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Fichier : /home/didier/typo Règles de typographie dans un site web (source M Guillou, forum académique site web) Quelques références déjà : tous les liens utiles sont sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Orthotypographie et, notamment, sur http://www.orthotypographie.fr/. 1. Écriture des noms de lieux, de monuments, d'édifices... donc des rues, des établissements d'enseignement, pour ce qui nous concerne. Quand on parle de Jean Cocteau, de Guy de La Brosse, de Rosa Bonheur, de Michel de Montaigne... c'est exactement ainsi qu'on l'écrit. Mais quand on donne les noms de ces personnages célèbres ou d'autres à des établissements d'enseignement, on écrira en toutes circonstances, donc aussi sur le web : - collège Jean-Cocteau - lycée Guy-de-La-Brosse - école Rosa-Bonheur - université Michel-de-Montaigne par exemple. Ces règles valent de la même manière pour les noms des voies. On parlera ainsi du collège Paul-Verlaine, rue Georges-Pompidou ou du lycée Charles-Baudelaire, avenue Youri-Gagarine... 2. Écriture des abréviations de noms de classe Quand on dit qu'on enseigne en sixième ou qu'on prépare un contrôle pour la première F3, il vaut mieux, en effet, l'écrire ainsi et ne pas abréger. Les abréviations n'améliorent que rarement la lisibilité et il vaut mieux éviter des les utiliser. Quand on ne peut vraiment pas faire autrement, on peut abréger... Alors comment ? Comment, par exemple, écrire la classe de troisième ? 3eme ? 3ieme ? 3ème ? 3ième ? 3e ? Bravo, vous avez gagné, on écrit 3e, ou 6e ou 5e, etc., tout simplement... En mode texte, comme ici, on n'a pas la possibilité, comme sur une page web, de placer ce « e » abréviatif en exposant (les typographes diront qu'il ne s'agit pas vraiment d'un exposant...) mais il faudra s'efforcer de le faire quand on écrit en ligne en HTML. Donc, 6e, 5e, 4e, 3e, mais 2de, 1re et Tale... 3. Écriture des patronymes Quand on écrit en ligne, il est toujours intéressant de signer de son nom. On identifie ainsi l'aisément l'auteur et on valorise son travail. Par ailleurs, dans les ours, dans d'autres articles qui peuvent faire des listes (de professeurs, d'élèves... n'oubliez pas la déclaration de principe à la CNIL !), il peut être utile parfois d'écrire des patronymes. Comment ? En français, quand on parle de quelqu'un, on dit qu'il s'appelle Prénom Nom. Le prénom est placé avant le nom et c'est ainsi qu'on le reconnaît. Par exemple : Maurice Grevisse, Aïcha Ben-Abdallah, Nicolas Sarkozy, Alain Boissinot, Ségolène Royal... C'est la même chose quand le nom peut aussi être compris comme prénom. Ainsi on écrit : Dominique François, Albert Paul, Geneviève Jacques... Et, encore une fois, on sait où est le prénom parce qu'il est placé avant. Toutes les autres formes sont donc impropres. On n'écrit pas : Page 1 sur 3 Fichier : /home/didier/typo Grevisse Maurice, Ben-Abdallah Aïcha, Sarkozy Nicolas, etc. Autre erreur, maintenant commune, qui est un anglicisme, c'est la facheuse habitude, qui n'est justifiée par rien, d'écrire les noms en capitales. Ainsi : Maurice GREVISSE, Aïcha BEN-ABDALLAH, Nicolas SARKOZY, etc. sont des formes impropres. Note : en véritable orthotypgraphie, les noms s'écrivent avec la capitale initiale, le reste en petites capitales (les petites capitales sont des capitales qui ont la taille des lettres minuscules). Là où il est impossible d'utiliser et donc d'afficher des petites capitales, il est convient donc d'utiliser à leur place les lettres minuscules. C'est plus convenable... et surtout plus lisible. Cette règle vaut même dans le cas où l'on peut confondre nom et prénom. Ainsi, on n'écrit pas Dominique FRANÇOIS ni encore moins FRANÇOIS Dominique mais Dominique François. Il ne peut pas y avoir d'ambiguïté si l'on respecte la règle de l'antériorité du prénom. Pensez-y ! 4. Écriture des lettres accentuées et des ligatures En français, l'accent a pleine valeur orthographique, il est toujours porteur de sens et il convient de l'utiliser en toutes circonstances, sur les lettres minuscules, cela va de soi, mais aussi sur les lettres majuscules ou capitales, y compris initiales. Ainsi, on écrira ÉCOLE, COLLÈGE ou LYCÉE. On écrira aussi : - À mon humble avis... - École Évariste-Galois. - Ça convient à tout le monde ? Un lien qui fait référence à ce sujet, en plus de ceux cités au début de cet article : http://www.langue-fr.net/spip.php?article3 De même, il n'y a aucune raison de ne pas utiliser l'« e dans l'o » ou l'« e dans l'a » pour écrire correctement, selon la seule orthographe qui convienne, « ½uf », « ½il », « ½sophage », « ½uvre » ou « b½uf » mais aussi « ¼dipe », ainsi que « Lætitia », « cæcum » ou encore « ex æquo ». Les gestionnaires de claviers, sous Linux comme sous MacOS permettent d'écrire ces accents sur les capitales ou ces ligatures sans aucun problème, en utilisant des combinaisons de touches. Sous Windows, ce n'est guère plus compliqué mais on utilisera avec profit le gestionnaire de clavier développé par Denis Liégeois disponible à http://users.numericable.be/denis.liegeois/kbdfrac.htm (explications à http://www.langue-fr.net/spip.php?article103). 5. Quelles espaces avec les ponctuations ? En français, le mot « espace » est féminin quant il s'agit du signe typographique. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_typographique Ici, en typographie élémentaire et pour faire simple, on distinguera : - l'absence d'espace ; - l'espace normale (elle est sécable et peut avoir une largeur variable) ; - l'espace insécable (elle ne peut en aucun cas être dissociée des mots ou des signes qu'elle sépare et a souvent une largeur fixe). On écrira habituellement : [mot. Mot] pas d'espace avant, espace normale après le point. [mot, mot] pas d'espace avant, espace normale après la virgule. [mot) mot] pas d'espace avant, espace normale après la parenthèse fermante. Page 2 sur 3 Fichier : /home/didier/typo [mot (mot] espace normale avant, pas d'espace après la parenthèse ouvrante. [mot » mot] espace insécable avant, espace normale après le guillemet fermant. [mot « mot] espace normale avant, espace insécable après le guillemet ouvrant. [mot -- mot] espace insécable avant, espace normale après le tiret fermant une incise. [mot -- mot] espace normale avant, espace insécable après le tiret ouvrant une incise. [mot ; mot] espace insécable avant, espace normale après le point-virgule. [mot : mot] espace insécable avant, espace normale après le deux-points. [mot ! Mot] espace insécable avant, espace normale après le point d'exclamation. [mot ? Mot] espace insécable avant, espace normale après le point d'interrogation. [mot... Mot] pas d'espace avant, espace normale après le point de suspension. Quelques remarques complémentaires : - les règles qui valent pour les parenthèses valent aussi pour les crochets et les accolades ; - en mode texte, on a coutume d'écrire les tirets d'incise avec une suite de deux tirets ordinaires « -- » mais il est bien sûr possible, sur le web, si on utilise la table UTF-8, d'utiliser toute la gamme de tirets disponibles ; - en français correct, il n'est de guillemets que les seuls guillemets français ouvrants et fermants « ainsi » ; les signes figurant habituellement sur la touche 3 des ordinateurs sont des signes anglo-saxons dits « quotes » ou « quotation marks » et ne sont en aucun cas des guillemets ; il n'y a donc pas lieu de les utiliser. -Michel Guillou Continuons d'habiller la langue écrite en lui épargnant le ridicule des guêpières et la honte du laisser-aller [Jean-Pierre Lacroux] Page 3 sur 3