Filles et garçons au collège et au lycée: interactions en cours de

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Filles et garçons au collège et au lycée: interactions en cours de
Filles et garçons au collège et au lycée: interactions en cours de français,
maths, physique et technologie
Partenaires du projet :
Institution : Université Paris X, Centre de recherche éducation formation
Citoyen : Association femmes et mathématiques
Partenaire référent : Association femmes et mathématiques
Personne susceptible de présenter le projet ?
(contact inscrit dans le dossier de presse) :
Isabelle Collet, [email protected]
Quelle est l’origine du projet PICRI ?
(objectif en quelques lignes) : Il consiste à étudier de la mise en œuvre effective par les élèves
filles et garçons, de la mixité dans la quotidienneté de la classe. Il s’agit d’observer et de questionner
la mixité en posant la question des relations qu’entretiennent filles et garçons au sein de la classe aux
élèves eux-mêmes.
Nous cherchons à appréhender comment l’attitude favorable à la mixité, généralement exprimée
spontanément par les élèves, se traduit dans le vécu subjectif quotidien de la classe.
En quoi consiste votre programme de recherche ?
(résumé en quelques lignes) :
Le projet proposé s’inscrit dans le prolongement d’une réflexion engagée depuis plusieurs années par
les auteures, et qui reste d’actualité, concernant la mise en œuvre, dans la quotidienneté de la classe,
d’une co-éducation effective des filles et des garçons.
L’originalité de notre projet tient cependant à l’intérêt porté à la variable « vécu subjectif des élèves
concernant les relations entre filles et garçons en classe », et ce, dans différents contextes
disciplinaires, qui de manière objective mais aussi subjective, jouent un certain rôle dans les projets
d’orientation soit le français, les maths, la physique (au lycée), la technologie (au collège).
Partant de l’expertise des auteures en matière d’influence des normes de sexe dans les conduites
(dont les conduites d’orientation) et le développement identitaire, ainsi que du rapport au savoir dans
les conduites scolaires, ce projet répond à un double objectif :
•
•
d’une part, déterminer dans quelle mesure le rapport au savoir des filles et des garçons d’une
classe donnée, fluctue pour les disciplines considérées (français, maths et sciences/techno),
et ce, en relation avec un certain degré d’adhésion aux savoirs du sens communs sur les
différences de sexe en matière de compétences et d’intérêts.
d’autre part, parvenir à des propositions concrètes d’activités à mettre en place au sein des
classes, mais aussi de modalités d’échanges entre enseignant-e-s favorisant le vivre
ensemble à l’école, partant des points de vue des élèves et en confrontant ces points de vue
à des observations systématiques de leurs interactions en classe.
Nous avons commencé par des questionnaires : Il a concerné trois niveaux scolaires: sixième (N : 53
dont 28 garçons), quatrième (N : 48 dont 29 garçons ; soit au total 101 questionnaires de niveaux
collège concernant 57 garçons) et seconde (N : 64 dont 24 garçons). Ces questionnaires
comportaient 13 items de forme variée portant sur les comportements et attitudes adopté-e-s par les
filles et les garçons de la classe en situation de travail, selon différents contextes disciplinaires
(maths/français/physique (2d et 4ème) ou technologie (6ème).
Nous avons pu réaliser des observations en cours de mathématiques et de physique.
Dans la mesure où nous ne pouvions pas entendre les échanges verbaux entre élèves, notre grille
d’observation a comptabilisé les comportements illustrant des relations de travail :
• échanger d’un objet servant au travail scolaire (papier, calculatrice, livre),
•
•
montrer un résultat à un/e voisin/e,
consulter un/e voisin/e avant d’écrire.
Nous avons enfin réalisé des entretiens de groupe autour des questionnaires.
Comment s’est déroulé le partenariat ?
(organisation en quelques lignes) :
L’association femmes et mathématiques a permis aux chercheuses de Paris X d’entrer dans un lycée
et collège parisien. Grâce au contact de l’association, nous avons trouvé des enseignants prêts à
nous accueillir dans leurs classes pour passer des questionnaires et faire des observations.
En outre, les adhérentes de l’association se sont montrées très intéressées par les résultats
intermédiaires de l’étude. Les chercheuses de Paris X ont pu également mettre en perspective leurs
résultats avec ceux d’une recherche action sur un thème similaire : « Eduquer à la diversité par la
diversité » en Europe. En joignant les résultats de ces 2 recherches, une action en classe intitulée :
« Le mur des préjugés » a été créé et testée. Cette action a été également présentée aux adhérentes
de l’association et va continuer son chemin dans le cadre d’un programme de prévention de la
violence sexiste au collège, dans le cadre d’actions portée par la Direction régionale aux droits des
femmes.
Où en êtes-vous aujourd’hui ?
(principaux résultats en quelques lignes):
Nous avons présenté nos résultats dans un colloque de recherche, un séminaire de recherche et une
journée de conférence de l’association.
A travers cette recherche nous pouvons relever que la qualité du vécu subjectif de la mixité de sexe
apparaît globalement et majoritairement positive chez les élèves. Ceci étant, les données recueillies
par questionnaire, mais aussi par entretien confirment qu’au niveau déclaratif, une indifférence aux
caractéristiques de sexe est privilégiée au détriment d’une mixité de sexe. En d’autres termes, de
manière cohérente avec les observations réalisées en classe, la mixité de sexe n’apparaît pas
réellement opérante dans la quotidienneté de la classe. Tout se passe comme si les élèves avaient
parfaitement intégré l’Histoire de la mixité : une classe mixte, c’est une classe où il y a certes des filles
et des garçons, mais qui ne travaillent pas ensemble et, qui plus est, ne le souhaitent pas
spécialement. Cette conclusion souligne, si besoin en était, combien faire vivre la mixité de sexe
nécessite un réel accompagnement volontariste des élèves et des enseignants. Cet accompagnement
se doit de prendre en compte la dépendance à l’égard du genre (DIG) qui nous apparaît ici bien
opérante dans la quotidienneté de la classe.
Quelles sont vos perspectives ?
(projets à venir en quelques lignes) :
L’équipe a rédigé un article de recherche pour la revue à comité de lecture : Recherche et éducation.
Il a été accepté et sortira au premier semestre 2009.
En outre, nous continuons nos recherches sur l’opérationnalisation de la dépendance à l’égard du
genre (DIG), concept nouveau que nous cherchons à construire et mieux théoriser.
Quels documents de présentation concrète avez-vous mis en place ? :
(propositions de démonstration pour la journée)
Nous avons présenté notre recherche à plusieurs reprises (colloques, journée de recherche) et nous
avons des présentations powerpoint de 10 min ou 20 min sur nos travaux.
Nous avons aussi une présentation associant les résultats de ce projet et ceux de la recherche action
« Eduquer à la diversité par la diversité » expliquant le principe de l’animation avec les élèves : « Le
mur des préjugés ».
Nous avons également un site Internet sur le projet.
http://www.femmes-et-maths.fr/wp/index.php/?cat=8