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Un indépendant qui connaît la musique pour sortir du chômage - 09/01/2015
10:18:00
Tournai - Avec le soutien de la société Azimut, pas mal
de persévérance et un peu de chance, Patrick Chaudat,
se construit un avenir qui lui permettra bientôt de ne plus
aller pointer au chômage.
L’histoire de Patrick Chaudat est exemplative car elle
démontre qu’il n’est pas vain de croire en un avenir
meilleur quand on se retrouve sans emploi à l’aube de
la cinquantaine. Électronicien de formation, Patrick a
travaillé principalement comme représentant commercial
pour des boîtes spécialisées dans le domaine musical. Notamment, ces dix dernières années, pour la
célèbre marque de casques et de micros Sennheiser. Une carrière qui s’est brutalement terminée, il y a
deux ans, suite à des problèmes de santé. Patrick est alors venu grossir les rangs des chômeurs de la
région. Une situation à laquelle il ne pouvait se résoudre bien longtemps. Une rencontre avec
l’accordeur de pianos tournaisien bien connu, Luc-André Deplasse, allait, pour le premier, booster sa
volonté de changer de vie, et, pour le second, celle de reprendre son métier de base. Les deux
hommes se connaissaient déjà (un peu) pour évoluer tous deux dans l’univers musical. Luc-André
n’avait plus guère de temps à consacrer à son magasin de musique de la rue de la Madeleine, trop
occupé à courir les salles de concert un peu partout en Belgique pour y placer et y accorder le piano
sur lequel joueraint des vedettes aussi connues que Natacha Saint-Pierre, Charles Aznavour,
Calogéro, ou d’autres artistes moins célèbres mais tout aussi talentueux jouant dans le cadre du
concert Dumortier ou pour l’Orchestre Royal de chambre de Wallonie, par exemple. Luc-André a
tout naturellement suggéré à Patrick de reprendre le magasin, en commençant par écouler les stocks
qui s’y trouvaient. Une formule qui devait permettre au second de se réinvestir dans la vie active sans
engager d’emblée des frais trop importants. Pour asseoir son expérience et se donner le maximum de
chance de la pérenniser, Patrick a sollicité le soutien de la société coopérative « Azimut », dont le
but consiste précisément à « valoriser l’esprit d’entreprendre et aider à la création et au
développement d’activités indépendantes et d’entreprises. »
« Mon projet a été accepté, explique-t-il avec enthousiasme, ce qui me permet de préserver mon droit
aux allocations de chômage pendant une durée maximale de vingt mois, le temps de pouvoir voler de
mes propres ailes... » Manifestement, depuis un an qu’il a repris les rênes du magasin, la mayonnaise
prend. Si Patrick ne peut pas encore aujourd’hui s’octroyer un salaire, c’est tout simplement parce
qu’il a choisi d’investir dans des nouveaux produits qu’il connaît bien comme les guitares (électriques,
classiques, western...) mais aussi des amplis, des claviers Roland, du matériel de percussion...
De belles synergies sur fond de complicité
Ce que Patrick est en train de tenter, d’autres pourraient le faire aussi, en étant conscient que
«cela demande pas mal d’organisation et de la persévérance », précise-t-il. Sans oublier le
facteur chance, car, dans le cas d’espèce, la rencontre avec Luc-André Deplasse s’est voulue
déterminante. Cette formule de reprise d’un commerce n’est en effet pas banale ; encore
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fallait-il que Patrick arrive au bon moment. Ceci dit, les deux hommes, qui se considèrent
désormais comme associés, sont tous les deux gagnants dans ce type de collaboration.
Désormais, Luc-André, peut se livrer entièrement à son métier de base d’accordeur de piano, à
travers « l’Atelier Deplasse » tout en comptant sur la présence d’une permanence au sein des
locaux de la rue de la Madeleine qu’il ne pouvait assumer en étant sur le terrain. Patrick peut
quant à lui asseoir petit à petit la réputation du magasin - baptisé Music Pop - en apprenant
progressivement les ficelles de son nouveau métier d’indépendant. Celui-ci s’offre en outre le
luxe de travailler dans un domaine qu’il affectionne pour être lui-même musicien. Les amateurs
de pop-rock, se rappelleront qu’il fit partie de groupes ayant connu leurs heures de gloire dans
la région : Arnac et Sac. Aussi, autant Luc-André se veut méticuleux lorsqu’il s’agit de mettre
un piano au diapason, autant Patrick se veut exigeant lorsqu’il est question de choisir les
instruments qu’il exposera en vitrine. Pour parfaire leur offre et se positionner dans un secteur
où la concurrence s’est réduite comme une peau de chagrin au fil des dernières années,
Luc-André et Patrick font également appel à des partenariats extérieurs. C’est ainsi qu’un
luthier liégeois, Gino Ianelli, est présent environ deux fois par mois dans les locaux de la rue de
la Madeleine.
Vincent Dubois (EDA)
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