The Guennol Lioness
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Communiqué de presse Paris Paris | 33 (0)1 53 05 53 66 | Sophie Dufresne | [email protected] | 33 (0)1 53 05 52 32 | Chloé Brézet | [email protected] REGARDS SUR L’ORIENT Tableaux, sculptures orientalistes et art islamique Jean-Jules-Antoine Lecomte du Noüy, Ramses dans son harem estimation : 40.000-60.000 € Paris, septembre 2015 – La maison tiendra sa vente annuelle Regards sur l’Orient le 22 octobre prochain. Plusieurs Nus séduiront assurément les collectionneurs, dépeignant un Orient fantasmé, qui trouve sa source dans des œuvres littéraires et des récits de voyages. Ils sont signés des grands maîtres du genre, Lecomte de Nouÿ, Gérome, Comerre. Outre les odalisques alanguies, quelques paysages accompagnent cette sélection dont une composition d’Etienne Dinet. La sculpture est également au rendez-vous, avec un somptueux portrait de Cordier. Enfin, l’art islamique est à l’honneur avec deux rares collections de calligraphies et de céramiques. L’œuvre de Jean-Jules-Antoine Lecomte du Noüy, Ramses dans son harem, 1886 (estimation : 40.000-60.000 €) est inspirée du Roman de la momie de Théophile Gautier. Elle a très probablement fait partie de la collection Charles de Pauw à Bruxelles. Le roi Ramses, revenu de quatre mois d’expédition à Thèbes et en Ethiopie du Nord, se fait servir un festin par cent esclaves. Pharaon est représenté, happé par le jeu, entouré de ses femmes, sensuelles et insouciantes. Elève de Gérome, passionné d’antiquités, Lecomte du Noüy crée, par le biais de cet étonnant triptyque, un univers subversif à l’esthétique égyptisante, d’une très grande sensualité. Agrément N° 2001 – 002 du 25 octobre 2001 Vente dirigée par Cyrille Cohen La vente comprend plusieurs Nus, images d’un orient fantasmé où des femmes au corps d’albâtre sont représentées dans des lieux au somptueux décor oriental. Parmi eux, citons une splendide Etude pour un bain maure, femme turque au bain (estimation : 80.000-120.000 €) de Jean-Léon Gérome. Il s’agit de la première esquisse préparatoire pour le grand tableau Un bain maure, femme turque au bain, peint dans les années 1870 et conservé dans une collection particulière. Ici, l’artiste montre le rapport psychologique qui lie la baigneuse, surprise à un moment très intime de sa toilette, à sa servante. Penchée vers le bassin, elle attend la sensation voluptueuse du savon sur son corps, tandis que sa servante avise un morceau de chair à frictionner. Cette esquisse intacte est entièrement de la main de Gérome et n’a subi aucune retouche depuis. Autres évocations d’un Orient sensuel et imaginaire : une Odalisque à l’éventail de Guillaume Seignac (estimation : 25.000-35.000 €) ; ou encore Le Manteau légendaire par François-Léon Comerre (estimation : 15.000-20.000 €), inspiré du poème d’Emmanuel Declos. La scène raconte un épisode de la Bible. Joseph, tombe entre les griffes de la sulfureuse Zouleïkha, épouse de Putiphar dont Joseph est l’esclave. La séductrice, qui prend ici l’allure d’une panthère prête à bondir, vient de déchirer la tunique du jeune homme. Econduite et courroucée, elle l’accusera ensuite de viol. La sélection de tableaux comprend quelques paysages dont un rare tableau d’Etienne Dinet, sans personnages, Le sirocco, ou coup de vent dans l’Oasis de Bou-Saâda, 1931, (estimation : 40.000-60.000 €). Il s’agit très certainement du tableau décrit dans L’Echo d’Alger en 1930, qui cite une lettre adressée à Miss Cushing, propriétaire du château d’Héricy, à qui Dinet a offert le présent tableau :« Lorsque vos yeux se porteront sur les peupliers de l’île aux barbiers, courbés par le vent de la vallée de la Seine, puis que, vous retournant, vous verrez cette étude de palmiers de l’oasis tordus par la tempête, vous aurez devant vous le début et la fin de la carrière de l’artiste. » Une Mauresque noire, vers 1873 de Charles-Henri-Joseph Cordier, ne laissera pas les amateurs indifférents (estimation : 45.000-60.000 €). En 1856, Cordier entreprit une longue mission ethnographique, en qualité de sculpteur. Cette Mauresque est l’un des treize portraits qu’il réalisa. En 1860, quand le critique et philosophe Marc Trapadoux découvre l’œuvre au Palais de l’industrie lors de l’exposition des Produits de l’Algérie, il est ébloui par sa beauté : « Sa physionomie éminemment expressive a toutes les langueurs de l’italienne, réchauffées par les ardeurs orientales.» Fasciné par la sensualité de son modèle, Cordier réalisa trois variantes de la Mauresque noire. 2 Art islamique Les arts islamiques seront à l’honneur avec deux collections exceptionnelles, dont une de calligraphies persanes. Cet ensemble dévoile l’évolution d’une pratique, transmise de maîtres à disciples sur plus de six siècles. Parmi les pièces phares qui le composent, citons une partie d’un important coran, Iran de la fin du Xe et du début du XIe siècle (estimation : 40.000-60.000 €). Seuls cinq fragments de ce Coran sont connus à ce jour, conservés aux Etats-Unis dans des musées. Un album exceptionnel de douze pages, seul exemplaire réalisé par les deux maîtres Mir ’Ali al-Hawari et Sangi ’Ali Badakhshi dans la première moitié du XVIe siècle (estimation : 40.000-60.000 €) éblouira les amateurs. Son écriture est découpée à partir de feuilles d’or. La vente comprend un autre important coran par l’un des grands maîtres du genre (estimation : 40.000-60.000 €), Ahmad al-Nayrizi, le plus important maître d’Iran au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles. Une collection de céramiques clôt ce volet, avec une douzaine de pièces. Parmi elles, citons un grand plat Iznik, Turquie, art ottoman, vers 1575, période d’apogée de cette production. Cette œuvre réunit toutes les caractéristiques du genre : fleurs de pivoine et tulipes sur fond blanc et, surtout, présence de la couleur rouge qui s’invite entre le bleu et le blanc, dont l’usage de plus en plus maîtrisé se répand à la fin du XVIe siècle (estimation : 25.000-30.000 €). Autre céramique notable : un bol au personnage abbasside, du Xe siècle, Mésopotamie (estimation : 4.000-6.000 €). Ce aux reflets métalliques est un bel exemple de cette technique qui visait à reproduire la brillance de l’or et de l’argent et permettait de dessiner des motifs fins et déliés. La vente comprend également trois œuvres contemporaines de l’artistes Zenderoudi. Né en 1937 à Téhéran, l’artiste travaille entre Paris et New York. Reconnu par la critique internationale, il est considéré comme l’un des artistes vivants majeurs aux côtés de Warhol, Zao Wou-Ki et Jasper Johns. Les trois œuvres présentées ici, Balquis, 1982 (estimation : 6.000-8.000 €), Yu, 1984 (estimation : 5.000-7.000 €), Lost in reverie, 1982 (estimation : 8.000-10.000 €), séduisent par le rythme de leur composition et la liberté du geste qui leur a donné vie. Vente jeudi 22 octobre à 14h 30 Exposition 17, 19, 20 et 21 octobre *Les estimations sont hors commission d’achat et les prix inclus le prix marteau et la commission d’achat 3