Collège de la Salle : 60 ans et le regard tourné

Collège de la Salle : 60 ans et le regard tourné vers l’avenir
Écrit par L'Observateur Paalga
Jeudi, 31 Octobre 2013 08:30 - Mis à jour Jeudi, 31 Octobre 2013 08:43
1953-2013. Voilà 60 ans déjà que le collège Saint Jean-Baptiste de la Salle, plus connu sous le
nom de collège de la Salle, a ouvert ses portes au Burkina Faso sous la direction des Frères
des écoles chrétiennes (FEC). Depuis, l’établissement, qui a su inscrire son nom en lettres d’or
dans les annales de l’éducation au Faso, a formé plus de 6 000 élèves, dont beaucoup ont
occupé de très hautes fonctions dans l’administration publique ou encore dans des
organisations internationales ou des sociétés privées. La messe d’ouverture du jubilé est
prévue pour le samedi 2 novembre 2013. En attendant, nous avons approché le Frère Innocent
Somda, directeur du collège de la Salle, pour en savoir davantage sur cet établissement, le
programme des activités du jubilé et la famille lassalienne au Burkina Faso.
Après le collège moderne privé de Toussiana en 1948, c’est à Ouagadougou, en 1953, que les
Frères des écoles chrétiennes (FEC) ont ouvert le collège Saint Jean-Baptiste de la Salle, leur
deuxième établissement d’enseignement secondaire au Burkina Faso. Ce collège a été baptisé
du nom du fondateur de la congrégation des FEC. Le premier directeur du collège est le frère
Abel Eugène (son nom de religieux), connu à l’état civil sous le nom d’Emile Ramadier.
Exclusivement réservé aux garçons dès sa création, le collège de la Salle sera ouvert aux filles
en 1968. Mais cette «ouverture» ne concernera que le second cycle (de la seconde à la
terminale) de l’établissement. C’est pratiquement 20 ans plus tard que le premier cycle (de la 6e
à la 3e) sera mixté à la rentrée scolaire 1987-1988, ce qui fera de la Salle une école
entièrement mixte.
Une mixité qui n’est pas seulement du saupoudrage, un artifice juste pour être dans l’air du
temps ou pour plaire à qui que ce soit, puisque aujourd’hui, sur les 819 élèves que compte
l’établissement, on dénombre 357 filles, soit un peu plus de 43% de l’effectif du collège. Le
Frère directeur, Innocent Somda, nous a précisé qu’il y a des classes, notamment au premier
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cycle, où le rapport en matière d’effectifs, à défaut d’être de 50%, est légèrement en faveur des
filles.
Aujourd’hui, le collège de la Salle, c’est 16 classes. Le premier cycle est doublé. Le second
cycle de l’établissement est entièrement scientifique, puisqu’on n’y trouve que les séries C et D.
Les résultats du collège aux différents examens scolaires (BEPC et baccalauréat) sont
régulièrement de 100% de taux de réussite, et ses élèves présentés aux olympiades ont des
classements très honorables. A vrai dire, ces bons résultats sont une tradition de la maison
lassalienne au Burkina Faso.Le Frère Innocent Somda, directeur du collège de la Salle
L’établissement, qui souffle sa 60e bougie, a déjà formé 6 079 élèves dont la plupart ont été
des cadres de l’administration publique et privée. Des anciens qui se souviennent encore de
leur passage au collège et qui n’entendent pas rester en marge de la célébration de ce jubilé.
D’ailleurs le président Yiyé Constant Bazié et l’essentiel des membres du Comité d’organisation
de cet anniversaire sont des anciens du collège.
Ce jubilé est placé sous la présidence de Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque de
Ouagadougou, et le patronage de Roch Marc Christian Kaboré, ancien président de
l’Assemblée nationale et ancien élève du collège de la Salle. L’événement compte de nombreux
parrains qui sont d’anciens élèves lassalliens ou des personnes qui ont à cœur l’éducation
d’une jeunesse responsable.
La messe d’ouverture du jubilé aura lieu le samedi 2 novembre 2013 au collège de la Salle à
9h30 et sera probablement présidée par l’archevêque. Cette célébration eucharistique sera
suivie immédiatement par une opération de don de sang. Le clou des festivités est prévu en mai
2014 à l’occasion de la fête du fondateur des FEC. Mais d’ici là, une série de manifestations
seront organisées. On peut citer à ce propos un cross populaire, une nuit culturelle, une
kermesse, des conférences thématiques, une matinée cinématographique et une neuvaine de
prière.
Le collège a aujourd’hui 60 ans, mais il n’est pas croulant. Au contraire, il entend rajeunir et
porter de nouveaux projets pour un avenir radieux les 60 prochaines années afin de continuer à
briller de mille feux au firmament de l’éducation au Burkina Faso. Parmi les projets, on peut
citer la construction de 4 salles de classe afin de tripler le premier cycle ; la construction d’un
parking au second cycle ; la construction d’un terrain de basket au second cycle et le forage
d’une fontaine pour le premier cycle. Les contributions des uns et des autres sont les
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bienvenues pour concrétiser ces projets, qui tiennent à cœur à l’établissement.
San Evariste Barro
Liste des établissements lasalliens au Burkina et au Niger
Nous vous proposons la liste et la date de création des différents établissements de la
congrégation des Frères des écoles chrétiennes du District d’Afrique de l’Ouest (Burkina
Faso-Niger). On remarquera que le premier a été ouvert à Toussiana en 1948, et le dernier à
Kongoussi en 2007.
1/ Collège moderne privé de Toussiana (1948)
2/ Collège Saint Jean-Baptiste de la Salle à Ouaga (1953)
3/ Collège de Tounouma garçons à Bobo (1954)
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4/ Collège Charles Lwanga de Nouna (1964)
5/ Collège Pierre Kula de Diébougou (1965)
6/ Lycée Issa Beri de Niamey au Niger (1966)
7/ La Salle Badenya à Ouagadougou (2002)
8/ Collège lasallien de Kongoussi (2007)
9/ Le CLIMA : Centre lasallien d’initiation au métier de l’agriculture à Bérégadougou (2005)
Aperçu de la vie de saint Jean-Baptiste de la Salle, fondateur des FEC
Saint Jean-Baptiste de La Salle (Reims, 30 avril 1651, Manoir de Saint-Yon, faubourgs de
Rouen, 7 avril 1719) est un ecclésiastique français et un innovateur dans le domaine de la
pédagogie, qui a consacré sa vie à éduquer les enfants pauvres. Il est le fondateur de l'institut
des Frères des Écoles chrétiennes. Il a été canonisé en 1900.
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Né dans une famille noble de juristes, aîné de onze enfants (3 filles et 8 garçons), il est le fils de
Louis de La Salle, conseiller au Présidial de Reims, et de Nicole de Moët de Brouillet. La famille
vit dans l'Hôtel de La Salle à Reims, encore visible actuellement 6 rue du Dr Jacquin.
Son père le destine à une carrière juridique, mais Jean a une vocation religieuse. Tonsuré à 11
ans, il se destine à la prêtrise. Formé à la Sorbonne et au séminaire de Saint-Sulpice à Paris,
dont la spiritualité le marque profondément, il devient dès le 7 janvier 1667 chanoine à Reims,
étudie la théologie à Paris à partir de 1670 et est ordonné prêtre le 9 avril 1678. Enfin, en 1680,
il est reçu docteur en théologie.
Dans sa ville natale, on lui confie la fondation d'écoles paroissiales pour enfants pauvres. Dès
1679, il rencontre Adrien Nyel et fonde pour les pauvres une école gratuite et en 1681 il loge
chez lui certains instituteurs pauvres. En 1683 il résigne son canonicat et fonde le 25 mai 1684
la congrégation des Frères des écoles chrétiennes. Par la suite, il ouvre des écoles
professionnelles, des écoles du dimanche, des maisons d'éducation pour les enfants des rues.
Il s'aperçoit alors que ce qui manque le plus aux enfants ce sont des maîtres de valeur. Il
recrute donc de jeunes maîtres auxquels il propose une forme de vie consacrée à Dieu qui leur
laisserait cependant leur caractère laïc. A leur intention, il rédige une sorte de règle dans cet
esprit. Ainsi se forme le noyau du futur Institut des Frères des écoles chrétiennes, voué à
l'instruction et à l'éducation des enfants des milieux populaires. Pour la formation à la fois
spirituelle et pédagogique des frères, il crée en 1692 à Vaugirard le premier noviciat et en 1698
achève de mettre au point les règles de la Congrégation.
En 1694, il est élu supérieur de la nouvelle congrégation et la dote d'une règle plus élaborée. Il
poursuit son œuvre pédagogique et spirituelle, rédigeant notamment un ensemble d'ouvrages à
l'intention des maîtres.
Vers la fin de sa vie, il se démet de ses fonctions. Il meurt dans la maison-mère, qu'il a fixée à
Rouen le 7 avril 1719. Après sa mort, son institut continue à se développer rapidement en
France et dans le monde entier.
Deux innovations sont à noter : la leçon n'est pas donnée individuellement mais dans une
classe, et l'on apprend à lire en français et non en latin. Ces nouveautés ont bouleversé la
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pédagogie en France.
Source Internet
Qui est le Frère ?
Le Frère est un religieux, un homme qui ayant entendu l’appel de Dieu lui offre son amour et
choisit de lui consacrer sa vie.
Cette consécration, il la vit en communauté avec d’autres Frères qui ont, comme lui, fait le
même choix. Il s’engage à partager avec eux ses dons intellectuels, son temps et ses biens
matériels.
Le Frère est un éducateur, un homme qui, à travers le métier d’enseignant, a le souci constant
de former intellectuellement et spirituellement les jeunes dont il a la charge.
Il tâche ainsi de réaliser la mission évangélique que l’Eglise lui confie : aider les jeunes à
grandir dans la foi en Jésus-Christ, qui les aime, et cela, par le témoignage de sa parole et de
sa vie.
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«Vous êtes les ambassadeurs et les ministres de Jésus-Christ dans l’emploi que vous exercez.
Vous devez le faire comme représentant Jésus-Christ», dixit saint Jean-Baptiste de la Salle.
Extrait d’une plaquette présentant les FEC au Burkina et au Niger
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