La FNPL se Réveille
Transcription
La FNPL se Réveille
La FNPL se Réveille !!!! Le président de la FNPL s’est engagé à se battre pour que le prix du lait remonte en janvier ! Serait- ce la période de Noël qui le rende si attentionné envers les producteurs, où une autre échéance de fin janvier 2013 ? Alors que nous savons déjà, par les indicateurs de conjoncture, que le prix du lait à la production sera plus élevé qu’en ce moment, la FNPL prétend vouloir « se battre » pour que le prix payé aux producteurs remonte à 340 euros en janvier. Facile : elle sait déjà que le prix de base avoisinera les 320euros. L'Apli affirme que la FNSEA continue de se moquer de la base : ce prix ne couvre même pas les coûts de production. Et pourquoi cela ? Pour une raison bien simple : Au nom des producteurs , la FNPL a ,depuis trois ans maintenant, signé des accords scandaleux sur les modes de fixation du prix du lait qui aboutissent à abandonner ces mêmes producteurs pieds et poings liés au bon vouloir des industriels sans aucune contrepartie ni digne ni équitable en face ! Tout est en place pour que, même en période de raréfaction de l’offre comme en ce moment , l’urgente et plus que nécessaire remontée des prix ne se fasse qu’au compte goutte !! Les dégâts de cette politique voulue et appuyée par la FNSEA au nom de la « compétitivité » (comprendre « produire moins cher que hier ») se font sentir si cruellement cette année qu’ils s’en inquiètent et réclament des hausses …Mais pas trop ! Faut rester compétitifs ! En voilà un syndicat digne de la défense des intérêts des industriels …..Les producteurs attendront ! Et pourtant, les 400euros pour 1000 litres réclamés par l’EMB depuis plus de 3 ans sont une nécessité absolue, certains responsables de la FDSEA le reconnaissent…Mais en privé ! . Il en va pourtant de l'avenir de l'emploi en Bretagne. Second point : d’après la FNPL, « la transformation laitière doit se remettre en cause, elle a fait de mauvais choix stratégiques et a tardé à s’adapter » ; l'APLI constate que ce reproche concerne surtout les entreprises coopératives dirigées par des personnes proches de ce même syndicat ! Les mêmes applaudissent à l’arrivée de Chinois partenaires pour la construction de « tours de séchage » en centre Bretagne sans même s’interroger sur le prix à payer pour l’avenir car seuls les volumes leur font briller les pupilles! Pourtant aujourd’hui il manque près d’un million de litres de lait par jour en Bretagne. Les éleveurs produisent moins, ils n’ont pas un bon prix du litre de lait, mais devront, par conséquent, payer davantage pour les investissements de leurs Coopératives. La dégradation du prix du lait est avant tout la résultante d’un manque de régulation, la conséquence du libéralisme prôné depuis des lustres par la FNSEA, en se gardant bien de l’évoquer clairement au niveau départemental ! Il faut rapidement mettre en place un nouveau système souple et innovant permettant l’adaptation de l’offre à la demande avec des prix rémunérateurs et non pas une gestion des crises, fût- elle préventive ! En France (plus grande SAU européenne) les éleveurs peuvent faire autre chose que du lait et avec moins d’investissements. Cette spécificité française laisse la possibilité aux éleveurs de choisir, surtout quand les troupeaux s’agrandissent, que la main d’œuvre diminue et que les gains sont faibles ! Ils gagnent 40euros/ha pour plus de 60 heures de travail quand les céréaliers gagnent 400 à 500euros/ha pour 5heures de travail. La FNSEA est-elle prête à transférer des aides aux cultures vers l'élevage ? Malgré la demande mondiale croissante en produits laitiers, le pire en France est à venir : l’encéphalogramme laitier est plat, les investissements dans les élevages sont faibles, les jeunes installés sont de plus en plus rares, la moyenne d’âge des éleveurs augmente : elle est proche de 50 ans. Demain la filière manquera de matière malgré la forte demande. C’est l’échec du système mis en place par la FNSEA et la FNPL qui s’annonce si le « bon sens » prôné par les non-résignés n’est pas soutenu ! « Qui a semé le vent va récolter la tempête ! » Le Bureau de l’APLI 29 - Le 19-12-2012