Nombreux sont ceux qui connaissent Arielle Prat et Bertrand Renard

Nombreux sont ceux qui connaissent Arielle Prat et
Bertrand Renard comme animateurs télé du jeu « Des
Chiffres et des Lettres », moins doivent les savoir aussi
comédiens et chanteurs.
« Hop là ! » est l’occasion de découvrir cette facette
moins, connue mais qui mérite de l’être.
Actuellement au Théâtre du Marais, Arielle Prat et
Bertrand Renard interprètent trois pièces courtes de
Guitry, ponctuées par des duos d’Offenbach.
Un gramophone, un bureau, un divan et une table
basse constituent le joli décor dans lequel évoluent les
protagonistes. Ceux-ci sont éclairés parfois un peu
chichement (surtout pour le début de la première
scène), d’autant que les spectateurs sont
généreusement éblouis par les projecteurs dirigés face
à eux avant que le spectacle ne commence.
Quoiqu’il en soit, on ne peut que féliciter le talent de
comédien d’Arielle et Bertrand, qui grâce à ces trois courtes pièces peuvent montrer une
palette variée de personnalités. La première pièce (« Une lettre bien tapée ») est un peu
« gentillette », mais a le mérite de faire sourire. Puis le texte monte en puissance avec «
Un Homme d’Hier et d’Aujourd’hui ») pour arriver à son apogée dans « Un Homme dans
le Genre de Napoléon » dans laquelle les répliques sont riches en rebondissement pour
aboutir à une fin inattendue et des plus piquantes.
Côté musique, les duos (extraits des « Contes d’Hoffmann » et de « La Vie Parisienne »)
révèlent une Arielle Prat largement au dessus de nombreuses sopranes. Sa voix est des
plus agréables.
La musique est enregistrée, et le choix a été fait qu’il y ait des craquements, comme si
cela provenait du gramophone. Ce choix peut surprendre, mais il en est ainsi.
Bertrand Renard, lui a du coffre, mais c’est en tant que comédien que j’ai été le plus
agréablement surpris.
Vous l’aurez compris, ce spectacle court mais très bien interprété, donne envie de revoir
ces deux comédiens dans d’autres pièces (musicales ou pas), car il est certain qu’ils
prennent du plaisir à être sur scène, et en donne à ceux qui les regardent.
Régis Gayraud