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SYNDI-CLIC
G
T
Le clic d’information des syndiqués
du Siège social
n° 7 2 mars 2009
APRES LE 29 JANVIER
ET LES 2 ,5 MILLIONS DE
FRANÇAIS DANS LES RUES
SOMMAIRE
Page 2
• 60% de grévistes dans les Macitels de
SOP
• En Allemagne, une caissière renvoyée
pour avoir détourné 1,30 euros
Page 3
• Pour 2/3 des Français les suppressions
de postes affaiblissent l’Education
• Exonérations des heures sup : 2,8
milliards € en moins
• Les chiffres parlent tous seuls
Page 4
• -10% de médecins d’ici 2019
• Les Français remettent en cause la
liberté d’installation des médecins
Page 5
• Camif : un catalogue de propositions
• Du nouveau pour la Camif ?
Page 6
• Expression des syndicats Cgt de la
Caisse d’Epargne et de la Banque
Populaire
Syndiclic n°7 – 2 mars 2009
ET APRES LE 19 MARS ?
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60% de grévistes le 27 février
dans les Macitels de Sud Ouest Pyrénées
à l’appel de la CGT et de FO
Depuis 2 ans, la Direction de la Macif Sud Ouest Pyrénées réorganisent les Macitels (plates formes
téléphoniques) en modifiant de façon importante, les horaires de travail des télé conseillers : élargissement de la
plage du soir (19 H), pause repas de 45 mn à 2 heures sans cohérence avec la durée quotidienne de travail, des
jours de rtt concentrés sur certains jours (mardi, jeudi) peu de mercredis tant pour les temps complets que les
temps partiels, y compris les congés parentaux,
Lors de la présentation des nouveaux plannings (devant être mis en place au 06/04/2009) le 08 janvier dernier, la
Direction a refusé de discuter et de prendre en compte l'aggravation de la pénibilité du travail que vont entraîner
ces nouveaux horaires. Le médecin du travail d'Agen a pourtant alerté la Direction en 2008 sur l'impact de ces
journées décalées toute la semaine qui mettent en danger la santé de nos collègues.
Après une rencontre lundi 23 février, syndicats CGT, FO, télé conseillers et Direction, les salariés des Macitels
sont contraints à la grève afin de se faire entendre, la Direction ayant fait une nouvelle fois la sourde oreille.
Réunis aujourd'hui à Agen où ils sont rejoints par des collègues d'autres services (Périgueux, Agen, Villeneuve
sur Lot, Libourne, Bergerac ….) qui les soutiennent dans leurs revendications, ils manifestent leur désaccord sur
ces modifications effectuées au nom « des contraintes des appels des sociétaires » dixit la Direction, sans
prendre en compte le côté humain, la santé des salariés.
La Macif, mutuelle de l'économie sociale et solidaire, se comporte ni plus ni moins comme n'importe quelle autre
entreprise avec des plates formes téléphoniques, Téléperformance, Bouygues, Orange, Alice….
En Allemagne, une caissière renvoyée pour avoir détourné 1,30 euro
Une caissière de supermarché, renvoyée après 31 ans de services pour avoir détourné 1,30 euro, a vu
son licenciement confirmé mardi 24 février, par un tribunal du travail berlinois.
Le licenciement de Barbara E., sans préavis, en janvier 2008, avait suscité un mouvement de solidarité
en Allemagne. Elle est accusée par son employeur, la chaîne de supermarchés Kaiser’s, d’avoir utilisé
à son profit deux bons d’un montant de 48 et 82 centimes d’euros. Elle les aurait obtenus en échange
de bouteilles consignées et oubliés par un client dans le supermarché de l’est berlinois où elle
travaillait.
Perte de confiance
Lundi, le tribunal a jugé en deuxième instance que son renvoi était fondé. Il a fait valoir que les faits
avaient été confirmés par des témoignages et par les relevés de caisse. "La propriété de l’employeur
n’est pas à la disposition (des salariés) quel que soit le montant en cause et même en cas d’ancienneté
importante", selon le communiqué du tribunal. Il fait état d’une "perte de confiance irréparable" entre
employée et employeur. Après le jugement, la Confédération des syndicats allemands (DGB) a
dénoncé, de son côté, un jugement qui "tire au canon sur des moineaux." Pour sa part, la caissière
estime que les grèves auxquelles elle a participé ne sont pas étrangères à son renvoi.
Renommée
Mère de trois enfants et deux fois grand-mère, cette quinquagénaire qui travaille depuis 31 ans pour la
même chaîne de supermarchés, propriété d’Etat pendant la RDA et rachetée par l’enseigne Kaiser’s
après la Réunification, est devenue une célébrité en Allemagne sous le surnom d’"Emmely."
Source : www.bellaciao.org
Syndiclic n°7 – 2 mars 2009
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Source : www.ugict-cgt.fr
Exonérations des heures sup’ : 2,8
milliards de cotisations en moins
Selon l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss), caisse
nationale des Urssaf, qui assure la trésorerie de la Sécu, les exonérations de
charges sociales sur les heures supplémentaires ont représenté 2,8 milliards
d’euros pour l’année 2008. Ces exonérations ont été créées par la loi Tepa.
Près de 40 % des employeurs y ont eu recours.
Ces nouveaux allègements de charges sociales – qui sont autant de manque à
gagner pour la Sécu – doivent normalement être compensés par l’Etat. Mais
il faudra attendre pour voir ce qu’il en est : les allègements préexistants à ce
nouveau système représentent environ 30 milliards d’euros par an et ne sont
qu’en partie compensées par l’Etat dans le budget de la Sécu.
Source : www.viva.fr
Les chiffres parlent tous seuls…
10.2% des cotisations sociales dues au URSSAF en 2007 étaient
exonérées contre 1.3% en 1991.
Source : Espace social européen
Syndiclic n°7 – 2 mars 2009
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Source : www.ugict-cgt.fr
Les Français remettent en cause
la liberté d’installation des médecins
Dans un sondage Tns-Sofres réalisé pour Dimanche Ouest-France, une large
proportion (94 %) des sondés se déclarent satisfaits quant à la proximité d’un
médecin généraliste de leur domicile et 87 % sur la question de la proximité d’un
hôpital.
Ces opinions varient évidemment selon la zone où l’on habite : dans les zones
rurales, les personnes interrogés ne sont satisfaites qu’à 61 % pour la proximité de
l’hôpital et 83 % de la proximité d’un généraliste (mais 71 % sont satisfaits de sa
disponibilité).
Dans les zones urbaines, les taux de satisfaction sont de 96 % pour les deux
questions, et 88 % sont satisfaits de la disponibilité du généraliste.
Mené dans le cadre du débat sur la loi « Hôpital, patients, santé et territoires », ce
sondage montre cependant que les Français estiment que la liberté d’installation
des médecins est « une mauvaise chose [car] certaines zones du territoire
manquent actuellement de médecins ». Une opinion partagée par 66 % des
populations rurales isolées, 60 % pour celles des zones rurales « sous influence
urbaine » et 55 % des urbains.
Source : www.viva.fr
Syndiclic n°7 – 2 mars 2009
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Camif: un catalogue de propositions
Les initiatives se multiplient après la liquidation de la Camif Particuliers. Une
association d'ex-salariés, une centrale d'achat de l'économie sociale et un groupe
privé sont sur les rangs.
Encore fumantes, les ruines de la Camif sont très convoitées. Après la liquidation de Camif
Particuliers en octobre 2008 (800 salariés) et la mise en redressement judiciaire de Camif SA, la
maison mère, les projets avancent à pas discrets, annonce un des acteurs du dossier. La
disparition de la célèbre coopérative de consommateurs créée en 1947 pour le monde
enseignant, l'un des fleurons de l'économie sociale, n'a pas laissé indifférente la Centrale
d'achats de l'économie sociale (Cades), un groupement de 25 sociétés coopératives issues
notamment de comités d'entreprise, dont ceux de la Banque de France, de France Télécom et de
La Poste.
Son président, Patrice Sifflet, est venu présenter les intentions de la Cades à Niort, le 16
février, devant les ex-salariés de la Camif qui ont créé l'Elan coopératif niortais, une association
regroupant 250 adhérents et soutenue par les élus locaux et la chambre régionale de l'économie
sociale de Poitou-Charentes. Installée dans un local prêté par la mairie, l'association a dans ses
cartons une douzaine de projets: «Celui d'un ancien chef de produit de la Camif, Jean-Luc Joly,
est actuellement poussé par l'association, explique Isabelle Heurtebise, sa présidente. JeanPierre Martin, qui préside la chambre régionale, ajoute qu'il s'agit d'un«site Internet destiné à la
commercialisation de produits. Il veut rassembler des structures économiques indépendantes
autour d'une société coopérative d'intérêt collectif. Il a été validé par l'association et présenté au
préfet, à la mairie, à la communauté d'agglomérations et à la région».
«Onveut démontrer que le système coopératif est toujours valable et que c'était une
erreur de confier la Camif à un fonds de pension.»
De son côté, Patrice Sifflet espère «reconstituer» une coopérative dès cette année. «Nous
disposons d'un catalogue de vente à distance et nous regroupons 75 comités d'entreprise. Notre
action restera modeste. On n'a pas la possibilité de recréer une Camif et d'embaucher 1 000
personnes. Mais on veut démontrer que le système coopératif est toujours valable et que c'était
une erreur de confier la Camif à un fonds de pension capitaliste.» Créée il y a trois ans, la Cades
fournit meubles, vêtements, linge de maison et appareils électroménagers aux salariés des
comités d'entreprises. Hors catalogue, elle réalise dans ses magasins environ 50 millions d'euros
de chiffre d'affaires par an, six fois moins que Camif Particuliers.
La Cades a été approchée par le gouvernement avant la liquidation de Camif Particuliers pour
racheter la société en difficulté, pour 100 millions d'euros, ce qu'elle a refusé: «C'était trop», dit
Patrice Sifflet. Pour Jean-Pierre Martin, le sort de la Camif réserve d'autres surprises: de
mystérieux entrepreneurs sont également intéressés. Matelsom, «leader de la vente en ligne de
literie», serait sur les rangs. Optimiste, Patrice Sifflet table déjà sur la création d'une coopérative
dès juin et l'envoi en octobre d'un premier catalogue aux enseignants, commun aux autres
coopératives de la Cades.
Sur le papier, les idées ne manquent pas. Reste à les concrétiser. Isabelle Heurtebise est
convaincue qu'il y a une forte volonté de créer une coopérative «de salariés, dirigée par des
salariés».Mais ce n'est pas gagné.
Source : www.politis.fr
Du nouveau pour la Camif ?
Préparé dans la plus grande confidentialité, un projet de reprise d’une partie de
Camif Particuliers a été annoncé cette semaine dans la presse locale.
Matelsom, spécialiste de la literie en ligne compte relancer le site Internet Camif.fr,
associé au géant de la logistique Geodis et à Téléperformance, société française n° 1
mondial des plateformes téléphoniques. 300 emplois à la clé, réservés en priorité
Syndiclic n°7 – 2 mars 2009
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Expression commune des syndicats CGT
Caisse d’Epargne et Banque Populaire
Projet de fusion des organes centraux BFBP/CNCE
Quoi de bon pour les salariés ?
C’est par la presse que les salariés des banques populaires, des caisses d’épargne et de Natixis
apprennent l’évolution du projet de rapprochement BFBP/CNCE.
L’opacité interne dans chacune de nos entreprises, la prise en main du dossier directement par
l’Élysée n’est pas pour rassurer les personnels et fait craindre le pire.
Dès le 9 octobre, nos syndicats ont montré que ce projet s’inscrit dans une logique de synergie de
réduction de coûts. Par définition, les salariés seraient appelés en en faire les frais.
Il est marqué par une absence totale et officielle de projet de développement et n’est justifié que par
un meccano financier destiné à rassurer le « marché ».
Il ne garantit en rien le maintien de l’emploi, des compétences, des activités.
Avec l’approfondissement de la crise financière, économique et sociale le périmètre projeté des
mutualisations, de mise en plateformes d’activités de back office, de la fusion elle-même risque d’être
profondément modifié et étendu, et les mises en oeuvre accélérées.
Selon la presse, l’intention du gouvernement serait d’étendre la fusion au-delà des organes centraux.
Les menaces sur l’emploi sont ainsi sévèrement multipliées.
Ainsi, pour nos syndicats, l’annonce par les dirigeants des Caisses d’Epargne que le plan de
suppression d’emploi (4.500 nettes), de fermetures d’agence et d’industrialisation d’activités serait
caduc n’est pas de nature à nous rassurer.
En effet, non seulement les caisses régionales poursuivent à ce jour leurs réductions d’effectifs et
leurs PSE, mais surtout, cette annonce confirme la crainte d’un nouveau projet de mise en commun
d’activités dont le périmètre concernerait rapidement cette fois-ci les Banques Populaires et les
Caisses d’Epargne.
Les salariés des 2 groupes en faisant directement les frais !
L’inquiétude reste entière sur l’avenir du groupe Natixis et de ses 22.000 salariés. Après la
suppression d’environ 10 % des effectifs, la fermeture pure et simple de services régionaux et
d’implantations internationales, d’autres diminutions d’effectifs sont déjà à l’ordre du jour.
Au-delà des menaces directes sur l’emploi, le salariés d’entreprises telle que la Banque Palatine, le
Crédit Foncier, Nexity, Meilleurtaux.com font l’objet d’un inadmissible jeu de Monopoly.
La prise en main du dossier par l’Elysée est remarquable par l’absence de toute référence à
l’emploi, au maintien d’activités et de financements d’ordre public qu’assuraient encore les Caisses
d’Epargne et Natixis. C’était pourtant là une occasion de montrer que les leçons de la crise, des ses
raisons et conséquences commençaient à être tirées.
Au contraire, l’intervention élyséenne ressort de la démonstration, pour rassurer marchés et
actionnaires,
pour illustrer auprès du grand public le thème cher au Président de « la moralisation du capitalisme »
et qu’il tient en main « les banques ». Il s’agit aussi et peut être surtout d’accélérer la recomposition du
système bancaire français, quel qu’en soit le prix en matière d’emploi, de salaires et de conditions de
travail.
Dès lors, les salariés des Banques Populaires, des Caisses d’Épargne, de Natixis craignent d’autres
réductions d’effectifs, une pression accrue, une dégradation des conditions de travail, une remise en
cause des acquis sociaux, des mutations et mobilités forcées. Seule option de nos patrons et du
gouvernement : augmenter la rentabilité par ETP.
Les syndicats CGT des nos 3 groupes s’opposeront à cette dégradation prévisible et sans précédent.
Avec la CGT, soyons solidaires pour défendre nos emplois pour de meilleurs salaires pour
l’amélioration de nos conditions de travail.
Les intérêts de salariés des groupes Banque Populaire, Caisse d’Epargne et
Natixis sont convergents.
Défendons-nous ensemble !
Syndiclic n°7 – 2 mars 2009
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