assises de l`agriculture groupe alimentation saine, diversifiee
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assises de l`agriculture groupe alimentation saine, diversifiee
ASSISES DE L’AGRICULTURE GROUPE ALIMENTATION SAINE, DIVERSIFIEE, EQUILIBREE ET ACCESSIBLE NOTE DE PROBLEMATIQUE 1 – Sécurité Certification Cette thématique sera abordée dans la fiche gouvernance des filières Risques émergents La mondialisation des échanges d'animaux, de végétaux et de produits alimentaires s'accompagne de risques de diffusion d'agents ou de substances susceptibles de provoquer des atteintes à la santé publique, à la santé animale ou végétale et d'avoir des conséquences économiques lourdes. Les impacts du réchauffement climatique sur les risques sanitaires nécessitent également d'anticiper et de repérer l'apparition de nouveaux risques ou bien la réapparition de risques disparus. Il est stratégique pour la France de pouvoir repérer et anticiper le plus précocement possible ces risques potentiels. Le dispositif sanitaire français doit donc être adapté à ces nouveaux enjeux. Par ailleurs, la fiabilité du système sanitaire français doit être valorisée auprès des pays tiers. Axes de réflexion pour le groupe • • • • Comment mieux catégoriser les risques émergents ? L’avis de l’AFSSA sur le réchauffement climatique pourra servir de base aux travaux. En s'appuyant sur le décret 2006-1364 du 09 novembre 2006 relatif à l'épidémiologie dans le domaine de la sécurité sanitaire des denrées d'origine animale et des aliments pour animaux, de la santé animale et de la protection des végétaux, faire des propositions afin d'identifier et de construire un ou plusieurs réseaux de surveillance et d'alerte sur des thématiques à fort enjeu de santé publique. Ces propositions pourront prendre en compte les enjeux associés au maintien d'un réseau de proximité et opérationnel de vétérinaires en milieu rural. Elles pourront s’appuyer également sur les notifications obligatoires que doivent faire les opérateurs au titre de ce même décret. Faire des propositions vis à vis des risques sanitaires liés aux importations en distinguant d'une part les importations légales pour lesquelles des règles d’équivalence sanitaires doivent être renégociées et d'autre part les produits qui sont susceptibles d'entrer en France via des filières douteuses voire frauduleuses. Faire des propositions pour valoriser les plans de contrôle et de surveillance mis en place par l’Etat et les résultats des autocontrôles des professionnels. L’avis 57 du CNA du 29 juin 2006 sur la communication sur les risques pourra également servir de base aux travaux. 2 – Modes de consommation durables Il s’agit de faciliter l’accès de tous les consommateurs à une alimentation variée et équilibrée. Cet objectif nécessite une expertise portant à la fois sur les modes de distribution les plus adaptés dans cette perspective, qu’il s’agisse de la restauration collective, du 1/4 commerce de proximité (artisanat et commerce de "bouche", restauration commerciale, marchés …) ou de l’encouragement de circuits de commercialisation directs entre le producteur et le consommateur tels que les AMAP. Des réflexions ont été déjà menées en ce domaine pour promouvoir la consommation de fruits et légumes, ainsi que le recommande le PNNS. Enfin, il convient que l'enseignement sous tous ses volets (enseignement général, centres de formation des apprentis, enseignement technique dans les métiers liés à la restauration et à l'hôtellerie, enseignement agricole …) joue pleinement son rôle en termes de pédagogie de l’alimentation vis à vis des citoyens, en accueillant des enfants et adultes afin qu’ils puissent découvrir l’exploitation agricole, la transformation des aliments, leur distribution et le goût des produits. La réflexion dans ces domaines doit être facilitée par les travaux de recherche, notamment ceux de l’INRA, afin de renforcer nos connaissances des enjeux en matière de nutrition et des comportements et pratiques alimentaires Axes de réflexion pour le groupe • • • • • • • Identifier les attentes du consommateur en la matière Faire des propositions en matière d'amélioration de l'information du consommateur, ces propositions pourront comprendre un volet sur l'acte de production au-delà de l'information sur le produit Faire des propositions pour une meilleure pédagogie de l'alimentation Faire des propositions pour renforcer le lien entre les acteurs de la filière alimentaire et les consommateurs, pour valoriser les produits dans les circuits courts : commerce de proximité, vente directe par le producteur … Faire des propositions pour des partenariats entre les acteurs locaux (producteurs, artisanat de "bouche", restauration collective, élus locaux, commerce de proximité, GMS …) Faire des propositions pour améliorer l’information des élus sur leurs obligations réglementaires Faire des propositions pour mieux valoriser les formations diplomantes dans les métiers de bouche (restauration, traiteurs …) 3 - Encourager et orienter les filières agricoles et alimentaires à intégrer les nouveaux enjeux alimentaires dans leur stratégie de production Le PNNS coordonné par le ministère de la santé, réunit les représentants des six ministères chargés de l’agriculture, de la consommation, de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, de la recherche ; les acteurs économiques, les consommateurs, le Conseil National de l’Alimentation (CNA) ainsi que les collectivités territoriales. Ce programme, initialement prévu sur la période 2001-2005, a été prolongé jusqu’en 2010. L’amélioration de l’offre alimentaire est un de ses axes prioritaires. Dans ce cadre, le ministère a souhaité poursuivre ses actions, dans une démarche partenariale avec les entreprises alimentaires. Il s’agit de prendre en considération les enjeux économiques et les contraintes technologiques des entreprises alimentaires, tout en visant un objectif de santé publique. Enfin le règlement "allégations nutritionnelles" avec la définition par l'EFSA de profils nutritionnels des produits va amener les entreprises alimentaires à réviser leur stratégie de production. Dans ce contexte, les aspects culturels et gustatifs ne doivent pas être oubliés. Le plaisir associé historiquement et culturellement en France à l'alimentation doit continuer à perdurer et ne pas disparaître derrière les notions de santé et de prix. 2/4 Mobiliser le monde agricole aux nouveaux enjeux Plusieurs filières ont déjà entrepris, de leur propre fait, des démarches en matière d’amélioration de la qualité nutritionnelle des aliments. Le transfert de connaissances et en matière d’innovation est également un facteur important de la mobilisation des professionnels. L’intérêt de ces échanges, dans le cadre de groupements d’intérêts scientifiques, entre la recherche, les centres techniques, l’amont et l’aval a en particulier été illustré dans le domaine des céréales (pain, biscuits…). Axes de réflexion pour le groupe : • • Proposer des instruments et des orientations pour favoriser l’intégration par les filières agricoles et alimentaires (production, transformation, interprofession) des enjeux nutritionnels et des aspects gustatifs des produits. Proposer des axes pour mieux mobiliser la recherche et favoriser la diffusion des connaissances dans ce but. Identifier des leviers d'action (interprofessions ) et des pistes (actions, travaux de recherche, communication collective …) pour améliorer l'attractivité des produits agricoles bruts notamment vis à vis des jeunes. Les aspects goût et plaisir seront particulièrement approfondis. Obtenir un engagement des filières alimentaires sur des objectifs de nutrition L'implication des filières alimentaires dans l'amélioration de la qualité nutritionnelle des produits est un axe prioritaire de la politique que conduit le Ministère en matière d'alimentation. Cette action est conduite dans un esprit partenarial avec les entreprises alimentaires. Il s’agit de prendre en considération les enjeux économiques et les contraintes technologiques des entreprises alimentaires tout en visant un objectif de santé publique. Axes de réflexion pour le groupe • • • Identifier les apports de la recherche agronomique dans ce domaine : sélection végétale ou animale, d’élargissement des gammes de variétés cultivées, de mode de culture et d’itinéraires techniques, goût des produits, …. Identifier les leviers d'action permettant de concrétiser les travaux des filières agroalimentaires par des chartes d’engagement collectif soit au niveau d'un secteur soit entre différents secteurs Faire des propositions pour informer le consommateur Promouvoir et valoriser la consommation des fruits et légumes Le Ministère de l’agriculture et de la pêche veille à promouvoir la consommation des fruits et légumes dans une alimentation variée et équilibrée et à développer leur accessibilité. Un « pôle accessibilité des fruits et légumes » a été mis en place au printemps 2005 avec les professionnels pour développer des actions permettant de lever les freins à la consommation de fruits et légumes en agissant sur l’attractivité, la proximité, la qualité de l’offre, la praticité, la diversité des points de vente, la disponibilité de l’offre, l’innovation, l’information et la communication, que ce soit au travers de projets pilote d’entreprises ou l’évolution de la réglementation. Le 12 juin 2007, le Conseil des Ministres de l’agriculture a fait un pas dans la lutte contre l’obésité, en invitant la Commission européenne à autoriser qu’une partie des surplus de fruits et légumes puisse être distribuée dans les écoles gratuitement, et en décidant le doublement des aides à la promotion des fruits et légumes La commission travaille 3/4 actuellement sur une proposition pour un système de distribution de fruits et légumes scolaires qui s’inspirerait du système lait scolaire, qui laisserait la faculté aux Etats membres de prévoir un tel régime ou non. Cette proposition pourra sortir au début de l’année prochaine. Axes de réflexion pour le groupe : • • • • • Identifier les leviers d'action en milieu scolaire Faire des propositions pour favoriser la consommation de produits locaux Les problématiques liées à la saisonnalité, la qualité gustative des produits, leur attractivité auprès des jeunes populations seront particulièrement approfondies. Proposer des pistes pour développer les partenariats avec la grande distribution, le commerce de proximité et la restauration hors domicile afin de favoriser la consommation de fruits et légumes Faire des propositions afin de promouvoir la consommation de fruits et légumes auprès des populations précaires. 4 –Produits sous signes de qualité et produits issus de l’agriculture biologique L’exigence de qualité exprimée par les consommateurs, en France comme à l’étranger, va au-delà du domaine sanitaire. Elle est également culturelle et fondée sur des attentes en matière de modes de production durable, de valorisation du lien entre produits, terroir et savoir-faire, goût et convivialité. C’est pourquoi la promotion des produits sous signes de qualité1, produits non seulement appréciés en France, mais reconnus sur les marchés étrangers, demeure plus que jamais pertinente. Axes de réflexion pour le groupe : • • 1 Quelle stratégie mettre en place pour favoriser le développement des produits sous signe d’identification de l’origine et de la qualité, conforter leur positionnement vis à vis du consommateur et promouvoir l’accessibilité de ces produits pour le plus grand nombre ? Définir en concertation avec les acteurs de l’agriculture biologique les modalités de mise en œuvre du plan en faveur de l’agriculture biologique annoncé par le Ministre de l’agriculture et de la pêche. Appellations d'origine contrôlée, label rouge, agriculture biologique … 4/4