INTRODUCTORY TOPICS Indian languages in diaspora: a socio

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INTRODUCTORY TOPICS Indian languages in diaspora: a socio
INTERNATIONAL CONFERENCE
INDIAN LANGUAGES IN DIASPORAS
STRATEGIES OF RETENTION AND MODES OF TRANSMISSION
29-31 October 2015, Mémorial ACTe, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe
INTRODUCTORY TOPICS
Indian languages in diaspora: a socio-historical overview and survey of new trends
Rajend Mesthrie
University of Cape Town
South Africa
The present paper will build on the typological and historical overview offered in Mesthrie (2008). In
that account I suggested three focal periods (with minor overlaps) of migrations of Indians: (a) an
early period of exploration, trade and religious activity within Asia; (b) a period of forced and semiforced migration to newly established colonies under slavery and indenture within European
imperialism; and (c) a post-independence period of economic migration involving voluntary
movements of large numbers of individuals to the West, Australia, parts of Africa and so forth. This
simple typology can be rendered more complex by double diasporas, often resulting from political
uncertainties, e.g. Indo-Guyanese in Canada; Indo-Fijians in New Zealand and Indo-South Africans in
Australia. The paper will first offer an overview of research from the era of indenture, focussing on
Bhojpuri and Tamil – the predominant languages – in the Caribbean and other “sugar colonies” like
Mauritius, Fiji and Natal. Thereafter it will offer a preliminary inventory of maintenance and loss in
various settings; and assess what conditions favour maintenance in the short and long term. Attention
will also be paid to matters of identity retention (with change) in the face of shift.
Reference:
Mesthrie, R. 2008. South Asian languages in the second diaspora. In B.B. Kachru and S.N. Sridhar
(eds.) Language in South Asia. Cambridge: Cambridge University Press, pp. 497-514.
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Official policy for the preservation and promotion of „Oriental languages‟ in Mauritius.
Sooryakanti Nirsimloo-Gayan
Mahatma Gandhi Institute
Ile Maurice
This paper examines official policy for the preservation and promotion of „Oriental languages‟ in
Mauritius.
Using the Mahatma Gandhi Institute‟s pivotal role as focus, there will be a brief deconstruction of the
term „oriental‟, followed by an examination of the actions and impact of the MGI on language
teaching and learning, in the broader context of State policy. An initiative of the Institute in 2002 to
support the introduction of Hindi and of Modern Chinese in the curriculum of a private secondary
school „a programme francais‟ will serve to illustrate the social and pedagogical challenges which
oriental language teaching faces in „multi-cultural‟ Mauritius.
Time permitting, the paper will bear witness to the individual loss which the „soft hegemony‟ of
formal schooling has engendered, before concluding with a brief look at the impact of the etechnology revolution and its potential for new forms of learning with a focus on forthcoming
initiatives of the Mahatma Gandhi Institute.
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Les diasporas tamoules : un continuum linguistique tamoul des Indes méridionales aux Antilles
Appasamy Murugaiyan
EPHE-UMR7528 Mondes iranien et indien, Paris
L‟identité tamoule, à travers le monde en général, se construit autour d‟une force symbolique inspirée
de son héritage littéraire et culturel deux fois millénaire. Cependant, dans le contexte diasporique, le
rôle que joue la langue tamoule s‟avère complexe et ambivalent dans le processus de construction
identitaire. Cette valeur énigmatique nous amène à tempérer le rôle primordial généralement attribué à
la langue et à l‟opposer à d‟autres indices identitaires tels que les rites familiaux, etc.
Cette complexité est aussi issue de situations dichotomiques qui caractérisent le tamoul : le tamoul
langue classique et langue moderne, le tamoul langue étatique et langue diasporique, le tamoul langue
profane et langue sacrée, le tamoul langue des divinités „villageoises‟ et langue des divinités
brahmaniques, le tamoul de l‟hindouisme non sanskritisé et de l‟hindouisme sanskritisé….
L‟identité tamoule se situe dans un continuum linguistique, en partant des Indes méridionales et en
passant par d‟autres communautés tamoules diasporiques de Malaisie, Singapour, Afrique du Sud,
Ile Maurice, Ile de la Réunion et enfin Guadeloupe et Martinique.
Au sein de la diaspora indienne des îles francophones, les Tamouls sont numériquement majoritaires
en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion, et ils occupent la troisième place à l‟Ile Maurice. Dans
ces îles, le tamoul a surtout une fonction de langue liturgique –sacrée, et aussi d'autres fonctions
à l'Ile Maurice. Dans cette étude, il sera question d‟examiner le rôle de la langue tamoule dans le
processus de (re)construction identitaire et de mettre en lumière ses fonctions réelles ou
emblématiques en recoupant les valeurs dichotomiques citées plus haut.
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THEME 1. STRATEGIES OF LANGUAGE RETENTION
1.1. HISTORICAL, SOCIOLINGUISTIC AND POLITICAL CONTEXTS
Le Tamoul dans les DOM-TOM au 21ème siècle
M.Gobalakichenane
Cercle Culturel des Pondichériens
France
Sur les cartes anciennes trouvables encore maintenant, on voit nettement soulignés les cinq
comptoirs français de l‟Inde. Chandernagor situé à proximité de Calcutta de caractère nationaliste plus
poussé qu‟ailleurs (cf. Aurobindo Ghosh, Subash Chandra Bose et l‟INA, etc.) opta en trois ans pour
le rattachement au nouvel Etat indépendant né en 1947.
Mais dès les années 1946, les autorités françaises semblaient avoir anticipé le devenir des
quatre autres comptoirs, dont Mahé parlant Malayalam et Yanaon parlant Télougou n‟étaient que de
tout petits territoires ayant chacun moins de 10 000 habitants. Les deux comptoirs restants Karikal et
Pondichéry totalisant plus de 250 000, noyés dans l‟aire culturelle tamoule, étaient ignorés, sauf par
les spécialistes et les fonctionnaires enseignants expatriés. Lors des événements de Sri Lanka de 1983,
la France découvrit le mot „tamoul‟, tout en ne l‟appliquant que pour ce pays en graves conflits
internes et ignorant complètement l‟existence d‟environ 70 Millions de Tamouls de l‟autre côté du
golfe de Mannâr. Encore confondait-elle souvent les Tamouls de la vague du 19ème siècle amenés par
les Britanniques pour leurs plantations de thé sur les Hauts plateaux du Centre de l‟île avec ceux du
Nord et de l‟Est qui y vivaient depuis aussi longtemps que ceux parlant le singhalais.
Quant aux migrants tamouls dans les DOM-TOM, ils étaient partis principalement des deux
comptoirs de l‟aire culturelle tamoule et de leur arrière–pays britannique, danois ou hollandais, les
premières vagues dès fin 17ème s. et début 18ème s. aux Iles Mascareignes alors toutes françaises et la
deuxième grosse vague des „engagés‟ au milieu du 19ème s. à la Réunion, à Maurice et aux Antilles.
Il est donc naturel de retrouver dans ces îles d‟immigration les descendants des Tamouls qui,
pour la plupart, ont perdu la pratique de la langue de leurs aïeux, mais continuent néanmoins les us et
coutumes dans leur façon de vivre et récitent même phonétiquement les prières et les chansons
populaires sans en comprendre le sens.
Comment en est-on arrivé là ? Quelles politiques suivies par les deux puissances coloniales du
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s. ont engendré ces acculturations ? Quelle a été l‟attitude de l‟Union indienne depuis sa
naissance en 1950 ? Quelle a été la part des migrants eux-mêmes dans cette perte culturelle qui, par
ailleurs, contribua à la naissance de nouvelles sociétés multiculturelles et multiconfessionnelles dans
les diverses Iles étudiées ? Enfin quelle est la situation d‟aujourd‟hui et quel sera l‟avenir du tamoul
en ces Iles ? Autant de questions auxquelles nous essayerons d‟apporter des éléments de réponse.
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Langue et culture dans la diaspora télougoue, d'Inde en Occident
Daniel Negers
INALCO, Paris
Langue officielle actuelle des États jumeaux d‟Andhra Pradesh et du Telangana, le télougou
représente une langue de grande importance en Inde. Il vient après le hindi au nombre de locuteurs
parmi les vingt-deux langues nationales de l‟Union indienne et rivalise avec le Bengali pour le titre de
deuxième langue régionale de l‟Inde, tandis que sa présence demeure très forte en Orissa, au Tamil
Nadu, au Karnataka ou à Pondichéry. En Inde et dans le monde, les télougouphones excèdent 10
crores (100 millions), avec une diaspora d‟un haut niveau d‟étude (ingénierie, médecine, recherche)
présente dans tous les pays avancés, France ou Allemagne compris, mais surtout anglophones d'abord
(U.S.A, G.B., Canada, Australie), ainsi qu'avec une implantation ancienne en Asie du Sud-Est (de
Birmanie à Singapour) et dans l‟Océan indien (Réunion, Maurice). Célèbre pour ses qualités
esthétiques, cet « Italien de l‟Orient » recèle une prodigieuse richesse littéraire dont la composante
lyrique fournit une très grande part au répertoire des chants carnatiques de l'Inde du Sud.
En dépit de cette importance ou de sa richesse particulière, le télougou n'a pas semblé pouvoir
survivre en aucune façon parmi les populations d‟anciens immigrants ouvriers agricoles engagés sous
contrat dont c'était la langue maternelle dans les départements français d‟outre-mer de la région des
Caraïbes, tandis qu'il est encore présent à l'île Maurice par exemple. Pourtant, un certain nombre de
patronymes actuels des habitants de Guadeloupe ou de Martinique, par exemple, attestent clairement
d'un lien ancestral avec le pays ou la langue télougou, souvent ignoré par les porteurs de ces noms
eux-mêmes. C'est un type de situation pour lequel on peut établir un parallèle relatif avec les
populations d'origine télougoue de Birmanie, voire de Malaisie. De manière contrastée, et bien que les
descendants tamouls des immigrants originels avaient perdu eux aussi pour l'essentiel l'usage usuel et
commun de la langue de leurs ancêtres, ils ont conservé un ensemble de chants rituels qui ont
perpétués un rapport renforcé à un lien identitaire originel.
Bien que peu documentée, l'observation personnelle « in situ » de phénomènes actuels associés à
plusieurs groupes de la diaspora télougoue contemporaine installés en France, en Angleterre ou aux
U.S.A. permet peut-être de formuler quelques hypothèses quant à l'abandon linguistique relativement
plus marqué, lorsque l'on considère la deuxième ou troisième génération des populations télougoues.
De même que dans le cas des télougous des départements antillais, ces groupes de personnes sont
extrêmement minoritaires au sein de leur contexte démographique, quand bien même les situations
socio-écononomiques ou statutaires des anciens immigrants sous contrat et celles des « émigrés
professionnels » soient aux antipodes les unes des autres. On voit d'ailleurs comment ces populations
actuelles, très instruites et relativement privilégiées, disposent de moyens culturels associatifs qui leur
permettent de s'efforcer de valoriser leur langue maternelle auprès de leurs enfants et des jeunes
télougous installés dans un univers socio-linguistique radicalement exogène. Mais on voit aussi
comment ils ont la plus extrême difficulté à faire partager leur identité linguistique originelle avec la
génération installée dans le pays étranger, en dépit de la mobilisation culturelle mise en place lors de
célébrations répétées de la langue, de la littérature ou de formes théâtrales directement en lien avec le
pays d'origine, au moins pour les groupes sociaux les plus denses d'entre eux. La disparité que l'on
peut constater entre les ressources dont disposent, d'une part, les émigrés télougous aux U.S.A., en
Australie ou en Angleterre tranche d'ailleurs radicalement avec la façon dont les télougous vivant en
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France dépendent de leurs seuls propres moyens de perpétuer l'idée de la culture originelle en
s'appuyant sur les enfants eux-mêmes dans des processus de célébration culturelle qui reposent
cependant sur des modèles semblables. Apparition, Menace et résistance de la langue tamoule dans
l‟ancienne colonie à sucre,
l‟île de La Réunion.
Jean-Régis Ramsamy
Organisation pour les initiatives des Diasporas. La Réunion
Evoquer la langue tamoule à l‟île de La Réunion renvoie à l‟histoire de cette colonie. Dès le début de
son peuplement elle reçut quelques individus issus du sous-continent. A partir de 1672, une dizaine de
femmes de Goa vinrent sur place à la demande des colons. Plus tard dans le courant du 19e siècle,
l‟immigration indienne fut scellée à travers la convention de 1860 et 1861. Elle apporta quelques 120
000 individus dans la colonie, massivement issus de l‟Inde du Sud (Présidence de Madras). Après le
phénomène des contrats, les anciens travailleurs restèrent dans leur majorité dans l‟île. Or la langue
tamoule globalement n‟a pas survécu. La communication se donne pour objectif de cerner les
différentes raisons de son déclin.
Il est indispensable d‟indiquer que le déclin ne signifie pas disparition complète. Certains foyers de
résistance existaient :
-Le phénomène appelé « bal tamoul » ou nadagam
-La voix des pousari, (officiants des temples), la cellule familiale.
Facteurs affectant le maintien ou l‟abandon des LO
A l‟heure du village mondial, les langues parlées localement autrefois n‟ont plus la même tonicité.
Elles rivalisent mal avec le français et aussi l‟anglais.
Plan de notre communication :
1) Les motifs du déclin (LE CONSTAT)
Volonté des parents de la 2e génération d‟intégrer leurs enfants dans la société coloniale en misant sur
le français.
-Une certaine insistance des autorités locales ou laxisme tendant à minimiser l‟importance de la
langue des ancêtres.
-Coupure de 50 ans avec l‟Inde.
2) La menace ? (ou risque) La (ou les) langues nationales de l‟Inde ?
Alors que le constat est clairement posé, l‟Inde dans son souci de se développer préconise ou aide au
développement de ses langues dans nos régions par le biais de ses ambassades ou consulats. Ce qui
apparaît comme porteur au départ, continue au contraire à isoler la langue indienne la plus ancienne
de La Réunion : le tamoul.
Les langues que le gvt indien promeut seraient davantage l‟hindi, l‟anglais figure en seconde position
comme une menace aussi. La langue de Shakespeare est d‟ailleurs véhiculée par de nombreuses
instances (Education nationale, chambres de commerce…).
3) Le futur de la langue tamoule (LES PISTES)
-Les cours universités (et collèges)
Les maisons de langue et autre filière linguistique des universités peuvent aider à dynamiser
l‟apprentissage de la langue. Idem dans les établissements scolaires tels les collèges.
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-le dynamisme des associations reconnues comme vecteur de la transmission des langues indiennes.
Les temples traditionnels lieux de transmissions ne doivent pas être oubliés. Elles sont parfois aidées
par les amicales (de Pondichéry).
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Les langues indiennes à Maurice et la question des entrepreneurs culturels
Avec un focus spécial sur l‟avadhi.
Catherine Servan Schreiber
Centre d‟Etudes de l‟Inde et de l‟Asie du Sud-CNRS
Paris, France
Comme le montre Rajend Mesthrie dans son livre sur Language in Indenture, « Symbolic attachment
to Indian languages in term of watching films, performing prayers, listening to songs, are aspects that
linguistic studies do not reflect ». Cette intervention propose de s‟interroger sur les stratégies des
entrepreneurs culturels en ce qui concerne l‟hindi et le bhojpuri, et de mettre ces données en regard de
la transmission de la langue avadhi, qui n‟est ni parlée comme langue maternelle, ni apprise en classe,
mais se fait par l‟intermédiaire du chant et des prières.
Le bhojpuri et l‟hindi voient leur usage et leur familiarité se maintenir, fut-ce à des degrés bien
différents, en partie grâce aux actions multipliées et militantes d‟entrepreneurs culturels tels que Sarita
Boodhoo, fondatrice du Mauritius Bhojpuri Institute, Suchita Ramdin, anciennement Directrice du
Département de folklore bhojpuri du MGI, ou Dimlala Mohit, auteur de manuels, pour le bhojpuri,
feu Basdeo Bissoondoyal, feu Bhagat Madhukar ou les actuels enseignants de la Hindi Pracharini
Sabha, pour l‟hindi. Les positionnements, les logiques respectives et les contradictions auxquelles ces
entrepreneurs de la culture indienne sont confrontés seront étudiées.
En ce qui concerne l‟avadhi, cette transmission sera examinée en formant l‟hypothèse que le concours
de chants joue un rôle particulier dans la connaissance et la sauvegarde de ce patrimoine littéraire et
linguistique de l‟Inde du Nord. La pratique du concours de chant est bien connue à l‟île Maurice, et
s‟exerce dans tous les domaines musicaux. Comme en Inde, elle est également très populaire à la
télévision. Mais au niveau des concours de chants religieux, une énergie particulière est mise en
œuvre dans toute l‟île, et les diverses Ramayan mandali, ou troupes de récitation chantée
du Ramayana, rivalisent d‟adresse. C‟est non seulement grâce aux récitations dans les baithkas ou
dans les temples, mais par le biais de ces concours l‟avadhi peut encore prétendre au rang de langue
pratiquée à l‟île Maurice.
A travers un exemple pris dans un temple de Bois-Rouge, et en prenant en compte les critères émis
pour remporter le concours de chant, on montrera comment cette langue indienne du XVIème siècle
demeure présente dans le champ dévotionnel, non seulement au niveau des élites, mais également à
un niveau populaire.
L‟enquête sur la musique religieuse menée dans les grandes agglomérations bhojpurophones comme
dans les petites localités de l‟arrière- pays amène à changer la perception de Richard Barz. Au terme
de son étude sur l‟impact culturel de l‟hindi à Maurice, en 1981, il concluait que l‟anglais, l‟hindi et le
français s‟affirmeraient comme langue du monde des affaires et de la culture officielle, tandis que le
créole et le bhojpuri resteraient celles de la vie domestique, des loisirs et de la musique. Malgré les
indéniables avancées de l‟hindi, sa créativité littéraire reste réduite, et dans les affaires, l‟anglais
prime. Au final l‟orientation de l‟hindi suit de près celle du bhojpuri : étroitement associées au champ
du religieux, au champ cinématographique, et au champ musical, les deux langues se maintiennent
d‟abord et surtout à travers eux.
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Tracing Indian Languages in New Caledonia
Karin Speedy
Macquarie University, Sydney
Between 1863 and 1875 some 600 mostly Indian “coolies”, or indentured labourers, were imported
into New Caledonia to work in the nascent sugar industry. These workers were engaged in Reunion
after having served at least one period of indenture there. Some had been in Reunion for many years,
others were born there. Figures showed most of the early arrivals hailed originally from the southern
French comptoirs in India. The later arrivals were British subjects and most came from Madras.
Forced to work under harsh conditions in the sugar industry, the Indians faced racism and exclusion
once their engagements had ended, particularly those from British India who tended to leave for Fiji
or Queensland (Australia) as soon as they had completed their contracts. Those who stayed were
allocated land concessions after eight years of service. Marriages or partnerships with local women
saw a rapid melding of the ex-coolies into the general population and today little trace remains of this
Indian diaspora into the French Pacific aside from a handful of family names. What languages did
these “Malabars” (as the Indians were often called) speak? Did they continue to speak their languages
in New Caledonia? If so, for how long? And what, if any, traces of Indian languages can be found in
the Caillou today?
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Panel presentation: Teaching Tamil to the diasporas: What and How?
Heritage, Culture, and Language: Dissemination, Retention and Planning among the Tamil Diasporas
(Cultural contents, Sociolinguistic variations and Modern Technologies)
Sankaran Radhakrishnan
University of Texas at Austin
USA
With a rapid increase in Tamil Diaspora population in the past few centuries across the globe
mandated a need to ponder deeply about the nature of immigration and their sustenance efforts to
retain their linguistic and cultural heritage. If one examines closely at the history, migrations of
Tamils occurred on the grounds of a number of social, political and economic reasons and
consequently isolated them from the main land with various degrees of loss of language and culture.
Depending upon how each Tamil diaspora community can get in close touch with their mother land,
and the ongoing planning in the disparate country for retention of their heritage, one can assert as to
how their language, culture and heritage can be sustained. Thus, there have been many types of
challenges among the social groups, the policy makers, planners and governments in addressing these
issues. The panel that we propose will address in detail such issues and recommend possible
remedies mainly on three distinguishing but interrelated perspectives namely retention of cultural,
linguistic and social values.
Participants
Appasamy Murugaiyan addresses: Sociolinguistic issues in Tamil teaching
Sankaran Radhakrishnan addresses: Culture and Retention-Measures and Remedies
Vasu Renganathan addresses: Tamil language use among the Diasporas and Efforts toward Retention
using Technological Resources
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1.2. SURVIVAL AND DOMAINS OF USE
L‟immigration indienne en Guadeloupe :
la création du poste d‟interprète au sein du service d‟émigration.
Myriam Alamkan
Association Trésors du Patrimoine
Guadeloupe
Les récits de voyage des immigrants indiens en Guadeloupe sont généralement portés par les marins
qui ont vécu au plus près des immigrants et non des immigrants eux-mêmes. Ces textes offrent un
point de vue différent de celui de l‟administration coloniale qui dans un premier temps ne conçoit
l‟immigration indienne que du simple point de vue de la force de travail.
Pour la société coloniale de Guadeloupe, après la promulgation de l‟abolition de l‟esclavage il faut
remplacer les anciens esclaves par d‟autres travailleurs et ce ne peut être que des émigrés. Or aucun
propriétaire d‟esclaves n‟a pris en compte les langues parlées par ces derniers et ne semblent pas s‟en
préoccuper pour les futurs émigrés dont ils comptent encourager le recrutement qu‟ils proviennent
d‟Europe comme les Madériens, d‟Afrique comme les Congos, ou d‟Asie comme les Chinois ou les
Indiens.
Ils n‟ont que le système esclavagiste français et les expériences d‟immigration anglaise comme
références dans leur façon d‟accueillir l‟autre. Or pour les esclaves nul besoin de reconnaître leur
langue, leur religion, leur nourriture. Tous seront forcés d‟intégrer de force la société créole. Et en une
génération, les Africains deviennent des esclaves « créoles » sans aucune référence aux nations
africaines, ni marques tribales, une perte de leurs langues au profit du créole local mais la société
guadeloupéenne ne peut accueillir des immigrés de la même façon que les anciens esclaves.
Une réponse administrative se met progressivement en place et nous trouvons ainsi des postes
d‟interprète vers 1860 au sein du service d‟émigration de la colonie. Ceux–ci sont spécifiquement
interprètes en « langue indienne » à l‟exclusion de toutes autres.
C‟est pour examiner ce cas particulier que nous nous pencherons sur les raisons qui ont conduit à la
création de deux postes d‟interprète de « langue indienne » par la colonie de la Guadeloupe et les
conséquences que cela va avoir sur le recrutement, le régime disciplinaire ou la prise en compte des
maladies : comment prendre en compte l‟homme et non seulement le travailleur indien ?
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Survival of the Indian Language of Origin in Suriname:
Diglossic relation between Sarnami and Hindi.
Krishnedat Bajnath
Anton de Kom Universiteit van Suriname
Suriname
From 1873-1916 approximately 33,000 Indians migrated to Suriname. Eighty per cent of the
immigrants hailed from Uttar Pradesh and 12% from Bihar, whereas small groups were also recruited
from Nepal and the South. Most of them spoke Bhojpuri and Avadhi. In the course of history these
Indian languages amalgamated into a unique new language, very close to Bhojpuri, with loan words
from mainly Sranan Tongo--the lingua franca of Suriname--and Dutch--the official language. Today
this language is called Sarnami, which may be referred to as the Language of Origin (LO) of the
Indian diaspora in Suriname. Reasons for the survival of this LO are: pride in language taken from
India; initial segregation of its speakers; the „coolie schools‟ , established by the Dutch colonial
government; Indian missionaries sent by the Arya Samaj; efforts from the Indian government;
recognition by the Surinamese government; Bollywood Hindi movies; initiatives taken by the
linguistic group itself. Sarnami is now used in many domains. Traditionally: as home language;
language of literature, used both in poetry and in prose; language of communication within the ethnic
group; intra- ethnic (sometimes). Domains of the use of this LO are expanding, e.g. in the media, in
political rallies. Sita Kishna (1983) and Motilal Marhe (1983) have pointed out that there is diglossic
relation between Sarnami and Hindi, respectively being the languages of low and high social status. A
research will be carried out to find to what extent this diglossic relation still exists. As for ancestral
literature: all original ancestral literature is in Sanskrit, some were translated in the16th century in
Old Hindi (Awadhi), e.g. the Ramcharitmanas (Ramacharitamanasa) by Goswami Tulsidas, which is
the source of the traditional Ramlila shows that are performed in open fields. This and other literature
are being translated in modern Hindi and nowadays increasingly also in Sarnami and Dutch. The
ritual songs at birth, marriage and death, if they may be called so, are sometimes in the older forms of
the LO, e.g. in Awadhi. Holi songs are also in this language. Marriage songs and mourning songs are
in Hindi from Bollywood films and so are other bhajans (devotional songs). The mantras in the
ceremonies are invariably in Sanskrit, and are usually not translated. Hindi film songs influence each
and every festival and ceremony.
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The Misunderstood Language of Caribbean Hindustānī:
Cultural preservation and retention through dispelling misconception.
Visham Bhimull
Trinidad and Tobago
Much of the colonial Indian diaspora, like India, have recognized Modern Standard Hindi (MSH) as
the authoritative form of the Hindustani language. The nationalistic move by India to adopt the Khaṛī
Bolī vernacular of Delhi as the standard of Hindustani seemed to have been mirrored in the
international Indian diaspora. In Trinidad & Tobago (T&T), despite English being the official
language and Trinidad English Creole being the lingua franca, MSH is still taught within the
community of the Indian diaspora. These efforts are in an attempt to retain any manner or form of an
ancestral language of this community for the purpose of being an ethnic language that fulfils the role
of cultural expression and identity. Despite this MSH only fulfils a role of communication in a very
small portion of the diaspora community that comprises postcolonial Indian immigrants.
However, the language and culture that came with indentured Indian immigrants during the colonial
period 1845-1917 came from a time in India when a different philosophy and linguistic situation
prevailed. The language that comprised their expression and philosophical understanding came from a
different literary era than MSH. Thus, a problem is presented to the diaspora in the search for their
identity when they look towards present day India for answers. If we closely examine Trinidad
Hindustani as one of the vernaculars of the Hindustani of the international colonial Indian diaspora, it
becomes clear that this language, apart from being one that belongs to a completely different literary
era from MSH, it may be a different language from MSH altogether.
This paper analytically examines the various forms of expressions Trinidad Hindustani, e.g.
storytelling, speech conversation, proverbs, and songs. In doing so, the peculiarities of the language
are highlighted to bring an appreciation of how it best suits the unique culture of the colonial Indian
diaspora of T&T. Indeed, MSH has served as a substitute for this language as, unlike Trinidad
Hindustani, it is well studied, documented and has published materials from which one can learn it.
However, it comes from an Indian nationalistic perspective which differs from the unique Uttar
Pradesh/Bihar culture brought by indentured Indians. It is hoped that this research will bring a
renewed view of the Hindustani of the diaspora, and would emphasize the need for documentation of
the various forms of expression of this language, for the purpose of propagation of the unique cultural
identity of the colonial Indian diaspora.
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Persistances de conceptions tamoules dans la langue créole à Réunion
Christian GHASARIAN
Université de Neuchâtel
Suisse/Switzerland
Cette communication se propose de décrire la persistance de multiples formes de pensées indiennes
dans la vie quotidienne des originaires du Tamil Nadu à La Réunion. Elle pointe que des
transmissions culturelles implicites et explicites sont à l‟œuvre dans ce milieu humain (longtemps
appelés « Malabars » et de plus en plus « Tamouls » dans le contexte de renouveau identitaire), et ceci
notamment dans les familles qui ont plus où moins maintenu un principe d‟endogamie ethnique dans
le contexte de la société coloniale et post-coloniale. Un certain nombre de ces conceptions ancestrales,
déterminant des pratiques religieuses et sociales dans le contexte multiculturel réunionnais, seront
ainsi relevées et présentées dans leur formulation en langue créole. Cette situation – la persistance de
représentations (et de pratiques) malgré la perte de la langue d‟origine (le tamoul) en raison de la
politique d‟acculturation menée par le pouvoir politique et religieux dans le contexte colonial d‟une
société largement fondée sur la violence du déracinement, de l‟isolement, de l‟engagisme (aux
conditions de vie assez proches de celles de l‟esclavage dans les faits) – est particulière aux sociétés
complexes que sont les sociétés multiculturelles. Elle permet de relativiser et de problématiser
l‟association anthropologique spontannée entre langue et culture, avec l‟idée qu‟une langue peut
disparaître mais pas nécessairement des éléments majeurs de la culture avec laquelle elle était
associée avant que ses usagers se décentrent – et se recentrent – dans un autre constexte socioculturel. Le cas des originaires de l‟Inde à La Réunion offre ainsi un exemple de résilience culturelle
pour maintenir un ordre (idéel et si possible pratique) du monde dans une société d‟accueil avec ses
propres modèles culturels et linguistiques dominants – en l‟occurrence français à La Réunion.
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Dynamique linguistique dans un corpus complexe du Mahābhārata à La Réunion
Sully Santa GOVINDIN,
Université de la Réunion
Cet article circonscrit le Mahābhārata ou Barldon dans les processus de créolisation
linguistique entre les langues tamoules et créoles. Son étude nécessite de déployer un
appareil conceptuel adéquat afin d‟investiguer l‟oralité sur le terrain réunionnais et cerner ses
dynamiques.
Nous nous interrogeons sur les contacts linguistiques opérés par l‟interprète lorsqu‟il
corrèle les langues dans l‟espace du sacré. Nous définissons au préalable notre objet, puis nous
situons le terrain d‟enquête et présentons l‟informateur et son corpus. Nous précisons les concepts
requis, le corpus complexe, l’oralité, la matrice grammaticale. Puis nous exposons la méthodologie
dans le traitement du corpus. Nous adoptons un traitement qualitatif pour décrypter la complexité de
nos données. Nous portons des analyses grammaticales et linguistiques sur la performance de
l‟interprète et sur les énoncés d‟un état de langue réalisés dans le temps présent. Les résultats
obtenus confirment le rôle de l‟interprète dans les processus culturels et linguistiques. Cette
recherche atteste la dynamique des systèmes du Mahābhārata : le tamoul épique, le créole d’un
sacré, la vision d‟un officiant-interprète de l‟épopée en société créole, et les discriminants qui
jaugent les processus de créolisation. Nos recherches confirment la perspective des théories de
créolisation linguistique en situation de contact.
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Nommer la plante : la référence au végétal dans l‟héritage indo-créole en Guadeloupe Aspects d‟un
terrain de recherche en cours
Lou Kermarrec
EHESS, Paris
Le végétal occupe une place importante dans le quotidien et l‟imaginaire des familles
d‟origine indienne en Guadeloupe, il est une part non négligeable de leur héritage identitaire.
Les termes utilisés en créole pour nommer les plantes dites « indiennes » sont pour la plupart
issus du tamoul ou du hindi. Leur emploi est généralement restreint au groupe indo-guadeloupéen, ou
aux pratiquants de l‟hindouisme.
Selon Singaravelou1, c‟est la pratique de l‟hindouisme qui, même créolisé, a contribué à
maintenir des symboliques et des savoirs constitutifs d‟une « culture indienne » en Guadeloupe.
J‟expliquerai selon quelles modalités la transmission du nom des plantes peut-être mise en
parallèle avec l‟évolution des symboliques référant au végétal, qu‟elles soient religieuses ou profanes,
dans ce contexte de perpétuation volontaire d‟un héritage indien en pays créole.
L‟absence d‟espèces végétales utiles au culte religieux a parfois entraîné des glissements
sémantiques dans l‟appellation des plantes.
De même, l‟apparition d‟une pratique rituelle hindoue dite « moderne », par opposition à la
pratique sacrificielle traditionnelle, ainsi que l‟engouement récent pour l‟apprentissage des langues
indiennes, entrainent une évolution de l‟usage religieux des plantes. Evolution qui s‟accompagne par
l‟introduction volontaire d‟espèces végétales dans l‟environnement domestique et par l‟emploi de
termes nouveaux pour qualifier ces plantes et leurs usages, supposés combler des lacunes de sens.
Mots clés : noms des plantes, savoirs environnementaux, jardin de case, tamoul, hindi.
1
Singaravelou (1975) Les Indiens de la Guadeloupe. Bordeaux. CNRS. 239pp. / page 153.
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Le tamoul rituel de Martinique
Gerry L‟Etang,
Université des Antilles, Martinique.
Le propos de la présente communication est de présenter les usages et fonctions de la langue tamoule chez les
pratiquants de l'hindouisme à la Martinique. Ces dévots, descendants de travailleurs tamouls introduits dans
l'île après l'esclavage (1853-1883), ont maintenu l'usage d'un tamoul incantatoire, divinatoire et cérémoniel
dont la pérennisation est un des enjeux de la reproduction sur place de pratiques héritées de villages tamouls du
XIXe siècle.
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La poésie indo-fidjienne d‟expression hindie, vecteur culturel et identitaire
Elizabeth Naudou
Aix-Marseille Université, France
Le hindi à Fidji connaît actuellement un regain de vitalité sur le plan littéraire et universitaire. Depuis
les débuts de l‟engagisme (1887-1916) et jusqu‟à nos jours, trois générations d‟écrivains de langue
hindi se sont distingués et se distinguent quant à leur style et leur engagement à défendre une langue
qui est l‟une des trois langues officielles de la république des Fidji, appelée « hindoustani ». Même si
21,7% des Fidjiens ont pour langue maternelle l‟indo-fidjien (vocabulaire hindi agrémenté d‟emprunts
au fidjien, à l‟anglais et aux autres langues vernaculaires de l‟Inde), il n‟en demeure pas moins que le
hindi littéraire est un hindi standardisé, tel que celui qui est utilisé par les écrivains indiens de l‟Inde
ou de la diaspora.
La poésie hindie à Fiji, encore très peu traduite en anglais malgré un siècle d‟existence, est
représentative de l‟histoire douloureuse du déplacement de plusieurs milliers d‟indiens au tout début
du XXe siècle (bengalis, biharis, gujaratis, penjabis, tamouls, télougous).
Trois auteurs majeurs témoignent dans leurs œuvres d‟une exaltation liée à leurs racines, de leur
attachement à la terre et d‟une revendication identitaire. Ces poèmes se caractérisent par leur
ambiance, leur rasa (« saveur »): amour, souffrance, colère et indignation :
Pandit Kamla Prasad Mishra (1913-1995), considéré comme le poète fidjien national, Jogindar Singh
Kanwal, Administrator of the Fiji Indian Cultural Centre, Fiji Islands, depuis 2000, célèbre auteur de
romans et recueils de nouvelles et Sidesh Mishra (1962- ), Professeur de littérature et linguistique à
l‟université University of the South Pacific, Suva, Fiji Islands.
Ces auteurs seront présentés sur la base d‟un corpus de poèmes hindi inédits, traduits ici pour la
première fois en français.
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Survivance de la langue tamoule à travers la médecine traditionnelle réunionnaise
Stéphane SAVRIAMA
Université de La Réunion
« Ces mots de goût safran et de couleur arc-en-ciel, transmis de génération en génération, ont été
empruntés par tous pour enrichir notre langue. Ils sont à dominante tamoule, et pour les autres ils sont
de diverses origines, mais ont pour caractéristique le transit par l‟Inde. »
Cette citation de Monsieur Lacpatia montre combien les mots tamouls sont prégnants dans le créole
réunionnais. En effet, même si la diaspora tamoule de La Réunion a perdu la langue de ses ancêtres de
nombreux mots dérivés de la langue tamoule ou d‟autres langues de l‟Inde sont présents dans la
parole quotidienne. On peut citer par exemple :



kari, plat de résistance de la cuisine réunionnaise est un mot tamoul
rougay dénomine la préparation pimentée qui accompagne le repas vient du mot tamoul
ourougay.
larak qui désigne l‟alcool obtenu à partir de la canne à sucre est un mot hindi.
De la même façon, certains mots du créole réunionnais, dérivant de langues indiennes, désignent des
plantes. C‟est par exemple le cas du mot shabouk qui vient du tamoule savoukou maram, le filaos
(Casuarina equisetifolia) dont les branches servaient à fabriquer le fouet généralement destiné aux
enfants.
On retrouve ainsi dans l‟île des plantes médicinales dont les noms vernaculaires dérivent des langues
indiennes:






nôti (Vitex negundo) dérivé de véllay nôti
tolsi (Ocimum sanctum) qui vient de toulasi
kaloupilé (Murraya koenigii) qui vient de karouvépilay
mouroungue (Moringa oleifera) qui vient de mourougay
datura (datura metel) qui vient de dathura
jamblon (Syzygium cuminii) qui vient de jambou
On s‟intéressera dans, cette communication, aux noms vernaculaires de ces plantes médicinales en
montrant leurs liens et leur importance dans la médecine populaire réunionnaise. Comme cette
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dernière persiste aujourd‟hui encore, et cela malgré le développement de la médecine, on montrera
que la transmission de ses savoirs traditionnels permet la survivance des langues indiennes dans l‟île.
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L'Inde mythique dans l'oeuvre d'Ananda Devi :
Etude d'une nouvelle (Ganesh) et d'un roman (Le voile de Draupadi)
Vencatesan Vidya
University of Mubai
Inde / India
L'oeuvre d'Ananda Devi résonne d'échos et de correspondances venus de l'Inde mythique. Baignée
dès son jeune enfance dans les légendes du Ramayana et du Mahabharata, cette auteure nous invite à
suivre les destins tortueux de ses personnages mauriciens aux noms hindous. Les mythes hindous sont
revisités, revus, renégociés. Cette réécriture leur donne une nouvelle ampleur, une dimension
imprégnée d'un ailleurs lointain aux accents familiers. On y lit le parfum de l'exil, les couleurs d'un
espace autre.
La culture indienne en situation diasporique est transmise ainsi grâce aux auteurs francophones
comme Ananda Devi. Cette transmission dans une langue qui n'est pas celle d'origine pose la question
du degré d'authenticité. Mais les légendes du de l'inde mythique connaissent des variations régionales.
La population tamoule a sa version du Ramayana (inspiré de Kamban), la population hindiphone a sa
version (inspiré de Tulsidas) La langue d'origine,dit-on ne va pas sans la culture d'origine, l'inverse
non plus. Mais La culture par définition n'est pas un monolithe qui reste inchangé depuis la nuit des
temps. C'est une construction qui évolue, se réinvente. Ananda Devi évoque l'inde qui a traversé le
kaala paani pour refleurir dans un contexte socio-culturel, économique, politique différent. S'impose
alors la question de l'intention de l'auteure: s'agit-il de transmettre ou de transposer, de reconstituer ou
de déconstruire?
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1.3. IDENTITY CONSTRUCTION
“Because There Is No Future”:
Diaspora Sindhis, Language Shift and Socio-cultural Identity
Matthew A. Cook
North Carolina Central University
USA
This paper examines and compares the relationship between language shift and socio-cultural identity
among diaspora Sindhis in Southeast Asia and India. Language and socio-cultural identity are
inextricably related. In diaspora studies, language shift research addresses how demographics,
institutional support, mother tongue loyalty and ethno-linguistic vitality contribute to whether
communities discard or preserve their languages. However, scholars rarely ask questions about how
language shift can perpetuate, rather than change, group identities. Through the looking glass of
diaspora Sindhis, this paper focuses on questions about how one group perpetuates its socio-cultural
identities in the wake of language shift.
The paper‟s first part describes language shift in the Sindhi community of Southeast Asia. It links
language shift to code switching and socio-cultural modalities within this community to illustrate how
Southeast Asian diaspora Sindhis create a syncretism of language to symbolize participation in a
coherent (and mother tongue-based) speech community. The second part of the paper compares data
from Southeast Asia to examples of identity and language shift among diaspora Sindhis in postPartition India. It argues that diaspora Sindhi identity propels language shift (and debates about it). It
also contends that language shift helps perpetuates (rather than change) key socio-cultural modalities
within this community‟s identity. The paper concludes with a discussion about language shift and the
issue of multi-site research and scholarship.
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INDIAN TAMILS OF SRI LANKA & UNCHANGING LANGUAGE IDENTITY
Dr.R.Kurinjivendan
Bharathidasan Govt. College for Women, Pondicherry
Inde / India
The Indian Tamils settled down in SriLanka‟s south central province of Mountains nearly 185 years
ago as plantation workers. It is officially reckoned that the Indian Tamils are about 5% of the entire
population of Sri Lanka. There is a strong background behind the settlement of the ancestors of
millions of Indian Tamils who live widespread in the Uphills of Sri Lanka. Most of the Indian
Provinces were severely affected by the Famine in the 19th century; Madras Presidency was one
among them. In order that death due to famine may be controlled, the British Indian Administration
decided to send away the Tamilians to the Colonial Nations that were under the British rule. (Those
were the times when the British Colonies began growing cash crops such as coffee, tea, cocoa and
sugarcane. Millions of Africans who were forced into labour were liberated as per the Slavery
Abolition Act in the year 1833. The British identified the Indian Tamils as a substitute for the vacant
slots left by the African slaves).
Though the British shifted the Tamilians to more than 30 countries across the world, the first move
was to Sri Lanka. Millions of Tamils were taken to work at coffee plantations and at a later period to
tea plantations. It is indeed astonishing to know that these people, residents of the Central Highlands
of Sri Lanka, have put in a lot of effort to protect and retain their mother tongue - Tamil. There are
certain reasons behind the fact that the language of the Indian Tamilshas not deteriorated in spite of
their mingling with people belonging to different races. Despite many tough political situations,
poverty-stricken life-style, and still continuing as plantation workers, they have managed to retain
their language in usage and utility.
There are significant reasons for this retention:
1. The heirs of the Indian Tamil plantation workers across the world, shifted to different jobs in
the due course of time. On the contrary, the Indian Tamils of the Sri Lankan Uphills still work
at the plantations.
2. The Indian Tamil settlements are geographically segregated from the other parts of Sri Lanka.
Hence the impact of other languages is comparatively less than elsewhere.
Apart from the reasons mentioned above, there are a few fundamental facts. For instance, the folk
songs sung by their ancestors, the plays passed over to them, ancient modes of worship, rituals and
ceremonies followed by their forefathers are still observed by these people. The important
occurrences in their lives during these 200 years – work pressure, poverty-stricken life, sorrowful
incidents, historical events, love, struggles faced by the labourer‟s association – all have been
registered in the form of folk songs as well as in the written form. Though the Caribbean Islands,
Reunion, Guiana and Mauritius are Indian Tamil settlements, Tamil as a spoken language is not in
existence anymore in these place but the cultural aspects of Tamilians and Tamil Language are still
maintained. In the case of the Indian Tamils of the Sri Lankan Uphills, language and culture go hand
in hand. This paper is an attempt to bring to light the life of the Sri Lankan Indian Tamils who have
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managed to retain their language and culture. The information presented in the paper is substantiated
with valid references and data.
La diaspora indienne à La Réunion :
Une identité plurielle produit de l‟occidentalisation
Michel Latchoumanin
Université de La Réunion
Notre communication tentera de montrer que la diaspora indienne de La Réunion, principalement
issue de l‟engagisme au lendemain de l‟abolition de l‟esclavage, se trouve aujourd‟hui partagée entre
deux modes d‟évolution identitaire aux références antagonistes : l‟occidentalisation et la culture
ancestrale.
Le premier donne à voir une concurrence intra-communautaire exacerbée par la lutte des places et le
second tente de faire émerger une forme de solidarité alimentée aux sources de la culture des ancêtres
qui se maintient difficilement.
Il est permis de penser que la lutte des places, expression d‟un combat permanent pour le pouvoir,
produit de la démocratisation occidentale, trouve son origine dans la reproduction du modèle à la fois
honni et envié du dominant omniprésent dans l‟inconscient collectif, à l‟image des engagistes de la
période coloniale. Il en ressort une société profondément inégalitaire qui entretient une hiérarchisation
sociale héritée de l‟histoire que le vivre ensemble réunionnais, souvent érigé en modèle, ne parvient
pas à estomper.
A l‟opposé, le retour aux sources peut être interprété comme une quête d‟appartenance et de
reconnaissance culturelle qui se pose en alternative à l‟échec prévisible d‟une interculturalité de
façade produit d‟une spéculation purement intellectuelle dont la définition reste confuse et la réalité
incertaine.
Il n‟est pas dès lors étonnant que la langue originelle ait pratiquement disparue de la scène publique et
des pratiques langagières familiales et que les initiatives des institutions de formation et du
mouvement associatif peinent à mobiliser la communauté indienne sur des programmes
d‟enseignement des langues et des cultures orientales.
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Tamil Identity Construction in a Multilingual Situation
The Mauritian Experience
Sornum K
Mahatma Gandhi Institute
Mauritius
Mauritius is a multilingual country where each ethnic group is keen to maintain its separate
identity without however jeopardising national unity. The indentured system in the British colonies
altered the demographic structure significantly so that the dominant and dominated group‟s
dichotomy provided ample space for research.
The case of Mauritius is unique in that it is the only colony where the Indians become
numerically the majority group without however enjoying the rights and privileges which accompany
such situation. For nearly one century all the Indian Languages had to struggle hard in the face of the
oppressing oligarchical languages for their maintenance. Due to various factors like economic status,
demography, government policy towards languages, the Tamils who constitute a minority groups
slowly shifted from their ethnic language to the more popular languages like creole and Bhojpuri in
certain rural areas, and also languages of the ruling class English and French, for prestige and
position. Language is considered as the feeder for maintenance of cultural and ethnic identity.
The shift of Tamil language, for instance, impacted negatively on the maintenance of Tamil
identity in Mauritius. The shift started with the 1940s and is seen to continue over the years.
Fortunately, there were parallel efforts to check the shift from complete language loss.
This paper will highlight and analyse the factors affecting Tamil Language maintenance in
Mauritius and the region. Strategies of language retention in the process of a Tamil Identity
construction in the modern global context also will be focused.
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THEME 2. MODES OF TRANSMISSION OF LANGUAGES OF ORIGIN
2.1. LANGUAGE ACQUISITION
Punjabi across Generations
Language Affiliation and Acquisition among Young Swedish Sikhs
Kristina Myrvold
Linnaeus University, Sweden
Previous research has illustrated that migrants of Punjabi ancestry often have multilingual repertoires
and more hybrid language uses, while simultaneously making severe efforts to maintain the Punjabi
language across generations as a heritage language and a “mother tongue” with perceived links to the
“homeland” of Punjab. Moreover, the Punjabi language with its gurmukhi script represents for many
Sikhs a language which bears historical and religious significances that has at different times and
places been used for politics of recognition and to mark out identity, community, and space. The
Sikhs in Sweden constitute a fairly small community of about 4,000 individuals who arrived in the
1970s and 1980s as politically or economically motivated migrants. Unlike many other countries with
larger Sikh populations, the Punjabi language has been officially recognized by Swedish educational
authorities as one of the “mother tongue languages” that should be offered to children with Punjabispeaking parents during schooling. Perhaps as a consequence of this, the Swedish Sikhs have not felt
a need to politicize their linguistic rights in the majority society. Based on fieldwork among young
Swedish Sikhs, this paper focuses on how the Punjabi language is transmitted across generations
within the Swedish Sikh community with special focus on multilingual youth in the second and the
1.5 generations, who have been brought up in Sweden or migrated during childhood. Starting from the
perspective of language as having communicative and representational functions, the paper focuses on
what values and functions young Swedish Sikhs may attach to Punjabi, what literacies and language
uses they assume, and how they have learnt the language in the social contexts of home, school and
the gurdwara. As the paper illustrates, home constitutes the most important context for learning
spoken Punjabi, while the mother tongue education provided in schools encourages the acquisition of
reading and writing ability according to dominant ideas of literacy in the majority society. Young
Swedish Sikhs may furthermore express a multitude of divergent affiliations towards the Punjabi
language that are strongly dependent upon their generational belongings. While the second generation
may perceive Punjabi as a mother tongue and primarily a private language for communication with
families and relatives, not to be related to religious aspirations and identifications, youth of the 1.5
generation or those who migrated to Sweden in childhood connect the language with strong
representational functions of their religious and ethnic identities.
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What Happens in Diaspora: The Attrition and Maintenance of Language of Origin (LO) in
the Indian Diaspora in the United States
Brajesh Samarth
Stanford University
USA
This study explores the attrition and maintenance of South Asian languages in the United States.
Previous researches suggest that home languages are replaced by host-land languages. They have
also shown that home languages survive with phrases and vocabulary related to mainly food,
kinship terms, and religious and social rituals and ceremonies (Bhatia, 1982; S. Gambhir, 1981;
Mohan, 1990). Much work with South Asian languages in diaspora has explored what
linguistically has been changed in these languages as a result of contact with English. These
studies, however, are not primarily interested in learning why these changes took place. The
challenging new socio-cultural environment for these languages in the host-land was not the
scope of their studies. These studies also did not attend the concerns with the new complex
diaspora identity.
In this study I have explored extensively the complex nature of Indian diaspora where all these
language changes take place along with constructing a new diaspora identity through the critical
lens of Canagrajah‟s (1999) framework of linguistic hegemony and imperialism. And, I
addressed issues of postcolonial thinking, which posits how suppressed people see dominant
cultures and how they critically interrogate them for their empowerment and for their
emancipatory interests.
This study addressed the questions of what type of multilingualism exists among Indian
diaspora; how language preference lead to home language attrition and maintenance; and, how
language preference provides a diaspora person a new linguistic and social identity. In order to
investigate of areas of research, three methods of data collection were used: interviews of second
and third generation Indian diaspora college going children, and their parents, survey filled by
children, and participant observation at the family get-togethers.
There were three main findings: (1) Multilingualism exists in Indian diaspora, however, the
transfer of home languages to the next generation depends upon many factors, (2) the heavy use
of English causes the attrition of home languages, and (3) the Indian diaspora is aware of the fact
that home languages are very important for maintaining Indian culture and identity, however, we
do not see enough efforts and motivation of parents and their children to speak and practice
home languages.
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References
Bhatia, T. K. (1982a). English and vernaculars of India: Contact and change. Applied Linguistics,
3(3), 235-245.
Canagarajah, A. S. (1999). Resisting linguistic imperialism in English teaching. NewYork:
Oxford University Press.
Gambhir, S. (1981). The East Indian speech community in Guyana: A sociolinguistic study with
special reference to koine formation. (Doctoral dissertation). Dissertations available from
ProQuest. Paper AAI8207963.
Jayaram, N. (2004 a). The dynamics of language in Indian diaspora: The case of Bhojpuri/ Hindi
in Trinidad. In N. Jayaram (Ed.), The Indian diaspora: Dynamics of migration, (pp. 147-171).
Thousands Oaks, CA: Sage.
Mohan, P. (1990). The rise and fall of Trinidad Bhojpuri. International Journal of the Sociology
of Language, 85, 21-30.
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2.2. STRATEGIES OF LANGUAGE TRANSMISSION
An Empirical Model of Heritage Language Revitalization
Surendra Gambhir
University of Pennsylvania
USA
This paper will present a verifiable and a generalizable model of language revitalization in
diaspora communities. An ethnic community in a nation is rooted in its shared traditions that
endure over multiple generations. While some aspects of culture in such communities survive
in the new socio-political environment, heritage languages in most cases decay gradually over
three or more generations.
In the modern era, however, as cognitive benefits of bilingualism, value of pluralistic polities
for human development, opportunities to study and work abroad, and upswing in cultural
exchange between diaspora communities and their countries of origin are growing, language
planners are feeling encouraged about reversing language attrition in heritage communities.
The impact of technology and Internet in most of these areas is tremendous. As a result, we
see a sea change in raising the bar for learning foreign and heritage languages in the United
States and many other countries. Language revival being a mirror image of language decay
presents a roadmap for language planners. Based on my research in Bhojpuri/Hindi in
multiple countries in the Caribbean area and elsewhere, I will discuss the challenges heritage
languages of Indian diaspora face and I will propose a four-pronged model of language
development in transplanted communities. The four constituents for the target language
recovery within this model are
1. Real life needs of its use
2. Opportunities for language learning
3. Opportunities for language use
4. Proficiency development
The model implies that all learning is need-based, which is the basis of opening up the
developmental trajectory for a heritage language. These four components work in a loop and
may allow endless repetitions. The revival of a heritage language or even the retention of a
heritage language seems directly proportional to the presence of these four elements.
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Indian languages in the French-speaking Caribbean:
Developing a model of transmission based on the contemporary usage of Urdu in Trinidad
Shalima Mohammed
College of Science, Technology and Applied Arts of Trinidad and Tobago
Ethnic identity is determined by association with a particular group; originating from or
resident in a particular geographical location, sharing common cultural practices and speaking
a common language.
Indentured Indians were recruited from all over India and sent to the Caribbean. The IndoAryan group, one of the main linguistic groups of the Indian sub-continent, brought Urdu to
this region. According to the BBC languages online link (2014), some words which are
commonly used in the English-speaking Caribbean are etymologies of Urdu.
This exploratory research seeks to examine how, why and by who is Urdu used to
communicate in contemporary Trinidad. The findings could then be applied to the
transmission of Tamil, Telugu and Malayalam in Guadeloupe, Martinique and French Guiana
to preserve these languages for the construction of ethnic identities of descendants of the
indentured Indians in the Caribbean.
Keywords - Indian Diaspora language; Caribbean; Trinidad, ethnic identity, Urdu; foreign
language instruction.
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Tamil language use among the Diasporas and
Efforts toward Retention using Technological Resources
Vasu Renganathan
University of Pennsylvania
Atypical diaspora environments of various countries require a differentiated
instructional practice focusing specifically on the needs of immigration communities. For
instance, as far as the United States is concerned, understanding enormous amount of
vocabulary, good listening skill and grasping the fast speech are some of the familiar traits
that one can normally attribute to Heritage Language Learners (HLLs). What may be termed
as a „single track bilingual communication‟, where the parents speak in the heritage language
and the children respond in English in equal fluency is another feature that one can observe
invariably among many of the HL children. Tamil heritage students with a vigorous exposure
to Tamil language from family are fluent mostly in aural skill, but fail to demonstrate equal
skill in spoken and written media. When these students attend language classes in a formal
environment, they tend to reproduce the spoken forms both in their speech and writing
consistently, thus they are unable to distinguish between what constitutes to be the formal and
informal varieties of Tamil. What is common among many HLLs is that the knowledge they
acquire from informal environment is fossilized to an extent so they seem to restrict their
domain within it without any possibilities for further extension. For them, learning a formal
grammar and knowing the formal variety of Tamil do not show any impact upon their
language use unless they are trained to specifically unlearn their informal knowledge of Tamil
that they learned from social contexts and learn to negotiate between spoken and written
variety, a process that can be termed as „formalization of the knowledge of heritage learners‟.
Aim of this paper is twofold namely to both investigate the nature of heritage language
community as well as to discuss the language teaching methods employing the technological
advancements such as internet, computer applications and so on. A group of Tamil students
from the Tamil classes both from the community schools, as well as from the University
classes are studied along with their Tamil language acquisition environments within the
contexts of home and community environments in the US. Concurrently, the language
teaching materials employing the effective use of internet as well as computer technologies
are discussed mainly as to how such methods can be implemented keeping the global context
in mind.
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INDIAN LANGUAGES IN DIASPORAS
STRATEGIES OF RETENTION AND MODES OF TRANSMISSION
29-31 October 2015, Mémorial ACTe, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe
The Flipped Classroom approach and methods of e-learning for the Tamil in Mauritius.
Sandana Vellien
Swami Sivananda State Secondary School
Mauritius.
Technology can bring about widespread and fundamental changes in schools as a potential
instrument for promoting lifelong education for national development and for building a
competitive society (Longworth, 2003). Internet, which is accepted as a concrete compound
of all the technologies (Schneider, 1994) enables us teachers to speak the same language as
our students. At the same time it helps us to connect with our students in a personalized way
of teaching language. According to Brown (2004) there is a clear correlation between the
quality of teaching and the quality of learning that takes place. Teaching methods and
teaching strategies thus play a great role in the teaching and learning process. In the present
global era of ICT, a growing number of innovative approaches have been attracting academics
as well as practitioners and students. Among these novelties, the “flipped” classroom or
model appears to be the new wave in education (Bergmann and Sams, 2012). This paper will
present the concepts and techniques of the flipped approach to language in education and its
application to learning-teaching Tamil in Mauritius. The outcomes of the Mauritian case
study will be contrasted with similar applications to flip language classes elsewhere to assess
the benefits of the “Flipped” classroom teaching, the students‟ inputs and the advantages
gained in using this approach to better engage pupils in learning the Tamil language.
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2.3. ROLE OF INSTITUTIONS
Teaching Strategies for Transmission of Indian Languages in Diaspora
Dr. L. Ramamoorthy
Central Institute of Indian Languages
Mysore, India
This is the era of globalization and information technological revolution. Consequent
to this the Indian Diaspora has been witnessing and experiencing a paradigm shift in the
social order starting from pre- industrial period onwards. The Diasporic Indian population
have migrated to different countries from India as indenture labourers centuries ago. During
this long detachment from the ancestral country this Diasporic community has lost their
language at various degrees in the places of their settlement. The second generation of
Diaspora were the people who migrated during industrialization phase of the world. The third
wave of migration is due to IT revolution. The nature and degree of maintenance of their
mother tongue and purpose of maintenance largely vary among these generations. People
belonging to the third wave of migration are losing their language more quickly than the other
two due to globalization which is considered as a force for unification of culture and
language. But the thirst to maintain culture is a common thread one can notice among the
diasporic communities. The strategies of teaching should focus this as a starting point for
language teaching.
The socio linguistic situations in these countries are such that the Indian Diaspora has
a tendency to lose their mother tongues, but it is observed that they have maintained their
respective major cultural features. This is to say that the cultural features are reflected in their
worship pattern, to some extent in their food habits, personal names, religious functions etc.
Apart from these, it is interesting to observe that invariably every Diasporic population has
the inherent thirst to know their intricate cultural features of their mother tongues. In this
situation it is construed that, any instructional language teaching material should mound on
this reality in order to get the desired result. This is to say that the focus of the instructional
material should be on the introduction of cultural situations.
In this era of technological revolution, technology is both a boon and ban for the
Diasporic community to maintain their language. Teaching strategy should adopt technology
to recreate cultural context for teaching a language. Such type of cultural capsules will create
among the Diaspora an urge to know not only more about their respective ancestral cultures,
but also to know their languages which are lost. These cultural capsules will have several
communicative oriented phrases which are embedded in it will become the base for language
instruction. The Central Institute of Indian Languages has produced lots of visual episodes as
supplementary material to teach most of the Indian languages. This experience will be taken
as the base for framing strategies to teach a language in the diasporic context. This paper deals
more about content selection and dissemination for teaching Indian languages in diasporic
context by creating a cultural framework through online network.
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Enseigner et apprendre le tamoul à La Réunion : état des lieux et perspectives
Logambal SOUPRAYEN-CAVERY
Université et ESPE de La Réunion
Depuis les années 1970, il est de tradition d‟aborder la situation sociolinguistique de
La Réunion en posant principalement la coexistence de deux langues, le français et le créole
réunionnais, en évoquant les concepts de diglossie, de bilinguisme et de continuum
linguistique (Chaudenson, Carayol, Cellier). Pourtant au cours des différentes phases de la
colonisation et du développement de l‟île, divers peuples sont arrivés à La Réunion avec une
multiplicité de langues. Le contexte économique, sociale et politique n‟a malheureusement
pas permis à ces langues dites « ancestrales » de perdurer face aux langues française et créole.
En effet, les Réunionnais originaires du Sud de l‟Inde ont perdu la pratique de la langue
tamoule.
Depuis les années 1970-1980, cette langue est enseignée dans des collèges et lycées et
à l‟Université. Aujourd‟hui, alors qu‟un diplôme universitaire « tamoul » existe et qu‟il y a
une réelle volonté de promouvoir et de développer l‟enseignement de cette langue, les
Réunionnais d‟origine tamoule ne s‟inscrivent pas dans ces filières et ne choisissent pas ces
options. Dans la mesure où nous notons un véritable dynamisme de la communauté tamoule
de la Réunion, visible à travers les pratiques religieuses et culturelles, il n‟est pas aisé de
comprendre les causes de ce désintéressement pour la langue tamoule.
De manière similaire, nous constatons que la langue créole peine à séduire les
apprenants. En effet, même si la grande majorité de travaux portant sur l‟enseignementapprentissage du français à La Réunion insistent sur la nécessité de faire une place à la langue
et à la culture créoles dans les démarches didactiques de l‟école réunionnaise notamment pour
que les élèves obtiennent de meilleurs résultats en langue française, nombreux sont les parents
qui ne souhaitent pas inscrire leurs enfants dans les dispositifs académiques valorisant la
langue vivante régionale. Notons que le tamoul est également une langue régionale ! Dans
quelle mesure la langue française domine-t-elle les langues régionales ? Dans quelle mesure le
contexte sociolinguistique réunionnais exerce-t-il une influence déterminante et systématique
sur l‟usage des langues en présence et sur leur enseignement-apprentissage ? A partir des
résultats d‟une enquête d‟ordre sociolinguistique, menée auprès de Réunionnais d‟origine
tamoule sur les pratiques et les représentations de la langue tamoule à la Réunion, nous
proposerons des perspectives quant à l‟enseignement-apprentissage de cette langue.
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2.4. CREOLE AND LANGUAGE CONTACT
Langues et cultures indiennes en pays créoles : enjeux et perspectives
Vinesh Y. Hookoomsing,
University of Mauritius
Maurice
Le choix du lieu de notre rencontre conduit tout naturellement à inscrire la problématique
des langues indiennes en diaspora en premier lieu dans le contexte socio-historique et
contemporain des espaces créoles et leurs diversités, notamment dans la zone AmériqueCaraïbe perçue comme creuset de la créolité, et celle de l‟Océan Indien évoquant davantage
la diversité.
Créolité et diversité pourraient ainsi être appréhendées dans une dynamique de
recomposition identitaire évoluant en fonction de nouveaux développements suscités par la
globalisation et son corollaire la régionalisation. En témoignent dans la zone AmériqueCaraïbe, notamment en Guadeloupe qui nous accueille, l‟émergence et la célébration d‟un
fond indien longtemps occulté, et dans la zone indocéanique, la cristallisation d‟une identité
créole, à l‟instar de Maurice, s‟intégrant dans l‟arc-en-ciel de la nation plurielle.
En prenant comme fil conducteur les langues-cultures originaires de l‟Inde (ré) introduites en
pays créoles, j‟aborderai le triple questionnement de leur pertinence, maintien et survivance
en les confrontant aux réalités locales/régionales et aux enjeux géopolitiques qui sous-tendent
la notion de diaspora.
Mots-clés : créolité, diversité, diaspora, identité, langues
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Présence, transformations, fonctions du tamoul et du tamoul créolisé dans les textes
de maloya et dans la littérature écrite réunionnaise.
Carpanin Marimoutou
Université de La Réunion
L‟abolition de l‟esclavage en 1848 entraîne une présence importante sur le sol
réunionnais de travailleurs originaires de l‟inde du sud, en particulier du pays tamoul. Ces
derniers vont se trouver très vite en contact avec les travailleurs réunionnais déjà présent dans
l‟espace plantationnaire et avec les travailleurs engagés d‟origine malgache ou mozambicaine.
Cette co-présence, les contacts qui se produisent et les échanges qui en découlent vont
jouer un rôle important dans la production lexicale du créole réunionnais, qui s‟enrichit à
partir de cette époque de termes nouveaux apportés par les migrants, reformulés, réénoncés et
resémantisés à l‟intérieur de la matrice langagière créole. Ce double mouvement de
créolisation linguistique s‟accompagne d‟un processus de créolisation culturelle (et cultuelle)
et littéraire. C‟est ainsi que le maloya, genre musical et textuel vraisemblablement issu de
l‟esclavage, va connaître une mutation tant mélodique et langagière que dans ses thèmes dont
certains vont venir des épopées indiennes et des récits du narlgon (bal tamoul).
Par ailleurs, le roman colonial, qui a des ambitions réalistes et naturalistes, dont la
visée est souvent ethnographique, et dont l‟objectif affiché est de rendre compte de « l‟âme
des peuples » présents sur le sol réunionnais, va évidemment prendre en compte ces nouvelles
présences et en proposer une représentation littéraire. Dès lors, la littérature coloniale est
confrontée non seulement à la question des personnages, des pratiques, des croyances et des
savoirs, mais aussi à celle des langues qui leur sont liées. Cette prise en compte de la figure de
l‟engagé « tamoul » et de ses descendants entraîne des troubles de la représentation et de la
narration qui en viennent à modifier les poétiques et les idéologies du roman colonial.
La communication étudiera les modalités de cette présence/absence et de ces formes
particulières de créolisation dans le roman colonial réunionnais et dans les textes de maloya.
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Des langues de la famille à la pratique de nouvelles langues dans les diasporas : transmissions
phonologiques et ruptures.
Juliette FACTHUM-SAINTON
Université des Antilles
Les immigrants indiens, comme les immigrants congolais du XIXe siècle, après l‟abolition de
l‟esclavage, constituent un laboratoire idéal d‟observation des nouvelles pratiques
phonologiques qui se développent, lors de l‟arrivée d‟une diaspora dans un milieu linguistique
nouveau. Le créole à base lexicale française de Guadeloupe, né un siècle avant, au XVIIIe
siècle, a-t-il absorbé les pratiques des immigrants indiens ? Les langues indiennes, avec les
traces de culte indien en Guadeloupe offrent-ils des indices permettant de remonter jusqu‟aux
systèmes phonologiques des langues de la famille ?
Une approche, avec les outils méthodologiques que propose la phonologie, ainsi qu‟un regard
jeté sur les pratiques phonologiques indiennes en Guadeloupe, permettront sinon de répondre
à ces questions, mais d‟en fournir une première exploration.
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