28.01.2016 - Rolle n`y est pour rien si l`Hôtel Rivesrolle est fermé

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28.01.2016 - Rolle n`y est pour rien si l`Hôtel Rivesrolle est fermé
La Côte 23
24 heures | Jeudi 28 janvier 2016
Justice
La Débridée reprendra
vie comme restaurant
Le Conseil communal
de Rolle a été séduit par
le projet de transformation
du mythique dancing
L’Hôtel Rivesrolle a été rénové et agrandi, passant de 30 à 60 chambres, il y a douze ans. Mais il n’a jamais rouvert. ODILE MEYLAN
Rolle n’y est pour rien si
l’Hôtel Rivesrolle est fermé
La Cour cantonale a
rendu un jugement
qui soulage
la Municipalité,
à qui le propriétaire
demandait
20 millions de francs
Raphaël Ebinger
L’Hôtel Rivesrolle a quelque
chose du Fort Bastiani, la citadelle
militaire du Désert des Tartares de
Buzzati. L’employé chargé de l’entretien et du nettoyage de l’établissement y tient le rôle du lieutenant Giovanni Drogo. Depuis la
rénovation et l’agrandissement de
l’hôtel il y a douze ans, il n’attend
pas vainement la guerre, mais des
premiers clients qui ne viennent
jamais. Et sa patience n’est pas
près d’être récompensée, malgré
une avancée dans la procédure
judiciaire qui oppose le propriétaire des lieux et la Commune de
Rolle.
Le 30 décembre dernier, le Tribunal cantonal a en effet prononcé un jugement dans un conflit judiciaire qui a débuté en
2006. Les autorités rolloises ne
sont pas responsables de la fermeture de l’hôtel. Le propriétaire ac-
cusait la Commune d’avoir tardé à
construire le giratoire en face de
l’hôtel sur la route Suisse. Un aménagement routier inscrit dans la
mise à l’enquête de l’agrandissement et exigé pour rouvrir l’établissement.
Le propriétaire demande ainsi à
la Commune, qui devait réaliser le
rond-point, près de 20 millions de
francs en guise de dommages et
intérêts. «La décision du tribunal
est donc un soulagement», admet
Jean-Noël Goël, qui a donné la
bonne nouvelle au Conseil communal mardi soir. Le syndic, qui a
hérité du dossier à son accession à
la Municipalité en 2011, ne pouvait
imaginer perdre sans mettre en péril les finances de sa commune. «La
somme demandée est astronomique. Elle représenterait plus de
3000 francs par habitant.» L’élu ne
crie pas victoire trop rapidement.
Il sait qu’un recours au Tribunal
fédéral est probable. Le propriétaire attend en effet les considérants du tribunal pour envisager la
suite à donner à la procédure.
Quel avenir pour l’hôtel?
Quant à l’avenir de l’hôtel, il est
plus incertain que jamais, bien
que le giratoire soit construit depuis cinq ans. Rivesrolle SA, qui
possédait les murs et le terrain à
Bellerive en attente
U Une autre affaire oppose
les mêmes intervenants à
propos de terrains à l’entrée
ouest de Rolle cette fois-ci. Les
autorités étaient accusées par le
propriétaire d’avoir traîné dans
la légalisation de la grande
parcelle Bellerive, empêchant
ainsi sa valorisation. A l’époque,
Yahoo et la Fédération
internationale de basket avaient
renoncé à s’y implanter car la
zone n’était pas constructible.
Le Tribunal cantonal a rendu
un jugement favorable aux élus
rollois, auxquels le propriétaire
demandait près de 8 millions
de dommages et intérêts. Un
recours au Tribunal fédéral sera
envisagé quand la Cour aura
rendu son argumentaire.
Le terrain étant devenu
constructible, des projets de
développement sont désormais
étudiés. Le propriétaire souhaite
rester discret sur ces derniers.
l’entrée du bourg côté Lausanne, a
été reprise en 2014 par SI Realim,
en mains du même actionnaire
principal. Une opération rendue
nécessaire pour une société dont
les finances ont été mises à mal par
les 15 millions de francs investis
dans la rénovation de l’établissement sans pouvoir l’exploiter.
«L’actionnaire principal est un
monsieur d’un certain âge qui a
perdu beaucoup d’argent dans
cette affaire, explique Me François Chaudet, administrateur de
SI Realim et représentant de celui-ci. Il souhaite attendre la conclusion des procédures judiciaires
avant de décider de ce qu’il adviendra de Rivesrolle.» Il faut savoir qu’avant d’accueillir ses premiers clients il faudra encore dépenser quelques millions de
francs, selon les estimations de
Me François Chaudet. Certains
aménagements doivent être terminés alors que d’autres ont été
dégradés avec le temps.
Les autorités sont plus pessimistes concernant l’exploitation
du site. «L’hôtel ne rouvrira pas»,
tranche Jean-Noël Goël. A regret
puisque la pénurie en lits hôteliers
est criante dans la région du cœur
de La Côte, alors que la demande
est réelle, notamment de la part
de l’A1 Business Center, sur les
hauts de la commune.
Arnaquée, la Fondation Le nouvel horaire CFF
Dr Rapin disparaîtra
laisse les bus en carafe
L’ex-banquier rollois jugé
mardi à Nyon avait dérobé
250 000 francs à la
Fondation Dr Rapin, dont
il était le trésorier
Aucun représentant de la Fondation Dr Eugène Rapin n’était présent mardi au Tribunal correctionnel de Nyon pour assister au procès du Rollois qui a vidé la caisse
de cette institution. Il s’agit pourtant de la plus grosse somme dérobée par l’accusé, qui a admis avoir
volé 850 000 francs à plusieurs
victimes entre 2004 et 2012
(«24 heures» du 27 janvier).
Président du conseil de cette
fondation, Hubert Monnard, syndic de Mont-sur-Rolle, s’est fait
une raison lorsque le vol a été découvert. «Comme il n’y a plus un
sou dans la caisse et qu’il n’y a
aucun espoir de récupérer l’arVL4
Contrôle qualité
gent soutiré, il faudra la liquider.»
Cette fondation avait été créée
avant la mise en place de l’assurance obligatoire, pour aider les
personnes hospitalisées sans assurance. Elle était en sommeil depuis plusieurs années. «Nous
étions en train de lui chercher de
nouvelles missions pour la réactiver», précise Hubert Monnard.
Directeur de l’Autorité de surveillance des fondations de Suisse
romande, Dominique Favre confirme qu’elle sera liquidée. Mais
comment le fourbe a-t-il pu vider
cette caisse sans être repéré? «Il
avait la signature individuelle
auprès de la banque et il nous a
bernés. Comme la fondation était
dormante, il nous a dit que le contrôle des comptes pouvait se faire
tous les deux ans, puis il a fait traîner les choses, raconte le président. Après, il nous a fait signer une
reconnaissance de dettes.» Y.M.
La Ville de Nyon n’a
pas les moyens d’assurer
la correspondance des bus
urbains avec la gare
Porte-parole des pendulaires qui
se rendent en bus à la gare de
Nyon pour prendre le train, la
conseillère Jessica Jaccoud avait
interpellé la Municipalité sur la
non-concordance des horaires entre les trains et les bus nyonnais.
En effet, les utilisateurs des lignes
802, 803 et 804 en provenance de
Chantemerle et de Petite-Prairie
arrivent en gare au moment où les
InterRegio quittent le quai. De
quoi démotiver les usagers s’ils
doivent prendre le bus précédent
pour attraper le train.
Un problème dont la Municipalité est consciente depuis l’entrée
en vigueur du nouvel horaire des
CFF, en décembre dernier. Mais
elle se déclare impuissante, pour
l’instant, à y remédier. Il faut savoir que le passage au quart
d’heure des bus urbains visait
avant tout une meilleure desserte
et régularité des passages en ville.
En revanche, les lignes régionales,
à la cadence d’une demi-heure,
assurent le rabattement sur la
gare de Nyon en correspondance
avec les trains.
La superposition des lignes urbaines et régionales, la structure
du réseau rendent la détermination des horaires entre les différents acteurs très complexe, note
l’exécutif dans sa réponse. Le nouveau système a malgré ses défauts
permis d’augmenter de 31% le taux
d’utilisation des transports publics
en 2015. En attendant de rendre le
réseau urbain indépendant, ce qui
nécessiterait de nouveaux investissements, la Municipalité estime les
inconvénients supportables. M.S.
Il n’aura pas fallu plus cinq minutes pour que le projet de transformation de la Débridée passe la
rampe du Conseil communal de
Rolle mardi soir. Une mise en
garde sur le procédé d’isolation et
un avis négatif – un élu estimait
que ce n’était pas à la Commune
d’investir dans l’aménagement
d’un restaurant – n’ont pas douché
l’enthousiasme des conseillers. A
une écrasante majorité, ces derniers ont accepté le crédit de
141 000 francs nécessaires à étudier l’assainissement du mythique
dancing ouvert dans les années
1960.
Le vote favorable permettra de
préciser les contours de la rénovation du bâtiment construit en
1720. Un crédit pour la réalisation
Rolle-Gland
Appel à témoins
après un accident
Un automobiliste circulant sur
l’A1, en direction de Genève, a
perdu la maîtrise de son véhicule
entre Rolle et Gland, hier vers
6 h 35. Au volant d’une Peugeot
206 grise immatriculée dans
le canton de Vaud, le chauffeur
a heurté une Audit Q3 noire,
et a percuté la clôture antigibier,
avant de terminer sa course
dans un champ. Par chance,
personne n’a été blessé.
Pour faire la lumière sur les
circonstances de cet accident,
les éventuels témoins sont priés
de prendre contacte avec la
police au 021 644 44 44 ou avec
le poste le plus proche. N.R.
Nyon
Première pierre
au Reposoir
Stéphanie Schmutz et Claude
Uldry, municipaux respectifs
des Ecoles et des Bâtiments,
ont posé hier la première pierre
du futur complexe scolaire et
sportif du Reposoir. Un projet
emblématique de la ville de
Nyon, puisqu’il s’agit de
construire pour répondre à
l’augmentation de la population
et à la nouvelle loi scolaire, des
classes enfantines et primaires,
une UAPE, un restaurant
scolaire, une salle omnisports
triple ainsi qu’une piscine
couverte, en parallèle à un grand
parc public. Le chantier devrait
durer deux ans et demi. M.S.
du chantier, qui devrait avoisiner
les quelque 1,2 million de francs,
sera soumis à l’organe délibérant
durant le mois de juin.
Au final, l’édifice deviendra un
restaurant sous l’enseigne Blackbird House. Le futur gérant est un
Rollois connu loin à la ronde par
les amateurs de burgers. Richard
Williams est le fondateur de Holy
Cow, une société qu’il a créée à
Lausanne et qu’il a revendue depuis. Dans la Grand-Rue, il reprendra le concept qu’il avait
conçu dans la capitale vaudoise. Il
y proposera des burgers, mais
aussi une grande gamme de petits-déjeuners, du café torréfié sur
place, tout en laissant une belle
place aux produits du terroir. Des
plats plus sophistiqués seront disponibles en soirée. Du vin local et
des bières artisanales à la pression
y seront également servis. Si tout
va bien, l’établissement sera
ouvert sept jours sur sept, dès le
1er mars 2017. R.E.
Le chiffre
42
C’est le nombre de candidats au
Conseil communal de Le Vaud,
qui compte 45 membres. La
Municipalité a donc envoyé un
tous-ménages pour inciter les
citoyens à se porter candidats
pour le 2e tour. «Il faut trouver
une quinzaine de personnes car
il faut dix suppléants, et, dans les
42 candidats du premier tour, il y
a trois candidats municipaux»,
explique la syndique, Chantal
Landeiro. Pas évident quand on
sait que la législature se termine
avec 41 membres, les suppléants
ayant tous été nommés. La liste
sera ouverte du lundi 29 février
au mardi 1er mars à midi. Y.M.
Jonglerie en cage
Nyon L’école de cirque L’Elastique citrique accueille samedi et
dimanche, respectivement à 19 h
et à 17 h, un spectacle original:
Hom(m), une création acrobatiquement jonglistique de Loïc
Faure. L’artiste joue avec des
cages sur le thème de l’enfermement et de l’obstination qu’il faut
pour peaufiner son art. Réservation sur Internet uniquement:
www.elastiquecitrique.ch. M.S.
Concert au temple
Coppet L’ensemble Les
Chambristes, virtuoses des
cordes et du basson, accompagné à l’orgue par Guy Bovet,
donnera un concert au temple
dimanche, à 17 h. Il interprétera
des œuvres de Soler, Haydn, du
Puy et Bovet. M.S.
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