assemblee generale de dijon resolution
Transcription
assemblee generale de dijon resolution
ASSEMBLEE GENERALE DE DIJON RESOLUTION __________ Acteurs publics du logement social, les offices inscrivent leur action auprès de leurs collectivités de rattachement dans la durée. Fidèles par nature à leur territoire, ils y garantissent la présence et le développement d’un parc de logements abordables et de qualité. Ils promeuvent ainsi un modèle généraliste du logement social, dont la pertinence est le gage, d’une part, d’une capacité à répondre aux engagements qu’ils ont pris dans le cadre du Pacte, et d’autre part, de leur contribution à l’égalité sociale et territoriale. Maintenir dans la durée des modalités de financement favorables à la production Si la production de logements privés a continué à baisser pour atteindre un niveau historiquement bas, celle des organismes d’HLM a connu un rebond significatif en 2013. Les décisions favorables inscrites dans le Pacte en sont l’origine avec la mobilisation des organismes. Il convient cependant d’être vigilant sur plusieurs points : - La lenteur des procédures visant à mobiliser le foncier public est inquiétante. Gageons que la détermination affichée par la Ministre, les pouvoirs accrus des intercommunalités en matière d’urbanisme et la création des métropoles apporteront des progrès significatifs en la matière. Le recours à la VEFA, utile, est sensible à la conjoncture de la promotion privée, dont les résultats sont en baisse constante. Les aides des collectivités locales sont essentielles pour l’équilibre des opérations. Depuis 2010 on constate déjà une réduction de 20% qui pourrait s’accentuer avec la baisse programmée des dotations de l’Etat. La nécessaire adaptation du patrimoine Il faut permettre également aux offices des territoires dits « périphériques », d’adapter leur patrimoine à leurs enjeux : démolir le parc vacant et obsolète, réhabiliter et produire un nombre de logements adaptés à la demande et aux besoins des habitants, dans le cadre d’une gouvernance locale forte pour coordonner les différents marchés du logement. C’est pourquoi les offices demandent qu’une partie des crédits dédiés au logement, y compris ceux d’Action logement excessivement concentrés sur les zones les plus tendues, soit réorientée en zone 3, là où les organismes doivent injecter, en valeur absolue, plus de fonds propres qu’en zone 1. Ils demandent donc aux Pouvoirs publics d’ouvrir une concertation à ce sujet. Ce sera un signal politique fort adressé à ces territoires qui souffrent d’être isolés et qui se considèrent oubliés par les politiques publiques. Dans le Pacte, l’autre enjeu essentiel cible les réhabilitations thermiques. Les offices voudraient que les Pouvoirs publics en lien avec la CDC, infléchissent les règles d’octroi de l’écoprêt, aux conditions financières actuelles certes intéressantes, mais aux conditions d’accès trop restrictives. Le traitement des immeubles contenant de l’amiante préoccupe fortement notre Mouvement. La simulation financière présentée dans le rapport d’orientation démontre son impact violent sur les comptes des offices qui pèsera sur la capacité des organismes à investir dans la production de logements. Il représente donc un risque systémique pour le modèle HLM (et pour le parc privé). Résolution AG de Dijon, les 11 et 12 juin 2014 p 1 Il conviendrait d’abord que les Pouvoirs publics organisent une consultation nationale sur ce sujet pour en définir précisément les enjeux de santé publique et financiers sur le secteur du logement. Il faudrait ensuite mobiliser des moyens règlementaires, techniques et financiers permettant d’affronter ce défi. L’accès à des prêts spécifiques de la CDC pourrait être une première réponse. Les offices ont largement contribué au premier programme de renouvellement urbain. Ils y ont consacré 2,3 milliards d’euro de fonds propres ! Ils voudraient donc que les financements du NPNRU tiennent compte des investissements très importants déjà réalisés. La nouvelle politique de la ville prend mieux en compte les aspects socio-économiques des quartiers et leur situation en terme de tranquillité et de sécurité. Les offices, principaux bailleurs concernés veulent être associés, en amont, aux futurs contrats de ville et s’y investir pleinement. A ce titre, l’abattement de 30% de la TFPB dans les quartiers prioritaires (100 millions pour les offices sur un total de 150), y renforce la qualité de service par une présence humaine accrue et une gestion urbaine de proximité renforcée. Notre Mouvement demande donc le maintien de cette mesure et s’engage, en concertation avec les Pouvoirs publics, à l’évaluer à partir d’une méthode et de critères partagés avec les collectivités locales. Maintenir la solvabilité des locataires et proposer des logements accessibles C’est aussi dans ces quartiers que le gel de la revalorisation de l’APL sera le plus durement vécu. Il faut enfin considérer les aides personnelles au logement comme un des éléments intangibles de la solidarité nationale au même titre que les minima sociaux heureusement épargnés par ce gel. Le logement, tout le monde en convient, est un bien de première nécessité, une priorité absolue pour tous. Les offices considèrent toujours que l’engagement du doublement du plafond du Livret A constitue une réponse pertinente pour réaliser des logements véritablement abordables à tous par la bonification du taux des emprunts qu’il permet. Dans cette perspective les fonds d’épargne doivent être consacrés principalement au logement social. Parallèlement, les offices entendent rappeler au Gouvernement son engagement de doubler le montant des aides à la pierre. L’accession sociale doit pouvoir également bénéficier à un plus grand nombre de ménages notamment pour favoriser le parcours résidentiel. Gouvernance : concilier proximité et efficacité Pour que la gouvernance de chaque office continue à concilier proximité et efficacité, les offices expriment leurs inquiétudes vis-à-vis des conséquences possibles des réformes territoriales à venir. Ils participeront activement aux débats à ce sujet. Ils entendent pour les offices départementaux de province et pour tous les offices d’Ile-de-France, proposer des solutions pour assurer l’avenir de leur modèle. Ils affirment que seul ce modèle assure à l’ensemble des territoires et notamment ceux situés en marge des grandes agglomérations, un accès au logement social pour des ménages de plus en plus pauvres. Poursuivre la modernisation des offices Inscrits dans les politiques nationales et locales de l’habitat les offices poursuivent leur modernisation. Ils sont très nombreux à intégrer à leur stratégie les démarches RSE, démarches qui profitent à tous les partenaires et d’abord aux locataires. A ce titre, ils sont favorables à la démarche confédérale portée par l’USH visant à créer un label conçu et porté par la profession. Ce label, habitat-qualité-services (HQS) propose donc un nouveau type d’engagement et de reconnaissance pour hausser concrètement la qualité du service. Ce label, les offices l’attendent. Enfin, si la Fédération, avec les offices, a toujours plaidé pour que les processus de fusion soient volontaires, ils conviennent ensemble qu’il est temps, pour que le logement social public prospère, d’accroître les coopérations entre organismes, entre offices et de considérer objectivement et lucidement que parfois, des rapprochements, voire des fusions, permettraient d’être encore plus efficace. Il n’y a pas de taille « critique » mais des compétences et des moyens qui permettent de répondre aux besoins des territoires. __________ Résolution AG de Dijon, les 11 et 12 juin 2014 p 2