l`autre galilée - Cesare Capitani
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l`autre galilée - Cesare Capitani
L’AUTRE GALILÉE Qui est donc cet autre Galilée ? Allons-nous découvrir celui qui se cache derrière le mythe du savant génial et rebelle, contemporain de la Renaissance italienne ? Voilà apparaître un Cesare Capitani fougueux qui, après "Moi, Caravage", devient ici Moi, Galilée… enfin… l’autre ! Tout commence dès l’enfance, le petit Galileo, ainé d’une famille de petite noblesse florentine, nombreuse, est précoce et curieux de tout. Intelligent, habile et débrouillard, il aura l’opportunité de s’épanouir. Après quelques années d’études religieuses au couvent, il prend des cours de médecine à l’université de Pise, qu’il va pourtant quitter de manière anticipée, sans diplôme, car il se passionne de mathématiques et il sent que son avenir est ailleurs. Observateur et très talentueux, fasciné par le Cosmos, il va vite développer sa polyvalence et fera tour à tour ses preuves en tant que scientifique, mathématicien, physicien, inventeur, astronome, philosophe. Multifacettes et ambitieux, il sait approcher les personnes influentes et se faire des relations telles que les cardinaux, le pape, la noblesse, les Médicis. Pourtant il ne saura pas toujours apporter les bonnes preuves à ses théories novatrices et avant-gardistes (bien que justes la plupart du temps) et cela lui portera préjudice. Son esprit libre et provocateur attisera des jalousies et des rancœurs et il sera ainsi inévitablement poursuivi par l’inquisition féroce et implacable de cette époque. Capitani a l’accent italien charmeur et authentique, alors il nous embarque sans peine (moins quand il joue la Mama quand même). Il est vindicatif, nerveux, assuré, impatient, élégant dans sa gestuelle, convaincant. Sa verve fait penser par moments à un Francis Huster quelques années en arrière… La mise en scène est belle et contemporaine, efficace, en parfaite harmonie avec les décors et le costume. Lorsqu’arrivent les explications finales sur la réhabilitation de Galilée par l’église du XXème siècle, nous sommes un peu déçus de n’avoir pas entendu ce célèbre aparté (apocryphe ou pas) que pourtant nous espérions une heure durant : "E pur si muove !"… Luana Kim