situation balkans 4 juin

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situation balkans 4 juin
INONDATIONS BALKANS Bilan du 12 juin 2013 Le nouveau bilan de la situation aux Balkans, suite aux intempéries dévastatrices du mois
de mai 2014 qui ont provoqué des inondations et des glissements de terrain majeurs, fait
état de 77 victimes (51 en Serbie, 24 en Bosnie-Herzégovine et 2 en Croatie).
Au niveau économique, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement
(la BERD) estime que le montant des dégâts provoqués par cette catastrophe s’élève à plus
de 3 milliards d’euros (entre 1,5 et 2 milliards en Serbie et 1,3 milliard en Bosnie). Ces
chiffres correspondent à la destruction des maisons, des infrastructures publiques, des
infrastructures de transport (réseaux ferroviaires et routiers) mais aussi à l’impact des
inondations sur les secteurs agricoles et énergétiques. En effet, dans les zones touchées
par les intempéries, les terres arables ont été dévastées. La BERD évalue à des centaines
de millions d’euros le coût des dégâts pour le seul secteur agricole. Ainsi, si avant la crise,
les prévisions de croissance pour la Bosnie et la Serbie étaient respectivement estimées à
1,8% et 1%, il est fort possible que celles-ci soient revues à la baisse par la BERD.
Au plus fort de la crise, 150 000 personnes avaient dû être évacuées de leur lieu de vie par
les autorités. Si beaucoup sont autorisés à rejoindre leur domicile depuis quelques jours,
d’autres (surtout en Bosnie-Herzégovine) ne peuvent toujours pas regagner leurs villages
partiellement ou entièrement dévastés par les inondations et les glissements de terrain qui
les ont suivies. La plupart des personnes déplacées se sont regroupées dans les villes,
transformant alors les écoles et bâtiments municipaux en centres temporaires d’accueil.
La phase de première urgence n’est pas encore terminée. Néanmoins, les Etats des
Balkans doivent déjà commencer à réfléchir à la phase post-crise. De nombreuses
questions doivent être traitées le plus rapidement possible telles que les risques majeurs
d’épidémie (liés au manque d’eau potable et à la décomposition des cadavres d’animaux
dans les zones inondées), les pillages des maisons et sites détruits, les réfugiés climatiques,
les mines déplacées (une estimation fait état de la présence de plus de 120 000 mines qui
n’ont pas explosé en Bosnie) etc. En ce qui concerne les questions sanitaires les ministres
de la santé serbe, bosnien et croate ont décidé de mener une action commune pour lutter
contre le possible développement de maladies infectieuses dans les zones affectées par la
crise. L’Union Européenne et l’Organisation Mondiale de la Santé devraient notamment
chapeauter les opérations d’épandage d’insecticides par les aires dans la zone concernée.
La phase de reconstruction devrait être extrêmement longue. Certains experts ont parlé de
plus de quatre ans pour que la Serbie et la Bosnie retrouvent une vie relativement normale.
Des villages entiers devront être reconstruits, certains territoires devront également rebâtir
toutes ou parties de leurs infrastructures (écoles, hôpitaux, gymnases, routes etc.) et
remettre sur pied certains services publics actuellement à l’arrêt (notamment les services
administratifs liés à l’état civil, au cadastre, et plus largement les services socio-
économiques fournis d’habitude à la population etc.), des milliers d’habitants devront être
relogés etc.
L’élan de solidarité de la part des populations locales aux Balkans, de la diaspora et des
pays voisins est énorme, de même que la mobilisation et la solidarité des organisations de
la communauté internationale sont particulièrement fortes. L’Union Européenne, en plus de
l’aide humanitaire d’urgence déployée dans les premiers jours de la crise, a annoncé que 65
millions d’euros seraient débloqués prochainement pour soutenir la Serbie et la Bosnie dans
la gestion de la phase de reconstruction.
Dans ce cadre, CUF a souhaité répondre à l’appel à la solidarité internationale lancé par les
pays des Balkans pour les soutenir dans leurs efforts de reconstruction. CUF a ainsi ouvert
un fonds de solidarité pour les Balkans dans les premiers jours de la crise et trois
collectivités ont déjà annoncé leur volonté de participer à cette initiative. Le fonds
pourra être abondé par toute collectivité territoriale désireuse de participer à la solidarité
avec les pays des Balkans affectés par la catastrophe. Selon les règles fixées par le Bureau
Exécutif de Cités Unies France la gestion de ce fonds se fera par un comité conjoint des
donateurs, constitué de représentants des collectivités participantes qui le souhaitent.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Simoné Giovetti (Mail : [email protected] / Tel : 01 53 41 81 87) ou Lucie Allex-Billaud (Mail :
[email protected] / Tel : 01 53 41 81 85).