Consulter la lettre - UFC QUE CHOISIR de la région de Versailles
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Fiche pratique, deux sujets différents : • Comment bien lire sa facture GDF. • Paiement sécurisé sur Internet. Editorial Architecture d’un consommateurs réseau de Au niveau national, l’Union Fédérale des Consommateurs est un réseau d’associations locales réparties sur le territoire et chapeautées par la Fédération siégeant boulevard Richard Lenoir. C’est elle qui édite et gère les diverses publications telles «Que Choisir, Que Choisir santé, le site Que choisir en ligne…». Elle participe à des émissions comme «Service Public» d’Isabelle Giordano et à diverses autres manifestations. Les Associations Locales (AL) au nombre de 161 regroupent plus de 160 000 adhérents dont près de 4 000 bénévoles actifs. Leur statut est celui de la loi de 1 901 sur les associations à but non lucratif ; Elles sont donc indépendantes et assurent seules leur équilibre financier, d’où la cotisation que nous vous demandons. L’Association Locale de Versailles, avec environ 700 adhérents dont une vingtaine de bénévoles actifs, se situe dans la moyenne des Associations. Elle a le statut évoqué plus haut. Elle est affiliée à la Fédération. Elle a engagé une secrétaire pour assurer l’accueil. Des étudiants en droit stagiaires sont employés de façon pratiquement continue toute l’année. Nous traitons plus de 370 litiges par an, en respectant un délai de réponse d’une à deux semaines. Ces moyens sont très insuffisants, comparés à la puissance des producteurs industriels et des distributeurs auxquels nous nous confrontons lors de litiges. Les moyens qui nous sont nécessaires sont avant tout des textes législatifs et bien sûr les fameuses «actions de groupe». Cet objectif, certes difficile à atteindre, dépend de nos députés. Nous, consommateurs, sommes aussi leurs électeurs. Cette voie nous paraît à l’échelle et dans les moyens du réseau UFC-Que Choisir. A nous de réagir pour exiger cette loi. J.M. Colombo Consommateurs, à vous de produire… J’ai dernièrement accompagné un ami à sa banque, le CIC. Il souhaitait déposer un chèque sur son compte. Quand nous nous sommes présentés dans la succursale, en semaine à une heure creuse, deux personnes étaient présentes derrière le guichet d’accueil et une cliente occupait l’automate pour effectuer une remise de chèque. Mon ami s’est présenté à l’accueil avec son chèque. Il lui a été indiqué d’un geste la machine. Il souhaitait que l’opération soit faite immédiatement au guichet puisqu’il y avait deux employées libres alors que l’automate était occupé… Il a donc fait remarquer que les frais de banque étaient très élevés, que lorsqu’il a signé sa convention de compte les machines n’existaient pas et que par conséquent il ne voyait pas pourquoi l’opération ne se ferait pas au guichet. Il lui a été répondu que de toute façon l’opération n’était possible qu’en passant par l’automate. Une fois la machine libérée, une des employées a alors pu effectuer l’opération pour mon ami. En clair on va demander au client d’effectuer de plus en plus de tâches sans que ce travail soit rémunéré même par une réduction de certains frais de banque. Merci le CIC. Sommaire Editorial.................................................................1 Consommateurs, à vous de produire… .................1 Surendettement......................................................2 Le parcours du sang après votre don.....................2 Camif.....................................................................3 Monsanto...............................................................3 Informations pratiques ..........................................4 Comment bien lire sa facture GDF ................. I à II Paiement sécurisé sur Internet.....................III à IV 1 Surendettement Surendettement Le crédit revolving dans le collimateur Le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoy, préconise d' interdire les crédits revolving dans les magasins, en particulier les grandes surfaces. Seuls les crédits affectés, c' est-à-dire destinés à financer un achat précis comme un téléviseur ou un canapé, devraient être proposés sur les lieux de vente. L' idée est audacieuse. Le procès des crédits revolving, encore appelés crédits permanents ou crédits renouvelables, n' est plus à faire tant leur offre est aujourd' hui totalement débridée. Les établissements financiers rivalisent d' arguments commerciaux : réserve d' argent immédiatement disponible, rien à rembourser pendant les trois premiers mois, cadeaux de bienvenue (enregistreur de DVD, GPS...), etc. Dernière trouvaille en date, des cartes de crédit comarquées éditées, en partenariat, par une marque connue (Total, Renault, Nouvelles Frontières, Intermarché...) et une société financière, qui permettent de régler ses achats comme avec une simple carte bancaire. Et à crédit si le consommateur le souhaite, puisqu' elles ouvrent automatiquement accès à une ligne de crédit revolving. Jusqu' au Crédit Agricole qui, sous couvert de «liberté du client», diffuse depuis peu une carte bancaire doublée d' une option de crédit permanent. D' accès facile, ces crédits sont en fait ruineux et difficiles à maîtriser. Proches du seuil de l' usure, leurs taux d' intérêt varient selon la réserve d' argent mise à disposition et au fur et à mesure des remboursements. Peu avertis, de plus en plus de ménages se rabattent sur eux pour faire face à un problème de trésorerie, au risque d' accroître encore leurs difficultés et de tomber dans la spirale du surendettement. 84 % des dossiers déposés aujourd' hui en commissions de surendettement comportent un crédit revolving, souvent plusieurs, six en moyenne. Autre suggestion du médiateur de la République pour endiguer le nombre des surendettés : obliger les organismes de crédit à consulter le fichier national des incidents de remboursement de crédit aux particuliers (FICP) avant d' accorder un prêt, sous peine de sanctions. Autant d' idées salvatrices qui pourraient être reprises lors de la transposition prochaine en droit français de la directive européenne sur le crédit à la consommation. Permanence d’aide juridique pour les personnes surendettées. CRESUS, Chambre Régionale du Surendettement Social d’Ile-de-France, vous informe sur vos droits et vous accompagne dans vos démarches dans le cadre de litiges relatifs à des difficultés financières, des impayés, un endettement, des procédures d’expulsion… Les entretiens sont confidentiels et gratuits. Tous les jeudis de 13h à 17h sur rendez-vous 2 La lettre – janvier 2009 Le parcours du sang Renseignements : 01 30 97 83 00 A Versailles : Centre Communal d’Action Sociale, 6 impasse des Gendarmes, entrée C. Le parcours du sang après votre don De nos jours en France, 2,5 millions de dons de sang sont nécessaires chaque année pour soigner les malades. Que vous soyez donneur ou pas, vous aimeriez peut-être savoir ce que devient le sang après le prélèvement et à qui il profite ? Voici les principales étapes de son parcours : 1. Le prélèvement 450 ml sont prélevés chez le donneur. Au préalable, il doit avoir un entretien avec un médecin et remplir un questionnaire sur son mode de vie et ses antécédents médicaux. 2. L’analyse biologique du don Des échantillons de sang sont prélevés et analysés : détermination du groupe sanguin ABO, du facteur Rhésus, dépistage des maladies transmissibles. Si une anomalie est détectée, le donneur est directement prévenu par l’Etablissement français du sang. 3. La préparation S’il n’y a pas d’anomalies, chaque poche est acheminée vers un plateau de préparation. Le sang y est filtré afin d’éliminer les globules blancs, puis centrifugé pour séparer ses trois constituants : les globules rouges, le plasma et les plaquettes. 4. Le stockage Les produits sanguins sont conservés à des températures spécifiques : • • • les globules rouges pendant 42 jours à 4°C ; les plaquettes pendant 5 jours à 22°C ; le plasma congelé pendant 1 an à – 25°C. 5. La distribution Les produits sanguins sont expédiés vers les établissements de soins, après réception d’une ordonnance au nom du malade destinataire. Chaque produit est prescrit pour des indications précises : • les globules rouges en cas d’hémorragie importante ou d’anémie chronique ; • les plaquettes pour le traitement des leucémies, lorsque les traitements par chimiothérapie ont détruit les cellules de la moelle osseuse du malade ; • le plasma pour les grands brûlés, les infections graves et pour la fabrication de médicaments destinés aux hémophiles. Camif Camif SA CAMIF PARTICULIERS, filiale du groupe Camif, numéro trois français de la vente à distance employant au total 1.400 salariés, a été mise en liquidation judiciaire par décision du Tribunal de Commerce de Niort du 27 octobre 2008. Le rôle d’un liquidateur judiciaire est de vendre les actifs de la société et de rembourser les créanciers suivant cinq rangs de priorité. Au premier rang sont les salaires et au cinquième et dernier rang arrivent les créances des clients. En d’autres termes, les créances des clients (par exemple, si un bien a été commandé et payé et n’a jamais été livré) ont un niveau de priorité bas (5ème catégorie) en cas de liquidation judiciaire. Ceci signifie en pratique que leurs chances d’être remboursées sont très limitées. Trop peu de remboursements Grâce à la mobilisation de certaines associations de consommateurs, dont l' UFC-Que Choisir, et à l' intervention du secrétaire d' État à la consommation Luc Chatel, des clients lésés ont reçu les articles qu' ils avaient commandés ou ont récupéré les sommes qu' ils avaient versées à la Camif. Mais pour ceux qui n' ont pas encore obtenu gain de cause, la situation est compliquée. Des mesures concrètes doivent être prises. Le secrétaire d' État à la consommation Luc Chatel est notamment intervenu pour aider les consommateurs lésés, quitte à bousculer quelque peu la procédure habituelle. Ainsi, deux des principaux transporteurs auraient accepté de débloquer quelque 2 000 paquets entreposés dans leurs locaux, à condition toutefois que le client accepte de payer à nouveau les frais de livraison. Un moindre mal... Le liquidateur aurait également donné son accord pour que 3 000 à 5 000 petits colis qui se trouvaient dans les entrepôts de la Camif soient bien expédiés aux clients. Par ailleurs, il semblerait que tous les paiements ayant été encaissés après le 23 octobre, date de la cessation de paiement de la Camif, auraient été remboursés. D' après Luc Chatel, ce sont au final 770 000 euros de chèques et 400 000 euros de cartes bancaires qui auraient ainsi été rendus à leurs propriétaires. Enfin, la Fédération de la vente à distance (Fevad) se serait engagée à gérer les cas de produits retournés au service aprèsvente de la Camif. Frais de livraison anormalement élevés Si des clients ont obtenu gain de cause, ce n' est pas le cas de tous. La grande majorité des clients ayant tenté d' obtenir un remboursement en faisant opposition auprès de leur banque dans les 70 jours suivant la transaction, comme le prévoit le code monétaire et Monsanto financier, n' ont malheureusement pas obtenu gain de cause. D' ailleurs, la DGCCRF, sur son site Internet, donne raison aux établissements bancaires sur ce sujet. D' autres clients de la Camif ont été surpris de voir que le transporteur qui détenait leur commande leur réclamait des frais de livraison particulièrement élevés. Ces derniers sont pourtant tenus de ne facturer au destinataire que les frais qui auraient dû être acquittés par l' expéditeur, rien de plus ! Au final, nombreuses sont les victimes qui n’ont pas récupéré les sommes qu' elles avaient versées. Pour certaines d' entre elles, le préjudice dépasse même les 10 000 euros ! Elles devaient déclarer leur créance auprès du liquidateur judiciaire avant 26 décembre. Débit à la livraison Il faudrait en outre que des mesures soient prises pour éviter que ne se renouvelle ce genre de situation. Interdire aux e-commerçants de débiter les comptes bancaires de leurs clients avant l' expédition, comme le propose Luc Chatel, pourrait en effet éviter bien des dérives. En revanche, la création d' un fonds de garantie auquel souscriraient les entreprises volontaires risquerait de n' avoir que peu d' effet, dans la mesure où seules les entreprises financièrement saines y cotiseraient. De son côté, l' UFC-Que Choisir préférerait voir instaurée une garantie financière pour tout professionnel réalisant une part non négligeable de son chiffre d' affaires par le biais de ventes sur commandes (les entreprises de vente à distance, mais aussi les magasins qui proposent de livrer les marchandises). Une telle initiative permettrait de limiter au minimum les risques de voir de nouveau des milliers d' acheteurs dans des situations financières difficiles. Monsanto Mensonge publicitaire En janvier 2007, deux responsables de Monsanto étaient condamnés pour publicité mensongère. La firme avait vanté la biodégradabilité du Round Up, alors que la toxicité du principe actif de ce désherbant est reconnue. La condamnation a été confirmée en appel. Selon les magistrats, le mensonge publicitaire résulte, sur les emballages, d’une «présentation qui élude le danger potentiel du produit par l’utilisation de mots rassurants et induit le consommateur en erreur en diminuant le souci de précaution et de prévention qui devraient normalement l’inciter à une consommation prudente» . suite page 4 La lettre – janvier 2009 3 Produit de l’année, vraiment ? Sur l’utilisation du terme «biodégradable», le caractère trompeur est également démontré, car «il est établi que le roundup est constitué d’un mélange de glyphosate et d’un tensio-actif et qu’il se dégrade plus lentement que le glyphosate seul. De surcroît, un sous-produit de dégradation du glyphosate, l’AMPA, se dégrade lui-même plus lentement». Le spot télévisé, estime la cour, «n’est accompagné d’aucun avertissement sur les précautions d’emploi à respecter et se termine sur des notions d’amour et d’intelligence qui ont pour effet de rassurer le consommateur sur l’innocuité du produit.» Le glyphosate, matière active du Round-Up, est dangereux pour l' environnement et la santé. La Commission européenne le classe en 2001 comme «toxique pour les organismes aquatiques», entraînant «des effets néfastes à long terme pour l' environnement». Depuis, la nocivité du glyphosate a été confirmée par plusieurs études : cette substance est un perturbateur endocrinien, et même, potentiellement cancérigène. Produit de l’année, vraiment ? L’appellation «produit de l’année» est une opération que la société MEM (Management Europe Meeting) organise en France depuis 1987. Les produits primés doivent être des nouveaux produits. Ils sont obligatoirement présélectionnés par un comité de professionnels. Et ils doivent déjà être disponibles dans les grands réseaux de distribution, mais pas depuis plus de six mois. Une condition qui écarte de facto les petits producteurs. Les sociétés doivent payer un prix forfaitaire pour chaque produit qu’elles veulent faire participer au concours : 3 000€ par produit. Après la présélection, MEM envoie un questionnaire écrit à 10 000 foyers, soit 22 000 personnes environ, qui doivent désigner leur produit préféré, sans forcément l’avoir testé. Les personnes sollicitées sont invitées à juger l’attractivité et la valeur d’usage des produits, sur la base de leurs photos et des textes descriptifs. Une fois élues, les marques paient de nouveau afin de pouvoir apposer le logo sur leurs produits pendant un an : 15 000€. Une somme modeste, quand on sait que ce logo entraîne une progression des ventes de 10 à 60%. Cette récompense séduit non seulement les consommateurs, mais aussi les distributeurs qui les placent plus volontiers en avant. Les producteurs y gagnent en pouvoir de négociation. Informations pratiques Un autre label, «saveur de l’année», fonctionne d’une façon très semblable. Informations pratiques La pré-plainte en ligne en test dans les Yvelines Depuis le 1er novembre, 8h00, le dispositif de préplainte en ligne est expérimenté (pour une durée d’un an) dans les départements de la Charente-Maritime et des Yvelines. A partir d’un portail commun (www.pre-plainte-enligne.gouv.fr) et d’un mode de fonctionnement similaire, la police nationale et la gendarmerie nationale expérimentent des dispositifs qui diffèrent sur certains points : • La police nationale teste des formulaires à champs fermés (vol dans véhicule, vol d’accessoire sur véhicule et dégradation de véhicule) et à «texte libre» pour les autres types d’atteintes volontaires aux biens. • La gendarmerie nationale propose un formulaire unique à «texte libre» pour l’ensemble de ces infractions. • La procédure mise en oeuvre pour le rendez-vous avec la police nationale utilise prioritairement le courriel, tandis que la gendarmerie nationale laisse le choix à la victime. Au moyen d’Internet, la victime (ou son représentant légal) d’une infraction aux biens dont l’auteur est inconnu renseigne le formulaire de pré-plainte et demande un rendez-vous auprès du commissariat ou de la brigade de gendarmerie de son choix qui doit la contacter dans les 24h00 (le service choisi doit être situé dans un département expérimentant la préplainte en ligne). La victime se rend dans ce service ou cette unité pour signer sa plainte. Ce dispositif n’est pas destiné aux situations d’urgence pour lesquelles l’appel du 17 ou du 112 reste indispensable Une évaluation sera effectuée dans 6 mois pour envisager une généralisation de ce dispositif Grippe aviaire Depuis le 16 octobre 2008 il existe une nouvelle version du site Internet gouvernemental où vous pouvez trouver les informations sur la grippe aviaire. Cette nouvelle version se veut plus claire. La principale nouveauté : «Un guide pratique de la vie quotidienne en situation de pandémie». www.grippeaviaire.gouv.fr. La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés vous garantit un droit d’accès et de rectification auprès de La Lettre, journal de l’Union Fédérale des Consommateurs de Versailles et sa région. Bulletin diffusé à 1 000 exemplaires. Directeur de la publication : Jean Michel Colombo. Imprimé par Versailles Associations – 7, rue du Béarn 78000 Versailles. 4 La lettre – janvier 2009