Du “brain drain“ vers le “brain gain“ : l`émigration circulaire
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Du “brain drain“ vers le “brain gain“ : l`émigration circulaire
Du “brain drain“ vers le “brain gain“ : l’émigration circulaire Belhareth Mustapha[1] Sommaire : L’objet de cette note de montrer à travers des constatations empiriques, l’évolution de l’émigration classique du brain drain vers le brain gain et les perspectives d’une stratégie d’émigration win-win, si certaines conditions sont remplies dans les pays d’origine et dans les pays d’accueil. Introduction : La situation actuelle est caractérisée par une concurrence internationale intensive au niveau de la demande des compétences et de la main-d’œuvre qualifiée. L’acquisition et l’échange de main-d’œuvre qualifiée sont de plus en plus importants pour le développement économique. Le savoir est devenu le moteur de la croissance économique nationale ; c’est pourquoi la demande de main-d’œuvre qualifiée et mobile s’est accrue à l’échelle internationale. Pour les sociétés d’accueil, le contact avec la variété culturelle, source d’enrichissement culturel, social et économique, constitue de plus en plus un potentiel d’innovation. Les pays d’accueil traditionnels comme les USA et le Canada ont une expérience historique positive avec l’arrivée de migrants éduqués et hautement qualifiés. Aux USA, les émigrés ont été un facteur déterminant pour les réussites économiques des années 90. La politique de ces pays a montré les côtés positifs de l’émigration. En Europe, on assiste à l’émergence d’une nouvelle prise de conscience de l’importance de ce phénomène migratoire. Ce dernier constitue une donnée durable, qu’il convient donc d’appréhender de telle sorte qu’elle puisse représenter une opportunité aussi bien pour les pays d’origine que pour les pays d’accueil. C’est dans ce cadre que l’initiative de la “carte bleue“ a été largement débattue. Il était clair que l’ancienne politique d’émigration devrait être rénovée et remplacée par une nouvelle politique basée sur une gestion efficiente des flux et du stock de façon à garantir la croissance et augmenter le bien-être (efficience sociale). De nouvelles conditions cadre doivent être instaurées pour faire face aux nouveaux défis[2] et pour élaborer de nouvelles règles pour l’émigration ; ces règles et lois doivent permettre une orientation ciblée et régulée des flux migratoires notamment des jeunes tout en évitant la clandestinité[3]. La deuxième moitié du 20ème siècle était marquée par la mobilité des capitaux en tant que facteur déterminant de la croissance et du développement économiques. Le nouveau siècle est marqué par la mobilité accrue du travail et notamment la mobilité des compétences. Les pays industrialisés, dans leur ensemble, ont découvert une nouvelle politique d’émigration, comme instrument de leur politique économique et structurelle, grâce auquel ils peuvent couvrir les goulets d’étranglement dans leurs marchés de travail et encourager les innovations techniques et économiques. Ces problèmes de développement structurel (faible croissance démographique en Europe) sont à l’origine de la tendance à l’émigration. Alors qu’au cours des dernières décennies, les PVD ont été utilisés comme un prolongement spatial aux activités de production des PI (sous-traitance, etc.) ; il semble que la tendance actuelle des externalisations de la production consiste à en faire un terrain de formation professionnelle (brain banks) et de développement des connaissances et du savoir faire des pays d’origine dans tous les domaines. Cette tendance est accentuée par le faible développement démographique de l’Europe. La majorité des pays européens ont commencé à recruter à l’échelle mondiale les compétences pour répondre aux besoins de leurs marchés de travail[4]. Ils se trouvent même en concurrence intense entre eux et avec d’autres Etats non européens notamment avec les Etats-Unis. Les Etats-Unis constituent la principale destination de la migration des compétences. Le succès extraordinaire de l’économie américaine (notamment dans le domaine technologique) à la fin des années 90 et au début du 21ème Siècle s’explique par le recrutement de plusieurs millions de hautes compétences[5] qui ont fortement contribué au développement de l’économie américaine. La migration des compétences a aussi un effet sur les PVD et les pays émergents. La fuite des cerveaux au cours des dernières décennies a été évaluée au départ comme une voix à sens unique (hémorragie) et une perte énorme (brain drain) pour les PVD. On a constaté cependant ces dernières années que l’émigration des élites peut être profitable pour ces pays (brain gain). Ceci semble être le cas notamment pour des pays émergents comme l’Inde, la Chine, Taiwan, le Mexique et la Tunisie. L’on cite dans ce cadre le grand nombre de réseaux de diasporas et d’initiatives de retour (émigration circulaire) ce qui montre que l’on assiste à une mobilisation politique de la société civile dans plusieurs pays notamment la Tunisie. La recherche doit s’orienter de plus en plus vers l’analyse de ces processus migratoires. I. L’approche “Pull-Push“ : pour ce qui est de l’émigration des compétences, il y a plusieurs facteurs qui font pression sur les acteurs concernés. L’approche “Pull-Push“ cherche à expliquer le phénomène complexe de la migration des compétences. Elle explique l’émigration par des facteurs d’attraction (Pull) dans les pays d’accueil et des facteurs de répulsion (Push) dans les pays d’origine. Les facteurs de répulsion dans les pays d’origine sont plus manifestes. Ce sont toujours les mauvaises conditions de travail et de vie dans les PVD qui constituent la force de répulsion des élites et des compétences vers l’émigration. Ces facteurs agissent aussi dans les PI, sous une forme moins intensive, sur les élites lorsque par exemple elles quittent leurs pays parce qu’il y des coupures budgétaires qui sont contraignantes et entravent leurs perspectives dans la recherche. Comme certaines études[6] l’ont montré, il existe entre-temps presque dans tous les pays de l’OCDE des programmes spéciaux de recrutement pour attirer les compétences à l’échelle mondiale. Cet instrumentarium est raffiné dans plusieurs pays (Australie, Canada) et il y a des incitations à l’émigration non seulement des compétences mais aussi pour les membres de leurs familles (entre autre aussi au Pays-Bas). La concurrence entre les pays d’accueil a entrainé une libéralisation progressive de la politique d’émigration pour certaines catégories de compétences. Ce n’est donc plus étonnant que plusieurs milliers émigrent vers ces pays et que le problème du “brain-drain“ s’aggrave dans les pays d’origine Mais les études ont montré aussi que le développement économique et social positif dans les pays d’origine (élites du Tiers Monde) agit comme un facteur “Pull“ et un encouragement au retour potentiel des compétences émigrées. C’est le cas notamment pour l’Inde, la Chine et Taiwan qui a montré que les élites émigrées pourraient être motivées pour le retour et l’investissement dans leurs propres pays et ce grâce à la mise en place de réformes substantielles, de libéralisation des marchés et de la mise en place de systèmes d’incitations spécifiques. L’examen de différentes études sur ce thème montre qu’il s’agit essentiellement de stratégies pour encourager les investissements et pour la création d’entreprises (immigrant entrepreneurship) qui sont plus efficaces. Bien entendu, ceci ne réussit que si certaines conditions cadre sont réalisées, notamment des projets créateurs d’emplois, susceptibles de retenir des populations sur place, l’amélioration de l’environnement matériel mais aussi l’environnement social et politique (bonne gouvernance). Cette migration est conçue comme un phénomène réversible, au moins partiellement ; il s’agit des migrations – projets c’est-à-dire des migrations conçues comme un moment de parcours personnel et professionnel, avec parfois un 2ème pays de destination et d’éventuels moments d’activité dans le pays d’origine. C’est en partie à ce type de migration que s’adonnent les populations les plus qualifiées des pays développés. Une telle évolution correspond d’ailleurs à la nouvelle donne des marchés de l’emploi et la mobilité géographique qui s’imposent à tous dans la conception de parcours véritablement qualifiants. En cas de retour des élites émigrées sans base entrepreneuriale (par exemple des hommes de sciences) qui ne sont pas nécessairement attirées par les structures d’incitations directes (conditions favorables pour la création d’entreprises), d’autres structures d’incitation[7] doivent être mises en place telles que l’amélioration générale à long terme du système de recherche scientifique (par exemple à travers de hauts honoraires pour les chercheurs). De telles améliorations ont conduit à de grands succès dans certains pays comme le Taiwan ou la Corée du Sud. Si de telles conditions ne sont pas remplies, les chances et les programmes de retour seront très limités comme l’a montré l’exemple du Mexique. Comme alternative, il semble que la constitution de réseaux transnationaux (scientifiques) est plus prometteuse, des réseaux qui peuvent contribuer au développement du pays d’origine sans retour définitif des élites[8]. II. La dimension culturelle et historique : en plus des facteurs “push“ et pull“, les systèmes d’émigration existants jouent aussi un rôle décisif. Si les émigrants potentiels disposent de relations (d’amitié, familiales ou professionnelles) et de certains réseaux dans les pays d’accueil, l’émigration serait moins problématique. C’est pourquoi il n’est pas possible de réorienter arbitrairement les flux migratoires courants. Les USA et d’autres pays d’émigration classiques ont dans ce cas un avantage concurrentiel important, car dans ces pays il existe déjà un stock d’émigrés et les réseaux correspondants. A ce niveau, il faut noter que les communautés dans la culture et dans la langue entre les émigrants et les pays d’accueil ont un effet positif et constituent un avantage concurrentiel. Ceci est notamment le cas pour le recrutement de spécialistes indous qui sont avantagés aux USA car ils ne constituent pas uniquement une grande communauté mais ils maîtrisent l’anglais et ne doivent donc pas apprendre cette langue. Mais aussi, les rapports culturels historiques (comme un passé colonial commun) jouent aussi un rôle facilitateur important (cas de la Tunisie)[9]. Pour faire face à la concurrence au niveau de la captation des compétences et des cerveaux, les pays d’émigration européens doivent procéder à des réformes de leurs politiques d’émigration et introduire des incitations additionnelles pour les émigrés potentiels hautement qualifiés en offrant des mesures d’intégration spéciales pour remédier à l’absence des réseaux. III. Les perspectives : Quelles sont les perspectives du côté des PI en tant que principaux pays d’accueil et celles du côté des PVD en tant que pays pourvoyeurs de compétences ?; est-ce que la mobilité croissante des compétences va continuer à avoir des effets négatifs sur les PVD (brain-drain) et seuls les PI vont continuer à profiter de l’accueil de ces compétences (brain-gain) ?, ou est-ce qu’on peut développer à partir des constatations empiriques des dernières décennies, une stratégie profitable pour les deux côtés (win-win) ?. Dans ce processus, les PI ont manifestement les meilleures conditions. Le fait que le recrutement des émigrants hautement qualifiés se transforme en une concurrence pour capter les meilleures compétences (war for talents) constitue un préjudice additionnel à la situation des PVD car cette concurrence signifie des offres de plus en plus attractives pour les hautes qualifications ce qui intensifie le brain-drain. Cependant dans des pays comme l’Inde, la Chine, Taiwan[10] et la Tunisie, il y a des signes d’un développement positif. Notamment les pays émergents semblent avoir une chance de récupérer à long terme leurs élites émigrées et de transformer ainsi le brain-drain en un brain-gain ou d’arriver au moins à un “brain-circulation“. IV. Constatations empiriques : pour appréhender le brain-gain dans un PVD, il importe d’examiner d’une part la taille de la population émigrée et son installation dans les PI (pays d’accueil) et d’autre part les conditions structurelles pour provoquer le retour des élites à leurs pays d’origine. Généralement, ces deux variables sont représentées dans un diagramme. A titre d’exemple, le diagramme suivant représente le nombre des élites émigrées d’un PVD vers les USA au début des années 90 (taille du brain-drain : l’axe des Y) en rapport avec un indicateur (Dun § Bretstreet indicator : db.indicator) pour la sécurité de l’investissement dans le PVD concerné pris comme indicateur pour la propension au retour vers le pays d’origine et au transfert de capital (l’axe des X)[11]. Dans cette forme de représentation simple, l’on voit clairement les signes d’un brain-gain notamment dans les pays qui disposent d’une grande population qualifiée dans les PI - ici les USA) - et offrent en même temps un niveau relativement élevé de sécurité d’investissement. C’est particulièrement le cas pour l’Inde, la Chine, Taiwan et aussi la Corée du Sud[12]. De même le Mexique et les Philippines ont un grand nombre de compétences aux USA ; cependant, dans ces pays, les conditions structurelles pour un brain gain mais aussi pour l’installation des émigrés dans les pays d’accueil (ici les USA) sont moins bonnes relativement aux pays cités ci-haut[13]. Ceci pourrait expliquer pourquoi l’Institut des Mexicains à l’Etranger cherche à concentrer ses activités d’abord sur l’amélioration de la situation des mexicains aux USA. Le brain gain est problématique notamment pour les PVD les plus pauvres[14] : Source : IFM 1998, Dun § Bredstreet 2001. Y : nombre absolu des populations étrangères aux USA ayant plus de 13 ans en 1990 X : mesuré par le db.indicator ; 0→pas de sécurité d’investissement, 25 : la plus haute sécurité ; cet indicateur est calculé en incorporant des données économiques et politiques de base. Quelle est la réaction des PI à cette évolution ? Pour le moment, les considérations de politique de développement jouent un rôle secondaire dans la politique d’émigration. Ce qui prédomine, c’est la concurrence entre les différents PI et la tentative de recruter les compétences les plus qualifiées d’autres PI et PVD. Ceci a mené dans certains pays comme le Royaume-Uni ou les Pays-Bas à des débats publics par exemple, comment peut-on recruter le personnel médical (médecins et infirmiers) d’un pays comme l’Afrique du Sud qui souffre déjà d’une pénurie de ce personnel[15]. De même, dans l’introduction de la carte verte ou bleue, les considérations de politique de développement ont été secondaires. Une étude de l’Institut de Politique de Développement Allemand[16] a montré que les avantages de l’IT-Madras construit en Inde par les allemands sont allés en grande partie plutôt vers les USA que vers l’Allemagne ; c’est pourquoi il importe de lier ces deux aspects dans les programmes de formation (brain banks), par exemple pour l’Allemagne ; la coopération avec la Turquie et l’Europe de l’Est pourvoyeuses de la majorité des compétences IT (dans le cade de la Green Card en Allemagne) est plus prometteuse. Cependant, il est à noter que l’émigration des compétences indoues vers les USA dans les années passées est un processus avancé qui ne peut pas être rattrapé dans 2 ou 3 ans. Par ailleurs, le succès américain n’est pas lié en premier lieu à l’émigration limitée dans le temps des compétences mais plutôt à l’émigration de beaucoup d’étudiants qui restent, à la fin de leurs études, aux USA. Les créateurs d’entreprises chinois, taïwanais et indous dans la Silicon Valley ne sont pas venus dans le cadre du programme de visa H 1-B mais plutôt depuis des années en tant qu’étudiants[17] ou à travers le regroupement familial. Il faut donc repenser la politique d’émigration effective des compétences car ces dernières ont besoin d’un certain temps d’adaptation pour pouvoir occuper des postes dans l’économie d’accueil. Conclusion : l’analyse précédente montre que la problématique migratoire doit être appréhendée en termes de mobilité des compétences et des ressources humaines. Les marchés de travail, dans les pays d’accueil, doivent être dotés d’un mécanisme d’échange d’information sur les besoins des pays d’accueil et des pays d’origine, ce qui permettrait d’optimiser le potentiel des migrations de longue période, circulaires et temporaires. Il s’agit donc de définir les bases d’une coopération effective de tous les pays et les organisations concernées pour une gestion efficace des flux migratoires en faveur d’une migration conçue dans une perspective d’intérêts partagés. [1] Professeur d’économie à l’Université. [2] Que ce soit dans les pays d’origine, de transit et de destination, les défis consistent à assurer le respect de la dignité humaine, le respect de la souveraineté des Etats et la garantie de l’ordre public face au crime organisé. [3] Les flux migratoires irréguliers s’alimentent de facteurs structurels puissants, qui opèrent à la fois dans les sociétés d’origine et d’accueil et ont une motivation à forte dominante économique et sociale. Ces flux se caractérisent par l’utilisation de routes terrestres et maritimes, souvent contrôlées par les réseaux de trafic illicite, et la traversée de différents pays dans des conditions extrêmement précaires et dangereuses qui se traduisent, souvent, par des pertes de vie humaines. [4] Great Britain: Committee of Manpower Resources for Science and Technology. Working Group In Migration (1968): The brain drain; report, London, H.M.S.O. [5] Saxenian A. (2000): “Brain drain or brain circulation? The Silicon Valley-Asia Connection“, Paper presented at the South Asia Seminar, weather head Center for International Affairs, 29 September 2000. Saxenian A. (2001): “Silicon Valley’s New Immigrant Entrepreneurs“, in: W.A. Cornelius, T.J.Espenshade, I. [6] Carrington, W. J. / detragiache, E. (1998): “How big is the Brain Drain?“ IMF Research Department, Working Paper WP/98/102, Washington DC. OECD, (2000): “International Mobility of the Highly Skilled“, Paris. IOM (International Organization of Migration)), (2001); “World Migration“, Report 2000, New York. A mentionner aussi le projet PEMINT (The Political Economy of Migration in an Integrating Europe), soutenu par la Commission Européenne, http://pemint.ces.uc.pt. Voir aussi : Peixoto, J. (1999) : “International Firms, National Managers : The Obstacles to Migration of Highly Skilled Labour in Transnational Corporations“, SOCIUS Working Paper 4. [7] Il s’agit de mobiliser les diasporas qualifiées dans une perspective de mobilité des compétences, de participation en bonne articulation avec les stratégies nationales de développement (co-développement). [8] Subodh Mahanti et al. (1995), “Scientific Communities and Brain Drain : A Sociological Study“, New Delhi. [9] Cassarino, J, -P (2000), “Tunisian new entrepreneurs and their past experiences of migration in Europe: resource mobilization networks, and hidden disaffection“, Aldershot, Hants, Burlington, V.T. Ashgate. [10] Chang, S. (1992) : “Causes of Brain Drain and Solutions: The Taiwan Experience“, in: Studies in Comparative International Development, Nr. 1, p.27-43. [11] Pour déterminer exactement le brain-gain potentiel, il faut être plus concret ; par exemple : est-ce que le domaine de spécialisation des élites (dans le cas idéal des métiers d’avenir) et le statut économique et social atteint dans le pays d’accueil (dans le cas idéal, un grand capital qui peut être apporté au processus de développement dans le pays d’origine) agissent sur ce potentiel. En plus, le potentiel brain-gain est influencé aussi par les structures existantes et les incitations offertes pour les différentes branches. [12] Bang-Soon, Y. (1992), “Reverse Brain Drain in South Korea“, in: Studies in Comparative International Development, N°1, p.4-26. [13] En effet, dans ces pays, on travaille avec les populations des migrants et les diasporas en tant que facteur de développement, de modernisation et d’innovation dans les sociétés d’origine. [14] Voir les études de l’ILO : Lowell L. (2001), “Policy Some Developmental Effects of the International Migration of Highly Skilled Persons“, International Migration Papers 46, ILO, Genf. Lowell L./Findlay A. (2001), “Migration of Highly Skilled Persons from Developping Countries: Impact and Policy Responses“, International Migration Papers 44, ILO, Genf. [15] Rieck, A. (2003), “Flucht erster Klasse ? Brain Drain im medizinischen Wirtschaftssektor in Südafrika“, Vortragspapier zur Konferenz Migration und Entwicklung am 5/6 Juini 2003 In Münster. [16] Wiemann, Jürgen (2000), “Von Indien lernen ! Entwicklungspolitische Bewertung qualifizierter Arbeitskräfte aus Entwicklungs- und Transformationsländern“, Deutsches Institut f¨r Entwicklungspolitik, Berlin. [17] Trembley (2002), “Student Mobility between and towards OECD-Countries: A Comparative Analysis“, in: OECD (Ed.), (2000): “International Mobility of the Highly Skilled“, Paris, p.39-43.