ISPCAN Link19.1.french.pub

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ISPCAN Link19.1.french.pub
Lettre d’information Officielle de l’International Society for
Prevention of Child Abuse and Neglect ® (IPSCAN)
(Société internationale pour la prévention de la maltraitance et de la négligence des enfants)
13123 E. 16th Ave. B390, Aurora, CO 80045, U.S.A.
Vol. 19; No. 1
Eté hémisphère nord/Hiver hémisphère sud 2010
DOSSIER :
EXPLOITATION SEXUELLE SUR INTERNET
L’IMPACT DE L’EXPLOITATION SEXUELLE DES ENFANTS SUR
INTERNET ET LES MEILLEURES METHODES D’INTERVENTION
Tink Palmer
Directeur de la Fondation Marie Collins au Royaume-Uni
Julia von Weller
Directrice D’Innocence en danger en Allemagne
Lars Loof
Président de ChildrenUnit, secrétariat du Conseil des Mers Baltiques
en Suède
Introduction
Cet article est le résultat d’une collaboration entre trois collègues
travaillant dans différentes parties de l’Europe. De par sa nature,
l’internet est un phénomène international qui ne connait pas de
frontières. Il met en contact des individus de pays, de races et de
cultures différents, et ce d'une manière inédite dans l'histoire de
l'humanité. Tout en nous réjouissant des aspects positifs de
l’internet, ce qui nous a rapprochés, et qui nous a rapproché
d’autres groupes, c’est une expérience professionnelle de la
maltraitance sexuelle des enfants via l’internet, et notre but
commun d’améliorer les services offerts aux enfants. Dans cet
article nous offrons des exemples de ce que nous avons appris
jusqu'à présent et de ce que cela implique dans notre pratique.
HIistorique
Notre compréhension des conséquences des abus sexuels sur la
santé émotionnelle et psychologique des enfants s’est
considérablement améliorée au cours de vingt-cinq dernières
années (Bentovim et al. 1988 ; Brière 1989 ; Finkelhor 1986 ; Jehu
1988 ; Sgroi 1982 ; Barnardo’s 1998 ; Jones et al. 1999). Nous
possédons désormais des programmes d’évaluation et de
traitement qui peuvent aider les jeunes victimes à comprendre ce
qui leur est arrivé et à surmonter leur traumatisme. Cependant, avec
l’introduction de l’internet et des nouvelles technologies en
téléphonie mobile, nous nous trouvons confrontés à de nouveaux
obstacles pour lutter contre l'abus sexuel des enfants (Leonard
2010 ; von Weiler, Haardt-Becker et Schulte 20101 ; Barnardo’s
2004 ; Taylor and Quayle 2003).
Au cours de la dernière décennie, le nombre d’enfants et de jeunes
utilisant l’internet et les nouvelles technologies de la téléphonie
mobile a augmenté de manière exponentielle (Livingstone et Bober,
2005). De fait, les nouvelles technologies font à présent partie du
quotidien de nombreux enfants. Au début des années 2000, nous
faisions référence aux activités en ligne et hors ligne en les
distinguant et en les séparant. Nous reconnaissons de nos jours
qu’il y a convergence entre activités en ligne et hors ligne. Pour les
enfants ayant accès à l’internet, l’un alimente l’autre, que ce soit
pour entretenir des amitiés, rechercher des informations ou
communiquer avec leurs pairs.
Nous pouvons donc dire que l’internet a ouvert de nouveaux
horizons et a introduit de nouvelles et passionnantes manières de
communiquer et d’apprendre. Ce sont les enfants et les jeunes qui
en sont désormais maîtres. Ils nous laissent le plus souvent - nous
leurs parents, leurs tuteurs ou les responsables de leur bien-être -
loin derrière dans notre compréhension de la nature de leur
activités et comportements en ligne.
Il est devenu apparent que de par sa nature, l’internet peut affecter
la façon dont les gens se comportent et communiquent. Les
internautes peuvent se sentir moins inhibés dans le choix des mots
et dans l’expression de leur émotion, et ce parce que l’utilisation de
l’internet semble plus anonyme que la communication face à face.
Des amitiés et des relations sentimentales peuvent ainsi naître en
ligne et évoluer vers des expériences profondes et significatives qui
se prolongeront ou non lors de rencontres en personne. Les
contacts facilités par la technologie font maintenant partie du
monde des relations des jeunes et il reste encore beaucoup à
apprendre sur la façon dont les nouvelles technologies peuvent
avoir transformé les types de comportements behavioristes et
interactionnels.
A travers l’internet, une nouvelle manière de communiquer a
émergé qui « encourage » à plus de franchise et plus de liberté
d’expression. Les enfants et les jeunes ne sont pas insensibles à
ces aspects, et l’internet les rend donc plus vulnérables aux yeux de
ceux qui voudraient abuser d’eux. Les enfants et particulièrement
ceux qui atteignent la puberté ou se trouve en période de prépuberté sont les plus susceptibles de s’engager dans des attitudes
à risque au cours desquelles ils peuvent se mettre involontairement
en danger et attirer sur eux l’attention de ceux qui leur veulent du
mal.
Exploitation sexuelle des enfants en ligne
Les circonstances dans lesquelles des enfants deviennent victimes
d’abus sexuels en ligne ont été identifiées (Palmer, T. 2004). Parmi
elles, trois situations principales qui ont été largement couvertes par
les medias et la presse, et ont également attiré l’attention des
professionnels de la protection de l’enfance :

Les enfants utilisés dans des images sexuellement explicites ;

Les enfants préparés en ligne à être agressés sexuellement
hors ligne ;

Les enfants préparés en ligne à être agressés sexuellement en
ligne, via webcams par exemple.
Nous présentons ci-dessous deux types de cas qui nous permettent
de montrer la nature de ces activités abusives. Ils soulignent les
différents impacts sur les enfants et discutent de nouvelles façons
dont les professionnels doivent y répondre. Mais nous devons
d’abord insister sur le fait qu’il existe d’autre formes d’activités
abusives en ligne susceptibles de mettre les enfants en danger :
l’intimidation, la vente d’enfants pour des activités sexuelles en
ligne (proxénétisme), le sexto, les activités de cybersexe avec des
enfants, ou encore les situations dans lesquelles des enfants font
partie d’une famille dont les adultes ont participé à la création
d’images sexuelles avec des enfants, en ont regardé ou en ont
diffusé. Toutes ces situations représentent des formes diverses
d’abus des enfants. Il est important de s'y attarder pour déterminer
la façon dont les enquêtes doivent être menées sur les abus sexuels
des enfants et sur les questions que nous devons poser aux parties
concernées afin d’obtenir une image la plus claire possible de la
nature des modus operandi des prédateurs et de l’effet de leur
(Continued on page 4)
MESSAGE DE LA DIRECTION
page 2
Chers membres de l’ISPCAN :
Nous vous saluons d’Argentine et du
Colorado !
Ce printemps, les membres de l’ISPCAN ont
voté pour élire des conseillers exécutifs pour la
période 2010-2016. Les informations sur nos
nouveaux conseillers figurent dans la colonne
suivante de cette page. Nous avons hâte de travailler avec eux
et de profiter de leurs contributions et de leurs idées. Le conseil
exécutif a aussi organisé des élections pour les membres du
comité directeur. Nous avons le plaisir d’annoncer que Gaby
Taub a été réélue Secrétaire et Kim Oates Trésorière. Jenny
Gray est notre nouvelle présidente par intérim. Elle assumera
ses nouvelles fonctions pour la session de septembre 2012 à
septembre 2014. Au nom du conseil exécutif, du personnel et
des membres de notre association, nous voudrions remercier
sincèrement Danya Glaser, Bernadette Madrid, Richard
Roylance et Ruth Soonets dont les mandats expirent en
septembre 2010, pour leur contribution à l’ISPCAN.
De nombreuses personnes ayant rejoint notre équipe depuis la
dernière publication de Link, nous voudrions vous les présenter
brièvement. Sherrie Bowen a été nommée directrice générale
par intérim en décembre 2009. Elle continue de s’occuper de la
comptabilité et des finances en attendant que nous lui
trouvions un successeur en automne. Mary Yapur est notre
directrice des programmes de formation et travaille en étroite
collaboration avec nos coordinateurs régionaux ainsi qu'avec les
directeurs de projet dans les pays étrangers pour le programme
ITPI (Programme international de formation pour l’IPSCAN). Sue
Weinstein, directrice des programmes de consultation est notre
dernière recrue : elle a rejoint l’IPSCAN en août. Elle dirige à
présent le programme d’assistance technique et de
consultation pour nos membres, pour certaines organisations
gouvernementales et pour d’autres organisations à but non
lucratif. Colleen Hogan est notre coordinatrice des conférences
et règle tous les aspects de nos congrès. A la demande, elle
offre ses compétences pour l'organisation d'autres conférences.
Comme vous pouvez l’imaginer elle est bien occupée en ce
moment à résoudre les détails de dernière minute avant le XVIIIe
congrès international, qui se tiendra fin septembre à Honolulu,
à Hawaii. Notre assistante pour les adhésions est Kayla Manzel.
Elle surveille également la conception et la production des
publications de l’IPSCAN, y compris pour World Perspectives,
The Link, les rapports spéciaux et le programme des congrès.
Melissa Toner est notre assistante administrative. Elle fournit le
soutien administratif à la présidente, elle organise les réunions
du conseil exécutif ainsi qu'une quantité d’autres projets. Chuck
Wilson continue à travailler à partir de Chicago comme directeur
du Web, en attendant que ce poste soit pourvu au niveau local.
Nous sommes en train de développer une équipe très active et
dévouée à Denver, et nous nous estimons privilégiés de
travailler avec eux.
Le XVIII e Congrès International se tiendra à Honolulu, à Hawaï,
USA, du 26 au 29 septembre. Le thème du congrès est « Un
monde, une famille, plusieurs cultures ». Nous avons
programmé de nombreuses sessions intéressantes susceptibles
de provoquer la réflexion avec des intervenants de qualité. Nous
espérons vous y retrouver!
Avec nos meilleures salutations,
Irene Intebi
Sherrie L. Bowen
President
Acting Executive Director
L’élection des membres du conseil exécutif de l’International Society for
the Prevention of Child Abuse and Neglect (ISPCAN) est close. Nous
reconnaissons la qualité de tous les candidates qui se sont présentés à
cette élection et nous voudrions les remercier de leur participation.
Nous sommes heureux d’annoncer les résultats de l’élection générale de
20101 des membres du conseil exécutif. Les candidats suivants ont été
élus pour servir un mandat de six ans, de 2010 à 2016:
Randell Alexander (USA) est médecin pédiatre titulaire d’un doctorat en
psychologie expérimentale Il travaille avec les enfants victimes
d’abus sexuels et a siégé dans plusieurs conseils d’administration
pour diverses organisations et de nombreux comités au niveau de
l’état et au niveau local. Il a enseigné dans huit pays différents à
travers le monde.
Myriam Caranzano-Maitre (Suisse) est pédiatre. Depuis seize ans, elle
travaille dans le domaine de la maltraitance et de la négligence des
enfants. Elle est membre du comité national de la Fondation suisse
pour la protection de l’enfance, et a transformé la Fondation dans la
partie italienne de la Suisse en une structure professionnelle. Elle a
une expérience interdisciplinaire de la sensibilisation au problème de
l’abus et de la négligence, de la formation et de l’enseignement des
professionnels intéressés par la gestion multidisciplinaire des
victimes.
Howard Dubowitz (USA) a été réélu pour la deuxième fois comme
conseiller. Il est professeur de pédiatrie à la faculté de médecine de
l’Université du Maryland. Il est à la fois clinicien, chercheur et
éducateur dans ce domaine depuis près de trente ans. Il a édité trois
livres.
Martin Finkel (USA) est un pédiatre qui se consacre depuis près de
trente ans aux soins médicaux dispensés aux enfants maltraités et
au développement de réponses pluridisciplinaires lors des enquêtes
et des traitements. Il a fondé le Child Abuse Research Education and
Service Institute, qui intègre la médecine et la santé mentale pour
répondre aux besoins des enfants maltraités. Il a aussi contribué de
façon significative à la littérature médicale sur le diagnostic et le
traitement des abus sexuels.
Sue Foley (Australie) est une intervenante sociale qui s’intéresse
particulièrement à la prévention de toutes les formes de
maltraitance, y compris la maltraitance sexuelle et le syndrome du
bébé secoué. Elle cherche aussi à assurer le meilleur traitement pour
les enfants et leur famille.
Fuyong Jiao (Chine), pédiatre et professeur, est à la tête d’un
mouvement citoyen à l’origine de méthodes innovantes dans la
prévention et le traitement de la maltraitance des enfants en Chine. Il
a fondé le Centre pour la prévention et le traitement de la
maltraitance des enfants de Xi’an, et a établi la Société pour la
prévention de l’enfance maltraitée et négligée de Shaanxi. Il est
l’auteur du premier livre local sur le traitement médical de la
maltraitance des enfants.
Adam Tomison (Australie) est directeur de l’Institut australien de
criminologie. Il travaille depuis plus de vingt ans dans le secteur de la
protection de l’enfance et de la prévention de la maltraitance. Il a
conduit des recherches sur ce sujet et a été conseiller pour
l’élaboration de politiques et pour l’éducation et la formation. Il a
dirigé l’Institut national de la protection de l’enfance en Australie et a
mené des réformes légales sur les services de protection de
l’enfance.
Ce groupe impressionnant de professionnels et de défenseurs des
enfants comprend des personnes qui travaillent depuis des décennies
au niveau régional, national et mondial pour sensibiliser le public,
prévenir la maltraitance et la négligence de l’enfance et traiter ses
victimes. Ces personnalités de renom s’engagent à rendre le monde
meilleur et moins dangereux, et à permettre aux enfants de se
développer harmonieusement.
L’IPSCAN se félicite des contributions extraordinaires que ces nouveaux
membres du conseil exécutif ne manqueront pas d'apporter à notre
organisation et à la mission de l’ISPCAN, qui est de travailler à la
prévention de la maltraitance et de la négligence des enfants.
LES PAYS PARTENAIRES DE L’ISPCAN
page 3
L’IPSCAN accueille le Programme national saoudien de la sécurité familiale au sein
de son Programme de partenariat entre pays
En mars 2009, le Programme national saoudien de la sécurité familiale
est devenu la 26e organisation de notre Partenariat entre pays. Nous
sommes fiers d’accueillir ses membres au sein d’un réseau mondial
consacré à la prévention de la maltraitance et de la négligence des
enfants.
Le Programme national de la sécurité familiale (NFSP)
A été établi en Arabie Saoudite le 18 novembre 2005 par décret royal
(No. 11471/MB). Ce programme national reçoit un soutien financier du
gouvernement du Gardien des Deux Saintes Mosquées, le roi Abdullah
Bin Abdul Aziz. Il est lié administrativement à la Cité médicale Roi
Abdulaziz – Service de santé de la Garde nationale (NGHA).
Le Programme national de la sécurité familiale est dirigé par Son
Altesse Royale la princesse Seetah Bint Abdul Aziz. Le Docteur Maha Al
Muneef en est le Directeur général.
Vision
Le NFSP se donne pour vision d’établir les fondements d’une
communauté avertie dans laquelle ses membres vivent en sécurité, où
les droits individuels sont défendus et où les victimes de la violence
domestique reçoivent aide et soutien.
Mission
Elle est de réduire l’incidence de la maltraitance et de la négligence des
enfants ainsi que celle de la violence domestique dans le Royaume
d’Arabie Saoudite. Elle concentre ses efforts sur la sensibilisation et la
formation et fournit des services, notamment de soutien, aux victimes
de la maltraitance.
Programmes
Projets nationaux :
 Centres de protection des enfants au sein des hôpitaux. Il existe
38 centres de ce genre dans le royaume, chacun disposant de sa
propre équipe de spécialistes : consultants en pédiatrie,
chirurgiens, travailleurs sociaux et psychologues.
 Ligne saoudienne d’appel d’urgence pour les enfants. Les enfants
en détresse peuvent téléphoner et recevoir immédiatement des
conseils ou des soins médicaux.
Education
 Le NSFP offre un cours sur la « Sécurité de la famille et de
l’enfant » à l’Université du Roi Saoud.
 Comment prévenir les abus : conférences destinées aux enfants et
aux adolescents.

Efforts de sensibilisation menés dans tous les médias et au cours
des nombreux forums organisés à travers le royaume.
Conférences
 La 3e Conférence Arabe de l’IPSCAN sur la Protection de l’enfance
s'est tenue en mars 2009.
 Rencontre nationale annuelle d’experts sur la maltraitance des
enfants et la violence domestique.
Formation
 Cours sur la formation pluridisciplinaire pour les professionnels du
secteur de la maltraitance et de la négligence des enfants, en
collaboration avec l’IPSCAN.
 Cours avancé pour la formation des médecins sur la maltraitance
et la négligence des enfants en collaboration avec l’IPSCAN.
Recherche
 Etude nationale du Programme de la sécurité familiale sur
l’ampleur de la sensibilisation, de la formation et de l’expérience
des cas de maltraitance et de négligence des enfants parmi les
professionnels travaillant avec les enfants
 Outils de détection de la maltraitance des enfants, en collaboration
avec l’IPSCAN
 Expérience traumatisante de l’enfance, en collaboration avec
l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
 Etude sur la préparation à la prévention de la maltraitance, en
collaboration avec l’OMS.
Collecte des données
 Le Registre national de la sécurité familiale a été inauguré en
octobre 2009. Il rassemble toutes les données provenant des 38
centres de protection des enfants présents dans les hôpitaux. Ce
projet est mené en consultation avec l’American Humane
Association.
Organisation
Le Conseil est composé de 13 membres disposant d'un mandat de
quatre ans. Il est présidé par Son Altesse Royale la Princesse Adela
Bint Abdullah, vice-présidente. Le conseil NFSP a la responsabilité
de proposer les stratégies et les projets du programme qui sont
ensuite exécutés et soutenus financièrement par le NGHA par
l’intermédiaire d’un comité exécutif présidé par Son Excellence le
Dr. Bandar Al Kenawy, Directeur Général du NGHQ. Le directeur, le
Dr. Maha Al Muneef, travaille sous l’autorité du Directeur Général et
dirige 4 départements : recherche et formation, sensibilisation et
médias, affaires sociales et affaires médicales.
ISPCAN Country Partners
 African Network for the Prevention and Protection Against Child
Abuse and Neglect (ANPPCAN), Ethiopia
 African Network for the Prevention and Protection Against Child
Abuse and Neglect (ANPPCAN), Kenya
 African Network for the Prevention and Protection Against Child
Abuse and Neglect (ANPPCAN), Nigeria
 African Network for the Prevention and Protection Against Child
Abuse and Neglect (ANPPCAN), Uganda
 Against Child Abuse (ACA), Hong Kong
 American Professional Society on the Abuse of Children (APSAC),
United States of America
 Asian Regional Network, Asia
 Asociación Contra El Maltrato Infantil (AFECTO), Colombia
 Asociacion Argentina de Prevención del Maltrato Infanto-Juvenil
(ASAPMI), Argentina
 Association Française d’Information et de Recherche sur l’Enfance
Maltraité (AFIREM), France
 British Association for the Study and Prevention of Child Abuse and
Neglect (BASPCAN), United Kingdom
 Cameroon Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect
(CASPCAN), Cameroon
 Danish Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect
(DASPCAN), Denmark
 Enfants Solidaires d’Afrique et du Monde (ESAM), Benin
 German Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect
(GESPCAN), Germany
 INGO "Ponimanie" ("Understanding"), Belarus
 Italian Network of Services for the Prevention of Child Abuse and
Neglect (CISMAI), Italy
 IUS et VITA (I.E.V. - Justice and Life), DR Congo
 Japanese Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect
(JaSPCAN), Japan
 Malaysian Association for the Protection of Children (PPKM), Malaysia
 National Association for the Prevention of Child Abuse and Neglect
(NAPCAN), Australia
 National Family Safety Program (NFSP), Saudi Arabia
 National Society for Child Abuse and Neglect (NS-CAN), Romania
 Nordic Association for the Prevention of Child Abuse and Neglect
(NASPCAN), Denmark, Greenland, Iceland, Finland, Norway, and
Sweden
 Singapore Children’s Society, Singapore
 South African Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect
(SASPCAN), South Africa.
 Turkish Society for Prevention of Child Abuse and Neglect (TSPCAN),
Turkey
page 4
DOSSIER :
L’ami de Maria s’était révélé être un prédateur sexuel. Il l’avait
préparée en ligne, mentant sur son âge, lui envoyant des images
trompeuses pour lui faire croire qu’il avait vraiment cet âge. Il avait
comportement sur les enfants. Nous devenons de plus en plus
convaincu Maria qu’elle était spéciale en lui promettant de
conscients de la nature familiale des pratiques abusives contre les
« s’occuper d’elle », lui disant qu’il était « amoureux » d’elle, et elle
enfants au cours desquelles les nouvelles technologies jouent un
l’avait cru.
plus grand rôle. Les abus hors ligne peuvent mener à des pratiques
abusives en ligne ou comporter une composante importante liée à
Lorsque la police est arrivée chez elle, la réaction initiale de Maria
l’internet ou aux technologies de la téléphonie portable.
a été de nier toute connaissance de cette affaire, répondant « Je ne
sais pas de quoi vous parlez » aux questions qui lui étaient posées.
De nombreuses activités des jeunes en ligne sont légales et
légitimes. Cependant, les comportements en ligne font souvent écho La réaction de sa mère à la visite de la police a d’abord été
l’incrédulité. Elle a finalement demandé à sa fille « ce qui s’était
aux comportements hors ligne. La préparation aux abus sexuels en
passé ». Le résultat a été une polarisation immédiate d’émotions
ligne et les pratiques abusives en ligne ne sont pas le fait des seuls
adultes. Les jeunes peuvent être agressés par leurs pairs, en ligne et entre la fille et la mère, ce qui a gêné la police dont la tâche était
d’obtenir la déposition de Maria. Le besoin de tout nier a donc été
hors ligne. Par ailleurs, nous ne devons pas oublier de prendre en
compte les étapes développementales et transitionnelles au moment renforcé par l’incrédulité de la mère envers ce que la police
suggérait à propos de sa fille.
de déterminer les manières de régler les cas d’activité illégale,
abusive et/ou à risque des jeunes. Les systèmes judiciaires en
Voici ce que nous avons appris sur la gestion de ce genre de
matière criminelle sont en général mal équipés pour répondre aux
situations:
besoins des jeunes lorsqu'ils s'adonnent à des activités illégales.
 La police doit revoir ses méthodes sur la visite initiale au
Deux scenarios d’exploitation sexuelle des enfants en ligne: les effets
domicile de la victime. Les policiers doivent comprendre qu’il y a
sur la victime et les implications pour la réponse des professionnels
très peu de chances que les jeunes révèlent en présence de
Nous avons appris que les abus sexuels envers les enfants
leurs parents ce qui s’est passé entre eux et leurs «amis », à la
commis sur l’internet produisent des effets nouveaux et différents.
fois en ligne et hors ligne. Les risques sont plus grands qu’ils
On notera en particulier:
nient en bloc toute implication ;
 Le double silence des enfants du fait qu’ils ont l’impression que  La police doit d’abord passer du temps avec la famille pour
leurs conversations en ligne ou les images prises de leur
expliquer ce qu’ils soupçonnent et pour l’aider à faire face
agression, en plus de les placer en situation de faiblesse,
lorsqu’elle commence à comprendre la nature et les raisons de
prouvent leur « participation volontaire ». Ces éléments les
l’enquête ;
conduisent à ressentir un très fort sentiment de culpabilité, de
 Le fait que les jeunes ne vont probablement parler à personne
honte et d’impuissance. En outre, les enfants peuvent utiliser
de leurs rencontres à caractère sexuel avec leur « petit-ami » de
l’internet pour rechercher des informations qu’ils ne veulent pas
l’internet s'explique par un ou plusieurs de ces facteurs :
demander à leurs parents ou à leurs professeurs. La technologie
certaines jeunes filles se croient « amoureuses » et pensent
fait donc figure de « Confidente de confiance» et quand elle
qu’elles doivent être loyales envers leur agresseur ; d’autres
« lâche » l’enfant, ce dernier peut éprouver le sentiment très fort
craignent que leur famille et leurs amis découvrent à quel point
d’avoir été trahi.
leur usage du langage sexuel est sans inhibition. En outre,
 Très peu d’enfants signalent les abus sexuels dont ils ont été
plusieurs se sentent responsables de ce qui s’est passé entre
victimes. Ils sont encore moins nombreux à le faire lorsque
leur agresseur et eux. La police et les services sociaux doivent
l’incident s’est produit via les nouvelles technologies. Les
revoir leurs méthodes d’intervention auprès de jeunes victimes
implications sont sérieuses pour la façon dont les enquêtes
de cas semblables et considérer des approches alternatives qui
seront menées sur ces cas, car très peu d’enfants auront
permettraient aux jeunes d’être moins sur la défensive et de
signalé leur agression à quiconque. Par conséquent, la
parler du traumatisme subi.
première fois que l’agression est admise, c’est lorsqu’elle est
 Les parents et les tuteurs ont souvent besoin d’aide et de
portée à l’attention des autorités protectrices de l’enfant (la
soutien psychologique pour les aider à faire face à la nouvelle
police, les services sociaux), souvent à la suite d’opérations de
des expériences subies par leur enfant et aux émotions
police « sous couverture » ou lorsque l’ordinateur du suspect
conflictuelles qui ne manqueront pas de se manifester.
est saisi.
 L’intervention de la police et le soutien psychologique et
Les deux scenarios suivants illustrent la nécessite d’utiliser des
psychosocial doivent être menés simultanément afin d’obtenir
réponses différentes à la gestion de cas où l’enfant a été agressé via
les meilleurs résultats.
les nouvelles technologies ; des considérations différentes doivent
être prises en compte pour le planning et les différentes étapes de
Scénario No 2: Les enfants utilisés dans des photos sexuellement
l’enquête. De même, les interventions destinées à guérir l’enfant et
explicites.
sa famille doivent être ajustées en conséquence.
Anna, âgée de dix ans, avait été agressée sexuellement par son
oncle sur une période de quatre mois. Il filmait ses sévices et
Scénario N°1: Les enfants préparés en ligne à être exploités
partageait ensuite les images avec son cercle d’amis prédateurs en
sexuellement hors ligne.
ligne. Pendant les agressions, Anna savait qu’il y avait une camera
Maria, âgée de 13 ans, a rencontré son « petit-ami » dans un chatdans la pièce. Dans les films Anna apparaît souriante comme si
room. Après avoir communiqué avec lui pendant 8 semaines, elle l’a
l’activité « lui plaisait » et semble être l’instigatrice de l’activité
rencontré hors ligne. Son « petit-ami » avait en réalité deux fois l’âge
sexuelle. Elle présente aussi à son agresseur des amies qu’elle
qu’il prétendait avoir dans ses communications. Il disait alors avoir
encourage à participer et qui sont aussi agressées sexuellement
18 ans, alors qu'il en avait 36. Il a eu des relations sexuelles avec
par l’oncle d’Anna.
Maria (il l’a violée) et a ensuite cessé toutes communications avec
elle. Elle n’a parlé à personne de cette expérience jusqu’au moment Quand la police s'est présentée au domicile familial d’Anna et a
expliqué aux parents la raison de leur visite, ces derniers ont été
où, six mois plus tard, la police s’est présentée à la porte du
incapables de comprendre ce que la police suggérait sur l’expérience
domicile familial. Les policiers avaient examiné l’ordinateur de son
de leur fille. La réaction de la mère a été d’appeler Anna dans le
« petit-ami » au cours de l’enquête sur un autre de ses crimes et
avaient découvert les communications entre cet agresseur et Maria. salon et dans sa détresse, elle s’est mise à crier contre sa fille et a
INTERNET ABUSE (Continued from page 1)
DOSSIER :
demandé ce qui s’était passé. Anna a nié avoir « fait quelque chose »
et, d’une manière surprenante n’a pas laissé apparaitre beaucoup
d’émotion face à la réaction de sa mère.
Plus tard, lorsque la police l’a interrogée, Anna a refusé de révéler
quoi que ce soit sur les violences sexuelles que son oncle lui avait

fait subir et n’a donné plus tard que des bribes d’information en
réponse aux questions du policier qui l’interrogeait.
Ce que nous comprenons maintenant sur ces cas :
page 5
enregistrée : l’utilisation d’équipement audio-visuel risque de
traumatiser la victime du fait que le même instrument utilisé
par son agresseur (camcorder) est utilisé dans le cadre de
l’enquête.
La façon dont les enfants sont aidés dans leur guérison du
traumatisme doit être revue. Il est important de prendre en
compte les sentiments d’impuissance, de responsabilité et de
honte que l’enfant éprouve. Il est également essentiel de se
rappeler que les images de leur agression vont rester pour
 Lorsque les victimes sont identifiées et contactées par la police,
toujours sur l’internet, retardant la résolution et le dépassement
elles nient figurer sur les images qui ou ne donnent que des
de leur traumatisme. Nous avons appris par expérience à ne pas
informations minimales pour aider la police dans son enquête.
préjuger de ce qui est le plus important pour une jeune victime :
Cela peut être dû à plusieurs raisons :
ce qui peut nous paraître le plus important n’est pas forcément
 Elles ne savaient pas qu’elles étaient filmées.
ce qui préoccupe le plus l’enfant.
References
 Elles savaient que des images de leur agression étaient
enregistrées mais avaient bloqué ce fait.
Barnardo’s (1998) Bridgeway Annual Report 1997-1998. Essex:
Bridgeway Project, Middlebrough.
 Elles ont trop peur d’admettre avoir subi de telles violences
sexuelles et se sentent souvent responsables de ce qui leur
Barnardo’s (2004) Just One Click! Essex: Barnardo’s.
est arrivé ou de ce qui est arrivé à leurs amis s’ils ont été
Bentovim,A., Elton, A., Hildebrand, J., Tranter, M., and Vizard, E. (eds)
amenés à participer à ce scénario abusif. Ils pensent que les
(1988) Child Sexual Abuse within the Family: Assessment and
autres jugent qu’ils ont laissé faire et que c’est donc leur
Treatment. London: Wright.
faute.
Briere, J. (1989) Therapy for Adults Molested as Children. New York:
 L’interview des enfants doit être revue
Springer.
 S’il y a des preuves visuelles ou orales de l’agression de
Finkelhor, D. (ed) (1986) A sourcebook on Child sexual Abuse.
l’enfant, pourquoi devons-nous continuer à les questionner
London: Sage.
selon les pratiques en cours dans le but d’obtenir des
preuves ? Les enfants savent qu’on sait ce qui leur est arrivé Jehu, D. (1988) beyond Sexual Abuse: Therapy with Women who
were Childhood Victims. Chichester: Wiley.
et ne comprennent pas pourquoi on les soumet à ce
Jones, D.P.H. and Ramachchandani, P. (1999) Child sexual Abuse:
processus.
Informing Practice from Research. Oxford: Radcliffe Medical Press.
 Un changement doit être effectué dans le planning des
Leonard, M. M. (2010), “I did what I was directed to do but he didn’t
questions posées aux enfants par la police. Quelles
touch me”: The impact of being a victim of internet offending.In
questions devons-nous vraiment leur poser ?
Journal of Sexual Aggression, Vol. 16, Number 2, July 2010. Oxon:
 La chronologie des interviews doit être reconsidérée. Avant
Routledge, Taylor & Francis Group.
de les soumettre à l’épreuve de l’interview, on doit laisser aux
Livingston, S. and Bober, M. (2005) UK Children Go online.
enfants le temps d’accepter le fait que « les autres » sont au
http://www.children-go-online.net
courant de leur agression et en ont même vu les images.
 Il faut planifier soigneusement ces interventions pour décider Palmer, T., (2004), Just One Click! Essex: Barnardo’s.
si certaines informations sont nécessaires à obtenir au cours Quayle, E., Loof, L., and Palmer, T. (2008), Child Pornography and the
d'un entretien avec l’enfant. Il peut être nécessaire de vérifier Sexual Exploitation of Children Online..ECPAT International.
si d’autres enfants étaient impliqués. Une compréhension
Sgroi, S. (1982) Handbook of Clinical Intervention in Child sexual
plus claire de la situation peut être recherchée ainsi que
Abuse. Lexington, MA: Lexington Books.
certains détails essentiels à l’appréhension du prédateur.
Taylor, M and Quayle. E. (2003) Child Pornography: An Internet
 Si la police juge nécessaire d’interviewer l’enfant, il faut
Crime. Routledge: Brighton.
réfléchir soigneusement à la façon dont l’interview peut être
DONOR RECOGNITION
Recognizing Contributions of Time and Resources during 2010
ISPCAN Honorary Ambassador
(contributions of US $50,000 & above)
The Oak Foundation (Switzerland)
The Oak Foundation (Eastern Europe)
Jenner & Block, LLP
Henry J. Plum, JD
ISPCAN Distinguished Benefactors
(contributions of US $15,000 - $49,999)
American Humane Association (USA)
Fox Valley Technical College - Criminal Justice Division (USA)
Office of Juvenile Justice and Delinquency Prevention (USA)
ISPCAN Donors
(contributions of US $2,500 - $14,999)
Child Aid International
Elsevier, Ltd. (UK)
Public Health Agency of Canada (Canada)
ISPCAN Individual & Corporate Donors
(contributions of US $50 - $2,499)
American Express Co.
Annette Bachmeier
Barbara Bonner
Christopher Bools
Elizabeth Cower
Bulquees Daghistani
Mel Del Degan
Danya Glaser
Jenny Gray
Lisa Hunt
Martin J. & Susan B. Kozak
Fund at the Chicago
Community Trust
Knutte & Associates
Francien Lamers-Winckelman
John Leventhal
Margaret Lynch
Celina Manita
Gary Melton
Bodil Moltesen
Kim Oates
Maria de Graca Padiha
John Ratmeyer
Susan Voorhees
ISPCAN
page 6
NEW ISPCAN MEMBERS 2010
ISPCAN warmly welcomes new members joining January – September
AFGHANISTAN
Ahmadulah Molakhail
ARGENTINA
Claudia Amigo
Susana Tesone
AUSTRALIA
Mim Adams
Beth Bailey
Merrilee Baker
Francine Bickford
Kenny Braun
Naomi Brennan
Karl Brettig
Dulcie Bronsch
Kay Bussey
Rosemary Cant
Deirdre Cheers
Brenda Clare
Ellen Clare
Anna Crane
Angela Crettenden
Nancy Da Costa
Trish Devlin
Roslyn Dunne
Casey Eyden
Gerald Featherstone
Pauline Felsman
Karen Flanagan
Sheryl Follett
Roslyn Francis
Ron Frey
Kate Fylan
Christine Gibson
Geraldine Goh
Maggie Hampton
Pauline Hampton
Ruth Hardman
Moana Harlen
Alison Hay
Lucy Hayne
Elizabeth Healy
Lee Henry
Vicki Horrigan
Louise Houliston
Susan Hudd
Megan Hunnam
Katrina Hurley
Frank Hytten
Kim Jackson
Sally John
Tracy Johns
Cindy Jones
Justin Jospeh
Melissa Kaltner
Barbara Kelly
Anne King
Tersia Kirsten
Samantha Kolasa
Patricia Kurnoth
Christopher Laird
Sheree Limbrick
Stephan Lund
Sarah Luscombe
Theresa Mace
Sophie Mackey
Mary McAlorum
Frances McCann
Lynne McCrae
Barbara Meddin
Pauline Meemeduma
Susan Mercer
Michelle Moss
Neerosh Mudaly
Leisha Olliver
Faye Parriman
Kathy Paterson
Fiona Phipps
Alison Piedade
Vanessa Rendalls
Eleanor Rhines
Molly Rhodin
Veronica Rodenburg
Amber Roop
David Ross
Alasdair Roy
Vicki Russell
Cait Ryan
Kelleigh Ryan
Joanne Rynsdorp
Danica Scott
Lydia Senycia
Kerry Slabak
Joanne Smith
Elizabeth Sorensen
Erica Southgate
Janet Taylor
Anne-Maree Thomas
Kate Thynne
Ruth Turpie
Reneria Vekemans
Jill Walker
Prue Walker
Megan Waters
Dave Webb
Lisa White
Jacki Whittington
Nicki Wickham
Fiona Williamson
Catherine Wilmot
Ann Wollner
Tim Wong
Maggie Woodhead
Peter Wright
Kayla Yama
Terence Yoong
Kachel Yvonne
BAHAMAS
Juana Rodgers
BELARUS
Elena Dubovik
Tatyana Kovaliova
BELGIUM
Marc Minet
BHUTAN
Pakila Drukpa
BOSNIA AND
HERZEGOVINA
Nikolina Grbic
Gojko Pavlovic
Jagoda Savic
BRASIL
Joao Augusto Bertuol
Figueiro
Maria da Graca Padilha
Lidia Natalia Dobrianskyj
Weber
BULGARIA
Penka Stoyanova
BURUNDI
Faray Mussa
Niyonzima Pierre
CAMBODIA
Vicheth Tuon
CANADA
Marilynn Borowicz
Sandy Bryce
Carolyn Chernoff
April Mazzuca
Amy Ornstein
Tanya Peckmann
CHILE
Cynthis Sanhueza
Cornejos
CHINA
Wai Man, Anna Choi
Krista Ely
Zhang Lei
DR CONGO
Jeremie Luyindula Nzuma
DENMARK
Tina Messell
ETHIOPIA
Helen Seifu Wolde
FRANCE
Marie Wernham
GEORGIA
Kherkheulidze Maia
Kavlashvili Nani
GREECE
Maria Markaki
GUATEMALA
Maria Eugenia Villarreal
GUINEA
Aissatou Barry
INDIA
Ammar Ibne Anwar
Deepak Bhat
Monica Bhatia
Nishtha Desai
Rakesh Gaur
Abhinav Gorea
Devendra Mishra
T.V. Murali
Sangeeta Saksena
Sudhir Samantaray
Vaishali Mona Verma
Thomas William
IRAQ
Bestoon Mohammad
Abdulrahman
ISRAEL
Yoram Ben-Yehuda
Relly Rabinowitz
Shmuel Zur
ITALY
Centro Antiviolenza
"Crisalide"
Telefono Azzurro
JAPAN
Fumiaki Isogae
Yoko Kato
Namiko Kawamura
Keiko Kitagawa
Mamiko Kyuzen
Shinya Miyamoto
Tamaki Miyauchi
Rie Mizuki
Mihoko Suga
Akiko Wakamatsu
Yukie Yamada
KOREA
Yu-Ri Kim
LESOTHO
Kananelo Moholi
LITHUANIA
Robertas Povilaitis
MACEDONIA
Angelina Chalakoska
MALAWI
Neil Kennedy
Ndumanene Silungwe
MALAYSIA
Wan-Yuen Choo
Norazlin Kamal Nor
Sajaratulnisah Othman
Fairuz Nazri Abd Rahman
Susan Mooi Koon Tan
MEXICO
Amada Ampudia Rueda
MOLDOVA
Liliana Rotaru
MONGOLIA
Ariunzaya Gansukh
MONTENEGRO
Marina Lutovac
MOZAMBIQUE
Ana Paula Ferrao Simbine
NEPAL
Nitya Raj Bashyal
Tirth Narayan Lal Karn
NETHERLANDS
Hannah Hoffenkamp
Asmah Lahlah
NEW ZEALAND
Patricia Thompson
NIGERIA
Akani Yetunde Abidemi
Christine Ngozi Eze
Maryann Ngozi
Ifedioramma
David Okechukwu
Igbokwe
Brendan Doris Ngozi
Chinyerem Cynthia
Nwachukwu
Deborah Chinwe Clara
Ogo
Chinedu Oraka
Omorodion Jite Tega
NORWAY
Ann Iren Reierskog Bolme
Are Evang
Kathrine Kloppen
Ragnhild Leite
Hege Nesset
Silje Ormhaug
PAKISTAN
Adeel Ahmad
Basharat Ahmad Jatt
Khan Khushdil
Syed Safdar Raza
Ahmed Jamal Anwer
Samdani
Muhammad Umer
Shahnaz Yasin
PHILIPPINES
Florabel Suarez
PORTUGAL
Telma Almeida
Rui Gonçalves
PUERTO RICO
Yazmin Rios Rodriguez
Gerardo Lopez Sanchez
REP. OF IRELAND
Fiachra O'Suilleabhain
RUSSIA
Marina Betretdinova
Marina Zemlyanykh
RWANDA
Edmond Baganizi
SAUDI ARABIA,
KINGDOM OF
Sara Abed
Bulquees Daghistani
Haifa Hasan Sindi
SENEGAL
Sarata Ly Diallo
SERBIA
Zeljka Burgund
SINGAPORE
Chee Wan Koh
Wah Khoon Koh
Muhammad Noor Latasa
Abdul Latiff
Jasmine Lim
Rosie Lim
Winston Ong
SOMALIA
Mataan Ali Hassan
SOUTH AFRICA
Patrick Burton
Kerry-Jane Coleman
Tasneem Gobind
Varsha Gokul
Alice McCormack
Dee M. Muller
Dumisile Nala
Johan A. van Rooyen
SPAIN
M. Rosario Cortes
Arboleda
Montserrat Villegas
SRI LANKA
Lalith Prasanna
Halambarachchige
SUDAN
Nahla Yousif Khiery
Maissara Saeed
SWAZILAND
Knowledge Ngwenya
SWEDEN
Anna Forssell
SWITZERLAND
Patricia Lannen
TAIWAN
Yi-Wen Chen
Tsao I Chen
Jui-Ying Feng
Jessie Huang
Shindrew Lin
Yueh Hao Wang
THAILAND
Ampairat Aksornprom
TURKEY
Mine Cihanoglu
Nese Erol
Taner Guvenir
Cemil Pasli
Figen Pasli
Serpil Ugur Baysal
UNITED KINGDOM
Abe M. Abraham
Christine Barter
Andy Bilson
Haseeb
Sarah Helps
Mandy Madden
Patrick Meehan
Stanley Nicky
Olayinka Oluwole
Ogheneruegba Steven
Robinson
Ruth Skelton
Anna Stuttard
Helen Thomas
Clare Wilson
URUGUAY
Renee Bentancor
USA
Darlene Adams
Nelly Akobia
Sandra Alexander
Susan Anderson
Jessica Dym Bartlett
Michael Baxter
Lana Beasley
Mary Lou Bensy
Stephanie Block
Theresa Bohara
Bruce Borkosky
Reena Borwankar
Farah Wadia Brink
Jorge Cabrera
Denise Carter
Scottye Cash
Cathy Cave
Susan Chandler
April D. Chang
Theresa Costello
Cori Cowan
Margaret Creedon
Norma Cuellar-Hicks
Evin Daly
Leena Dev
Christine Dobson
Jennifer Elkins
Mark Erickson
Jessica Farr
Marsha Fraser
Terra Frazier
Sarah Frioux
Ronald Gering
Evelin Gomez
Donald H. Graham
Lou Ann Holland
Lisa Hunt
Michael Johnan
Howard Johnson
Pravin Kamdar
David Katner
Shelley Katz
Sueann G. KenneyNoziska
Ghazal Keshavarzian
Elaine Kozlowski
Jodi Lashley
Gelegpil (GEORGE)
Lhagvadorj
Virginia Lopez
Elizabeth Magill
Sitratullah Maiyegun
Haaheo Mansfield
Kathy McCarrell
Walter R. McDonald
Heather McKeag
Karla McPherson
Nancy Miller
Lisa Morad-Mccoy
Lori Mozena
Joseph H. Oh
William Douglas Pithers
Carol Plummer
Ron Prinz
Sean Reynolds
Autumn G. Rogers
Justin Ross
Jesse Russell
Bushra Sabri
Salkynai Samotova
L. Jani Sheppard
Kerry Simpson
Stephanie M. Smith
Julie Steen
Paul Stephenson
Marsha Stover
Catherine Taylor
Kimberly Taylor
Donna Thomas
Nancy Thomas
Mary Tijerina
Penelope Trickett
Heather Ward
Beth Watson
Judith Wildfire
Marion Witte
Amy Conley Wright
Verena Wyvill
Sarah Yanosy
Bethlehem Zewde
YEMEN
Rajaa Masabi
ZIMBABWE
Tara Jane Miller
ISPCAN
ISPCAN 18th International Congress:
Honolulu, Hawai’i, USA, September 2010
ISPCAN and the Hawaii Local Organizing Committee are very honored to
invite you to attend the XVIIIth ISPCAN International Congress, which will be
held on September 26th to 29th, 2010 in beautiful Honolulu, Hawai’i, USA.
The Local Organizing Committee consists of a consortium of over 20 Hawai’i
organizations and government departments that have implemented
innovative programs to protect children and strengthen families for almost
40 years. ISPCAN, in collaboration with our Hawai’i 2010 Local Organizing
Committee, is excited about bringing the world together to become one family
of many cultures, working together to build a better world for our children, our
keiki.
THEME:
"One World, One Family, Many Cultures”
DATES:
26-29 September 2010
CONGRESS SUBTHEMES:
1. Cultural Perspectives in Strengthening Families and Protecting Children
2. Identifying, Treating and Preventing Family and Sexual Violence
3. Impact of Armed Conflict on Families and Children
4. Family Strengthening: A Key to the Prevention of Child Abuse and Neglect
5. Youth Empowerment in the Prevention of Generational Child Abuse and
Neglect
KEY DATES:
Registration is open on the Congress website: www.ispcan.org/congress2010
LANGUAGE
English will be the official language of the Congress.
CONGRESS WEBSITE
www.ispcan.org/Congress2010
2008 - 2010 ISPCAN
Executive Council
President
Irene Intebi, MD, PhD
Familias Del Nuevo Siglo, Argentina
Acting Vice-President
Richard Roylance, BMedSc, MBBS, FRACP
Logan Hospital, Australia
page 7
ISPCAN Asia-Pacific
Regional Conference
The 8th ISPCAN Asia-Pacific Regional Conference
on Child Abuse and Neglect (APCCAN 2009) was
hosted on 15-18 November 2009 in Perth,
Australia. The theme of the conference, “Child
Abuse and Neglect: Looking Through the Lens of
Prevention” recognized that preventing child abuse
and neglect before it happens is far more effective
than responding after the harm has occurred.
The discussed topics focused on:
• Establishing lines of communication between
government departments and agencies,
professionals and community groups working in
child protection;
• Promoting a national focus on the prevention of
abuse and neglect of children; and
• Establishing community advocacy for the
prevention of child abuse and neglect and
providing information about nurturing and
protective parenting.
Howard Dubowitz, MD, MS, FAAP
University of Maryland, USA
Bernard Gerbaka, MD
Pediatric Department, Hotel-Dieu Hospital, Lebanon
Jenny Gray, BSc, DipSW, Dip Fam. Therapy,
Dip Higher Education and Training
Dept. Children, Schools and Families, UK
Loveleen Kacker, PhD
Ministry of Women & Child Development, India
Secretary
Gaby Taub, MSW
Children’s Ombudsman of France, France
Victoria Lidchi, BSc, MSc, MPhil, DClinPsych
CEIIAS, Brazil
Treasurer
R. Kim Oates, MD, DSc. FRACP
Univ. of Sydney, Australia
Bernadette Madrid, MD
Child Protection Unit Network, Philippines
Past President
Danya Glaser, MB, FRCPsych
Great Ormond Saint Hospital, UK
COUNCILORS
Sue Bennett, MB, ChB, FRCP
Children’s Hospital of East Ontario, Canada
Irene Cheah, MBBS, FRCh
Paediatric Institute, Malaysia
Jon Conte, MSW, Ph.D.
University of Washington, USA
Isabel Cuadros
AFECTO, Columbia
Tufail Muhammad, MD
Child Rights and Abuse Committee, Pakistan
Des Runyan, MD, DrPH, FAAP
University of North Carolina at Chapel Hill, USA
Ruth Soonets, MD
Tartu Child Support Center, Estonia
Julie Todd, BsocSc, LLB
PMB Child and Family Welfare, South Africa
Joan van Niekerk, M Med Sc
Childline South Africa, South Africa
Legal Advisor/Parliamentarian
Henry Plum, JD
page 8
ISPCAN
Mise en place de moyens pour une réponse multidisciplinaire à la maltraitance et à la négligence des
enfants dans les camps de refugiés palestiniens de Cisjordanie
Depuis 1949, l’United Nations Relief and Works Agency for
Palestine Refugees (UNRWA), fournit assistance, protection et
défense pour quelque 4,7 millions de refugiés palestiniens recensés
en Jordanie, au Liban, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza1. La
population de 2,4 millions de Cisjordaniens comprend environ 800
000 refugiés dont 127 000 vivent dans 21 camps de refugiés2. Les
services de protection des enfants pour les non-refugiés sont
cordonnés sous les auspices du Ministère palestinien des affaires
sociales3, tandis que les refugiés vivant dans des camps continuent
de dépendre de l’UNWRA pour la protection et les services. En
outre, plusieurs ONG et ONGI travaillent dans ce secteur. Toutes les
parties intéressées concentrent leurs efforts afin de développer un
système intégré de protection des enfants basé sur la législation et
la coopération entre les différents secteurs. UNRWA/Cisjordanie a
ainsi lancé une initiative en partenariat avec ICPH pour créer une
réponse multidisciplinaire à la maltraitance et à la négligence des
enfants - Child Abuse and Neglect ou CAN - dans les camps de
refugiés.
La première étape, à la demande de l’UNRWA, a consisté à
organiser un séminaire pour les dirigeants de l’UNRWA et les
experts dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’aide et
des affaires sociales, avec pour objectif de sensibiliser ces
personnes à l’existence du phénomène de CAN et , au besoin, de
construire un système efficace de protection de l’enfance. Ce
séminaire a reconnu au plus au niveau la nécessité d'assurer la
protection de la famille et de l’enfant grâce à une approche
holistique ancrée dans la communauté.
Le projet qui en a résulte a été conçu en trois étapes : une
formation initiale, un soutien pour établir le système après la
formation, et une formation de formateurs. Les deux premières
étapes existent sous forme de projets-pilotes dans quatre camps de
refugiés situés en Jordanie. Leurs caractéristiques démographiques
et historiques, leurs conditions socio-économiques et leurs services
et infrastructures sont typiques des camps de Cisjordanie, avec des
chiffres de population oscillant entre 8 000 et 13 000. Des taux de
chômage très élevés et la surpopulation due aux limites
géographiques restrictives des camps et au taux de fertilité élevés
sont considérés comme des facteurs importants de stress qui
augmentent le risque de maltraitance et de négligence au sein de la
famille ou à l’école.
Sur une note plus positive, les communautés des camps de refugiés
palestiniens ont une grande capacité de résilience et bénéficient
d’une forte cohésion qui trouve ses racines dans leur origine
historique commune.
La première étape s’est achevée en mars 2010 avec la création de
deux programmes de formation pour la protection des enfants
destinés aux fournisseurs de services dans les camps. Le premier
programme, une formation de base de 3 jours à caractère
multidisciplinaire, a été offert deux fois. Il s’adressait d’une part aux
professionnels de la santé, de l’éducation et de l’aide sociale
travaillant pour l’UNRWA et, d’autre part, à des organisations au
niveau de la communauté et aux chefs de communautés. Cette
formation s'est concentrée sur la reconnaissance du phénomène
CAN et sur le besoin de fournir des réponses basées sur la
coopération entre tous les secteurs. De nombreux outils de
formation développés par l’IPSCAN ont été utilisés. La formation de
cinq jours proposée dans le cadre du second programme s'adressait
aux professionnels de la santé en vue d’étendre leur rôle et leurs
compétences lors de l’identification et de la gestion des cas.
Durant la seconde étape, des “Comités pour la protection de la
famille et des enfants” ont été créés dans chacun des camps
pilotes. Leur but est de développer un plan d’action pour la
prévention de CAN et pour la gestion des cas. Le comité de chaque
camp a nommé une équipe d’évaluation composée de trois
personnalités clefs pour gérer les cas difficiles. Avec le soutien de
l’équipe de formation, les comités de chaque camp sont maintenant
en train de développer un protocole pour le signalement et la
transmission des cas. Cette étape de création d’un modèle prend
fin en septembre 2010.
La troisième étape du projet sera un programme de formation de
formateurs, qui assurera en interne la formation du personnel
UNRWA dans tous les secteurs de services. Les formateurs seront
choisis principalement parmi le groupe pilote de stagiaires. Ils
recevront un soutien lors du partage de leurs connaissances, de
leurs talents et de leur expérience dans la création de systèmes
avec le personnel travaillant dans d’autres camps. Le but est de
créer un réseau de ressources et de soutien étendu et durable au
sein des camps de la Cisjordanie.
Margaret A. Lynch FRCPCH MD (Conseillère du projet)
Samia Halileh FRCPCH PhD
Anita Abdullah MPH
Institut de la communauté et de la santé publique (ICPH)
Université de Birzeit
LINK is published three times annually by the International Society for
Prevention of Child Abuse and Neglect (ISPCAN)
Editor
Jenny Gray, BSc, DipSW, Dip Fam. Therapy
Acting Executive Director
Sherrie Bowen
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with representatives from 180 nations committed to child abuse and
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