Atelier élevage poule 26 09 2015
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Atelier élevage poule 26 09 2015
SOL EN VIE ATELIER « ELEVAGE DE POULES » Le 26/09/2015 Intervenante : Anne-Carole Anne-Carole aime les poules. Elle en a commencé l'élevage depuis qu'une amie lui en a donné une avec des œufs. Pour des raisons économiques, elle n'achète rien pour cet élevage : elle produit la nourriture et fabrique le matériel nécessaire à partir de « récup ». Origine de la poule Elle viendrait d'Asie (Inde, Sumatra, Java, Chine). Elle aurait été domestiquée il y a environ 6000 ans. C'est au XIXème siècle que l'élevage va évoluer grâce au croisement avec des poules d'Asie. Ce qui va donner naissance à nos 45 variétés actuelles. Les notions de rentabilité et de rationalisation vont conduire à introduire de nouvelles races hybrides industrielles qui vont mettre en péril les races françaises existantes. La poule type doit pondre 200 œufs par an. Aujourd'hui, avec l'influence de la permaculture, entre autres, il semblerait qu'on revienne à des pratiques moins intensives et plus respectueuses de l'animal. Le poulailler Il faut l'orienter si possible est-ouest (ou sud-est) pour qu'il bénéficie d'un maximum d'ensoleillement. Car les facteurs lumière et température sont importants. Pour le poulailler luimême, Anne-Carole s'est référé au traité de poulologie qui nous vient d'Afrique. Elle prend l'exemple d'un poulailler construit sur pilotis. Le fond est grillagé pour ne pas laisser stagner les déjections, donc pour des raisons hygiéniques, sur lequel on pose une litière de paille par exemple. Le grillage permet également une aération suffisante. Il faut qu'il soit suffisamment spacieux. Anne-Carole indique qu'il faut compter au moins 2m3 par poule. Il faut qu'il soit propre. Il faut le vider régulièrement, changer les litières fréquemment et le lessiver dès que cela est nécessaire (tous les mois ou deux mois) avec une eau contenant quelques gouttes d'huile essentielle de tea tree et de lavande. Anne-Carole finit le nettoyage par du papier d'Arménie. Les mangeoires et abreuvoirs nécessitent la même propreté. Les fientes et la paille peuvent servir au compost, les plumes également que l'on peut ramasser en quantité après la mue. Les poules, à la différence des canards, n'ont pas les plumes imperméables. Elles ne craignent pas les fines pluies, mais sont sensibles à de plus fortes. En fonction des races, elles craignent plus ou moins l'eau. Le parcours Il est bien que les poules disposent d'espace suffisant pour trouver leur nourriture. On estime cet espace à environ 100 m2 pour une dizaine de poules. On peut diviser en trois cette surface pour effectuer des rotations : une partie réservée à la circulation, une autre sera mise en repos (pour que la vie y revienne) et la dernière sera mise en culture. Penser à leur laisser un coin pour qu'elles se nettoient. Un bac à poussière avec si possible de la cendre sera parfait pour qu'elles puissent éliminer leurs parasites. L'alimentation En principe une poule qui bénéficie d'un environnement approprié n'a pas besoin de supplémentation, car elle trouve dans la nature tout ce dont elle a besoin (à l'origine, il s'agit d'un animal sauvage vivant dans la nature). Les poules nourries qu'aux grains présentent des carences en vitamines. Il faut veiller à ce qu'elles disposent toujours d'une bonne quantité d'eau. Le mieux est d'acquérir un abreuvoir automatique. Pour prévenir les maladies, on peut rajouter dans l'eau de boisson une cuillère à soupe de vinaigre de cidre par litre d'eau. Régulièrement également, on peut rajouter de l'ail pressé dans leur alimentation pour les vermifuger. En fonction de l'âge, du sexe, les quantités de nourriture varient. Il faut donc veiller à ce que chaque individu dispose de la ration nécessaire à son bon développement. Pour s'aider, on peut se procurer des brochures dans les coopératives agricoles qui détaillent les rations. En période hivernale, il est préférable que les poules mangent tiède et tout au long de l'année, il faut qu'elles trouvent dans leur nourriture toutes les vitamines nécessaires à leur bon développement. Étant, omnivores, elles adorent les restes de repas, qui leur apporteront aussi toutes les vitamines nécessaires. Il leur faut un apport conséquent de protéines. Pour qu'elle pondent des œufs avec une coquille solide, on peut rajouter dans leur ration alimentaire soit de la coquille d’œuf séchée et pilée, soit la coquille d'huître pulvérisée . Les graines de lin sont excellentes pour la santé des poules, mais de façon modérée. Les maladies La plupart peuvent être évitées si tous les conseils précédemment cités sont respectés. En effet, une bonne hygiène, un bon abri et une bonne alimentation permettent de prévenir beaucoup de maladies. Il faut donc être présent et attentif aux comportements des animaux pour pouvoir détecter d'éventuels problèmes. Anne-Carole nous a parlé des poux. Il y a les poux gris (pou mallophage ou broyeur), dont on peut se débarrasser avec de la poudre de pyrèthre pour une invasion massive ou de la terre de diatomée. En ce qui concerne le pou rouge, c'est plus compliqué, car très résistant. Il faut brûler les litières, nettoyer au Kärcher, finir au chalumeau. La terre de diatomée peut être une solution. La ponte Les poules pondent environ 200 œufs par an. Elles s'arrêtent en principe en hiver ou au moment de la mue où elles refont leur plumage. Lorsqu'elles pondent, elles chantent. Il n'est pas utile de laver les œufs pour ne pas enlever la pellicule protectrice qui protège l’œuf, ni de les conserver au frais. La couvaison Comme, il y a de tout dans la nature, toutes les poules ne sont pas bonne couveuse. Des races ont été sélectionnées pour répondre à nos besoins. La poule soie serait une excellente couveuse, d'où peut-être l'avantage d'en avoir une dans son poulailler. La poule va se mettre à couver lorsqu'elle aura la « fièvre », c.a.d. lorsqu'elle aura un coup de chaud et une montée de température. Elle choisira alors un endroit sombre et calme et se mettra à couver. Pendant 21 jours, elle s'occupera de ses œufs (c'est la chaleur qui déclenche le processus de développement de l'embryon), les retournera régulièrement. Il faudra donc éviter de les déplacer pendant cette période. Durant la couvaison, la poule communique avec ses petits dans les œufs. Elle leur transmettrait les premiers apprentissages. Les meilleures couveuses attendront que le dernier poussin soit sorti de sa coquille pour sortir du nid. La sélection Il faut bien sûr un coq. On compte environ un coq pour 7 poules. Outre le fait de féconder les œufs le coq a un rôle protecteur et de vigie. Il fait également respecter l'ordre dans le poulailler. On peut faire cohabiter plusieurs coqs. Une hiérarchie va alors s'établir et il faudra respecter le coq dominant et ne pas chanter plus haut que lui. Le mieux pour sélectionner est d'être équipé d'un pondoir à trappes. Ainsi, on peut identifier la mère. On gardera de préférence les œufs des poules avec des qualités intéressantes : bonne pondeuse, bonne couveuse, bonne mère, bonne chair... Nous remercions Anne-Carole pour la qualité de son intervention ainsi qu'Antoine et Perrine pour leur accueil.