Groupements d`achats communs: diversité et adaptation
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Groupements d`achats communs: diversité et adaptation
10 - www.sillonbelge.be LE SILLON BELGE 24/2/2012 Témoignages Groupements d’achats communs: diversité et adaptation Après la présentation, la semaine dernière, du concept de GAC et des valeurs sur lesquelles se fonde ce type de structure, cet article rassemble différents témoignages illustrant la diversité de ces groupements. Q u’ils se nomment groupement d’achats communs (GAC), groupement d’achats solidaires (GAS), groupement d’achats solidaires de l’agriculture paysanne (GASAP) ou encore association pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP), le paysage des groupements d’achats alimentaires est riche de diversité. On parle même d’identité propre de chaque groupement, ce qui est logique puisque le groupe est la somme de ses individus membres. Voici, en guise d’illustration, quelques témoignages variés recueillis de Marche-en-Famenne à Bruxelles en passant par Louvain-la-Neuve. Chantal, du «GAC Capucine» de Marche-en-Famenne: « Notre GAC fonctionne depuis plus de 5 ans. Mes premières motivations à l'époque étaient essentiellement de «manger sain». Elles ont évolué pour aller aussi vers d'autres envies: faire vivre décemment les producteurs locaux, apprendre à connaître leurs réalités». «Le groupe convivialité du GAC organise des visites chez nos producteurs pour nous permettre de les rencontrer dans leur cadre de travail et développer une relation de confiance. Cette année, deux de nos producteurs se sont fait membres du GAC! Concrètement, chaque membre doit participer aux différentes tâches, en fonction de son emploi du temps, de ses compétences et de ses envies». «Le modèle de consommation «GAC» est tout à fait durable. Selon moi, il faut l'encourager davantage, et soutenir un maximum de personnes qui souhaitent se rassembler pour créer pareil groupement. Les consommateurs sont gagnants: ils se réapproprient ce qu'ils mangent par une relation de confiance avec les producteurs. Quant aux producteurs, il sont également gagnants: ils vendent leurs productions à un prix juste, sans intermédiaires qui «ponctionnent» leur marge bénéficiaire, et ils vendent à proximité, ce qui contribue à éviter des transports longs et coûteux en temps, en argent, et en pollution». François, du «GASAP Sagas» de Saint-Gilles: « Un GASAP est un groupe de citoyens qui s’associent directement avec un producteur paysan pour acheter de façon régulière et à long terme, et ce en circuit-court, de quoi se nourrir en produits de saison de qualité. Cela peut-être des légumes, mais aussi des fruits, du fromage, etc. C’est un mode de commercialisation directe se basant sur l’économie locale. L’objectif est que le producteur soit le principal bénéficiaire de la vente de ses produits. Il constitue une alternative à la grande distribution». «Mes motivations pour participer à cette expérience sont de mettre un visage derrière les légumes que je consomme, avoir une nourriture locale et de saison respectueuse de l'agriculteur, de ses revenus, de l'environnement et de mes valeurs. C'est aussi avoir le sentiment de participer à mon échelle à un changement social, voire de sauver le monde». «L'aspect de groupe aussi est chouette. Les échanges que j'ai avec mon producteur sont riches. Une semaine sur deux, il reste à la permanence, ce qui permet de comprendre sa réalité et la réalité du monde agricole. C'est aujourd'hui plus qu'un producteur». «Via mon engagement dans un GASAP, j'ai découvert des légumes et appris à en cuisiner d'autres. Je suis aujourd'hui plus conscient des problématiques agricoles, des saisons...» «Pour participer au groupe, les modalités sont l'engagement sur un an à acheter au producteur, de signer un règlement d'ordre intérieur interne au Sagas, la signature de la Charte du réseau des GASAP et un prépaiement de 3 mois avec la constitution d'une caisse de solidarité pour ceux qui ne peuvent pas le faire. La participation à une ou plusieurs journées solidaires à la ferme est également demandée aux membres du groupe et notre producteur nous envoie régulièrement des invitations à venir visiter son exploitation. Nous organisons des tournantes pour les rôles (trésorier, gestionnaire des permanences...).» Sylvain, du «GACôté de chez vous» et et de l’«AMAP Helia» de Louvain-la-Neuve: «Nous vivons à quatre, en colocation. La quasi-totalité des achats alimentaires passent par un GAC et par Chaque groupement d’achats communs a sa propre identité et ses propres modalités de fonctionnement. une AMAP. Dans le système AMAP, c’est très simple: on paie à l’avance les légumes pour l’année. On est 60 familles à soutenir Nico, le maraîcher. On reçoit donc, chaque semaine, 1/60ème de sa production. La quantité est énorme et d’une saveur rare! Pour le reste des légumes ainsi que pour le pain, la farine, les œufs, la bière, les fromages de vaches et de chèvres…, on passe par le GAC. On fonctionne avec une petite chèvrerie extra et une coopérative qui regroupe une vingtaine de petits producteurs». «Le plus important pour moi, c’est de pouvoir soutenir des petits producteurs en les rémunérant convenablement, d’apprendre sur leur réalité — par exemple, une chèvre s’arrête de produire pour mettre bas. Ça paraît con, mais beaucoup d’entre nous n’en avait pas ou plus conscience — tout en participant à un projet collectif qui rend du sens à la vie de quartier». Le 17 mars prochain à Namur, l'occasion sera donnée de rencontrer des membres de GACs et des producteurs déjà engagés dans la démarche. Pour s’inscrire à cette rencontre annuelle des GACs, il suffit d’envoyer un e-mail à [email protected] ou de téléphoner au 081/32.30.90. Le groupe de travail sur les GACs Janvier plus doux que la normale Au moment où le mercure reste calé, de jour comme de nuit, bien en deça de la barre des 0°C, on a presque déjà oublié que jusqu’à fin janvier, on n’a quasiment pas connu de gel depuis le début de l’hiver. Mais les statistiques de l’IRM sont là pour nous rappeler que ce premier mois de 2012 a été relativement doux. La température moyenne fut de 5,1°C, soit 1,8°C de plus que la normale du mois. L’IRM ne qualifie pas cet écart d’anormal. C’est le cas, en revanche, pour la température maximale moyenne: 8°C, ce qui est 2,3°C de plus que la normale. Il y a 5 ans, janvier avait encore été sensiblement plus doux avec une température maximale moyenne de 9,3°C. Côté minima, les valeurs sont aussi au dessus de la normale, avec une moyenne qui atteint 2,7°C, soit 2°C de plus que pour un janvier «normal». Le record de douceur de janvier 2007 s’établit à 4,9°C. Sur le plan des précipitations, janvier 2012 s’inscrit dans la normalité avec une moyenne de 86,4 litres par m2, qui dépasse d’une dizaine de litres environ la normale. Janvier 2004 avait été quasiment 2 fois plus arrosé (153,8 litres/m2) tandis qu’à l’autre extrême, janvier 1997 ne nous avait accordé que 2,6 litres d’eau par m2. On gardera le souvenir d’un mois de janvier sombre, avec 48 heures et 57 minutes d’ensoleillement. La valeur normale est de 58 heures et 34 minutes. Le mois de janvier le plus lumineux date de 1954 avec ● 104 heures d’ensoleillement.