le dispositif d`aide personnalisee a l`ecole maternelle pourquoi

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le dispositif d`aide personnalisee a l`ecole maternelle pourquoi
LE DISPOSITIF D’AIDE PERSONNALISEE A L’ECOLE MATERNELLE
POURQUOI ? COMMENT ?
L’aide personnalisée telle que définie dans la circulaire n°2008-082 du 5-06-2008 répond à des principes généraux et des règles de mise
en œuvre à respecter qui donnent sens à ce dispositif et sont garants de son efficacité auprès des élèves.
Les programmes 2008 précisent que : « L’école maternelle a un rôle essentiel dans le repérage et la prévention des déficiences ou des
troubles, rôle qu’elle doit assumer pleinement, en particulier pour les troubles spécifiques du langage… »
Le premier des principes suivants donne donc tout son sens à la mise en application d’une aide personnalisée à l’école maternelle
Principe de précocité :
C’est la précocité de la prise en charge qui est en général gage de réussite, donc à cet égard la maternelle doit jouer à plein son rôle de
repérage et de détection des difficultés. En effet il est essentiel de ne pas laisser les problèmes s’installer, s’accumuler et donc s’alourdir.
« …les élèves en difficulté doivent pouvoir bénéficier d’une aide personnalisée et différenciée dès que les premières difficultés
apparaissent et avant qu’elles ne soient durablement installées… » préambule B.O. du 19/08/2008
Une fois posé ce premier axiome d’autres doivent être respectés. pour optimiser les effets de cette prise en charge particulière
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Principe d’analyse :
Principe d’observation :
Déterminer un besoin donc identifier une ou des
difficultés. Cela signifie que les compétences
censées être acquises à l’issue de la classe
précédente sont évaluées à titre diagnostic. Dans le
cas de la première scolarisation on prendra appui
sur la connaissance du développement du jeune
enfant essentiellement dans les domaines
langagiers et moteurs.
Une fois repérée une difficulté n’est pas nécessairement
identifiée et les causes comprises. C’est par une
observation fine, le croisement de données et la prise en
compte de compétences plus transversales que l’on peut
y parvenir. Les aspects physiologiques et
psychologiques ne doivent pas être oubliés : voit-il,
entend-il bien ? est il capable de concentration ? le
rythme classe est il adapté à sa fatigabilité ? Son
environnement social ou familial perturbe-t-il sa
disponibilité à apprendre ?
Principe d’intensité et de régularité :
Principe de prévision :
L’enfant doit pouvoir s’exercer, jouer,
multiplier les essais de manière assez
intensive et sur une durée suffisamment
longue pour stabiliser un apprentissage et
s’assurer de son intégration.
Principe de suivi du parcours:
A chaque compétence traitée il est
essentiel
de
prévoir
une
programmation
d’objectifs
opérationnels et d’activités pour le
module mis en place ainsi qu’une
procédure d’évaluation.
Aide personnalisée en maternelle
Le but est d’assurer la bonne
connaissance et la facilitation du parcours
de l’élève. D’où un outil de suivi de l’aide
(quelles compétences, à quel moment de
la scolarité, à quel rythme, les
acquisitions, ce qui reste fragile….)
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Ces principes s’adossent à des recommandations qui sont susceptibles d’optimiser les effets de cette prise en charge particulière :
D’adaptation : Il ne s’agit pas de refaire à l’identique un enseignement mais de trouver des contournements pédagogiques, des formes
ludiques d’entrée dans l’apprentissage avec des procédures différentes, des inter-actions entre pairs.
D’explicitation : L’élève doit savoir ce qu’il vient faire, comprendre qu’on va l’aider, pouvoir donner du sens à ce moment particulier
qui devra donc avoir du lien avec l’ordinaire de la classe.
D’anticipation : Elle consiste à prévoir une difficulté probable et donner des outils permettant de la gommer. Exemple : présenter à l’oral
un texte qui sera présenté le lendemain en classe, expliquer le vocabulaire, faire comprendre le sens…
De choix : Une difficulté a souvent plus d’une cause. Il s’agira alors de déterminer celle qui semble la plus déterminante à résoudre pour
permettre à l’élève de progresser. Ceci n’empêchera pas de prendre en compte d’autres raisons possibles d’échec au fil du temps
De confiance : un climat de confiance sera rempli si l’explicitation est claire, les activités suffisamment attrayantes, l’estime de soi
respectée par la valorisation et donc l’enfant sécurisé.
De réassurance des parents pour qu’ils soient complètement partenaires de la démarche
Enfin c’est essentiellement par l’observation de ses élèves, par la mise en œuvre d’une mesure des progrès que l’enseignant pourra
détecter ceux qui ont besoin d’une aide ponctuelle. Les champs principaux qui pourront faire l’objet d’une attention particulière sont ceux
de la langue mais aussi dans le domaine de la découverte du monde, les éléments relatifs à la catégorisation, la construction du nombre, la
construction des concepts de temps et d’espace.
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UNE ORGANISATION A DEFINIR EN EQUIPE D’ECOLE
sur le plan temporel :
- définir la durée des séances, le nombre de séances sur un même objet, pour un même groupe d’enfant,
- décider de la place dans la journée de cette aide
- répartir les temps de concertations, de rencontres avec les familles et les temps d’action devant élèves
sur le plan spatial :
- dans une classe de l’école
- dans la BCD
- dans la cour
- dans une salle de jeux…..
sur le plan des acteurs :
- Le maître de la classe,
- un autre enseignant, une alternance dans l’équipe selon les moments ou selon les objets de travail
sur le plan élèves :
- quels enfants ?
- combien par groupe ?
- des enfants éprouvant des difficultés du même type ?
- des enfants d’âge différents ?
sur le plan des outils :
- quelles évaluations préalables ?
- quel outil de suivi ?
- quel rendu aux familles ?
Les différentes sections de la maternelle ne feront pas l’objet du même traitement. Les enseignants dégagés de prise en charge à certains
moments de l’année pourront utilement participer à l’aide personnalisée pour un groupe d’élèves d’une autre section, ou de l’élémentaire.
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UN EXEMPLE D’ORGANISATION POSSIBLE
section
Petite section 1
Petite section 2
Moyenne section
Grande section
période
Période 1
Septembre à
novembre
Evaluations diagnostiques par
Observation des élèves dans la groupes pendant les heures
classe, repérage éventuel
d’aide pour tous les élèves de la
Le dispositif
Dispositif prématuré en début d’enfants entrant peu dans les
classe
(cf outils nationaux, outils du
d’aide
d’année pour ces jeunes
apprentissages
personnalisée
enfants pour lesquels une
PAL* …)
ne concernera pas observation attentive de
Période 2
Evaluations diagnostiques dans Temps de concertation, analyse
les enfants de 2 à l’enseignant est nécessaire
la classe pour les élèves dont on et détermination des groupes,
Novembre /
3 ans qui
décembre
constate un décalage, rencontre rencontres avec les familles
fréquentent
avec les familles et élaboration
l’école.
du programme d’actions
Premières prises en charge
Il est prématuré. Durant cette période on peut Prise en charge de groupes
Période 3
Prise en charge de groupes
Janvier /
dans la classe commencer à
février
repérer des enfants éloignés de
la culture scolaire
Période 4
Eventuellement proposition Prise en charge de groupes
Prise en charge de groupes
Mars / avril
de quelques actions de l’ordre
de l’acculturation : mise en
contact du livre, temps de
Pause éventuelle et analyse des
langage en tout petits groupes,
impacts en classe
temps de rencontre et
d’échanges avec la famille
Période 5
idem
Bilan des impacts et
Prise en charge de groupes
Mai / juin
perspectives
Fiche bilan transmise au CP
* Plan Académique Langage
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Quelques pistes de réflexion pour aller plus loin
Des enjeux majeurs pour l’école maternelle s’ouvrent dans la perspective des deux grands objectifs de l’école primaire :
- réduire l’échec scolaire
- réduire le poids des déterminismes sociaux
DES MISSIONS REAFFIRMEES :
- Un rôle propédeutique MAIS Préparer ne signifie pas anticiper donc il faut éviter une élémentarisation qui exposerait plus
précocement encore les enfants à l’échec.
- et de repérage : d’où l’importance de l’aide personnalisée avant même d’avoir posé un diagnostic de difficulté
Si tous les domaines d’activités doivent être couverts et fréquentés régulièrement par les élèves deux champs essentiels sont à explorer et
revisiter :
Langue et langage
- l’acquisition d’un langage oral explicite et structuré la didactique de l’oral est donc à travailler
- la compréhension une composante invisible de l’activité langagière qui s’enseigne
- la réparation à l’apprentissage de la lecture et l’écriture qui se fait de manière progressive dans un souci de continuité
Devenir élève: deux facettes de la « socialisation scolaire »
- vivre ensemble : se faire reconnaître / s’éprouver comme personne, découvrir les contraintes, les règles mais aussi les richesses du
groupe …
- apprendre ensemble : acquérir des attitudes favorables à l’apprentissage, comprendre les attentes implicites de l’école , identifier
ses savoirs….
UNE PEDAGOGIE SPECIFIQUE MISE EN AVANT :
Faire apprendre à l’école maternelle : ni activisme ni formalisme
- Des apprentissages variés, organisés, vérifiés (avec une place raisonnable de l’évaluation), identifiés par l’enfant
- La complémentarité de 4 familles de situations pour faire apprendre : « le jeu », « les recherches, expérimentations et résolution de
problèmes », « l’imprégnation culturelle », « les activités dirigées (jeux et exercices) »
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