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Lettre d’information Officielle de l’International Society for Prevention of Child Abuse and Neglect ® (IPSCAN) (Société internationale pour la prévention de la maltraitance et de la négligence des enfants) 13123 E. 16th Ave. B390, Aurora, CO 80045, U.S.A. Vol. 19; No. 1 Eté hémisphère nord/Hiver hémisphère sud 2010 DOSSIER : EXPLOITATION SEXUELLE SUR INTERNET L’IMPACT DE L’EXPLOITATION SEXUELLE DES ENFANTS SUR INTERNET ET LES MEILLEURES METHODES D’INTERVENTION Tink Palmer Directeur de la Fondation Marie Collins au Royaume-Uni Julia von Weller Directrice D’Innocence en danger en Allemagne Lars Loof Président de ChildrenUnit, secrétariat du Conseil des Mers Baltiques en Suède Introduction Cet article est le résultat d’une collaboration entre trois collègues travaillant dans différentes parties de l’Europe. De par sa nature, l’internet est un phénomène international qui ne connait pas de frontières. Il met en contact des individus de pays, de races et de cultures différents, et ce d'une manière inédite dans l'histoire de l'humanité. Tout en nous réjouissant des aspects positifs de l’internet, ce qui nous a rapprochés, et qui nous a rapproché d’autres groupes, c’est une expérience professionnelle de la maltraitance sexuelle des enfants via l’internet, et notre but commun d’améliorer les services offerts aux enfants. Dans cet article nous offrons des exemples de ce que nous avons appris jusqu'à présent et de ce que cela implique dans notre pratique. HIistorique Notre compréhension des conséquences des abus sexuels sur la santé émotionnelle et psychologique des enfants s’est considérablement améliorée au cours de vingt-cinq dernières années (Bentovim et al. 1988 ; Brière 1989 ; Finkelhor 1986 ; Jehu 1988 ; Sgroi 1982 ; Barnardo’s 1998 ; Jones et al. 1999). Nous possédons désormais des programmes d’évaluation et de traitement qui peuvent aider les jeunes victimes à comprendre ce qui leur est arrivé et à surmonter leur traumatisme. Cependant, avec l’introduction de l’internet et des nouvelles technologies en téléphonie mobile, nous nous trouvons confrontés à de nouveaux obstacles pour lutter contre l'abus sexuel des enfants (Leonard 2010 ; von Weiler, Haardt-Becker et Schulte 20101 ; Barnardo’s 2004 ; Taylor and Quayle 2003). Au cours de la dernière décennie, le nombre d’enfants et de jeunes utilisant l’internet et les nouvelles technologies de la téléphonie mobile a augmenté de manière exponentielle (Livingstone et Bober, 2005). De fait, les nouvelles technologies font à présent partie du quotidien de nombreux enfants. Au début des années 2000, nous faisions référence aux activités en ligne et hors ligne en les distinguant et en les séparant. Nous reconnaissons de nos jours qu’il y a convergence entre activités en ligne et hors ligne. Pour les enfants ayant accès à l’internet, l’un alimente l’autre, que ce soit pour entretenir des amitiés, rechercher des informations ou communiquer avec leurs pairs. Nous pouvons donc dire que l’internet a ouvert de nouveaux horizons et a introduit de nouvelles et passionnantes manières de communiquer et d’apprendre. Ce sont les enfants et les jeunes qui en sont désormais maîtres. Ils nous laissent le plus souvent - nous leurs parents, leurs tuteurs ou les responsables de leur bien-être - loin derrière dans notre compréhension de la nature de leur activités et comportements en ligne. Il est devenu apparent que de par sa nature, l’internet peut affecter la façon dont les gens se comportent et communiquent. Les internautes peuvent se sentir moins inhibés dans le choix des mots et dans l’expression de leur émotion, et ce parce que l’utilisation de l’internet semble plus anonyme que la communication face à face. Des amitiés et des relations sentimentales peuvent ainsi naître en ligne et évoluer vers des expériences profondes et significatives qui se prolongeront ou non lors de rencontres en personne. Les contacts facilités par la technologie font maintenant partie du monde des relations des jeunes et il reste encore beaucoup à apprendre sur la façon dont les nouvelles technologies peuvent avoir transformé les types de comportements behavioristes et interactionnels. A travers l’internet, une nouvelle manière de communiquer a émergé qui « encourage » à plus de franchise et plus de liberté d’expression. Les enfants et les jeunes ne sont pas insensibles à ces aspects, et l’internet les rend donc plus vulnérables aux yeux de ceux qui voudraient abuser d’eux. Les enfants et particulièrement ceux qui atteignent la puberté ou se trouve en période de prépuberté sont les plus susceptibles de s’engager dans des attitudes à risque au cours desquelles ils peuvent se mettre involontairement en danger et attirer sur eux l’attention de ceux qui leur veulent du mal. Exploitation sexuelle des enfants en ligne Les circonstances dans lesquelles des enfants deviennent victimes d’abus sexuels en ligne ont été identifiées (Palmer, T. 2004). Parmi elles, trois situations principales qui ont été largement couvertes par les medias et la presse, et ont également attiré l’attention des professionnels de la protection de l’enfance : Les enfants utilisés dans des images sexuellement explicites ; Les enfants préparés en ligne à être agressés sexuellement hors ligne ; Les enfants préparés en ligne à être agressés sexuellement en ligne, via webcams par exemple. Nous présentons ci-dessous deux types de cas qui nous permettent de montrer la nature de ces activités abusives. Ils soulignent les différents impacts sur les enfants et discutent de nouvelles façons dont les professionnels doivent y répondre. Mais nous devons d’abord insister sur le fait qu’il existe d’autre formes d’activités abusives en ligne susceptibles de mettre les enfants en danger : l’intimidation, la vente d’enfants pour des activités sexuelles en ligne (proxénétisme), le sexto, les activités de cybersexe avec des enfants, ou encore les situations dans lesquelles des enfants font partie d’une famille dont les adultes ont participé à la création d’images sexuelles avec des enfants, en ont regardé ou en ont diffusé. Toutes ces situations représentent des formes diverses d’abus des enfants. Il est important de s'y attarder pour déterminer la façon dont les enquêtes doivent être menées sur les abus sexuels des enfants et sur les questions que nous devons poser aux parties concernées afin d’obtenir une image la plus claire possible de la nature des modus operandi des prédateurs et de l’effet de leur (Continued on page 4) MESSAGE DE LA DIRECTION page 2 Chers membres de l’ISPCAN : Nous vous saluons d’Argentine et du Colorado ! Ce printemps, les membres de l’ISPCAN ont voté pour élire des conseillers exécutifs pour la période 2010-2016. Les informations sur nos nouveaux conseillers figurent dans la colonne suivante de cette page. Nous avons hâte de travailler avec eux et de profiter de leurs contributions et de leurs idées. Le conseil exécutif a aussi organisé des élections pour les membres du comité directeur. Nous avons le plaisir d’annoncer que Gaby Taub a été réélue Secrétaire et Kim Oates Trésorière. Jenny Gray est notre nouvelle présidente par intérim. Elle assumera ses nouvelles fonctions pour la session de septembre 2012 à septembre 2014. Au nom du conseil exécutif, du personnel et des membres de notre association, nous voudrions remercier sincèrement Danya Glaser, Bernadette Madrid, Richard Roylance et Ruth Soonets dont les mandats expirent en septembre 2010, pour leur contribution à l’ISPCAN. De nombreuses personnes ayant rejoint notre équipe depuis la dernière publication de Link, nous voudrions vous les présenter brièvement. Sherrie Bowen a été nommée directrice générale par intérim en décembre 2009. Elle continue de s’occuper de la comptabilité et des finances en attendant que nous lui trouvions un successeur en automne. Mary Yapur est notre directrice des programmes de formation et travaille en étroite collaboration avec nos coordinateurs régionaux ainsi qu'avec les directeurs de projet dans les pays étrangers pour le programme ITPI (Programme international de formation pour l’IPSCAN). Sue Weinstein, directrice des programmes de consultation est notre dernière recrue : elle a rejoint l’IPSCAN en août. Elle dirige à présent le programme d’assistance technique et de consultation pour nos membres, pour certaines organisations gouvernementales et pour d’autres organisations à but non lucratif. Colleen Hogan est notre coordinatrice des conférences et règle tous les aspects de nos congrès. A la demande, elle offre ses compétences pour l'organisation d'autres conférences. Comme vous pouvez l’imaginer elle est bien occupée en ce moment à résoudre les détails de dernière minute avant le XVIIIe congrès international, qui se tiendra fin septembre à Honolulu, à Hawaii. Notre assistante pour les adhésions est Kayla Manzel. Elle surveille également la conception et la production des publications de l’IPSCAN, y compris pour World Perspectives, The Link, les rapports spéciaux et le programme des congrès. Melissa Toner est notre assistante administrative. Elle fournit le soutien administratif à la présidente, elle organise les réunions du conseil exécutif ainsi qu'une quantité d’autres projets. Chuck Wilson continue à travailler à partir de Chicago comme directeur du Web, en attendant que ce poste soit pourvu au niveau local. Nous sommes en train de développer une équipe très active et dévouée à Denver, et nous nous estimons privilégiés de travailler avec eux. Le XVIII e Congrès International se tiendra à Honolulu, à Hawaï, USA, du 26 au 29 septembre. Le thème du congrès est « Un monde, une famille, plusieurs cultures ». Nous avons programmé de nombreuses sessions intéressantes susceptibles de provoquer la réflexion avec des intervenants de qualité. Nous espérons vous y retrouver! Avec nos meilleures salutations, Irene Intebi Sherrie L. Bowen President Acting Executive Director L’élection des membres du conseil exécutif de l’International Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect (ISPCAN) est close. Nous reconnaissons la qualité de tous les candidates qui se sont présentés à cette élection et nous voudrions les remercier de leur participation. Nous sommes heureux d’annoncer les résultats de l’élection générale de 20101 des membres du conseil exécutif. Les candidats suivants ont été élus pour servir un mandat de six ans, de 2010 à 2016: Randell Alexander (USA) est médecin pédiatre titulaire d’un doctorat en psychologie expérimentale Il travaille avec les enfants victimes d’abus sexuels et a siégé dans plusieurs conseils d’administration pour diverses organisations et de nombreux comités au niveau de l’état et au niveau local. Il a enseigné dans huit pays différents à travers le monde. Myriam Caranzano-Maitre (Suisse) est pédiatre. Depuis seize ans, elle travaille dans le domaine de la maltraitance et de la négligence des enfants. Elle est membre du comité national de la Fondation suisse pour la protection de l’enfance, et a transformé la Fondation dans la partie italienne de la Suisse en une structure professionnelle. Elle a une expérience interdisciplinaire de la sensibilisation au problème de l’abus et de la négligence, de la formation et de l’enseignement des professionnels intéressés par la gestion multidisciplinaire des victimes. Howard Dubowitz (USA) a été réélu pour la deuxième fois comme conseiller. Il est professeur de pédiatrie à la faculté de médecine de l’Université du Maryland. Il est à la fois clinicien, chercheur et éducateur dans ce domaine depuis près de trente ans. Il a édité trois livres. Martin Finkel (USA) est un pédiatre qui se consacre depuis près de trente ans aux soins médicaux dispensés aux enfants maltraités et au développement de réponses pluridisciplinaires lors des enquêtes et des traitements. Il a fondé le Child Abuse Research Education and Service Institute, qui intègre la médecine et la santé mentale pour répondre aux besoins des enfants maltraités. Il a aussi contribué de façon significative à la littérature médicale sur le diagnostic et le traitement des abus sexuels. Sue Foley (Australie) est une intervenante sociale qui s’intéresse particulièrement à la prévention de toutes les formes de maltraitance, y compris la maltraitance sexuelle et le syndrome du bébé secoué. Elle cherche aussi à assurer le meilleur traitement pour les enfants et leur famille. Fuyong Jiao (Chine), pédiatre et professeur, est à la tête d’un mouvement citoyen à l’origine de méthodes innovantes dans la prévention et le traitement de la maltraitance des enfants en Chine. Il a fondé le Centre pour la prévention et le traitement de la maltraitance des enfants de Xi’an, et a établi la Société pour la prévention de l’enfance maltraitée et négligée de Shaanxi. Il est l’auteur du premier livre local sur le traitement médical de la maltraitance des enfants. Adam Tomison (Australie) est directeur de l’Institut australien de criminologie. Il travaille depuis plus de vingt ans dans le secteur de la protection de l’enfance et de la prévention de la maltraitance. Il a conduit des recherches sur ce sujet et a été conseiller pour l’élaboration de politiques et pour l’éducation et la formation. Il a dirigé l’Institut national de la protection de l’enfance en Australie et a mené des réformes légales sur les services de protection de l’enfance. Ce groupe impressionnant de professionnels et de défenseurs des enfants comprend des personnes qui travaillent depuis des décennies au niveau régional, national et mondial pour sensibiliser le public, prévenir la maltraitance et la négligence de l’enfance et traiter ses victimes. Ces personnalités de renom s’engagent à rendre le monde meilleur et moins dangereux, et à permettre aux enfants de se développer harmonieusement. L’IPSCAN se félicite des contributions extraordinaires que ces nouveaux membres du conseil exécutif ne manqueront pas d'apporter à notre organisation et à la mission de l’ISPCAN, qui est de travailler à la prévention de la maltraitance et de la négligence des enfants. LES PAYS PARTENAIRES DE L’ISPCAN page 3 L’IPSCAN accueille le Programme national saoudien de la sécurité familiale au sein de son Programme de partenariat entre pays En mars 2009, le Programme national saoudien de la sécurité familiale est devenu la 26e organisation de notre Partenariat entre pays. Nous sommes fiers d’accueillir ses membres au sein d’un réseau mondial consacré à la prévention de la maltraitance et de la négligence des enfants. Le Programme national de la sécurité familiale (NFSP) A été établi en Arabie Saoudite le 18 novembre 2005 par décret royal (No. 11471/MB). Ce programme national reçoit un soutien financier du gouvernement du Gardien des Deux Saintes Mosquées, le roi Abdullah Bin Abdul Aziz. Il est lié administrativement à la Cité médicale Roi Abdulaziz – Service de santé de la Garde nationale (NGHA). Le Programme national de la sécurité familiale est dirigé par Son Altesse Royale la princesse Seetah Bint Abdul Aziz. Le Docteur Maha Al Muneef en est le Directeur général. Vision Le NFSP se donne pour vision d’établir les fondements d’une communauté avertie dans laquelle ses membres vivent en sécurité, où les droits individuels sont défendus et où les victimes de la violence domestique reçoivent aide et soutien. Mission Elle est de réduire l’incidence de la maltraitance et de la négligence des enfants ainsi que celle de la violence domestique dans le Royaume d’Arabie Saoudite. Elle concentre ses efforts sur la sensibilisation et la formation et fournit des services, notamment de soutien, aux victimes de la maltraitance. Programmes Projets nationaux : Centres de protection des enfants au sein des hôpitaux. Il existe 38 centres de ce genre dans le royaume, chacun disposant de sa propre équipe de spécialistes : consultants en pédiatrie, chirurgiens, travailleurs sociaux et psychologues. Ligne saoudienne d’appel d’urgence pour les enfants. Les enfants en détresse peuvent téléphoner et recevoir immédiatement des conseils ou des soins médicaux. Education Le NSFP offre un cours sur la « Sécurité de la famille et de l’enfant » à l’Université du Roi Saoud. Comment prévenir les abus : conférences destinées aux enfants et aux adolescents. Efforts de sensibilisation menés dans tous les médias et au cours des nombreux forums organisés à travers le royaume. Conférences La 3e Conférence Arabe de l’IPSCAN sur la Protection de l’enfance s'est tenue en mars 2009. Rencontre nationale annuelle d’experts sur la maltraitance des enfants et la violence domestique. Formation Cours sur la formation pluridisciplinaire pour les professionnels du secteur de la maltraitance et de la négligence des enfants, en collaboration avec l’IPSCAN. Cours avancé pour la formation des médecins sur la maltraitance et la négligence des enfants en collaboration avec l’IPSCAN. Recherche Etude nationale du Programme de la sécurité familiale sur l’ampleur de la sensibilisation, de la formation et de l’expérience des cas de maltraitance et de négligence des enfants parmi les professionnels travaillant avec les enfants Outils de détection de la maltraitance des enfants, en collaboration avec l’IPSCAN Expérience traumatisante de l’enfance, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Etude sur la préparation à la prévention de la maltraitance, en collaboration avec l’OMS. Collecte des données Le Registre national de la sécurité familiale a été inauguré en octobre 2009. Il rassemble toutes les données provenant des 38 centres de protection des enfants présents dans les hôpitaux. Ce projet est mené en consultation avec l’American Humane Association. Organisation Le Conseil est composé de 13 membres disposant d'un mandat de quatre ans. Il est présidé par Son Altesse Royale la Princesse Adela Bint Abdullah, vice-présidente. Le conseil NFSP a la responsabilité de proposer les stratégies et les projets du programme qui sont ensuite exécutés et soutenus financièrement par le NGHA par l’intermédiaire d’un comité exécutif présidé par Son Excellence le Dr. Bandar Al Kenawy, Directeur Général du NGHQ. Le directeur, le Dr. Maha Al Muneef, travaille sous l’autorité du Directeur Général et dirige 4 départements : recherche et formation, sensibilisation et médias, affaires sociales et affaires médicales. ISPCAN Country Partners African Network for the Prevention and Protection Against Child Abuse and Neglect (ANPPCAN), Ethiopia African Network for the Prevention and Protection Against Child Abuse and Neglect (ANPPCAN), Kenya African Network for the Prevention and Protection Against Child Abuse and Neglect (ANPPCAN), Nigeria African Network for the Prevention and Protection Against Child Abuse and Neglect (ANPPCAN), Uganda Against Child Abuse (ACA), Hong Kong American Professional Society on the Abuse of Children (APSAC), United States of America Asian Regional Network, Asia Asociación Contra El Maltrato Infantil (AFECTO), Colombia Asociacion Argentina de Prevención del Maltrato Infanto-Juvenil (ASAPMI), Argentina Association Française d’Information et de Recherche sur l’Enfance Maltraité (AFIREM), France British Association for the Study and Prevention of Child Abuse and Neglect (BASPCAN), United Kingdom Cameroon Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect (CASPCAN), Cameroon Danish Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect (DASPCAN), Denmark Enfants Solidaires d’Afrique et du Monde (ESAM), Benin German Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect (GESPCAN), Germany INGO "Ponimanie" ("Understanding"), Belarus Italian Network of Services for the Prevention of Child Abuse and Neglect (CISMAI), Italy IUS et VITA (I.E.V. - Justice and Life), DR Congo Japanese Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect (JaSPCAN), Japan Malaysian Association for the Protection of Children (PPKM), Malaysia National Association for the Prevention of Child Abuse and Neglect (NAPCAN), Australia National Family Safety Program (NFSP), Saudi Arabia National Society for Child Abuse and Neglect (NS-CAN), Romania Nordic Association for the Prevention of Child Abuse and Neglect (NASPCAN), Denmark, Greenland, Iceland, Finland, Norway, and Sweden Singapore Children’s Society, Singapore South African Society for the Prevention of Child Abuse and Neglect (SASPCAN), South Africa. Turkish Society for Prevention of Child Abuse and Neglect (TSPCAN), Turkey page 4 DOSSIER : L’ami de Maria s’était révélé être un prédateur sexuel. Il l’avait préparée en ligne, mentant sur son âge, lui envoyant des images trompeuses pour lui faire croire qu’il avait vraiment cet âge. Il avait comportement sur les enfants. Nous devenons de plus en plus convaincu Maria qu’elle était spéciale en lui promettant de conscients de la nature familiale des pratiques abusives contre les « s’occuper d’elle », lui disant qu’il était « amoureux » d’elle, et elle enfants au cours desquelles les nouvelles technologies jouent un l’avait cru. plus grand rôle. Les abus hors ligne peuvent mener à des pratiques abusives en ligne ou comporter une composante importante liée à Lorsque la police est arrivée chez elle, la réaction initiale de Maria l’internet ou aux technologies de la téléphonie portable. a été de nier toute connaissance de cette affaire, répondant « Je ne sais pas de quoi vous parlez » aux questions qui lui étaient posées. De nombreuses activités des jeunes en ligne sont légales et légitimes. Cependant, les comportements en ligne font souvent écho La réaction de sa mère à la visite de la police a d’abord été l’incrédulité. Elle a finalement demandé à sa fille « ce qui s’était aux comportements hors ligne. La préparation aux abus sexuels en passé ». Le résultat a été une polarisation immédiate d’émotions ligne et les pratiques abusives en ligne ne sont pas le fait des seuls adultes. Les jeunes peuvent être agressés par leurs pairs, en ligne et entre la fille et la mère, ce qui a gêné la police dont la tâche était d’obtenir la déposition de Maria. Le besoin de tout nier a donc été hors ligne. Par ailleurs, nous ne devons pas oublier de prendre en compte les étapes développementales et transitionnelles au moment renforcé par l’incrédulité de la mère envers ce que la police suggérait à propos de sa fille. de déterminer les manières de régler les cas d’activité illégale, abusive et/ou à risque des jeunes. Les systèmes judiciaires en Voici ce que nous avons appris sur la gestion de ce genre de matière criminelle sont en général mal équipés pour répondre aux situations: besoins des jeunes lorsqu'ils s'adonnent à des activités illégales. La police doit revoir ses méthodes sur la visite initiale au Deux scenarios d’exploitation sexuelle des enfants en ligne: les effets domicile de la victime. Les policiers doivent comprendre qu’il y a sur la victime et les implications pour la réponse des professionnels très peu de chances que les jeunes révèlent en présence de Nous avons appris que les abus sexuels envers les enfants leurs parents ce qui s’est passé entre eux et leurs «amis », à la commis sur l’internet produisent des effets nouveaux et différents. fois en ligne et hors ligne. Les risques sont plus grands qu’ils On notera en particulier: nient en bloc toute implication ; Le double silence des enfants du fait qu’ils ont l’impression que La police doit d’abord passer du temps avec la famille pour leurs conversations en ligne ou les images prises de leur expliquer ce qu’ils soupçonnent et pour l’aider à faire face agression, en plus de les placer en situation de faiblesse, lorsqu’elle commence à comprendre la nature et les raisons de prouvent leur « participation volontaire ». Ces éléments les l’enquête ; conduisent à ressentir un très fort sentiment de culpabilité, de Le fait que les jeunes ne vont probablement parler à personne honte et d’impuissance. En outre, les enfants peuvent utiliser de leurs rencontres à caractère sexuel avec leur « petit-ami » de l’internet pour rechercher des informations qu’ils ne veulent pas l’internet s'explique par un ou plusieurs de ces facteurs : demander à leurs parents ou à leurs professeurs. La technologie certaines jeunes filles se croient « amoureuses » et pensent fait donc figure de « Confidente de confiance» et quand elle qu’elles doivent être loyales envers leur agresseur ; d’autres « lâche » l’enfant, ce dernier peut éprouver le sentiment très fort craignent que leur famille et leurs amis découvrent à quel point d’avoir été trahi. leur usage du langage sexuel est sans inhibition. En outre, Très peu d’enfants signalent les abus sexuels dont ils ont été plusieurs se sentent responsables de ce qui s’est passé entre victimes. Ils sont encore moins nombreux à le faire lorsque leur agresseur et eux. La police et les services sociaux doivent l’incident s’est produit via les nouvelles technologies. Les revoir leurs méthodes d’intervention auprès de jeunes victimes implications sont sérieuses pour la façon dont les enquêtes de cas semblables et considérer des approches alternatives qui seront menées sur ces cas, car très peu d’enfants auront permettraient aux jeunes d’être moins sur la défensive et de signalé leur agression à quiconque. Par conséquent, la parler du traumatisme subi. première fois que l’agression est admise, c’est lorsqu’elle est Les parents et les tuteurs ont souvent besoin d’aide et de portée à l’attention des autorités protectrices de l’enfant (la soutien psychologique pour les aider à faire face à la nouvelle police, les services sociaux), souvent à la suite d’opérations de des expériences subies par leur enfant et aux émotions police « sous couverture » ou lorsque l’ordinateur du suspect conflictuelles qui ne manqueront pas de se manifester. est saisi. L’intervention de la police et le soutien psychologique et Les deux scenarios suivants illustrent la nécessite d’utiliser des psychosocial doivent être menés simultanément afin d’obtenir réponses différentes à la gestion de cas où l’enfant a été agressé via les meilleurs résultats. les nouvelles technologies ; des considérations différentes doivent être prises en compte pour le planning et les différentes étapes de Scénario No 2: Les enfants utilisés dans des photos sexuellement l’enquête. De même, les interventions destinées à guérir l’enfant et explicites. sa famille doivent être ajustées en conséquence. Anna, âgée de dix ans, avait été agressée sexuellement par son oncle sur une période de quatre mois. Il filmait ses sévices et Scénario N°1: Les enfants préparés en ligne à être exploités partageait ensuite les images avec son cercle d’amis prédateurs en sexuellement hors ligne. ligne. Pendant les agressions, Anna savait qu’il y avait une camera Maria, âgée de 13 ans, a rencontré son « petit-ami » dans un chatdans la pièce. Dans les films Anna apparaît souriante comme si room. Après avoir communiqué avec lui pendant 8 semaines, elle l’a l’activité « lui plaisait » et semble être l’instigatrice de l’activité rencontré hors ligne. Son « petit-ami » avait en réalité deux fois l’âge sexuelle. Elle présente aussi à son agresseur des amies qu’elle qu’il prétendait avoir dans ses communications. Il disait alors avoir encourage à participer et qui sont aussi agressées sexuellement 18 ans, alors qu'il en avait 36. Il a eu des relations sexuelles avec par l’oncle d’Anna. Maria (il l’a violée) et a ensuite cessé toutes communications avec elle. Elle n’a parlé à personne de cette expérience jusqu’au moment Quand la police s'est présentée au domicile familial d’Anna et a expliqué aux parents la raison de leur visite, ces derniers ont été où, six mois plus tard, la police s’est présentée à la porte du incapables de comprendre ce que la police suggérait sur l’expérience domicile familial. Les policiers avaient examiné l’ordinateur de son de leur fille. La réaction de la mère a été d’appeler Anna dans le « petit-ami » au cours de l’enquête sur un autre de ses crimes et avaient découvert les communications entre cet agresseur et Maria. salon et dans sa détresse, elle s’est mise à crier contre sa fille et a INTERNET ABUSE (Continued from page 1) DOSSIER : demandé ce qui s’était passé. Anna a nié avoir « fait quelque chose » et, d’une manière surprenante n’a pas laissé apparaitre beaucoup d’émotion face à la réaction de sa mère. Plus tard, lorsque la police l’a interrogée, Anna a refusé de révéler quoi que ce soit sur les violences sexuelles que son oncle lui avait fait subir et n’a donné plus tard que des bribes d’information en réponse aux questions du policier qui l’interrogeait. Ce que nous comprenons maintenant sur ces cas : page 5 enregistrée : l’utilisation d’équipement audio-visuel risque de traumatiser la victime du fait que le même instrument utilisé par son agresseur (camcorder) est utilisé dans le cadre de l’enquête. La façon dont les enfants sont aidés dans leur guérison du traumatisme doit être revue. Il est important de prendre en compte les sentiments d’impuissance, de responsabilité et de honte que l’enfant éprouve. Il est également essentiel de se rappeler que les images de leur agression vont rester pour Lorsque les victimes sont identifiées et contactées par la police, toujours sur l’internet, retardant la résolution et le dépassement elles nient figurer sur les images qui ou ne donnent que des de leur traumatisme. Nous avons appris par expérience à ne pas informations minimales pour aider la police dans son enquête. préjuger de ce qui est le plus important pour une jeune victime : Cela peut être dû à plusieurs raisons : ce qui peut nous paraître le plus important n’est pas forcément Elles ne savaient pas qu’elles étaient filmées. ce qui préoccupe le plus l’enfant. References Elles savaient que des images de leur agression étaient enregistrées mais avaient bloqué ce fait. Barnardo’s (1998) Bridgeway Annual Report 1997-1998. Essex: Bridgeway Project, Middlebrough. Elles ont trop peur d’admettre avoir subi de telles violences sexuelles et se sentent souvent responsables de ce qui leur Barnardo’s (2004) Just One Click! Essex: Barnardo’s. est arrivé ou de ce qui est arrivé à leurs amis s’ils ont été Bentovim,A., Elton, A., Hildebrand, J., Tranter, M., and Vizard, E. (eds) amenés à participer à ce scénario abusif. Ils pensent que les (1988) Child Sexual Abuse within the Family: Assessment and autres jugent qu’ils ont laissé faire et que c’est donc leur Treatment. London: Wright. faute. Briere, J. (1989) Therapy for Adults Molested as Children. New York: L’interview des enfants doit être revue Springer. S’il y a des preuves visuelles ou orales de l’agression de Finkelhor, D. (ed) (1986) A sourcebook on Child sexual Abuse. l’enfant, pourquoi devons-nous continuer à les questionner London: Sage. selon les pratiques en cours dans le but d’obtenir des preuves ? Les enfants savent qu’on sait ce qui leur est arrivé Jehu, D. (1988) beyond Sexual Abuse: Therapy with Women who were Childhood Victims. Chichester: Wiley. et ne comprennent pas pourquoi on les soumet à ce Jones, D.P.H. and Ramachchandani, P. (1999) Child sexual Abuse: processus. Informing Practice from Research. Oxford: Radcliffe Medical Press. Un changement doit être effectué dans le planning des Leonard, M. M. (2010), “I did what I was directed to do but he didn’t questions posées aux enfants par la police. Quelles touch me”: The impact of being a victim of internet offending.In questions devons-nous vraiment leur poser ? Journal of Sexual Aggression, Vol. 16, Number 2, July 2010. Oxon: La chronologie des interviews doit être reconsidérée. Avant Routledge, Taylor & Francis Group. de les soumettre à l’épreuve de l’interview, on doit laisser aux Livingston, S. and Bober, M. (2005) UK Children Go online. enfants le temps d’accepter le fait que « les autres » sont au http://www.children-go-online.net courant de leur agression et en ont même vu les images. Il faut planifier soigneusement ces interventions pour décider Palmer, T., (2004), Just One Click! Essex: Barnardo’s. si certaines informations sont nécessaires à obtenir au cours Quayle, E., Loof, L., and Palmer, T. (2008), Child Pornography and the d'un entretien avec l’enfant. Il peut être nécessaire de vérifier Sexual Exploitation of Children Online..ECPAT International. si d’autres enfants étaient impliqués. Une compréhension Sgroi, S. (1982) Handbook of Clinical Intervention in Child sexual plus claire de la situation peut être recherchée ainsi que Abuse. Lexington, MA: Lexington Books. certains détails essentiels à l’appréhension du prédateur. Taylor, M and Quayle. E. (2003) Child Pornography: An Internet Si la police juge nécessaire d’interviewer l’enfant, il faut Crime. Routledge: Brighton. réfléchir soigneusement à la façon dont l’interview peut être DONOR RECOGNITION Recognizing Contributions of Time and Resources during 2010 ISPCAN Honorary Ambassador (contributions of US $50,000 & above) The Oak Foundation (Switzerland) The Oak Foundation (Eastern Europe) Jenner & Block, LLP Henry J. Plum, JD ISPCAN Distinguished Benefactors (contributions of US $15,000 - $49,999) American Humane Association (USA) Fox Valley Technical College - Criminal Justice Division (USA) Office of Juvenile Justice and Delinquency Prevention (USA) ISPCAN Donors (contributions of US $2,500 - $14,999) Child Aid International Elsevier, Ltd. (UK) Public Health Agency of Canada (Canada) ISPCAN Individual & Corporate Donors (contributions of US $50 - $2,499) American Express Co. Annette Bachmeier Barbara Bonner Christopher Bools Elizabeth Cower Bulquees Daghistani Mel Del Degan Danya Glaser Jenny Gray Lisa Hunt Martin J. & Susan B. Kozak Fund at the Chicago Community Trust Knutte & Associates Francien Lamers-Winckelman John Leventhal Margaret Lynch Celina Manita Gary Melton Bodil Moltesen Kim Oates Maria de Graca Padiha John Ratmeyer Susan Voorhees ISPCAN page 6 NEW ISPCAN MEMBERS 2010 ISPCAN warmly welcomes new members joining January – September AFGHANISTAN Ahmadulah Molakhail ARGENTINA Claudia Amigo Susana Tesone AUSTRALIA Mim Adams Beth Bailey Merrilee Baker Francine Bickford Kenny Braun Naomi Brennan Karl Brettig Dulcie Bronsch Kay Bussey Rosemary Cant Deirdre Cheers Brenda Clare Ellen Clare Anna Crane Angela Crettenden Nancy Da Costa Trish Devlin Roslyn Dunne Casey Eyden Gerald Featherstone Pauline Felsman Karen Flanagan Sheryl Follett Roslyn Francis Ron Frey Kate Fylan Christine Gibson Geraldine Goh Maggie Hampton Pauline Hampton Ruth Hardman Moana Harlen Alison Hay Lucy Hayne Elizabeth Healy Lee Henry Vicki Horrigan Louise Houliston Susan Hudd Megan Hunnam Katrina Hurley Frank Hytten Kim Jackson Sally John Tracy Johns Cindy Jones Justin Jospeh Melissa Kaltner Barbara Kelly Anne King Tersia Kirsten Samantha Kolasa Patricia Kurnoth Christopher Laird Sheree Limbrick Stephan Lund Sarah Luscombe Theresa Mace Sophie Mackey Mary McAlorum Frances McCann Lynne McCrae Barbara Meddin Pauline Meemeduma Susan Mercer Michelle Moss Neerosh Mudaly Leisha Olliver Faye Parriman Kathy Paterson Fiona Phipps Alison Piedade Vanessa Rendalls Eleanor Rhines Molly Rhodin Veronica Rodenburg Amber Roop David Ross Alasdair Roy Vicki Russell Cait Ryan Kelleigh Ryan Joanne Rynsdorp Danica Scott Lydia Senycia Kerry Slabak Joanne Smith Elizabeth Sorensen Erica Southgate Janet Taylor Anne-Maree Thomas Kate Thynne Ruth Turpie Reneria Vekemans Jill Walker Prue Walker Megan Waters Dave Webb Lisa White Jacki Whittington Nicki Wickham Fiona Williamson Catherine Wilmot Ann Wollner Tim Wong Maggie Woodhead Peter Wright Kayla Yama Terence Yoong Kachel Yvonne BAHAMAS Juana Rodgers BELARUS Elena Dubovik Tatyana Kovaliova BELGIUM Marc Minet BHUTAN Pakila Drukpa BOSNIA AND HERZEGOVINA Nikolina Grbic Gojko Pavlovic Jagoda Savic BRASIL Joao Augusto Bertuol Figueiro Maria da Graca Padilha Lidia Natalia Dobrianskyj Weber BULGARIA Penka Stoyanova BURUNDI Faray Mussa Niyonzima Pierre CAMBODIA Vicheth Tuon CANADA Marilynn Borowicz Sandy Bryce Carolyn Chernoff April Mazzuca Amy Ornstein Tanya Peckmann CHILE Cynthis Sanhueza Cornejos CHINA Wai Man, Anna Choi Krista Ely Zhang Lei DR CONGO Jeremie Luyindula Nzuma DENMARK Tina Messell ETHIOPIA Helen Seifu Wolde FRANCE Marie Wernham GEORGIA Kherkheulidze Maia Kavlashvili Nani GREECE Maria Markaki GUATEMALA Maria Eugenia Villarreal GUINEA Aissatou Barry INDIA Ammar Ibne Anwar Deepak Bhat Monica Bhatia Nishtha Desai Rakesh Gaur Abhinav Gorea Devendra Mishra T.V. Murali Sangeeta Saksena Sudhir Samantaray Vaishali Mona Verma Thomas William IRAQ Bestoon Mohammad Abdulrahman ISRAEL Yoram Ben-Yehuda Relly Rabinowitz Shmuel Zur ITALY Centro Antiviolenza "Crisalide" Telefono Azzurro JAPAN Fumiaki Isogae Yoko Kato Namiko Kawamura Keiko Kitagawa Mamiko Kyuzen Shinya Miyamoto Tamaki Miyauchi Rie Mizuki Mihoko Suga Akiko Wakamatsu Yukie Yamada KOREA Yu-Ri Kim LESOTHO Kananelo Moholi LITHUANIA Robertas Povilaitis MACEDONIA Angelina Chalakoska MALAWI Neil Kennedy Ndumanene Silungwe MALAYSIA Wan-Yuen Choo Norazlin Kamal Nor Sajaratulnisah Othman Fairuz Nazri Abd Rahman Susan Mooi Koon Tan MEXICO Amada Ampudia Rueda MOLDOVA Liliana Rotaru MONGOLIA Ariunzaya Gansukh MONTENEGRO Marina Lutovac MOZAMBIQUE Ana Paula Ferrao Simbine NEPAL Nitya Raj Bashyal Tirth Narayan Lal Karn NETHERLANDS Hannah Hoffenkamp Asmah Lahlah NEW ZEALAND Patricia Thompson NIGERIA Akani Yetunde Abidemi Christine Ngozi Eze Maryann Ngozi Ifedioramma David Okechukwu Igbokwe Brendan Doris Ngozi Chinyerem Cynthia Nwachukwu Deborah Chinwe Clara Ogo Chinedu Oraka Omorodion Jite Tega NORWAY Ann Iren Reierskog Bolme Are Evang Kathrine Kloppen Ragnhild Leite Hege Nesset Silje Ormhaug PAKISTAN Adeel Ahmad Basharat Ahmad Jatt Khan Khushdil Syed Safdar Raza Ahmed Jamal Anwer Samdani Muhammad Umer Shahnaz Yasin PHILIPPINES Florabel Suarez PORTUGAL Telma Almeida Rui Gonçalves PUERTO RICO Yazmin Rios Rodriguez Gerardo Lopez Sanchez REP. OF IRELAND Fiachra O'Suilleabhain RUSSIA Marina Betretdinova Marina Zemlyanykh RWANDA Edmond Baganizi SAUDI ARABIA, KINGDOM OF Sara Abed Bulquees Daghistani Haifa Hasan Sindi SENEGAL Sarata Ly Diallo SERBIA Zeljka Burgund SINGAPORE Chee Wan Koh Wah Khoon Koh Muhammad Noor Latasa Abdul Latiff Jasmine Lim Rosie Lim Winston Ong SOMALIA Mataan Ali Hassan SOUTH AFRICA Patrick Burton Kerry-Jane Coleman Tasneem Gobind Varsha Gokul Alice McCormack Dee M. Muller Dumisile Nala Johan A. van Rooyen SPAIN M. Rosario Cortes Arboleda Montserrat Villegas SRI LANKA Lalith Prasanna Halambarachchige SUDAN Nahla Yousif Khiery Maissara Saeed SWAZILAND Knowledge Ngwenya SWEDEN Anna Forssell SWITZERLAND Patricia Lannen TAIWAN Yi-Wen Chen Tsao I Chen Jui-Ying Feng Jessie Huang Shindrew Lin Yueh Hao Wang THAILAND Ampairat Aksornprom TURKEY Mine Cihanoglu Nese Erol Taner Guvenir Cemil Pasli Figen Pasli Serpil Ugur Baysal UNITED KINGDOM Abe M. Abraham Christine Barter Andy Bilson Haseeb Sarah Helps Mandy Madden Patrick Meehan Stanley Nicky Olayinka Oluwole Ogheneruegba Steven Robinson Ruth Skelton Anna Stuttard Helen Thomas Clare Wilson URUGUAY Renee Bentancor USA Darlene Adams Nelly Akobia Sandra Alexander Susan Anderson Jessica Dym Bartlett Michael Baxter Lana Beasley Mary Lou Bensy Stephanie Block Theresa Bohara Bruce Borkosky Reena Borwankar Farah Wadia Brink Jorge Cabrera Denise Carter Scottye Cash Cathy Cave Susan Chandler April D. Chang Theresa Costello Cori Cowan Margaret Creedon Norma Cuellar-Hicks Evin Daly Leena Dev Christine Dobson Jennifer Elkins Mark Erickson Jessica Farr Marsha Fraser Terra Frazier Sarah Frioux Ronald Gering Evelin Gomez Donald H. Graham Lou Ann Holland Lisa Hunt Michael Johnan Howard Johnson Pravin Kamdar David Katner Shelley Katz Sueann G. KenneyNoziska Ghazal Keshavarzian Elaine Kozlowski Jodi Lashley Gelegpil (GEORGE) Lhagvadorj Virginia Lopez Elizabeth Magill Sitratullah Maiyegun Haaheo Mansfield Kathy McCarrell Walter R. McDonald Heather McKeag Karla McPherson Nancy Miller Lisa Morad-Mccoy Lori Mozena Joseph H. Oh William Douglas Pithers Carol Plummer Ron Prinz Sean Reynolds Autumn G. Rogers Justin Ross Jesse Russell Bushra Sabri Salkynai Samotova L. Jani Sheppard Kerry Simpson Stephanie M. Smith Julie Steen Paul Stephenson Marsha Stover Catherine Taylor Kimberly Taylor Donna Thomas Nancy Thomas Mary Tijerina Penelope Trickett Heather Ward Beth Watson Judith Wildfire Marion Witte Amy Conley Wright Verena Wyvill Sarah Yanosy Bethlehem Zewde YEMEN Rajaa Masabi ZIMBABWE Tara Jane Miller ISPCAN ISPCAN 18th International Congress: Honolulu, Hawai’i, USA, September 2010 ISPCAN and the Hawaii Local Organizing Committee are very honored to invite you to attend the XVIIIth ISPCAN International Congress, which will be held on September 26th to 29th, 2010 in beautiful Honolulu, Hawai’i, USA. The Local Organizing Committee consists of a consortium of over 20 Hawai’i organizations and government departments that have implemented innovative programs to protect children and strengthen families for almost 40 years. ISPCAN, in collaboration with our Hawai’i 2010 Local Organizing Committee, is excited about bringing the world together to become one family of many cultures, working together to build a better world for our children, our keiki. THEME: "One World, One Family, Many Cultures” DATES: 26-29 September 2010 CONGRESS SUBTHEMES: 1. Cultural Perspectives in Strengthening Families and Protecting Children 2. Identifying, Treating and Preventing Family and Sexual Violence 3. Impact of Armed Conflict on Families and Children 4. Family Strengthening: A Key to the Prevention of Child Abuse and Neglect 5. Youth Empowerment in the Prevention of Generational Child Abuse and Neglect KEY DATES: Registration is open on the Congress website: www.ispcan.org/congress2010 LANGUAGE English will be the official language of the Congress. CONGRESS WEBSITE www.ispcan.org/Congress2010 2008 - 2010 ISPCAN Executive Council President Irene Intebi, MD, PhD Familias Del Nuevo Siglo, Argentina Acting Vice-President Richard Roylance, BMedSc, MBBS, FRACP Logan Hospital, Australia page 7 ISPCAN Asia-Pacific Regional Conference The 8th ISPCAN Asia-Pacific Regional Conference on Child Abuse and Neglect (APCCAN 2009) was hosted on 15-18 November 2009 in Perth, Australia. The theme of the conference, “Child Abuse and Neglect: Looking Through the Lens of Prevention” recognized that preventing child abuse and neglect before it happens is far more effective than responding after the harm has occurred. The discussed topics focused on: • Establishing lines of communication between government departments and agencies, professionals and community groups working in child protection; • Promoting a national focus on the prevention of abuse and neglect of children; and • Establishing community advocacy for the prevention of child abuse and neglect and providing information about nurturing and protective parenting. Howard Dubowitz, MD, MS, FAAP University of Maryland, USA Bernard Gerbaka, MD Pediatric Department, Hotel-Dieu Hospital, Lebanon Jenny Gray, BSc, DipSW, Dip Fam. Therapy, Dip Higher Education and Training Dept. Children, Schools and Families, UK Loveleen Kacker, PhD Ministry of Women & Child Development, India Secretary Gaby Taub, MSW Children’s Ombudsman of France, France Victoria Lidchi, BSc, MSc, MPhil, DClinPsych CEIIAS, Brazil Treasurer R. Kim Oates, MD, DSc. FRACP Univ. of Sydney, Australia Bernadette Madrid, MD Child Protection Unit Network, Philippines Past President Danya Glaser, MB, FRCPsych Great Ormond Saint Hospital, UK COUNCILORS Sue Bennett, MB, ChB, FRCP Children’s Hospital of East Ontario, Canada Irene Cheah, MBBS, FRCh Paediatric Institute, Malaysia Jon Conte, MSW, Ph.D. University of Washington, USA Isabel Cuadros AFECTO, Columbia Tufail Muhammad, MD Child Rights and Abuse Committee, Pakistan Des Runyan, MD, DrPH, FAAP University of North Carolina at Chapel Hill, USA Ruth Soonets, MD Tartu Child Support Center, Estonia Julie Todd, BsocSc, LLB PMB Child and Family Welfare, South Africa Joan van Niekerk, M Med Sc Childline South Africa, South Africa Legal Advisor/Parliamentarian Henry Plum, JD page 8 ISPCAN Mise en place de moyens pour une réponse multidisciplinaire à la maltraitance et à la négligence des enfants dans les camps de refugiés palestiniens de Cisjordanie Depuis 1949, l’United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees (UNRWA), fournit assistance, protection et défense pour quelque 4,7 millions de refugiés palestiniens recensés en Jordanie, au Liban, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza1. La population de 2,4 millions de Cisjordaniens comprend environ 800 000 refugiés dont 127 000 vivent dans 21 camps de refugiés2. Les services de protection des enfants pour les non-refugiés sont cordonnés sous les auspices du Ministère palestinien des affaires sociales3, tandis que les refugiés vivant dans des camps continuent de dépendre de l’UNWRA pour la protection et les services. En outre, plusieurs ONG et ONGI travaillent dans ce secteur. Toutes les parties intéressées concentrent leurs efforts afin de développer un système intégré de protection des enfants basé sur la législation et la coopération entre les différents secteurs. UNRWA/Cisjordanie a ainsi lancé une initiative en partenariat avec ICPH pour créer une réponse multidisciplinaire à la maltraitance et à la négligence des enfants - Child Abuse and Neglect ou CAN - dans les camps de refugiés. La première étape, à la demande de l’UNRWA, a consisté à organiser un séminaire pour les dirigeants de l’UNRWA et les experts dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’aide et des affaires sociales, avec pour objectif de sensibiliser ces personnes à l’existence du phénomène de CAN et , au besoin, de construire un système efficace de protection de l’enfance. Ce séminaire a reconnu au plus au niveau la nécessité d'assurer la protection de la famille et de l’enfant grâce à une approche holistique ancrée dans la communauté. Le projet qui en a résulte a été conçu en trois étapes : une formation initiale, un soutien pour établir le système après la formation, et une formation de formateurs. Les deux premières étapes existent sous forme de projets-pilotes dans quatre camps de refugiés situés en Jordanie. Leurs caractéristiques démographiques et historiques, leurs conditions socio-économiques et leurs services et infrastructures sont typiques des camps de Cisjordanie, avec des chiffres de population oscillant entre 8 000 et 13 000. Des taux de chômage très élevés et la surpopulation due aux limites géographiques restrictives des camps et au taux de fertilité élevés sont considérés comme des facteurs importants de stress qui augmentent le risque de maltraitance et de négligence au sein de la famille ou à l’école. Sur une note plus positive, les communautés des camps de refugiés palestiniens ont une grande capacité de résilience et bénéficient d’une forte cohésion qui trouve ses racines dans leur origine historique commune. La première étape s’est achevée en mars 2010 avec la création de deux programmes de formation pour la protection des enfants destinés aux fournisseurs de services dans les camps. Le premier programme, une formation de base de 3 jours à caractère multidisciplinaire, a été offert deux fois. Il s’adressait d’une part aux professionnels de la santé, de l’éducation et de l’aide sociale travaillant pour l’UNRWA et, d’autre part, à des organisations au niveau de la communauté et aux chefs de communautés. Cette formation s'est concentrée sur la reconnaissance du phénomène CAN et sur le besoin de fournir des réponses basées sur la coopération entre tous les secteurs. De nombreux outils de formation développés par l’IPSCAN ont été utilisés. La formation de cinq jours proposée dans le cadre du second programme s'adressait aux professionnels de la santé en vue d’étendre leur rôle et leurs compétences lors de l’identification et de la gestion des cas. Durant la seconde étape, des “Comités pour la protection de la famille et des enfants” ont été créés dans chacun des camps pilotes. Leur but est de développer un plan d’action pour la prévention de CAN et pour la gestion des cas. Le comité de chaque camp a nommé une équipe d’évaluation composée de trois personnalités clefs pour gérer les cas difficiles. Avec le soutien de l’équipe de formation, les comités de chaque camp sont maintenant en train de développer un protocole pour le signalement et la transmission des cas. Cette étape de création d’un modèle prend fin en septembre 2010. La troisième étape du projet sera un programme de formation de formateurs, qui assurera en interne la formation du personnel UNRWA dans tous les secteurs de services. Les formateurs seront choisis principalement parmi le groupe pilote de stagiaires. Ils recevront un soutien lors du partage de leurs connaissances, de leurs talents et de leur expérience dans la création de systèmes avec le personnel travaillant dans d’autres camps. Le but est de créer un réseau de ressources et de soutien étendu et durable au sein des camps de la Cisjordanie. Margaret A. Lynch FRCPCH MD (Conseillère du projet) Samia Halileh FRCPCH PhD Anita Abdullah MPH Institut de la communauté et de la santé publique (ICPH) Université de Birzeit LINK is published three times annually by the International Society for Prevention of Child Abuse and Neglect (ISPCAN) Editor Jenny Gray, BSc, DipSW, Dip Fam. Therapy Acting Executive Director Sherrie Bowen LINK Production Kayla Manzel © 2010. All rights reserved by ISPCAN, a membership organization with representatives from 180 nations committed to child abuse and neglect prevention. Views expressed in THE LINK are not necessarily endorsed by ISPCAN. For more information contact: ISPCAN 13123 E. 16th Ave. B390 Aurora, CO 80045 U.S.A. Tel: 1 (303) 864.5220 Fax: 1 (303) 864.5222 Email: [email protected] Web site: www.ispcan.org