de cerises ont subi de graves éclatements. Pour beaucoup de vergers il est impossible d’envisager une récolte. Pommes : le tri est en cours, la chute physiologique est importante. La production semble irrégulière. Poires : William’s en sous charge. Lait de chèvre : des rations parfois un peu pauvres du fait de la sécheresse ont pu générer quelques problèmes sanitaires isolés et des animaux moins en état. La part des installations en caprin fromager est toujours soutenue, à l’opposé des installations avec livraisons en laiterie. Châtaigne Le cynips se développe et s’étend sur une grande partie du département. Quatre nouveaux lâchers de Thorymus ont été réalisés ce printemps. A noter une demande de plus en plus forte de châtaigne d’Ardèche par les opérateurs de la transformation. Un plan de développement de la production de châtaigne est en cours d’élaboration. Viticulture Viticulture Sud 07 Etat sanitaire du vignoble : à la sortie de l’hiver, le niveau de pression était très faible vis à vis du mildiou. Compte tenu du climat des mois d’avril et mai, la pression a fortement augmenté. Les conditions climatiques ont été favorables également au black rot. De même, l’oïdium apparaît relativement tôt cette année (fin mai) dans les parcelles sensibles (Chardonnay). Le temps couvert et orageux présent régulièrement, entretient le niveau de pression oïdium élevé. Présence faible de symptômes d’acariose et population réduite des vers de la grappe première génération. Le marché est bien orienté sur les blancs avec des demandes supérieures à l’offre en Viognier. Le marché des Côtes du Rhône est toujours difficile. DE RHONE-ALPES Lait de vache : importants stocks à la Fromagerie du Vivarais qui entraînent des difficultés de trésorerie. Les éleveurs collectés par la laiterie Carrier souhaitent conduire avec l’entreprise un travail pour préserver le potentiel de production sur la zone de collecte actuelle en intégrant la fin de la dérogation à l’attache pour la production biologique. Fromagerie Rissoan : arrêt de collecte de 5 producteurs pour compenser un trop plein de lait par rapport aux commercialisations. AOC/AOP/IGP Le syndicat AOC Picodon a obtenu de l’INAO que la zone d’appellation ne soit pas modifiée. La révision du cahier des charges devrait être acceptée d’ici la fin 2012 et prévoit le renforcement du lien au terroir. L’IGP Volailles d’Ardèche, après plus de 10 ans de procédure, a finalement été validée par l’INAO et devrait être officialisée dans l’année. Les éleveurs ardéchois placent beaucoup d’espoir dans l’obtention du Label Rouge Agneau de l’Adret. Production fermière Ouverture du premier abattoir de volailles collectif à Quintenas en décembre 2011. Cet outil va permettre d’apporter une solution d’abattage et de découpe aux producteurs fermiers du nord du département. L’ESAT de Veyras, abattoir de volailles et de lagomorphe, réfléchit à une éventuelle modernisation pour améliorer le rendement et les conditions de travail. Un atelier de découpe et de transformation multi-espèces va également s’installer sur la commune de Quintenas. Autre projet en cours : une nouvelle CUMA de découpe et de trans Note de conjoncture - Juin 2012 24 suite formation sur le Coiron pour une ouverture prévue en 2013. L’abattoir d’Aubenas, rénové en 2011, est aujourd’hui entièrement restructuré. La cadence d’abattage a été accélérée et atteint 60 à 70 agneaux par heure tout en ayant considérablement réduit la pénibilité. Ovins et Pastoralisme En 2012, le nombre de demandeurs de l’aide ovine est de 343 pour 60 671 brebis. Le cheptel ardéchois et le nombre de demandeurs sont restés stables par rapport à l’année 2011. Ces chiffres encourageants pour la filière peuvent s’expliquer d’une part par les cours de l’agneau en hausse et d’autre part par les effets bénéfiques du rééquilibrage de la PAC. Le Pays de l’Ardèche Méridionale avec l’appui de la Chambre d’Agriculture mène au cours de l’année 2012 une étude sur les besoins et les enjeux du pastoralisme sur son territoire. Approvisionnement local en restauration collective La Chambre d’Agriculture accompagne les initiatives territoriales rapprochant les établissements de restauration collective de fournisseurs locaux. 8 initiatives rassemblent aujourd’hui 35 établissements, représentant entre 1,5 et 2 millions de repas/an, et une 60aine de producteurs. Parallèlement à cette entrée «territoriale», la Chambre d’Agriculture œuvre à la structuration d’une solution départementale visant à améliorer la prise de commande et la distribution des produits de l’agriculture et de l’agroalimentaire ardéchois. Dégâts de grands gibiers Le nombre de sangliers prélevés, environ 19 000, est en forte hausse. Les indemnisations seront supérieures à 300 000 €. Agriculture biologique Avec 538 producteurs bio ou en conversion en mai 2012, l’Ardèche est le 11ème département de France selon ce critère. Plus de 10% de la SAU du département sont désormais en bio. Entreprise Création d’entreprises début d’année 2012 : - 21 projets d’installation validés en CDOA de janvier à mai (dont 2 HDJA - Hors Dotation jeunes Agriculteurs), - 181 appels téléphoniques, - 79 RDV au Point Accueil Installation au 5 juin, - 29 évaluations de compétences pour construire un Plan de Professionnalisation Personnalisé au 13 juin, (3 candidats +40 ans). Avenants, modification de consistance, démarches installation : Les récentes circulaires imposent une grande rigueur dans le Sources Chambre d’Agriculture de l’Ardèche Ardèche respect des plans de financement des jeunes agriculteurs, dans l’attente d’une évolution des textes. Les jeunes installés doivent être réactifs en cas de modification du projet initial présenté en CDOA et peuvent contacter leur conseiller d’entreprise de la Chambre d’Agriculture en cas d’avenant. Quelques candidats dans le cadre sociétaire sont en difficulté pour justifier d’une modification de consistance suffisante afin de demander la DJA (anticipation par les parents, quotas laitiers non reconnus...), d’où le souhait de la profession de faire évoluer la réglementation installation actuellement pénalisante. Les démarches liées à la création d’entreprises agricoles et aux demandes d’aides à l’installation pouvant être mal vécues par les porteurs de projet, l’Ardèche participera au projet national Simplif’Install visant la simplification administrative et l’amélioration du service rendu dans le cadre des démarches liées à l’installation en agriculture (aidée/non aidée). REGAIN Au 31 décembre 2011, on comptait 333 familles en situation de fragilité accompagnées par les conseillers d’entreprise Chambre d’Agriculture et les assistantes sociales de la MSA (en augmentation). Les déclarations PAC ont fait partie des priorités de début 2012, avec 6 formations REGAIN et des accompagnements individuels qui ont permis de déposer 85 dossiers primes. Déclaration PAC En Ardèche, il y a eu 2775 dossiers PAC dont 1635 télédéclarations. La Chambre a accompagné 200 agriculteurs et a participé aux réunions territoriales organisées en partenariat avec la DDT. Emploi Formation Formation des agriculteurs et salariés agricoles : 73 stages ont été réalisés par la CA07 sur l’année 2011, soit 143 journées, environ 800 stagiaires. 13 ont concerné la préparation au Certiphyto voie D. Pour ce 1er semestre 2012, la CA07 a organisé 52 stages, 105 journées de formation. Fin 2011 et 2012 sont marqués par des difficultés de gestion avec Vivea. Apprentissage : 74 contrats d’apprentissage enregistrés sur cette dernière campagne, dont 40 en production agricole, du BEP au diplôme d’ingénieur. Emploi partagé : les groupements d’employeurs créés les années précédentes ont été confortés, et de nouveaux projets sont accompagnés ; 10 GE et 12 GE Remplacement suivis tout au long de l’année, 40 à 45 Equivalents Temps Plein/an, 2 nouveaux projets accompagnés, 2 en émergence. Notons que les 12 services de remplacement du département ont compté 350 adhérents, pour 4 143 journées de remplacement en 2011. Note de conjoncture - Juin 2012 25 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE DE RHONE-ALPES 26 Certaines productions drômoises ont été fortement touchées par le gel de février En vigne, les dégâts les plus graves sont constatés sur des ceps de Grenache et de Syrah dont l’âge varie majoritairement de 35 à 100 ans. C’est un terroir inestimable qui disparaît mais aussi des vins reconnus pour leur qualité du fait du grand âge des ceps. En plantes à parfum et aromatiques, la perte globale est de 70%. Que ce soit en lavande, lavandin, thym ou encore romarin, chaque pied a souffert du gel laissant apparaître de nombreuses zones sèches qui engendrent des pertes de rendements importantes. A cela vient s’ajouter des pertes de fond car même si tous les pieds n’ont pas gelé, à partir de 40 % de pertes dans une parcelle, le manque de rentabilité économique oblige le producteur à arracher toute la surface. Étant positionnés sur des marchés où les contrats imposent des quantités annuelles livrées très précises, les distilleries risquent de perdre durablement des parts de marché, ce qui est très préoccupant pour les producteurs concernés. En pépinières, du nord au sud de la Drôme, 70 à 90% de la production de plantes ornementales et fruitières en conteneur qui devait être vendue dans l’année a été détruite. En maraîchage, pendant la période de gel, les légumes n’ont pas pu être récoltés, ni même vendus sur les marchés. Des pertes majeures (jusqu’à 80%) ont été signalées sur choux, navets, carottes, betteraves, bettes. A cela, se sont ajoutés des retards considérables dans les semis et plantations. En ail, 15% environ des producteurs sont concernés par des pertes pouvant toucher plus de 30% de leurs parcelles. En cultures fourragères, les 15 jours de grand froid ont été plus pénalisants en plaine qu’en montagne : des Raygrass ont complètement gelé et certaines plantes des méteils ont été très touchées. Cependant, ces pertes auront peu de conséquences car les ensilages d’herbe ont été productifs et les récoltes 2011 bonnes. Les pluies de ce printemps laissent augurer de bonnes récoltes en foin de premières coupes et le pâturage a bien démarré, ce qui était indispensable vu la faiblesse des reports de stocks de la campagne précédente. En céréales, les dégâts du gel sont moins graves que ce que l’on pouvait redouter. Certaines parcelles présentent des dégâts irréguliers qui ne justifient pas un retournement systématique. Les plus grosses pertes seront en blé dur et pois d’hiver. Après l’épisode de gel, les conditions climatiques ont été favorables et les cultures d’hiver sorties indemnes du mois de février sont belles aujourd’hui. L’implantation des cultures de printemps a démarré fin mars puis a été perturbée par le mois d’avril pluvieux qui a provoqué un étalement des semis jusqu’à mi mai. DE RHONE-ALPES Drôme Des vergers qui ont souffert des fortes pluies Les pluies d’avril, attendues, ont malheureusement souvent été accompagnées de vents forts et d’orages de grêle localisés qui ont généré des dégâts dans certains vergers. La récolte de cerise est fortement compromise sur de nombreux secteurs. Contrairement à d’autres productions, la période de grand froid survenue en période de repos végétatif n’a pas eu de conséquences sur les vergers de la Vallée du Rhône : la floraison a été un peu plus tardive que prévue mais s’est déroulée dans des conditions idéales, la nouaison est bonne et les volumes de production sont normaux. Plus au sud, dans les Baronnies, seules les parcelles les plus exposées, plantées de variétés très précoces ou d’arbres très jeunes ont souffert. Sur le plan sanitaire, les vergers de kiwi restent menacés par la progression de la bactériose, notamment au nord de Valence. Un contexte sanitaire toujours préoccupant en aviculture Le niveau de contamination reste toujours fort en salmonelles : le plan d’action mis en œuvre par la DDPP en collaboration avec la profession est toujours d’actualité et bénéficie d’une nouvelle enveloppe financière spécifique de 400 000 € pour les investissements sanitaires dans les élevages. En parallèle, le département connaît une bonne dynamique de construction en bâtiments poules pondeuses et volailles de chair. Une filière caprine dans un contexte régional tendu La situation est tendue en raison notamment des difficultés rencontrées par l’Union de Coopératives Valcrest. Une baisse du prix du lait de 6 €/1000 litres a été appliquée en mars dans le cadre de la mise en place progressive au niveau régional de l’accord national de la grille « cellules » et une nouvelle baisse de 6 €/1000 litres est prévue au 1er juillet directement liée à la restructuration de l’entreprise. suite En ovin, des prix qui se maintiennent à un bon niveau mais des charges importantes Le prix des agneaux s’est maintenu à un bon niveau sur ce début d’année 2012. Les déficits de stocks du printemps 2011 ont généralement pu être compensés par un automne favorable qui a permis d’utiliser au mieux les sécurités que représentent les surfaces pastorales mais l’augmentation des charges se poursuit en ce début 2012 et impacte fortement les coûts de production. La filière ovine est à présent restructurée autour de deux coopératives : Bergers du soleil basée à Sisteron et PROVALP basée à Gap. Des perspectives positives en bovins lait et viande La hausse du prix du lait en 2011 a permis de compenser la hausse des charges dans les exploitations laitières (ce constat est cependant moins vrai dans les exploitations de montagne qui ont dû acheter beaucoup de fourrage). Après 3 années sans installation dans la filière, 5 projets sont en cours d’étude, tous dans le cadre de sociétés à 2 ou 3 associés. L’installation de robots de traite se poursuit ; 15 % du lait drômois sera bientôt trait par robot. En bio, la dernière vague de conversion se termine et la collecte est en hausse en zone de plaine mais aussi sur le Vercors. Drôme Des marchés locaux redynamisés par une initiative du département Le Conseil Général de la Drôme a conçu le site agrilocal.fr pour favoriser l’approvisionnement local de la RHD. Il s’agit d’un outil acheteur qui va de la consultation de l’offre jusqu’à la passation de marchés dans le respect des contraintes des marchés publiques. La Chambre d’Agriculture est chargée du référencement des agriculteurs et de la qualification de leur offre mais aussi d’apporter des solutions aux demandes non satisfaites sur certains produits. Le dispositif est actuellement testé auprès des collèges qui relèvent de la compétence directe du département et à l’automne, une ouverture est envisagée auprès de toutes les structures de restauration collective publiques. Une réflexion est en cours pour étendre le dispositif aux structures privées à partir de 2013. Un rapprochement avec le site www.achatlocal-consorhonealpes.com développé par la Chambre Régionale d’Agriculture est en cours et une ouverture à d’autres départements et régions fait l’objet d’une réflexion. L’IGP Saint Marcellin devrait être obtenue fin 2012, début 2013. Les diagnostics réalisés dans les exploitations drômoises et iséroises montrent qu’aujourd’hui seuls 35% des élevages sont conformes au cahier des charges (20 sur 57 millions de litre). Les laiteries risquent de manquer de lait IGP début 2013, notamment la fromagerie alpine qui collecte sur une zone où le maïs ensilage est très présent dans la nourriture des vaches. D’ici 2 à 3 ans, on peut espérer que près de 60 % des élevages soient conformes au cahier des charges grâce notamment à des mises aux normes de silos. Enfin, la bonne tenue des cours se confirme en bovins viande. En parallèle, l’INAO a fini par accepter la non révision de la zone de l’AOP Picodon et l’évolution du cahier des charges (voté en 2008) devrait être validée d’ici fin 2012, si celui ci intègre bien le renforcement du lien au terroir et à l’origine de la qualité du lait. Note de conjoncture - Juin 2012 26 Sources Chambre d’Agriculture de la Drôme Note de conjoncture - Juin 2012 27 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE DE RHONE-ALPES 38 DE RHONE-ALPES Isère suite - Une succession d’épisodes climatiques bien particulière 2011. Puis, les pluies généreuses d’avril et de mai ont permis une bonne pousse de l’herbe pour le pâturage tout en perturbant l’avancement des chantiers d’ensilage. Les alpages de l’Isère très recherchés Début juin, l’état de la végétation résultait d’une succession d’épisodes climatiques bien particulière : automne et début d’hiver assez doux, froid intense et prolongé en février, chaleur et sécheresse en mars puis faibles températures et pluies abondantes en avril et mai, les pluies se prolongeant début juin. Les foins ont démarré fin mai en plaine. La recharge des nappes phréatiques a commencé en décembre et depuis début avril les pluies ont permis une réalimentation des cours d’eau sur tout le département et la poursuite de la recharge des nappes qui atteignaient début juin des niveaux piézométriques proches des niveaux moyens. Fruits : la production de fraises pénalisée par le froid Début juin, plus de 20 demandes étaient encore en attente, pour 5 570 ovins et 200 bovins. La demande de placements d’animaux en alpage demeure plus élevée que l’offre, et les troupeaux en attente sont principalement ceux d’éleveurs de départements voisins. Il y a parmi ces candidats assez peu d’éleveurs en détresse fourragère mais plutôt des projets d’extension des pratiques. Le gel de février a surtout provoqué des dégâts en pépinières, avec une dizaine de dossiers déposés au titre des calamités agricoles, et pour les fraises avec des destructions de plants et des baisses de rendement. Des orages de grêle ont pu causer quelques dommages localisés, avec également des trombes d’eau dans certaines communes de la Bièvre le week-end de Pentecôte. Grandes cultures : cultures d’hiver en bon état, cultures de printemps hétérogènes Début juin, les céréales à paille et le colza étaient en bon état. Ces cultures ont profité de l’automne et du début de l’hiver favorables aux implantations et au développement végétatif ainsi que des pluies du printemps qui ont permis une bonne assimilation de l’azote et une bonne alimentation des plantes. Même si des parcelles ont été « éclaircies » par le froid intense et prolongé de février, les conséquences du gel sont finalement assez limitées sur les cultures d’hiver en Isère. En blé, les variétés Aubusson et Alixan se sont toutefois révélées les plus sensibles. Les maladies se sont installées avec les pluies du printemps mais le niveau d’infestation est resté relativement faible. Les cultures de printemps étaient plus hétérogènes : les semis précoces de maïs, dès le mois de mars, se sont bien développés mais ceux de tournesol et les semis plus tardifs ont vu leur levée et leur développement perturbés par le froid d’avril et de mai. Certains semis de maïs retardés par les pluies ont encore été réalisés fin mai. Début juin, ces cultures abordaient la saison plus chaude avec de bonnes réserves en eau dans les sols. Fourrages : bonne pousse de l’herbe malgré le retard La sécheresse de mars a fait craindre le pire en rappelant En montagne, les pluies abondantes et le retour de la neige à basse altitude ont freiné les mises à l’herbe. Des dégâts spectaculaires de campagnols ont été signalés dans certains secteurs. Les rendements en fraises ont été affectés par le gel de cet hiver, notamment en production « hors sol ». Le marché est satisfaisant pour plusieurs raisons : quantités moindres offertes, notamment en ce qui concerne la concurrence des pays d’Europe du nord (Belgique, Allemagne, Pologne...) qui ont encore plus souffert du froid, bon étalement de la production entre les différentes régions françaises, détournement des consommateurs des fraises espagnoles, et faible consommation de cerises peu abondantes à cause des pluies printanières et chères. Placée en redressement judiciaire en septembre 2011, la coopérative Chanabel a été reprise par les établissements Métral Fruits à Chanas, filiale du Comptoir Rhodanien basé à Tain-l’Hermitage. Tabac : les surfaces en forte baisse L’absence de tout soutien recouplé depuis deux campagnes a généré chez les producteurs un sentiment d’abandon et fige le produit brut à l’hectare à un niveau économique insuffisant pour un bon nombre d’exploitations. Une aide européenne à la qualité du tabac a été mise en place pour les récoltes 2012 et 2013, mais le contexte passé amer a conduit à de nombreux arrêts d’ateliers, notamment ceux ayant mécanisé le tabac Virginie. Les surfaces d’Agritabac, ont ainsi diminué de plus de 50 % en 2012 par rapport à 2011, cette baisse atteignant 80 % pour le Virginie. Lait : vers l’IGP Saint-Marcellin En Isère, les alpages représentent en moyenne annuellement près de 25 000 UGB (96 000 ovins et 9 900 bovins), qui pâturent 76 000 ha d’alpages pendant un peu plus de 100 jours. 85 Groupements Pastoraux gèrent 80 % de ces surfaces et de ces UGB. Les activités pastorales iséroises mobilisent plus de 90 bergers salariés et plus de 700 éleveurs engagés. 48 % des troupeaux estivés en Isère hivernent dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. L’Isère fournit 44 % des troupeaux inalpés, dont 31 % proviennent de transhumances très locales. Globalement, les alpages de l’Isère constituent de véritables appuis aux systèmes agricoles locaux. Halle des Terroirs : les producteurs se structurent La première phase de l’étude de faisabilité du projet Halle des Terroirs s’est achevée en mars 2012. Il s’agissait de vérifier la faisabilité d’un outil de commercialisation de type « Grande et Moyenne Surface » en produits frais locaux attenant à une plate-forme de distribution alimentaire, à gouvernance agricole et basé à Salaise sur Sanne. Portée par la Coopérative Dauphinoise et la Chambre d’Agriculture, cette étude a associé d’autres partenaires comme le Conseil Général, la Région Rhône-Alpes et le Syndicat Mixte Rhône-PLURIEL. Afin d’autonomiser le projet, une association de producteurs est en cours de constitution, avec une soixantaine de participants à l’assemblée générale constitutive. Ce projet pourrait apporter des réponses à des agriculteurs qui cherchent à mieux valoriser leurs produits tout en passant des volumes assez importants. L’obtention de l’Indication Géographique Protégée devrait être effective fin 2012, 6 mois après la parution du décret au journal officiel européen prévue pour juin. Tous les élevages concernés ont été diagnostiqués en 2011 et 40 % d’entre eux respectent actuellement l’ensemble des critères du cahier des charges. Isère Abattoir de Grenoble: vers un redimensionnement aux besoins de la filière locale ? La société d’exploitation de l’abattoir de Grenoble (ABAG SAS) est en redressement judiciaire depuis le 20 mars dernier avec une période d’observation de 6 mois. L’association des usagers de l’abattoir a missionné deux experts pour définir les travaux à réaliser pour rénover et redimensionner l’abattoir aux besoins de la filière locale, et pour recalculer les coûts d’exploitation pour un fonctionnement réduit. Les besoins des éleveurs et des bouchers qui se sont engagés en faveur de ce nouveau projet (une centaine) ont été recensés. En accord avec le Syndicat Mixte Alpes Abattage (Conseil Général et Ville de Grenoble) propriétaire de l’abattoir, un projet de reprise de l’activité pourrait donc être transmis au tribunal de commerce en septembre prochain. Dégâts de gibiers et d’animaux sauvages : les corbeaux mis en cause Comparativement à l’an dernier à la même époque, on constate une légère baisse des dégâts de sanglier : 812 dossiers déposés contre 1069 l’an dernier. Plus de la moitié des surfaces détruites sont des prairies avec un niveau d’indemnisation bas. Le reste des surfaces se partage entre le maïs et les autres céréales. Cet hiver aura été marqué par la discussion autour du nouveau schéma départemental de gestion cynégétique pour la période 2012-2018. Concernant le volet « sanglier », les représentants des chasseurs de l’Isère ont accepté que la présence des agriculteurs au sein des comités locaux soit revue à la hausse. Dans le cadre d’un travail engagé entre les représentants agricoles et les chasseurs quant aux espèces classées nuisibles, une enquête réalisée non seulement auprès des agriculteurs mais également auprès des collectivités locales met en avant l’importance des dégâts occasionnés par les corbeaux sur une grande partie du département. Des démarches sont en cours pour aider les éleveurs à adapter leurs pratiques et pour apporter un soutien financier à la construction des silos de stockage de fourrages. Note de conjoncture - Juin 2012 28 Sources Chambre d’Agriculture de l’Isère, CIEL, Agritabac, Fédération des Alpages de l’Isère, FDSEA Note de conjoncture - Juin 2012 29 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE DE RHONE-ALPES 42 Météo 2012 : impacts sur les productions Après une fin d’année 2011 clémente qui a permis de laisser au pâturage les troupeaux loin en arrière saison, janvier est doux et sec. Le froid arrive dès le 1er février sur une faible précipitation de neige sèche. En plaine la neige peu épaisse protège tout juste les cultures, d’autant que le vent du nord est présent durant les 3 semaines de la période de froid. La température descend très souvent au-dessous de -10 °C, avec des pointes vers – 20 à – 25 °C en montagne. Le froid rentre dans les bâtiments et le gel entrave sérieusement le travail des éleveurs. La production laitière marque le pas (difficultés d’alimentation et d’abreuvement). Le retour à des normales saisonnières s’opère vers le 2025 février selon les régions. Mars sera exceptionnellement beau, mais sec, permettant de réaliser les travaux de fin d’hiver dans de très bonnes conditions. L’herbe pointe rapidement permettant de lâcher tôt les animaux. Mais le vent du nord souffle sans discontinuer durant toute cette période. Loire - la baisse de production en animaux de boucherie en France, avec un effectif de femelles de plus de 24 mois en diminution de 3,90 % début mars 2012 par rapport à mars 2011, - des importations en viande bovine en retrait de 4%, et ceci, malgré une consommation de viande bovine par les ménages en érosion de 1 %. Les cours de la viande bovine en début mai s’établissent à : - 3,75 à 3,80 €/kg de carcasse en vaches de réformes finies, - 3,83 à 3,93 €/kg de carcasse en génisses finies, - 3,90 €/kg de carcasse en jeunes bovins. En animaux maigres, les filières broutards et génisses poursuivent l’amélioration initiée au deuxième semestre 2011. La conjoncture est favorable aux broutards en raison d’une offre limitée et d’une demande favorisée par les prix élevés en jeunes bovins en France et en Italie. L’export de broutards se maintient vers l’Italie, le Moyen Orient et le Maghreb, malgré quelques soubresauts liés à la réglementation sanitaire. En début mai les cours des animaux maigres s’établissent : - de 2,74 à 2,84 €/kg vif en broutards, - de 2,27 à 2,33 €/kg vif en laitonnes. Caprins Heureusement la pluie arrive du 15 au 25, assez généreuse dans tous les secteurs (de 50 à 60 mm). Le prix du lait est identique à l’an dernier pour les premiers mois de l’année. Par contre, depuis le 1er mars 2012, la nouvelle grille de paiement sur les cellules a été mise en place, avec un impact de 0 € à -30 € /1000 l. Les pénalités sont réduites si l’éleveur entreprend des actions pour maîtriser les cellules. Comme en 2005, un épisode neigeux a lieu en montagne le 17 avril apportant une quantité de neige lourde impressionnante (près d’un mètre dans le Pilat) provoquant des dégâts sur toitures et aplatissant l’herbe des prairies à ensiler. La collecte stagne sur le secteur du Roannais et de St Just en Chevalet. Par contre, pour la collecte du Pilat, elle a augmenté de 12 % de janvier à mars, puis elle baisse sur avril et mai. Dans le sud du département, la pluviométrie d’avril est de 30 à 40 % supérieure à la normale. Mais la plaine du Forez reste en déficit hydrique. Les pluies du mois de mai ramènent un peu d’équilibre. Les petites nappes phréatiques restent en vigilance étant donné la faible recharge de l’hiver. Les stocks de caillé congelé pour l’entreprise Guilloteau à Pélussin sont toujours importants. Début avril, le sec persiste et l’irrigation débute en plaine sur céréales et RGI. Fin avril, la végétation est en retard par manque de températures. Mais la situation est encourageante pour le pâturage de printemps et les 1eres coupes à ensiler. Le maïs est semé en plaine. Finalement les céréales ont bien récupéré du gel et leur vigueur est très bonne. Viande bovine : des prix à la hausse La mise à l’herbe des troupeaux allaitants s’est réalisée dans de bonnes conditions (temps sec et doux). Sur le plan de la conjoncture, le faible niveau d’offre en animaux de boucherie participe à l’amélioration des cours déjà initiée en 2011. Les éléments moteurs de la hausse des prix sont : DE RHONE-ALPES Les ventes en AOC « Rigotte de Condrieu » par la fromagerie du Pilat augmentent peu. L’impact de la sécheresse est toujours important sur le début de l’année car une partie des achats de fourrages est consommée sur cette période. Le printemps tardif n’a pas permis des sorties précoces au pâturage, les stocks sont au plus bas, voire nuls pour certains. De plus, chez certains éleveurs, les mises bas ont eu lieu pendant les 15 jours de grands froids, d’où des mortalités plus importantes que d’habitude. Le prix du chevreau reste toujours aussi modique (de 6 à 8 € le chevreau de 8 jours). Pour les fromagers, le marché se porte bien, pour les producteurs ayant un produit de qualité. Ovins L’impact de la sécheresse 2011 (manque de foin, distribution importante de paille) a entraîné une hausse de la Note de conjoncture - Juin 2012 30 suite mortalité des agneaux en début d’année. A priori, il n’y a pas de cas de virus de Schmallenberg. Malgré la mortalité, la productivité numérique est en hausse car la prolificité a été élevée sur le printemps avec une bonne fertilité. Le printemps tardif n’a pas permis de sortir les brebis tôt. Il y aura plus d’agneaux de bergerie. Les granges sont pratiquement vides dans la plupart des exploitations. Les prix se tiennent bien. La demande d’agneaux français n’est pas honorée et les agneaux d’importation sont aussi à des prix élevés. Le seuil de 6 € par kg de carcasse devient la limite pour les acheteurs car le prix de vente en grandes surfaces devient trop élevé et les ventes chutent si l’agneau devient trop cher. Il y a peu de projets d’installation. La coopérative Ovine Rhône et Loire (COREL), qui commercialise environ 25 000 animaux, s’associe avec le groupement CIALYN de l’Yonne afin de répondre aux exigences nationales en matière de taille minimum d’une organisation de producteurs (commercialisation d’au moins 40 000 animaux). Restauration hors domicile : une demande exponentielle sur le département L’approvisionnement de la restauration collective représente désormais une véritable opportunité pour les producteurs fermiers du département. La demande en produits est de plus en plus forte et se manifeste maintenant pour tous types d’établissements. Tout le territoire de la Loire est concerné (Roannais, Forez et Stéphanois) et aussi bien les communes urbaines que rurales. La demande en produits locaux porte sur tous types de volumes : des établissements de 20 repas/jour à plus de 1500 repas/jour pour la ville de Roanne par exemple. Jusqu’à présent les demandes concernaient essentiellement les cantines (écoles, collèges, lycées), mais il émerge maintenant des demandes de la part des maisons de retraite, des crèches et des établissements à vocation touristique. Les demandes viennent aussi bien des restaurants en régie directe comme de ceux en gestion concédée. Enfin des demandes émanent de cuisines centrales, avec pour répercussion, la nécessité pour les agriculteurs d’avoir un agrément sanitaire CEE. Pour les établissements de plus petites tailles, la demande porte bien souvent sur des produits issus de l’hyper proximité (de la commune ou des communes limitrophes) et sur l’établissement d’une relation directe avec le producteur/fournisseur. La demande pour les produits bios, reste modérée. Sources Chambre d’Agriculture de la Loire Loire Installation : une demande en augmentation Point accueil installation : 158 entretiens sur les 4 premiers mois de 2012. 54 porteurs de projets ont été orientés en PPP et 42 vers une formation agricole pour adulte à la rentrée 2012. En ce début d’année, il y a toujours des demandes en bovins lait, sur des structures avec des références laitières importantes et qui se développent, quelques demandes en bovins viande, toujours des demandes en maraîchage, mais un peu moins en production équine. La pluriactivité est de plus en plus importante, notamment pour les projets bovins viande. CEPPP : Alors que l’année 2011 a été marquée par un léger tassement des inscriptions au CEPPP, elles sont plus importantes en ce début 2012, avec 80 dossiers à ce jour et une demande qui reste encore soutenue au vu de l’activité du PAI. Le CEPPP suit par ailleurs 68 porteurs de projets encore en formation. 46 ont obtenu validation de leur PPP. Tous les projets ne débouchent pas, puisque depuis 2009, si 90 % des candidats ont un PPP validé, ils ne sont que 73 % à avoir obtenu un avis favorable de la CDOA. Le contenu des Plans de Professionnalisation Personnalisés s’étoffe avec une moyenne de 5 stages préconisés avant installation. Les stages pratiques (hors stage reprise) tendent à s’accroître. Le parcours de formation et d’analyse du projet nécessite en moyenne 320 à 330 jours entre l’attribution d’un conseiller PPP pour un porteur de projet et l’examen de son projet par la CDOA. PDE : avenants et accompagnement post installation : La Chambre d’Agriculture de la Loire a élaboré 92 PDE en 2011, dont 87 projets d’installation aidée agréés. On se situe légèrement en dessous de la moyenne des dix dernières années (97 DJA). Les installations en bovins lait et viande représentent les 2/3 des installations, mais elles diminuent au profit du maraîchage et des productions diverses. 47 % des installations ont une activité de transformation. Les 2/3 des installations se font en société (en progression). Par ailleurs en 2011, 21 avenants approfondis ont été élaborés et présentés en CDOA (et encore plus d’avenants simplifiés). En 2012, 35 PDE ont déjà été présentés en CDOA sur les 4 premiers mois de l’année. 64 PDE sont en cours d’élaboration. La demande est donc importante et on devrait approcher les 100 installations aidées en 2012. Dans le même temps, il y a une forte recrudescence des demandes d’avenants approfondis. Sur les 4 premiers mois, 23 ont été agréés en CDOA et 26 sont en cours d’élaboration. Le nombre d’avenants approfondis pourrait être équivalent à celui des installations. 350 jeunes récemment installés bénéficient d’un accompagnement post installation. Note de conjoncture - Juin 2012 31 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE DE RHONE-ALPES 69 La filière viticole en mutation Coteaux du Lyonnais Le projet stratégique des Coteaux du Lyonnais s’articule autour de deux axes : - augmenter la valeur ajoutée, - pérenniser et transmettre les exploitations viticoles. Dans ce contexte, les vignerons des Coteaux du Lyonnais poursuivent les actions techniques visant à développer les cuvées haut de gamme : - définition des leviers pour réaliser une cuvée haut de gamme. Ce travail est complété lors des conseils œnologiques diffusés auprès des caves particulières et de la cave coopérative de Sain Bel, - réalisation d’une carte de l’Appellation: «Coteaux du Lyonnais, un vignoble deux fois millénaire, géologie et terroirs». Beaujolais Les données 2011 de l’observatoire viticole Beaujolais géré par la Chambre d’Agriculture indiquent une poursuite de l’érosion du nombre d’exploitants (2230 soit - 36 % depuis 2004) et du nombre d’exploitations de plus de 1,80 ha (1 871 soit - 30 % depuis 2004). La surface du vignoble s’établit en 2011 à 19 092 ha soit une perte de 4 450 ha en 7 années (- 19 %) Le marché des vins nouveaux à l’automne 2011 s’est correctement déroulé (volumes et prix). En revanche, le marché des vins de garde en Beaujolais et Beaujolais Village accuse un retard dans les enregistrements de 45 000 hl par rapport au millésime 2010 à date équivalente. Les prix à l’hectolitre s’effritent significativement. Ce marché est difficile depuis quelques années. Les viticulteurs portent leurs espérances dans une nouvelle appellation socle à la Grande Bourgogne, les Coteaux Bourguignons, qui pourrait peut être partiellement résoudre ce problème de mise en marché des vins de garde. Mais professionnels Bourguignons et Beaujolais ne s’entendent pas sur la mise en place d’une gouvernance équilibrée pour cette appellation. En ce début de campagne viticole, le vignoble a déjà subi quelques aléas climatiques conséquents : gel d’hiver sur les vignes âgées conduites en gobelet principalement (procédure calamités en cours), gel de printemps sur les parcelles du sud du vignoble dans les situations les moins bien exposées et quelques orages de grêle heureusement limités. Ce qui annonce un potentiel de récolte très moyen. La caractérisation des terroirs se poursuit sur l’ensemble du vignoble. Elle permettra de recréer le lien entre vin, sol et viticulteur pour valoriser l’image du Beaujolais. La profession s’engage également dans la valorisation des paysages afin de contribuer au développement de l’œnotourisme. Enfin, le vignoble est en période d’élection au sein des ODG (Organisme de Défense et de Gestion) et par répercussion au sein de l’Union des Vignerons du Beaujolais et de Inter Beaujolais. Cette nouvelle gouvernance sera connue vers la mi-juillet 2012. DE RHONE-ALPES Rhône suite - Un fort déficit de production attendu en arboriculture Bovins viande : une hausse significative Les conditions climatiques de cet hiver et printemps ont entamé le potentiel quantitatif et qualitatif des récoltes. Très basses températures de février, avec des dégâts sur les cultures de petits fruits, notamment sur les système de conduite en hors sol, qui, bien que représentant peu de surfaces dans nos départements, sont très sévères sur les exploitations touchées en fraisiers et framboisiers. Mois d’avril, pluvieux, froid et venté, engendrant une très mauvaise pollinisation des fleurs et nouaison des fruits qui entament le potentiel de récolte. Les deux tempêtes et les multiples orages de grêle ont amoindri la qualité des fruits. La nouvelle campagne de commercialisation des broutards sur l’Italie démarre avec des prix élevés. Le maintien de ces niveaux de prix est nécessaire sur le long terme pour apporter une rentabilité aux élevages et redonner confiance aux éleveurs. Cette forte variation des prix du marché sur un laps de temps court, n’est pas sans poser des problèmes d’adaptation de la filière pour prendre en compte ou répercuter cette hausse des cours du marché. Pommiers : Fort déficit national. Environ 70% de récolte chez nous. Récolte quasi normale sur Gala, plus hétérogène sur les autres variétés, dont Golden. Poiriers : Petite récolte sur William’s, variété de référence. Récolte moyenne sur les autres variétés. Pêches et nectarines : Récolte normale. Cerises : Fort déficit national. 60 à 70 % d’une récolte. Les variétés de cœur de saison sont les plus déficitaires. Bonne récolte initiale sur Burlat, mais fortement amoindrie par les pluies de fin mai. Forts dégâts liés au vent. Abricots : L’espèce la plus productive cette année. Très bon potentiel pour les secteurs non grêlés. Prunes : Récolte hétérogène en mirabelles. Fraises : Petite récolte sur fraises de printemps. Récolte sur remontantes importante suite aux plantations de remplacement en mars sur parcelles impactées par le gel. Framboisiers : Récolte moyenne sur les framboises de printemps. Vive inquiètude vis-à-vis du nouveau parasite Drosophila suzukii mais pas de dégâts significatifs à ce jour. Une tension haussière sur les cours en grandes cultures Après un premier trimestre bien sec, les pluviométries importantes d’avril et mai vont permettre la production des céréales d’hiver et des colza sans recours à l’irrigation sur le département. Les semis de maïs et de tournesol ont subi cette année des dégâts d’oiseaux importants nécessitant parfois des resemis. Entre des stocks très faibles en fin de campagne, la révision à la baisse des récoltes en Europe et en Afrique du Nord et la hausse des importations dans de nombreux pays, la situation mondiale du blé se tend. Par ailleurs, une extrême tension s’annonce pour le complexe oléagineux sur 2012-2013. A contre courant de ces facteurs haussiers, le marché du maïs devrait se détendre en raison de surfaces semées importantes. A condition toutefois que les rendements de cet automne soient au rendez-vous……. Note de conjoncture - Juin 2012 32 Ovins : des cours meilleurs en ce début d’année qu’en 2011 La baisse amorcée seulement courant mai est plus tardive que les années antérieures et s’explique en partie par un volume de vente peu important. Pour les sélectionneurs, la demande en agnelles de reproduction a redémarré. En revanche, le prix des aliments très élevé contrebalance ces aspects positifs. Les nouvelles lois sur l’organisation des groupements de producteurs nécessitant la commercialisation de plus de 40 000 ovins, la COREL (Coopérative Ovine Rhône et Loire) a fait le choix de fusionner avec la CYALIN (OP bourguignonne) avec qui, elle commercialisait déjà un 1/3 de sa production. Cette fusion ne devrait pas modifier le fonctionnement actuel. Dans le département, le virus de Schmallenberg n’a pas eu, semble t-il, trop d’impact sur les résultats techniques des agnelages de printemps. Filière laitière Jusqu’à la mi-avril, le déficit hydrique, cumulé avec la fin 2011 était prononcé. Mais depuis des précipitations régulières ont permis une bonne pousse de l’herbe et la constitution d’ensilages en grande quantité. Les litrages collectés sont en augmentation par rapport à l’année précédente avec près de 9 millions de litres de quotas supplémentaires attribués dans le Rhône au cours de la campagne précédente. Valcrest a fait part, en début d’année 2012, de son projet de fermeture du site de transformation sur Tarare. Les producteurs de lait de vache volontaires pourraient rejoindre SODIAAL au 1er juillet 2012. Le lait continuera d’être collecté par Monts Laits au moins jusqu’au 31 mars 2013. Durant cette période, les producteurs devront s’équiper en tank permettant une collecte à 6 traites. Sources Chambre d’Agriculture du Rhône Rhône Filière caprine Le prix de base du lait de chèvre s’est maintenu pour le 1er semestre 2012 par rapport à 2011. La coopérative Monts Laits a appliqué une baisse de 6 €/1000 litres afin de ré-équilibrer la grille cellules Rhône Alpes sur le plan national. La sortie des producteurs de lait de vache de la coopérative Monts Laits peut poser la question de la pérennité de l’outil de transformation de Tarare. L’éloignement des lieux de collecte et de transformation pourraient fragiliser la filière laitière caprine du nord du département du Rhône. Le positionnement de l’entreprise Guilloteau sur des produits à faible valeur ajoutée fait apparaître des craintes sur la valorisation du litre de lait et sur le maintien du prix du lait payé aux producteurs. Les volumes produit en AOC Rigotte de Condrieu sont stables, mais des difficultés subsistent dans le développement du marché. Le syndicat de défense est toujours en attente de la reconnaissance européenne en Appellation d’Origine Protégée. L’accord interprofessionnel régional sur la grille cellules prévoit une application progressive sur la période 2012– 2017. Le PEP CAPRIN a initié la mise en place d’un guide basé sur la méthode HACCP afin de gérer préventivement la numération cellulaire dans les élevages caprins. Nous manquons d’éléments tangibles afin d’appréhender la situation économique du marché fermier. Pour le 1er semestre 2012, on compte 5 installations en fromagers caprins dont 2 sur la même structure. Des produits locaux au cœur de Lyon : la Halle Martinière entre les mains des producteurs Les Producteurs du Goût, soit 100 producteurs hommes et femmes de la ceinture lyonnaise, ont remporté l’appel à projet de la ville de Lyon pour la réhabilitation de la Halle de la Martinière. Portés par l’envie de faire partager leurs produits et leur savoir-faire aux lyonnais et par la nécessité impérieuse de pérenniser leurs exploitations, les Producteurs du Goût se sont attachés à redonner à la halle sa fonction d’origine : un lieu public, ouvert, lieu de vie et d’échanges qui n’hésitera pas à sortir de ses murs pour investir le quartier, proposant de nombreuses animations. C’est donc dans ce contexte que les différentes structures (Saveurs du coin, le comptoir des Coteaux du Lyonnais et le Boulanger Christophe Girardet portant les couleurs de la démarche de valorisation locale de blé, « Les Robins des champs » ) se sont associés sous la bannière « les Producteurs du Goût » et ont remporté l’appel à projet. Note de conjoncture - Juin 2012 33 OBSERVATOIRE ECONOMIQUE OBSERVATOIRE ECONOMIQUE Savoie Haute Savoie Savoie Haute-Savoie DE RHONE-ALPES DE RHONE-ALPES 73-74 La conjoncture agricole des Savoie est globalement bonne ces six derniers mois, portée par une saison touristique hivernale satisfaisante à partir de janvier 2012. Seul le marché de la pomme connaît des difficultés ; l’IGP Pommes et Poires de Savoie permet de vendre mais les prix ne sont pas au rendez-vous. suite - Légumes Après une année 2011 très compliquée, la filière ne connaît plus de crise de la demande et retrouve des cours satisfaisants. Lait et produits laitiers Céréales La production en léger repli par rapport à 2011 (qui avait connu une forte croissance), à l’inverse de la tendance nationale. Les Savoie achèvent la campagne laitière en sous réalisation. Mais l’important est moins la référence du quota laitier que celle du « volume A » (lait destiné à la transformation fromagère) qui détermine le prix du lait. Ce dernier progresse de 2,3% par rapport au 1er trimestre 2011 (+6 à +18 €/1000 l selon les appellations). Le lait B en revanche subit une réfaction de prix de 80 €/1000 l en IGP et jusqu’à 260 €/1000 l en lait à AOC Reblochon. Comme pour la viande, la demande mondiale est en forte hausse : les cours sont corrélés (40 % des céréales sont destinées à l’alimentation animale), de même que ceux de l’énergie (5 % du débouché des céréales, mais 15 % du maïs nord américain). Le bassin genevois qui cultive sous serres chauffées a vu ses coûts de production augmenter pendant l’épisode froid de février, mais les cultures ont subi peu de perte et le maintien des cours a permis d’absorber les surcoûts de production. Localement : 2/3 de la récolte de Haute-Savoie 2011 a été exportée sur la Suisse, avec un taux de change F suisse / € favorable à l’achat en zone euro. Côté fabrications, l’Emmental enregistre un net recul, logique en cette saison, mais le recul de 16% par rapport au 1er trimestre 2011 s’explique par la disparition d’un opérateur fromager en 2011. Ce recul conjoncturel est aussi le signe que la commercialisation des autres fromages s’est bien passée, l’Emmental pouvant jouer le rôle de régulateur (fromage de garde). Les fabrications de pâtes dures connaissent un bon dynamisme. La volatilité des prix complique la gestion des exploitations de polycultures mais pénalise aussi et surtout l’élevage savoyard, très dépendant des achats extérieurs pour ce qui concerne les céréales (20 000 ha en Pays de Savoie soit moins de 4 % de la SAU…). La production maraîchère en revanche a vu son activité arrêtée en février à cause du froid et en avril du fait de la pluie. Par ailleurs, les mises en culture sous tunnel en février sont en cours de production (salades notamment) et occupent la place normalement destinée à l’implantation des cultures d’été (tomates, aubergines, etc.). La perte de production de ce printemps représente un mois d’activité. Les ventes ont été dynamiques en janvier février, portées par la saison touristique. Mais la hausse des températures au mois de mars a porté un coup de frein et le marché est plus lourd depuis le 15. Le trimestre reste malgré tout satisfaisant grâce à la régulation des volumes mis en fabrication. Le point de vigilance porte en ce moment sur le Reblochon, qui au printemps entre dans sa période de marché la plus délicate. Atout de la filière : Le paquet lait et la protection des produits sous appellation autorisent la régulation du marché, par une réfaction de prix pour un écrêtement des volumes produits, voire ponctuellement du « dégagement » en lait standard. Viandes Le marché savoyard en vif s’inscrit dans la conjoncture nationale haussière. Le recul des volumes disponibles sur le marché fait monter les prix. La demande intérieure est pourtant en repli structurel, mais la consommation mondiale de viande croît et les exportations sont très dynamiques vers les pays tiers du fait d’une saturation voire d’un repli des pays exportateurs traditionnels (Brésil, Nouvelle Zélande, Royaume-Uni, Pays Bas). Atout de la filière : Avec près de 90% de STH, les Savoie disposent de surfaces fourragères abondantes pour l’élevage allaitant extensif peu consommateur de céréales (broutards, agneaux). Stratégie de la filière : Une piste pourrait être de contractualiser avec les collecteurs et opérateurs locaux afin de fournir à l’élevage des aliments concentrés locaux, tracés (blé, orge, maïs, soja). Arboriculture (pommes et poires) Le marché encombré maintient les cours au plus bas, les pommes et poires de Savoie IGP n’échappent pas à la règle. Si 1/3 de la production des Savoie se vend au détail directement au consommateur, 2/3 sont vendus en magasins : primeurs et GMS locales livrées directement, ou bien grande distribution via les centrales ou les grossistes. Dans ce circuit long, qui intéresse essentiellement les exploitations spécialisées de plus grandes dimensions (20 % des exploitations et 70 % de la production), les prix de première mise en marché depuis le début de campagne sont proches des coûts de production et ne permettent pas à l’activité de dégager de la valeur ajoutée. Les cours ont perdu 8 à 10 c€/kg par rapport à 2011, soit -10 %. Les fruits de qualité se vendent à un rythme à peu près régulier (force de l’IGP) mais les structures qui ont investi dans des stations de conditionnement et d’expédition peinent à amortir et à rémunérer leur service commercial. Atout de la filière : la poire IGP Les Savoie disposent d’un terroir à poire reconnu, ce fruit est bien valorisé localement alors même que cette production recule au plan national. La rénovation du verger et la poursuite de la politique qualité procurent de la rentabilité et soutiennent la filière pomme très fragile économiquement depuis 4 à 5 ans. Note de conjoncture - Juin 2012 34 Stratégie de la filière : Les systèmes maraîchers auraient besoin d’augmenter leur surface sous abri (10 % actuellement) afin de mieux pallier aux aléas météo et sécuriser ainsi leur production. d’unités industrielles qui évoluent sur le marché européen et font chuter les prix. Les acheteurs ont également évolué : le marché du particulier, entrepreneur ou chaufferie locale est devenu minoritaire, supplanté par des gros marchés de constructeurs ou de chaufferies industrielles, qui sous-traitent leur approvisionnement à des sociétés commerciales qui achètent et revendent en décidant du prix (Véolia, IDEX, COFELY). Les producteurs atomisés livrent de la matière première, les groupes industriels vendent du produit fini ou du kW.h… Aujourd’hui, beaucoup de scieries de moyenne dimension ferment, ne subsistent que les petites unités tournées sur les marchés locaux (particuliers, charpentiers) ou les très grosses unités. Stratégie de la filière : Un rapprochement des producteurs (coopérative COFORÊT par ex.) permet de concentrer l’offre contribuant à rétablir un rapport de force avec les acheteurs. Viticulture La viticulture va bien mais pas tous les viticulteurs. La bonne saison touristique et les actions de développement de la notoriété ont porté le marché de la bouteille. Le marché du vin en vrac continue en revanche de connaître des prix trop bas (30 % des vins seraient encore vendus en deçà de leurs coûts de production). Autre bémol, la récolte 2011 affiche 10 % de hausse, qui sans un développement des parts de marché devrait se traduire par une augmentation des stocks de 10 000 hl en fin de campagne. Réponses locales à un contexte global Classiquement, le rapport offre/demande détermine le prix de marché : quand l’offre diminue, le prix augmente et inversement. La loi est surtout vraie pour les matières premières (céréales, lait, viande) mais elle n’explique pas tout : • la volatilité est extrême en céréales, les variations de cours étant amplifiées par la spéculation, • de même, une demande soutenue en fruits n’empêche pas une érosion des prix du fait d’un marché inélastique : trop d’offre fait baisser les prix, mais n’augmente pas la demande… donc la baisse de prix perdure. Stratégie de la filière : Le plan de communication engagé en 2010 se poursuit. Côté marché, un nouveau segment est en cours de développement au travers de l’appellation Crémant de Savoie, qui dès 2014 pourrait multiplier par 4 les volumes de vinification des vins effervescents savoyards. Bois et forêt Après deux années d’augmentation des cours et malgré une demande en hausse, 2012 démarre sur une stagnation des prix du bois énergie et même un fléchissement des cours du bois d’œuvre (lié au ralentissement de l’activité de construction). Les raisons ne sont pourtant pas structurelles : le bois est à la mode et les opérateurs locaux traditionnels de la filière se font bousculer par de nouveaux acteurs à la tête Sources Chambres d’Agriculture de Savoie et Haute-Savoie CerFrance74, Fédération des Coopératives Laitières des Savoie Face à ces constats, deux types de stratégies sont possibles : • maîtriser l’offre afin d’agir sur les prix, à l’image de ce qui se passe dans la filière fromagère. Mais cette régulation n’est pas possible partout, réglementairement et d’un point de vu politique et organisationnel, • proposer une offre différenciée, afin de recréer de la valeur : qualité, innovation, services associés aux produits (garantie, simplicité, sécurité d’approvisionnement, praticité, etc...). Note de conjoncture - Juin 2012 35 Cette publication est avec le concours de... réalisée Chambre régionale d’Agriculture de Rhône-Alpes Laurent Joyet - Anne Pegaz - Manon Bouchard - Laurent Remillieux Aude Miehe - Aurélie Duperray - Robin Freycenon - Patricia Picard Chambre d’Agriculture de l’Ain Patrick Nivot Chambre d’Agriculture de l’Ardèche Lucia Latré - Hélina Déplaude - Renaud Pradon - Eric Bertoncello Yves Boyer - Bernadette Barnier-Beal Chambre d’Agriculture de la Drôme François Aranud-Miramont - Marie-Christine Bidault Chambre d’Agriculture de l’Isère Jean-Michel Cicéron - Ghislain Bouvet Chambre d’Agriculture de la Loire Pierre Marze Chambre d’Agriculture du Rhône Chambre d’Agriculture de Savoie et Haute-Savoie Florent Michez - Patricia Lacarriere Les conseillers, les élus et le groupe Communication des Chambres d’Agriculture de Rhône-Alpes Agritabac - Etienne Voge Institut de l’élevage - Monique Laurent ITAVI - AFIVOL - Sophie Lubac Suaci Alpes du Nord - Jean-Michel Noury BEVIRALP - Rhône Alp’Elevage - Alain Plan Réalisation : Groupe Communication RA - Chambres d’Agriculture de Rhône-Alpes - Juin 2012 - Crédit photos : Chambres d’Agriculture de Rhône-Alpes Philippe Bonnet