l`aviculture comme branche d`exploitation
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l`aviculture comme branche d`exploitation
2.1 Faits et chiffres de l’économie avicole CH L'AVICULTURE COMME BRANCHE D‘EXPLOITATION 1. Marché et structures de production 1.1 Le marché des œufs et de la volaille en Suisse Un peu plus de la moitié des œufs et des produits à base de viande de volaille qui sont consommés en Suisse sont produits dans des exploitations agricoles suisses (statistiques concernant le marché des œufs et de la volaille, voir «Faits et chiffres de l’économie avicole CH», chap. 1.1). La part relativement élevée de produits importés est d’une part due à des motifs historiques: jadis, les œufs et la viande de volaille étaient des produits d’importation traditionnels. Cela est d’autre part dû à la grande différence de prix entre la marchandise importée et la marchandise suisse – un facteur qui est particulièrement important dans la restauration et l’industrie alimentaire. La part indigène a toutefois pu être augmentée de manière constante ces dernières années. L’augmentation constante de la population et la préférence croissante des consommateurs pour la viande de volaille ont dopé la demande en œufs et en viande de volaille suisses. Cela a à son tour permis à de nombreuses exploitations agricoles d’augmenter leurs effectifs de volailles. Ces 20 dernières années, la production suisse de viande de volaille a ainsi plus que doublé; et la production d’œufs suisse a augmenté de plus de 20% durant cette même période. Pour le proche avenir, on peut également compter avec une augmentation modérée de la production et des conditions relativement stables du marché et des prix dans le marché des œufs et de la volaille. Cette stabilité du marché est notamment due à l’étroite collaboration entre les producteurs et les acheteurs dans le cadre de la production sous contrat (voir 2.1). D’autre part, on n’importe que ce dont le marché a besoin pour compléter la production indigène CH. La production d’œufs et de volaille indigènes se distingue de celle de l’étranger essentiellement sur les points suivants: exigences légales plus élevées, en particulier en matière de protection des animaux et de l‘environnement; part élevée de «systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux» (SST) ainsi que de garde en plein air (œufs); en comparaison avec l’étranger, unités de production de petite taille, à taille humaine, au point de vue de la grandeur des poulaillers et du nombre d’animaux par exploitation; ancrage de l’aviculture dans les exploitations agricoles; proximité avec les consommateurs (ils savent d‘où les produits viennent); coûts élevés des moyens de production (niveau des coûts plus élevé en général, en particulier cherté des aliments pour animaux, à cause de la politique agricole de protection des frontières). Les structures de production à taille humaine ainsi que le standard élevé de protection des animaux entraînent des coûts de production plus élevés, mais sont en même temps le principal argument de vente de la production suisse. Car pour le consommateur responsable, le bien-être des animaux est un facteur très important dans la décision d‘achat, raison pour laquelle il est prêt à payer plus pour les œufs et la volaille suisses. Dans le commerce de détail, la part indigène pour les œufs et la viande de volaille se situe entre 70% et 80%, elle est donc bien plus élevée que la part indigène moyenne. Dans la restauration et l’industrie alimentaire, la part indigène est bien plus basse. 1.2 Structures de production et d’exploitation dans l’aviculture suisse En fonction de leur niveau d’importance, il faut distinguer trois types de garde: l’aviculture de hobby (volaille de race dans de petits effectifs; n’est pas traitée ici); la garde de petits effectifs pour l’autoapprovisionnement et la vente directe à la ferme (poules pondeuses principalement); l’aviculture professionnelle à titre de branche économique importante d’une exploitation agricole; en général dans le cadre d’une production sous contrat avec un acheteur. Janvier 2015 Page 1 (de 18) Faits et chiffres de l’économie avicole CH 2.1 L'aviculture comme branche d‘exploitation Dans l’aviculture professionnelle, la plupart des exploitations sont spécialisées dans une branche de production (production d’œufs, élevage de poulettes ou engraissement de volailles). Ainsi, la plupart des producteurs d’œufs n’élèvent pas eux-mêmes les poulettes, mais les achètent dans des exploitations d’élevage spécialisées. Et pour ce qui est des espèces de volailles, ce sont principalement des poules qui sont détenues en Suisse. Il y a certes de l’engraissement de dindes dans quelques exploitations, mais d’autres espèces telles que les cailles, les pintades, les canards, les oies etc. jouent un rôle secondaire dans l’aviculture de rente suisse. Les effectifs animaux qui se trouvent dans les exploitations suisses sont à taille humaine comparé à l’étranger et sont réglés dans la législation: l’effectif maximal par exploitation est limité par l’ordonnance sur les effectifs maximums (voir tableau ci-dessous) – une limitation qui n’existe pas à l’étranger. En Suisse, il n’est donc pas possible d’avoir des fabriques d’animaux avec plusieurs centaines de milliers ou même des millions de poules comme à l‘étranger. Les exigences posées par la législation sur l’aménagement du territoire et la protection des eaux limitent en outre la taille des effectifs d’animaux par exploitation, car il doit également y avoir suffisamment de surface agricole disponible pour la garde des animaux. Tableau: Structures de l’aviculture suisse (2013; sources: OFS, OFAG) Poules pondeuses Poulettes Poulets de chair 2,42 mio. 1,05 mio. 6,36 mio. 10'868 547 1'101 588 170 814 350 143 792 78.7% 96.6% 99.5% env. 6'000 env. 7'500 env. 8'000 Effectif maximum par exploitation (animaux) 18'000 (Bio 2000 3)) aucun 4) (Bio: 4'0003)) 18'000 5) Part d’animaux avec SST / SRPA 90% / 73% 82% / 21% 92% / 8% Critère Nombre total d‘animaux Nombre total d‘exploitations Nombre d’exploitations avec plus de 500 animaux 1) Nombre d’exploitations avec plus de 2'000 animaux 2) Part d’animaux dans des exploitations de plus de 2'000 animaux Effectif moyen des exploitations avec plus de 2'000 animaux 2) 2) Il y a de nombreuses exploitations de ponte bio dans la catégorie de taille située entre 500 et 2'000 animaux (voir également 3)). Les exploitations conventionnelles (non bio) avec une production sous contrat détiennent en général plus de 2'000 animaux. 3) D’après les directives de BIO SUISSE, max. 2'000 poules pondeuses, resp. 4'000 poulettes par unité avicole. 4) Depuis 2004, les poulettes ne sont plus soumises à l’ordonnance sur les effectifs maximums. 5) Max. 18'000 poulets jusqu‘à 42 jours (pour les animaux plus jeunes, il est possible d’avoir un nombre plus élevé d’animaux d’après l’échelonnement de l’O-effectifs maximums.) 1) 2) 2. Vente et planification de la production La condition de base pour démarrer un nouveau projet dans l’aviculture est la garantie d’écoulement des produits. Cela signifie qu’il faut soit avoir une clientèle suffisamment importante pour la vente directe et/ou prévoir un contrat de production avec une organisation qui assure l’écoulement des produits. La vente directe permet certes de réaliser des prix plus élevés, mais il ne faut pas sous-estimer le travail pour la préparation et la vente des produits. De ce fait, la vente directe n’entre en général en ligne de compte que pour les effectifs petits à moyens, ou alors uniquement pour une partie de la production. Dans de nombreuses exploitations agricoles, les œufs des petits troupeaux de l’exploitation enrichissent l’assortiment de vente directe à la ferme. Dans l’engraissement de volaille et l’élevage de poulettes, la vente directe n’a en revanche qu’une importance minime: l’abattage de poulets sur sa propre exploitation demande beaucoup de travail et requiert d’avoir un local d’abattage autorisé. En outre, la mise en œuvre des programmes de vaccination, d’éclairage et d’alimentation nécessaires pour avoir des poulettes performantes n’est que difficilement réalisable dans les petits effectifs. Pour un effectif de volaille plus important, il est en général indispensable d’avoir une production sous contrat avec un acheteur (entreprise de commerce d’œufs, multiplicateur de poulettes ou organisation d’engraissement). Cela veut dire que le producteur conclut avec l‘acheteur un contrat qui garantit l’écoulement des produits et règle les conditions-cadres (voir paragraphe 2.1). Page 2 (de 18) Faits et chiffres de l’économie avicole CH 2.1 L'aviculture comme branche d‘exploitation Mais pour se lancer dans la production sous contrat, il faut avoir un certain effectif minimal d’animaux. Avec des unités de production plus importantes, c’est-à-dire des grands poulaillers, les coûts de production sont plus bas, ce qui permet aux acheteurs de réaliser des prix de vente plus concurrentiels. L’effectif minimal varie en fonction de l’acheteur et de la situation de l‘exploitation, mais peut se situer entre 8'000 à 12'000 animaux de ponte, d’élevage ou d’engraissement dans la production conventionnelle (excepté dans la production bio, où le maximum autorisé est de 2'000 poules pondeuses, resp. 4'000 poules d’élevage par poulailler). Cela veut dire que l‘on se lance «à grande échelle» dans l‘aviculture – avec les investissements élevés qui en découlent – ou que l’on s’oriente vers la vente directe avec un effectif un peu plus modeste. 2.1 Démarrage de la production sous contrat Malgré la limitation partielle de liberté d’entreprise, la production sous contrat présente de nombreux avantages pour l‘aviculteur – plus particulièrement la garantie d’écoulement des produits ainsi qu’une situation comparativement stable au niveau du marché et des prix. Cela garantit à son tour au producteur d’avoir un revenu stable pour son travail, ce qui lui permet d’amortir à long terme les investissements élevés consentis pour la construction du poulailler. D’après le volume de vente qu’ils réalisent et la situation générale du marché, les acheteurs déterminent s’ils peuvent développer leur production en ayant des producteurs ou des unités avicoles supplémentaires. Cela a l’avantage de ne produire que la quantité pouvant être absorbée par le marché. D’un autre côté, cela limite le nombre de nouveaux producteurs. Avant de se lancer éventuellement dans l’aviculture, il faut dans tous les cas se renseigner sur les possibilités de production auprès des acheteurs potentiels (voir listes ci-dessous). Après une première étude sur la situation de l’exploitation (effectif d’animaux possible, besoins de financement etc.), il faut mettre sur pied une collaboration contractuelle avec l’acheteur. La production sous contrat peut être caractérisée dans les grandes lignes de la façon suivante: L’écoulement des produits (œufs, poulettes, volailles de chair) est garanti dans le cadre d’une convention de livraison (la durée des conditions contractuelles est variable). C’est l’acheteur qui s’occupe de la planification de la production et des troupeaux conforme aux besoins du marché, ce qui signifie que les dates de mise en place des séries (poussins, poulettes) et de sortie (poulettes, poules de réforme, volailles de chair) sont fixées par l’acheteur ou d’un commun accord. Le contrat comporte différentes conditions de production et exigences de qualité telles que: les exigences applicables à la détention qui dépassent les exigences légales (en particulier dans la production label et en plein air); les conditions à respecter en matière de fournisseurs d’animaux et d’aliments; prescriptions concernant les programmes d’éclairage, d’alimentation et de vaccination dans l’élevage de poulettes. Les prix aux producteurs sont en général négociés une fois par année (si nécessaire plusieurs fois) entre les acheteurs et les organisations de producteurs – sur la base des éventuelles modifications des coûts de production. L’augmentation du prix des aliments entraîne ainsi en général aussi une augmentation du prix des œufs ou de la volaille – et inversement, ce qui permet de réaliser un revenu relativement stable. Les situations dans lesquelles l’écoulement est difficile (par ex. crise de la grippe aviaire en 2005/06), ne provoquent en général pas un effondrement des prix, mais une réduction de la production (par ex. abattage anticipé des poules pondeuses, suppression de séries dans les exploitations d’engraissement). L’aviculteur est encadré et conseillé pour les questions techniques concernant la production, que ce soit par le service de conseil de l’acheteur (organisations d’engraissement et d’élevage) ou les fournisseurs de poulettes et/ou d’aliments (production d’œufs). Ce soutien est important – surtout pour ceux qui viennent de se lancer –, et diminue le risque de commettre des «erreurs de débutant» dans la production. Le soutien aux producteurs comprend parfois des prestations de service telles que la fourniture d’agents de production et de produits de désinfection etc. Les partenaires contractuels couvrent parfois une large part de la chaîne de production. Les organisations d’élevage de poulettes ont ainsi souvent leurs propres exploitations de souches parentales et leur propre couvoir ou travaillent en étroite collaboration avec des partenaires équipés en conséquence. Les organisations d’engraissement s’occupent de la transformation des animaux Page 3 (de 18) Faits et chiffres de l’économie avicole CH 2.1 L'aviculture comme branche d‘exploitation de boucherie dans leur propre abattoir et livrent aussi les poussins de chair aux engraisseurs (provenant le plus souvent de leurs propres exploitations de souches parentales et couvoirs). Le tableau suivant donne une vue d’ensemble des partenaires contractuels actifs dans toute la Suisse. A cela s’ajoutent les partenaires actifs au niveau régional, qui ne sont pas listés ici. Tableau: Partenaires contractuels actifs dans toute la Suisse dans l’économie des œufs et de la volaille (Les numéros de téléphone, resp. les adresses e-mail marqués d’un astérisque * sont des contacts directs auxquels les intéressés qui souhaitent se lancer dans la production peuvent s‘adresser) Production d‘œufs (entreprises de commerce d‘œufs) EiCO frigemo AG, Berne (Tél. 031 380 88 12; [email protected])* EiAG, Sursee LU (Tél. 041 925 88 00; [email protected])* Lüchinger & Schmid AG, Kloten ZH (Tél. 044 800 88 70; [email protected])* f & f SA, Dagmersellen LU (Tél. 0848 00 00 10; [email protected]) Hosberg AG, Rüti ZH (commerce d’œufs bio) (Tél. 055 251 00 20; [email protected]) Production de volaille de chair (organisations d‘engraissement) Micarna SA, division Volaille, Courtepin FR (Tél. 026/684 88 71; [email protected])* Bell Suisse SA, département Volaille, Zell LU (Tél. 058 326 85 57; [email protected])* frifag märwil AG, Märwil TG (Tél. 071 654 65 03; [email protected])* Kneuss Geflügel AG, Mägenwil AG (Tél. 062 887 27 43; [email protected])* AEVI (Association des engraisseurs de volaille indépendants); 1188 Gimel VD (Organisation d’engraissement avec contrat de production commun avec les Ets. Fournier à Perly GE) (Tél. 021 906 15 17; [email protected])* Elevage et commercialisation de poulettes ( 1) multiplicateurs, 2) couvoirs) Animalco AG 2), Staufen AG (y c. le couvoir bio de Lindenberg) (Tél. 062 891 88 33; [email protected]) Prodavi SA 1), 2), Oberkirch LU (Tél. 041 925 85 60; [email protected]) Burgmer Geflügelzucht AG 1), Weinfelden TG (Tél. 071 622 15 22; [email protected]) Geflügelzucht Hermenhof AG 1), Staufen AG (Tél. 062 891 75 70; [email protected]) Soller AG 1), Neukirch-Egnach TG (Tél. 071 477 13 23; [email protected]) Wüthrich Geflügel AG 1), Belp BE (Tél. 031 819 61 82; [email protected]) Gepro AG 1), 2), Flawil SG (Tél. 071 371 12 12; [email protected]) Bibro AG 2), Oberkirch LU (Bio-Brüterei) (Tél. 041 922 08 04; [email protected]) Rüegg Gallipor AG 1), Märstetten TG (principalement bio) (Tél. 071 659 05 05; [email protected]) Fischer Junghennen 1), Schachen LU, (Tél. 041 497 26 75; [email protected]) Geisser Geflügelfarm / Trupro AG 1), 2), Mörschwil SG, (Tél. 071 866 17 52; [email protected]) Geflügelhof Wigger 1), 2), Althäusern AG, (Tél. 056 664 32 47; [email protected]) 2.2 Planification de la production Œufs Le marché des œufs enregistre des variations saisonnières marquées: la demande en oeufs connaît un pic avant Pâques et Noël, tandis qu’en été, la consommation baisse et la demande est faible. La planification des quantités est donc une démarche importante. Le principal instrument de la planification des quantités est le moment auquel on remplace le troupeau. Comme dans les grandes exploitations, c’est toujours l’ensemble du troupeau qui est sorti du poulailler en même temps et remplacé par un jeune troupeau («tout dedans - tout dehors»), cette rotation provoque une interruption de production: le poulailler reste vide durant au moins 2 semaines, période durant laquelle le poulailler est nettoyé et désinfecté; et jusqu’à ce que les nouvelles poulettes atteignent leur pleine production, il faut encore compter près de 6 semaines. Pour maintenir la production d’œufs à un bas niveau en été, une grande partie de ces rotations se Page 4 (de 18) Faits et chiffres de l’économie avicole CH 2.1 L'aviculture comme branche d‘exploitation fait en été. Les mois de décembre et de janvier sont également une période importante pour le remplacement des troupeaux. Cette planification de la production est bien plus simple lorsque les changements de troupeaux se font à un rythme régulier durant l‘année. C’est la raison pour laquelle la plupart des poules pondeuses en Suisse sont détenues en suivant un plan de «rotation annuelle», ce qui veut dire que le troupeau est remplacé chaque année à peu près à la même époque. Déduction faite de la période durant laquelle le poulailler est vide, les poules pondent ainsi des œufs pendant près d’une année et sont en général abattues à l‘âge de 68 à 70 semaines. Une durée de production plus longue (env. 1.2 ans) ne poserait certes aucun problème du point de vue du potentiel de performances des poules, mais la planification serait plus compliquée (les périodes de vide et de production maximale se décaleraient chaque année). Pour les exploitations qui pratiquent dans une large mesure la vente directe, il est nécessaire d’avoir plusieurs poulaillers ou plusieurs troupeaux avec des animaux d’âges différents. Une planification appropriée est la seule manière de maintenir une production d’œufs équilibrée et répondant à la demande. Les producteurs sous contrat n’ont en revanche souvent qu’un seul troupeau (exploitations avec «une seule classe d’âge»), car la gestion des quantités peut se faire au niveau de l’ensemble des producteurs. Elevage de poulettes L’élevage de poulettes correspond à l’étape qui précède la production d’œufs: il dépend donc directement de la planification des troupeaux de ponte, qui se fait surtout en fonction de la saison (voir ci-dessus). La plupart des troupeaux de ponte sont mis en place en été et au début de l‘automne, une partie vers le nouvel-an. C’est donc durant le semestre d’été que les poulaillers d’élevage sont complètement occupés. Cette forte composante saisonnière permet en général au maximum deux séries par année, bien qu’il soit théoriquement possible d’avoir 2.5 séries de poulettes par année dans un poulailler. Comme la garantie de provenance SUISSE GARANTIE exige que l’élevage des poulettes se fasse en Suisse, il n’y a pratiquement aucune importation de poulettes en Suisse. Les modes de garde, la taille et les structures de production dans l’élevage de poulettes sont dans une large mesure dictés par les exigences applicables à la garde des poules pondeuses. Pour que les grands troupeaux de ponte avec 10'000 à 18'000 animaux puissent également recevoir des animaux du même élevage (idéal pour des raisons d’hygiène), il convient aussi d’avoir des troupeaux d’élevage de la même taille. Volailles de chair La production de volailles de chair est plus régulière que la production d‘œufs, les fluctuations saisonnières bien plus faibles. Les poulaillers d’engraissement sont en général occupés durant toute l’année – avec une période de vide de une à deux semaines entre les séries. Le nombre de séries par année dépend de la durée d‘engraissement. Les hybrides de chair à croissance rapide sont engraissés durant 30 à 38 jours, selon le poids mort souhaité. Cela donne env. 7 à 8 rotations par année. Dans la production en plein air et la production bio, on utilise des hybrides à croissance lente qui sont engraissés durant au minimum 56 (SRPA), resp. 63 (bio) jours. Cela donne env. 5.5 rotations par année. Le nombre maximal d’animaux par poulailler dépend également de la durée d’engraissement, resp. du poids des animaux. La densité d’occupation des poulaillers de poulets de chair est limitée à 30 kg de poids vif par m2 de surface de poulailler en vertu de l’ordonnance sur la protection des animaux (le besoin en place des animaux varie au cours de la croissance). Pour une courte durée d’engraissement, on peut ainsi mettre en place plus de poussins que pour une longue durée d’engraissement. Cela s’applique également au cas où une partie des animaux est abattue plus tôt (engraissement supplémentaire ou chargement partiel, une pratique fréquemment utilisée pour augmenter la production). 3. Cadre légal pour les nouveaux projets Après avoir clarifié les possibilités d’écoulement, de construction et de financement, il faut tenir compte des divers cadres légaux lorsque l’on projette de construire un poulailler. Seules les exigences principales sont mentionnées brièvement ci-après. Pour une description plus détaillée des exigences légales, se référer au chapitre 1.2 des «Faits et chiffres de l’économie avicole CH». Page 5 (de 18) Faits et chiffres de l’économie avicole CH 2.1 L'aviculture comme branche d‘exploitation Ordonnance sur les effectifs maximums: une exploitation peut détenir au maximum 18'000 poules pondeuses, resp. 18'000 poulets. Lorsqu’une exploitation garde plusieurs catégories d’animaux soumises à l’ordonnance sur les effectifs maximums (par ex. poules pondeuses, volaille à l’engrais, porcs etc.), l’addition des pourcentages que les effectifs représentent par rapport aux effectifs maximums concernés ne doit pas dépasser 100%. D’après l’ordonnance sur l’aménagement du territoire, il est possible de construire un poulailler soit dans une zone d’agriculture intensive désignée spécialement à cet effet soit – s’il y a suffisamment de surface agricole à disposition – comme «développement interne» en zone agricole. Pour un «développement interne», l’exploitation doit pouvoir produire comptablement au moins 70% des besoins en nourriture de l’ensemble du cheptel (toutes catégories d’animaux confondues) sur sa propre surface. Au cas où une exploitation a trop peu de surface propre, la constitution d’une communauté partielle d’exploitation peut être une solution. D’après la législation sur la protection des eaux, il doit y avoir suffisamment de surface agricole utile, en propre ou en fermage, pour l’épandage des engrais de ferme. Lorsque ce n’est pas le cas, les engrais de ferme doivent être remis à d’autres exploitations. Avec les volailles, le 100% des engrais de ferme (pas seulement la moitié) peut être pris en charge par des tiers. D’après l‘ordonnance sur la protection de l‘air, des distances minimales, qui varient en fonction de l’espèce animale et de la taille du cheptel, doivent être respectées entre les unités d’élevage et les zones d’habitation pour éviter les nuisances dues aux odeurs. L’ordonnance relative à l’étude d’impact sur l‘environnement (OEIE) impose la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement lors de nouvelles constructions ou de transformations portant le cheptel total de l’exploitation (toutes catégories d’animaux confondues) à plus de 125 UGB. L’analyse des impacts concerne en particulier la protection de la nature et du paysage, la protection des eaux, la protection de l’air et les émissions sonores. 4. Poulailler et équipements, investissements 4.1 Exigences applicables au poulailler Les poulaillers modernes sont constitués d’un système de halles qui permettent une production respectueuse des animaux, économique et hygiénique. Les différents éléments d’un poulailler moderne – l’enveloppe du bâtiment, la gestion du climat du poulailler et les équipements du poulailler – doivent s’accorder pour garantir une fonction optimale. Pour répondre aux exigences élevées que pose un poulailler, il est en général nécessaire de construire à neuf. La transformation, resp. la reconversion d’une ancienne étable de bovins ou d’une ancienne porcherie par exemple n’entre en ligne de compte que dans des cas exceptionnels ou pour de petits effectifs de volailles. Lorsque l’on projette de construire un poulailler, il est recommandé de faire appel aux services d’une entreprise de construction de poulaillers expérimentée. Ces entreprises s’occupent en général de toute la planification, de l’enveloppe du bâtiment aux équipements. En Suisse, ce sont les entreprises de construction de stabulations suivantes: R. Inauen AG, Appenzell AI (www.inauen.ch; tél. 071 788 39 39) Globogal AG, Lenzburg AG (www.globogal.ch; tél. 062 769 69 69) Krieger AG, Ruswil LU (www.krieger-ruswil.ch ; tél. 041 496 95 95) Farmtec SA, Oberkirch LU (www.farmtec.ch; tél. 041 925 85 90) Quelques exigences de base applicables à un poulailler sont présentées ci-après. Des indications plus détaillées sont données dans le manuel d‘enseignement sur l’aviculture, partie «Détenir des volailles», chap. 6 et 7 ainsi que dans les «Faits et chiffres de l’économie avicole CH», chap. 3.9. Tailles de poulaillers conformes aux besoins des acheteurs Outre les conditions d’exploitation nécessaires, les exigences de l’acheteur quant à la taille minimale du troupeau (voir également paragraphe 2) sont décisives pour planifier la taille du poulailler à construire. Pour les poulaillers d’engraissement, ce sont souvent des surfaces standards courantes qui correspondent aux capacités de transport et de transformation de l‘abattoir (par ex. 550-600 m2, 825-900 m2 ou 1'100-1'300 m2 de surface utile du poulailler). Page 6 (de 18) Faits et chiffres de l’économie avicole CH 2.1 L'aviculture comme branche d‘exploitation D’après les directives de BioSuisse, les poulaillers sont limités à 2'000 poules pondeuses, resp. 4'000 poulettes pour la production bio. Dans l’engraissement de poulets bio, on utilise de petits poulaillers mobiles de près de 30 m2 de surface pour réaliser le changement de pâturage que BioSuisse exige après chaque série. Adéquation au niveau technique et de la gestion du travail Parmi les principales exigences techniques applicables à un poulailler, il y a: le degré élevé d’automatisation avec des équipements automatiques pour l’alimentation, l’abreuvement et les dispositifs de commande; la bonne gestion du climat et de l’éclairage du poulailler grâce à un système de ventilation performant, au chauffage (élevage et engraissement), à une bonne isolation du bâtiment (pertes de chaleur moindres), à la lumière du jour (fenêtres avec possibilité d’assombrissement) et à l’éclairage artificiel complémentaire; une hygiène maximale grâce à des surfaces lisses dans le poulailler qui permettent un nettoyage humide et une désinfection lors du changement de troupeau, des équipements faciles à démonter ainsi qu’un vaste hall d’entrée comme barrière d’hygiène et local technique; un bâtiment sans piliers et poutres visibles (évacuation du fumier et nettoyage faciles); un bon accès et des cours pour les transports d’aliment, d’œufs et de fumier. Equipements du poulailler respectueux des animaux De nos jours, les grands poulaillers pour poules pondeuses et poules d’élevage sont équipés exclusivement avec ce que l’on appelle des volières. Ces équipements avec plusieurs niveaux sont respectueux des animaux et utilisent en même temps la hauteur du local, ce qui permet d’avoir une densité d'occupation plus élevée qu’avec de simples systèmes de garde au sol. Les volières sont certes plus chères, mais elles permettent d’avoir des coûts de bâtiment plus faibles par place d’animaux grâce à la densité d'occupation plus élevée. Les animaux à l’engrais sont détenus au sol sur une surface entièrement recouverte de litière. Les équipements sont par conséquent simples (mangeoires, abreuvoirs et surfaces surélevées) et peuvent être relevés au plafond pour l’évacuation du fumier, le nettoyage et la désinfection qui sont effectués régulièrement. Poulaillers SST/SRPA ou labels De nos jours, pratiquement tous les nouveaux poulaillers pour poules pondeuses répondent aux exigences SST et SRPA. Pour les poulaillers de poulettes et ceux de volailles à l’engrais, la norme SST est un standard. L’aire à climat extérieur (jardin d’hiver) est un élément important de la garde SST et un élément incontournable lors de la construction d’un nouveau poulailler. Dans la garde SRPA s’ajoute encore l’accès à un pâturage clôturé. Tant pour les dimensions minimales des équipements que pour la taille et la conception de l’aire à climat extérieur, il y a lieu de tenir compte des exigences des labels ou des acheteurs. 4.2 Besoins d‘investissement Les coûts d’investissement pour un nouveau poulailler sont relativement élevés – il faut clarifier avec d’autant plus de soin les possibilités de financement d’un projet de construction (y c. les crédits d’investissement potentiels). Quelques approximations des coûts d’investissement et des surfaces des bâtiments se trouvent dans le tableau suivant. Pour un projet concret, il faut toutefois demander une offre ferme d’une entreprise de construction de stabulations (y c. l’estimation des coûts pour le raccordement, le terrassement et les travaux d’aménagement extérieurs). Les coûts d’investissement dépendent principalement des facteurs suivants: l’effectif d‘animaux: plus le nombre d’animaux par poulailler est élevé, plus les coûts d’investissements par place d’animaux sont bas (les coûts des unités motrices/de commande sont par ex. indépendants de la longueur du poulailler); les besoins en surface et équipements par animal (sont par ex. plus élevés dans la détention de poules pondeuses bio que dans la production conventionnelle); Page 7 (de 18) Faits et chiffres de l’économie avicole CH 2.1 L'aviculture comme branche d‘exploitation l’emplacement du poulailler: coûts différents pour le terrassement et les adaptations du bâtiment ainsi que pour le raccordement du bâtiment; place/bâtiment et installations pour le stockage du fumier; les équipements et le degré d‘automatisation (par ex. Farmpacker pour l'emballage des œufs); les exigences SST/SRPA ou labels (par ex. investissements pour la clôture du pâturage). Tableau: Approximations des coûts d’investissement actuels pour les poulaillers (investissement total, répartition en coûts du bâtiment et en coûts des installations), et des surfaces de bâtiment nécessaires. Places d'animaux resp. m2 Coûts d’investissement du poulailler, CHF Par place d'animaux, CHF Total Bâtiment Installations 2 Surface du bâtiment, m Total par place d'animaux Pondeuses, SST 6'000 945'000 157.5 101.3 56.2 843 0.14 Pondeuses, SST 12'000 1'430'000 119.2 70.4 48.8 1'470 0.12 Pondeuses, SST 18'000 1'690'000 93.9 55.8 38.1 2'100 0.12 Pondeuses, Bio 2'000 550'000 275.0 187.5 87.5 440 0.22 Poulettes, SST 12'000 945'000 78.8 52.1 26.7 1'060 0.09 Poulettes, Bio 4'000 588'000 147.0 100.0 47.0 500 0.13 Poulets de chair, SST 600 m2 720'000 88.0 66.0 22.0 830 0.10 Poulets de chair, SST 1100 m2 1'120'000 74.7 56.7 18.0 1'450 0.10 Poulets de chair, SST 1300 m2 1'280'000 72.2 56.1 16.1 1'745 0.10 Bâtiment: y c. le terrassement et le gros œuvre ainsi que la fumière, sans accès ni raccordement à l’électricité/à l’eau; terrain plat. Installations: équipements du poulailler avec montage; les travaux pour les installations électriques et sanitaires sont comptées dans les équipements. Avec 12'000 et 18'000 poules pondeuses, l’emballeuse d’œufs automatique («Farmpacker») et l’installation de datage des œufs sont comprises dans les coûts des installations, pas dans les autres tailles d’exploitation. Poulets : perchoirs surélevés inclus. Places de poulets de chair: en comptant 30 kg de poids vif par m2 de surface utile du poulailler ainsi qu’un poids de finition de 2.2 kg. (En comptant avec l’effectif final: 600 m2: 8180 animaux; 1'100 m2: 15'000 animaux; 1'300 m2: 17'700 animaux). Surface du bâtiment: y c. jardin d’hiver et place devant le poulailler. 5. Temps de travail Dans la garde de volaille, les travaux se répartissent approximativement comme suit: Soins journaliers aux animaux et contrôle du troupeau (tournées de contrôle dans le poulailler) Contrôle du bien-être des animaux et de la santé des animaux Evacuation des animaux malades ou morts Alimentation manuelle durant la phase des poussins (élevage, engraissement) Contrôle des installations (alimentation, abreuvement) ainsi que du climat dans le poulailler (ventilation, chauffage) Évent. ouverture du parcours (jardin d’hiver, pâturage) et rentrée des animaux le soir Ramassage des œufs (uniquement dans la production d‘œufs) Ramassage manuel des œufs pondus au sol (durant la tournée de contrôle) Ramassage des œufs pondus dans les nids (transportés jusque vers le hall d’entrée par les tapis de ramassage des œufs) Mise des œufs dans les alvéoles, manuellement ou avec une emballeuse) Tri et nettoyage manuels des œufs et préparation des conteneurs de transport Eventuel travail supplémentaire pour la vente directe (tri, conditionnement et commercialisation des œufs) Travaux périodiques durant la rotation Evacuation hebdomadaire du fumier (troupeaux d’élevage et de ponte) Adaptation des équipements et des dispositifs de commande (programme d‘éclairage, alimentation, climat) Vaccinations (troupeaux d’élevage et de ponte) et traitements éventuels Travaux d’hygiène (nettoyage, changement des bacs de désinfection des chaussures, etc.) Page 8 (de 18) Faits et chiffres de l’économie avicole CH 2.1 L'aviculture comme branche d‘exploitation Prélèvements d‘échantillons (par ex. échantillons à analyser à l’égard des salmonelles, échantillons de sang) Travaux administratifs (par ex. commande d’aliment) Changement de troupeau et préparation du poulailler Chargement du troupeau (rotation d’après le principe «tout dedans - tout dehors») Evacuation du fumier, nettoyage et désinfection du poulailler (Ré)équipement du poulailler Mise en place du nouveau troupeau Le temps de travail approximatif nécessaire pour les poules pondeuses, les poules d’élevage et les poulets de chair est présenté dans le tableau suivant. Tableau: Temps de travail approximatif dans la garde de volailles (MOh = heures de main d'œuvre) 1) Type de production, taille de l'effectif Total MOh par série Total MOh par année 1) Dont rotations, MOh/année Pondeuses, 2000 Bio 1'450 1'450 145 Pondeuses, 6'000 SRPA 2'600 2'600 260 Pondeuses, 12'000 SRPA 4'000 4'000 400 Pondeuses, 18'000 SRPA 4'650 4'650 465 Poulettes, 12'000 SST 425 850 220 Poulettes, 4'000 Bio 300 600 130 Poulets de chair, 275 m2 102 785 400 Poulets de chair, 825 m2 212 1'630 830 Poulets de chair, 1'100 m2 265 2'040 1'040 Poules pondeuses: 1 série par année; poulettes: 2 séries par année; poulets: 7.7 séries par année Production d‘œufs Comparé aux autres types de production, c’est la production d’œufs qui nécessite le plus de temps de travail, car le ramassage quotidien des œufs représente la majeure partie du travail. A ce titre, le nombre d’œufs pondus au sol (qui doivent être ramassés manuellement) ainsi que la mécanisation de la collecte des œufs (Farmpacker) jouent un rôle. Si les œufs sont commercialisés en vente directe, il faut compter avec le travail supplémentaire pour le tri, le conditionnement et la vente. Elevage de poulettes Dans l’élevage, le travail quotidien se limite à deux ou trois tournées de contrôle. Durant la phase des poussins, le temps de travail est toutefois plus élevé, car au début, les poussins doivent encore être alimentés manuellement et être contrôlés plus fréquemment. Avec 6'000 places d’élevage, il faut compter près de 2½ heures de soins quotidiens durant la première semaine et environ 1 ½ heure durant la deuxième semaine. La rotation se fait 2 à 2½ fois par année. Engraissement de volailles Dans l’engraissement de volailles, il faut aussi effectuer deux à trois tournées de contrôle par jour comme dans l’élevage de poulettes, le travail étant plus important durant la phase des poussins. Suivant l’effectif d’animaux, le temps de travail quotidien nécessaire est de 1 à 2½ heures; durant la phase des poussins, le travail est plus important. Dans l’engraissement, les grandes pointes de travail se produisent lors du changement de série (rotation), c’est-à-dire au moment du chargement des animaux, du nettoyage et de la désinfection du poulailler ainsi que de la préparation du poulailler pour le nouveau troupeau de poussins. En fonction de la taille du troupeau, il faudrait disposer de 6 à 15 personnes pour charger les animaux dans les cages de transport. Dans l’engraissement de volailles, le changement de série requiert près de 50% du temps de travail nécessaire total. Plus le nombre de séries par année est élevé (courte durée d’engraissement), plus les pointes de travail sont fréquentes, ce qui augmente le temps de travail nécessaire par année. Les chargements partiels augmentent également le temps de travail nécessaire. Page 9 (de 18) Faits et chiffres de l’économie avicole CH 2.1 L'aviculture comme branche d‘exploitation Dans une catégorie de volailles donnée, le temps de travail dépend le plus de l’effectif d‘animaux: le temps de travail par place d’animaux (resp. par œuf, poulette ou poulet) diminue fortement plus l’effectif d’animaux augmente. Cela s’explique principalement par le fait que certains travaux (par ex. les travaux de préparation, les réglages etc.) prennent plus ou moins le même temps dans les petits et grands effectifs. 6. Calcul de rentabilité Des modèles de calcul de rentabilité pour un nouveau projet dans la production d’œufs, l’élevage de poulettes et l’engraissement de volaille se trouvent en annexe de cette fiche technique. Ces calculs ne donnent toutefois que des points de repère approximatifs. Au cas où l’on envisage un nouveau projet, il faut effectuer un calcul adapté au cas concret, qui se base sur les offres concrètes pour la construction du poulailler et les prix de l‘acheteur. 7. Associations, organisations, offices fédéraux et bureaux d’information Vous trouverez ci-dessous les adresses des principaux interlocuteurs (associations, organisations, offices fédéraux et bureaux d‘information) dans la branche avicole. Aviforum: Centre de compétence de l'aviculture suisse (école professionnelle pour les aviculteurs, formation continue, recherche/réalisation d'essais, informations/conseils), Burgerweg 22, 3052 Zollikofen; www.aviforum.ch; [email protected], tél. 031 915 35 35 GalloSuisse: Association suisse des producteurs d'œufs, Case postale 256, 8049 Zürich; www.gallosuisse.ch; tél. 043 300 40 50 ComPa: Commission paritaire des producteurs d'œufs et du commerce d'œufs Case postale 81, 3038 Kirchlindach; tél. 031 822 05 73 GalloCircle: Coopérative des producteurs d'œufs pour la mise en valeur des poules de réforme) Schulstrasse 16, 9553 Bettwiesen; tél. 071 999 00 70 VEV: Association des commercialisateurs d'œufs; Steinackerstrasse 35, 8302 Kloten; tél. 044 800 88 14 ASPV: Association suisse des producteurs de volailles (engraisseurs de volailles), 3452 Grünenmatt; www.schweizer-gefluegel.ch; tél. 034 461 60 75 CH-IGG: Communauté d'intérêt pour la volaille suisse (membres: transformateurs de viande de volaille et l'Association suisse des producteurs de volailles ASPV), Burgerweg 22, 3052 Zollikofen; www.ch-igg.ch; tél. 031 915 35 35 OFAG: Office fédéral de l'agriculture (politique agricole, organisation du marché des œufs et de la viande, paiements directs, programmes SST et SRPA), Mattenhofstrasse 5, 3003 Berne; www.blw.admin.ch; tél. 058 462 25 11 OSAV: Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (législation sur la sécurité alimentaire, la protection des animaux, les épizooties et les zoonoses), Schwarzenburgstrasse 155, 3003 Berne; www.blv.admin.ch; tél. 058 463 30 33 OFSP: Office fédéral de la santé publique (législation sur la sécurité alimentaire et la commercialisation des denrées alimentaires), 3003 Berne; www.bag.admin.ch; tél. 058 462 21 11 OFEV: Office fédéral de l'environnement (législation sur la protection de l’environnement et des eaux), 3003 Berne; www.bafu.admin.ch; tél. 058 462 93 11 ARE: Office fédéral du développement territorial (législation sur l’aménagement du territoire), 3003 Berne, www.are.admin.ch, tél. 058 462 40 60 Page 10 (de 18) Janvier 2015 Faits et chiffres de l’aviculture CH 2.1 (Annexe Rentabilité) Annexe: Rentabilité – modèles de calcul (explications) 1. Explications générales concernant tous les modèles Les modèles de calcul en annexe doivent être interprétés en tenant compte des explications suivantes, car les revenus et les coûts peuvent varier fortement d’un cas à l’autre. Pour permettre aux aviculteurs d’effectuer les calculs propres à leur exploitation, Aviforum met à disposition des modèles de calcul sous forme de fichiers Excel (Tél. 031 / 915 35 35; [email protected]). 1.1. Hypothèses générales Tous les modèles sont établis sur la base d’une production sous contrat avec un acheteur (négociant d’œufs, commercialisateur de poulettes, organisation d’engraissement). Résultats du troupeau (performances de ponte, poids, consommation d’aliment): se basent sur des valeurs moyennes obtenues avec des hybrides performants. Les performances dépendent en premier lieu des lignées utilisées (par ex. hybrides de ponte bruns ou blancs, hybrides de chair à croissance lente ou rapide). Les résultats insuffisants obtenus avec certains troupeaux en raison de maladies, de «troupeaux à problèmes» ou de problèmes techniques réduisent la rentabilité. La recette des produits et le prix des moyens de production (par ex. achat d’aliment et d’animaux) correspondent aux prix (TVA comprise) pratiqués dans le cadre d’une production sous contrat avec un acheteur important (représentatif). Cela garantit la cohérence dans le modèle de calcul concerné. Il faut toutefois tenir compte du fait que ces prix peuvent varier selon l’acheteur et le type de production (label, plein air). Lors de l’étude d’un nouveau projet, il est donc nécessaire de se baser sur les prix effectivement payés par l’acheteur. La charge de travail est basée sur des relevés effectués dans le terrain et des estimations faites pour un déroulement optimal de la production dans des poulaillers modernes. L’expérience montre que la charge de travail varie énormément d’une exploitation à l’autre et dépend avant tout des facteurs suivants: de la taille du cheptel (plus l’effectif est grand, plus la charge de travail par place d’animaux est faible, voir aussi page 9), du type de production (par ex. davantage de travail avec l’élevage en plein air / bio), de la mécanisation (par ex. «Farmpacker» pour le ramassage des œufs), du temps nécessaire aux tâches quotidiennes (nombre de tournées de contrôle au poulailler et temps consacré à cela, travail supplémentaire pour les troupeaux à problèmes, par ex. pour le ramassage des œufs pondus au sol etc.) Valeur des bâtiments et des installations (voir aussi pages 7 et 8): dans tous les modèles, on part de la valeur neuve à l’année de référence 2014 d’un poulailler avec aire à climat extérieur tel que rencontré habituellement en pratique – sur la base de devis standards pour les bâtiments et installations et coûts rencontrés en pratique pour les travaux de construction (y c. le terrassement et l’aménagement des abords), l’installation électrique et sanitaire. Dans les modèles avec élevage en plein air, le coût des clôtures est compris dans le coût des installations. Des coûts supplémentaires sont dus aux facteurs suivants: raccordement (accès, eau, électricité), mauvais terrain et pente, altitude (charge de la neige sur le toit) et les coûts du permis de construire. Les éventuels crédits d’investissement n’ont pas été pris en compte dans les modèles. ( pour les coûts annuels des bâtiments et des installations, voir page suivante). Les paiements directs de la Confédération pour les systèmes SST et SRPA rétribuent les prestations supplémentaires, resp. les charges supplémentaires (investissements plus élevés et charge de travail plus élevée) pour les «systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux» (SST), resp. la «sortie régulière en plein air» (SRPA). (Voir aussi page 7). Janvier 2015 Page 11 (de 18) Faits et chiffres de l’aviculture CH 2.1 (Annexe Rentabilité) 1.2. Différenciation et calcul des coûts Dans les modèles de calcul, les coûts sont répartis en coûts directs et en coûts de structure. Les coûts directs sont directement liés à la production, sont faciles à répartir entre les différentes branches d'exploitations et occasionnent en général aussi des dépenses. En aviculture, les coûts directs sont répartis de la manière suivante: coûts des aliments: représentent environ 37% (œufs) resp. 46% (engraissement) des coûts de production; coûts des animaux: représentent environ 25% (œufs) resp. 20% (engraissement) des coûts de production; coûts pour le pâturage, la valorisation des engrais de ferme et la main-d’œuvre auxiliaire; coûts directs divers, tels que l’énergie de chauffage, l’électricité, l’eau, la litière, le nettoyage et la désinfection, les vaccinations/traitements, l’assurance pour les animaux, les cotisations aux associations, l’administration etc. Les coûts de structure contiennent également les coûts calculés qui n’engendrent pas de dépenses directes. Les coûts de structure se composent en général des coûts pour le poulailler (coûts du bâtiment et des installations) ainsi que le coût de la main-d’œuvre. Ce dernier coût n’est pas pris en compte dans les modèles car pour calculer le revenu du travail, on ne fait pas de différence entre les salaires des employés et la valorisation de la main-d’œuvre familiale. Les coûts pour le poulailler (coûts du bâtiment/des installations) se répartissent comme suit: Amortissement: répartition des coûts d’investissement sur une durée d’utilisation ou d’amortissement supposée *). Le remboursement de la dette doit être couvert par le montant de l’amortissement pour la part d’investissements financée par des fonds externes. Taux d’intérêt: service de la dette pour le capital étranger et / ou intérêts sur le capital propre investi (pas de distinctions faites à ce sujet dans les modèles de calcul). Le taux d’intérêts se réfère aux taux hypothécaires moyens sur plusieurs années des hypothèques de premier rang. Entretien et réparations: les frais sont estimés à 1% de la valeur à neuf du bâtiment, resp. à 2% de la valeur à neuf des installations. Assurance: est estimée (en pourcent de la valeur à neuf) à 0.1% pour l’assurance du bâtiment et à 0.2% pour l’assurance du mobilier (installations). *) La durée d’amortissement présumée dans les modèles est de 20 ans pour les bâtiments et de 12 ans pour les installations. La durée d’amortissement doit également tenir compte du risque d’entreprise, ce qui veut dire que la production devrait être abandonnée en cas de conditions défavorables du marché, ou du risque que le poulailler ne soit à la longue plus conforme aux exigences en vigueur. Si la durée de vie possible du nouveau poulailler est pondérée plus fortement, la durée d'amortissement peut être portée par ex. à 25 ans pour les bâtiments et à 15 ans pour les installations, d'autant plus que les modèles prévoient un montant pour l'entretien et les réparations. Calcul de l’amortissement et des intérêts Dans les modèles, on utilise une annuité fixe pour calculer un montant annuel constant pour l’amortissement et les intérêts (cela correspond à la fonction mathématique financière «VPM (intérêt; durée d’amortissement; - valeur d’investissement)» que l’on trouve dans Microsoft Excel via FORMULES >> Financier). L’amortissement et le taux d’intérêt peuvent également être calculés séparément. Avec le calcul séparé de l'intérêt et de l'amortissement qui se pratique habituellement dans le domaine, on arrive pratiquement au même résultat qu'avec la méthode de l'annuité, comme on le voit avec l’exemple suivant: Amortissement = Valeur (Fr.) ÷ durée d’amortissement (années) Intérêt = Valeur (Fr.) x taux d’intérêt (%) x 60 % [= valeur résiduelle moyenne sur la durée d’amortissement] Exemple de calcul: valeur = Fr. 100'000.-, durée d'amortissement: 20 ans, taux d'intérêt: 2.5 %): Avec une annuité fixe: Fr. 100'000.- x 6.415 % [d’après la formule pour l’annuité fixe] = Fr. 6'415.Calcul séparé: (Fr. 100'000.- ÷ 20 ans) + (Fr. 100'000.- x 60% x 2.5%] = Fr. 6'500.Page 12 (de 18) Faits et chiffres de l’aviculture CH 2.1 (Annexe Rentabilité) Les deux modes de calcul donnent une moyenne par année sur toute la durée d’amortissement. Mais avec le remboursement conventionnel du capital étranger, la charge financière est plus élevée que la moyenne au début et plus faible à la fin. 1.3. Calcul et interprétation de la rentabilité Dans les modèles de calcul, la rentabilité est calculée à deux niveaux, celui de la marge brute et celui du revenu du travail. La marge brute (MB) correspond à la somme disponible, après déduction des coûts directs, pour la rétribution du capital investit et du travail effectué. La marge brute est une valeur qui convient bien à la comparaison et à la planification, car elle ne dépend pas des coûts liés aux différentes structures d’exploitation comme par ex. la valeur des bâtiments et les frais de personnel. [Remarque: il existe différents niveaux de marge brute (MB comparable, marge brute de plani-fication). Dans le cadre de l’aménagement du territoire, le critère de la marge brute est évalué sur la base des valeurs de référence du «catalogue marges brutes» d’AGRIDEA]. Le revenu du travail correspond au solde disponible pour la rétribution du travail fourni après avoir soustrait en plus de la marge brute les coûts de structure pour le poulailler. Le revenu du travail par heure correspond au «salaire horaire» qui peut être comparé au revenu de référence dans la branche avicole (état 2015 : Fr. 34.50 par heure). Lors de l’interprétation du revenu du travail, il faut tenir compte des éléments suivants: le revenu du travail est fortement influencé par les coûts d’investissement, la durée d’amortissement et les intérêts présumés pour le poulailler. Plus la durée d’amortissement est longue et/ou plus les taux d‘intérêts sont bas, plus le revenu du travail est élevé – et inversement; dans les modèles, aucune distinction n’est faite entre les salaires des employés et la valorisation de la main-d’œuvre familiale; le risque de production (mauvais résultats du troupeau) peut réduire le revenu du travail. La question de la «rentabilité» doit donc être examinée individuellement pour chaque exploitation, en tenant compte des spécificités de chaque exploitation telles que les coûts d’investissement, le degré de financement extérieur, la part de main d’œuvre de l’exploitation. 2. Commentaires concernant le modèle de calcul «production d’œufs» Les calculs sont faits pour 2 modèles avec chaque fois 12'000 poules pondeuses. Les différences entre les deux modèles sont dues aux éléments suivants: différences de performances de ponte, de consommation d’aliment et de mortalité entre les hybrides blancs (modèle SST) et les hybrides bruns (modèle SRPA); coûts plus élevés pour la garde SRPA / en plein air (investissements plus élevés, charge de travail plus élevée); les contributions SST et SRPA. Un modèle pour 2'000 poules pondeuses bios (calcul officiel des prix de référence) peut être téléchargé sur le site Internet suivant: www.biosuisse.ch > Producteurs > Marché > Œufs > Prix. La performance de ponte se rapporte à l’effectif moyen sur la durée de ponte totale à partir du début de la 21ème semaine de vie (les résultats du troupeau à partir du début de la 19ème ou de la 20ème semaine sont inférieurs!). Les prix des œufs correspondent aux prix payés (après déductions), sans datage éventuel. Dans le modèle «plein air», on prend en considération un «supplément plein air» moyen par œuf normal. Les prix pour les œufs déclassés correspondent – par souci de simplification – à une moyenne de plusieurs catégories de prix. Les prix des poulettes comprennent la taxe à la valeur ajoutée, la contribution marketing «œuf CH» ainsi que le supplément jardin d’hiver dans le modèle plein air, mais pas la vaccination contre la BI avec un vaccin mort (qui est compris dans les coûts directs divers). Page 13 (de 18) Faits et chiffres de l’aviculture CH 2.1 (Annexe Rentabilité) Les modèles partent de l’idée que la totalité du fumier de poules pondeuses doit être évacué dans le cadre du bilan de fumure. Le coût du pâturage est indemnisé par un montant forfaitaire de Fr. 4'000.- par hectare pour compenser la perte de marge brute (fourrage grossier, grandes cultures), les paiements directs pour les prairies permanentes (hypothèse: effectif minimal d’UGB consommant des fourrages grossiers pas atteint) ainsi que pour les achats de matériel (par ex. structures du pâturage, copeaux de bois, semences. Le surcroît de travail pour la sortie et l’entretien du pâturage est compris dans la charge de travail, l’investissement supplémentaire pour les clôtures est compris dans la valeur des installations. L’intérêt sur le capital des animaux prend en compte le fait que la dépense élevée pour l’achat des poulettes n’est «amortie» complètement qu’après une année. 3. Commentaires concernant le modèle de calcul «élevage de poulettes» Dans le modèle retenu, il s'agit d'une production de poulettes conventionnelles. Le calcul du prix de référence pour les poulettes bios peut être téléchargé sous: www.biosuisse.ch > Producteurs > Marché > Œufs > Prix. Bien qu’il soit théoriquement possible de faire 2.5 séries ou plus par année, la production saisonnière ne permet la plupart du temps pas de dépasser 2 rotations par année au maximum. Le travail de la main d’œuvre auxiliaire externe à l’exploitation pour le chargement des poulettes est compté dans les coûts directs. Pour le calcul du revenu du travail par heure, le nombre d’heures des auxiliaires est déduit du total des heures de travail). Le prix des poulettes comprend proportionnellement (40%) un supplément de 50 cts pour le jardin d’hiver. Pour ce qui est des divers coûts directs, on part de l’idée que l’acheteur prend à sa charge le 100% des frais de vaccination et le 50% des frais d'analyse. 4. Commentaires concernant le modèle de calcul «engraissement de poulets» La représentativité du modèle «engraissement de poulets» est sujette à réserve car les organisations d’engraissement utilisent des systèmes de calcul des prix et d’échelles des prix différents qui sont parfois difficiles à comparer entre eux. En voici quelques exemples: Variante a): Le producteur obtient un prix par kg de poids vif; tous les coûts de production doivent être couverts avec ce prix (de manière analogue au modèle en annexe). Variante b): Le producteur reçoit de l’acheteur un montant fixe pour l’amortissement et les intérêts du poulailler d’engraissement de volailles – en fonction de l’âge du poulailler; il couvre les autres coûts de production avec le prix obtenu par kg de poids vif. Variante c): Le producteur reçoit un revenu par animal engraissé, les coûts des aliments et des poussins étant pris en charge par l’acheteur. Prix au poids vif parfois échelonnés en fonction de la taille et de l’âge de la halle d’engraissement ainsi que de l’âge des animaux d’engraissement. Pour des raisons de simplification, le modèle figurant dans l’annexe ne tient pas compte de l’«engraissement supplémentaire» (avec chargement partiel). L’engraissement supplémentaire (voir aussi p. 5 «Volailles de chair») permet d’augmenter le revenu du travail. Le travail de la main-d’œuvre auxiliaire externe à l’exploitation lors du chargement des poulets est calculé dans les coûts directs. Le salaire plus élevé pour le personnel auxiliaire prend notamment en compte le travail de nuit. Pour le calcul du revenu du travail par heure, ce temps de travail est déduit du total des heures de travail. Page 14 (de 18) Janvier 2015 Faits et chifferes de l'aviculture CH 2.1 (Annexe rentabilité) Modèle de calcul: 12'000 pondeuses blanches, SST Effectif de départ Pertes par période de ponte Effectif final Effectif moyen Durée de ponte (jours) Taux de ponte (effectif moyen) Oeufs par série Aliment, préponte (g / bête & jour) Aliment, ponte (g / bête & jour) 12'000 0.55% 11'208 11'604 336 91.0% 3'548'039 86 118 [Part] Quantité Période avant ponte (jours) Durée de vide (jours) Séries par année Valeur bâtiment (Fr.) Valeur installations (Fr.) Amortissement bâtiment (ans) Amortiss. installations (ans) Taux d'intérêts Travail par série (h) Prix (Fr.) Fr. par série 14 14 1.0 840'000 588'000 20 12 2.50% 3825 Fr. par année Prestations Gros oeufs (> 72 g) Oeufs normaux (53 - 72 g) Petits oeufs (50 - 53 g) Oeufs déclassés (< 50 g, fêlés, sales) 5.0% 83.0% 4.0% 8.0% Paiements directs (SST) 177'402 2'944'872 141'922 283'843 116.0 UGB 0.2395 0.2395 0.125 0.03 42'488 705'297 17'740 8'515 280.-/an 32'480 32'480 806'520 806'520 Prestations totales, avec paiements directs (1) Coûts spécifiques Achat de poulettes (18 sem.) Frais d'élimination poules de réforme Aliment préponte (1 kg par bête) Aliment pondeuses, 1re phase Aliment pondeuses, 2e phase Frais de mise en valeur du fumier Coûts div. spécifiques / poule départ 12'000 11'208 1.0 kg 12'000 66% 306'098 34% 156'426 16 transports 12000 15.55 0.72 0.643 0.606 0.587 1100 3.10 Total des coûts spécifiques (2) 534'503 Charges de structure (Valeur:) Bâtiment Installations Intérêts sur 50 % du capital bêtes 186'600 8'070 7'716 185'495 91'822 17'600 37'200 840'000 588'000 93'300 (Annuité:) 6.41% 9.75% 2.50% Zins 534'503 (Rep., entretien, assurances) 1.1% 2.2% Total intermédiaire des ch. de struct. (3) 63'084 70'266 2'333 135'683 Fr. par an et ... ct par oeuf Fr. par série Fr. par an Marge brute (1 - 2) 22.67/place p. 7.67 272'017 272'017 Revenu du travail (1 - 2 - 3) 35.64/heure 3.84 136'334 136'334 Janvier 2015 Page 15 (de 18) Faits et chifferes de l'aviculture CH 2.1 (Annexe rentabilité) Modèle de calcul: 12'000 pondeuses brunes, libre parcours (SRPA) Effectif de départ Pertes par période de ponte Effectif final Effectif moyen Durée de ponte (jours) Taux de ponte (effectif moyen) Oeufs par série Aliment, préponte (g / bête & jour) Aliment, ponte (g / bête & jour) 12'000 0.65% 11'064 11'532 336 88.5% 3'429'156 87 122 [Part] Quantité Période avant ponte (jours) Durée de vide (jours) Séries par année Valeur bâtiment (Fr.) Valeur installations (Fr.) Amortissement bâtiment (ans) Amortiss. installations (ans) Taux d'intérêts Travail par série (h) Prix (Fr.) Fr. par série 14 14 1.0 840'000 624'000 20 12 2.50% 4150 Fr. par année Prestations Gros oeufs (> 72 g) Oeufs normaux (53 - 72 g) Petits oeufs (50 - 53 g) Oeufs déclassés (< 50 g, fêlés, sales) 12.0% 77.0% 3.0% 8.0% Paiements directs (SST+SRPA) 411'499 2'640'450 102'875 274'332 115.3 UGB 0.2395 0.2495 0.125 0.03 98'554 658'792 12'859 8'230 570.-/an 65'721 65'721 844'156 844'156 Prestations totales, avec paiements directs (1) Coûts spécifiques Achat de poulettes (18 sem.) Frais d'élimination poules de réforme Aliment préponte (1 kg par bête) Aliment pondeuses, 1re phase Aliment pondeuses, 2e phase Frais de mise en valeur du fumier Parcours (marge brute, entretien) Coûts div. spécifiques / poule départ 12'000 11'064 1.0 kg 12'000 66% 314'611 34% 160'725 16 transports 2.5 m2/poule 12000 16.05 0.72 0.643 0.606 0.587 1100 4000.-/ha/an 3.20 Total des coûts spécifiques (2) 561'282 Charges de structure (Valeur:) Bâtiment Installations Intérêts sur 50 % du capital bêtes 192'600 7'966 7'716 190'654 94'346 17'600 12'000 38'400 840'000 624'000 96'300 (Annuité:) 6.41% 9.75% 2.50% Zins 561'282 (Rep., entretien, assurances) 1.1% 2.2% Total intermédiaire des ch. de struct. (3) 63'084 74'568 2'408 140'060 Fr. par an et ... ct par oeuf Fr. par série Fr. par an Marge brute (1 - 2) 23.57/place p. 8.25 282'874 282'874 Revenu du travail (1 - 2 - 3) 34.41/heure 4.16 142'814 142'814 Page 16 (de 18) Janvier 2015 Faits et chifferes de l'aviculture CH 2.1 (Annexe rentabilité) Modèle de calcul pour 12'000 poulettes (élevage sous contrat), SST Effectif de départ Mortalité / élimination Poulettes vendues par série Effectif moyen Durée d'élevage (semaines) Aliment poussins (kg/bête) Aliment poulettes (kg/bête) 12'245 2% 12'000 12'123 18 1.8 4.4 Valeur bâtiment (Fr.) Valeur installations (Fr.) Amortissement bâtiment (ans) Amortiss. installations (ans) Taux d'intérêts Travail par série (h) Séries par an Quantité Prix (Fr.) Fr. par série 624'000 320'400 20 12 2.50% 425 2 Fr. par année Prestations Poulettes vendues Paiements directs (SST) 12'000 48.5 UGB 12.70 280.-/an Prestations totales, avec paiements directs (1) 152'400 6'790 13'580 159'190 318'380 Coûts spécifiques Poussins (2% gratuits) Aliment poussins Aliment poulettes Coûts div. spécifiques par poulette *) Aides auxiliaires (chargement) 12'000 21'821 53'341 12'000 50 h 4.10 0.650 0.590 0.95 34.50 Fr./h Total des coûts spécifiques (2) 49'200 14'184 31'471 11'400 1'725 107'980 Charges de structure (Valeur:) Bâtiment Installations (Rep., entretien, assurances) (Annuité) 624'000 320'400 6.41% 9.75% 1.1% 2.2% Total intermédiaire des ch. de struct. (3) Marge brute (1 - 2) Revenu du travail (1 - 2 - 3) 215'960 46'862 38'288 85'150 Fr./place et par an resp. par h Fr. par poulette vendue Fr. par série Fr. par an 8.54/place p. 4.27 51'210 102'420 23.03 je h 0.72 8'635 17'270 *) Composition des coûts divers spécifoques par poulette: Chauffage ct. 25 Electricité et eau ct. 18 Litière ct. 8 Santé et hygiène Assurance épizooties (18 ct par place poulette et par année) ct. ct. 25 9 Contributions aux organisations, administration, divers ct. 10 Total par poulette vendue ct. 95 Janvier 2015 Page 17 (de 18) Faits et chifferes de l'aviculture CH 2.1 (Annexe rentabilité) Modèle de calcul: poulets, engraissement standard, halle de 825 m2, SST Effectif de départ Pertes Effectif final Poids vif moyen (g) Poids vif total (kg) Indice de consommation Total kg aliment Durée d'engraissement (jours) 12'000 3.60% 11'568 2'100 24'293 1.64 39'841 37.5 Durée de vide (jours) Séries par année Valeur bâtiment (Fr.) Valeur installations (Fr.) Amortissement bâtiment (ans) Amortiss. installations (ans) Taux d'intérêts Travail par série (h) Quantité Prix (Fr.) Fr. par série 8.5 7.93 635'000 195'000 20 12 2.50% 212 Fr. par année Prestations Poulets, 1re qualité Poulets, 2e qualité Poulets, 3e qualité Paiements directs (SST) 94.0% 22'835 5.7% 1'385 0.3% 73 46.3 UGB 2.35 1.90 1.10 280.-/an Prestations totales, avec paiements directs (1) 53'663 2'631 80 1635 12'964 58'009 460'010 Coûts spécifiques Poussins (2% gratuits) Aliment Coûts divers spécifiques/m2 *) Aides auxiliaires (chargement) 11'760 39'841 825 m2 30 h 1.056 0.648 5.50 50.00 Fr./h Total des coûts spécifiques (2) 44'279 Charges de structure (Valeur) Bâtiment Installations 12'422 25'817 4'540 1'500 635'000 195'000 (Annuité) 6.41% 9.75% 351'132 (Rép., entretien, assurances) 1.1% 2.2% Total intermédiaire des ch. de struct. (3) 47'689 23'303 70'992 Fr./place et par an resp. par h Fr. par kg de poids vif Fr. par série Fr. par an Marge brute (1 - 2) 9.07/place p. 0.57 13'730 108'878 Revenu du travail (1 - 2 - 3) 26.25 je h 0.20 4'778 37'886 *) Composition des coûts divers spécifiques par série: Chauffage, électricité, eau Litière Fr. Fr. 2'280 860 Santé (désinfection) Fr. 500 Divers Total coûts divers spécifiques par série - par m 2 de poulailler (825 m 2 ) - par bête au départ Fr. Fr. Fr. Fr. 900 4'540 5.50 0.38 Page 18 (de 18) Janvier 2015