Accepter les différences Plus facile à dire qu`à faire?

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Accepter les différences Plus facile à dire qu`à faire?
Accepter les différences
Plus facile à dire qu’à faire?
Cela ne sera pas une grande surprise si je vous
mentionne que chaque être humain est unique. Il
n’existe pas deux personnes identiques, c’est
pourquoi les différences existent et sont naturelles.
Certaines différences proviennent du bagage
génétique (yeux, physionomie, couleur de la peau,
traits du visage), tandis que les traits de personnalité
sont davantage déterminés par l’environnement et
par notre éducation, sans oublier notre identité
culturelle qui nous est propre. Appartenir à une
culture c’est voir la façon dont les personnes d’un
groupe particulier vivent et pensent. Une culture
n’inclut pas seulement les éléments traditionnels
(manger avec les mains, langage et habillement
différents), mais également les éléments innovants
(par exemple la pizza qui appartenait à la tradition
culinaire italienne, appartient désormais à la culture
de plusieurs pays).
Il arrive que des gens décident de rejeter la culture
dans laquelle ils vivent, soit en émigrant dans un autre
pays, en changeant leurs coutumes, en parlant une
autre langue, mais il faut tout de même reconnaître
l’existence de cette culture et savoir pourquoi elle ne
leur convient plus.
Chacun est capable de se définir à travers une série
d’attributs qui les rapprochent de certaines
personnes, mais les différencient d’autres personnes.
Nous n’aimons pas toujours les différences des autres,
cela ne veut pas dire que nous soyons mauvais en soi.
Nous devenons mauvais quand nous désirons
empêcher les autres d’être différents.
En psychologie, on apprend qu’une personne
qui a une image de soi suffisamment solide et
positive ne ressentira pas le besoin de
dénigrer les autres pour renforcer son sens de
l’identité. Une personne équilibrée ne se sent
pas nécessairement menacée par la diversité
humaine. Au contraire, les gens qui possèdent
une faible estime de soi auront tendance à
avoir peur de ce qu’ils ne connaissent pas ou
ne comprennent pas, faisant en sorte d’avoir
une attitude inamicale envers ceux qui sont
différents d’eux. C’est ici que l’intolérance
commence. Intolérance qui prendra forme
d’hostilité, de dénigrement et de croire que
tous les membres d’une culture donnée
possèdent les mêmes défauts. Pensez aux
attentats de l’État islamique survenus au
Canada et plusieurs ont tendance à mettre
tous les musulmans dans le même bateau. Une
personne intolérante fera tout en son pouvoir
de paraître sure d’elle, de se comporter de
façon arrogante et autoritaire pour cacher ses
défauts personnels.
Il se peut que nous n’aimions pas certaines
différences, mais de les nommer et d’en
prendre conscience nous fera davantage
grandir que de tenter d’écraser l’autre pour
prendre sa place. Imaginez comme le monde
serait ennuyeux si nous avions tous le même
visage, les mêmes expressions et la même
tenue vestimentaire. Ce sont les différences
qui rendent le monde intéressant!
Isabelle Larouche
Personne-ressource en Entraide
Promouvoir la tolérance
En dessous… nous sommes tous pareils!
Si les différences n’existaient pas, nous ne
pourrions même pas comprendre qui nous
sommes; nous ne pourrions pas dire « je »
car nous n’aurions pas de « tu » à qui nous
comparer.
Tolérer et respecter, c’est la
même chose ?
Pas tout à fait !
Tolérer, c’est supporter ce que l’autre fait.
C’est accepter ce qu’est l’autre même si au
fond de soi, nous ne sommes pas en accord
avec son comportement.
Respecter l’autre, c’est avoir une déférence
pour cette personne. C’est avoir de la
considération, des égards envers elle.
Bien entendu, tolérer est un acte positif en
soi, car il permet de comprendre où sont nos
limites et barrières personnelles tout en
comprenant les choix des gens qui nous
entourent (culturel, religieux, vestimentaire).
Dans un monde idéal et parfait, il faudrait
atteindre le respect, mais soyons réalistes et
ayons comme objectif d’atteindre un seuil
acceptable de tolérance, ce serait un excellent
pas !
Tout comme l'injustice et la violence caractérisées, la
discrimination et la marginalisation sont des formes
courantes d'intolérance. L'éducation à la tolérance
doit viser à contrecarrer les influences qui conduisent
à la peur et à l'exclusion de l'autre et doit aider les
jeunes à développer leur capacité d'exercer un
jugement autonome, de mener une réflexion critique
et de raisonner en termes éthiques. La diversité des
nombreuses
religions,
langues,
cultures
et
caractéristiques ethniques qui existent sur notre
planète ne doit pas être un prétexte à conflit; elle est
au contraire un trésor qui nous enrichit tous.
« Le respect et la tolérance sont des actes
libérateurs qui permettent de prendre conscience
que les différences d’autrui sont aussi nos propres
différences et que la richesse d’une autre culture
devient la richesse de tous » - Irina Bokova
Le 16 novembre 1995, date du cinquantième
anniversaire de l'Organisation, les États membres de
l'UNESCO ont adopté une Déclaration de principes sur
la tolérance. Ils y affirment notamment que la
tolérance n'est ni complaisance ni indifférence. C'est
le respect et l'appréciation de la richesse et de la
diversité des cultures de notre monde, de nos modes
d'expression et de nos manières d'exprimer notre
qualité d'êtres humains. La tolérance est la
reconnaissance des droits universels de la personne
humaine et des libertés fondamentales d'autrui. Les
peuples se caractérisent naturellement par leur
diversité; seule la tolérance peut assurer la survie de
communautés mixtes dans chaque région du globe.
www.unesco.org
Ressources
Carrefour d’animation et de participation à un
monde ouvert
418-525-6187 poste 221
www.capmo.org
Tel-Aide Québec
418-686-2433
www.telaide.qc.ca
Pour joindre la personne-ressource en Entraide, Isabelle Larouche, vous pouvez le faire les lundis et mardis.
Téléphone : 418 647-5885 Courriel : [email protected]
Le comité de soutien est formé de :
Sylvain Coulombe, Robert Grace, Marcelle Nadeau, Lynne Perreault ainsi que Julie Morissette, conseillère.
Document produit par le Réseau Entraide en milieu de travail du Conseil central Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).