Plan Cadre de lutte intégrée contre les Maladies Tropicales

Transcription

Plan Cadre de lutte intégrée contre les Maladies Tropicales
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
SECRETARIAT GENERAL
DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE
COORDINATION NATIONALE DE LUTTE INTEGREE CONTRE LES MTN
Plan Cadre de lutte intégrée contre
les Maladies Tropicales Négligées (MTN)
2012-2016
Mai 2012
1
Table des matières
Table des matières ....................................................................................................................................... 2
Préface .......................................................................................................................................................... 4
Résumé synthèse .......................................................................................................................................... 5
INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 10
PREMIÈRE PARTIE ANALYSE DE LA SITUATION .......................................................................................... 11
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
PROFIL DU PAYS ......................................................................................................................... 12
1.1.1.
Structure géographique ....................................................................................................... 12
1.1.2.
Structure administrative et sociodémographique................................................................ 12
1.1.3.
Situation et indicateurs socio-économiques........................................................................ 16
1.1.4.
Transport et communication ............................................................................................... 18
LE SYSTEME NATIONAL DE SANTÉ ...................................................................................... 19
1.2.1.
But et priorités du système de santé ................................................................................... 19
1.2.2.
Analyse du système national de santé ................................................................................ 19
SITUATION DES MALADIES TROPICALES NEGLIGEES.................................................... 27
1.3.1.
Epidémiologie et importance des maladies tropicales négligées ........................................ 27
1.3.2.
Co-endémicité des MTN .................................................................................................... 42
1.3.3.
Mise en œuvre du programme MTN .................................................................................. 45
FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITES, MENACES, LACUNES & PRIORITES .............. 47
1.4.1.
Analyse Forces, faiblesses, Opportunités et Menaces (FfOm ou SWOT) .......................... 47
1.4.2.
Principales lacunes et priorités ........................................................................................... 49
DEUXIÈME PARTIE CADRE STRATÉGIQUE ................................................................................................... 50
TROISIÈME PARTIE CADRE OPÉRATIONNEL................................................................................................ 53
PRIORITE STRATEGIQUE 1................................................................................................................... 57
PRIORITE STRATEGIQUE 2................................................................................................................... 62
PRIORITE STRATEGIQUE 3 .................................................................................................................... 67
PRIORITE STRATEGIQUE 4................................................................................................................... 84
2
BUDGET ...................................................................................................................................................... 96
Annexes ...................................................................................................................................................... 98
Annexes de la Partie I ................................................................................................................................. 98
Annexes de la Partie II ............................................................................................................................. 108
3
Préface
Par l’appellation « Maladies Tropicales Négligées (MTN) », l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) désigne des maladies bactériennes et parasitaires qui
n’ont pas bénéficié d’une grande attention comparativement aux trois maladies
mortelles que sont le Paludisme, le SIDA et la Tuberculose. Ces maladies tropicales
dites négligées bien qu’entrainant une faible mortalité, provoquent un état morbide
chronique conduisant à des infirmités et à des handicaps. De plus les MTN touchent un
grand nombre d’individus dans les couches les plus pauvres de la population,
particulièrement en milieu rural et les quartiers urbains défavorisés. Elles contribuent
ainsi à la pérennisation du cycle pauvreté-maladie-pauvreté
Cependant, nous disposons d’un moyen de lutte simple, efficace et peu coûteux
contre cinq de ces maladies. Il s’agit de la chimiothérapie préventive (CTP) par la
distribution de masse de médicaments (DMM) contre la filariose lymphatique (FL), les
géo helminthiases ou Helminthiases Transmises par le Sol (HTS), l’onchocercose
(ONCHO), les schistosomiases (SCH) et le trachome (TRA). C’est pourquoi l’OMS a
élaboré en 2006 un plan mondial de lutte contre les MTN et plus particulièrement
contre ces cinq Maladies Tropicales Négligées qui sont évitables par la chimiothérapie
préventive (MTN-CTP).
D’autres maladies, pour lesquelles il faut un dépistage et une prise en charge
intensive de la maladie, sont également classées dans ce groupe : en RD Congo il
s’agit de la Lèpre, de la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA), de l’Ulcère de
Buruli, du Pian, de la Rage, des Leishmanioses, du ver de Guinée (VdG), des
complications de la FL (notamment l’Eléphantiasis et Hydrocèle) et du Trachome
(Trichiasis). La stratégie adoptée pour ce deuxième groupe de MTN est appelée ‘’Prise
en charge Intensive de la Maladie’’, d’où le sigle de MTN-PIM.
En dehors de l’onchocercose, de la lèpre et de la THA, pour lesquelles nous
disposons d’une base de données et d’une cartographie des zones de santé qui sont
les plus touchées, l’ampleur des autres MTN-CTP n’est pas bien connue. Des enquêtes
et études sont en cours pour permettre de cartographier l’ensemble de ces autres MTN
et identifier les populations qui seront les cibles de la Distribution de Masse des
Médicaments (DMM) et du dépistage intégré des cas.
La RDC, suivant les recommandations de l’OMS, se dote d’un plan directeur de
lutte intégrée contre les MTN pour les cinq prochaines années (2012 à 2016). Ce plan
est inspiré du document de politique nationale de lutte intégrée contre les MTN qui a
défini les principes, les orientations et les stratégies à mettre en place pour
l’intégration de la lutte contre les MTN, conformément aux orientations du Plan
National de Développement Sanitaire (PNDS) et aux directives contenues dans le guide
de l’OMS sur la chimiothérapie préventive.
Ce plan cadre offre à notre pays, le moyen de certifier l’éradication du ver de
Guinée, d’éliminer l’onchocercose, la filariose lymphatique, la lèpre et le trachome, de
réduire la morbidité, les infirmités et la mortalité dues aux autres maladies tropicales
négligées, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de développement du millénaire
(OMD).
J’invite donc l’ensemble des partenaires au développement, les ONG, la
communauté et les acteurs du système national de santé à un travail à l’unisson pour
soutenir les efforts du Gouvernement en vue de réduire la morbidité liée aux Maladies
Tropicales Négligées.
Le Ministre de la Santé Publique
4
Résumé synthèse
Introduction
Dans le contexte de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le
développement (OMD), la lutte contre les maladies tropicales négligées est devenue
une préoccupation internationale et un important problème de santé publique. En
effet, de récentes données disponibles montrent que la lutte contre les maladies
tropicales négligées, leur élimination ou leur éradication constitueraient une
contribution majeure à la réalisation de ces objectifs du Millénaire pour le
développement
L’approche de lutte contre ces maladies actuellement préconisée par l’OMS et les
divers intervenants est une approche coordonnée et intégrée, multi maladies,
intersectorielle centrée sur la population contrairement à l’approche classique verticale
axée sur la maladie. L’approche permet de combiner la conduite des interventions et de
rendre plus efficiente l’utilisation des ressources (humaines, matérielles, financières et
de temps) afin de soulager le poids des maladies, particulièrement celles favorisées par
la pauvreté pour des millions de personnes vivant en milieu rural ou en milieu urbain.
Analyse de situation
Le Pays
Située de part et d'autre de l'équateur, la RD Congo connaît toute la gamme des
climats caractéristiques de la zone tropicale humide qui offrent ainsi un environnement
favorable au développement des maladies tropicales négligées, à savoir la pauvreté,
l’analphabétisme, la chaleur et l’humidité, l’insuffisance d’eau à moindre risque
sanitaire.
Avec une superficie de 2.345.000 km², le pays est subdivisé en 11 provinces. La
population totale en 2011 est estimée à 77 232 483 millions d’habitants, avec un taux
de croissance annuelle de 3,2%. Plus de 70% vivent en milieu rural. La grande partie
de la population est dans l’isolement du fait de l’inaccessibilité de leur milieu,
conséquence de la détérioration très avancée des routes et de l’absence des mass
media.
Malgré les potentialités naturelles du pays, la RDC est parmi les pays les plus
pauvres du monde. La majorité de la population est bantoue. Les activités agricoles, la
chasse, la pêche et l’exploitation artisanale des minerais constituent la principale
occupation de la population.
Le système national de santé
La Politique Nationale de la Santé met l’accent sur les soins de santé primaires
avec la zone de santé comme unité opérationnelle de mise en œuvre de la Politique
nationale de la santé (PNS). Le niveau national a une responsabilité normative de
régulation et de prestation des soins tertiaires. Le niveau intermédiaire assure
5
l’encadrement technique et compte ses 11 divisions provinciales, tandis que le niveau
périphérique avec ses 519 zones de santé est chargé de la mise en œuvre de la
stratégie des soins de santé primaires. Le contexte actuel du système de santé en RDC
est caractérisé par une série de réformes qui auront un impact direct ou indirect sur
l’amélioration de la santé de la population congolaise dans le contexte de lutte contre la
pauvreté.
Les Maladies Tropicales Négligées
Treize MTN sont ciblées par ce plan : 5 MTN évitables par la chimiothérapie
préventive (MTN-CTP) comprenant la filariose lymphatique et ses complications
(l’éléphantiasis et l’hydrocèle), les helminthiases transmises par le sol, l’onchocercose
ou cécité des rivières, les schistosomiases et le trachome et 8 MTN pour lesquelles la
prise en charge intensive (MTN-PIM) est recommandée : la dracunculose ou ver de
Guinée, les leishmanioses (cutanée et viscérale), la lèpre, la trypanosomiase humaine
africaine ou maladie du sommeil, la peste, le pian ou syphilis endémique, la rage et
l’ulcère de Buruli.
L’ampleur et la distribution des MTN (sauf la THA, la lèpre et l’onchocercose)
sont partiellement connues pour l’ensemble des zones de santé. La coendémicité avec
la loase constitue le défi majeur pour la distribution de masse de l’Ivermectine.
Le cadre stratégique de la lutte intégrée contre les MTN
Vision, mission et but
La vision du programme MTN est d’avoir une population congolaise en bonne
santé, productive et prospère, libérée du fardeau socio-économique des MTN.
La mission du programme est de fournir à la population congolaise des
interventions intégrées pour la prévention, le contrôle, l’élimination ou l’éradication
d'une manière efficiente et équitable des Maladies Tropicales Négligées.
La stratégie de la lutte intégrée contre les maladies tropicales négligées en
RD Congo vise à prévenir, contrôler, éliminer ou éradiquer les MTN ciblées en mettant
en œuvre des interventions de chimiothérapie préventive, de prise en charge intensive
de la maladie et de contrôle de la transmission par la lutte anti-vectorielle, les mesures
d’hygiène, d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable.
Priorités du cadre stratégique
Le cadre stratégique de la lutte intégrée contre les MTN s’articule autour de
quatre piliers ou priorités stratégiques qui sont :
-
Renforcer l’appropriation de la lutte par le gouvernement, le plaidoyer, la
coordination et les partenariats
Améliorer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des ressources
financières et la durabilité des programmes de lutte contre les MTN ciblées
Etendre l'accès aux interventions et aux traitements et renforcer les capacités du
système
6
-
Renforcer le monitorage-évaluation, la surveillance et la recherche opérationnelle
sur la lutte contre les MTN.
Chaque priorité stratégique se décline en 4 à 5 objectifs stratégiques pour
lesquels des activités clés doivent être réalisées pour leur atteinte
Le Cadre opérationnel de la lutte contre les MTN
• Les cibles spécifiques du Programme MTN d’ici 2016 :
• Distribuer l’Ivermectine dans 100% des zones de santé endémiques à
l’onchocercose
• Distribuer l’Ivermectine et l’Albendazole dans 100% des zones de santé éligibles au
traitement de masse contre la filariose lymphatique
• Distribuer l’Albendazole dans 100% des zones endémiques aux géo helminthiases
• Distribuer le PZQ dans 100% des zones éligibles pour la Schistosomiase
• Confirmer l’endémicité du trachome dans les 40 zones de santé suspectes,
frontalières des pays endémiques du trachome
• Traiter 100% des cas de lèpre détectés
• Traiter 100% des cas de THA détectés
• Traiter 100% des cas de l’Ulcère de Buruli détectés
• Certifier l’éradication du Ver de Guinée
• Evaluer la situation de la leishmaniose et de du pian et traiter tous les cas
confirmés.
• Mécanismes de la coordination nationale de la lutte contre les MTN
Le Ministère de la Santé Publique a mis en place une coordination nationale de
lutte contre les MTN, ciblant dans un premier temps les MTN à CTP. Cette coordination
est sous la tutelle de la direction de la lutte contre la maladie qui coordonne à son tour
les différents programmes MTN, mis en place. Elle est chapeautée par un coordinateur
national, assisté par le coordinateur national adjoint.
Il n’existe pas de programmes de lutte contre certaines MTN, notamment la
rage, le pian, les leishmanioses, qui elles, font l’objet de la surveillance intégrée de la
maladie et de riposte par les équipes de la direction de lutte contre la maladie. La peste
elle, n’est confirmée que les Zones de santé de l’Ituri, dans la province Orientale.
• Priorité stratégique 1
Quatre objectifs stratégiques sont définis et axés sur l’appropriation de la lutte par
l’Etat, le renforcement des mécanismes de la coordination, le partenariat et le
plaidoyer ; de ces objectifs, sont déclinées des activités clés :
- en rapport avec l’appropriation par l’Etat : le plaidoyer pour l’obtention d’une
ligne budgétaire pour les MTN ;
- en rapport avec le renforcement des mécanismes de la coordination : la
redynamisation de la coordination, l’appui technique et au fonctionnement de la
coordination à tous les niveaux, les réunions de la coordination et les missions
d’appui technique à tous les niveaux ;
7
- en apport avec le partenariat : la révision des protocoles d’accord, le forum
d’échanges entre les différents partenaires et la collaboration intra et
intersectorielle
- en rapport avec le plaidoyer et la visibilité des MTN à tous les niveaux:
l’organisation des actions de ESPM (éducation, sensibilisation, plaidoyer et
mobilisation sociale)
• Priorité stratégique 2
La deuxième priorité stratégique met l’accent sur des stratégies à développer pour
renforcer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des ressources et la
viabilité financière du programme de lutte contre les MTN. Les principales activités
sont :
- en rapport avec le renforcement des capacités de planification à tous les
niveaux : appui aux équipes à l’élaboration des plans opérationnels à tous les
niveaux ;
- en rapport avec l’amélioration des stratégies de mobilisation des ressources pour
les MTN : implication des autorités locales dans la mobilisation des ressources,
mobilisation des ressources locales, l’instauration de la bonne gouvernance des
fonds
- en rapport avec le renforcement des liens entre le programme MTN et les plans
financiers dans les mécanismes budgétaires et financiers plurisectoriels
nationaux : le plaidoyer à intensifier.
- en rapport avec le développement et la mise à jour des politiques nationales et
l’élaboration des normes, directives et outils : l’élaboration des modules, manuels
de formation et la collection des outils sur la lutte intégrée
• Priorité stratégique 3
La mise en œuvre de cette stratégie devra tenir compte des facteurs liés à la
disponibilité des données d’enquête pour la FL, Schisto, HTS et Trachome et la coendémicité de la loase dans les provinces du Bas Congo, de l’Equateur, de Maniema et
de Province Orientale notamment pour la mise à échelle de la distribution du Mectizan
- L’intensification progressive de la chimioprévention passe par l’achèvement de la
cartographie, l’approvisionnement des médicaments et intrants, par la
distribution de masse des médicaments et par le renforcement du système des
informations sur les activités de distribution ;
- L’intensification progressive des interventions de prise en charge des cas passe
par l’achèvement de la carte de co endémicité des MTN à PCC, la détermination
des zones co endémiques pour les activités transversales, la gestion des cas
dans les structures de santé périphériques, avec un réseau de référence des cas
compliqués et par l’organisation des activités de riposte à la THA, leishmaniose et
rage ;
- L’intensification progressive de contrôle de la transmission sera axée sur le
contrôle des vecteurs : moustiques, tsé-tsé, simulies, phlébotomes
- Le renforcement des capacités du niveau national en matière de gestion et de
mise en œuvre du programme MTN se réalisera par la revitalisation des équipes
à tous les niveaux, la dotation de la coordination d’équipements de bureautique,
de communication, de matériels roulants et d’autres outils de travail.
.
8
• Priorité stratégique 4
- l’amélioration du suivi –évaluation passe le développement des guides de
supervision, des indicateurs de suivi-évaluation et des outils de collecte de
données, par le renforcement des capacités du S&E à tous les niveaux, le
renforcement des capacités de gestion des effets secondaires, l’organisation des
réunions de monitorage à tous les niveaux et par l’application et le suivi des
recommandations formulées
-
le renforcement de la surveillance des MTN, de la riposte et du contrôle des
épidémies passe par l’évaluation du système de surveillance existant et par le
renforcement des capacités du personnel impliqué dans ce système de
surveillance des MTN à caractère épidémique
- le renforcement de la recherche opérationnelle portera sur le renforcement des
capacité dans la recherche, la documentation sur l’absence de la dracunculose et
sur la conduite des travaux de recherche opérationnelle sur les MTN ainsi que
sur la publication des résultats.
-
la mise en place des systèmes de gestion des données intégrées et le soutien de
l’analyse de l’impact des MTN procédera par le renforcement des capacités dans
la gestion des données intégrées, l’organisation de la banque des données ;
- le sous système de pharmacovigilance se réalisera par le renforcement des
capacités de gestion des effets secondaires liés à la prise des médicaments.
Budget
Le budget du plan directeur de la lutte contre les MTN, élaboré suivant l’outil de
budgétisation proposé par l’OMS pour les activités des quatre priorités stratégiques, est
estimé à 183705599 $ répartis comme suit :
Priorités
stratégiques
Priorité 1
2012
2013
2014
2015
2016
Totaux
2014979
2881684
3701876
3331001
2811553
14741093
Priorité 2
3674392
4936143
6069546
6004671
6104423
26789175
Priorité 3-CTP
1792853
3419390
1697556
1843941
2376009
11129749
Priorité 3-PIM
6182253
11791000
7668269
8324555
10736006
44702083
Priorité 3– LAV-PT
10715906
15007400
10140310
11021294
10470389
57355298
Priorité 4
3387635
4410761
5408889
6645129
9135787
28988201
TOTAUX
27 768
019
42 446
377
34 686 445
37 170 591
41 634 167
183 705 599
9
Les contributions financières attendues du Gouvernement de la RD Congo et des
partenaires de la lutte contre les MTN ainsi que le déficit financier (fonds à mobiliser)
sont proposées comme suit:
Années
Priorités
stratégiques
Gouvernement RDC
(5%)
OMS (HQ, AFRO,
APOC) (50%)
Partenaires MTN
CTP (12,5%)
Partenaires MTN
PIM (12,5%)
Autres partenaires
(5%)
GAP financier
(15%)
2012
2013
27 768 019
46 859 151
1 388 401
2014
2015
2016
Totaux
40 097 348
43 817 735
50 771 970
212 693 800
2 342 958
2 004 867
2 190 887
2 538 599
10 634 690
13 884 009
23 429 576
20 048 674
21 908 867
25 385 985
106 346 900
3 471 002
5 857 394
5 012 169
5 477 217
6 346 496
26 586 725
3 471 002
5 857 394
5 012 169
5 477 217
6 346 496
26 586 725
1 388 401
2 342 958
2 004 867
2 190 887
2 538 599
10 634 690
4 165 203
7 028 873
6 014 602
6 572 660
7 615 796
31 904 070
INTRODUCTION
L’OMS définit les Maladies Tropicales Négligées (MTN) comme les maladies
affectant presque exclusivement les populations pauvres dans les régions rurales et les
quartiers urbains défavorisés des pays à faible revenu. Les populations les plus
touchées vivent souvent dans les zones tropicales et subtropicales du monde. Un
milliard d’individus (soit une personne sur 6 de la population mondiale) souffrent d’une
ou de plusieurs MTN à la fois : plus de 70 % de pays sont touchés par deux ou
plusieurs de ces maladies, 28 pays sont affligés par plus de six de ces maladies
simultanément.
Outre leurs répercussions négatives sur la santé, les MTN participent à un cycle
continu de pauvreté et à une stigmatisation qui empêchent des dizaines de millions de
personnes de travailler, d’aller à l’école ou de participer à la vie familiale et sociale. Au
niveau national, souvent ces maladies sont ignorées, mal documentées et silencieuses.
Le manque de statistiques fiables entrave les efforts visant à les faire sortir de l’ombre.
Cependant, si les trois grandes maladies « VIH/SIDA, tuberculose et
paludisme » ont attiré l’attention du monde entier, ces autres maladies infectieuses
invalidantes et parfois fatales qui touchent les populations démunies ont bénéficié d’un
intérêt relativement limité des donateurs, des décideurs et des responsables de la santé
publique. A quelques exceptions près (lèpre, trypanosomiase humaine africaine et
onchocercose), les MTN font l’objet d’une faible priorité dans les programmes d’action
des institutions et des fonds de développement. Or, il existe des interventions à la fois
efficaces, sûres et économiques à impact visible et rapide contre les maladies tropicales
négligées. Par conséquent, une nouvelle stratégie de lutte contre les MTN a été initiée
par l’OMS et ses partenaires au développement et s’est traduite par l’élaboration d’un
plan mondial de lutte contre les maladies tropicales négligées.
La nouvelle approche de la lutte préconisée contre les MTN se veut intégrée
et coordonnée dans le but de rendre plus efficient l’utilisation des ressources et du
personnel et de combiner la fourniture des interventions dont la cartographie, la
formation, l’achat de médicaments et du matériel, la chimiothérapie préventive, le
dépistage actif, la surveillance, le suivi ainsi que la recherche. Au niveau de chaque
pays touché par ces maladies, des stratégies intégrées de lutte contre la maladie
devront être formulées, notamment la chimiothérapie préventive, la Prise en charge
10
Intensive de la Maladie, la lutte anti vectorielle, la surveillance et les interventions en
milieu scolaire.
•
•
•
•
Ainsi, il est recommandé aux pays :
de réaliser une évaluation de l’ampleur des MTN et des activités des programmes
de lutte contre les maladies tropicales négligées;
de renforcer les capacités de lutte contre les maladies tropicales négligées en
allouant des ressources et en élaborant des programmes convenablement ciblés,
intégrés et alignés au plan national de développement sanitaire (PNDS);
d’élaborer des plans d’action pour intensifier la lutte contre les maladies tropicales
négligées, en prenant en compte les cibles régionales actuelles pour le contrôle,
l’élimination ou l’éradication de ces maladies;
de renforcer le partenariat au niveau national, y compris le secteur privé, pour
exploiter le regain d’intérêt vis-à-vis de la réduction de la pauvreté et de
l’engagement dans ce domaine.
Ce plan stratégique vise la lutte intégrée contre les MTN évitables par la
chimiothérapie préventive (la Filariose Lymphatique, les Géo helminthiases,
l’Onchocercose, la Schistosomiase et le Trachome) et celles pour lesquelles, la Prise en
charge
Intensive
de
la
Maladie
est
actuellement
la
stratégie
recommandée (Dracunculose,
Leishmanioses,
Lèpre,
Peste,
Pian,
Rage,
Trypanosomiase humaine africaine et ulcère de Buruli).
PREMIÈRE PARTIE
ANALYSE DE LA SITUATION
11
1.1. PROFIL DU PAYS
1.1.1. Structure administrative, démographique et communautaire
a. Structure administrative
La RDC est un Etat unitaire fortement décentralisé qui comprend 11 provinces. La
constitution de la troisième République prévoit le passage à 26 provinces. Ce
découpage devra permettre une décentralisation du pouvoir vers les Provinces grâce à
une plus grande autonomie de gestion. Chaque province est divisée en districts
administratifs, les districts en territoires, les territoires en secteurs, les secteurs en
groupements et ces derniers en villages ou localités. Les villes sont subdivisées en
communes et celles-ci en quartiers. Actuellement, la RDC compte 25 districts
administratifs, 145 territoires administratifs, 21 villes et 77 communes.
RCA
SOUDAN
PROVINCE ORIENTALE
OUGANDA
EQUATEUR
REP DU CONGO
NORD - KIVU
RWANDA
MANIEMA
SUD - KIVU
BURUNDI
KASAI - ORIENTAL
KINSHASA
BANDUNDU
BAS - CONGO
KASAI - OCCIDENTAL
ANGOLA
KATANGA
R.U. TANZANIE
ZAMBIE
1.1.1
ZAMBIE
1.1.2
Figure 1 : Carte administrative de la RDC
b. Structure démographique
La population de la République démocratique du Congo en 2011, est estimée à
77 232 483 millions d’habitants (Projections à partir du Recensement Scientifique de
1984). Ce chiffre reste sous estimé du fait qu’une bonne partie, dont les pygmées, n’est
pratiquement pas recensée.
. La répartition par province est reprise dans le tableau ci-après :
12
Tableau 1 : Données de la population nationale par province
Source : Institut National de la statistique ;
Province ou
region
Bandundu
Bas Congo
Equateur
Kasaï
Occidental
Kasaï Oriental
Katanga
Kinshasa
Maniema
Nord Kivu
Province
Orientale
Sud Kivu
TOTAL
District
52
31
69
43
49
67
35
18
34
83
34
515
Nombre de
villages ou de
communautés*
Annuaire statistique de l’enseignement primaire, secondaire et
Population
totale
Moins de
5 ans
7592813
3277900
8466602
1442634
622801
1608654
Nb
d'écoles
primaires
2657485
5347
1147265
1737
2963311
4130
6823613
9958945
10817480
6972945
1975253
6141835
1296486
1892200
2055321
1324860
375298
1166949
2388265
3485631
3786118
2440531
691339
2110390
3114
3303
4039
2620
1135
2583
777
858
1085
287
263
483
10401066
4804031
77232483
1976203 3640373
912766
173426
14674172 25484132
4143
2361
34512
1324
503
8126
4 852
18 030
17 550
7 564
9 014
25 764
5 620
9 423
9 807
20 709
4 104
132 437
5-14 ans
Nombre de
formations
sanitaires
1086
374
1086
professionnel ; PNDS
c. Caractéristiques démographiques
Le taux de croissance annuelle est de 3,2%. La population congolaise est très
jeune. En effet, les jeunes (moins de 20 ans) représentent environ 57 % de la
population totale contre 38,8 % pour la population adulte (entre 20 et 59 ans) et 4,2 %
pour la population du 3ème âge.
Les femmes représentent 52 % de la population. La proportion de personnes âgées
de moins de 15 ans est de 49 %. Ce qui illustre l’ampleur des besoins en terme des
soins de santé et d’éducation pour les jeunes (Anonyme, 2003).
Près de 69,6 % de la population vit en milieu rural
d. Organisation sociale de la Communauté
La RDC compte près de 400 ethnies, regroupées en quatre grands groupes dont
les bantous, les soudanais, les pygmées et les nilotiques. Les pygmées sont surtout
nomades. Chaque communauté est dirigée par un chef du village assisté par un conseil
des notables. Les chefs de villages sont responsables devant le chef de groupement qui
dirige un ensemble de villages.
La densité de la population est 24 habitants au km2, faisant de la RDC un pays
sous-peuplé. Pendant la saison sèche, un mouvement important de la population
s’observe vers des sites de pêche et d’agriculture saisonnière.
En milieu rural, les activités agricoles, la chasse et la pêche constituent la
principale occupation. L’exploitation artisanale des minerais est aussi pratiquée. Les
activités sont menées surtout pendant la saison sèche à cause des inondations et de la
détérioration de l’état des routes pendant la saison pluvieuse.
13
Les lieux de culte, les associations, les tam-tams, les crieurs publics, les radios
communautaires, les marchés, les relais/distributeurs communautaires et les écoles
sont les canaux de communication les plus utilisés.
Les femmes sont très actives dans la mobilisation des masses. Elles sont surtout
mobilisées dans la distribution de la vitamine A et
micronutriments, dans le
déparasitage et dans les campagnes de vaccination.
Plus de 60 % des structures de santé sont tenues par le secteur privé (Eglises,
ONG, le secteur privé lucratif et communautés). Les ménages supportent la quasitotalité de la charge financière des prestations de soins de santé.
1.1.2. Caractéristiques géographiques
La RDC est située au cœur du continent Africain, à cheval sur l’Equateur (entre
5°20’ de latitude Nord et 13°27’ de latitude Sud, et entre 12° et 31° de Longitude Est).
Elle couvre une superficie d’environ 2.345.000 km². Elle partage 9.000 Km de frontière
avec neuf pays et 37 Km de côte sur l’Océan Atlantique. (figure1).
Figure 2 : Carte de la République Démocratique du Congo
a. Hydrographie
L’immense territoire de la RDC est drainé par un réseau hydrographique
exceptionnel qui comprend une trentaine de grandes rivières totalisant plus de 20.000
km. Les eaux de ces rivières débouchent sur le fleuve Congo, long d’environ 4.670 km
de parcours avec un débit moyen de 45.000 m3/sec à l’embouchure (deuxième débit le
plus important du monde). Une petite frange marginale du nord-est de la RDC, située
dans le rift Albertin au nord des Virunga, est drainée vers le Nil. La RDC compte quinze
lacs qui totalisent plus de 180.000 km². Cet important réseau hydrographique offre des
gîtes propices à la prolifération de nombreux hôtes intermédiaires et vecteurs de
nombreuses maladies.
14
Les ressources en eau de surface (immense réseau fluvial, plaines inondées et
lacs) représentent 52% des réserves totales du continent et couvrent environ 86.080
km2, soit 3,5 % de la superficie du pays.
b. Relief
La RDC présente un gradient d’altitude allant du niveau de la mer jusqu’au
sommet du Ruwenzori à plus de 5.000 m. Plus de 85% du territoire est située entre 300
et 1.000 m d’altitude.
En bordure Est et Sud, s'étendent des hauts plateaux parsemés d'inselbergs
(2.000 m dans la partie Sud du plateau du Katanga), des massifs aux sommets aplanis
(monts Mitumba notamment), et des fossés d'effondrement (lac Upemba). Ceux-ci,
généralement occupés par des lacs (Tanganyika, Kivu, Édouard et Albert) sont dominés
par des môles granitiques couverts de glaciers (Ruwenzori, 5.119 m) et les formations
volcaniques du bourrelet occidental du rift (chaîne des Virunga). A l’ouest, la cuvette
centrale est bordée par le plateau des Batéké et des chaînes des collines plus ou moins
parallèles à la côte atlantique.
c. Végétation
Les problèmes environnementaux se posent beaucoup plus en termes de
destruction de principaux biomes (écosystèmes) à savoir les forêts, les sols, les eaux,
lesquels biomes doivent coexister harmonieusement dans un système environnemental.
Par ses pratiques aussi bien traditionnelles que modernes, le Congolais se trouve
être au centre de la rupture de l’équilibre environnemental. Cette rupture tient
essentiellement aux faits que les sols sont érodés, les forêts décimées, les déserts
progressent, les plantes et les animaux sont menacés d’extinction et les précieuses
sources d’eaux s’épuisent plus rapidement qu’elles ne se renouvellent.
Les principales causes de cette dégradation sont : l’agriculture itinérante sur
brûlis, l’exploitation forestière (bois d’œuvre, bois de chauffe, charbon de bois),
caducité et non application des lois et règlements, construction anarchique, pollution
des eaux, exploitation minière, pratique de feu de brousse, élevage extensif, explosion
démographique, constructions industrielles, absence d’une politique nationale cohérente
de gestion des déchets…
Face à cette destruction, le citoyen Congolais a de la peine devant un
environnement péri domiciliaire avec des conditions susceptibles de favoriser l’éclosion
de la maladie et donc la prolifération des vecteurs.
En rapport avec le déboisement, il faut souligner que la RDC possède une vaste
étendue forestière d’environ 125 millions d’hectares, mais qui régresse chaque année à
la suite de l’action conjuguée de l’agriculture itinérante, de l’élevage, de la récolte de
bois de feu et de l’exploitation industrielle de bois d’œuvre.
d. Climats et Saisons
Située de part et d'autre de l'équateur, la RDC connaît toute la gamme des climats
caractéristiques de la zone tropicale humide :
• climat équatorial au centre (saison des pluies de 8 à 10 mois) qu’on retrouve
dans la Cuvette typiquement équatoriale avec des précipitations autour de 2000 mm de
pluie par an, sans véritable saison sèche, une humidité atmosphérique constamment
élevée (70 à 85%), et des températures variant à peine autour d'une moyenne de 25 à
27 °C.
• climat tropical et humide au Nord et au Sud qu’on retrouve dans le
Katanga méridional où six mois secs alternent avec six mois pluvieux, avec une
pluviométrie moyenne annuelle de 1.000 à 1.500 mm et des précipitations totales
voisines de 500 mm
15
Ces 2 climats chauds avec une pluviométrie importante, favorisent le
développement des vecteurs (moustiques pour la FL et le paludisme, simulies pour
l’onchocercose, glossines pour la THA) et des différents hôtes intermédiaires.
• climat tempéré en altitude à l’Est, où les données météorologiques sont
marquées par les précipitations qui varient de 810 mm sur la frange littorale à plus de
2.500 mm dans les régions montagneuses à l’Ouest du Lac Kivu. Ces hautes terres, aux
températures tempérées, comparables à celles du Rwanda et du Burundi voisins,
contrastent vigoureusement avec les étendues chaudes et humides de l'intérieur du
bassin. L’extrême Est, du Lac Kivu au Lac Albert, présente un climat de type
montagneux avec des températures moyennes oscillant entre 16 et 18 °C.
1.1.3. Situation et indicateurs socio-économiques
a. Principales Bases économiques
La RDC est actuellement classée parmi le pays les plus pauvres du monde, malgré ses
immenses ressources naturelles, le dynamisme reconnu et l’esprit d’entreprise de sa
population. La décennie de conflit, aggravée par la mauvaise gestion soutenue, a eu
des effets dévastateurs sur l’économie nationale. La performance enregistrée par la
RDC, depuis 2001, a facilité l’accès du pays à l’initiative en faveur des Pays Pauvres
Très Endettés (PPTE). Les Conseils d’Administration de la Banque mondiale (BM) et du
Fonds Monétaire International (FMI) se sont mis d’accord sur un Point d’Achèvement
flottant. Celui-ci a été atteint en 2010 grâce à l’engagement du Gouvernement en
faveur des réformes économiques à mettre en œuvre et de sa performance dans leur
exécution.
Au plan des activités de la population adulte, 57 % des personnes âgées de 15 à 64
ans exercent une activité économique dans le secteur surtout agricole. Mais il existe
une faible proportion de travailleurs salariés (7%). La proportion des travailleurs du
sexe masculin est quatre fois plus élevée que celle des femmes salariées (MICS-2,
2002). L'agriculture occupe, en terme de superficie, 10% du territoire national dont 7%
pour l'élevage.
Les grandes compagnies minières existent dans plusieurs provinces de la RDC dont la
MIBA (Minière de Bakwanga) qui exploite le gisement de diamant dans la province du
Kasaï oriental à Mbuji Mayi, la GECAMINE et les Mining exploitent le cuivre dans la
province du Katanga. Les mines d’or sont exploitées à Watsa (Province orientale), à
Kamituga (Nord Kivu) et Kalima (Maniema).
A coté de ces grandes sociétés minières, la population pratique l’exploitation artisanale
de plusieurs minerais : le coltan (Kivu), diamant(Kasai, orientale, Bandundu…).
Concernant l’indicateur du développement humain (IDH), le niveau de développement
humain est variable selon les provinces avec une moyenne de 0,385, classant le pays
au 167ieme rang mondial (MICS-2, 2002 ; Rapport sur le développement humain 2006).
16
b. Indicateurs socioéconomiques
La population active (20-64 ans) qui doit prendre en charge les enfants et les
vieillards, représente 40% de la population totale. Plus de 70% de la population du
pays vit en dessous du seuil de la pauvreté. Il est important de souligner que la guerre
en RDC a entamé les capacités productives de l’économie, notamment dans le secteur
de l’agriculture. Le déplacement des populations a des effets dévastateurs sur
l’environnement, à la fois sur les ressources forestières et la faune.
Tableau 3 : Quelques indicateurs socio-économiques
1. Pauvreté Monétaire
1.1. PIB/H (USD (2001)) 74,0
1.2. Incidence (estimation 2001) 83,6
1.3. Sévérité (estimation 2001) 0.,1
2. Alimentation
2.1. Klcal/H par jour (1999): 1 836
2.2. Insuffisance pondérale (<1 an) (1998): 10,7
2.2. Insuffisance pondérale (taille/âge) (<5 ans) (2001) 38,2
3. Santé
3.1. Espérance de vie à la naissance (année) (1999) : 50.0
3.2. Mort précoce (1999): 30,1
3.4. Taux de mortalité maternelle (pour 100.000 naissances (1999) : 1289
3.5. Taux de mortalité infantile (1000) (2001) : 129,0
4. Santé Reproductive :
4.1. Taux de couverture des soins prénatals (2001 (%)) 68,2
4.2. Taux de couverture des accouchements assistés (2001 (%)) 60,7
4.3. Prévalence contraceptive (2001 (%)) 31,4
5. HIV/SIDA (2001)
5.1. Incidence HIV/SIDA (2000 (%)) 5,07
5.2. Utilisation préservatifs ( (2000 (%)): 2,3
6. Education (2001)
6.1. Taux d’alphabétisation (%) 65,3
6.1. Taux d’alphabétisation des hommes : 79,8
6.2. Taux d’alphabétisation des femmes : 51,9
6.3. Taux de scolarisation primaire (Net) : 51,6
7. Environnement et cadre de vie :
7.1. Taux d’accès à l’eau potable (2001) : 26,1
7.2. Taux d’utilisation des latrines hygiéniques (2001) : 46,0
7.3. Taux d’évacuation des déchets ménagers (2001) : 42,2
8. Indice de Pauvreté humaine : 0,39
17
Sources. Profil PNUD (1998), Ministère de la Santé (2000) Plan Directeur de Développement Sanitaire
20002009.MICS II :Enquête UNICEF (2001) (données provisoires). K.Ntalaja (2001). Households Food
Security and Poverty Assessment in the Democratic Republic of the Congo. PAM/USAID. Kinshasa (mai).
c. Salubrité du milieu
On note une forte détérioration de l’écosystème en raison du relâchement des
mesures d’hygiène individuelle et collective et de salubrité publique, renforcée par
l’insuffisance de l’approvisionnement en eau saine.
Les immondices enlevées sont déversées sans contrôle soit dans les zones des
cultures maraîchères, soit dans une érosion, soit dans un cours d’eau ou un caniveau
public. Il s’agit là d’une décharge non contrôlée des ordures dont la décomposition
accentue la prolifération des mouches, des cancrelats et des rongeurs, sans oublier les
effets néfastes sur les écosystèmes et sur la santé de la population.
1.1.4. Transport et communication
a. Principaux modes de transports
Le réseau de transport date pour l’ensemble de l’époque coloniale et est constitué
de 16.238 Km des voies navigables, de 5.033 Km de voies ferroviaires, de 145.000 Km
de routes avec 7400 Km d’axes urbains ainsi que de 270 aéroports dont 5
internationaux. La voie aérienne est la plus utilisée entre Kinshasa et les provinces.
Globalement, les parties Nord et Sud sont facilement accessibles par route et le centre
du pays par voie fluviale. L’accessibilité des zones reculées varie d‘une province à l’autre
et parfois d’une zone à l’autre dans la même province.
b. Système de communication
Le pays dispose de 5 réseaux de télécommunication GSM (VODACOM, AIRTEL,
TIGO, CCT, STANDARD TELECOM), de plusieurs réseaux Internet, des radios
communautaires, publiques et privées, des chaines de télévision couvrant la plupart des
zones de santé du pays.
Le moyen de communication dans certaines ZS reste la radiophonie.
c. Contraintes.
Une grande partie de la population vit dans l’isolement du fait de l’inaccessibilité
de leur milieu et cela, à la suite de la détérioration très avancée des routes et à
l’absence des mass media. Dans les régions équatoriales où les voies d’accès sont
essentiellement fluviales, la saison sèche réduit la navigabilité et par conséquent, les
grandes activités interviennent pendant la saison des pluies. Cependant, l’existence des
réseaux GSM peut être utilisée pour améliorer la communication avec les Zones d’accès
géographiques difficiles.
18
1.2. Analyse de la situation du système national de santé
1.2.1. Objectifs et priorités du système de santé
Le but du système de santé est de contribuer au bien être de la population congolaise.
L’Objectif général : est de contribuer d’ici 2015 à l’amélioration de la santé de
la population congolaise dans le contexte de lutte contre la
pauvreté.
L’Objectif sectoriel : est d’assurer des soins de santé primaires de qualité à toute la
population, en particulier aux groupes vulnérables en vue de »
combattre les grandes endémies telles que le VIH/SIDA, le
paludisme, tuberculose, onchocercose, la trypanosomiase
humaine africaine, les maladies non transmissibles etc.
1.2.2. Analyse du système national de santé dans son ensemble
La Politique Nationale de la Santé met l’accent sur les soins de santé
primaires avec la zone de santé comme unité opérationnelle de mise en œuvre de la
PNS.
L’aide internationale dont la plus grande partie est destinée à la lutte
sélective contre la maladie, a comme conséquence la fragmentation de la plupart des
Zones de Santé qui devraient offrir des soins de santé à la fois globaux, continus et
intégrés.
En vue de faire face à cette situation, en 2006, le Ministère de la Santé Publique
et ses partenaires ont adopté la Stratégie de Renforcement du Système de Santé
(SRSS) qui se fixe pour but d’améliorer l’offre et l’utilisation des soins de santé de
qualité par l’ensemble de la population congolaise.
•
Problèmes prioritaires
Les principaux problèmes au fonctionnement du système et de ses piliers sont
liés à la gouvernance, à la réforme et décentralisation, aux Ressources Humaines, au
financement, aux médicaments et intrants spécifiques, aux infrastructures,
équipements/matériels, laboratoires et nouvelles technologies, à l’information sanitaire,
ainsi qu’à la prestation des services de santé et des soins.
-
Gouvernance du secteur
Le MSP fonctionne avec les documents normatifs (Politique Nationale de Santé et
Plans Stratégiques sectoriels) qui ne sont pas adoptés par le Gouvernement. La loi
cadre du secteur de la santé n’ayant pas été adoptée, ce dernier continue à être régi
par le décret de 1952 sur l’art de guérir au Congo Belge, Rwanda et Urundi.
La coordination du secteur a été rendue difficile à cause de la faiblesse de
leadership
19
-
Ressources humaines pour la santé (RHS)
La surproduction de RHS et le déficit du système de formation continue
menacent l’organisation des services de santé du fait d’une part, de la qualité du
personnel formé qui n’est pas garantie et d’autre part, du fait de la pléthore en
personnel. La gestion déficiente des carrières des RHS, la méconnaissance des besoins
en RHS concourent à l’inadéquation entre les postes et les profils ainsi qu’à l’instabilité
des RHS. L’arrêt de la mise en retraite du personnel pendant plusieurs années est à la
base de la pléthore du personnel.
-
Médicaments et intrants spécifiques
La complexité de l’approvisionnement et de la distribution, l’insuffisance de
régulation du secteur pharmaceutique, la faible production locale et la non garantie de
disponibilité du médicament dans les formations sanitaires font que ces dernières
s’approvisionnent en médicaments moins chers quelle que soit leur qualité et souvent
hors du circuit mis en place. Ce faisant les populations ont un faible accès aux
médicaments essentiels génériques de bonne qualité.
L’inexistence de la définition de besoins du pays en médicaments et la non
validation et adoption du dossier SNAME par le Conseil des Ministres traduisent la non
maîtrise du secteur médicaments par le Gouvernement.
Cependant, Il existe un système national de pharmacovigilance au sein du ministère de
la santé rattaché à la 3eme direction (Pharmacie et Médicaments). Cette unité est
depuis Septembre 2010 membre effectif de l’Organisation Mondiale de la Sante-Centre
de Collaboration Uppsala (OMS-UMC). Elle a pour mission :
-
La promotion de l’usage rationnel des médicaments (appui à la mise en place des
comités Pharmaco thérapeutiques
Le Développement des protocoles thérapeutiques
Le suivi des Essais cliniques
L’Information Pharmaceutique (Premier Formulaire Thérapeutique National rédigé)
Financement de la santé
L’enveloppe du budget de l’Etat consacré à la santé a constamment évolué en
valeur absolue, passant de 12 304 616 USD en 1998 à 264 049 473 USD en 2009. Le
pourcentage le plus élevé du budget de l’Etat consacré à la santé a été enregistré en
2004 (7.21%). En 2010 et 2011, ce budget, en pourcentage du budget global de l’Etat,
a été respectivement de 3,5% et 5%. Il est encore resté inférieur aux engagements
internationaux notamment ceux d’Abuja (15% du budget de l’Etat doivent être
consacrés à la santé).
Le paiement direct au lieu où les soins de santé sont offerts est contraire au
principe de couverture universelle chère aux soins de santé primaires. Il existe très peu
20
d’informations sur la contribution du secteur privé lucratif et non lucratif au financement
de la santé (confessions religieuses, les entreprises et le privé lucratif).
En pourcentage du PIB, le niveau des dépenses publiques de santé est passé de 0,39%
en 2000 à 1,99% en 2009 tout en restant inférieur à 2% sur l’ensemble de la période
considérée. Toutefois ces dépenses ont évolué proportionnellement à la part du budget
de l’Etat alloué à la santé pour la même période tel que le montre la figure ci-dessous.
L’aide internationale consacrée à la santé reste fragmentée et les ressources financières
qui proviennent de la communauté par la tarification ne sont pas encadrées, elles
constituent dans la plupart des cas les seules ressources qui font fonctionner les
formations sanitaires ou la principale source de financement des charges récurrentes
des formations sanitaires.
La figure suivante donne l’évolution de l’aide internationale consacrée à la santé.
Figure 3. : Evolution de l’aide internationale consacrée à la Santé entre 2000 et 2006
Gestion de l’information sanitaire
Les textes réglementant le Système National d’Information Sanitaire (SNIS) sont
dépassés et le système d’information est fragmenté avec une collecte multiple et non
coordonnée au niveau des prestataires. L’analyse et la validation des données sont
insuffisantes, certaines informations sont éclatées. La faible informatisation du SNIS
aboutit à l’absence de banques de données vers lequel convergerait l’ensemble des
informations sanitaires au niveau central et intermédiaire.
La multiplicité de centres de décisions sur l’organisation des sous systèmes fait
que le SNIS ne met pas l’homme au centre de ses préoccupations. La tendance est
plutôt à satisfaire aux exigences des bailleurs et des structures du niveau central au lieu
d’aider à la prise des décisions en vue d’améliorer l’offre et la qualité des soins.
21
-
Infrastructures et équipements
Les bâtiments abritant une partie importante des services administratifs du Ministère de
la Santé Publique sont vétustes et trop étroits.
La majorité des CS (88%) sont construits en matériaux non durables ou de manière
non conforme aux normes sanitaires. Plus d’une centaine des ZS ne disposent pas
d’HGR ou fonctionnent avec des structures faisant fonction d’HGR, mais sans
infrastructures ni équipements appropriés.
La capacité de maintenance au niveau du Ministère de la Santé Publique reste encore
faible.
-
Prestations de services et soins de santé
L’accès aux soins de santé primaires de qualité est insuffisant dans la plupart des
provinces du fait de la faiblesse de la couverture sanitaire et du mode de paiement
pratiqué qui n’est pas basé sur les principes de la couverture universelle des soins.
Le nombre de centres privés lucratifs non régulés, toujours croissant et la qualité
des services offerts entravent l’organisation des soins de santé de qualité au niveau
périphérique.
Le manque des ressources nécessaires aux HGR pour remplir leur mission du
fait de leur marginalisation fait que leur plateau technique en baisse constante les met
dans une situation de concurrence avec les CS.
L’insuffisance des ressources nécessaires à leur organisation caractérise les
hôpitaux et les services publics de référence secondaire au même titre que ceux du
niveau tertiaire.
L’implantation de l’hôpital du cinquantenaire est une opportunité pour améliorer
l’offre des soins de santé de référence tertiaire.
-
Collaboration intra et intersectorielle
La promotion de la santé et la réduction des inégalités en matière de santé
doivent viser les principaux déterminants de la santé notamment l’éducation,
l’approvisionnement en nourriture et en eau, l’habitat, l’assainissement du milieu,
l’hygiène publique, les comportements sexuels et modes de vie ainsi que ceux de
l’environnement (la pollution atmosphérique et le changement climatique).
L’approche intersectorielle contribuerait à prévenir certains problèmes de santé
grâce à des mesures de promotion de la santé à l’école et sur les milieux de travail,
l’éducation sexuelle, une alimentation saine, l’exercice physique régulier et
l’amélioration de la salubrité publique et de l’habitat. La révision des textes légaux et
règlementaires régissant les différents domaines des déterminants de la santé ne peut
se faire que de façon consensuelle entre les différents secteurs.
Les liens de collaboration entre la santé, l’agriculture, la pêche et l’élevage
permettent une concertation thématique santé et nutrition de même entre la santé et la
culture pour la délivrance des autorisations d’exercice de l’art de guérir aux
tradipraticiens réduirait des conflits de compétence.
Quant aux secteurs connexes indirects comme celui de la Fonction publique, du
plan, des finances et budget, des travaux publics et infrastructures, de l’information et
22
presse et celui du commerce extérieur, des liens plus étroits devraient être envisagés
pour assurer la gestion rationnelle des ressources.
Les ministères connexes dans la lutte contre les MTN sont : Enseignement
Primaire, Secondaire et Professionnel,
de l’Agriculture, pêche et Elevage,
de
l’Environnement, de la communication, des finances, des affaires sociales, de
l’intérieur, de l’énergie, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique.
-
Santé scolaire et autres programmes partenaires de MTN
Il existe un programme de santé scolaire et universitaire qui organise le déparasitage
en collaboration avec le Programme de Nutrition. En plus, le PRONANUT organise
périodiquement le déparasitage de masse pour les enfants de moins de 5 ans.
-
Leadership du MSP dans le contexte de la mondialisation
La hiérarchie administrative du ministère de la Santé et l’organigramme
(organigrammes) montrant la position des programmes de lutte contre les MTN et
celles du Coordonnateur du programme et des responsables des différents programmes
sont repris e annexe.
Dans le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté, le
gouvernement reconnaît qu’une réforme complète de l’administration publique est
nécessaire afin d’améliorer sa qualité et la capacité des ministères et agences publics à
fournir des services en vue d’améliorer leur efficience et leur performance. L’objectif
poursuivi dans le cadre de la stratégie est double : la maîtrise de la masse salariale et
des effectifs ainsi que l’amélioration progressive de la qualité des prestations de
l’administration publique. Pour atteindre cette stratégie, le Gouvernement compte entre
autre : (i) finaliser le programme de mise à la retraite et (ii) rationaliser les postes, des
effectifs, des emplois au sein de l’administration publique par la définition d’un nouveau
cadre organique plus adapté.
Ces reformes sont favorables à l’approche intégrée et coordonnée de la lutte
contre les MTN et prônent entre autre la réduction et le regroupement des directions et
des programmes spécialisés.
Un document de politique nationale de lutte contre les MTN existe. Les MTN
sont reprises parmi les priorités nationales incluses dans le PNDS.
Il est mis en place une coordination nationale des MTN par l’arrêté ministériel
N°1250/CAB/MIN/AMM/057/CJ/OMK/2009 du 14 Octobre 2009
Les contraintes pour les systèmes de coordination de la lutte contre les MTN
sont ci-après :
- Absence de locaux appropriés pour la coordination MTN
- Manque d’équipements (informatiques, logistique, transport, mobiliers…)
- Insuffisance du personnel formé en management de lutte contre les MTN
- Existence des programmes individualisés par maladies.
- Faible financement des activités tant par le MSP que par les partenaires.
Le MSP fonctionne avec les documents normatifs (Politique Nationale de Santé et
Plans Stratégiques sectoriels) qui ne sont pas adoptés par le Gouvernement. En plus,
23
les politiques et les plans sous sectoriels ne sont pas toujours en phase avec le PNS
basée sur les soins de santé primaires ;
Les textes qui régissent le secteur de la santé sont déjà obsolètes. La
loi cadre du secteur de la santé n’ayant pas été adoptée, ce dernier continue à être régi
par le décret de 1952 sur l’art de guérir au Rwanda, Urundi et Congo Belge .
Le processus de normalisation manque de cohérence et d’efficacité
dans le secteur. Les normes qui existent notamment pour l’organisation du niveau
périphérique entre en conflit avec celles développées par les programmes spécialisés.
De plus, plusieurs normes manquent : il s’agit par exemple des normes d’organisation
et de fonctionnement des ZS en milieu urbain, des normes du niveau intermédiaire,
des normes du niveau central ainsi que des normes qui définissent les plateaux
techniques pour les hôpitaux de référence secondaire et tertiaire, le manuel des
spécifications techniques du matériel et équipement, normes pour les infrastructures,
listes des médicaments et intrants spécifiques par niveau de soins ;
La structure actuelle du niveau central et celle du niveau intermédiaire ne
sont pas pertinentes par rapport à leurs compétences constitutionnelles. En plus, la
mise en place des pouvoirs provinciaux avant les textes devant les régir à exacerber les
conflits entre différents acteurs. Ceci a eu un impact négatif sur l’organisation des
services de santé et sur la qualité de ceux-ci en provinces.
Il y manque de façon chronique des équipements techniques et de bureau,
des fournitures et intrants indispensables au fonctionnement. En plus,
le nombre de
cadres au niveau central qui n’ont pas de compétences et expérience pour assumer les
missions confiées à ce niveau (régulation, normalisation, élaboration des politiques,
appui conseil et suivi de la mise en œuvre etc.) augmente.
La coordination du secteur a été rendue difficile à cause de la faiblesse
de leadership et de l’insuffisance de collaboration intra sectorielle d’une part, et de la
coexistence au côté du Comité National de Pilotage, des Comités de Pilotage mis en
place du fait des projets qui interviennent dans le secteur, d’autre part. Plusieurs
Comités Provinciaux de Pilotage ne sont pas fonctionnels.
Le privé lucratif prend de plus en plus de l’ampleur dans le secteur de la santé
mais il n’est presque pas régulé ;
La gestion des ressources humaines pour la santé (recrutement, affectations,
gestion de carrière, rétention du personnel, etc.) et des ressources financières
notamment celles qui proviennent de la tarification est catastrophique. Elle influence
malheureusement la qualité des soins
Le MSP devra développer son leadership pour influencer positivement la prise des
décisions en rapport avec la santé dans les institutions et forums internationaux de haut
niveau, au lieu de subir toujours les effets de la gouvernance internationale.
24
Tableau 2: Ministères connexes pour les activités des différents programmes
MTN
PNLFL
Enseignement
primaire,
secondaire
et
professionnel
Agriculture
Environnement
Communication
Finances
Affaires sociales
Intérieur
Energie
Enseignement
supérieur
Recherche
scientifique
PNLO
X
PNLB/P
I
X
X
X
X
X
X
X
X
TRACHOME
PNLTHA
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
PNEL
PNLUB
PNED
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Les stratégies de modification proposées cadrent avec les différents axes stratégiques
de la SRSS sont : le développement de la Zone de santé, le renforcement de la
gouvernance et du leadership dans le secteur de la santé, le développement des
ressources humaines, la reforme du secteur du médicament, la reforme du financement
de la santé et la collaboration intra et inter sectorielle.
Tableau 3 : Répartition de la population, des villages/communautés et des
formations sanitaires par Zone de Santé et par province
Nombre des formations sanitaires
Province
Bas-Congo
Bandundu
Equateur
Kasaï Occidental
Kasaï Oriental
Katanga
Kinshasa
Maniema
Nord Kivu
Province
Orientale
Sud Kivu
RDC
Nombre
des ZS
Pop tot.
(2012)
52
31
69
43
49
67
35
18
34
7592813
3277900
8466602
6823613
9958945
10817480
6972945
1975253
6141835
83
34
10401066
4804031
77232483
515
Nombre des
Communautés
cibles
4 852
1
Niveau
Zones de
santé
(HGR)
24
18 030
17 550
7 564
9 014
25 764
5 620
9 423
9 807
20 709
1
1
1
1
2
2
1
1
40
53
33
38
52
30
14
26
374
1086
287
777
858
1085
263
483
1
1
13
64
26
400
1324
503
8126
4 104
132 437
Référence
provinciale
Centres de
santé
1086
25
•
Cadre organisationnel
Le système de santé est structuré en 3 niveaux, à savoir : le niveau central, le niveau
Intermédiaire et le niveau périphérique.
Le niveau central est constitué du Cabinet du Ministre, du Secrétariat Général qui
compte 13 Directions et 52 Programmes Spécialisés, les Hôpitaux nationaux. Il a une
responsabilité normative et de régulation, de prestation de soins tertiaires. Il définit les
politiques, les stratégies, les normes et les directives. Il assure un appui conseil et le
contrôle de conformité et le suivi de la mise en œuvre en provinces.
Le niveau intermédiaire compte 11 Inspections Provinciales de la Santé et 65
Districts Sanitaires, les Hôpitaux provinciaux. Il assure un rôle d’encadrement
technique, le suivi et la traduction des directives, stratégies, des politiques sous forme
d’instructions et de fiches techniques pour faciliter la mise en œuvre au niveau des
Zones de Santé. Le niveau intermédiaire a aussi pour mission d’offrir à travers l’Hôpital
Provincial, les soins de santé de référence secondaire. Actuellement le pays compte
encore 11 Inspections Provinciales de la Santé. Mais avec la décentralisation en cours, il
comptera 26 Divisions et 26 Inspections Provinciales de la Santé dans les années qui
suivent conformément à la Constitution de la République.
Le niveau périphérique comprend
théoriquement 515 ZS avec 393 Hôpitaux
Généraux de Référence et 8504 aires de santé (AS) planifiées dont 8266 disposent d’un
Centre de Santé. Ce niveau est chargé de la mise en œuvre de la stratégie des soins de
santé primaires sous la supervision et l’encadrement du niveau intermédiaire. La
mission du Centre de Santé (CS) est d’offrir à sa population de responsabilité les soins
de santé qui relèvent du Paquet Minimum d’Activités (PMA), tandis que celle de l’Hôpital
Général de Référence du niveau primaire est d’offrir les soins qui relèvent du Paquet
Complémentaire d’Activités (PCA) et d’apporter un appui au développement des PMA de
qualité dans les Centres de Santé.
26
1.3. ANALYSE DE LA SITUATION DES MTN
1.3.1. Epidémiologie et charge de la maladie
Les treize maladies tropicales négligées (MTN) suivantes sont endémiques en
RDC : la Filariose Lymphatique, les Géo helminthiases, l’Onchocercose, les
Schistosomiases, le Trachome, la Dracunculose, les Leishmanioses, la Lèpre, la Peste, le
Pian, la Rage, la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) et l’Ulcère de Buruli.
Le tableau 6 donne la liste des MTN évitables par la chimiothérapie préventive
(CTP) avec les populations à risque et populations cibles pour la Distribution de Masse
de Médicaments (DMM) au cours des 5 dernières années (2006-2010)
Le tableau 7 donne la liste des MTN à Prise en charge intensive de la maladie avec
les populations à risque et les niveaux de morbidité et de mortalité au cours des 5
dernières années (2006-2010)
En RD Congo, 14 MTN ont été identifiées endémiques:
1. Onchocercose ou cécité des rivières
2. Schistosomiases (urogénitale ou bilharziose urinaire et intestinale)
3. Géo helminthiases ou helminthiases transmises par le sol (HTS)
4. Trachome
5. Filariose lymphatique (FL) ou éléphantiasis
6. Lèpre ou maladie de Hansen
7. Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) ou maladie du sommeil
8. Leishmanioses (viscérale ou Kala-Azar et cutanée ou bouton de Biskrat)
9. Pian ou syphilis endémique
10. Ulcère de Buruli (UB) ou maladie à Mycobacterium ulcerans
11. Rage
12. Dracunculose ou ver de Guinée
13. Peste
14. Loase
1.3.1.1 Onchocercose
Le Programme National de lutte contre l’Onchocercose en RDC existe et a
signé un mémorandum d’entente avec le Programme OMS/APOC depuis 1996. Le
Programme a pour objectif d’éliminer l’onchocercose en tant que problème de santé
publique et frein au développement socio-économique. Sa stratégie est basée sur le
traitement à l’Ivermectine sous directives communautaires (TIDC). Le pays a produit la
cartographie épidémiologique de la maladie après la conduite d’enquêtes REMO sur
l’ensemble du pays.
La prévalence de nodules onchocerquiens rapportées par cette enquête variaient
de 0 % à plus de 70 %. Les zones hypo endémiques (prévalence inférieure à 20 %) ont
été exclues du traitement de masse.
Cette cartographie a montré que la maladie sévissait de manière endémique
dans les 11 provinces du pays. Avec l’appui d’APOC, des ONGD (CBM, IMA/SANRU,
HKI, LIONS CLUB, UFAR, CRS) et du gouvernement, le Ministère de la Santé a implanté
20 projets TIDC sur les 21 planifiés dans les 299 zones méso et hyper endémiques
27
Figure 4 : Carte épidémiologique de l’onchocercose en RDC (2010)
Le tableau suivant donne la répartition par provinces des Projets TIDC et des Zones de
Santé TIDC
Tableau 4 : Répartition par provinces des Projets TIDC et des Zones de Santé
TIDC
Provinces
BANDUNDU
Projets
TIDC
1
BAS CONGO
1
EQUATEUR
5
KASAI OCC
1
KASAI OR
2
KATANGA
3
KINSHASA
1
MANIEMA
2
NORD KIVU
3
PROVINCE OR
4
SUD KIVU
11 PROVINCES
0
23
Zones de
santé
52
31
69
43
49
67
35
18
34
83
34
515
Zones de santé
TIDC
9
Proportion de ZS
TIDC
17%
12
39%
50
72%
46
100%
32
65%
12
18%
3
9%
14
78%
14
41%
57
69%
0
0%
249
48%
28
Dans la mise en œuvre des activités de TIDC, les
apparues :
-
contraintes suivantes sont
la survenue des effets secondaires graves en post prise de l’Ivermectine dans les
zones de co-endémicité onchocercose-loase ;
la faiblesse du système de santé ;
la mobilisation difficile des ressources financières de l’état ;
le manque d’ONGD partenaires pour certains projets
l’insécurité dans certaines parties du pays
Pour pallier à ces entraves, il s’avère nécessaire et urgent de :
-
développer le plaidoyer pour la mobilisation des ressources,
de renforcer les capacités dans la prise en charge des effets secondaires graves.
Afin de garantir la durabilité, l’efficience et l’efficacité des interventions, il importe
de travailler de manière concertée et intégrée avec des programmes qui distribuent les
médicaments suivant l’approche communautaire.
1.3.1.2.
Filariose Lymphatique
Les données historiques sur la prévalence de la microfilarémie à W. bancrofti ne
sont disponibles que pour quatre provinces (Bandundu, Bas Congo, Equateur et
Province Orientale) : les taux de microfilarémie ont varié entre 31 et 32%. 1, 2 et3
En 2007, les données sur les manifestations cliniques chroniques (MCC) de la FL
ont été collectées dans 87 Zones de Santé (ZS) des provinces de : Bandundu (52), Bas
Congo (31), Equateur (4). Les résultats ont signalé la présence des MCC dans toutes les
ZS.
En juin 2010, la cartographie par carte ICT réalisée dans la province du Katanga,
dans 28 ZS a révélé une prévalence de 1-8% dans 15 ZS.
1
Janssens PG, Kivits M, Vuylsteke J. Médecine et Hygène en Afrique Centrale de 1885 à nos jours.
Bruxelles : Fondation Roi Baudouin 1992 ; 2 : 1119-1130
2
Fain A. Elsen P, Wery M, Maertens K. les filarioses humaines au Mayumbe et dans les régions
limitrophes (République du Zaïre). Evaluation de la densité microfilarienne. Ann. Soc. Belge Méd. Trop.
1974 ; 51 : 5-34
3
Vanderpitte J. Helminthologie médicale. Leuven : Acco, 1985 : 56
29
Figure 5 : Cartographie partielle de distribution de la FL (Katanga et 2 Kasaï )
30
1.3.1.3.
Loase
La loase est co-endémique avec l’Onchocercose et la filariose lymphatique dans
plusieurs zones de santé de la RDC, en particulier dans les provinces du Bas Congo, de
l’Equateur et de la Province Orientale. La carte ci-dessous montre les niveaux
d’endémicité de la loase.
Dans les zones où le niveau d’endémicité de la loase est très élevé, la survenue
des effets secondaires graves lors de la DMM de l’ivermectine empêche la mise en
œuvre de la chimiothérapie préventive. Dans les zones de santé non-TIDC, seule la
lutte anti-vectorielle est actuellement recommandée.
Figure 6 : Carte de la loase en RDC
1.3.1.4.
Schistosomiases
Les schistosomiases constituent un problème de santé publique en RDC. Les
données historiques révèlent la présence de multiples foyers disséminés dans toutes les
provinces à l’exception du Bandundu où les enquêtes n’ont jamais été menées
(Fonames, 1976). Une étude menée en 1998 révèle un taux de prévalence de 84%
dans un site de la province de Bas Congo, 96% dans un site à Kisenso dans la ville
province de Kinshasa (KIYOMBO, 1998) (2). L’ancienneté de ces données impose une
réactualisation de la cartographie des schistosomiases dans toutes les provinces du
pays.
31
Des enquêtes plus récentes ont été réalisées dans deux provinces :
•
En juin 2010, la cartographie intégrée réalisée dans 27 ZS dans la province du
Katanga, notamment a montré que 25 zones sont endémiques à la schistosomiase
(Figure 4). Cette cartographie fait ressortir des prévalences variant de 10-100%
pour Schistosoma haematobium et de 10 à 80 % pour Schistosoma mansoni.
•
Au Bas Congo, une enquête effectuée en 2010 dans 15 écoles tirées au sort dans la
ZS de Kimpese a donné une prévalence de 40 % de Schistosoma mansoni et
Schistosoma haematobium
•
En juin 2011, dans la zone de santé de Kasansa de la province du Kasaï Oriental,
une enquête a révélé une prévalence de 77 % de Schistosoma mansoni.
•
La carte ci-dessous donne la situation actualisée de la schistosomiase dans les deux
provinces du Katanga et du Kasaï Occidental.
Figure 7 : Carte partielle de distribution des schistosomiases (dans 3
provinces de la RDC)
1.3.1.5.
Géo helminthiases
Une étude menée par le Programme National de Nutrition (PRONANUT) en RDC
en 2005 a trouvé une prévalence moyenne de 82% chez les enfants de 1 à 5ans dans
toutes les provinces. Les données sur les enfants d’âge scolaire sont inexistantes.
32
L’exercice de cartographie intégrée de 2010 mentionné plus haut dans la province
du Katanga, montre que les vers intestinaux sont endémiques dans 16 zones de santé
sur 27.
Les prévalences varient de 10% à 50% pour l’ankylostome, 10% à 60% pour
l’ascaris et de 10% à 40% pour le trichocéphale.
L’enquête réalisée au Kasaï Oriental dans la ZS de Kasansa a enregistré 37 % de
prévalence des géo helminthiases.
Des enquêtes devront être faites dans les aires de santé pour identifier les
communautés éligibles à la DMM.
Figure 8: Carte de distribution géo helminthiases dans les provinces du Katanga et de
2 Kasaï, 2012
Trachome
Des foyers isolés ont été rapportés en Ituri dans la Province orientale et au Nord
Kivu. Les données disponibles, issues des consultations cliniques ophtalmologiques,
faisant état de 22 cas ont été rapportés en 1993, dont 20 seraient importés de
l’Ouganda. La RDC partage des frontières terrestres avec la RCA, le Soudan, l’Ouganda,
la Zambie et la Tanzanie où le trachome est rapporté (Plan directeur MTN Pays).
Il existe un Programme National de Santé oculaire et vision 2020 dont l’objectif
poursuivi est celui d’éliminer le trachome en RDC d’ici 2020.
33
Il est nécessaire de mener une étude épidémiologique du Trachome, notamment
dans les zones frontalières, en vue d’en déterminer l’ampleur et éventuellement
appliquer la stratégie CHANCE (Chirurgie, Antibiothérapie, Nettoyage du visage et de
mains et Changement de l’Environnement) en collaboration avec l’Alliance Mondiale
pour l’élimination du trachome (GAET).
Figure 9: Carte des zones de santé suspectes d’être endémiques pour le trachome
34
1.3.1.6. Lèpre
Longtemps endémique pour la lèpre, la RDC a atteint, au niveau national, au mois de
décembre 2007, le seuil de l’élimination de la lèpre comme problème de santé publique, soit une
prévalence de 0,96 pour 10.000 habitants ; le seuil de l’élimination de la lèpre étant de <1 cas
pour 10.000 habitants.
Le graphique ci-dessous montre l’évolution du taux de détection et de la prévalence de 1987 à
2009
Figure 10 : Evolution de la lèpre en RDC de 1987 à 2009
35
La figure suivante décrit la cartographie de la lèpre en RDC en 2012
Figure 11 : Carte de prévalence de la lèpre par zone de santé en 2009
Cependant, la lèpre existe dans toutes les zones de santé, mais à des degrés
divers. La prévalence de la lèpre est encore élevée dans les provinces du Katanga, de
Bandundu, de l’Equateur et dans la Province Orientale. La RDC avait rapporté plus de
5000 nouveaux cas en 2009. C’est le pays qui a le plus grand nombre de malades en
Afrique (18 % des cas). La lèpre est associée à la pauvreté. La détection tardive,
responsable des infirmités dans la lèpre, pourrait être attribuée à la faible accessibilité
aux services de santé, à la faible mobilisation sociale et à la faible couverture sanitaire.
A l’heure actuelle, l’élimination de la lèpre au niveau national est atteinte mais ne
l’est pas encore au niveau des Zones de santé.
1.3.1.7.
Trypanosomiase Humaine Africaine
L’OMS estime que la Trypanosomiase Humaine Africaine est au 7ème rang des
maladies pour ce qui est des années de vie ajustées sur l’incapacité en Afrique
Subsaharienne. Elle est donc l’une des principales maladies appauvrissantes de la RDC.
Sur les 300 000 à 500 000 cas de Trypanosomiase que compte l’Afrique, plus de la
moitié se trouve en RDC.
Ces dernières années (2006-2010), la RDC déclare entre 5000 et 10 000
nouveaux cas par an. Ce nombre représente les ¾ des cas notifiés en Afrique. Notre
pays occupe ainsi le premier rang parmi le pays les plus atteints. Environ 12 millions
des personnes vivent dans des zones endémiques alors que la couverture géographique
du programme, elle-même tributaire de la couverture sanitaire du pays, est inférieure à
20%. La THA est endémique dans 9 des 11 provinces de la RDC. Seules le Nord et Sud
Kivu ne sont pas endémiques. Des 447, 236 ZS sont endémiques pour la THA.
36
La figure suivante indique l’évolution de la THA de 1926 à 2009.
Figure 12: Evolution de la THA de 1926 à 2009
37
Figure 13 : Carte de prévalence de la THA par zone de santé en 2012
1.3.1.8.
Leishmanioses
Aucune information officielle n’est disponible à l’heure actuelle sur cette maladie
en RDC. Cependant, des cas suspects ont été rapportés dans la province de l’Equateur
en juin 2009 par des médecins exerçant dans le District de Nord Ubangi pour lesquels la
confirmation par le laboratoire n’a pas été obtenue. L’Ouganda, la République
Centrafricaine et le Soudan, pays voisins de la RDC, ont notifié et continuent à
rapporter des cas de Leishmanioses cutanée et viscérale.
38
Il est nécessaire de mener une étude épidémiologique de la leishmaniose,
notamment dans les zones frontalières avec la RCA, le Soudan et l’Ouganda.
1.3.1.9.
Pian
Le Pian est une tréponématose due à Treponema pertenuae. Les données
disponibles en RDC sont parcellaires, mais la maladie est très fréquente dans les
communautés pygmées. Une enquête réalisée en 2005 dans la province de l’équateur
(zone de santé de Wasolo) a montré une prévalence globale des lésions cliniques de
Pian de 4,6% et une séroprévalence de 13 %.
1.3.1.10.
Ulcère de Buruli
La RDC est l’un des pays endémiques à l’Ulcère de Buruli. Le programme national
de lutte contre l’Ulcère de Buruli a été créé en 2001 en RDC.
Le nombre de cas cumulé de 1959 à 2009 est de 2087 cas confirmés sur plus de
3500 suspectés. De 1989 à 2007, 694 cas confirmés ont été notifiés dans le District des
Cataractes dans la province du Bas-Congo où le personnel a été formé et un système
de surveillance mis en place. En 2009 des cas d’UB ont été confirmés dans des villages
frontaliers avec l’Angola, le long de la rivière Kwango dans la province du Bandundu. En
2010, une enquête au Maniema a confirmé la présence de cas d’UB dans 6 zones de
santé de la partie sud de cette Province.
Ces données ne représentent que la partie visible de l’iceberg. L’Ulcère de Buruli
est sous notifié en RDC en raison de la défaillance du système de santé, de
l’insuffisance de formation et la faiblesse de la surveillance.
Figure 14 : Carte des zones suspectes d’être endémiques pour l’Ulcère de Buruli
39
Figure 15. Zones de santé confirmées endémiques à l’Ulcère de Burtukli
1.3.1.11.
Rage
La Rage sévit dans toutes les provinces. Les activités de lutte ne sont pas encore
organisées. Les provinces les plus touchées sont le Kasaï Occidental, le Kasaï Oriental et
la province Ville de Kinshasa. Au total, 64 cas ont été notifiés et rapportés à la Direction
de la Lutte contre la Maladie entre 2008 et 2009 avec 50 décès.
1.3.1.12.
Dracunculose
La dracunculose est très mal connue en RDC. Des investigations menées entre
juillet et août 2007 dans des zones de santé des provinces Orientale et de l’Equateur,
frontalières avec la République Centrafricaine, l’Ouganda et le Soudan (plus grand foyer
de Dracunculose jusqu’en 2007) avaient conclu que 2 % des personnes interrogées
avaient déclaré avoir connu ou entendu parler de cas de Dracunculose.
1.3.1.13.
Peste
La peste fait partie des maladies à potentiel épidémique et à notification
hebdomadaire dans le cadre de la SIMR. Elle est connue dans l’Ituri où des activités de
lutte sont menées par un point focal.
40
Niveaux de morbidité et mortalité des MTN pendant les 5 dernières années
Tableau 5: MTN/CTP, populations à risque (PAR) et populations cibles (PC) de la DMM
2007
MTN/CTP
1
2
3
4
5
Filariose
Lymphatique
Géo
helminthiases
Onchocercose
Schistosomiase
Trachome
PAR
2008
PC
PAR
2009
PC
PAR
2010
PC
PAR
2011
PC
PAR
PC
ND
ND
ND
ND
10128412
8102730
ND
ND
ND
ND
9571914
7657531
23498092
19738397
ND
ND
24203035
20330549
ND
ND
26467404
22232619
ND
ND
27063096
22733000
ND
ND
27874988
8994004
ND
23 414 989
7195203
Légende : ND : Non déterminé ;
* Population à risque (PAR) de Zones de Santé identifiées endémiques pour les MTN ciblées **Population cible (PC) pour la FL et l’Oncho représentent
respectivement 80% et 84% de la population à risque (PAR)
Tableau 6 : MTN PIM et leurs niveaux de morbidité et mortalité
MTN
6
7
8
9
Dracunculose
Leishmanioses
10
Pian
11
12
Rage
Trypanosomiase
africaine
13
Ulcère de Buruli
2005
NC
0
ND
Lèpre
Peste
humaine
Décès
0
ND
2006
NC
0
ND
Décès
0
ND
2007
NC
0
ND
Décès
0
ND
2008
NC
0
ND
Décès
0
ND
2009
NC
0
ND
Décès
0
ND
10 776
3 405
383
0
134
8 257
1 019
0
55
8 820
687
0
30
6 115
174
0
10
5 133
108
0
5
ND
NDk
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
64
49
70
70
10 269
191
8 023
197
8 162
116
7 326
40
7 183
109
51
ND
74
ND
340
ND
447
ND
186
ND
41
1.3.2. Co endémicité des MTN
Plusieurs MTN sont co endémiques au sein des mêmes zones de santé. Les
tableaux suivants qui illustrent les zones de co endémicité des MTN-CTP et des MTNPIM sont repris en annexe 1.5
La carte ci-dessous présente la co endémicité actuelle des MTN CTP.
Figure 16. Carte de coendémicité MTN-CTP
42
Figure 14 : Carte de co-endémicité des MTN –PIM
Sur base des informations données dans les tableaux de co-endémicité des MTN en
annexe, le tableau suivant donne la situation de la cartographie des MTN ciblées par ce
plan.
43
Tableau 7: Situation de la Cartographie des MTN (à revoir)
MTN
Filariose Lymphatique
Nombre de
ZS
suspectes
d’être
endémiques
Nombre de
ZS
cartographié
es ou dont le
niveau
d’endémicité
est connu
515
111
Nombre de ZS
connues
endémiques
ayant atteint le
seuil
d’intervention
45
408
Géo helminthiases
515
Onchocercose
515
515
249
0
Schistosomiase
463
111
18
Trachome
40
0
-
Dracunculose
0
-
Leishmanioses
10
515
0
ND
352
40
10
0
Lèpre
515
515
ND
Peste
27
155
515
27
1
194
27
ND
194
27
1
194
378
378
131
9
9
510
Pian
Rage
Trypanosomiase
humaine africaine
515
Ulcère de Buruli
515
111
101
Nombre de ZS
devant encore
être
cartographiées
ou évalués pour
déterminer leur
niveau
d’endémicité
408
44
1.3.2. Mise en œuvre du programme MTN
Les programmes MTN qui ont mis en œuvre des activités de lutte à l’échelle nationale sont le PNLO, PNEL, PNLTHA. Le PNLUB
est seulement opérationnel dans le Bas Congo et le Maniema. Les autres programmes sont encore à la phase de cartographie et/ou
d’estimation de l’ampleur de la maladie. A noter toutefois que pour la peste il existe seulement un point focal pour la prise en charge
des cas dans le foyer connu de l’Ituri.
Le tableau 8 ci-dessous donne la liste des Programmes et interventions des MTN CTP existant en 2011 en RD Congo
Tableau 8: Liste des Programmes et interventions des MTN CTP
Nombre
total ZS
ciblées
Nombre ZS
couvertes
ou
Couverture
géographiq
ue
Programmes
MTN
Date de
démarrage
du
programme
PNLO
Oncho
2002*
249
220
PNLFL
FL
2002
519
0
PNLB/PI
PNSOV
SCH
HTS
Trachome
2002*
2002
Nbre total
pop. visée
dans la ZS
Nbre pop
Couverte (%)
Stratégies
utilisées
Principaux
Partenaires
17704307
(65%)
DMM/TIDC
OMS/APOC, USAID,
CBM UFAR,
ND
0
DMM
OMS/APOC,
CNTD/LSTM, CBM
0
DMM
OMS/AFRO, UNICEF
27 063 096
467**
0
ND
519
0
ND
40
0
4 955 573
0
DMM
CHANCE
Antibiothérapie et
Changement de
l’environnement
CBM, HKI, UNICEF
* Seule, la lutte contre l’onchocercose et la schistosomiase a commencé avant cette période.**selon les données historiques, la schistosomiase est
prévalente dans toutes les provinces, sauf dans celle du Bandundu avec ses 52 Zones de santé
45
•
Liste des Programmes et interventions des MTN PIM
Le tableau ci-dessous indique la liste des Programmes et interventions des MTN CTP
Tableau 9 : Liste des Programmes et interventions des MTN PIM
Programmes
MTN
Date de
démarrage du
programme
Nbre
total ZS
ciblées
Nb ZS
couvertes
(couverture
géographique
)
Pop Cou
verte
(%)
PNEL
Lèpre
2002*
519
412
80
PNLTHA
Trypanosomiase
humaine Africaine
2002*
252
188
PNLUB
Ulcère de Buruli
2002
9
Point focal/DLM
Rage
-
Point focal/DLM
Pian
Point focal/DLM
Leishmanioses
PNED
Stratégie
Partenaires
Dépistage passif et traitement par la PCT
Dépistage intégrée avec les autres MTN PIM
OMS, AD, TLMI/ALM
74,6
Dépistage actif par prospection des ZS cibles et PIM
dans les centres de santé et centres de référence
9
1,7
194
194
100
-
0
0
6
Dépistage passif et bi-antibiothérapie
Dépistage intégrée avec les autres MTN PIM
Dépistage et traitement préventif
Vaccination des animaux domestiques, isolement et
abattage des animaux mordeurs
Dépistage actif et traitement des cas et contacts
OMS, CTB, DNDi, FIND, IMT
Anvers, ITS, MEMISA MSF
Belgique et Hollande
OMS, ALM, IMT Anvers
-
1
0
0
Dracunculose
2002
5
0
0
PNL/Peste
Peste
2002
27
27
100%
PNSOV
Trachome
-
40
0
0
PNLF
FL (Hydrocèles,
519
0
0
éléphantiasis)
*La lutte contre la THA, la lèpre, la peste et la rage a démarré avant la création des programmes en 2002
OMS
OMS
Enquête de prévalence, dépistage passif des cas de
LC et actif des cas de LV avec traitement spécifique
des cas
Enquête de certification, surveillance à base
communautaire
Dépistage et traitement des cas
Lutte contre les réservoirs
Enquête de prévalence, chirurgie de trichiasis
OMS
Recensement des cas, hydrocélectomies,
kinésithérapie pour éléphantiasis
OMS
OMS
OMS, MEMISA, OXFAM, CARITAS,
MSF Suisse
OMS
46
1.3.3. Forces, Faiblesses, Opportunités, Ménaces, Lacunes & Priorités
Analyse Forces, faiblesses, Opportunités et Menaces (FfOm ou SWOT)
Tableau 10 : Tableau d’analyse forces faiblesses opportunités et menaces
1.
2.
3.
4.
5.
Forces
Disponibilité d’une expertise nationale
spécifique par MTN ciblée
Existence des relais communautaires /
Distributeurs Communautaires de
l’ivermectine et des CODESA
Existence d’une structure de
coordination de lutte contre les MTN
Existence de 3 programmes MTN
fonctionnels (Lèpre, Oncho et THA)
Existence des coordinations des
programmes fonctionnels au niveau des
provinces ou des districts endémiques
Opportunités
1. Engagement politique pour la lutte
contre les MTN
2. Existence des Z.S. endémiques
fonctionnelles ;
3. Existence de partenaires prêts à
appuyer la lutte contre les MTN (OMS,
OMS/APOC, HKI, USAID, SANRU/AXxeS,
CBM, CRS, CTB etc.)
4. Prise en compte de la lutte contre les
MTN dans le Plan National de
Développement Sanitaire (PNDS) 20122016
5. Bonne couverture du pays en réseau de
communication mobile (GSM).
6 Expérience dans la mise en œuvre
intégrée de programmes, notamment
l’organisation des JNV couplée à des
campagnes de supplémentation
7 Existence d’outils et matériels standards
de formation développés au niveau
international.
8 Présence de la MONUSCO et des
partenaires du Ministère de la santé
9 Atteinte du Point d’achèvement en 2010
et annulation de la dette multi et
bilatérale
Faiblesses
1. Absence d’une cartographie nationale
des MTN ciblées
2. Absence d’une expertise nationale
polyvalente sur les MTN ciblées
3. Insuffisance des ressources pour les
3 programmes fonctionnels et pour
la structure de coordination.
4. Manque de ressources pour les 6
programmes non fonctionnels
5. Absence de structures de lutte
contre la Leishmaniose, Pian, Rage
6. Faible motivation du personnel
impliqué dans les Programmes MTN
Menaces
1. Précarité de la situation socio
économique du pays
2. Insécurité dans certaines parties de
l’Est du pays
3. Insuffisance du budget de l’Etat
alloué à la Santé
4. Forte dépendance des Programmes
Nationaux sur les financements
extérieurs
5. Accessibilité difficile de certaines
zones du pays.
47
Tableau 11 : Matrice d’appariement des faiblesses et menaces avec les forces et
opportunités
Faiblesses
Force contrecarrant les
faiblesses
Opportunités contrecarrant les
faiblesses
1. Absence d’une
Disponibilité d’une expertise nationale Engagement politique pour la lutte contre les
cartographie nationale des spécifique par MTN ciblée
MTN
MTN ciblées
Volonté de financement de la lutte par les
partenaires
2. Absence d’une expertise Existence d’une coordination
Existence d’outils et matériels adéquats de
nationale polyvalente sur
nationale MTN
formation
les MTN ciblées
3. Insuffisance des
Prise en compte de la lutte contre les Existence de partenaires prêts à appuyer la
ressources pour les 3
MTN dans le PNDS
lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC, HKI,
programmes fonctionnels
USAID, SANRU/AXxeS, CBM, CRS, CTB etc.)
et pour la structure de
coordination.
4. Manque de ressources
Prise en compte de la lutte contre les Existence de partenaires prêts à appuyer la
pour les 6 programmes
MTN dans le Plan National de
lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC, HKI,
non fonctionnels
Développement Sanitaire (PNDS)
USAID, SANRU/AXxeS, CBM, CRS, CTB etc.)
2012-2016)
5. Absence de structures
Existence d’une coordination
Existence de partenaires prêts à appuyer la
de lutte contre la
nationale MTN
lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC,
Leishmaniose, Pian, Rage) Existence des coordinations des
CNTD, HKI, USAID, SANRU/AXxeS, CBM, CRS,
programmes fonctionnels au niveau
CTB etc.)
de province ou des districts
endémiques
6. Faible motivation du
Prise en compte de la lutte contre les Existence de partenaires prêts à appuyer la
personnel impliqué dans
MTN dans le Plan National de
lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC,
les Programmes MTN
Développement Sanitaire (PNDS)
CNTD, HKI, USAID, SANRU/AXxeS, CBM,
2012-2016
CRS, CTB etc.)
Menaces
Forces contrecarrant les
Opportunités contrecarrant les menaces
menaces
1. Précarité de la situation Adoption du PNDS et de SRSS par le Atteinte du Point d’achèvement en 2010 et
socio économique du pays conseil du gouvernement
comme annulation de la dette multi et bilatérale
contribution du secteur de la sante au
DSCRP
2. Insécurité dans
La volonté du gouvernement à
Présence de la MONUSCO et des partenaires
certaines parties de l’Est du pacifier le pays
du Ministère de la santé
pays
3. Insuffisance du budget Existence de la cellule d’appui à la
Existence de partenaires prêts à appuyer la
de l’Etat alloué à la Santé
gestion du MSP
lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC, HKI,
USAID, CNTD, SANRU/AXxeS, CBM, CRS, CTB
etc.)
4. Forte dépendance des Prise en compte de la lutte contre les Atteinte du Point d’achèvement en 2010 et
Programmes Nationaux sur MTN dans le Plan National de annulation de la dette multi et bilatérale
les financements extérieurs Développement Sanitaire (PNDS)
2012-2016
Existence des relais communautaires Bonne couverture du pays en réseau de
5. Accessibilité difficile de
/ Distributeurs Communautaires de
communication mobile (GSM).
certaines zones du pays
l’ivermectine et des CODESA
48
1.3.3.1. Lacunes et priorités
•
Lacunes
1. Cartographie intégrée des MTN incomplète
2. Insuffisance du personnel polyvalent dans le domaine de la lutte contre les MTN
3. Insuffisance des ressources matérielles et financières pour la mise en œuvre des
activités de lutte contre les MTN
4. Faible motivation du personnel de santé
•
Priorités du pays pour le programme MTN
1. Planification
i.
ii.
iii.
Elaborer le plan d’action national
Appuyer l’élaboration de plans d’action provinciaux de lutte contre les
MTN
Renforcer l’intégration et la liaison avec le plan financier du niveau
sectoriel et du niveau national
2. Coordination et gestion des interventions
i.
ii.
iii.
Renforcer les capacités managériales et techniques des personnels
impliqués dans la lutte contre les MTN
Renforcer les capacités institutionnelles des programmes MTN
Renforcer le leadership et la bonne gouvernance dans la lutte contre les
MTN
3. Partenariat
i.
ii.
Constituer un forum national des partenaires de lutte contre les MTN
Intensifier le plaidoyer pour la mobilisation des ressources nécessaires à
la mise en œuvre du plan
4. Mise en œuvre des interventions
i.
ii.
iii.
Elaborer le plan de cartographie intégrée des MTN/CTP
Réaliser les enquêtes de cartographie
Organiser la DMM dans les zones de santé Co-endémiques des MTN/CTP
5. Surveillance
i.
ii.
iii.
Réaliser les enquêtes de base dans les sites sentinelles
Organiser le dépistage des manifestations chroniques des MTN
Assurer la pharmacovigilance et la gestion des effets secondaires
6. Supervision, Monitorage (suivi) et Evaluation
i.
ii.
iii.
iv.
Mener les activités de recherche opérationnelle
Mettre en place une base de données stratégique sur les MTN
Adapter les outils de collectes de données
Renforcer les capacités du personnel dans le suivi & évaluation
49
DEUXIÈME PARTIE
CADRE STRATÉGIQUE
STRATÉGIQUE
50
2.1. La vision
La vision du programme MTN est d’avoir une population congolaise en bonne
santé, productive et prospère, libérée du fardeau socio - économique des MTN,
2.2. Mission générale du programme MTN
La mission du programme est de fournir à la population congolaise des
interventions intégrées pour la prévention, le contrôle, l’élimination ou l’éradication
d'une manière efficiente et équitable des Maladies Tropicales Négligées.
2.3. But
Prévenir, contrôler, éliminer ou éradiquer les Maladies Tropicales Négligées
ciblées en mettant en œuvre des interventions de chimiothérapie préventive, de Prise
en charge Intensive de la Maladie et de contrôle de la transmission.
2.4. Principes directeurs et priorités stratégiques
2.4.1. Principes directeurs
Les 8 principes directeurs suivants extraits du PNDS et du Plan mondial de lutte
contre les MTN guident la réponse nationale aux MTN :
1. Intégration dans les systèmes de santé existants et reconnaissance de la zone de
santé comme unité opérationnelle
2. La mobilisation et l’allocation des ressources suffisantes et leur utilisation efficiente
pour une prestation intégrée des services de santé essentiels permettant de réaliser
l’accès universel.
3. La Décentralisation effective pour la redistribution de l’autorité, de la responsabilité
et des ressources dans le respect des attributions constitutionnelles et des missions
de chaque niveau de la pyramide sanitaire
4. La collaboration intra et intersectorielle des prestations des services de santé
5. La participation communautaire
6. Le renforcement du leadership national et local en matière de lutte contre les MTN
7. Le respect des mandats et fonctions en insistant sur la distinction entre les structures
de décision, de coordination et de mise en œuvre ;
8. La responsabilité mutuelle pour les résultats par la mise en place et utilisation d’un
cadre conjoint de suivi et évaluation
2.4.2. Priorités stratégiques
La structure de coordination de la lutte intégrée contre les MTN en RDC vient
d’être mise en place. La mise en œuvre du présent plan déclenchera la phase accélérée
de la lutte.
Ce plan s’articule sur les priorités stratégiques suivantes pour l’atteinte des
objectifs fixés.
1. Renforcer l’appropriation de la lutte par le gouvernement, le plaidoyer, la
coordination et les partenariats
2. Améliorer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des ressources
financières et la durabilité des programmes de lutte contre les MTN ciblées.
3. Améliorer l'accès aux interventions, le traitement et au renforcement des
capacités du système
4. Renforcer le suivi-évaluation, la surveillance et la recherche opérationnelle dans
le domaine des MTN.
51
Le tableau suivant donne le résumé des priorités et des objectifs stratégiques.
Tableau 12: Récapitulatif du cadre stratégique
Priorités
stratégiques
Objectifs stratégiques
1. Renforcer
l’appropriation par
le
gouvernement/Etat
, la
sensibilisation/plai
doyer, la
coordination et les
partenariats
1.1 Renforcer les comités de pilotage pour la lutte contre les MTN
2. Améliorer la
planification axée
sur les résultats, la
mobilisation des
ressources
financières et la
viabilité financière
du programme de
lutte contre les
MTN
2.1. Elaborer le plan stratégique pluriannuel intégré et des plans opérationnels annuels
sexo-spécifiques pour la lutte contre les MTN ciblées, leur élimination et éradication.
1.2. Renforcer les mécanismes de coordination pour la lutte contre les MTN aux
niveaux national, provincial et Zone de Santé.
1.3. Renforcer et promouvoir les partenariats en vue de la lutte, élimination et
éradication des MTN ciblées à tous les niveaux (national, district et communautaire)
1.4. Renforcer le plaidoyer et la sensibilisation à tous les niveaux en vue de
l’appropriation de la lutte par les autorités politico administratives et gouvernementales
2.2. Renforcer les systèmes et stratégies de mobilisation des ressources à tous les
niveaux (régional, national et infranational) en vue des interventions pour la lutte
contre les MTN.
2.3. Renforcer l’intégration et les liens entre le programme de lutte contre les MTN et
les plans financiers dans les mécanismes budgétaires et financiers plurisectoriels
nationaux
2.4 Elaborer et à mettre à jour des politiques nationales de lutte contre les MTN et à
préparer des directives et instruments pour orienter efficacement les politiques et la
mise en œuvre du programme
3. Accroitre l'accès
aux interventions,
au traitement et au
renforcement des
capacités du
système
3.1. Intensifier l’administration de la chimio prévention, y compris l’accès aux
interventions sur la filariose lymphatique, la helminthiase transmise par le sol,
l’onchocercose, la schistosomiase et le trachome.
3.2. Intensifier les interventions intégrées pour la prise en charge des cas de maladies,
spécialement les interventions destinées à la prise en charge des cas de principales
MTN
3.3. Renforcer la lutte intégrée contre les vecteurs pour les MTN ciblées
3.4. Renforcer les capacités au niveau national pour la gestion et la mise en œuvre du
programme MTN
4. Renforcer le suivi
et l'évaluation, la
surveillance et la
recherche
opérationnelle dans
le domaine des
MTN
4.1. Elaborer et promouvoir un cadre intégré de S&E et améliorer le suivi des MTN
dans le cadre des systèmes nationaux d’information sanitaires
4.3. Renforcer la surveillance des MTN en vue de la lutte contre les MTN à tendance
épidémique, surtout la dengue et la leishmaniose
4.4. Mettre en place des systèmes de gestion des données intégrées et soutenir
l’analyse de l’impact des MTN
4.5. Renforcer le sous système de pharmacovigilance en rapport avec les MTN comme
partie intégrante du système national ainsi que le contrôle de la qualité
4.6. Renforcer la recherche opérationnelle dans le domaine des MTN
52
TROISIÈME PARTIE
CADRE OPÉRATIONNEL
53
Tableau 13 : Récapitulatif des buts et objectifs spécifiques par MTN
PROGRAMME
PNLO
BUT MONDIAL DU PROGRAMME MTN
Contrôler et éliminer l’Onchocercose si possible, avec le TIDC et
d’autres interventions efficaces.
OBJECTIFS NATIONAUX
Eliminer l’onchocercose avec le TIDC, là où c’est
possible
Éliminer la FL en tant que problème de santé publique d'ici 2020
Éliminer la FL en tant que problème de santé
publique d'ici 2020
Traiter au moins 75% de tous les enfants âgés par école en danger
d'ici 2010
Traiter au moins 75% de tous les enfants âgés par
école en danger d'ici 2015
Traiter au moins 75% de tous les enfants âgés par école en danger
d'ici 2010.
Traiter au moins 75% de tous les enfants âgés
par école en danger d'ici 2015.
PNSOV/
Trachome
Éliminer le trachome en tant que maladie d'ici 2020.
Eliminer le trachome d’ici 2020
PNEL
Diagnostiquer précocement et traiter avec MDT, éliminer la lèpre
Eliminer la lèpre au niveau des zones de santé
comme problème de santé publique au niveau national d'ici 2005, et
endémiques du pays
puis éliminer aux niveaux sous-nationaux.
PNLFL
PNLB/PI
PNLTHA
PNLUB
PNLD
Eliminer la THA comme problème de santé publique d’ici 2015
Eliminer la Trypanosomiase Humaine Africaine
Dépister et traiter précocement pour un contrôle efficace; Renforcer
Contrôler efficacement l'UB
la surveillance et le contrôle
Mener les enquêtes dans 4 zones de santé
Eradiquer la dracunculose d’ici 2009
54
Tableau 14 : Tableau synoptique énonçant les buts par maladie spécifique, les objectifs, les stratégies, les cibles
nationaux, et les indicateurs pour chaque MTN
PROGRAMME
BUTS NATIONAUX
PNLO
Eliminer
l’onchocercose avec
le TIDC, là où c’est
possible
OBJECTIFS
Interrompre la transmission
de l’Onchocercose ;
STRATEGIES
DMM/TIDC,
Contrôle du vecteur
DMM/IDC,
Contrôle du vecteur,
PNLFL
Eliminer la FL en
tant que problème
de santé publique
d’ici 2016
Interrompre la transmission
de la FL ;
Prévenir et prendre en charge Chirurgie,
les incapacités dues à laFL
Hygiène personnelle,
exercice des membres
affectés
DMM/IDC,
PNLB/PI
Traiter au moins
75% de tous les
enfants âgés par
école en danger
d'ici 2015
Traiter au moins
75% de tous les
enfants âgés par
école en danger
d'ici 2015.
Réduire de façon sensible la
charge de morbidité
due aux HTS
Réduire de façon sensible la
charge de morbidité
due aux SCH
IEC, assainissement du
milieu,
Approvisionnement en
eau potable
Hygiène individuelle et
collective
DMM/IDC
Assainissement du milieu,
Approvisionnement en
eau potable
Modification de
l’environnement
CIBLES
NATIONALES
CANAUX /modes DE
PRESTATION
Communauté
84% de la population
des zones
Epandage du site
endémiques
d’Inga
84% de la population Communauté,
des zones
endémiques
Pulvérisation à effet
rémanent dans les
domiciles,
services de santé
centre de santé
INDICATEURS
CT, CG
CT, CG
Prévalence mf, ICT
chez enfants 6-7 ans
soins à domicile
Enfants d’âge
scolaire de 6 à 14
ans et dans les
communautés hyper
endémiques
Enfants d’âge
scolaire de 6 à 14
ans et dans les
communautés hyper
endémiques
Communautés,
écoles
CT, CG
Communautés,
écoles
CT, CG
55
Enfants d’âge
CHANCE (chirurgie,
scolaire de 6 à 14
hygiène, antibiotiques,
ans et dans les
nettoyage et changement
communautés
de l'environnement)
hyperendémiques
Traitement de tout
Prendre en charge les cas
Dépistage, traitement des nouveau cas détecté
Prévenir et prendre en charge
cas
les complications dues à la
lèpre
PNSOV/
Trachome
Interrompre la transmission
Eliminer le trachome Prendre en charge les
d’ici 2020
complications dues au
trachome
Communautés,
écoles
PNEL
Eliminer la lèpre au
niveau des zones
de santé
endémiques du
pays
Centres de santé,
Hôpitaux
PNLTHA
Eliminer la
Trypanosomiase
Humaine Africaine
PNLUB
Contrôler
efficacement l'UB
PNLD
Mener les enquêtes
dans 4 zones de
santé
Prendre en charge les cas
Dépistage et traitement
des cas
Traitement de tout
nouveau cas détecté
Interrompre la transmission
Contrôle du vecteur
Utilisation des pièges Communautés
Prendre en charge les cas
Traitement de tout
Dépistage, traitement des
nouveau cas détecté
cas
Centres de santé,
Enquêtes de certification,
surveillance
Traitement des cas
Communauté
Certifier l’éradication de la
dracunculose
Prendre en charge des cas
éventuels
Centres de santé,
Traitement de tout
cas détecté
CT, CG
Taux de détection
Taux de guérison
Taux de détection
Taux de guérison
Taux d’infection
Taux de détection
Taux de guérison
Taux de détection
Taux de guérison
56
PRIORITE STRATEGIQUE 1
Renforcer l’appropriation par l’Etat, le plaidoyer, la coordination et les
partenariats
_______________________________________________________
L’appropriation par le Gouvernement se traduira notamment par
l’allocation d’une ligne budgétaire pour la lutte contre les MTN au sein du budget
national et des budgets provinciaux alloués au secteur de la santé. Cette appropriation
se concrétisera par la prise en compte des activités de lutte contre les MTN dans les
Plans nationaux et provinciaux de développement Sanitaire (PNDS et PPDS) ainsi que
dans les Plans de Développement des Zones de santé endémiques pour les MTN.
L’allocation des ressources financières et la coordination des interventions
de lutte contre les MTN restent encore faibles. Un plaidoyer soutenu à l’attention des
partenaires nationaux et internationaux et des décideurs doit être mené pour
l’obtention d’un financement plus accru des activités à chaque niveau de la pyramide
sanitaire. Vu le nombre des intervenants dans le domaine de la lutte contre les MTN, un
cadre de concertation avec les secteurs connexes de la santé et les différents
partenaires doit être mis en place, non seulement au niveau central mais aussi au
niveau des provinces
La mise en œuvre de cette priorité stratégique exige que des mécanismes
de coordination des interventions soient mis en place à tous les niveaux, avec des rôles
et des responsabilités clairement définis. La coordination nationale de la lutte intégrée
contre les MTN au niveau central doit être renforcée par un appui institutionnel et
technique.
57
Tableau 15 : Activités de la priorité stratégique N°1
Priorité Stratégique 1 : Renforcer l’appropriation par le gouvernement/Etat, la sensibilisation/plaidoyer, la coordination et les
partenariats
Objectif stratégique 1.1 : Renforcer le comité de pilotage pour la lutte contre les MTN
CHRONOGRAMME
ACTIVITES
STRATEGIQUES
ACTIVITES DETAILLEES
Mettre en place la sous-commission
technique des MTN (GTN/MTN)
Obtenir la décision de mise en place de cette souscommission par la DLM
Organiser des réunions de la souscommission
Organiser 4 réunions trimestrielles de la sous sous
commission technique des MTN
An
1
An2
An
3
RESSOURCES
NECESSAIRES
A
An
n
4
5
Technique et Matérielle
x
x
x
x
x
Technique, Humaine,
x financière et matérielle
Financière
Objectif stratégique 1.2 : Renforcer les mécanismes de coordination pour la lutte contre les MTN aux niveaux national, provincial et
périphérique.
Organiser des réunions de
coordination avec les différentes
divisions et services.
Assurer le fonctionnement de la
coordination nationale MTN
Assurer l’appui logistique à la
coordination
Tenir 4 réunions trimestrielles de la Coordination avec
les programmes MTN
Doter la Coordination des frais de fonctionnement
(fournitures, carburants,, lubrifiants, consommables
informatiques, cartes prépayées)
Payer mensuellement aux personnels de la
coordination nationale les primes de performance
Doter la Coordination des matériels roulants
(2véhicules Toyota 4x4 ) pour la liaison
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
58
Doter la Coordination des matériels informatiques, de
projection, de communication et de bureautique
Doter la coordination des
infrastructures appropriées
Réhabiliter un bâtiment devant abriter la Coordination
et les programmes/services MTN
x
Objectif stratégique : 1.3. : Renforcer et promouvoir les partenariats en vue de la lutte, élimination et éradication des MTN ciblées à
tous les niveaux (national, district et communautaire)
ACTIVITES
STRATEGIQUES
Etablir ou réviser les conventions
et les protocoles d’accord entre le
ministère de la santé publique et
les partenaires d’appui à la lutte
contre les MTN
ACTIVITES DETAILLEES
Renouveler ou réviser les mémos d’entente, conventions et
protocoles d’accord avec les différents partenaires de la
lutte contre les MTN en RDC
RESSOURCES
NECESSAIRES
Humaine,
Technique,
Financière
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Mettre en place un cadre de collaboration intra et
intersectoriel
x
x
x
x
x
Organiser 2 fois par an, les réunions de concertation
interministérielles
x
x
x
x
x
Partager régulièrement tous les rapports et autres
Instaurer un mécanisme d’échange documents pertinents sur les MTN avec les partenaires
d’information entre tous les
partenaires
Organiser des réunions annuelles ou des évènements de
plaidoyer pour la lutte contre les MTN
Renforcer la collaboration entre le
ministère de la santé et les
ministères ayant un impact direct
ou indirect sur la lutte contre les
MTN (éducation, environnement,
agriculture et élevage, information
et communication, plan, budget et
finances).
CHRONOGRAMME
An An An An An
1
2
3
4
5
Humaine,
Technique,
Financière
Humaine,
Technique,
Financière
Humaine,
Technique,
Financière
Humaine,
Technique,
Financière
59
Objectif stratégique : 1.4. Renforcer le plaidoyer et la sensibilisation à tous les niveaux en vue de l’appropriation de la lutte par les
autorités politico administratives et gouvernementales
ACTIVITES
STRATEGIQUES
Identifier les cibles
ACTIVITES DETAILLEES
Répertorier toutes les personnes cibles primaires et
secondaires (autorités politico-administratives et
gouvernementales, les ONGDs, etc…)
An
1
Elaborer les outils de plaidoyer
et sensibilisation
Produire les outils de plaidoyer et sensibilisation
Organiser une réunion de plaidoyer avec les Partenaires
multi et bilatéraux, ONGD, Institutions de Financement et
les Départements partenaires (Economie et Finance,
Education, Communication, Agriculture, Elevage, Transport,
Conduire des actions et
Jeunesse, Affaire sociales) pour présenter le Plan et
évènements de plaidoyer et de
visibilité pour les MTN y compris mobiliser les ressources (avec une moyenne de 40
participants)
l’implication de personnalités
célèbres (avocats ou
Participer aux conférences et réunions internationales sur
ambassadeurs, musiciens, etc.) les MTN
Organiser les journées de promotion des MTN
RESSOURCES
NECESSAIRES
Humaine,
Financière et
matérielle
x
x
x
x
x
x
x
Financière et
matérielle
x
x
x
x
x
Humaines,
matérielles et
financières
x
x
x
x
x
Humaines,
matérielles et
financières
x
Prendre contact avec ces cibles
Organiser un atelier d’élaboration du document et plan de
plaidoyer
CHRONOGRAMME
An An An An
2
3
4
5
x
Humaines,
matérielles et
financières
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Humaines,
matérielles et
financières
Humaines,
matérielles et
financières
60
Elaborer les termes de référence
Evaluer l’impact du plaidoyer et
de la sensibilisation
Collecter les informations
Diffuser les conclusions et recommandations
Humaines,
matérielles et
financières
Humaines,
matérielles et
financières
Humaines,
matérielles et
financières
61
PRIORITE STRATEGIQUE 2
Renforcer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des
ressources financières et la viabilité financière
_____________________________________________________
La mise en œuvre de la priorité stratégique 2 exige des cadres de la coordination
de la lutte intégrée contre les MTN un niveau de compétence leur permettant d’assurer
une planification efficace, une coordination et un suivi des interventions à tous les
niveaux. Pour ce faire, des ateliers d’élaboration des plans opérationnels tirés du plan
directeur seront organisés aux différents niveaux du système de santé, de même que
des missions d’appui par les niveaux supérieurs aux niveaux inférieurs pour l’élaboration
de ces plans.
L’élaboration des documents de politique nationale, des manuels/modules de
formation, des outils de collecte d’information pour la lutte intégrée contre les MTN
facilitera la compréhension des concepts et des approches dans la mise en œuvre.
La formation des acteurs et l’implication des autorités locales dans la mobilisation
des ressources sont des piliers pour la réussite des interventions et des facteurs de
durabilité du programme.
62
Tableau 16. Activités de la priorité stratégique N°2
Priorité stratégique 2 : Améliorer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des ressources financières et la viabilité
financière du programme de lutte contre les MTN
Objectif stratégique 2.1 : Elaborer le plan stratégique pluriannuel intégré et des plans opérationnels annuels sexo-spécifiques
pour la lutte contre les MTN ciblées, leur élimination et éradication.
ACTIVITES
CHRONOGRAMME
RESSOURCES
ACTIVITES DETAILLEES
STRATEGIQUES
NECESSAIRES
An1 An2 An3 An4 An5
Finaliser le plan cadre
/directeur national de lutte
contre les MTN
Elaborer le plan pluriannuel de la coordination
nationale contre les MTN
Organiser la réunion de validation et d’adoption
(d’endossement) du PDMTN par le partenaires et
le Ministère de la santé
Diffuser le plan pluriannuel auprès des autorités
politico administratives, gouvernementales et des
partenaires (mulitlatéraux, bilatéraux, ONGD etc)
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Elaborer des plans opérationnels de la
Humaines, matérielles
x
x
x
x
x
coordination nationale contre les MTN
financières
Organiser les missions d’appui à l’élaboration des
Humaines, matérielles
plans
opérationnels
des
niveaux
provinciaux,
x
x
x
x
x
financières
Appuyer la CN-MTN, les
intégrant la lutte contre les MTN
provinces et les zones de
santé à l’élaboration de leurs Organiser les missions d’appui à l’élaboration des
Humaines, matérielles
plans opérationnels
plans opérationnels des zones de santé, intégrant
x
x
x
x
x financières
la lutte contre les MTN
Organiser des ateliers d’adoption des plans
Humaines, matérielles
opérationnels annuels à tous les niveaux (central,
x
x
x
x
x financières
provincial et des zones de santé)
Objectif stratégique 2.2. Renforcer les systèmes et stratégies de mobilisation des ressources à tous les niveaux (régional,
national et infranational) en vue des interventions pour la lutte contre les MTN.
Impliquer les autorités
locales dans la mobilisation
Soumettre les plans opérationnels annuels aux
administrations locales, aux partenaires et aux
x
x
x
x
x
et
et
et
et
Humaines, matérielles et
financières
63
des ressources en faveur de
la lutte contre les MTN
parties intéressées.
Elaborer les requêtes de financement
Mobiliser les ressources
locales en faveur de lutte
contre les MTN
Instaurer un mécanisme de
bonne gouvernance des
ressources mobilisées
Amener les équipes cadres à organiser des
rencontres de plaidoyers individualisées auprès
des partenaires évoluant dans leurs Zones
respectives
Mener des plaidoyers pour la mobilisation des
ressources en faveur des MTN auprès des
gouvernements nationaux et provinciaux, des
partenaires et parties intéressées
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
S’assurer de l’inscription des ressources en faveur
des MTN dans le budget du Ministère de la Santé
et du décaissement effectif
x
x
x
x
x
Assurer le respect des procédures administratives
et financières standard dans la gestion des
ressources mobilisées
x
x
x
x
x
Renforcer les capacités du personnel de la CNMTN sur les procédures administratives et
financières standard dans la gestion des
ressources
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Objectif stratégique 2.3. Renforcer l’intégration et les liens entre le programme de lutte contre les MTN et les plans financiers
dans les mécanismes budgétaires et financiers plurisectoriels nationaux
Partager le Plan Directeur
Produire la synthèse du plan directeur
avec les ministères en charge
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
64
des Finances et du budget, le
Diffuser la synthèse du plan directeur à tous les
Parlement, les
secteurs, aux partenaires et à toutes les parties
administrations et structures
intéressées aux niveaux national et provincial
gouvernementales et
provinciales
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
x
65
Objectif stratégique 2.4 Elaborer et mettre à jour des politiques nationales de lutte contre les MTN et préparer des directives et
instruments pour orienter efficacement les politiques et la mise en œuvre du programme
CHRONOGRAMME
ACTIVITES
STRATEGIQUES
Elaborer les documents de
politique nationale, les
manuels et modules de
formation, outils de collecte
d’informations pour la lutte
intégrée contre les MTN.
ACTIVITES DETAILLEES
Développer et valider des documents de
politique nationale, des manuels et modules de
formation, des outils de collecte d’information sur
la lutte intégrée contre les MTN (au cours des
ateliers d’élaboration)
Reproduire les documents de politique nationale,
les manuels et modules de formation, outils de
collecte d’informations de lutte intégrée contre
les MTN
Vulgariser les documents de politique nationale,
les manuels et modules de formation, outils de
collecte d’informations de lutte intégrée contre
les MTN
An
1
An
2
An
3
An
4
RESSOURCES
An
5
NECESSAIRES
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
66
PRIORITE STRATEGIQUE 3
Améliorer l’accès aux interventions de lutte contre les MTN et renforcer
les capacités de traitement et de prestations de services
La mise en œuvre de cette stratégie devra tenir compte des facteurs liés à :
- L’absence des données d’enquête validées pour la FL, Schisto, HTS et Trachome
- La co-endémicité de la loase dans les provinces de l’Equateur et de l’Orientale
notamment pour la mise à échelle de la distribution du Mectizan
- L’étendue du pays qui exige le déploiement des ressources considérables.
Ainsi
-
la mise à l’échelle des interventions se fera progressivement et consistera à :
Achever la cartographie de la LF, des schistosomiases, des HTS et du trachome
Rendre disponibles les médicaments et intrants spécifiques
Réaliser la distribution de masse des médicaments a fur et à mesure que la
cartographie déterminera les zones endémiques et éligibles terminée, se fera
après leur cartographie.
En se basant sur la co-endémicité des MTN à PIM, le programme va conduire les
activités de dépistage actif des cas de lèpre, de THA et d’Ulcère de Buruli dans des ZS
de co-endémicité de différentes provinces. Cela se fera en renforçant les équipes de
prospection/dépistage actif avec les agents de santé formés ou à former pour le
diagnostic de ces trois maladies et en leur fournissant les moyens appropriés de
diagnostic et de déplacement.
Pour les Zones d’endémicité suspecte pour l’UB, la Peste, la Dracunculose, les
Leishmanioses et le Pian ; le programme va organiser des enquêtes de prévalence soit
intégrées dans les ZS suspectes de co-endémicités ou spécifiques dans les ZS où une
seule de ces MTN est endémique. Cela nécessitera la constitution d’équipes avec les
agents de santé formés ou à former pour le dépistage et la prise en charge de ces
maladies. (Voir tableau en annexe, montrant la liste de ces MTN avec le niveau
d’endémicité).
La prise en charge intégrée des MTN-PIM qui seront identifiées se fera par:
- La prise en charge intégrée des formes non compliqués dans les centres de
santé dans le cadre de soins de santé primaire.
- La Prise en charge Intensive de la Maladie compliqués dans les structures de
référence. Il sera nécessaire de doter les structures périphériques et de
référence des médicaments, équipements et autres intrants spécifiques.
Au préalable, il faudra donc compléter la cartographie de ces différents MTN et cette
activité de la cartographie précèdera les activités de dépistage et de traitement.
Concernant
les MTN -PIM à potentiel épidémique notamment : la Rage, la
Leishmaniose viscérale et la Peste, la riposte et la surveillance intégrée prendront en
compte la notification hebdomadaire de ces maladies et les équipes intégrées seront
formées et équipées afin de confirmer et endiguer les foyers épidémiques.
67
Pour le contrôle de la transmission de ces maladies enfin, la lutte anti-vectorielle
intégrée sera organisée dans les Zones endémiques pour la THA, les Leishmanioses, la
rage et la peste.
Le tableau suivant indique le nombre des zones de santé nécessitant une cartographie
pour chaque MTN ciblée.
Tableau 17 : Zones de santé nécessitant une cartographie pour chaque MTN
ciblée
Nom MTN
Filariose Lymphatique
Géo helminthiases
Onchocercose
Schistosomiase
Trachome
Dracunculose
Leishmanioses
Lèpre
Peste
Pian
Rage
Trypanosomiase
humaine africaine
Ulcère de Buruli
Nombre de zones Nombre de districts
de santé
au dessus de seuil
cartographiées d'intervention
(n=515)
Nombre de
districts
nécessitant la
cartographie
111
111
515
111
40
5
1
515
27
0
194
252
45
101
249
18
0
0
0
412
27
0
194
188
404
4044
0
404
40
0
515
0
0
154
321
0
9
9
506
Le tableau suivant indique les principales interventions/stratégies et les méthodes
(canaux de prestations)
Tableau 18: Principales interventions/stratégies et les méthodes (canaux
de prestations)
PROGRAMME
STRATEGIES
PNLO (MTN)
DMM/TIDC, LAV ciblée
PNLFL (FL)
DMM/IDC, LAV, Chirurgie, Hygiène personnelle, autoprise en charge à domicile
PNLB/PI (SCH&HTS)
DMM, IEC, assainissement du milieu, hygiène
individuelle et collective
DMM, assainissement du milieu, Approvisionnement en
eau potable
CHANCE (chirurgie, hygiène, antibiotiques, nettoyage
et changement de l'environnement)
PNSOV/ Trachome
CANAUX DE
PRESTATION
Communauté et
structures de santé
Communauté,
domiciles, services de
santé
Communautés, écoles
Communautés, écoles
Communautés, écoles
68
PNEL (Lèpre)
PNLTHA (THA)
PNLUB (Ulcère de
Buruli)
PNLD (Dracunculose)
Dépistage, traitement des cas et prise en charge des
complications
Réduction du réservoir humain des parasites
Centres de santé,
Centres de santé,
Réduction de contact homme –glossine Renforcement
des capacités du personnel de santé et encadrement
des communautés
Dépistage, traitement des cas et prise en charge des
complications
Centres de santé,
Enquêtes de certification, surveillance
Communauté
3.1. Intensification des interventions des chimiothérapie
Paquet de chimioprévention
Le tableau est repris en annexe de la partie II
Les types de distribution de masse
Le tableau est repris en annexe de la partie II
Les activités de la chimioprévention
Le tableau suivant décrit les activités de la chimioprévention
69
Tableau 19 : Activités de la priorité stratégique N°3
Priorité stratégique 3 : Accroitre l'accès aux interventions, au traitement et le renforcement des capacités du système
Objectif stratégique 3.1. Intensifier l’administration de la chimio prévention, y compris l’accès aux interventions sur la
filariose lymphatique, la helminthiase transmise par le sol, l’onchocercose, la schistosomiase et le trachome.
ACTIVITES
STRATEGIQUES
Achever la cartographie
des MTN ciblées
CHRONOGRAMME
ACTIVITES DETAILLEES
An
An1
2
An
3
An
4
An5
RESSOURCES
NECESSAIRES
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
et
Organiser la formation des enquêteurs
x
x
Finaliser les enquêtes de prévalence des MTNCTP
x
x
x
Produire les cartes de distributions des MTN
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Organiser les ateliers d’harmonisation des
supports IEC
Assurer la Production et la dissémination des
Rendre disponible les
matériels IEC
médicaments et intrants Assurer la commande et l’approvisionnement en
spécifiques (réactifs de
médicaments vers les Zones de Santé
labo, supports IEC,
concernées
modules de formation et Assurer la commande et l’approvisionnement en
guides techniques)
intrants spécifiques (matériels et réactifs de
labo,) des structures
Elaborer les modules et guides techniques de
formation intégrée sur les MTN
Organiser des cérémonies de lancement des
Assurer la distribution de campagnes de distribution à tous les niveaux
masse des médicaments
Organiser des réunions communautaires
et
et
et
et
et
et
et
70
Former les DC/enseignants
Poursuivre le TIDC dans les ZS des projets
Onchocercose
Effectuer la DMM1 (IVM et ALB) une fois par
an dans les zones co-endémiques Oncho-FLHTS, Oncho-HTS, LF-HTS ou FL seule
x
Rédiger les rapports sur
les activités de
distribution
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Effectuer la DMM4 (AZY) une fois par an dans
les zones endémiques du Trachome
Superviser les agents de santé et les
distributeurs communautaires lors de la
distribution des médicaments de la CTP
Organiser l’évaluation communautaire dans les
zones de santé de la DMM1
Confectionner les outils de collecte des
données sur les activités de DMM des MTNCTP
Former les gestionnaires des données à
l’utilisation des outils et supports
x
x
Effectuer le T1 (PZQ+ALB/MBZ) une fois par
an dans les zones co-endémiques SCH-HTS
Assurer la distribution de
masse des médicaments
x
x
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières+
médicaments
Humaines, matérielles
financières+
médicaments
Humaines, matérielles
financières+
médicaments
Humaines, matérielles
financières, +
médicaments
et
et
et
et
et
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
x
x
x
Collecter les données
x
x
x
x
x
Transmettre les données à tous les niveaux
x
x
x
x
x
Analyser l’information sanitaire
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
et
et
et
et
71
Diffuser l’information
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
72
3.2. INTENSIFICATION DES INTERVENTIONS DE PRISE EN CHARGE DES CAS
Interventions de PPC
Le tableau qui reprend les principales interventions de PPC est repris en annexe 2.2
Paquet des interventions de prise en charge des cas
Le tableau suivant décrit les diverses catégories d’interventions qui seront menées par
un groupe de MTN-PCC dans les ZS ciblées.
Tableau 20: Interventions transversales des MTN PCC
Interventions
transversales
MTN visées
Besoins
Ressources
nécessaires
Filariose
lymphatique
-Formation des médecins
et des infirmiers
Trichiasis du
trachome
-kits de chirurgie,
dermatomes et expanseur
de peau (pour greffe de
peau)
Formation des
capacités pour la
chirurgie générale
au niveau du
district
Chirurgie
Chirurgie des
hydrocèles
Chirurgie du
trichiasis
Greffe de peau
Cas tardifs d’ulcère
de Buruli
Structures hospitalières ou
des formations sanitaires
de base appropriées avec
des blocs opératoires
équipés
-Suivi :supervision
Prise en charge des Filariose
complications
lymphatique
des membres
Lèpre
(lymphœdème,
plaie, mal
perforant)
Formation des personnels
CSB
Formation des agents
communautaires
Kit lymphœdème
management (crème
antibiotique, crème
antifongique)
Kit plaie : permanganate,
Kit accès aigus
(antibiotiques,
consommables
médicaments
Principales activités pour la mise en œuvre de la PCC
Le tableau suivant décrit les détails des activités pour la mise en œuvre de la PCC
73
Tableau 21 : Activités pour l’intensification de la prise en charge des cas
Objectif stratégique 3.2 : Intensifier des interventions intégrées pour la prise en charge des cas de maladie, spécialement les interventions
destinées à la PCC de principales MTN ciblées.
ACTIVITES
STRATEGIQUES
Compléter la carte de la coendémicité des MTN PIM
Identifier les zones de santé coendémiques pour les activités
transversales de prise en charge
Renforcer les capacités du
personnel de santé de différents
niveaux pour la gestion de la
lutte intégrée.
Prendre en charge les cas des
MTN PIM dans les structures
périphériques avec un réseau de
référence au niveau supérieur
pour les cas compliqués
Organiser les activités de riposte
aux foyers épidémiques de THA,
Leishmanioses et de rage
humaine.
Organiser les activités de
dépistage actif et passif dans les
foyers endémiques de la THA
CHRONOGRAMME
ACTIVITES DETAILLEES
An1
Collecter les informations sur les MTN-PIM par zone de
santé dans chaque province
Produire les cartes de distribution des MTN-PIM par zone
de santé
Déterminer les ZS co-endémiques pour plusieurs MTNPIM
Planifier les activités transversales ciblant ces ZS coendémiques pour plusieurs MTN-PIM
Former le personnel de santé en techniques de dépistage
et diagnostic des MTN-PIM
Former le personnel de santé sur la Prise en charge
Intensive de la Maladie
An2 An3 An4
An5
RESSOURCES
NECESSAIRES
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
et
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Approvisionner les structures de prise en charge en
médicaments et intrants spécifiques
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières+ médicaments
Traiter les cas de MTN-PIM dans les centres de
traitements
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières+ médicaments
Référer les cas compliqués pour les soins secondaires et
tertiaires y compris la chirurgie
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières+ médicaments
Organiser les dépistages actifs intégrés des MTN-PIM coendémiques dans les ZS cibles
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Prendre en charge les cas de THA, de Leishmanioses et
de rage humaine.
x
x
x
x
x
Organiser les dépistages actifs et passifs combinés de la
THA et des MTN-PIM co-endémiques
x
x
x
x
x
et
et
et
et
et
Humaines, matérielles et
financières+ médicaments
Humaines, matérielles et 74
financières
3.3.Intensification des interventions de lutte contre la transmission des maladies
Détails sur l’ensemble d’activités de lutte contre la transmission
Les tableaux 2.6 et 2.7 en annexe précisent les détails sur l’ensemble d’activités de lutte contre la
transmission
Paquet d’interventions destinées au contrôle de la transmission des maladies
Le tableau suivant décrit les différentes catégories d’interventions qui seront menées pour un groupe de
MTN PCC
Tableau 22: Paquet d’interventions destinées au contrôle de la transmission des maladies
Interventions
transversales
MTN ciblées
Besoins
Opportunités hors
MTN à intégrer
Lutte contre les
moustiques et les
phlébotomes :
Filariose lymphatique,
leishmaniose,
Dengue, paludisme,
Schistosomiase, HTS
MII
Lutte contre les
vecteurs du paludisme
Trypanosomiase
Pièges anti tsé-tsé,
Onchocercose
Permethrine ou autres
larvicides, , …
•
MII
•
Pulvérisation
intradomiciliaire à
effet rémanent
•
Gestion de
l’environnement
Lutte contre les
mouches tsé-tsé :
•
Crépissage des murs
Lutte intégrée contre es
vecteurs
Gestion de
l’environnement
Lutte contre les
simulies :
•
DTT
Gestion de
l’environnement
Principales activités pour la mise en œuvre des la lute contre la transmission
Le tableau suivant décrit les principales activités pour la mise en œuvre des la lute contre la
transmission
75
Activités de mise en œuvre de la lutte contre la transmission
Tableau 23 : Activités de la mise en œuvre contre la transmission
ACTIVITES
STRATEGIQUES
Assurer la Lutte anti
vectorielle (LAV) contre les
moustiques
Assurer la Lutte anti
vectorielle (LAV) contre les
mollusques
Assurer la Lutte anti
vectorielle (LAV) contre les
Mouches tsé tsé
ACTIVITES DETAILLEES
Distribuer le MII en collaboration avec le PNLP
Contribuer à l’assainissement et à l’hygiène du
milieu pour lutter contre les gites larvaires de
moustiques
Organiser la pulvérisation intra- domiciliaire
Contribuer à l’améliorer de l’approvisionnement
en eau et à l’hygiène du milieu
Effectuer l’épandage de malacocides (abate) dans
les plans d’eau circonscrits
CHRONOGRAMME
An
AN
An1
AN 3
An 5
2
4
x
x
x
x
x
x
Organiser les activités de
contrôle de de la rage
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
et
et
et
Assainir les milieux
x
x
x
x
Assurer les piégeages sélectifs (sites hyper
endémiques)
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Organiser la pulvérisation des lieux
Assurer la Lutte anti
vectorielle (LAV) contre les
phlébotomes
x
RESSOURCES
NECESSAIRES
Distribuer le MII en collaboration avec le PNLP
x
Organiser les pulvérisation intra domiciliaire
Promouvoir la vaccination antirabique des
animaux domestiques (chiens, chats, etc.) et des
professionnels exposés
Assurer la vaccination antirabique des animaux
domestiques (chiens, chats, etc.) et des
professionnels exposés
et
et
Humaines, matérielles et
financières
76
Organiser l’abattage des chiens et chats errants
en période épidémique de rage dans les
communautés
Elaborer les messages clés pour la prévention
des MTN et l’adoption de comportement
permettant d’éviter ces MTN
Promouvoir la
communication pour un
changement de
comportement dans les zones
endémiques de MTN
Identifier les canaux les plus appropriés pour la
diffusion de ces messages pour les différentes
zones de co-endémicité
x
Produire les différents supports de
communication pour les différents canaux
(journaux, radio, TV, films, affiches, dépliants,
etc.)
Diffuser les différents messages dans les
différentes communautés
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
x
x
Humaines, matérielles et
financières
77
Actions à mener par district/ZS par intervention opérationnelle
L’annexe 2.8. reprend les actions à mener pour intensifier les trois trains d’interventions
dans les districts
Estimation des médicaments et logistique
L’annexe 2.9. donne l’estimation des médicaments et logistique pour intensifier les
interventions en matière de chimioprévention et de prise en charge des cas
Prévisions des médicaments et logistique
L’annexe 2.10 donne des prévisions des médicaments et logistique pour intensifier les
interventions en matière de chimioprévention et de prise en charge des cas
78
3.4 Amélioration des capacités nationales de gestion et de mise en œuvre du
programme de lutte contre les MTN
Activités et ressources nécessaires pour le renforcement des capacités
en faveur du programme de lutte contre les MTN
Le tableau ci-dessous décrit les principales Activités et ressources nécessaires pour le
renforcement des capacités en faveur du programme de lutte contre les MTN
79
Tableau 24 : Principales Activités et ressources nécessaires pour le renforcement des capacités en faveur de la lutte
contre les MTN
Objectif stratégique 3.4 Renforcer la capacité pour la gestion et la mise en œuvre du programme MTN & accélérer l’évaluation du
fardeau et la cartographie intégrée des MTN
ACTIVITES
STRATEGIQUES
Redynamiser l’équipe
polyvalente des Coordination
pour la lutte contre les MTN à
tous les niveaux
Appuyer les structures des
coordinations en mobiliers,
moyens de déplacement, de
communication et autres
outils de travail.
CHRONOGRAMME
ACTIVITES DETAILLEES
An
3
An
4
An5
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
An1
Elaborer les Termes de Référence de la CN-MTN
Désigner les points focaux pour chaque priorité et
responsables pour des interventions spécifiques
(CTP, PIM, Contrôle de la transmission, GES,
Gestionnaire de données et logisticien
Doter la CN-MTN en matériels roulants (’ un
véhicule 4x4 de liaison, un véhicule de transport
du personnel (Minibus)
Doter les coordinations provinciales en matériels
roulants (’ un véhicule 4x4 pour la supervision et
motocyclettes)
Doter les zones de santé en matériels roulants
(motocyclettes, moteur hors bord et Bicyclettes,)
Doter la coordination en mobilier (bureaux, chaises,
armoires, tables), réfrigérateur et climatiseurs
Doter la CN-MTN et coordinations provinciales des
moyens de communication (connexion internet,
téléphones cellulaires, radio) à la CN MTN et aux
CPMTN débutant la DMM
Assurer la maintenance de la logistique
Approvisionner en fournitures de bureau et autres
consommables la CNMTN et les CPMTN
opérationnelles
Renforcer les capacités de
Renforcer la capacité de l’INRB à réaliser la PCR de
laboratoires nationaux :
confirmation de l’UB et de détection de la
Institut National de Recherche résistance à la RMP dans la lèpre et l’UB et les
RESSOURCES
NECESSAIRES
An
2
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et80
financières
Biomédicale (INRB), Ecole de
Santé publique (ESP),
programmes et provinciaux
impliqués dans la surveillance
MTN.
autres examens pour les MTN (THA, leishmanioses,
rage, FL)
Renforcer les laboratoires en kit pour la
microfilarémie dans les villages sentinelles
(microscopes, mégaphones, moyens de projection
audio-visuelle, DVD sur les MTN, matériels et
produits pour les prélèvements, étalement,
coloration), carte ICT pour la FL, kit pour la
prospection de la THA combinée avec la lèpre, l’UB,
le pian et les leishmanioses
Constituer les équipes intégrées de dépistage des
MTN au niveau national et provincial
Renforcer le labo de Bunia pour le diagnostic de la
peste
Renforcer les capacités des
Organiser le contrôle de qualité interne des
personnels impliquées dans la résultats d’examens sur les MTN donnés par les
lutte intégrées contre les MTN labos national et provinciaux
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
81
Plan de mise en œuvre progressive dans les districts/ZS des activités d’intensification du Programme MTN
Le tableau 20 qui suit décrit le plan d’intensification des activités du Programme MTN dans les ZS. L’annexe 2.11 donne le récapitulatif
de l’intensification et de l’élimination progressives des interventions de chimioprévention
Tableau 25 : Plan de mise en œuvre progressive dans les districts/ZS des activités d’intensification du Programme
MTN
Couverture géographique, Nombre et % de ZS cibles par an
Année 1
Activités
Nb total ZS, sites, Population
communauté
totale
ZS
Cartographie de la FL
Cartographie des SCH et
des HTS
Enquête de micro-filarémie
FL
Enquête sur le trachome
DMM1*
DMM2*
DMM3*
T1*
T2*
T3*
DMM1/T1*
DMM1/T2*
Enquête sur le Ver de
Guinée
Dépistage actif THA-LEPUB-PIAN-LEISH
Pop
cible
Année 2
ZS
Pop
cible
Année 3
ZS
488
429
132
132
200
200
156
97
100 sites sentinelles
5
50
45
23
45
6360767
45
6360767
9
1248339
9
1248339
180
20340926
180
20340926
17
2656284
17
2656284
1
182929
1
182929
14
2216176
14
2216176
6
1089476
6
1089476
19
2800929
19
2800929
5
295
10
10
13
5
0
52
144
200
Année 4
Pop
cible ZS
0
Pop
cible
Année 5
Pop
ZS cible
0
295
82
TTT cas et contacts de pian
PEC cas de THA en centre
de références
PEC des cas compliqués de
MTN en centres de
références
PEC intégrés dans les CS
périphériques des MTN
100
453
20
5O
40
100
60
150
80
200
100
252
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
Commentaires :
*La cartographie des MTN à l’exception de celle de l’Onchocercose, est en cours et ne concerne encore que deux provinces sur onze
(Katanga et Kasaï Occidental). Au stade actuel, les données disponibles ne permettent pas d’indiquer la mise à l’échelle des activités
de Chimiothérapie préventive, qui, elle est tributaire des résultats de la cartographie.
En conséquence, pour la 1ère année, nous nous baserons sur les données partielles de la cartographie relatives aux zones de santé
ayant atteint le seuil d’intervention de masse. Pour les années suivantes, il faudra planifier la mise à l’échelle en fonction des résultats
ultérieurs de la cartographie.
83
PRIORITE STRATEGIQUE 4
Renforcer le monitorage (suivi), l'évaluation, la surveillance et la
recherche opérationnelle dans le domaine des MTN
Le cadre de monitorage et évaluation (M&E) est une référence pour la mesure du
progrès réalisé dans la mise en œuvre des activités planifiées et de la performance des
interventions de lutte contre les MTN
1. CIRCUIT DE TRANSMISSION DE L’INFORMATION ET RETRO INFORMATION
La transmission de l’information part du niveau périphérique au niveau
intermédiaire qui, à son tour, l’achemine au niveau central. Voir figure ci-dessous
Secrétariat général et Cabinet du Ministre
4ème Direction & 5ème
Partenaires FRP
CM
CS / HGR
BCZS
DS
D PNLP
DPS
La rétro information, qui suit le même circuit dans le sens inverse, consistera à :
- Accuser réception des données transmises ;
- Relever les points forts et les points faibles ;
- Corriger les écarts et féliciter le cas échéant.
Pour la surveillance de la maladie, le Programme s’appuiera sur la Direction de la lutte
contre la maladie, et sur la Direction de développement des Soins de Santé Primaires en
ce qui concerne les données transmises par le biais du SNIS/SSP.
• Calendrier de transmission des informations
Il est recommandé que la transmission se fasse selon le calendrier ci-après :
? Hebdomadairement de la communauté vers le centre de santé,
? Mensuellement du CS (Centre de Santé) / HGR vers le BCZS (Bureau central de la
zone de santé) ;
84
? Mensuellement du BCZS au niveau intermédiaire
? Trimestriellement du niveau intermédiaire vers le niveau central
Il faut signaler qu’à chaque niveau de transmission, les informations sont collectées,
analysées, utilisées et diffusées
2. SUIVI.
Le suivi désigne le processus d’observation et de collecte continue des données relatives à
la mise en œuvre d’un projet /programme afin de s’assurer qu’il évolue tel que prévu. Ce
processus d’observation peut être quotidien, hebdomadaire, mensuel, trimestriel voire
semestriel.
• Périodicité du suivi des activités
Des réunions de suivi des activités de lutte contre le paludisme vont être organisées 2
semaines à 1 mois après chaque visite de supervision:
- tous les 3 mois, aux niveaux national et intermédiaire
- chaque mois, au niveau des zones de santé et AS.
Le Programme MTN et ses partenaires au niveau national et provincial participeront et
apporteront l’assistance nécessaire. Ces sessions de suivi pourront être organisées de
façon intégrée sous la coordination de la Direction de lutte contre la Maladie.
Elles seront des opportunités pour :
- discuter des progrès enregistrés dans la mise en œuvre par provinces;
- prendre des décisions sur les prochaines étapes et proposer des rétro informations ;
- planifier les activités pour la prochaine période.
• Modalités pratiques du suivi des activités
Sur le plan pratique, il conviendra de se conformer à la logique du Ministère de la Santé
Publique : outre les revues annuelles organisées avec la participation de toutes les parties
prenantes dans la mise en œuvre des activités sanitaires, des revues provinciales se
tiennent trimestriellement tout en offrant une opportunité de discuter sur l’exécution du
plan de travail, de valider les données du trimestre et de tracer le plan de travail du
trimestre suivant.
Cette logique s’appliquera également au niveau de la zone de santé où les revues se
tiennent mensuellement.
Ces sessions seront des opportunités pour :
85
- Discuter des progrès enregistrés dans la mise en œuvre des activités par région ;
- Arrêter des décisions sur les prochaines étapes et procéder à la rétro information ;
- Planifier les activités correctrices pour la prochaine période
• Composantes du suivi
Le système de suivi de routine
Le système du suivi de routine se fonde principalement sur les indicateurs relatifs aux
intrants et au processus. Il est intégré dans le système national d’information sanitaire du
Ministère de la Santé et piloté par les Directions de la Lutte contre la maladie et celle du
Développement des Soins de Santé Primaires. Il tient compte de la collecte des données
tant au niveau communautaire qu’au niveau des structures sanitaires
Ce système de routine repose sur ::
a) Le système de suivi à base communautaire
Ce suivi sera réalisé hebdomadairement par les relais communautaires ou distributaires
communautaires (DC) qui devront enregistrer toutes les données se rapportant à leurs
activités, à l’aide des fiches ad hoc contenues dans le livret du relais, fiches transmises
d’une part à l’infirmier titulaire du CS et d’autre part à la cellule d’animation
communautaire dont l’une des fonctions consiste à consolider les données.
b) Système National d’Information Sanitaire / Soins de Santé Primaires
Le système consiste en une récolte régulière des données au niveau des structures
sanitaires qui les transmettent au niveau de la hiérarchie à travers les rapports mensuels
d’activités.
A ce sujet, on utilisera les différents canevas de transmission des données, tels
qu’amendés par les différentes provinces.
Les outils standards, adaptés aux besoins spécifiques en information pour chaque province
du pays seront utilisés.
c) Système National d’Information Sanitaire / Surveillance intégrée de la
maladie
A cet effet, on utilisera les outils développés de concert avec la Direction de la lutte contre
la maladie.
La notification des cas des maladies à potentiel épidémiques et des décès se fait
hebdomadairement, sinon quotidiennement pour quelques maladies hautement
contagieuses.
86
d) Le système de surveillance « agir contre les MTN » à travers les sites
sentinelles
Dans ce cadre, on retiendra quelques sites sentinelles sur base des critères bien établis, à
savoir :
- le faciès épidémiologique ;
- la représentativité géographique ;
- la fonctionnalité de la zone de santé ;
- la présence des partenaires actifs appuyant la mise en œuvre des activités ;
- l’accessibilité géographique ;
- l’existence des données de base.
Un document ad hoc a été produit, consacré uniquement à la surveillance de l’initiative «
agir contre les MTN » en RDC.
Outre les sites sentinelles, quatre formations sanitaires universitaires sont également
intégrées pour la surveillance de quelques indicateurs se rapportant à la maladie et à la
tolérance des médicaments ainsi que les recherches cliniques au profit du programme de
lutte contre les MTN. Il s’agit notamment des cliniques universitaires de Kinshasa, de
Lubumbashi, de Kisangani et de Bukavu
3. SURVEILLANCE DANS LE DOMAINE DES MTN
Une attention particulière sera accordée aux MTN à caractère épidémique (Peste, Rage,
Leishmaniose viscérale et THA) dans le cadre de la surveillance intégrée des maladies et la
riposte. Ceci permettra de détecter à temps l’éclosion de foyers épidémiques et de
proposer des actions rapides pour contenir la propagation des cas dans les zones de santé
affectées.
4. LA PHARMACOVIGILANCE DES MEDICAMENTS CONTRE LES MTN
Il est important de relever que tous ces médicaments retenus dans le domaine des MTN
posent les problèmes de compliance chez le malade à cause des effets indésirables
suspectés à la suite de leur utilisation, entraînant ainsi la méfiance des prescripteurs à la
suite de l’ignorance de ces effets et des mesures à prendre pour leur prise en charge.
Il n’existe pas encore un système de pharmacovigilance fonctionnel dans notre pays. Des
efforts sont en cours pour installer un centre national de pharmacovigilance ainsi que les
autres organes indispensables pour le fonctionnement du système.
D’où la nécessité et l’urgence de :
87
- rendre opérationnel le système de pharmacovigilance des médicaments contre les
MTN;
- former le personnel à tous les niveaux ;
- élaborer les outils de collecte des données ;
- sensibiliser la population sur l’importance de la pharmacovigilance ;
- collecter, analyser, interpréter les données ;
- diffuser les informations.
5. LE CONTROLE DE QUALITE DES MEDICAMENTS MTN
La qualité des médicaments utilisés dans le cadre de la lutte contre les MTN est garantie.
Mais faut-il la conserver dans tout le processus d’approvisionnement, de stock et de
distribution.
Pour le début, le contrôle nous préoccupe peu, peut être dans la suite et nous
impliquerons plus les institutions de recherche
6. LA RECHERCHE
Le monitorage (suivi), la surveillance et la recherche opérationnelle seront renforcées pour
permettre la prise de décisions sur base factuelles et sur le logique et stratégique entre les
différents éléments de la chaine : intrants (inputs en anglais), activités ou procédures
(process en anglais) et des résultats : extrants (outputs en anglais) ; effets (out come en
anglais) ; et impact (résultats à long terme. Les activités de recherche vont être focalisées
sur les aspects ci-après :
- la mise en place des mécanismes de coordination, de concertation et d’échanges
d’informations ;
- le renforcement de la recherche dans le domaine de la prise en charge ;
- le renforcement de la recherche dans le domaine de la prévention ;
- la réalisation des études sur les aspects sociaux économiques des MTN ;
- la réalisation des études sur la co-infection MTN, particulièrement la
Schistosomiase et VIH/Sida ;
- le renforcement des capacités du programme en personnel et équipements dans ce
domaine
La recherche dans le domaine des MTN permettra de développer des réponses adaptées
au contexte du terrain tel que la DMM ou le dépistage/traitement des cas dans des
communautés particulières, de contribuer à la pharmacovigilance et aux essais
thérapeutiques pour l’usage des médicaments plus efficaces et moins nocifs pour le
traitement des cas de MTN ;
88
7. LA SUPERVISION
Pendant la mise en œuvre des interventions sur le terrain (Distribution de masse,
dépistage et prise en charge des cas), la supervision par le niveau provincial et zone de
santé permettra de garantir la qualité des prestations des agents de santé et des relais
communautaires. La coordination nationale assurera des visites de supervision en appui au
niveau provincial et ce dernier aussi le fera pour les niveaux inférieurs..
La supervision se fera de manière intégrée du niveau central vers le niveau intermédiaire
et du niveau intermédiaire vers le niveau périphérique. La fréquence des descentes sur le
terrain se présente de la manière ci après :
- tous les 3 mois, du niveau central vers le niveau intermédiaire ;
- tous les 3 mois, du niveau intermédiaire vers le niveau périphérique ;
- chaque mois, du bureau central de la zone de santé vers les formations sanitaires ;
- chaque mois, des structures sanitaires vers les structures communautaires.
Il s’agira essentiellement d’exécuter les activités suivantes :
- Produire et diffuser les fiches de supervision adaptées à chaque niveau.
- Former le personnel à tous les niveaux en techniques de supervision intégrée.
- Organiser des visites de suivi de la supervision.
Les rapports de supervision doivent être élaborés et transmis au niveau hiérarchique
supérieur dans les 2 semaines qui suivent la visite de supervision en mettant en exergue
les points forts et les points faibles des structures visitées. Un feedback du niveau
supérieur sera fait au niveau opérationnel au plus tard une semaine après la réception du
rapport comprenant recommandations et suggestions d’actions à mener
8. EVALUATION
L’évaluation est une analyse systématique et critique de l’adéquation, de l’efficacité et
de l’efficience du programme et des stratégies utilisées, ainsi que de son évolution. Elle
est la mesure du niveau d’atteinte des objectifs du Programme .
L’évaluation porte sur l’analyse des résultats à long ou à moyen terme, ou même annuels,
par rapport aux buts, objectifs et cibles fixés. Les activités d’évaluation seront plus
externes pour une meilleure objectivité. Sans être exhaustif, les évaluations seront
réalisées par des organismes tel que l’OMS, le CDC, l’ESP. Elle se réalisera par les
enquêtes :
o Les enquêtes de base
o Les enquêtes des ménages
o Les enquêtes dans les formations sanitaires
89
o Les enquêtes dans les pharmacies et centrales de distribution régionales des
médicaments
Les évaluations seront réalisées à des intervalles réguliers et ad hoc pour mesurer les
produits et l’impact des interventions par rapport aux termes de référence qui fixe les objectifs de
l’évaluation : pertinence, efficacité et efficience du programme MTN-CTP
Il est sera élaboré des plans quinquennaux du suivi des activités, de la
Pharmacovigilance des médicaments MTN, de la Surveillance « Agir contre les MTN, de la
Recherche et de l’évaluation dans le domaine de la lutte contre les MTN
90
Tableau 26. Activités de la supervision, de suivi et d’évaluation de la lutte contre les MTN
Priorité Stratégique 4 : Renforcer le suivi-évaluation, la surveillance et la recherche opérationnelle sur la lutte contre les
MTN
Objectif stratégique 4.1 : Renforcer la supervision et le suivi-évaluation de la lutte contre MTN
CHRONOGRAMME
ACTIVITES
RESSOURCES
ACTIVITES DETAILLEES
An An An An An
STRATEGIQUE
NECESSAIRES
1
2
3
4
5
Elaborer un guide de supervision du personnel de santé
Humaines, matérielles et
x
X
et
des
agents
communautaires
financières
Développer les guides
Produire le guide de supervision et le mettre à la
Humaines, matérielles et
de supervision, les
x
X
financières
indicateurs de suivi et disposition des zones de santé impliquées dans la DMM
d’évaluation ainsi que Elaborer et produire un guide de monitorage des activités
Humaines, matérielles et
x
X
des outils de collecte
de lutte contre les MTN
financières
d’informations
Produire et disséminer l’outil d’évaluation du programme
Humaines, matérielles et
x
X
x
x
de lutte contre les MTN
financières
Former les cadres du niveau national en matière de
Humaines, matérielles et
supervision, le monitorage et l’évaluation des activités de
x
X
financières
lutte contre les MTN
Renforcer les
Former les cadres du niveau provincial en matière de
Humaines, matérielles et
capacités des niveaux
supervision, le monitorage et l’évaluation des activités de
x
X
x
x
x
financières
national, provincial et
lutte contre les MTN
périphérique en
Former les cadres des Zones de Santé en matière de
matière de
Humaines, matérielles et
supervision, le monitorage et l’évaluation des activités de
x
X
x
x
x
supervision, suivi et
financières
lutte contre les MTN
évaluation
Former/recycler les IT en matière de supervision, le
Humaines, matérielles et
monitorage et l’évaluation des activités de lutte contre les
x
X
x
x
x
financières
MTN
Organiser les missions
Humaines, matérielles et
Superviser les niveaux provinciaux
x
X
x
x
x
financières
de supervision et suivi
au niveau des
provinces et zones de
santé
Superviser les Zones de Santé
x
X
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
91
Tableau 27. Activités de la surveillance et la riposte des MTN à caractère épidémique
4.2. Renforcer la surveillance et la riposte des MTN à caractère épidémique
CHRONOGRAMME
ACTIVITES
ACTIVITES DETAILLEES
STRATEGIQUE
An An An An An
1
2
3
4
5
Mettre en place des
nouveaux sites de surveillance
Renforcer les
des MTN
capacités des
Former les personnels à tous les niveaux (national,
x
X
x
x
x
personnels dans la
provinciale et zones de santé et villages)
surveillance et
Approvisionner les structures en intrants spécifiques
x
X
x
x
x
riposte
Assurer la gestion des cas
x
X
x
x
x
RESSOURCES
NECESSAIRES
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
92
Tableau 28. Activités de la recherche opérationnelle, la documentation des évidences
4.3. Mener la recherche opérationnelle, la documentation des évidences, leur exploitation dans la prise des décisions
CHRONOGRAMME
ACTIVITES
RESSOURCES
ACTIVITES DETAILLEES
STRATEGIQUE
NECESSAIRES
An An An An An
1
2
3
4
5
Mettre en place une unité de recherche
Humaines, matérielles et
x
x
opérationnelle sur les MTN
financières
Mettre en place un cadre de collaboration avec les
x
x
x
x
x
institutions de recherche
Former les cadres à la recherche opérationnelle
Organiser le système
Mener une enquête de recherche de cas de ver de
de recherche et
Guinée dans les ZS frontalières avec le Sud Soudan
assurer sa mise en
qui est encore endémique
œuvre
Documenter l’absence de cas de ver de Guinée en
RDC au cours des 10 dernières années
Soumettre les résultats de l’enquête et de la
documentation à la Commission Internationale de
Certification de l’éradication du ver de Guinée
x
x
Humaines, matérielles et
financières
x
x
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
93
Tableau 29. Activités de la gestion des données
4.4. Mettre en place un système intégré de gestion des données en vue de soutenir l’analyse de l’impact de la lutte
contre les MTN
CHRONOGRAMME
ACTIVITES
RESSOURCES
ACTIVITES DETAILLEES
STRATEGIQUE
NECESSAIRES
An An An An An
1
2
3
4
5
Renforcer les
Former les acteurs en gestion des données à tous les
Humaines, matérielles et
x
X
x
capacités des
niveaux
financières
acteurs en gestion
Humaines, matérielles et
intégrée des
financières
Superviser les acteurs impliqués dans la gestion des
x
X
x
x
x
données.
données à tous les niveaux
Collecter les données
x
X
x
x
x
Analyser les données
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
Actualiser périodiquement la base des données
x
X
x
x
x
Rédiger le rapport
x
X
x
x
x
Mettre en place une
banque des données Transmettre périodiquement les rapports
MTN
Faire une rétro-information
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
et
et
et
et
et
et
94
Tableau 30. Activités de la pharmacovigilance en rapport avec MTN
4.5. Renforcer le sous-système de pharmacovigilance en rapport avec MTN comme partie intégrante du système national ainsi que le
contrôle de qualité
CHRONOGRAMME
ACTIVITES
RESSOURCES
ACTIVITES DETAILLEES
STRATEGIQUE
NECESSAIRES
An1 An2 An3 An4 An5
Former les IT et les Membres des équipes cadres des zones de
santé sur la Prise en charge des ESG
Renforcer les capacités
des unités de gestion des
effets secondaires graves Former les DC à la détection précoce et référence des ESG
(ESG) liés à la prise des
Former les médecins des centres de références pour la PEC des
médicaments
ESG de la CTP et de la PIM
Equiper les centres de Référence en kit de prise en charge des
ESG
Organiser régulièrement Organiser les revues annuelles de la lutte contre les MTN au
niveau national
des réunions de
monitorage mensuel des Organiser les revues semestrielles de la lutte contre les MTN au
zones de santé, des
niveau provincial
revues semestrielles au
niveau provincial et
Organiser les réunions de monitorage trimestriel sur la lutte
annuelles au niveau
contre les MTN au niveau des Zones de Santé
national
Etablir la liste des points d’action et recommandations issues
Assurer l’application et le des différentes réunions et missions
suivi des
Organiser les activités pour la mise en œuvre de ces points
recommandations issues d’action et recommandations
des revues
Suivre la mise en œuvre de ces points d’action et
recommandations
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
x
X
x
x
x
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
Humaines, matérielles
financières
et
et
et
et
et
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
Humaines, matérielles et
financières
95
BUDGET
96
Le budget du plan directeur de la lutte contre les MTN, élaboré suivant l’outil de budgétisation proposé par l’OMS pour les
activités des quatre priorités stratégiques, est estimé à 183. 705. 599 $ US, réparti comme suit :
Tableau 31 : Prévision budgétaire pour la période de 2012 à 2016
Priorités stratégiques
Priorité 1
Priorité 2
Priorité 3-CTP
Priorité 3-PIM
Priorité 3– LAV-PT
Priorité 4
TOTAUX
2012
2013
2014
2015
2016
Totaux
2014979
2881684
3701876
3331001
2811553
14741093
3674392
4936143
6069546
6004671
6104423
26789175
1792853
3419390
1697556
1843941
2376009
11129749
6182253
11791000
7668269
8324555
10736006
44702083
10715906
15007400
10140310
11021294
10470389
57355298
3387635
4410761
5408889
6645129
9135787
28988201
27 768 019
42 446 377
34 686 445
37 170 591
41 634 167
183 705 599
Les contributions financières attendues du Gouvernement de la RD Congo et des partenaires de la lutte contre les MTN ainsi que
le déficit financier (fonds à mobiliser) sont les suivants :
Tableau 32 : Contributions (propositions) des différents partenaires de 2012 à 2016
Années
Priorités stratégiques
Gouvernement RDC (5%)
OMS (HQ, AFRO, APOC) (50%)
Partenaires MTN CTP (12,5%)
Partenaires MTN PIM (12,5%)
Autres partenaires (5%)
GAP financier (15%)
2012
2013
2014
2015
2016
Totaux
27 768 019
46 859 151
40 097 348
43 817 735
50 771 970
212 693 800
1 388 401
2 342 958
2 004 867
2 190 887
2 538 599
10 634 690
13 884 009
23 429 576
20 048 674
21 908 867
25 385 985
106 346 900
3 471 002
5 857 394
5 012 169
5 477 217
6 346 496
26 586 725
3 471 002
5 857 394
5 012 169
5 477 217
6 346 496
26 586 725
1 388 401
2 342 958
2 004 867
2 190 887
2 538 599
10 634 690
4 165 203
7 028 873
6 014 602
6 572 660
7 615 796
31 904 070
97
Annexes
nnexes
98
PARTIE UNE
Annexe 1.1. Population par provinces
Le tableau suivant résume les données nationales sur la population par provinces.
Tableau 20: Données nationales de la population par provinces
Zone
s de
santé
Nbre de
communauté
s
Bandundu
Bas-Congo
Equateur
Kasaï
Occidental
Kasaï Oriental
Katanga
Kinshasa
Maniema
Nord Kivu
Province
Orientale
Sud Kivu
52
4 852
18 030
17 550
7 564
RDC
515
Province
31
69
43
49
67
35
18
34
9 014
25 764
5 620
9 423
9 807
20 709
83
34
4 104
132 437
Pop
totale
(en
2011)
Nb
Ecoles
primaire
s
Nb
Centre
s de
santé
6 691 312 1 271 349 2 341 959
5347
1086
2 813 228
1737
374
7 483 489 1 421 863 2 619 221
4130
1086
6 238 379 1 185 292 2 183 433
3114
777
7 923 125 1 505 394 2 773 094
3303
858
9 541 674 1 812 918 3 339 586
4039
1085
5 957 959 1 132 012 2 085 286
2620
287
1 776 205
1135
263
5 361 316 1 018 650 1 876 461
2583
483
8 226 900 1 563 111 2 879 415
4143
1324
4 339 014
66 352
600
2361
503
34512
8126
<5ans
(19%)
534 513
337 479
824 413
12 606
994
5-14ans
(35%)
984 630
621 672
1 518 655
23 223
410
Annexe 1.2 . DISTANCES ENTRE LES GRANDES VILLES DE LA RD CONGO
DISTANCE KINSHASA ET CHEFS LIEUX DE PROVINCES
Bandundu Matadi Mbadaka Kananga Mbuji Mayi Lubumbashi Kinshasa Kindu Goma Kisangani Bukavu
VILLES
Bandundu
710
700
800
1000
531
Matadi
263
Mbadaka
587
Kananga
1955
Mbuji Mayi
2134
Lubumbashi
2438
Kinshasa
263
587
1955
2134
2438
1192 1572
1225 1517
531
Kindu
1192
Goma
1572
Kisangani
1225
Bukavu
1517
99
DISTANCES ENTRE LUBUMBASHI ET VILLES DE KATANGA
Lubumbashi Likasi Kolwezi Kalemie Kongolo Kabalo Kamina Dilolo Sakania Kipushi Fungurume Kambove
VILLE
Lubumbashi
LIKASI
KOLWEZI
KALEMIE
KONGOLO
KABALO
KAMINA
DILOLO
SAKANIA
KIPUSHI
fungurume
kambove
125
304
936
1174
993
579
720
219
30
200
151
125
304
936
1174
993
579
720
219
30
200
151
DISTANCES ENTRE BUKAVU ET VILLES DE SUD KIVU
VILLE
Bukavu
BUKAVU
UVIRA
KABARE
WALUNGU
MWENGA
SHABUNDA
KAVUMU
Uvira Kabare Walungu
137
13
Mwenga Shabunda Kavumu
42
439
782
53
137
13
42
439
782
53
DISTANCES ENTRE GOMA ET VILLES DE NORD KIVU
VILLE
Goma
Goma
260
Butembo
260
Beni
312
walikale
406
RuHTSuru
masisi
Butembo
Beni
312
walikale
406
RuHTSuru
71
masisi
180
71
180
100
DISTANCES ENTRE MBANDAKA ET VILLES DE L’EQUATEUR
VILLE
MBANDAKA
LISALA
GEMENA
BOENDE
MBANDAKA
1965
2256
998
LISALA
1965
GEMENA
2256
BOENDE
998
GBADOLITE
2209
GBADOLITE
2209
DISTANCES ENTRE BANDUNDU ET VILLES DE BANDUNDU
VILLE
Bandundu
KIKWIT
Bandundu
397
KIKWIT
397
INONGO
182
MUSHIE
62
GUNGU
557
MUSHIE
INONGO
182
GUNGU
62
557
DISTANCES ENTRE MATADI ET VILLES DE BAS CONGO
VILLE
MATADI
MATADI
BOMA
117
KIMPESE
138
MOANDA
213
BOMA
KIMPESE
MOANDA
117
138
213
DISTANCES ENTRE KANANGA ET VILLES DU KASAI OCCIDENTAL
VILLE
KANANGA
KANANGA
ILEBO
460
ILEBO
460
MWEKA
240
DEMBA
60
LUEBO
200
LUIZA
200
TSHIKAPA
265
MWEKA
240
DEMBA
60
LUEBO
200
LUIZA
200
TSHIKAPA
265
101
DISTANCES ENTRE MBUJI MAYI ET VILLES DU KASAI ORIENTAL
VILLE
MBUJI
MAYI
MBUJI MAYI
LODJA
KABINDA
758
LODJA
758
KABINDA
150
NGANDAGIKA
91
MWENEDITU
120
150
NGANDAGIKA
MWENEDITU
91
120
DISTANCES ENTRE KISANGANI ET VILLES DE LA PROVINCE ORIENTALE
VILLE
KISANGANI
ISIRO
KISANGANI
782
ISIRO
782
BUTA
327
MAHAGI
1385
BUNIA
1266
AKETI
449
BUTA
MAHAGI
327
BUNIA
1385
AKETI
1266
449
DISTANCES ENTRE KINDU ET VILLES DE LA PROVINCE DU MANIEMA
VILLE
Kindu
Kindu
250
Kasongo
250
kalima
120
lubutu
349
Bunia
1339
Kibombo
Kasongo
Kalima
120
lubutu
349
Punia
1339
Kibombo
120
120
102
Le tableau suivant indique la répartition des ZS par provinces
Annexe 1.3: Répartition des Zones de Santé par province (voir annexe)
Provinces
Bas-Congo
Bandundu
Equateur
Kinshasa
Kasaï Occidental
Kasaï Oriental
Katanga
Maniema
Nord-Kivu
Districts
Sanitaires
5
6
8
6
4
6
7
4
4
Zones de Santé
31
52
69
35
44
51
67
18
34
Province Orientale
10
84
Sud-Kivu
TOTAL
5
65
34
519
103
Annexe 1.4. Organigramme du Ministère de la Santé Publique
Divisions provinciales de la santé/Coordinations Provinciales MTN
ZONES DE SANTE :
Hôpitaux
Centres de santé
Villages
104
Annexe 1.5. Organigramme du programme de lutte intégrée contre les MTN
Divisions provinciales de la santé/Coordinations Provinciales MTN
ZONES DE SANTE :
Hôpitaux
Centres de santé
Villages
105
Annexe 1.6. : Co endémicité des MTN
VOIR DOSSIER ANNEXE PLAN CADRE
Annexe 1.7. : Données disponibles sur la répartition de la CTP
IDEM
Annexe 1.8. Données disponibles sur la répartition de la PCC
IDEM
Annexe 1.9. Récapitulatif de mise en œuvre de chimioprévention dans les ZS
IDEM
Tableau 1.10……. :Mise en œuvre des Interventions de CTP
IDEM
Annexe 1.11. Récapitulatif de mise en œuvre de prise en charge des cas dans
les ZS
IDEM
106
Annexe 1. : Etat de mise en œuvre du programme MTN
Le tableau suivant indique l’état de mise en œuvre du programme MTN
Tableau 22 : Résumé des informations sur les Programmes Spécifiques MTN existants
MTN
Date du
Démarrage
du
Programme
Nbre total
des Zones
visées
Nbre de
Zones de
santé
couvertes
(CG)
Onchocercose
PNLO 2002
236
236
PNLB/PI 2002
519
0
Schistosomiases et
Parasitoses
Intestinales
Lèpre
Trypanosomiase
humaine africaine
Ulcère de Buruli
Filariose
Lymphatique
Rage
Pian
Trachome
Leishmanioses
Dracunculose
Total
population
des ZS visées
100
Principales stratégies utilisées
Partenaires
TIDC, LAV
APOC, CBM, Lions club
66352600
DMM, LAV, Education sanitaire,
Assainissement du milieu
APOC
OMS, Action Damien, TLMI
Dépistage, traitement et prise en (The Leprosy Mission
charge des complications
International , American
Leprosy Missions (ALM)
2002
519
519
66352600
PNTHA 2002
252
174
1260000
PNLUB 2002
519
9
1500000
PNLFL 2002
519
0
66352600
PNSOV
519
519
10
519
519
0
0
0
0
0
ND
ND
????
PNLD 1993
Total
population
des ZS
couvertes
(%)
2060366
Séro-dépistage au CATT –test
actif et passif, diagnostic et
traitement, LAV
CTB, OMS, FIND, INDI,
Médecins Sans Frontières
Dépistage, traitement et prise en
OMS
charge des complications
TIDC, prise en charge des
complications
Dépistage et traitement
Dépistage et traitement
CHANCE
Dépistage et traitement
Enquêtes
APOC, USAID
Néant
Néant
APOC, USAID
Néant
Néant
107
Annexes de la Partie II
Annexe 2.1. Chimioprévention (PCT)- Administration médicamenteuse de
masse (MDA)
Tableau 23
Activités
FL
Oncho
Schisto
HTS
Trachome
Coordination du programme
X
X
X
X
X
Plaidoyer
X
X
X
X
X
Mobilisation des ressources
X
X
X
X
X
Mobilisation sociale
X
X
X
X
X
Formation
X
X
X
X
X
Cartographie
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
TIDC
Ecoles
Campagnes de
DMM
Distribution des
médicaments
X
Journée santé
enfant
Campagnes de
vaccination
Journée santé
et nutrition
X
X
X
108
Types de distribution de masse de médicaments
Tableau 24: Types de distribution de masse de médicaments
Types de DMM
transversales
Canaux de
prestations
Programmation
des traitements
Combinaisons des
maladies
Besoins
Nombre de
districts
Cibles*
Population
cible*
DMM1
Communautés
1 à 6 mois
LF, oncho et HTS
Plaidoyer, mobilisation, formation,
médicaments, distribution,
rapportage et évaluation
45
6360767
DMM1 /T2
Communautés
1 à 6 mois
LF, oncho, HTS et Schisto
Plaidoyer, mobilisation, formation,
médicaments, distribution,
rapportage et évaluation
6
1089476
DMM2
Communautés
2 fois par an
LF,HTS
Plaidoyer, mobilisation, formation,
médicaments, distribution,
rapportage et évaluation
9
1248339
DMM2/T2
Communautés
1 à 6 mois
LF, HTS et Schisto
Plaidoyer, mobilisation, formation,
médicaments, distribution,
rapportage et évaluation
19
2800929
DMM3
Communautés
1 fois par an
Oncho
Plaidoyer, mobilisation, formation,
médicaments, distribution,
rapportage et évaluation
180
20340926
T1
Ecoles et centres
de santé
1f/an, 1f/2ans ou
1 fois/3ans
Schisto, HTS
Plaidoyer, mobilisation, formation,
médicaments, distribution,
rapportage et évaluation
17
2656284
T2
Ecoles
1/ans, 1f/2ans ou
1 fois/3ans
Schisto
Plaidoyer, mobilisation, formation,
médicaments, distribution,
rapportage et évaluation
1
182929
T3
Ecoles
1 ou 2 fois/an
HTS
Plaidoyer, mobilisation, formation,
médicaments, distribution,
rapportage et évaluation
14
2216176
Autres
interventions
de lutte de
masse
109
Annexe 2.2. Prise en charge (CM) et soins chroniques
Tableau 25: Prise en charge (CM) et soins chroniques
Maladies
Principales interventions
Lep
Pian
THA
Plaidoyer & Mob ressources
X
X
X
X
X
Renforcement du Partenariat
X
X
X
X
Collaboration intersectorielle
X
X
X
Promotion de la santé
X
X
Renforcement des capacités
X
Cartographie
Recherche passive des cas
Recherche active des cas
Ttt Médical
Chirurgie
Prévention des infirmités
Prise en charge intégrée du
vecteur/contrôle du réservoir
Surveillance
M&E
X
X
x
X
x
MTN Ciblées pour
Tri
GW
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
x
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Elimination
Leish
Lutte
UB
Complications FL
Surveillance
RAGE
ECC
CYST
Prévention
110
Annexe 2.3. : Algorithme de la CTP
Tableau 26 : Algorithme de la CTP
Intervention
DMM 1
DMM 2
DMM 3
T1
Maladies ciblées
-Filariose
lymphatique
(FL) ;
-FL et onchocercose
(oncho)
-FL et géo
helminthiases (HTS)
-FL, Oncho et HTS
Filariose lymphatique
(FL)
Géo helminthiases
(HTS)
-Onchocercose
(Oncho)
Médicaments
Ivermectine et
Albendazole
Administrés en
même temps
Fréquence
A intervalles d’un an
Population à traiter
Toute la population à risque
Personnes à exclure
Femmes enceintes,
Femmes qui allaitent pdt la 1ère semaine
après l’accouchement, enfants de moins de
90 cm (soit environ 15 kilos,
Personnes gravement malades
-Ivermectine et
Albendazole
Administrés en
même temps
Ivermectine
À intervalles d’un an.
Toute la population à risque
Femmes enceintes, enfants de moins de 2
ans et personnes gravement malades.
A intervalles d’un an
Toute population des communautés où l’oncho est
méso ou hyper endémique (prévalence de
l’infection >ou =40 %ou prévalence de nodules >
ou =à 20%
Femmes enceintes,
Femmes qui allaitent pdt la 1ère semaine
après l’accouchement, enfants de moins de
90 cm (soit environ 15 kilos,
Personnes gravement malades
Schistosomiase (SCH)
et Géo helminthiases
(HTS)
Praziquantel et
Albendazole ou
mébendazole,
administrés
simultanément
Une fois ou deux fois
pan pour l’ALB ou
mébendazole ;
Une fois pour PZQ pour
communautés à risque,
une fois tous les deux
ans là où le risque est
modéré et deux fois pdt
toute la période
correspondant à l’âge
scolaire si risque faible
Pour PZQ :
-enfants d’âge scolaire
Adultes à risque (femmes enceintes ou qui
allaitent, groupes ayant des activités en contact
avec des eaux infectées comme les pêcheurs,
fermiers, ouvriers d’irrigation, femmes
domestiques et toute la population entière vivant
dans les zones d’endémie
Pour l’ALB :
-Enfants d’âge scolaire et préscolaire
- femmes en âge de procréer
- femmes enceintes aux 2ème et 3ème trimestre
- adultes exposés du fait de leurs activités
Pour PZQ :
-Enfants moins de 4 ans ou moins de 94
cm
Pour ALB :
-Enfants de moins d’un an
-Femmes enceintes au 1er trimestre
111
T2
SCH
Praziquantel
T3
HTS
Albendazole ou
mébendazole
FL, Oncho,HTS et
SCH
-Ivermectine et
Albendazole
Administrés en
même temps
-Praziquantel
LF, HTS et Schisto
-Ivermectine et
Albendazole
Administrés en
même temps
Une fois par dans les
communautés exposées
à un risque élève, une
fois tous les deux ans
dans celles à risque
modéré et deux fois sur
toute la période
correspondant à l’âge
de la scolarité primaire
dans celles à risque
faible
Une ou deux fois par an
Pour PZQ :
-enfants d’âge scolaire
Adultes à risque (femmes enceintes ou qui
allaitent, groupes ayant des activités en contact
avec des eaux infectées comme les pêcheurs,
fermiers, ouvriers d’irrigation, femmes
domestiques et toute la population entière vivant
dans les zones d’endémie
-Enfants moins de 4 ans ou moins de 94
cm
-enfants d’âge scolaire et préscolaire
- femmes en âge de procréer (y compris femmes
enceintes aux 2ème et 3ème trimestre de la
grossesse et celles qui allaitent ;
- adultes exposés dans certaines fonctions
(cueilleurs de thé et mineurs par ex.)
Pour PZQ :
-enfants d’âge scolaire
Adultes à risque (femmes enceintes ou qui
allaitent, groupes ayant des activités en contact
avec des eaux infectées comme les pêcheurs,
fermiers, ouvriers d’irrigation, femmes
domestiques et toute la population entière vivant
dans les zones d’endémie
Pour l’ALB :
-Enfants d’âge scolaire et préscolaire
- femmes en âge de procréer
- femmes enceintes aux 2ème et 3ème trimestre
- adultes exposés du fait de leurs activités
Pour L’IV :
Toute personne à risque
Enfants de moins d’un an ;
Femmes enceintes au 1er trimestre de la
grossesse
- Femmes enceintes, personnes gravement
malades.
-Enfants moins de 4 ans ou moins de 94
cm
DMM1/T2
DMM2/T2
- Femmes enceintes, personnes gravement
malades.
-Enfants moins de 4 ans ou moins de 94
cm
112
-Praziquantel
113
Annexe 2.3. Algorithme PCT 1
Algorithme 1. Mise en œuvre coordonnée des interventions de chimioprévention
Légende
Administration médicamenteuse
de masse
MDA1 NM+ALB
MDA2 DEC+ALB
MDA3 NM
Traitement ciblé
T1 :ALB+PZQ ou
MBD+PZQ
T2
PZQ
T3
ALB ou MBD
Codage en couleur
Jaune:
Première distribution
annuelle de médicaments
Vert:
Deuxième distribution
annuelle de médicaments, à
effectuer 6 mois après la première
distribution annuelle
Bleu:
Deuxième distribution
annuelle de médicaments, à
effectuer à n’importe quel
moment, mais au moins 1 semaine
après la première distribution.
Dans certains cas, ALB, NM et PZQ
peuvent être administrés en même
temps, voir encadré B, page 14
FL +
MDA1/2: si le pays est endémique
d’ONCHO, NM (au lieu de DEC) doit
être utilisé pour lutter contre la FL,
même si ONCHO n’est pas transmise
dans les zones ciblées. Pour lutter contre
la FL par conséquent, NM doit être
utilisé dans les pays endémiques
d’ONCHO (MDA1) et DEC dans les pays
ONCHO
-
ONCHO
+
SCH -
SCH +
HTS élevées HTS faibles
HTS -
MDA1 T1 MDA1 T2 MDA1 T2
HTS élevées HTS faibles
MDA1 T3
MDA1
sans ONCHO (MDA2), que l’ONCHO
soit ou non transmise dans la zone
SCH -
SCH +
HTS -
MDA1
HTS élevées HTS faibles
HTS -
MDA1/2 T1 MDA1/2 T2 MDA1/2 T2
HTS élevées HTS faibles
MDA1/2 T3
MDA1/2
HTS -
MDA1/2
114
Annexe 2.4.Algorithme PCT 2
Algorithme 2. Mise en œuvre coordonnée des interventions de
chimioprévention
115
Annexe 2.5. Algorithme pour co-endémicté de Prise en charge Intensive de la Maladie (Lèpre, UB, THA,
Lésh et Pian) dans le pays
Pian+
Zones de santé ayant des pygmées dans le Bandundu,
l’Equateur et en Province Orientale
Pian-
1 Zone de santé suspecte dans l’Equateur :
Pian+
0 Zone de santé en RDC
Pian-
Pian +
2 ZS Bas Congo (Kimpese, Nsona Mpangu), 1 ZS du
Bandundu (Kasongo-Lunda) et 6 ZS du MANIEMA
(Kasongo, Kibombo, Kunda, Lusangi, Salamabila et Samba)
0 Zone de santé en RDC
Pian s-
0 Zone de santé en RDC
Pian +
0 zone de santé en RDC
Pian -
0 Zone de santé en RDC
Pian +
0 zone de santé en RDC
Pian Pian +
0 Zone de santé en RDC
Pian Pian +
Toutes les ZS en dehors des ZS du Nord Kivu et du Sud Kivu
et des 9 ZS co-endémiques à l’UB
0 Zone de santé
Pian -
0 Zone de santé
Pian +
0 Zone de santé
Pian -
ZS du Nord Kivu et du SUd Kivu (Lèpre uniquement)
Pian +
0 Zone de santé
Pian -
0 Zone de santé
Pian +
0 Zone de santé
Pian Pian +
0 Zone de santé
0 Zone de santé
Pian -
0 Zone de santé
Pian +
0 Zone de santé
Pian -
0 Zone de santé
Pian +
0 Zone de santé
Pian -
0 Zone de santé
Pian +
0 Zone de santé
Pian Pian +
0 Zone de santé
0 Zone de santé
Pian -
0 Zone de santé
Pian+
0 Zone de santé
LEISH+
THA+
LEISHUB+
LEISH+
THALEP+
LEISH-
LEISH+
THA+
LEISHUB-
LEISH+
THALEISH-
MTN
PIM
LEISH+
THA+
LEISHUB+
LEISH+
THALEISHLEP-
LEISH+
THA+
LEISHUBLEISH+
THALEISH_
Pian-
0
Zone de santé
116
Annexe 2.6. Lutte contre la transmission- lutte contre le vecteur/réservoir
Tableau 27 : Lutte contre la transmission- lutte contre le vecteur/réservoir
Activités
Moustiques
FL
MII
IRS
Pulvérisation
insecticide
Larvicides
X
X
Deng
ue
X
X
Vecteurs et MTN associées
Autres vecteurs
Mollusq Simulie Phléboto
ues/esc s
mes
argots
Paludi Schisto
Oncho
Leish
sme
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Glossines
(Mouche
tsé-tsé)
THA
X
X
Pièges
Prévention/trait
emnt sites de
reproduction
X
X
X
??
117
Annexe 2.7. Amélioration de l’environnement, approvisionnement en eau
potable, assainissement et recherche opérationnelle
Tableau 28 : Amélioration de l’environnement, approvisionnement en eau
potable, assainissement et recherche opérationnelle
Activités
Partenariat pour
améliorer
l’approvisionnem
ent en eau
Partenariat pour
améliorer
l’hygiène et
l’assainissement
Mobilisation
sociale
Promotion de la
santé
Recherche
opérationnelle
FL
Oncho
Sch
HTS
Tra
X
X
X
X
X
X
Lep
Leis
THA
VG
UB
Rage
Dengue
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Annexe 2.8 :Actions à mener par district/ZS (unité opérationnelle) par
ensemble d’opérations
Est repris en annexe du plan cadre
Annexe 2.9. Estimation des médicaments et logistique
Tableau 29 : Estimation des médicaments et logistique
Program
me MTN
Nom des
médicaments
Source du
médicament
Etat de
l’approvisionn
ement
(don/achat)
Délai
minimum
avant la
livraison
Dépositai
re dans le
pays
FL et
oncho
FL
THA
IVM
PDM/Merck
Don
6mois
PNLO
IVM et ALB
Pentamidine
Melarsoprol
NEC
DFMO
IVM, ALB
PDM
Don
-
-
PDM/MERCK/G
SK
Johnson
Don
6 mois
PNLO
don
Acheté
don
Don
6 mois
7 mois
-
Don
6mois
OMS
FL et HTS
HTS
Schisto
Trachome
Lèpre
Ulcère de
Buruli
MEB
PZQ
Zithromax
Plaquettes de
PCT (MBA,MBE ?
PBA, PBE)
Rifampicine,
Streptomycine
Pfizer
OMS/Novartis
OMS/Novartis,
Sanofi
PNEL
118
Pian
Leish
Benzathine
Pénicilline
(Extenciline)
Antimoniale,
Ambisome
OMS/Novartis,
Sanofi
Don
6 mois
OMS
OMS
119
Annexe 2.10. Prévisions et logistique pour les médicaments et logistique
Tableau 30 : Prévisions et logistique pour les médicaments et logistique
Médicament
Délai de Consignation
Provenance Forme
d’acquisition livraison dans le pays
IVM
MSD/PDM
DON
ALB
OMS,
Novatis
DON
6mois
Programme
national
MEB
OMS,
Novatis
Don
6mois
Programme
national
DEC
PZQ
AZI
*Circuit et gestion
IVM/ :
Les besoins sont exprimés par les communautés et envoyés au niveau des ZS.
Celles-ci compilent les commandes des communautés et les transmet aux coordinations
des projets TIDC. Les commandes des ZS sont groupées au niveau du projet. Chaque
coordination du projet envoie, à son tour , la commande au PDM. DU PDM, le
médicament passe le transitaire pour le Bureau pays de l’OMS. De Ce bureau, le
médicament set transporté jusqu’au siège du projet. A partir de ce point, le produit est
acheminé aux ZS. De là, vers les Centres de santé. A partir des CS, le produit est enlevé
par les DC.
Le médicament est géré comme les autres médicaments sur base des fiches au niveau
des CS et des registres au niveau des communautés.
Le circuit est le même pour les autres médicaments.
120
Annexe 2. 11 : Récapitulatif de l’intensification de l’élimination progressive
des interventions de chimioprévention
Tableau 31 : Récapitulatif de l’intensification de l’élimination progressive des
interventions de chimioprévention
1
Situation des
interventions
Autres activités de chimioprévention des MTN à
ajouter
Administration
médicamenteuse de
masse commencée
pour l’élimination de la
filariose lymphatique
Etablir des sites sentinelles pour évaluer l’effet des HTS
Coordonner la MDA de la FL avec la 2e série de MDA HTS,
par la méthode axée sur les écoles, là où la prévalence est
élevée (<50%).
Evaluer l’endémicité de la schistosomiase; coordonner la
MDA de la FL avec le traitement à praziquantel
conjointement avec la 2e série de MDA HTS. Si seule la
schistosomiase est endémique ou la prévalence de HTS faible
(<50%), coordonner la MDA axée sur l’école pour la
schistosomiase.
2
MDA de FL planifiée
-Cartographier la schistosomiase et HTS (ainsi que le
trachome et l’onchocercose le cas échéant)
-Collecter des informations de référence pour la FL, la
schistosomiase et HTS
-Coordonner le moment de la MDA de manière appropriée
par les méthodes axées sur la communauté et sur l’école.
3
FL non cartographiée
-Effectuer une cartographie intégrée avec l’une quelconque
des cinq maladies de chimioprévention et le loa loa, là où ils
sont suspectés. Note: pour certaines situations, la
cartographie de la FL peut avoir besoin d’être considérée
comme prioritaire et effectuée séparément.
-Là où la FL est endémique, procéder comme au 2 ci-dessus.
4
FL non endémique
-Procéder comme au 2 ci-dessus.
5
MDA de FL éliminée
progressivement
-Evaluer l’endémicité de HTS et suivre les directives de HTS
-Là où l’Onchocercose est co-endémique, poursuivre la
distribution de l’Ivermectine et poursuivre les directives de
lutte contre l’onchocercose.
121
Annexe 2.12 : Cadre des résultats pour le plan cadre MTN 2012-2016
Tableau 32 : Cadre des résultats pour le plan cadre MTN 2012-2016
Priorités
stratégiques
Objectifs stratégiques
I. Renforcer les mécanismes de coordination
pour le programme de lutte contre les MTN
Renforcer le
aux niveaux national et infranational au sein
plaidoyer, la
du pays ;
coordination
II. Renforcer et encourager les partenariats pour
et
les
la lutte contre les MTN ciblées, ainsi que leur
partenariats
élimination et leur éradication aux niveaux
national, de district et communautaire;
III. Encourager des revues de haut niveau sur les
résultats du programme de MTN, et
l’utilisation des leçons apprises pour accroître
le plaidoyer, la sensibilisation et la mise en
œuvre effective des interventions ciblées;
IV. Renforcer le plaidoyer, la visibilité et le profil
de la lutte contre les MTN, ainsi que les
interventions relatives à leur élimination et
leur éradication à tous les niveaux du pays .
Principaux indicateurs
1.
• Procès-verbaux de
réunions de coordination
de haut niveau sur les
MTN dans le pays;
• Procès-verbaux
d’événements sur le
partenariat relatifs aux
MTN;
• Nombre d’événements de
plaidoyer de haut niveau
sur les MTN;
• Nombre de partenaires
impliqués dans le
programme de MTN.
2.
• Nombre de Provinces et ZS
disposant de plans
opérationnels intégrées et
à jour sur les MTN;
• Nombre de directives et
d’outils de planification et
de mise en œuvre pour les
MTN;
• Nombre de Provinces et ZS
disposant de directives et
outils nationaux adaptés;
• Existence d’une ligne
budgétaire sur les MTN;
• Montant total des
ressources financières
disponibles pour les MTN ;
• Pourcentage des fonds
planifiés et reçus en faveur
des MTN.
I. Appuyer le pays dans l’élaboration de plans
opérationnels annuels sensibles au genre en
Améliorer la
vue de la lutte contre les MTN ciblées, leur
mobilisation
élimination et leur éradication
des
II. Améliorer les méthodes et stratégies de
ressources et
mobilisation des ressources aux niveaux
la
national et infranational en vue des
planification
interventions sur les MTN
axée sur les
III. Renforcer l’intégration et les liens entre le
résultats dans
programme de MTN et les plans financiers
la lutte contre
pour créer des mécanismes sectoriels et
les MTN
nationaux pour le budget et le financement
IV. Appuyer le pays dans l’élaboration et la mise
à jour de politiques nationales pour les MTN
et préparer des directives et des outils pour
orienter des politiques et programmes de
mise en œuvre efficaces
3.
Accroître
l’accès aux
interventions
et au
traitement,
ainsi que la
I. Intensifier une chimioprévention intégrée, y
compris l’accès aux interventions contre la
filariose lymphatique, les helminthiases
transmises par le sol, l’onchocercose, la
schistosomiase et le trachome;
II. Accroître les interventions basées sur la prise
en charge intégrée, particulièrement par les
actions suivantes:
• Nombre de Provinces et ZS
ayant achevé la
cartographie intégrée des
MTN;
• Couverture de
l’administration
médicamenteuse ;
• Couverture nationale;
122
Priorités
stratégiques
capacité de
prestation des
services, dans
l’ensemble du
système de
santé
Objectifs stratégiques
a. Accélération des activités d’élimination de la
lèpre;
b. Intensification des activités d’éradication et
de surveillance afin d’interrompre la
transmission dans les trios derniers pays
endémique le plus vite possible;
c. Accroître les interventions de lute contre la
Principaux indicateurs
• Prévalence
parasitologique;
• Pourcentage d’objectifs
spécifiques atteints par
rapport à la maladie.
trypanosomiase humaine africaine;
d. Renforcer les programmes nationaux de lute
contre l’ulcère de Buruli et la tréponématose
endémique
e. Renforcer la lutte contre la leishmanose et la
prévention de la rage humaine;
III. Renforcer la prise en charge intégrée du
vecteur pour les MTN ciblées.
IV. Renforcer la capacité de gestion et de mise en
œuvre du programme de MTN et accélérer
l’organisation d’évaluations de la charge de la
maladie, et la cartographie intégrée des MTN;
4
I. Elaborer et favoriser un cadre de suivi
évaluation des MTN et améliorer le suivi des
Accroître le
MTN, dans le cadre des systèmes nationaux
suivi et
d’informations de la santé. Ce qui influera le
l’évaluation,
renforcement de la préparation des rapports
la surveillance
et la riposte aux événements indésirables en
et les
tirant partie des efforts en cours pour
opérations de
consolider les systèmes de pharmacovigilance
recherche
au sein du pays;
relatifs aux
II. Renforcer la surveillance des MTN, ainsi que
MTN
la riposte face aux MTN à tendance
endémique et la lutte y relative,
particulièrement la dengue et la leishmaniose;
III. Appuyer la recherche opérationnelle, la
documentation et les bases factuelles afin
d’orienter les approches innovantes en
matière d’interventions du programme de
MTN;
IV. Mettre en place des systèmes de gestion
intégrée des données et appuyer l’analyse
d’impact pour les MTN dans le pays en tant
que partie du système mondial de gestion des
données sur les MTN et du plan mondial sur
les MTN.
• Exhaustivité et
communication des
données en temps voulu;
• Nombre d’études
d’évaluation effectuées et
résultats diffusés;
• Nombre d’études de
recherche opérationnelle
effectuées et résultats
diffusés;
• Un système de gestion de
données fonctionnel.
123