C - L`école du Jeu

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C - L`école du Jeu
36-38 rue de la Goutte d’Or
75018 Paris.
+33 (1) 42 51 84 02
[email protected]
www.ecoledujeu.com
DESCRIPTION DU « CYCLE LONG » / F ORMATION EN 3 ANNEES DE L ’ACTEUR
Le Cycle Long est à destination de jeunes acteurs en voie de professionnalisation. Il s’agit d’un cursus en 3
années, constitué de 2 niveaux :
 Un premier cycle de 2 ans, au terme duquel le diplôme d’établissement de Comédien/Artiste-Interprète
est délivré aux élèves ayant répondu aux exigences de travail et d'assiduité de L’école du Jeu.
 Un deuxième cycle constitué d’une 3ème année, à orientation professionnelle et internationale, ouvrant
sur une certification professionnelle (démarche d’enregistrement en cours auprès de la CNCP).
Il a été pensé et construit afin de valoriser l’apprentissage du métier d'acteur.
Il repose sur un enseignement rigoureux, cultivant l’art de l’effort et de la répétition, où le travail sur le
corps, la concentration, l’écoute et la maitrise du texte en jeu ont une place prépondérante.
Le corps de l’acteur, tout comme celui du danseur, étant son instrument de travail, une part importante est
consacrée à l’entrainement et l’échauffement de celui-ci afin d’acquérir réflexes et fluidité sur scène.
Au terme du Cycle, le diplôme de Comédien/Artiste-interprète, reconnu d’enseignement supérieur par le
Rectorat d’Académie de Paris, est délivré aux élèves qui ont répondu aux exigences de travail et
d'assiduité de L’école du Jeu.
La conception et l’élaboration du cursus pédagogique du Cycle Long puisent leur source dans les
fondamentaux de la Technique de Confirmation Intuitive et Corporelle© conçue et développée par
Delphine Eliet. Le Cursus est constitué d’un ensemble cohérent et non optionnel de formations, délivrées
par des intervenants spécialisés dans différents domaines (chant, danse, masque, art de la parole,
technique vocale, dramaturgie et scène, jeu face à la caméra,...), toutes ces formations s'inscrivant dans
une exigence commune de qualité et de responsabilisation progressive des élèves.
 La première année du Cycle Long est, pour chaque élève, celle du développement des capacités
physiques et mentales de l’acteur, de sa volonté et de sa capacité à être intense. L'élève
apprend à "donner sa place au corps" : à mêler persévérance et méthode, à la joie et au plaisir qui
font l'état de jeu.
 La deuxième année du Cycle Long est celle du développement de l'interprète et du jeu. Y sont
approfondies les notions propres à la dramaturgie des scènes et à la construction des
personnages.
 La troisième année du Cycle long est celle de l’acte créateur et de la préparation à entrer dans la
vie active. Elle soulève et répond aux problématiques spécifiques de l’acteur en cours de
professionnalisation.
Le passage au niveau supérieur n’est pas automatique et dépend de la validation des responsables
pédagogiques. Ainsi, le niveau général et sa progression d’année en année est maintenu.
Suivant sa volonté d'encadrer sérieusement les élèves dans leurs parcours individuels et de les aider à
comprendre la globalité dans laquelle s’inscrit l'art de l'acteur, Delphine Eliet s'attache à être régulièrement
présente lors de ces formations spécialisées.
Siège social : 36 rue de la Goutte d’Or - 75018 Paris
| SAS au capital de 4.000 euros | 792 298 416 00019 – RCS Paris I APE 8542 Z
Etablissement d’Enseignement Supérieur Technique Privé, enregistré auprès du Rectorat d’Académie de Paris
1
Elle est épaulée dans cette démarche par des responsables pédagogiques en charge d’une classe ou de
sujets spécifiques. Des ponts sont ainsi créés d'un cours à l'autre, tant entre les intervenants, qu’entre les
disciplines elles-mêmes. Les élèves perçoivent alors la cohérence des enseignements et progressent
d'autant.
Des notes de travail écrites sont régulièrement demandées aux élèves, favorisant ainsi le développement
d’une pensée construite et autonome. Des conférences sont régulièrement organisées au cours de
l’année, afin d’approfondir et d’affiner la culture générale et la dextérité de pensée des étudiants.
Depuis juin 2012, L'école délivre un diplôme d'établissement, reconnu d'enseignement supérieur par le
Rectorat d'Académie de Paris.
PREMIER NIVEAU : ANNEE 1 & 2
ANNEE 1 : DONNER AU CORPS SA PLACE
ANNEE 2 : DONNER SA PLACE A L ’ACTEUR
DESCRIPTIF DES DIFFERENTES DISCIPLINES
Jeu masqué : Mariana Araoz (A1)
L’objet de ce cours sera d’enseigner à l'élève la technique du jeu masqué, l’architecture de son propre
corps et de l’espace, son autonomie dans l’espace en rapport à lui même et aux autres, l’animalité, le sens
aigu de l’événement, l’écoute du public et de son environnement. L’enseignement est basé sur la
technique des maîtres Mario GONZALEZ et Christophe PATTY. Il se divise en deux temps forts :
1) Le Masque neutre ou vide : l'acteur porte un masque entier sans expression, appelé « neutre » ou
« vide ». Ainsi dépouillé de son identité, l'acteur peut orienter son travail vers la simplicité et la neutralité,
point de départ du personnage masqué. Des exercices régis par des règles rigoureuses, permettent à
l'acteur de savoir à tout instant, ce qu'il fait et comment il le fait.
Ce travail privilégie:
 L'écoute du partenaire et du public
 La respiration et le calme
 L'équilibre de la scène
 La décomposition du mouvement
 L'acceptation de l'erreur
 L'absence de commentaire
2) Le demi-masque : dans notre cas, il s'agit du demi-masque en cuir de Commedia Dell'Arte et de
masques contemporains.
Par l'authenticité de ses émotions et la métamorphose physique et vocale, l'acteur donne vie au masque et
crée un personnage crédible et autonome.
La naissance du personnage : l'acteur choisira un masque, et guidé par le professeur, il créera sous le
regard des autres élèves, un personnage. Le regard extérieur est fondamental, car l'acteur masqué, n'a
aucune image de ce qu'il fait, c'est en observant les réactions du public, qu'il peut savoir si son travail est
cohérent ou non. Lorsque tous les élèves ont découvert et créé un personnage, l’enseignement se poursuit
par un travail d’entrées individuelles, où chacun, avec un objectif, viendra sur scène.
Dans un troisième temps, tous les personnages ainsi créés par les élèves se rencontreront, pour former un
groupe et travailler ensemble sur scène.
Travail de l’énergie - Qigong pour les acteurs et les actrices (A1) : Joëlle Marelli
L’acteur, disait Artaud, est un athlète affectif.
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Il lui faut développer une capacité à connaître et maîtriser sa propre vie émotionnelle et acquérir des
techniques lui permettant de ne pas y laisser sa santé, son équilibre mental et affectif.
Il est aussi un créateur, un artiste. Dans certaines civilisations, les pratiques apparentées à ce qui est pour
nous l’art de l’acteur (danse, mime, jeu, magie, captation des puissances animales) sont reliées aux
pratiques magiques et religieuses. Il est beau « d’entrer dans la peau d’un personnage », comme on dit
couramment, mais ce n’est pas sans risque. Il faut savoir s’y préparer. Il faut développer un certain rapport à
l’art de l’acteur, un rapport fait de respect et d’amour pour ce qu’il permet de créer, mais aussi de conscience
du risque et de confiance dans notre capacité à traverser ce risque et à en sortir enrichi.
Ce n’est jamais la performance qui est recherchée. Ce qui compte, c’est toujours le chemin, le processus, et
la confiance dans le fait que quelque chose qui nous enrichira arrivera, inévitablement, bien davantage que
ce que nous ne pouvons le prévoir. Douceur et patience priment – mais aussi persévérance : on n’arrive à
rien si l’on travaille en force, mais il est nécessaire d’avoir, disent les maîtres chinois, « une volonté ferme et
une intention droite ».
Le qigong fait partie des arts énergétiques chinois.
Lié, par son histoire et son développement, à la fois à la médecine chinoise, aux grands moments des
philosophies et des religions chinoises, enfin aux arts martiaux que sont le taïchi et le wushu (plus connu
chez nous sous le nom de « kung fu ») il est une mine de bienfaits pour la santé, l’équilibre émotionnel et
psychique, la créativité intellectuelle et artistique.
Technique vocale & Art de la parole (A1 & A2) : Valérie Bezançon
1ère année :
L’objectif est d’apprendre à travailler et utiliser sa voix parlée sans tensions inutiles, sans fatigue et sans
dommage, dans le sens d’une expression de soi plus vraie et plus large ; à relier sa voix à l’espace et aux
autres, dans un véritable échange d’énergie, charnel et authentique,
Nous travaillerons ensemble tous les aspects techniques de la voix parlée: la détente et le centrage du
corps, la respiration et sa musculature, l’utilisation des différents résonateurs, la précision et la souplesse
de l’articulation, l’ouverture et la propulsion des sons, leur amplitude, la parole dans l’espace, le focus de
l’adresse... Cette prise de conscience du corps entier comme outil vocal doit servir de base à la technique
vocale. Nous aborderons aussi la technique du phrasé des textes en prose: le repérage des groupes de
sens, l’utilisation dynamique des constructions verbales, le passage par la pensée, le travail avec le
silence, et stimulerons l’imagination par l’attention portée aux sensations buccales et auditives.
2ème année :
Le travail de technique vocale sera approfondi et affermi pour faire face aux rôles les plus exigeants, ceux
qui demandent à l’acteur d’être large et vrai, d’être intense sans tension inutile. Nous travaillerons
notamment la technique de diction de l’alexandrin classique, qui exige de savoir garder la continuité du
sens et de rester mobilisé en profondeur dans des phrases longues et complexes, semées d’inversions et
d’ellipses, de savoir jouer de la fluidité de cette langue versifiée, autant que de ses contrastes rythmiques
et sonores, tout en déjouant les pièges que la métrique tend à l’acteur.
Profondément ancrée et mise totalement au service du texte et du jeu, la technique vocale doit devenir
imperceptible. La voix doit être totalement assouplie, son étendue reconquise, afin qu’elle épouse
instantanément toute les nuances d’un rôle et puisse devenir l’expression fidèle et puissante de la
richesse du texte et de celle du ressenti de l’acteur.
Du corps vers le texte : Nabih Amaraoui (A1 & A2)
Moi, l’autre, l’espace et le texte – construire des corps à corps
Ce cours sera essentiellement centré sur un travail corporel afin d’acquérir à terme, une batterie de
techniques différentes qui serviront dans le travail : technique de sol, technique de contact, d’appuis…
Aussi, il est nécessaire de souligner le fait que cet enseignement s’inscrit dans un cursus de deux ans. Il
s’agit d’un travail qui s’inscrit donc dans le temps, ce qui signifie discipline, persévérance, travail de fond.
Ce que nous aborderons durant la première année seront les fondements du travail que nous
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poursuivrons, approfondirons en deuxième année afin d’aller plus loin dans la transformation pour laisser
naître et jouer l’acteur dans toutes ses dimensions.
Du mode statique via des « exercices » issus de la danse (yoga, barre au sol, équilibre, mouvements,
travail du centre et des extrémités…) et afin d’installer avec la plus grande vigilance les outils adéquats,
nous basculerons par la suite dans un mode de jeu dynamique, avec le temps et l’espace.
Nous poursuivrons un travail physique mais avec une mise en espace en lien étroit avec le partenaire.
Nous travaillerons la technique de porter, technique de manipulation d’un partenaire, technique de prise de
l’espace à partir de déséquilibre. Nous ajouterons un travail de composition afin de constituer un
« réservoir » de matériel corporel.
Nous entrainerons une mise en disponibilité du corps : il s’agit avant tout d’ouvrir le champ des possibilités
du jeu d’acteur. Ce travail permet aux comédiens d’acquérir une certaine « physicalité », pour aborder
concrètement une scène en pleine possession de ses moyens, en se sentant tout à fait libre, « animal »,
« instinctif », « joueur »...
• Comprendre comment son corps fonctionne et nous parle
• Affiner ses centres perceptifs : l’ouïe, la vue, le toucher
• Maitriser le corps dans le but de le diriger dans une intention de jeu précise
• Obtenir une discipline et une rigueur pour consolider sa confiance
• Appréhender et considérer l’espace comme un partenaire
• Créer des interactions entre soi, l’autre et l’espace
L’espace et le texte – construire son rapport à l’espace
Parallèlement, au fur-et-à-mesure des semaines, Les différents « outils » accumulés nous permettront un
travail de mise en espace. Ces scènes seront jouées, explorées, interrogées par le travail effectué.
A terme, nous nous pencherons sur le projet de fin d’année sur six semaines, afin de réaliser un
« évènement » (mises en situation, mise en scène de certaines scènes tirée d’une pièce définie chaque
année – pièce qui servira de matériau de travail à tous les intervenants de deuxième année) et ainsi mettre
en pratique l’expérience traversée au cours de l’année.
Un corps en mouvement dans l’espace est un instrument puissant qui permet de jouer, de composer avec
ce qui l’environne en prenant en compte la durée, les variations de tempo, de rythme, afin d’explorer et de
découvrir des sensations aiguës et insoupçonnées de jeu.
Le but ultime est de laisser jaillir le verbe, la voix, le texte comme conséquence directe d’un processus
physique interne propre au corps de chacun.
TCIC et interprétation de scènes : Delphine Eliet – Emma Pasquer (A1/A2)
(Delphine Eliet création et encadrement des cursus pédagogiques – intervient essentiellement en année 2
et 3)
L’objet de ces cours :
Basé sur la recherche pédagogique que j’ai développée, La Technique de Confirmation Intuitive et
Corporelle, mon enseignement vise à développer un acteur complet, physique, « organique » et précis.
Ainsi les élèves découvriront un ensemble de procédés et d’exercices ludiques dont la fonction est de
développer la conviction (sentiment d’évidence) et la sensualité (communication des sens) propre au corps
de chacun. C’est une proposition qui encourage et affermit les modes de connaissance immédiate que
sont l’intuition, le désir, ou le rejet. "L’acteur" apprend comment considérer et comment jouer avec la
situation présente et les objectifs qu’il s’est fixés.
La Technique de Confirmation Intuitive et Corporelle entraine la personne à développer, entre autres, sa
rapidité et sa souplesse, son charisme, ses capacités d’adaptation et de prise de décision, sa joie dans le
travail. Autant de facultés qui sont essentielles à qui souhaite réellement entreprendre ou inventer.
Le principe de cette pédagogie est simple : on utilise l’art de jouer et l’imagination pour se défaire de ses
limitations et du carcan de l’image que l’on a de soi.
On incarne des personnages et l’on s’entraine à traverser leurs rages, leurs malheurs, ou leurs espoirs.
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On se joue des nôtres : c’est « pour de vrai », « pour de faux ». On joue avec les enjeux, on trouve la juste
distance et l’on cesse d’être en force ou en retrait avec les situations.
La force de la répétition et du jeu permet au corps de devenir plus vivant, plus libre et plus persévérant. La
confiance se développe et laisse apparaître les qualités et les forces de chacun.
La Technique de Confirmation Intuitive et Corporelle fait l’objet de travaux de recherches et d’études
universitaires, notamment d’une thèse à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon où Keti Irubetagoyena, sous
la direction de Jean-Loup Rivière, s’est interrogée sur la possibilité d’un enseignement de la présence
scénique (intitulé de la thèse : « Peut-on enseigner la présence scénique ? Delphine Eliet, une pédagogue
à la croisée des théories de l’art du jeu qui ont marqué le XXème siècle théâtral »).
Les notions principales développées :
 Se laisser traverser par …
 Accepter d’être altéré
 Traverser la peur
 Donner / Recevoir
 Travailler / Ne pas travailler
 L’ennui
 Dissocier
 Porter un propos
 Transmettre
Les outils :
 Apprendre "de", et "par" son corps
o Développer ses perceptions et ses intuitions pour confirmer ou infirmer la justesse d’une décision.
o Utiliser le mouvement et la mobilité pour gagner en confiance.
o Découvrir ce qu'implique "être intime en public".

o
o
o
o
o
Dire et Convaincre
Comprendre / Reconnaître une structure dramaturgique.
Savoir transmettre et convaincre.
Faire du propos ou du texte, un socle sur lequel reposer son travail.
Acquérir une vitesse d'exécution qui repose sur des fondements vrais, et sensibles.
Maîtriser techniquement l’action de dire des mots.

Utiliser le silence et l’imagination
 Utiliser les émotions
o Savoir comment les laisser être et circuler sans se laisser submerger, sans les repousser. Profiter ainsi
de l’énergie qu’elles nous offrent.
o Découvrir qu’aucune émotion n’est négative si l’on sait s’en servir.
o Utiliser une émotion pour servir un propos et atteindre l’interlocuteur.
Dramaturgie (A2) : Douglas Grauwels
L’écriture de plateau
L’idée de l’écriture de plateau, comme l’idée de collectif, est largement répandue aujourd’hui dans le
paysage théâtral. Ses définitions divergent. J’entends par « écriture de plateau », l’émergence d’une forme
se faisant au contact du plateau. Il n’y a pas de structure de spectacle ni de texte préétabli. L’acteur est ici
un auteur. Il est libre d’inventer, de rêver tout ce qu’il désire. Dans ce type de processus, certains se
montrent très productifs, d’autres sont tétanisés. Les premières propositions peuvent être incroyables et
ensuite s’épuiser. Parfois, ce manque de structure initial et le partage du point de vue promettent l’éclat de
la liberté et résultent en une forme décevante pour ses auteurs/acteurs/metteurs en scènes.
Comment fait-on ?
Au cours de mon expérience, j’ai amassé différents outils que j’aimerais partager avec les élèves. Nous
travaillerons comme dans un processus de création professionnel. Les élèves feront des propositions de
plateau sur base de différents matériaux et selon certaines contraintes. Nous verrons, à l’intérieur de
chaque proposition, qu’est-ce qui fonctionne ou non et pourquoi. Nous apprendrons qu’il est essentiel de
penser le jeu en termes de conflit, de frottement, d’oppositions car ce sont elles qui génèrent l’action.
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Qi Gong (A2) : KE WEN
Corps de l’unité---Vibration—Instant créateur:
Dans ce cours, nous construisons progressivement un Corps de l’unité avec la notion de l’unité du corpsesprit dans les arts martiaux, le Tai Ji Quan et le Qi Gong chinois, ce travail permet à chaque élève de
développer le meilleur état d’être et de jouer dans la notion du vide créateur dans l’instant présent, le calme
et le relâchement profond.
A travers des mouvements de Qi Gong et Qidance, nous travaillons d’abord l’unité du corps entre chaque
partie (épaule-coude-poignet ; hanche-genoux-cheville ; centre-périphérie), et le volume du corps dans les
6 directions (haut-bas ; devant-derrière ; gauche-droite) pour construire la qualité du corps du Qi (fluide ;
centré ; enraciné ; communicatif), un langage du corps vivant, rempli de vitalité et d’expression, de subtilité
et de puissance.
A partir de cette unité anatomique et physiologique, nous allons entrer à l’intérieur de soi pour révéler le
corps émotionnel-psychique-spirituel qui est habité en interaction avec notre corps conscient pour entrer
dans l’émotion, tout en restant détaché.
Par ce travail, nous développons la relation profonde et la vibration intense entre le microcosme du corps
et macrocosme de L’Univers : les différents espaces et les temps déployés dans l’instant présent.
Technique de contact/Improvisation : Khalid Benghrib (A2)
Pour une représentation de soi en renouvellement constant, je conjugue mon concept, seul ou en groupe,
avec l’improvisation, la composition et la défragmentation. Cette démarche s’inscrit dans la perspective de
l’écriture identitaire, et se déploie en deux temps : Qualité de mouvement et force de proposition.
Qualité de mouvement
Développer une « physicalité » à travers le traitement du mouvement par des protocoles d’action neutre.
Le but est que chaque individu puisse trouver une qualité d’expression qui lui est propre en relation avec
son état d’être : émotionnel, physique, spirituel.
Force de proposition
Travailler la structuration de l’espace comme concept du propos. L‘objectif de cette approche est que cette
structuration devienne un sujet en soi, une source de recherche et d’écriture chorégraphique profonde
pertinence. La négociation au présent de la gestion du plein et du vide laisse alors libre cours à l'inventivité
de l’élève qui joue dans et de cet espace.
Sens et essence du texte : Philippe Risler (A2)
Recevoir/ percevoir/ s’approprier
Recevoir le(s) sens de son texte / percevoir l'essence de son texte.
Grâce à un travail de lecture adressée extrêmement minutieux et méticuleux, nous éprouverons une
approche littérale du texte théâtral, approche basée sur le seul sens des mots.
Isolés de la situation théâtrale, du rythme de la scène ou même de l'idée qu'on se fait du personnage,
chaque mot, chaque interjection, chaque idée avant d'être exprimée sera précédée d'un travail mental
d'élaboration imaginaire et sensible.
Nous verrons selon les textes abordés à quel point il suffit parfois d'exprimer simplement le sens des mots
dépouillé de toute interprétation préalable pour qu'une émotion, un état, un personnage surgisse malgré
nous.
C'est vers ce surgissement que nous tendrons avec toute la concentration dont nous serons capables.
Lectures et travail de scène : Delphine Eliet (A2)
L’objet des séances sera de dire et de reconnaître une écriture. Ce travail de lecture est à envisager
comme un aller-retour entre le sens et la forme : le style d’écriture éclairant parfois le sens, le choix
d’interprétation conduira à des choix de formes.
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Il s’agira d’apprendre à se laisser diriger et à faire des propositions
Il s’agira aussi d’apprendre à « travailler à la table », pratique très courante en début de projets et pendant
lesquelles, souvent, les jeunes acteurs perdent leur énergie, leur concentration et leur vivacité.
Cette thématique sera présente dans le cursus des 2ème années en fonction de l’avancée du travail
général. Elle est bien évidemment reprise sur l’option concours.
Préparation aux concours (Option) : Gilles Bouillon/ Catherine Fourty/ Delphine Eliet
La vocation première de L'école du Jeu est de former des acteurs. C'est pourquoi la préparation aux
concours n'est pas intégrée au cursus de formation mais s'inscrit parallèlement à celui-ci.
Les élèves de 2ème et 3 ème année désireux de passer les concours d'entrée aux écoles nationales et
régionales supérieures ont accès à des espaces de travail leur permettant de se préparer de façon
autonome tout en bénéficiant du regard ponctuel et régulier de Delphine Eliet :
« Il ne s’agit pas de cours, mais de moyens mis à disposition des élèves. Il s’agit de créer des partenariats. Il
s’agit que chacun se rassemble, s’approprie toutes les notions abordées en cours et construise sa propre
réussite. Lancer ainsi cette dynamique d’autonomie et de création devrait faire franchir à l'élève les
différentes étapes nécessaires ».
Ainsi sur des créneaux horaires précis, le vendredi (parfois le samedi) les étudiants ont accès aux locaux
pour s’entrainer et répéter leurs scènes avec leurs répliques (répliques choisies par les élèves de l’école).
Delphine Eliet passera à certains moments de l’année observer l’évolution du travail, orienter les élèves,
leur donner des retours et de nouvelles directions.
Seuls les élèves ayant mentionné leur souhait d’intégrer cette option en début d’année et ayant été
sélectionnés pourront bénéficier de ces espaces de travail réservés et privilégiés.
Afin de s’assurer de la qualité du travail sur les créneaux horaires qui leur seront impartis, le nombre
d’élèves inscrit reste limité.
STRUCTURE :
L'effectif maximum par classe est de 25 élèves.
Dates :
- Année 1, les cours ont lieu du lundi au jeudi de 9h30 à 13h ou de 14h30 à 18h suivant le groupe
d’affectation et le vendredi de 9h30 à 18h.
L’année scolaire se déroule du 3/10/2016 au 21/06/2016, (soit 28 semaines dont 4 semaines d’autonomie
dirigée)
- Année 2 : les cours ont lieu le lundi de 9h30 à 18h et les mardis, mercredis, jeudis et samedis de 9h30 à
13h ou de 14h30 à 18h suivant le groupe d’affectation.
L’année scolaire se déroule du 26/09/2015 au 21/06/2016 (soit 30 semaines dont 4 semaines d’autonomie
dirigée).
Pour les élèves en option concours, les cours ont lieu le vendredi sur les mêmes créneaux horaires (9h30 à
13h ou 14h30 à 18h).
Vacances scolaires (se reporter au calendrier distribué en début d’année)
Tarif Année 1 et 2 : 5275 euros l'année + 70 euros de frais de dossier - soit 527€/mois (hors frais d'affiliation
à la sécurité sociale des étudiants)
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EMPLOI DU TEMPS :
Lundi
1A
9h30
11h30
11h30
13h00
14h30
16h00
17h00
18h00
18h30 / 20h30
1B
Cours
TVoc
1A
2A
2B
3
Qi
Cours
Qong
2A
2B
Mardi
1A
1B
Cours
1A
Cours
Qi
Cours
TVoc Qong
2B
1B
2A
2A
2B
3
Cours
2A
Cours
1B
Mercredi
1A
1B
Cours
1A
Cours
Cours
Projet
2B
A3
2A
2B
Cours
2A
Cours
1B
1ère année B
2ème année A
2ème année B
Jeudi
1A
1B
Cours
1A
Cours
Cours
Projet
2B
A3
TNG
1ère année A
3
2A
Cours
2A
Cours
1B
2B
3
Vendredi
1A
1B
Cours
1A
3
Qi
Qong
1B
Cours
Qi
Cours
Cours
Cours
ProjetA Qong
Projet
2B
1B
3
1A
A3
Option
Option
concours
2ème/3ème
Année
Option
Samedi
2A
2B
Cours TVoc
2A
Option
concours
2ème
Cours
TVoc
2B
TNG
3ème année
Option concours 2èmeA/B et 3ème année
LES GRANDES LIGNES PEDAGOGIQUES :
Outre la cohérence des enchainements des différentes disciplines et le suivi des élèves, une progression
vers « le jeu en public » est mise en place. Les deuxièmes années sont plus exposées que les premières
pour ne pas décaler l’objectif principal de ce cycle long qui est de prendre le temps d’apprendre son métier.
Les troisièmes années sont particulièrement épaulées pour construire leur propre trajectoire et la
mise en route de leur réseau professionnel. Il est possible qu’ils aient accès aux distributions des
ENjeU(x) Pro.
M ISES EN JEU PUBLIQUES AU FIL DU CYCLE LONG
PROJET (S) A1:
Par où commencer ?
1ère année A & B : Les élèves construiront un projet qui sera dirigé et mis en espace par Philippe Risler
Pendant 4 semaines, les élèves de 1ère année se focaliseront sur un projet, dirigé par un seul intervenant.
Le projet qui en résultera sera très certainement rendu public aux alentours du 19. (dates à vérifier en
cours d’année)
Nous tenterons d'aborder quelques scènes choisies en explorant les différentes méthodes possibles
d'appréhension.
Lecture à plat / analyse du texte / improvisation autour de la situation / recherche de styles / interprétation
du sens de scène.
Nous nous interrogerons en pratique sur ce qui doit venir en premier : La situation? Le personnage ?
Le style ? Le sens ?
Jusqu'où peut-on tordre, adapter, respecter ou trahir ?
Nous verrons également s'il n'est pas possible d'inventer une nouvelle méthode propre au groupe...
CARTES BLANCHES (A2) : Les élèves sont amenés à créer des Cartes Blanches qu'ils présenteront
dans L'école, en soirée au cours des mois de mars et avril. C'est l'occasion pour eux de déployer leur
univers personnel tout en appliquant les outils qu'ils ont acquis depuis leur entrée à L'école du Jeu.
PORTES OUVERTES (A2-A3) : Portes ouvertes données au sein de l’école sont des cours ouverts.
L’ENjeU (A2-A3) : L’ENjeU est un espace de recherche/performance pour acteurs ouvert au public. Le
projet est que les protagonistes produisent un temps de théâtre extraordinaire en inventant, en direct, une
dramaturgie. Il est joué durant les portes ouvertes et « Les Particulières ».
LES PROJETS (A3) : ce sont des Projets artistiques dirigés par un metteur en scène et/ou un
chorégraphe. Ils sont joués une semaine (a minima) dans les murs de l’école.
« LES PARTICULIERES » : Portes ouvertes données « hors les murs ».
Notre attitude est d’encourager la création et il est assez fréquent que les élèves aient l’occasion de jouer
certaines de leurs propositions en dehors de nos murs.
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| SAS au capital de 4.000 euros | 792 298 416 00019 – RCS Paris I APE 8542 Z
Etablissement d’Enseignement Supérieur Technique Privé, enregistré auprès du Rectorat d’Académie de Paris
8
DEUXIEME NIVEAU : ANNEE 3
ANNEE 3 : SAVOIR ETRE A SOI
Un acteur créateur est un interprète, conscient de ce qu’il cherche, capable d’en nommer les parties ; libre et
stable dans sa démarche de création. Antoine Vitez
Cette troisième année est celle d'une montée en puissance de la maitrise des notions abordées au cours
des deux premières années, à laquelle vient se greffer la notion "d’acteur-créateur" telle que la définit
Antoine Vitez.
L’objectif général est pour l’étudiant d’atteindre une maturité certaine et concrète vis à vis de son travail.
Il sera ainsi, amené à construire sa propre autonomie, à favoriser l’interdisciplinarité, la créativité, ainsi que
son esprit critique. Qu’il se prépare au plus proche de la réalité qu’il rencontrera dans sa vie professionnelle ;
réalité de contenu mais également de temporalité et de rythmes de travail.
Une attention particulière sera mise sur la visibilité des projets par le monde professionnel et la mise en
forme des outils nécessaires (photos, CV, contacts…)
La structure de cette année est une alternance de périodes intensives de travail, de temps « d’autonomie
dirigée » ; alternance de travail en groupe et de travail solitaire donc, étayée d’une régularité fournie par
deux ateliers d’entrainements hebdomadaires (Technique vocale et Travail physique)
Les périodes intensives sont elles-mêmes une alternance de créations de « Projets dirigés et joués » et de
« cours fondamentaux ».
Ainsi, de par sa structure même, cette troisième année soulève des problématiques qu’il est essentiel
d’apprendre à résoudre pour pouvoir mener correctement sa carrière :
- La répartition de temps de travail de natures différentes : se poseront obligatoirement les questions
d’organisation, de gestion d’énergie, d’autodiscipline, de gestion de la fatigue, de préparation …
- La capacité à créer de vrais liens entre le développement de ses compétences (techniques, entrainement
foncier) et la démarche de création au service du projet d’un autre artiste.
- La construction d’une confiance saine et claire vis à vis du sujet de « s’exposer », de donner à voir son
travail, de démarcher pour que son travail soit vu.
Bien que l’accès aux Enjeux Pro ne soit pas systématique (la logique des Enjeux Pro reste une logique
classique de distribution), la troisième année en est une voie d’accès.
STRUCTURE :
L'effectif maximum par classe est de 18 élèves choisis parmi les deuxièmes années.
Tarif Année 3 : 4995 euros l'année + 70 euros de frais de dossier - soit 499€/mois (hors frais d'affiliation à la
sécurité sociale des étudiants)
Dates : du 20/09/2015 au 21/06/2016, soit 35 semaines au total dont 4 sessions d’autonomie dirigée.
Vacances scolaires (se reporter au calendrier)
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9
EMPLOI DU TEMPS :
Lundi
1A
9h30
11h30
11h30
13h00
14h30
16h00
17h00
18h00
18h30 / 20h30
1B
Cours
TVoc
1A
2A
2B
3
Qi
Cours
Qong
2A
2B
Cours
Qi
Cours
TVoc Qong
2B
1B
2A
Mardi
1A
1B
Cours
1A
2A
2B
3
Cours
2A
Cours
1B
Mercredi
1A
1B
Cours
1A
Cours
Cours
Projet
2B
A3
2A
2B
Cours
2A
Cours
1B
1ère année B
2ème année A
2ème année B
Jeudi
1A
1B
Cours
1A
Cours
Cours
Projet
2B
A3
TNG
1ère année A
3
2A
2B
3
Cours
2A
Cours
1B
Vendredi
1A
1B
Cours
1A
3
Qi
Qong
1B
Cours
Qi
Cours
Cours
Cours
ProjetA Qong
Projet
2B
1B
3
1A
A3
Option
Option
concours
2ème/3ème
Année
Option
Samedi
2A
2B
Cours TVoc
2A
Option
concours
2ème
Cours
TVoc
2B
TNG
3ème année
Option concours 2èmeA/B et 3ème année
DESCRIPTIF DU PROGRAMME :
Les ateliers d’entrainement ont lieu les 3 premières semaines de chaque mois.
3 Projets dirigés répartis tout au long de l’année – Chaque projet sera présenté a minima, une semaine
chacun dans les murs de l’école.
Projet 1 : « Shakespeare et la fureur » dirigé par Christian Gonon
6 semaines
Projet 2 : « De l’invention à la construction » dirigé par Isabelle Kurzi
6 semaines
Projet 3 : dirigé par Jean-Yves Pénafiel
Cours fonciers + 3 semaines de projet
COURS FONCIERS :
Impro, création vocale et Art de la parole : Jean-Yves Pénafiel
TCIC : Delphine Eliet (assistée d’Emma Pasquer)
Corps et espace : Nabih Amaraoui
Training et condition physique : Khalid Benghrib
PROJET 1 : « Shakespeare et la fureur » dirigé par Christian GONON
Après "Beckett et le silence" j’ai rêvé sur "Shakespeare et la fureur »…ce qui produit aussi du silence tant
cette fureur peut nous sidérer !
Chaque élève aura un parcours de10 minutes environ avec un personnage de son choix et le reste de la
classe sera son partenaire.
S’il a besoin d’une foule s’il est Marc Antoine dans Jules César, d’une lande battue par le vent s’il est Lear,
ou simplement d’un Roméo s’il est Juliette, l’ensemble du groupe l’aidera à rêver son rêve.
Le point de départ le plus important est le choix de son personnage qui doit correspondre non pas à l’âge, au
physique ou à « l’emploi » de ce personnage mais juste au désir de l’incarner, car il s'agit d'une école du jeu,
et dans une école du jeu tout désir peut faire théâtre.
Il faut ensuite justifier son désir par le travail et le rendre crédible à l’épreuve du plateau. Une fois les choix
de parcours fait, nous inventerons une colonne vertébrale qui évitera la simple juxtaposition de scènes mais
créera une grande fable pleine de bruit et de fureur…
Nous travaillerons autour de 7 tragédies:
- Macbeth, Le roi Lear, Hamlet, Richard 3, Jules César, Roméo et Juliette, Othello
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PROJET 2 : « De l’invention à la construction » Projet chorégraphique dirigé par Isabelle Kurzi :
Ce projet propose d’expérimenter un processus de création, et s’appuiera sur la relation entre le geste et la
parole en partant de l’expérience de la sensation. Il s’agira de développer des qualités corporelles afin de
trouver des états justes qui entrent en résonance avec le texte. De même, dans cette démarche d’échange
fluide entre la parole et le geste, le travail permettra à l’acteur de prendre conscience de la musicalité qu’il
crée avec le texte, et de ses déplacements dans l’espace.
Les deux éléments fondamentaux, propres au processus de création, sont le passage entre le moment de
l’invention à celui de la construction de la mise en scène, et celui de la construction à la répétition des
scènes. Nous verrons, à ce moment-là, la question de la présence de l’acteur, et la question de la scène
comme lieu du présent sans cesse renouvelé.
COURS => PROJET 3 : « Improvisation et création vocale » dirigé par Jean-Yves Pénafiel
Des approches différentes de la voix seront proposées, dans un but créatif, technique et libératoire
« C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche » P. Soulages
Improviser dans une langue qui s’invente est un outil :
C’est une articulation viscérale entre la pulsion et l’expression. Une expression plus élaborée que le cri, mais
encore nourrie par le cri.
La langue imaginaire oublie la nécessité de l’entendement, elle parle au ressenti. Le plus important est
d’activer la forge du dire, voler plus loin que les mots, arracher les sons au corps, et être en prise avec ses
mondes.
L’essentiel du travail de la voix se fait dans la relation à l’autre, par le jeu corporel et musical.
Le son nait du vivant :
Poser sa main et sentir l’autre qui est là, vivant, secret, silencieux
Celui qui est là n’a pas besoin de nom, son corps a l’identité du jeu.
Je touche, je sens et je chante ce que je sens, j’offre mes affects, je les offre à notre danse partagée.
J’écoute mes rugissements, l’autre s’amuse de mon plaisir à le surprendre, je l’arrête, le regarde, le respire,
puis l’emporte.
La pulsion qui nait des entrailles, le pressentiment d’une action, le désir d’un acte à commettre, tout est au
centre du corps, il suffit de « dire » en chantant et en parlant.
Quelques essentiels seront les axes de notre travail :
L’énergie et l’engagement du corps sont la source du bien chanter.
Le souffle et le son sont intimement liés et offrent à la voix amplitude et précision.
L’exploration des timbres entraine l’enrichissement des couleurs vocales et de l’imagination musicale et
théâtrale.
La posture et la métamorphose sont des mondes originaux à explorer.
La relation harmonique est nécessaire au chant collectif.
Le rythme parlé, chanté, frappé entraine la vitalité du chœur et du solo.
Un projet public clôturera notre année : A définir. Il s’appuiera sur les textes travaillés dans le
Projet 1« Shakespeare et la fureur ».
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DESCRIPTIF COURS FONCIERS ET ATELIERS ENTRAINEMENT
Technique vocale & Art de la parole : Jean-Yves Pénafiel
Un travail commun entre les deux cours sera mis en place à l'aide d’exercices spécifiques qui établiront
une passerelle entre les deux intervenants: travail de la voix médium haute et basse, ouverture des
résonateurs, libération de la colonne d'air, vibration et projection de la voix parlée.
 Lien Voix & Corps :
Ce cours propose une mise en lien entre les techniques de yoga et l’art théâtral, où le corps et la voix,
l’espace et la présence, la joie et la créativité sont en jeu. En relation directe avec la soupape du souffle,
le corps mis en mouvement à travers les Postures est ressenti et perçu dans sa globalité.
Cela permet une libération de la colonne d’air et une exploration de la voix. L’objectif de ce travail est
d’atteindre une connaissance fine de son instrument d’un point de vue technique (soutien ventral,
ouverture diaphragme et cage thoracique, colonne vertébrale mobile) et sensitif (émotion canalisée,
énergie recentrée, organes en vibration).
Par ailleurs, la technique vocale pure sera abordée de façon précise et personnelle, vocalises et chants à
l’appui, ainsi que l’improvisation voix et corps en mouvement.
 Art de la parole & voix parlée :
Lien Respiration, Vibration & Résonance :
En travaillant au creux de sa voix, dans son intimité, sans force, l’acteur découvre et développe ses
capacités vocales et prend conscience au fur et à mesure des répétitions d’exercices simples que l’état
physique général apporté par cette méthode est similaire à l’état de présence et de disponibilité souhaité
pour le jeu dramatique.
Quelques fragments de textes seront choisis et utilisés par les élèves pour construire leur training et
composer leurs propres « études » à la manière des danseurs et des musiciens.
Training et condition physique: Khalid Benghrib
Le programme est réparti en 3 modules :
Module /A - FORME -VOLUME
Nous travaillerons la prise de conscience de la posture et des articulations du corps avec le traitement des
appuis, au sol, debout, à deux, ou à plusieurs.
Nous inscrirons le mouvement dans sa relation à la frontière possible que le corps peut toucher, et la
résonance de cette frontière à l'intérieur de soi.
Module /B - POIDS
Ce module sera focalisé sur le travail du renforcement du corps et sur la fluidité, pour accueillir le traitement
du poids et son transfert.
Module /C - ESPACE
Le but sera ici de dialoguer avec l'espace, le rendre corps a l'intérieur du corps, en utilisant les différents
outils approchés durant l'année pour les faire résonner en une forme de kanji actuelle.
Du corps vers le texte : Nabih Amaraoui
Voir descriptif début de document
TCIC et interprétation de scènes : Delphine Eliet / Emma Pasquer
Voir descriptif début de document
Nabih Amaraoui et Delphine Eliet ayant suivi les élèves depuis leur première année, adaptent les contenus
de ces cours fonciers en fonction des besoins du groupe.
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FORMATEURS :
Nabih Amaraoui : Danseur, chorégraphe, musicien. Après sa formation au Centre National de Danse
Contemporaine d’Angers, Nabih Amaraoui commence sa carrière professionnelle à Tel Aviv avec Liat Dror
et Nir Ben Gal puis rejoindra en Suisse la Cie Philippe Saire. Par la suite, il cofondera en 2004, entre Berlin
et la France, la Cie Amaraoui Burner Project en tant que danseur/chorégraphe, en créant à cette occasion
un premier duo « ONE TO ONE ». De 2002 à 2012, il interprète essentiellement à Berlin pour Félix Ruckert,
Isabelle Schad, Constanza Macras, Hyong Min Kim… et en 2006, il collabore à une production de la
Schaubühne de Berlin avec Thomas Ostermeïer et Constanza Macras.
Il approfondit sa recherche sur la danse et le théâtre en codirigeant des ateliers sur le théâtre brechtien avec
Marcel Bozonnet, ou encore sur des pièces de B.M. Koltès avec Alexandre Del Perugia, dans le cadre
d’ateliers de recherche à l’ARTA. En 2011/12, il crée une nouvelle pièce pour 4 danseurs masculins
« THEM » avec sa compagnie. En 2012/13 il joue comme comédien/danseur/musicien dans « Les Enfants
Du Soleil », mis en scène par Mikael Serre.
Mariana Araoz : née en Argentine, Mariana ARAOZ arrive en France à l’âge de 20 ans et commence une
formation au Conservatoire National des Régions de Rennes puis à l’école « Théâtre en Actes ». Ses
formateurs sont Mario Gonzalez, Christian Rist et Elisabeth Chailloux. En 1989, elle crée, avec Marcela
Obregon, la Compagnie « Les Turpials » avec laquelle elle joue et produit une dizaine de spectacles du
répertoire latino-américain. Parallèlement, elle revient régulièrement au jeu masqué. A partir de 1990, elle
joue dans plus de quinze spectacles masqués, dont cinq mis en scène par Mario Gonzalez. A partir de 1989,
elle donne des ateliers de jeu masqué au Vénézuéla et aux USA (à l’université St. Olaf de Minnéapolis et à
l’université Columbia de New-York), et assiste Christophe Patty à l’E.S.A.D. de Paris. Elle met également en
scène plusieurs spectacles (USA, Suède, France). Elle est aujourd'hui co-fondatrice du Collectif Masque et
enseignante au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris.
Khalid Benghrib : Pédagogue/concepteur et chorégraphe, Khalid Benghrib a nourri sa carrière par une
formation de danseur au conservatoire de la Rochelle et par le frottement professionnel autour de Carolyn
Carlson, Philippe Genty, Régine Chopinot, Eddy Maalem, J.F. Duroure, ...
Sa méthode et son enseignement organique met le corps matière au croisement de la dynamique et de la
sensibilité en utilisant des composantes de la danse contemporaine avec le traitement des fondamentaux, la
danse transe, l'apport des arts martiaux et le yoga afin de laisser place aux potentiels inventif d'un langage
chorégraphique dit identitaire.
Valérie Bezançon : Comédienne formée à l’ENSATT et au Conservatoire National Supérieur d’Art
Dramatique, notamment par Michel Bernardy (Le Jeu Verbal) en ce qui concerne le travail de la langue, elle
aborde ensuite la technique vocale anglaise auprès de Nadine George (Voice Studio International), et se
nourrit des travaux de Cicely Berry (Royal Shakespeare Company) et de Patsy Rodenburg (National
Theatre).
Spécialisée dans la pédagogie du langage et de la voix parlée, elle a enseigné pendant trois ans à l’Ecole de
la Comédie de Saint-Etienne, et fait aujourd’hui partie de l’équipe de professeurs permanents de l’ESAD
Paris.
Elle développe également l’accompagnement d’artistes dans leur travail de la voix et du phrasé du texte, que
ce soit individuellement ou dans le cadre d’une création. Elle intervient notamment aux cotés de Declan
Donnellan pour ses productions françaises (Andromaque, Ubu Roi) ou de Macha Makeïeff (Trissotin ou les
Femmes savantes)
Elle garde le lien avec le jeu en interprétant des textes de Tchekhov, Shakespeare, Racine, Virginia Woolf,
Marcel Proust, Fernando Pessoa... seule en scène ou à deux, parfois accompagnée d’un musicien.
Delphine Eliet : Directrice pédagogique de L’Ecole du Jeu, Delphine Eliet poursuit sa recherche théâtrale et
pédagogique à partir du « corps organique » de l’acteur. Ses travaux de pédagogue et les outils qu’elle a
créés, dont la Technique de Confirmation Intuitive et Corporelle, font l’objet d’une thèse à l’Ecole Normale
Supérieure de Lyon où Kéti Irubetagoyena sous la direction de Jean-Loup Rivière, s’interroge sur la façon
dont présence et énergie de l’acteur sont sollicités par la TCIC Auparavant, Delphine Eliet a mené une
carrière de comédienne et de metteur en scène. Dès l’âge de 15 ans, elle fait du théâtre son métier.
A 21 ans, elle fonde avec Stanislas Nordey la Compagnie Nordey et joue dans plusieurs de ses mises en
scène. Elle travaille également, avec Thierry Roisin, Bruno Meyssat et Céline Acquart. Parallèlement, elle
commence à diriger des stages et des ateliers pour la Compagnie Maguy Marin, la Chartreuse de
Villeneuve-lez-Avignon et l'Opéra National de Paris. La rencontre avec les sourds à l’IVT et la langue des
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signes, déclenche chez Delphine Eliet une réflexion sur le langage, l'écriture et les capacités d'expression
des corps. En 2004, elle crée L'école du Jeu à laquelle elle se consacre depuis.
Christian Gonon : mène une activité théâtrale particulièrement dense, s’étendant sur plus de quinze
années, avant d’entrer à la Comédie Française. Son premier désir de théâtre le rattache à sa relation aux
mots, au texte, qu’ils soient ceux d’un dramaturge ou d’un poète : « L’auteur est en quelques sortes un
maître d’armes, dont les mots enfouis dans leurs œuvres seraient leurs plus belles lames ; j’espère pour
ma part être celui capable de tirer cette arme de son fourreau pour en faire le meilleur usage possible ».
En 1982, il réussit son examen d’entrée à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre,
dont il ressort deux ans plus tard. Il entre à la Comédie-Française le 1er juillet 1998 puis devient sociétaire
de la Comédie-Française le 1er janvier 2009.
Douglas Grawels : Comédien et dramaturge belge, Douglas Grauwels a été formé successivement à la
réalisation à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion, Louvain), à la dramaturgie au CET (Centre d'Etudes
Théâtrales de l'Université de Louvain- la-Neuve, sous la direction de Jonathan Chatel) et à l’interprétation à
l'Ecole du Jeu. Il entame son parcours professionnel en 2013 en assistant Falk Richter pour la mise en
scène For the disconnected child à la Schaubühne à Berlin. La même année, il accompagne Salvatore
Calcagno pour la dramaturgie du spectacle La Vecchia Vacca aux Tanneurs à Bruxelles. En 2014, il assiste
Jeanne Candel sur "Le goût du faux et autres chansons » présenté au festival d’automne. Il collabore à
nouveau en tant que dramaturge avec Salvatore Calcagno pour sa mise en scène Le garçon de la piscine
aux Tanneurs (Bruxelles) et Io Sono Rocco au KunstenFestivalDesArts. Parallèlement, il poursuit une
recherche sur les méthodes d’improvisation et de jeu développées par Anatoli Vassiliev. En 2016, il
s’associe à Olivier Liron et Emilie Flamant pour créer le collectif Animal Miroir, en résidence au théâtre de
Vanves.
Joëlle Marelli : Formée principalement au théâtre et à la philosophie, a été successivement – et parfois
simultanément – comédienne, assistante de mise en scène, traductrice, enseignante et chercheuse.
Parallèlement à ses travaux d’écriture, de recherche et de traduction (elle est actuellement directrice de
programme au Collège international de philosophie), elle a pratiqué pendant de longues années la danse,
le taïchi (écoles yang et chen) et la technique Feldenkrais. C’est en 2007 qu’elle a commencé son parcours
dans le continent du qigong. Après avoir exploré, auprès de différents professeurs, plusieurs des
nombreuses formes existantes, elle s’est engagée dans la formation professionnelle qui l’a conduite à
obtenir en 2014 le diplôme de Hui chun gong de l’école des Temps du corps (en collaboration avec l’Institut
de recherches en Hui Chun Gong de Shanghaï). Tout en créant sa structure (Le dragon et la tortue), elle
poursuit sa formation afin d’approfondir sa pratique et son enseignement.
Emma Pasquer : s'est formée à la T.C.I.C à l'Ecole du Jeu aux côtés de Delphine Eliet.
En 2008, elle fonde la troupe des EduLchorés avec laquelle elle initie une démarche de création ; elle
signe notamment en 2011 la mise en scène de Vie de Grenier qui sera présenté au Théâtre du Soleil dans
le cadre du festival Premiers Pas.
Depuis octobre 2012, elle réalise une thèse sur la place des disciplines non-théâtrales dans la formation de
l'acteur en France aujourd'hui, à l'Université Paris X-Nanterre La Défense, sous la direction d'Emmanuel
Wallon. Dans sa pratique, elle tâche de faire se rencontrer et se féconder, transmission, création et
recherche.
Jean-Yves Pénafiel : est, acteur, chanteur, metteur en scène de théâtre et de cirque, pédagogue. Il
enseigne la création vocale et l’improvisation .Il découvre et explore les musiques du monde et la tragédie
grecque au Théâtre Du Lierre pendant 15 ans. Il fonde le quatuor vocal Nomad avec lequel il réalisera
disques, spectacles et tournées. En Amérique Centrale, il met en scène au Théâtre national du Guatemala
des créations inspirées par la culture Maya avec le compositeur Joachim Orellana. En France, il participe à
des spectacles comme chanteur et acteur avec Jean-Marie Machado, Les Percussions de Strasbourg, Le
Trio archipel, Fabein Tehaericssen, l'Ensemble des cuivres de l'Inter contemporain. Il écrit et met en scène
Bacchantes, spectacle musical en coproduction avec plusieurs Scènes nationales. Il enseigne l’interprétation
scénique à L'Académie Fratellini (École Nationale Supérieure des Arts du Cirque), et réalise ses premières
mises en scène de numéros et spectacles de cirque contemporains. Il devient, pendant 3 ans, directeur
artistique de la Compagnie Circolombia avec laquelle il crée plusieurs spectacles dont Urban, créé au Round
House à Londres. Avec Mahna, il revient à la source de la création vocale inspirée par les musiques du
monde pour s’y consacrer pleinement. Il est impliqué aujourd’hui dans plusieurs projets de mise en scène de
cirque, de chant et de théâtre.
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Ke Wen : est vice-présidente de la Fédération Internationale de Qi Gong de Santé (International Health Qi
Gong Federation) regroupant plus de quarante pays dans son action de développement de la culture de Qi
Gong dans le monde.
Elle est également co-fondatrice et directrice du plus grand centre de culture chinoise de Yangsheng en
Europe : Les Temps du corps.
Formatrice renommée depuis 20 ans de l’école de formation de Qi Gong et de culture chinoise Les Temps
du Corps, elle est qualifiée en Qi Gong, Tai chi chuan, art martiaux, médecine chinoise, calligraphie,
cérémonie de thé , pensée et philosophie chinoise.
Elle a formé plus de 1000 diplômes en collaboration étroite avec :
– Le 1er centre national de formation de Qi Gong de santé de Beidaihe, le lieu de naissance, de recherche
et de diffusion du Qi Gong médical dans les temps modernes en Chine.
– L’Université d’éducation physique de Pékin.
– L’institut de recherche de Qi Gong médical de Shanghai.
Auteur et conférencière en culture, philosophie et médecine chinoise.
Son premier livre « Entrez dans la pratique du Qi gong, découvrez les bases et la philosophie du Qi gong »
édité à plusieurs reprises, a largement influencé la clarté et l’efficacité de la pratique du Qi Gong et ses
relations avec la philosophie chinoise.
Le 2ème livre publié en 2013 « la Voie du Calme » nous plonge dans l’océan de profondeur de la culture
chinoise : le Taoisme, le Confucianisme et le Bouddhisme ainsi que de la médecine chinoise, ses points
communs avec la notion du corps-esprit et l’élévation de la conscience de l’être.
Son dernier livre « Les Trésors de la médecine chinoise pour le monde d’aujourd’hui » propose d'apprendre
à mieux connaître son corps et sa sagesse innée à travers la roue de médecine des 5 éléments pour y
développer un art de vivre et de bien vieillir.
Co-créatrice du Qi Dance
Qi Dance offre une expérience métissée entre la richesse incarnée des pratiques asiatiques -méditations, Qi
Gong Tai Ji Quan et arts martiaux- avec l’expression créative des danses occidentales.
2014 soutenance de thèse de doctorat
« Le modèle de développement de culture de Qi Gong dans les pays occidentaux- à l’exemple de la
France » à l’Université d’éducation physique de Shanghai.
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