Télécharger ce fichier

Transcription

Télécharger ce fichier
AUNEGE – Campus Numérique en Economie Gestion – Licence 2 – Comptabilité analytique – Leçon 7
Leçon n° 7 : les fondements de la comptabilité par activité
Corrigé du cas d’application Thévenet
1) Calcul du coût total de distribution et par caisse vendue
Le coût total de distribution est de 476 000 €, soit par caisse vendue :
476 000/(120 000 + 80 000) = 2,38 €
Le coût de distribution du Chénas est donc de : 2,38 × 80 000 = 190 400 €
Celui du Beaujolais ordinaire est de : 2,38 × 120 000 = 285 600 €
On constate ainsi, que le coût de distribution du Beaujolais apparaît globalement plus coûteux que celui
du Chénas. A l’unité et malgré l’absence d’informations sur le coût de production et le prix de vente, on
peut néanmoins supposer que ce coût diminue la rentabilité du produit : de fait, le Beaujolais ordinaire,
vendu moins cher, a plus de difficultés à absorber le coût de distribution que le Chénas.
2) Calcul du coût total de distribution en distinguant les différents niveaux d’activité
Le tableau ci-après résume les différents calculs permettant d’obtenir le coût à l’unité d’une caisse de
chaque produit.
Promotion
Commande
Caisse
Total
Coût par caisse
(1)
(2)
Quantité
10(1)
100(2)
120 000
Vin ordinaire
Coût unitaire
1 200,00
40,00
2,00
Montant
12 000
4 000
240 000
256 000
2,13 €
Quantité
30
600
80 000
Chénas
Coût unitaire
1 200,00
40,00
2,00
Montant
36 000
24 000
160 000
220 000
2,75 €
Le nombre de promotions est déterminé par le nombre de distributeurs (cf. énoncé du cas)
Le nombre de commandes est calculé en multipliant le nombre de distributeurs par le nombre de commandes
3) Globalement, le coût du Beaujolais ordinaire demeure supérieur à celui du Chénas, mais il a néanmoins
diminué de 0,25 € par caisse. Cela représente une diminution du coût de 29 600 €, ce qui est loin d’être
négligeable.
La différence de coût s’explique essentiellement par le fait que les coûts spécifiques au Chénas (plus de
commandes et plus d’opérations de promotion) ne sont plus répercutés sur le Beaujolais ordinaire.
On peut envisager plusieurs actions :
- d’abord, sur le plan du transport, il devrait être possible de négocier de meilleurs tarifs auprès des
fournisseurs lorsque un envoi est particulièrement important, comme c’est le cas notamment pour
les livraisons auprès de grandes surfaces ;
- ensuite, on peut s’interroger sur le coût des commandes qui est extrêmement lourd pour le Chénas.
Il est clair qu’il serait nécessaire de rationaliser les livraisons faites aux boutiques spécialisées ;
- enfin, le coût des promotions est également élevé : il revient trois fois plus cher pour le Chénas
que le Beaujolais ordinaire. Ces promotions sont-elles réellement rentables ?
Globalement, il s’avère que le coût des livraisons pour le Chénas est très élevé. Il faudrait, dans l’absolu,
se livrer à une étude plus poussée de la rentabilité de ce secteur : le prix du Chénas est-il à la hauteur des
coûts de promotion et de commande ?
1